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Oscillations collectives d'un système de trous en présence de phonons

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00236228

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236228

Submitted on 1 Jan 1960

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Oscillations collectives d’un système de trous en présence de phonons

A. Coumes

To cite this version:

A. Coumes. Oscillations collectives d’un système de trous en présence de phonons. J. Phys. Radium,

1960, 21 (4), pp.229-232. �10.1051/jphysrad:01960002104022900�. �jpa-00236228�

(2)

229.

OSCILLATIONS COLLECTIVES D’UN SYSTÈME DE TROUS EN PRÉSENCE DE PHONONS Par A. COUMES,

École d’Ingénieurs Électroniciens, Grenoble.

Résumé.

2014

L’effet d’écran électrostatique dû à des particules légères entourant des particules

lourdes de charge opposée peut, dans certaines conditions, être caractérisé indépendamment de

la nature des particules écrantées. Les oscillations collectives des trous sont traitées par analogie

avec les phonons ; leur amortissement semble très faible.

Abstract.

2014

The screening effect of light particles surrounding heavy particles (the charge of

which is of the opposite sign) can be characterized independently of the screened particles. The collective oscillations of holes are derived by analogy with phonons. The damping of these

oscillations is shown to be very small.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 21, AVRIL 196Ô,

L’étude, suivant les méthodes de traitement col-

lectif, du comportement des milieux contenant des

particules électrisées positivement et négativement

conduit à chercher à généraliser ces méthodes au

cas où le milieu étudié contient deux systèmes de particules positives lourdes (ions et trous) et un système de particules négatives légères (électrons).

En effet, un système de particules lourdes entou-

rées d’un écran de particules légères et de charge électrique opposée peut être le siège d’oscillations collectives : par exemple les oscillations collectives des ions écrantés par les électrons constituent les

phonons [1], [2], [3]. De même Nozières et Pines [4]

ont montré la possibilité de calculer les fréquences

collectives d’un système de trous écrantés par les

électrons, ces oscillations constituent les démons (Dependant Electronic Motion). Il semble donc

intéressant d’étudier les causes d’amortissement de ce système d’oscillations. Nozières et Pines ont montré que l’amortissement d’un demon par inter- action avec les électrons, avec les trous ou avec

d’autres démons était parfaitement négligeable ;

mais l’on peut considérer également une autre

cause d’amortissement : les oscillations du réseau cristallin dans lequel évolue le système de

demons [5]. Dans cet article nous présenterons un procédé d’étude du système de demons en présence

du système de phonons.

Nous considérons un système constitué par des électrons (A), des trous (B) et des ions (C) ; donc

deux sortes de particules lourdes : ions et trous

dont les actions électrostatiques sont écrantées par

les électrons.

Exposons brièvement les principes qui nous con-

duisent à l’écriture d’un Hamiltonien où apparais-

sent les opérateurs correspondant aux deux types d’oscillations collectives dont nous voulons étudier les interactions.

1. Usage des fluctuations de densité. -- Le mou- vement de chaque type de particules est décrit en

faisant usage des fluctuations de densité.

Par exemple pour les particules A :

d’où

qui représente la kiéme composante de Fourier de pA

d’où J’écriture de l’Harniltonien du système :

La précision k zA 0 signifiant qu’une particule A

par exemple est en mouvement dans un milieu dont le potentiel ést déterminé par les autres particules.

2. Introduction de l’effet d’écran et limitation

aux interactions à grande distance.

-

L’effet

d’écran électrostatique que les charges négatives A

exercent sur les particules B et C sera caractérisé par l’introduction de grandeurs Ae et âe’. On rem- place les charges eB par des charges eB

-

lyse répar-

ties avec la même densité pB ; de même aux charges ec nous substituons des charges e

-

Ac’

réparties avec la densité p9. D’où l’Hamiltonien :

p*B et pl’c désignant les imaginaires conjugués

de Bet pD

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002104022900

(3)

230

En remarquant que seules les actions à grande

distance entrent en ligne de compte pour régir le comportement collectif de notre système, nous

pourrons limiter les sommations sur k à k ko (ko représentant l’inverse de la longueur d’onde de Debye), quitte à ajouter un terme M = HS.R. ren-

k>k

dant compte des actions à courte distance.

Remarques :

1. Les grandeurs Ae et Ae’ caractéristiques de

l’effet d’écran ne sont pas arbitraires : dans la som-

mation sur k ce sont des fonctions de k dont nous verrons plus loin l’évaluation.

