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Analyse de la conductibilité thermique du graphite. - II. théorie

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HAL Id: jpa-00206607

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Submitted on 1 Jan 1967

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Analyse de la conductibilité thermique du graphite. - II.

théorie

B. Dreyfus, R. Maynard

To cite this version:

B. Dreyfus, R. Maynard. Analyse de la conductibilité thermique du graphite. - II. théorie. Journal

de Physique, 1967, 28 (11-12), pp.955-966. �10.1051/jphys:019670028011-12095500�. �jpa-00206607�

(2)

ANALYSE

DE LA

CONDUCTIBILITÉ THERMIQUE

DU

GRAPHITE

II.

THÉORIE

Par B. DREYFUS et R. MAYNARD

(1),

Centre de Recherches sur les Très Basses Températures, B.P. 319, Grenoble, France,

et Centre d’Études Nucléaires, B.P. 269, Grenoble, France.

Résumé. 2014 Les auteurs ont

essayé

de décrire

quantitativement

la variation de conducti- bilité

thermique K(T)

du

graphite quasi

monocristallin,

vierge

et irradié aux neutrons. Ils

ont utilisé pour les

phonons

les relations de

dispersion

détaillées et

envisagé

divers mécanismes de diffusion.

Ils ont mis en évidence une forte

anisotropie

de forme des cristallites

(~ 10+2)

et l’existence de défauts

agissant

à l’intérieur des

plans graphitiques,

conduisant à un

temps

de relaxation 03C4-1

proportionnel

à 03C93.

Dans le

graphite

irradié, ils ont été conduits à

postuler

l’existence des interstitiels du

type

I,

qui

conduisent à des

temps

de relaxation tout à fait inusuels et

permettent d’expliquer

une conductivité en T1,5 à basse

température

et variant avec le nombre n’ de défauts en n’-0,5.

Abstract. 2014 The authors have

attempted

to

give

a

quantitative description

of the thermal

conductivity

of

quasi monocrystalline graphite,

both irradiated and non irradiated,

using

detailed

phonon dispersion

relations and

envisaging

various

scattering

mechanisms.

They

have demonstrated the existence of both a

strong crystallite

form

anisotropy (~ 102)

and of localised defects within the

graphite layers

which lead to a relaxation time 03C4-1 propor- tional to 03C93.

They

conclude that

type

I interstitials exist in irradiated

graphite giving

abnormal relaxa- tion times which lead to a

conductivity proportional

to T1.5 at low

temperature

and

depending

on the number of defects n’ as

(n’)-0.5.

Introduction. - Ce n’est que récemment

[1], [2], [3],

que l’on a r6ussi a

pr6parer

des 6chantillons de

graphite

tres bien

organises

et voisins de 1’6tat mono-

cristallin,

par traitement

thermique

sous

pression,

à

partir

du

graphite pyrolytique.

Ces 6chantillons ont une conductibilité que l’on

peut

penser etre intrin-

seque

et

permettre

une

interpretation quantitative.

Le transport de chaleur dans le

graphite

est realise

presque totalement par les

phonons

pour des

temp6- ratures Z

10 OK. Cette

propriété s’explique

par la faible concentration des

porteurs (caractère

semi-

m6tallique)

et a ete confirm6e r6cemment

[4]

par des

mesures de conduction

thermique

sous

champs

ma-

gn6tiques.

Le

graphite

a une structure tres

anisotrope

en

empilement

de

plans parall6les (fig. 1).

Cette aniso-

tropie

de structure est li6e

6galement

a une

anisotropie

des forces : covalentes dans le

plan,

Van der Waals

entre

plans.

11 n’est pas

possible,

dans ces

conditions,

FIG. 1. - Structure du

graphite hexagonal.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019670028011-12095500

(3)

d’utiliser les

approximations

usuelles pour le spectre de

phonons

et les lois de diffusion. Diverses tentatives

ont d’ailleurs

d6jh

ete effectu6es dans ce sens

[1], [5], [6], [7], [8], [9].

1.

Spectre

de vibrations de rdseau. - Nous utilisons

1’analyse

de Komatsu

[10], [11], qui interpr6te

avec

succ6s la variation de chaleur

spécifique

de reseau a

basse

temperature.

On assimile

chaque plan graphi- tique

a un continuum

elastique

- cette

approximation

est suffisante

[13]

pour

hwl

700 OK - et traite de

mani6re discrete la succession des

plans.

