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Influence de la polarisation des phonons sur la conductibilité thermique de monocristaux de phosphure d'indium entre 300 °K et 800 °K

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HAL Id: jpa-00207306

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Submitted on 1 Jan 1972

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Influence de la polarisation des phonons sur la

conductibilité thermique de monocristaux de phosphure d’indium entre 300 °K et 800 °K

M. Boutard, P. Pinard

To cite this version:

M. Boutard, P. Pinard. Influence de la polarisation des phonons sur la conductibilité thermique de

monocristaux de phosphure d’indium entre 300 °K et 800 °K. Journal de Physique, 1972, 33 (8-9),

pp.787-791. �10.1051/jphys:01972003308-9078700�. �jpa-00207306�

(2)

Résumé. 2014 Nous indiquons, tout d’abord, les résultats de mesures de conductibilité thermique

effectuées sur des monocristaux de phosphure d’indium entre 300 °K et 800 °K. Nous calculons ensuite la valeur théorique du coefficient de conductibilité thermique en utilisant le modèle de

Holland, ce qui permet de séparer la contribution des phonons transverses de celle des phonons longitudinaux.

Abstract. 2014 We first indicate the results of thermal conductivity measurements on indium

phosphide monocrystals between 300 °K and 800 °K. Then we calculate theoretical value of the thermal conductivity using Holland’s formulation, which enables us to separate the role of trans-

verse phonons from that of longitudinal phonons.

1. Introduction. - Du

point

de vue

microscopique,

le transport

d’énergie

dans un cristal s’effectue en

général

par les

phonons

et par les porteurs de courant

(électrons

et

trous) ;

la contribution de ces deux types de porteurs à la conductibilité

thermique varie,

toute-

fois,

selon la nature du matériau et suivant la

tempé-

rature. Dans le cas du

phosphure d’indium,

à haute

température,

ce sont les ondes de réseau

qui parti- cipent principalement

à la conduction de

l’énergie,

le

rôle des électrons et des trous étant

négligeable jusque

vers 800 OK dans ce matériau comme l’a montré

Steig-

meier

[1].

Sous l’effet d’un

gradient

de

température,

les

pho-

nons diffusent dans les

cristaux ;

leur libre parcours moyen

(donc

aussi leur temps de

relaxation)

varie

suivant leur

fréquence,

la

température

de l’échantil-

lon,

et surtout selon les types d’interactions de

pho-

nons : interactions

phonon-phonon (processus

U et

N), phonon-impureté, phonon-électron,

... La valeur du

coefficient de conductibilité

thermique

d’un solide

dépend

de toutes ces interactions. Pour

séparer,

dans

ce

coefhcient,

la contribution de

phonons

de mode de

polarisation différent,

on peut utiliser le modèle de conductibilité

thermique proposé

par Holland

[2].

Ce

modèle, qui

permet de calculer

théoriquement

la

conductibilité

thermique

d’un matériau selon sa tem-

pérature,

a d’ailleurs

déjà

été utilisé avec succès sur

différents semi-conducteurs :

germanium [2],

sili-

cium

[2],

arséniure de

gallium [3],

antimoniure d’in- dium

[3]

et antimoniure de

gallium [4].

L’application

du modèle de Holland

nécessite,

cepen-

dant,

la connaissance de la vitesse des

phonons

dans le

cristal dans

l’hypothèse

d’un spectre de

Debye.

Ces

vitesses sont

généralement

calculées à

partir

des valeurs

des constantes d’élasticité du matériau étudié. Or, dans le cas du

phosphure d’indium,

ces constantes n’ont pas encore été mesurées. Nous avons pu,

toutefois,

déterminer leur ordre de

grandeur grâce

à une remarque de

Keyes [5]

sur les constantes d’élasticité des compo- sés III-V de type

cristallographique

blende. Ceci nous a alors

permis

de calculer

théoriquement

la conducti- bilité

thermique

du

phosphure d’indium,

et de

séparer

ainsi la contribution des

phonons

transversaux de celle des

phonons longitudinaux

à la conduction de la chaleur dans ce semi-conducteur.

II. Mesure de la conductibilité

thermique

du

phos- phure

d’indium

[6].

- Nous avons mesuré la conduc- tibilité

thermique

de monocristaux de

phosphure

d’in-

dium très peu

dopés (1015

atomes

d’impuretés

par

cm’),

de

quelques

millimètres de hauteur et de sec-

tion inférieure à 1

cm’,

dans la direction 111 >.

L’appareillage

de mesure utilisé

[6] [7]

est du type

statique

à flux de chaleur

longitudinal

et il

présente,

à haute

température,

une sensibilité

importante (0,3

x

10-3 volt/°C

pour la détection de

tempé- rature)

et une bonne

stabilité,

ce

qui

permet de réaliser des mesures avec des échantillons de

petites

dimensions.