2. Dans nos sommations ce sont les groupes de lettres kA, kB, kC qui constituent en réalité les indices de sommation. Lorsque la nécessité appa- raîtra nous désignerons par k, 1 etc... les rangs de différentes composantes de Fourier.

3. Introduction de variables collectives. - Dans l’Hamiltonien précédent (2) nous pouvons séparer

les termes correspondants à plusieurs sortes d’oscil-

lations collectives en utilisant la méthode indiquée

par Bohm et Pines [6],

a) PLASMA GLOBAL.

-

Dans le terme quadra- tique de (2) introduisons la variable collective Pk ’

en même temps que nous introduisons un groupe de conditions subsidiaires assurant la conservation des états propres :

pour tout k

En appelant Qk la coordonnée collective associée à la quantité de mouvement collective Pk et en

effectuant la transformation canonique :

avec pour fonction génératrice :

L’Hamïltonïen (2) prend la forme :

La deuxième ligne de cette expression corres- pond à un système d’oscillateurs indépendants

dont les fréquences sont données par :

nA, nB, nc représentent les nombres de parti-

cules A, B, C par unité de volume.

Ce sont les oscillations d’ensemble du « système global » de trois espèces de particules. Ces oscil-

lations de fréquence très élevée sont couplées aux particules A, B, C par les termes qui constituent les

troisième, quatrième et cinquième lignes de l’Hamil- tonien (3). Ce couplage est extrêmement faible [6] ;

nous ne considérerons plus les termes P/.: Qk dans

notre étude car ils n’ont que peu d’influence dans le domaine qui nous occupe.

U représente le terme de « phase aléatoire » de la

forme :

nous le négligeons par la suite [6].

1

Finalement nous restons avec l’Hamiltonien sui- vant :

et l’ensemble de conditions subsidiaires, qui par la transformation canonique est devenu :

b) PHONONS ET DEMONS.

-

Séparons en deux

parties chaque composante p’ et k des fluctuations

de densité : un terme individuel et un terme collec-

tif :

(4)

Les nouvelles variables collectives ainsi intro- duites sont reliées aux fluctuations de densité et

aux coordonnées collectives Xk et qk par la trans-

formation canonique § = eiSIAI> avec

La partie intéressante de l’Hamiltonien devient alors :

Avec

-

et

Et les conditions subsidiaires résultant de l’in- troduction des variables collectives pk 1tk de- viennent :

Les oscillateurs demons et phonons apparaissent

dans les deuxième et troisième lignes de (5). Pour

les identifier nous cherchons à calculer les fré- quences correspondantes Ok et cok. Pour calculer la

fréquence des démons Nozières et Pines ont suggéré une transformation canonique qui, élimi-

nant au premier ordre les interactions demons-

particules A dans l’ Hamiltonien, fasse également disparaitre les variables demons des conditions subsidiaires. On obtient ainsi une relation entre Ae et k ; et cette relation exprime que l’introduction de l’effet d’écran Ae et celle des variables collec- tives constituent deux opérations compatibles cor- respondant aux demons. La même technique appli- quée aux phonons {Pk, k, Wk) conduit à des valeurs correctes pour la vitesse du son Vp = COkik.

Nous proposerons ici une méthode plus rapide

pour obtenir la valeur de l’effet d’écran relatif aux

ions et pour étendre cette valeur aux trous.

La vitesse de propagation des ondes longitu-

dinales dans un cristal, calculée à partir des inter-

actions ions-électrons est donnée par :

Eo représentant l’énergie de Fermi des électrons (*).

En comparant cette expression avec

Il vient

wa représentant la pulsation des oscillations de

plasma des électrons :

L’expression (6) montre que l’effet d’écran relatif à la kiéme composante des oscillations d’ensemble des ions s’exprime uniquement à partir de termes

relatifs aux particules A constituant l’écran. Autre- ment dit : l’effet d’écran caractérisé par le rap-

port Ale est indépendant de la nature des parti-

cules écrantées. Pour les trous nous pouvons

prendre également :

Cette expression est en .accord avec la formule

donnée par Nozières et Pines. Les vitesses de pro-

pagation des demons sont de 100 à 1 000 fois plus

élevées que celles des phonons.

c) REMARQUE. - Dans le traitement précédent

nous avons introduit les variables collectives rela- tives aux trous écrantés ainsi que les variables collectives relatives aux ions écrantés, mais nous

n’avons pas considéré de variables analogues pour

les électrons. La raison en est que les interactions électron-électron ne modifient pratiquement pas l’interaction entre électrons et phonons de grande longueur d’onde ainsi que Pines l’a montré [3].

