UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE Année 2012/2013 M2 de Mathématiques fondamentales
Géométrie complexe et théorie de Hodge
FEUILLE D’EXERCICES 3
1. SoitX une variété complexe. Montrer que siLest un fibré en droites complexe etE un fibré vectoriel complexe de rangr, alors
c1(E⊗L) =c1(E) +rc1(L).
2. (Métrique de Fubini-Study) Posons
f :Cn+1\0→R, f(z) = log(
n
X
j=0
|zj|2).
a) Montrer quef est plurisousharmonique.
b) Montrer quei∂∂f induit une (1,1)-formeω surPn qui estd-fermée.
c) Montrer quef peut être vu comme le poids d’une métriqueh surOPn(1) telle que (OPn(1), h) est positif.
3. Soit X une variété complexe de dimension n et soitD ⊂X une hypersurface lisse, c’est-à-dire une union disjointe de sous-variétés complexes de codimension un.
Soit (Uα)α∈Nun recouvrement de Leray deX tel qu’on a des équations locales pour D, i.e. il existefα∈OUα tel que
D∩Uα={x∈Uα|fα(x) = 0}
etdfα(x)6= 0 pour toutx∈D∩Uα.
SurUα∩Uβon définit des applications holomorphesgαβ:= ffα
β, nous avons vu dans le cours que (gαβ)α<β est un 1-cocyle de Čech deOX∗.
a) On pose
[OX(D)]∈Pic(X)
pour la classe d’isomorphisme du fibré en droites holomorphe correspondant. Mon- trer que la définition ne dépend pas du choix du recouvrement et des équations locales.
b) SoitID⊂OX le faisceau d’idéaux de DdansX, c’est-à-dire pour toutU ⊂X ouvert
ID(U) :={s∈OX(U)|s(x) = 0∀x∈D∩U}.
Montrer queID|Uα =fαOUα. En déduire que ID=OX(D)∗.
Date: 23 novembre 2012.
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On a donc une suite exacte
0→OX(D)∗→OX→OD→0
c) Soit L → X un fibré en droites holomorphe, et soit σ ∈ Γ(X, L) une section non-nulle telle que
D:={x∈X |σ(x) = 0}
est lisse etdσ(x)6= 0 pour toutx∈D. Montrer queL'OX(D).
4. Soit X une surface compacte (c’est-à-dire une variété complexe compacte de dimension 2).
a) Soitω une 2-forme globale de type (2,0). Montrer que Z
X
ω∧ω>0.
b) Montrer que siω∈Γ(X,Ωk) est unek-forme holomorphe, alorsdω= 0.
c) Soitf :X →Cune fonction différentiable qui satisfait ∂∂f= 0. Montrer quef est constante.
Indication : montrer que dans un voisinage de coordonnéesf est pluriharmonique.
Déduire que siω ∈H1,0(X) tel qu’il existe une fonction différentiablef avecω=
∂f, alorsω= 0. Montrer qu’on a une inclusion
H1,0(X),→H0,1(X), ω7→[ω].
d) Montrer que siω∈H2,0(X) tel qu’il existeη∈C∞(X,Ω1,0X ) avecω=∂η, alors ω= 0. Déduire qu’on a une inclusion
H2,0(X),→H0,2(X), ω7→[ω]
e) Montrer qu’on a des inclusions
H1,0(X),→H1(X,C), ω7→[ω]
et
H2,0(X),→H2(X,C), ω7→[ω].
Pour k = 1,2, on peut donc identifier Hk,0(X) à un sous-espace de Hk(X,C) = Hk(X,R)⊗C. Montrer que
Hk,0(X)∩Hk,0(X) = 0.
Déduire que pour toute surface compacte
2h1,06b162h0,1. Donner un exemple où les inégalités sont strictes.
Indication : pour la deuxième inégalité, on peut considérer la suite exacte 0→C→OX
→d Z1→0, oùZ1 est le faisceau des 1-formes holomorphesd-fermées.
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