La

figure

1 montre les résultats de nos mesures sur un échantillon de type n. Une loi de variation de la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003308-9078700

(3)

788

FIG. 1. - Conductibilité thermique d’un monocristal de

phosphure d’indium.

conductibilité

thermique

en T-1,26 rend compte de la

dépendance

avec la

température.

Les valeurs indi-

quées

par

Steigmeier [1]

pour des échantillons

poly-

cristallins ne diffèrent pas sensiblement des nôtres.

Aucun

palier,

ni

changement

de pente

important n’apparaissant

sur la

figure

1, on peut en déduire que, dans le

phosphure d’indium,

les

photons

ne

parti- cipent

pas à un transfert

d’énergie

directement de l’extrémité chaude du cristal à l’extrémité

froide, phénomène qui

a été observé dans d’autres semi- conducteurs très peu

dopés,

comme l’arséniure de

gallium [8].

111. Modèle de conductibilité

thermique

de Holland

[2].

- Trois

hypothèses

sont à la base de ce modèle :

-

séparation

des contributions du mode

longi-

tudinal et des modes transversaux

(ces

deux derniers étant confondus car l’étude se fait dans une direc- tion 111

> )

des

phonons

à la conduction de la

chaleur,

- indépendance

des différents processus de diffu- sion des

phonons :

le temps de relaxation

global

i

des

phonons

est tel que 03C4-1

Ti -1

« i »

désigne

l

le processus de temps de relaxation ti,

- existence d’un

pseudo-spectre

de

Debye

des

phonons (Fig. 2) ;

la vitesse des

phonons

transver-

saux est

supposée

différente suivant que leur vecteur d’onde est inférieur ou

supérieur

à

QmaX/2,

alors que

la vitesse des

phonons longitudinaux

est constante

dans toute la zone de Brillouin.

Ces

hypothèses qui

sont,

généralement,

bien véri-

fiées pour les

semi-conducteurs,

permettent de montrer,

en utilisant

l’équation

de transfert de Boltzmann pour la diffusion des

phonons,

que la conductibilité ther-

FIG. 2. - Pseudo-spectre de Debye de phonons.

mique k

d’un solide a pour valeur

théorique l’expres-

sion suivante :

avec :

et

où p

est un

paramètre correspondant

au domaine

d’intégration

Remarque.

-

Signification

des constantes et des

paramètres

intervenant dans les formules ci-dessus : h : constante de Planck

réduite,

k, :

constante de

Boltzmann,

w :

pulsation

des

phonons,

Tp(co) :

temps de relaxation

global

des

phonons

dans

le domaine « p »,

T :

température

du

solide,

YT1, YT2, VL :

vitesses des

phonons

selon les branches du spectre

(Fig. 2)

W1, w2, W3 :

pulsation

des

phonons

aux limites du

pseudo-spectre

de

Debye (Fig. 2).

Pour déterminer

théoriquement ’t’p( w),

Holland ne

(4)

- diffusion

phonon-phonon,

les temps de relaxation des

phonons

étant différents selon leur

polarisation

et le type de diffusion.

2022 Pour les

phonons

transverses, on a,

d’après

Hol-

land

[2]

et

Herring [11 ] :

Pour les processus N :

Pour les processus U :

2022 Pour les

phonons longitudinaux, Herring [11] ]

a montré

qu’on pouvait négliger

l’influence du pro-

cessus de

diffusion,

et choisir un temps de relaxation

global

iL tel que :

Remarque.

-

Signification

des

paramètres

inter-

venant dans les temps de relaxation

Vs :

vitesse moyenne des

phonons.

Dans la direc-

tion 111 > on a :

S : section de

l’échantillon,

Vo :

volume

occupé

par un atome dans le

cristal, fi : proportion

d’atomes de masse

atomique Mi

dans le

cristal,

M

fi. Mi :

masse

atomique

moyenne du

cristal,

i

BTN, BTN, BTU

et

BL :

constantes

indépendantes

de T et de co, mais

impossibles

à déterminer théori- quement.

Remarques

concernant le modèle de Holland ainsi décrit. -

L’application

du modèle de Holland à

correspondre

théorique

à la courbe

expérimentale

en deux

points.

IV.

Application

du modèle de Holland au

phosphure

d’indium. - IV .1 VALEUR DES PARAMÈTRES INTER- VENANT DANS LES FORMULES. - Vitesse des

phonons.

- Dans

l’hypothèse

d’un spectre de

Debye,

la vitesse

des

phonons

dans un solide est déterminée par le calcul connaissant les constantes d’élasticité

Cll, C12

et

C44.

On a, en

effet,

dans la direction 111 > :

p : masse

spécifique.