L’approximation de Hartree est donc valable pour le calcul des éléments de matrice correspondant

aux interactions électron-phonon ou électron- demon ; nous considérerons les électrons comme

indépendants, quitte à faire intervenir leur masse effective.

(*) Compte tenu de la neutralité du milieu, qui pour deux

espèces de particules s’écrit ncleol = nAleAI et en intro-

duisant le numéro atomique des ions Z = leoleai la rela-

tion devient :

Ici la neutralité du milieu s’exprime par

(5)

232

4. Étude de l’amortissement des démons par les

phonons.

-

La partie intéressante de l’Hamil- tonien (5) se borne à :

a) INTERACTION DIRECTE DEMONS-PHONONS. -

La collision demon-phonon ne pouvant conserver

à la fois la quantité de mouvement et l’énergie il

est nécessaire de considérer des états virtuels inter- médiaires et l’on calcule la probabilité d’amortis-

sement par unité d’angle solide autour de la direc-

tion k par la formule classique :

Ui,,, Ui., : éléments, de matrice pour la tran- sition de l’état initial à l’état intermédiaire et de l’état intermédiaire à l’état final.

El - Ei différence d’énergie entre état initial

et état final.

D2 densité de l’état final.

Finalement on trouve une probabilité d’amor-

tissement de l’ordre de :

avec A kc.

_

Cet amortissement est minime tout au moins

aux basses températures.

b) AMORTISSEMENT AVEC INTERVENTION DES

ÉLECTRONS.

-

Nous avons cherché si la partici- pation des électrons pouvait conduire à un amortis- sement plus important des demons : en effet dans le cristal nous disposons d’un « grand nombre »

d’électrons pouvant participer aux échanges d’éner- gie et de quantité de mouvement. Les processus

envisagés sont du type suivant :

Le schéma du calcul est 1 e suivant : soit un

demon k, nous cherchons sa probabilité de collision

avec un électron, le résultant étant l’émission d’un

phonon l, puis l’on somme’ cette probabilité sur

tous les états finaux possibles (valeurs possibles del).

Le calcul est usez simple tant quel’onne considère

que l’émi-ssion de phonons 1 dont les directions de

propagation sont voisines de celle du demon initial : la seule anomalie pourrait se manifester pour 1 = k,

FIG. 1.

mais une discussion montre qu’alors nous n’aurions

pas d’électrons correspondant à un tel processus.

Au total nous trouvons une probabilité d’amor-

tissement minime.

Si maintenant nous faisons intervenir toutes les directions possibles pour le phonon émis l, la condi-

tion 1 =A k ne suffit plus pour éliminer les cas dou- teux, cependant une discussion nous a convaincu que l’amortissement des demons demeurait négli- geable.

5. Conclusion : recherche des oscillations collec- tives des trous.

--

Les calculs précédents impli- quent que le comportement électrique du milieu

étudié soit essentiellement déterminé par les parti-

cules légères A (électrons). Ce qui se traduit par les

inégalités suivantes.

co fréquences de plasma.

V : vitesses moyennes.

Nous devons donc chercher les demons dans des corps possédant des rapports de masse effective électronique faible, en regard des rapports de masse

effective des trous. Les semi-métaux du genre bismuth semblent convenir puisqu’on rencontre

, des rapports mA*im.& allant de 0,5 à 0,005 tandis

que les rapports mB/mB varient de 1 à 5. Le sys- tème d’oscillations collectives des trous excités par

un champ magnétique semble pouvoir se manifester

par l’absorption d’énergie électromagnétique.

Manuscrit reçu le 21 novembre 1959.

BIBLIOGRAPHIE

[1] BOHM et STAVER, Phys. Rev., 1952, 74, 836.

[2] BARDEEN et PINES, Electron phonon interaction in metals. Phys. Rev., 1955, 99, 1140.

[3] PINES, Electron interactions in metals, Solid States Phy- sics, volume 1368 (Academic Press, New York, 1955).

[4] NOZIÈRES et PINES, Electron interactions in solids.

Phys. Rev., 1958, 109, 741, 762,1009,1062.

[5] COUMES, Contribution à l’étude d’un nouveau type

d’excitations élémentaires dans les solides. Thèse, Paris, 1959.

[6] BOHM et PINES, A collective description of electron

interactions. Phys. Rev., 1951, 82, 625 ; 1952, 85, 338 ;

1953, 92, 609.

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