Les relations

de

dispersion s’ecrivent,

pour les 3 branches de

polarisation :

ou l’axe Oz est

disposé parallèlement

A l’axe c.

q (qx, qy, qz),

vecteur d’onde du

phonon,

est relié à y

(sans dimension)

par la relation cp = cq

(c

distance

interplan

=

3,35 A).

Sur la

figure 2,

on a

repr6sent6

les directions des vecteurs de

polarisation : parallele

A Oz pour la branche

(c)

et dans les

plans graphitiques

pour les branches

(l)

et

(t). Q,

et

°t

sont

proportionnels

aux vitesses du son,

longitudinale

et transverse : Vz

= coi, vi = cOt

et

Q,

= 478

oK, Qi

= 280 oK.

FIG. 2. - Zone de Brillouin et

polarisations.

Ei, Et et Ec : vecteurs de

polarisation correspondant

aux

trois branches cal, mi, wc de

(1.1).

ql

projection

de q sur le

plan xOy.

E I" q J.. ;

Et..L q J.. (dans

le

plan xOy)

et Ec n Oz.

suivant les notations de

Komatsu

cor-

respond

aux forces de

rappel

non centrales entre

plans graphitiques.

Sa valeur n’est pas actuellement d6ter- minee avec

precision,

bien

qu’elle

soit

proportionnelle

a c44. En

fait,

elle s’obtient par

ajustement

a la chaleur

spécifique

a tres basse

temperature.

Komatsu

[12]

propose un certain nombre de valeurs de

Q comprises

entre

12,6

OK et 32

OK,

pour differents

types

de

graphite.

Devant cette

dispersion

des valeurs de

Q)

nous

ajusterons

ce

param6tre

aux courbes de conduc- tibilit6

thermique

dans le domaine de

temperature

ou

son effet est le

plus

sensible : c’est-a-dire entre 10 °K et 25 OK

(region

ou les

phonons

sont diffuses par les fronti6res des cristallites :

cf. § 2).

Pour donner une

idee de

l’importance

de

1’anisotropie

du

graphite,

Q/fQ( = 103,

ce

qui

montre que les forces dans

les plans

sont mille fois

plus

fortes que les forces d’interaction entre

plans.

La relation de

dispersion

pour wc n’est pas habi-

tuelle,

en raison du terme

Q2 (y2

+

y2)2.

Dans le

mod6le de

semi-continuum, S2x(= K/c2

suivant les notations de

Komatsu) correspond

au coefficient de

rigidite

d’une membrane

élastique,

pour une vibra- tion

perpendiculaire

au

plan.

Sa valeur est aussi

ajust6e

a la chaleur

sp6cifique

a basse

temperature.

Komatsu

[12]

obtient ainsi :

OK

=

41,5

OK.

Le coefficient

Q,,(= p,

suivant les notations de

Komatsu) provient

des forces de

rappel

centrales entre

atomes situ6s sur des

plans

voisins.

Macroscopiquement, U.

est lie a la constante c33. Les valeurs usuelles

adopt6es [12]

sont

comprises

entre

68,2

oK et

90,15

oK.

Sur les

figures

3 et

4,

nous avons

repr6sent6

les

FiG. 3 et 4.

Surfaces

d’equienergie

des

phonons (1), (t)

et

(c).

FiG. 3. - Phonons

(l)

et

(t).

FIG. 4. - Phonons

(c).

(4)

surfaces

d’6gale 6nergie

des

phonons

de

polarisations (l)

ou

(t)

et

(c).

Sur la

figure 3,

on reconnait la forme

ellip-

soidale de ces surfaces pour w

2Qt (=

25

OK) (3 a),

la surface

correspondant

a to =

2Qt (3 b) qui

touche

la limite de zone et celle

quasi cylindrique

obtenue

pour co >

2Qt (3 c).

La densite

spectrale

est évidem-

ment en C02 pour w

2Qt

et en w pour w >,

2Qt.

En raison de la

sym6trie

autour de l’axe

Oz,

le

tenseur de conductibilité

thermique K,,p

n’a que deux composantes

indépendantes :

ou

S(wq) T )

=

kB X2 eX / (eX

-

1)2

est la chaleur

sp6ci- fique

par mode de vibration

(x

=

nCJ)qlkB T).