Or,

les constantes d’élasticité du

phosphure

d’in-

dium n’ont pas été mesurées à notre

connaissance ;

par contre, ces constantes sont connues pour InSb

[12],

GaSb

[12],

AlSb

[13]

et GaAs

[14],

et,

d’après Keyes [5],

pour les

composés

III-V de type

cristallographique

blende

(comme

tous les solides cités

ci-dessus),

elles

ne

dépendent

que du

paramètre

de la maille.

Nous avons tracé

(Fig. 3)

trois courbes donnant le

logarithme

de

C11, C12

et

C44

en fonction du

loga-

rithme du

paramètre

cristallin pour les semi-conduc- teurs

déjà cités,

ce

qui

nous a

permis

de

déterminer,

pour le

phosphure d’indium,

les valeurs suivantes :

D’où l’on déduit :

La vitesse

vT2

des

phonons

transverses de haute

fréquence

du

phosphure

d’indium a été calculée en

admettant que le rapport

VT2/VT,

est le même pour InP que pour GaAs et InSb

[3] [15]

car ces semi-

(5)

790

FIG. 3. - Détermination des constantes d’élasticité du phos- phure d’indium

0 constantes d’élasticité de InSb + constantes d’élasticité de AlSb

e constantes d’élasticité de GaSb

x constantes d’élasticité de GaAs

conducteurs ont une structure

identique.

Cette

hypo- thèse, déjà

utilisée par Le Guillou et

Albany [4]

pour une étude de l’antimoniure de

gallium

permet de

prendre YT2

= 105

cm/s car l’on a VT2/ VT 1

=

0,361.

- Pulsation des

phonons.

Les mesures

d’absorption infrarouge

de Mitra

[16]

sur le

phosphure

d’indium permettent de connaître les

pulsations

des

phonons

transverses

(w2)

et

longi-

tudinaux

(C03)

en limite de zone de Brillouin. La

pul-

sation col

(voir Fig. 2)

a été calculée en supposant que le rapport

(02/ffl,

est

identique

pour InP à celui de GaAs et GaSb

[3]-[4]-[15],

car ces semi-conducteurs

ont même structure

«02/Col

=

1,105).

On a ainsi :

- Autres

paramètres.

Le

paramètre

A intervenant dans le temps de relaxa- tion de la diffusion

isotopique

des

phonons

a été

calculé à l’aide de données de la littérature

[17] ;

on trouve A =

0,89

x

lO-45

s3.

- La

longueur

de Casimir

L,,

de l’échantillon étudié était de

6,4

mm.

- Les

paramètres BTU

et

BL

ont été déterminés par

un calcul sur ordinateur pour que les valeurs théo-

,riques

de la conductibilité

thermique

soient confondues

avec les valeurs

expérimentales

obtenues à 360 OK

et à 620 ()K. Le modèle de Holland a été utilisé avec :

BTU

=

0,285

x 1017 s et

BL

=

0,253

x

10-13 so. K -3 .

Ces valeurs sont du même ordre de

grandeur

que celles citées par Holland

[2]

pour le

germanium

et le

silicium,

et par différents auteurs pour des compo- sés III-V

[3]-[4].

IV. 2 APPLICATION DU MODÈLE DE HOLLAND. - Nous avons calculé la conductibilité

thermique

de

réseau

théorique

du

phosphure

d’indium pour diffé- rentes

températures (Fig. 4).

FIG. 4. - Application du modèle de Holland à la conducti- bilité thermique du phosphure d’indium.

+ Résultats expérimentaux 0 Modèle de Holland.

e Contribution des phonons transverses.

Les résultats de nos mesures se

répartissent

unifor-

mément au-dessus et au-dessous de la courbe théo-

rique,

ce

qui

prouve que le modèle

de,Holland s’ap- plique

bien au

phosphure

d’indium.

On constate, sur la

figure 4,

que la contribution des

phonons

transverses est

prépondérante

dans la

conductibilité

thermique

de InP entre 300 OK et

800 oK : elle

représente

environ 62

%

à 300 OK et

95 %

à 800 °K. Ce

phénomène

semble assez

général

et il a d’ailleurs été observé dans tous les compo- sés III-V que nous avons cités

[3]-[4]

ainsi que dans

le

germanium

et le silicium

[2].

Cependant,

la contribution des

phonons longitu-

dinaux est toutefois suflisante pour

qu’on

ne trouve

pas une loi de variation de la conductibilité

thermique

avec la

température

en T-1

(modèle

de

Peierls) ;

on

remarque, sur la

figure 4, qu’une

telle loi n’est suivie que par la fraction de conductibilité

théorique

due

aux

phonons

transverses.

V. Conclusion. -

L’application

du modèle de

Holland à la conductibilité

thermique

de monocris-

(6)

31, 495.

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