T2 est le

temps de relaxation du

phonon i,

q. Nous allons 6tudier dans les

paragraphes

suivants les diff6rents processus de diffusion.

2. Diffusion sur les frontières des cristallites. -

Lorsque

la

temperature

est inferieure a la

temperature

du maximum de

conductibilité,

la réflexion des

pho-

nons sur les frontieres des cristallites est le m6canisme

predominant.

Dans

l’hypothèse

de Casimir

[14],

ou

la reflexion des

phonons

est

diffuse,

on determine un

libre parcours moyen

independant

de la

frequence

et

6gal approximativement

a la

plus petite

dimension

des

cristallites,

pour des substances dont les surfaces de

dispersion

sont

sph6riques.

La conductibilité ther-

mique

est alors

proportionnelle

a la chaleur

sp6cifique.

Dans le cas tres

anisotrope

du

graphite,

il faut

prendre quelques precautions.

Nous avons ete

amenés,

pour

expliquer

la tres

grande

valeur du

rapport K,IKII (N

102 a basse

temperature),

a considerer des cristal- lites en forme de

disques plats, parall6les

aux

plans graphitiques,

de diamètre d et

d’epaisseur e (d » e).

Cette

hypothese

est d’ailleurs en accord avec des etudes aux rayons X et au

microscope 6lectronique

d’échantillons

quasi

monocristallins de

graphite [15].

En

effet,

avec une telle forme de

cristallites,

les

phonons (c), qui

ont dans le domaine de

temperature

consid6r6 des surfaces de

dispersion pratiquement sph6riques,

ont un libre parcours de l’ordre de la

plus petite

dimension e

(un

calcul

plus

exact confirme

ce

resultat).

Par contre, les

phonons (l)

ou

(t),

dont

les surfaces de

dispersion

sont presque

cylindriques,

ont des vitesses de

propagation pratiquement paralleles

aux

plans graphitiques (2) ;

ils ne contribuent

qu’a

la

conduction

parallele

a ces

plans (K,)

et ont alors un

libre parcours moyen

6gal

a d. Dans ces

conditions,

on

peut affirmer

que les

phonons (c)

contribuent seuls a

K II

avec un libre

parcours

e

petit,

tandis que les

phonons (l)

et

(t)

contribuent seuls a

K 1-’

avec un libre

parcours

d

(3).

Le calcul de

K.-

a

partir

des

hypotheses pr6c6dentes

ne

pr6sente

pas de difficultés. Le

temps

de relaxation associe a la diffusion sur la fronti6re des cristallites s’6crit :

En introduisant

(2.1)

dans la formule

generale

de

Kl

6tablie en

appendice (cf.

formule

(A. 4)),

on

obtient :

L’expression (2.2)

de

Kl

a ete calcul6e

num6rique-

ment pour

OM (fréquence

de

Debye)

= 2 500 °K

et

=

12,5

OK. Nous avons trouve que l’allure de

Kl

était sensible au choix de

Oç,

la valeur

adoptee (qui

est la valeur la

plus

faible

propos6e

par Komatsu

[12])

est seule

capable

de

reproduire

cor-

rectement

Kl (cf. fig. 5).

La loi obtenue pour

Kl

tend bien vers une loi

en T2

correspondant

a

l’approximation cylindrique

des surfaces de

dispersion

pour T >

2QC

= 25

OK;

par contre, elle s’en écarte notablement a T 25 OK.

d a ete determine par

l’ajustement

de la courbe

th6orique

a T = 25 OK ou la courbe

exp6rimentale

montre une variation en T2

identique

a la courbe

th6orique.

Sur la

figure 5,

on a trace la courbe

th6orique

avec d =

23,7

X 10-4 cm

(4).

Cette valeur

est

compatible

avec les mesures de d aux rayons X

[15] :

10-3 cm d 4 X 10-3 cm.

(2)

La vitesse de

propagation

des

phonons

est

dirigee

le

long

de la normale a la surface

d’équiénergie

et non

le

long

de q. Cette

propriété

est tres

importante

ici, en

raison de

1’anisotropie,

et les auteurs

[7], [8], qui

ont

calcule la conductibilité

thermique

du

graphite pyroly- tique

sans tenir

compte

de cette

propriété

directionnelle, ont sous-6valu6, en

général, 1’anisotropie

de la conduction.

(3)

Dans un article recent, R.

Taylor

[9] a utilise cette

propriété

pour

analyser

la conductibilite entre 100 OK et 900 OK, sans toutefois la

justifier.

(4)

En tenant compte du terme de defauts

ponctuels

(cf.

§

3), d

sera

legerement

modifi6

(25,25

x 10 4

cm)

(cf. (3.7)).

(5)

FIG. 5. - Conductibilité

thermique

du

graphite

Kl. -

Les croix

d6signent

les valeurs

experimentales (I) ;

la courbe en trait continu :

l’expression th6orique (2.2)

calcul6e pour

ll1

= 12,5 °K ; en

pointill6 : (2.2)

cal-

cul6e pour

ll1

= 32,25 °K.

On voit que 1’accord est excellent entre 10 OK et

25 OK. En

particulier,

la courbe

th6orique reproduit

bien la loi en T2,6 observ6e

experimentalement

dans

cet intervalle de

temperature.

Cette variation de

K( T) plus rapide

que celle de la chaleur

spécifique

avait

intrigue plusieurs

auteurs : elle

s’explique

ainsi sim-

plement

par

1’importance

differente des

phonons (c), (1)

et

(t)

dans les deux

ph6nom6nes.

Pour T 10

°K,

par contre, les

points exp6rimentaux

sont situ6s au-

dessus de la courbe

th6orique.

Ce

phenomene

est lie

a la contribution

6lectronique

a

Ki,

comme

Holland,

Klein et Straub

[4]

l’ont mis en evidence. On peut noter,

d’ailleurs,

que la contribution des

phonons

seuls a

Kl,

au-dessous de 10

OK,

obtenue par ces auteurs en

disposant

un

champ magn6tique parallè-

lement a

l’axe c,

suffisamment intense pour éliminer la contribution

6lectronique,

est bien d6crite par

1’expression (2.2) (loi

en T2,8 a 5

°K) .

Au-dessus de 25

OK, Kl

exp. croit moins vite que la loi en T2 obtenue

théoriquement.

Cet effet

provient

de la

presence

de defauts a l’int6rieur des

plans

gra-

phitiques qui

sera discutee au

paragraphe

suivant.

3. Ddfauts a l’intérieur des

plans graphitiques

et interaction

phonon-phonon.

- Au

voisinage

du

maximum de

K(T),

le m6canisme de diffusion par les defauts «

ponctuels

» devient

preponderant.

On

sait

[16]

que dans le cas de cristaux

isotropes

cette

diffusion se manifeste par un

temps

de relaxation du

type

i-1 N w4. Nous allons voir que cette loi est modifi6e par

1’anisotropie

du

graphite.

On peut

s’attendre,

a

priori,

à deux

types principaux

de

défauts,

selon que la

perturbation agit

essen-

tiellement :

- a l’int6rieur d’un

plan graphitique;

- ou, au

contraire,

pour modifier le

couplage

de

deux

plans

successifs.

Nous 6tudierons le deuxi6me

type

de defauts au

§

4

et nous nous occupons ici de la

premiere cat6gorie.

La

propriete caractéristique

des defauts localises dans les

plans graphitiques

est de ne

pouvoir coupler

que les branches de meme direction de

polarisation,

c’est-a-dire soit

(l), (t)

avec

(l), (t),

soit

(c)

avec

(c).

Ceci

apparait

clairement dans le cas du d6faut de

masse-atome de masse M’ en substitution d’atomes

normaux M - ou la

probabilite

de transition par unite de

temps,

de q, i -->

q’,

i’ est

proportionnelle

au

produit

scalaire des vecteurs de

polarisation (c: i (q) .,E i,, (q,’)) 2.

La

perturbation

sur les forces de

couplages (provenant

d’une

impureté

en substitution

r ou d’une deformation locale du

plan) possede

aussi

la meme

propriété,

en raison du

plan

de

sym6trie qui

lui est associe.

Le

temps

de relaxation se calcule alors aisement :

puisque

le

phonon

incident est

polarise (l)

ou

(t),

seules existent les transitions

(L), (t)

-

(l), (t).

Comme

la densite des 6tats finals de ces

phonons

est en w

dans le domaine de

temperature qui

nous int6resse

( T ?

25

°K) ,

et que la

probabilite

de transition varie

en

6)2,

selon le calcul habituel

[16],

on a :

la difference

d’exposant

avec la loi habituelle en m4

est

d’origine purement g6om6trique.

En

général,

le

coefficient A de

(3.1)

est different pour les

phonons (l)

et

(t) (il

est

identique

seulement dans le cas d’un d6faut de masse

qui n’agit

que sur

1’energie cin6tique,

dont

1’expression

est 6videmment tres

sym6trique).

Pour 6viter la

multiplication

des constantes a

ajuster,

et comme nous voulons surtout verifier la forme de la loi

(3.1),

nous

remplaqons

les deux branches

(l)

et

(t)

par une branche

unique

dont la vitesse effective

est d6finie par :

(6)

(Cette

forme

particuli6re

est

impos6e

par la néces- sit6 de retrouver la loi du

paragraphe precedent

a

basse

temperature.)

En associant les deux m6canismes de relaxation - fronti6res des cristallites et defauts dans les

plans

- on obtient le temps de relaxation total :

La conductibilité

thermique

s’6crit alors

(Appen-

dice

A,

formule

(A. 4)) :

La fonction

K,(T),

calcul6e a

partir

de

(3.3),

est

representee

sur la

figure

6. L’accord avec les valeurs

expérimentales

est bon pour T 80 OK. Au-dessus de 80

OK,

le désaccord entre la courbe

th6orique

et

les valeurs

expérimentales provient

de l’interaction

phonon-phonon

dont 1’ effet devient notable.

L’interaction

phonon-phonon,

provenant des forces de

rappel anharmoniques

et de la structure en reseau

du

cristal,

a un effet

plus

difficile a 6valuer que les defauts

ponctuels.

Dans le cas du

graphite,

nous

allons faire

quelques

remarques

permettant

de

d6gager

les traits

caractéristiques

de ce

type

d’interaction.

Consid6rons tout d’abord les processus

Umklapp.

I1 y en a de deux sortes : ceux

qui

font intervenir

un vecteur du réseau

riciproque parallèle

au

plan

pour

assurer la conservation des moments des

phonons

intervenant dans la collision et ceux dont le vecteur du réseau

riciproque

est

parallèle

a l’axe c. La

probabilité

d’intervention de la deuxi6me

cat6gorie

de processus

(vecteur

du reseau

r6ciproque parallele

a l’axe

c)

est

certainement tres

6lev6e,

meme a tres basse

temp6ra-

ture.

Rappelons,

en

effet,

que les surfaces

d’équi- 6nergie

des

phonons (l)

et

(t)

touchent la limite de zone qz == :::t

7r/c

a la

frequence

de 25 OK. Le trai-

tement habituel

applique

a ce type de processus conduirait a un maximum de conductibilité a tr6s basse

temperature,

ce

qui

n’est 6videmment pas le

cas. Nous pensons que ce

type

de processus a un effet

particulier

sur

Kl,

que l’on peut mettre en evidence de la mani6re suivante : consid6rons une

relation de conservation des moments ql, q2, q3;

q, + q2 = q 3 + 9 0" 9 est le vecteur du r6seau

r6ciproque parallele

a 1’axe c. La

projection

de cette

relation sur le

plan xOy

élimine g :

11 y

a donc conser-

vation de la

quantité

de mouvement

parallèlement

au

plan.

Comme le flux

d’6nergie

et le

gradient thermique

sont aussi

parall6les

au

plan,

ce type de processus n’est pas

résistif

et

agit

en

fait

comme un

processus

N.

Quant

a 1’autre

cat6gorie

de processus U

(vecteur

du reseau

r6ciproque parallele

au

plan xOy),

ils sont

FIG. 6. - Conductibilité

thermique

du

graphite

K I. - Les croix d signent t les valeurs

expérimentales (I) ;

la courbe e1 J rait continu :

:l’expression theorique (3. 3)

calcul6e pour

(!-

= 12,5 oK et A = 1,4 X 10-32 c.g.s.

(a

noter ’;u. cette valeur est modifiee

lorsqu’on

tient compte du terme d’interaction

phonon-phonon,

cf.

(3.7)).

(7)

r6sistifs et le traitement habituel conduit a leur associer un

temps

de relaxation

r.l proportionnel

a

expl-Qm/ocTl

ou

Om temperature

de

Debye

et cx de l’ordre de 2.

Puisque Qm L--

2 500 OK dans

le cas du

graphite,

on

n6gligera

leur contribution pour

l’analyse

de

K i

a basse

temperature ( T

300

°K).

Les

processus N

(et

les processus U A g

II Oz

discutes

précédemment)

ont un effet

important

a basse

temp6-

rature. Il est toutefois difficile de calculer avec

quelque rigueur

leur

contribution,

en raison de la diversite des collisions

possibles

et du manque de donn6es sur le tenseur d’anharmonicité. On decrit les effets des processus N par un

temps

de relaxation

’t"Ñ1 qui,

pour

les substances

isotropes,

est du

type

ws T5-S oii s est

un entier

positif [17].

En ce

qui

concerne le

graphite,

on peut

adapter

la théorie de

Herring [17],

en sup- posant que le

type

de collision

predominant

est celui

ou les

phonons

ont leur

polarisation

dans le

plan (l)

ou

(t).

Les surfaces de

dispersion

sont

cylindriques

au

lieu d’etre

sph6riques

comme dans le cas discuté par

Herring [17],

et l’on est conduit a un terme du

type ws T4-s.

Quant

à s, nous le déterminons

empiri- quement

par

ajustement

aux valeurs

expérimentales.

Nous sommes ainsi conduits a poser :

En additionnant les inverses des temps de relaxation associ6s aux processus

N,

aux defauts dans les

plans

et a la reflexion sur les fronti6res des

cristallites,

on

obtient le temps de relaxation total :

En utilisant

l’approximation

de la branche

unique,

on obtient

(cf. Appendice A,

formule

(A.4)) :

Cette

expression

a 6t6 calcul6e

num6riquement

pour le

syst6me

de valeurs

num6riques :

La

figure

7 montre un bon accord entre la courbe

th6orique

et les valeurs

expérimentales,

dans un inter-

valle de

temperature important :

Sur la

figure 7,

nous avons

repr6sent6

en

pointiII6

la courbe obtenue en

n6gligeant Qt

dans

1’expres-

sion

(3.6).

Cette

approximation

a

1’avantage

de sim-

plifier

considérablement

1’expression

de

Kl

et conduit

a une tres bonne

description

du

phénomène

pour

T > 60 oK,

les courbes

Qt

= 0 et

Qt

= 25 oK

6tant

pratiquement

confondues. Au-dessous de 60

OK,

les deux courbes s’6cartent

sensiblement,

car

1’ap- proximation Qt

= 0 consiste a

remplacer

les surfaces

de

dispersion

par des

cylindres,

ce

qui

n’est évidem-

ment pas valable a basse

temperature.

Pour discuter la valeur du coefficient A

figurant

en

(3.7),

il faut se donner un mod6le

particulier

de

d6faut dans le

plan.

Le

plus simple

est le d6faut de

masse

qui

conduit a :

ou 6 est la surface

occup6e

par un atome dans le

plan graphitique, n

la concentration de defauts

et

f 1 - M’IM.

La valeur

(3.7)

de A donne alors :

nf 2

=

3,20

X 10-4. Pour une valeur de la

« force » de

perturbation f =

1

(cas

des lacunes par

exemple

ou M’ =

0),

on trouve une concentration de l’ordre de 300 ppm de defauts dans les

plans.

Cette valeur semble raisonnable pour les 6chantillons de

graphite

mesures par de Combarieu

(I),

car les

impuret6s chimiques

seules sont en concentration de 20 a 30 ppm.

A T > 250

OK,

les

points exp6rimentaux

sont

situ6s au-dessus de la courbe

th6orique.

11 faut faire intervenir alors les processus U et

peut-etre

une cor-

rection du

type Callaway [18].

Nous avons calcul6

1’effet d’une telle correction sur le terme

phonon-

phonon (3.4);

on est conduit a une loi en

T-1,

(8)

FIG. 7. - Conductibilité

thermique

du

graphite

K I. -

Les croix

d6signent

les valeurs

expérimentales (I) ;

la courbe en trait continu :

l’expression th6orique (3.6)

calcul6e avec le

syst6me

de valeurs

(3.7) ;

en

pointfll6 :

la courbe obtenue a

1’approximation cylindrique (ll1

=

0),

pour le meme

système

de valeurs.

dependant uniquement

du terme en A de Aw3

(Kl corrigee N (AT)-1).

Nous n’insisterons pas sur ce domaine de

temperature,

en attendant des mesures

a des

temperatures plus

6lev6es.

4. Eflet d’irradiation sur

Kl. -

Le

graphite

irradi6

a dose faible

(N

1016 neutrons

rapides/cm2,

par exem-

ple) correspondant

a une concentration de defauts de l’ordre d’une centaine de ppm

(I),

montre une

forte diminution de

K.L (facteur

7 a 25

°K).

11 est

admis que les defauts cr66s par irradiation a basse

temperature

sont des lacunes et des interstitiels

isolés, qui

ne se recuisent pas pour T 100 OK.

En ce

qui

nous concerne, nous admettrons que ces

defauts ont pour effet de modifier les

couplages

cova-

lents a l’int6rieur d’un

plan (lacune)

et entre

plans (interstitiel).

Les lacunes conduisent pour les

pho-

nons

(l), (t)

a un temps de relaxation en m3 comme nous 1’avons vu

précédemment.

Une telle loi est peu effective a basse

temperature

et ne peut

expliquer

la

tres forte diminution

signal6e

a T = 25

°K;

toutes

les tentatives

d’ajustement

de la courbe

expérimentale,

en augmentant le terme en

w3,

ont d’ailleurs 6t6 infructueuses.

Nous sommes ainsi conduits naturellement a exa-

miner la diffusion des

phonons (1)

et

(t), puisqu’il s’agit

de

Kl,

par des interstitiels. Plusieurs sites ont

ete

proposes

pour 1’interstitiel

(fig. 8),

tous situ6s dans

FIG. 8. - Sites interstitiels H, V et I dans le

graphite hexagonal.

1’espace interplan,

a

6gale

distance des deux

plans

successifs. Si on ne consid6re que les

premiers

voisins

de

l’interstitiel,

on constate

que H

et V ont un axe

principal

de

sym6trie parallele

a l’axe c, tandis

que I

n’en a pas. Cette circonstance se r6v6lera tres

impor-

tante par la suite.

Nous n’introduisons pas les coordonn6es de 1’atome

supplémentaire :

on

peut

montrer que ceci n’a pas

d’importance lorsqu’on

considère des

fréquences

tr6s

interieures aux

fréquences

des modes localises intro-

duits,

ce

qui

est certainement

justifi6

pour les

phonons

intervenant dans

Kl

aux

temperatures qui

nous

int6ressent.

Nous traitons l’effet de l’interstitiel par une

pertur-

bation sur les sites

premiers

voisins :

ur

est Ie

emplacement

de l’atome l dans la direction rx.

On a :

et l’invariance par translation :

Pour un

phonon

q, de

polarisation i,

Ie temps de re-

laxation est

donne,

dans

l’approximation

de

Born,

par :

(9)

la valeur moyenne est a

prendre

sur tous les

phonons q’,

de

polarisation

i’

donn6e, qui

satisfont a la relation de conservation de

1’energie (Appendice B,

formule

(B .1 ) ) .

L’616ment de matrice est

proportionnel

pour q

et q’

faibles a :

Dans le cas des cristaux

isotropes, (D ;:z-, qq’ ~

m2 et

compte

tenu de la densite

spectrale

des

phonons

en

m2,

les relations

(4.2)

et

(4.3)

conduisent a la loi usuelle

en co 4. Dans le cas du

graphite,

la situation est toute

differente. Tout

d’abord,

la densite d’états finaux est

dif’erente selon que la

polarisation

i’ est

6gale

a

(l), (t)

ou

(c).

On a avantage pour discuter la forme de

(D,, i; q 1, il

a

expliciter

les

composantes

des vecteurs q,

parallelement

a Oz et dans le

plan graphitique :

Si on

prend

une

origine convenable,

les coordonn6es des atomes affectés par la

perturbation

sont telles

que Rz ~

c et Rl z a. Pour Ie

phonon incident, polarise (l)

ou

(t),

et dans

F approximation cylindrique

pour les surfaces

d’energie, qz

c varie de + n a - 7r

et est

indépendant

de (ù, tandis que ql a est

proportionnel

a w. Aux

temperatures qui

nous int6ressent

ql a 1,

par

exemple

pour hm = 50

OK,

ql a N 5 X 10-2.

Ainsi,

sauf tout a fait au

voisinage

du

plan équato- rial (qz

=

0),

on a qz c > ql a. Nous

remplacerons

donc q.

R,

par qz

Rz,

en

n6gligeant

1’autre terme. I1

reste a examiner une

quantite

du genre :

(obtenue

en utilisant la

sym6trie

axiale des surfaces de

dispersion).

Si le

phonon emergent

est

(l)

ou

(t),

pour la meme raison que

précédemment,

le terme

(q’ z C) 2est pr6pon-

d6rant. Dans le cas ou le

phonon emergent

est

(c),

nous avons calcule les valeurs moyennes

(qz c)2

et

2 (q’L a)2,

utilisant la relation de

dispersion

de cette

branche

(Appendice B) ;

nous avons

repr6sent6

ces

quantités

sur la

figure

9. Dans la

region

des

frequences majoritaires,

la

premiere

varie en (ù3 et la seconde

en m2

(pour

m >

2Q,,,

elles deviennent

respectivement proportionnelles

a : (ù0 et

(0).

11 nous semble que la valeur du

rapport cristallographique cla

=

2,37

rend

le terme en (ù3

sup6rieur

au terme m2. Bien

entendu,

une telle conclusion ne peut etre

generale, puisqu’elle depend 6galement

des valeurs des coefficients de

couplage Blm .

Elle nous a ete

confirmée,

pour le site

I,

par un calcul exact, en utilisant des forces centrales

uniquement.

Nous verrons par la suite que les courbes

FIG. 9.

- (qz c)2 et 1 (ql a) 2

2 definis par les

expressions (B . 2)

et

(B . 3)

en fonction de 6).

expérimentales,

et surtout leur variation avec la tem-

p6rature (T1,5),

sont nettement en faveur de la loi

en w3. C’est donc le terme que nous conservons pour le site I.

Il est a noter toutefois que, pour des raisons de

sym6trie,

le terme

en q, q’z

de

(4.3)

est

identiquement nul,

pour les defauts H et V.

(Cela provient

de la

sommation sur I et

m.)

Le terme dominant de 1’616ment de matrice sera alors

q 2(q’ z I a) 2.

Nous avons rassemble

(tableau I)

les termes

pr6-

dominants de T-1 pour différentes

possibilités

de dif-

fusion d’un

phonon

incident

(l)

ou

(t).

11 resterait à comparer maintenant ces termes entre eux. Cela ne

peut se

faire,

en toute

rigueur,

sans se donner un

mod6le d6taiII6 de la

perturbation

due aux interstitiels

(et

pour un 6chantillon

donne,

sans connaitre la concen-

tration des differents types

d’interstitiels).

Nous avons ete

conduits,

pour

interpreter

les r6sul-

tats

expérimentaux,

a ne considerer que la diffusion

(l)

ou

(t)

-->

(c)

due a l’interstitiel I

(terme

encadr6 du

tableau

I),

dont le temps de relaxation s’écrit :

n’ concentration d’interstitiels sur le site I et E mesu- rant l’intensit6 du

couplage.

C’est a basse

temperature,

disons T = 25

OK,

que nous pouvons comparer direc-

tement le terme que nous proposons aux valeurs

experi- mentales, puisque

le terme en

(ù3,

du aux

lacunes,

est

inop6rant

a cette

temperature.

Pour T = 25

OK,

les

fréquences majoritaires w ~

2 T = 50 OK sont inf6-

rieures a

2Q(.L

et r, est bien decrit par

1’expression

de

basse

frequence

de

(4.5).

La

presence de qz

dans

cette

expression

montre que les 6tats situ6s au voisi-

(10)

TABLEAU I

TERMES DOMINANTS DE

I (Dq. i; q 1. i 112

ET TEMPS DE RELAXATION POUR LES DIFFERENTS TYPES DE COUPLAGE DANS LE GRAPHITE

nage du

plan equatorial (qz

=

0)

de la surface w sont peu affectés par les interstitiels : leur libre parcours moyen ne

peut

etre limite que par les fronti6res des cristallites. Au

contraire,

pour les autres

états,

ij inter- vient

pleinement

et on

peut n6gliger,

sans erreurs

importantes,

leurs contributions a

Kl

si la concentra-

tion n’ est suffisante. La valeur

approximative de qz qui d6partage

les

phonons

en ces deux

categories

s’obtient alors en

égalant

TI

a Tc(Tc

=

temps

de relaxa- tion de

Casimir, independant

de w

ici) :

Ainsi,

seuls les 6tats situ6s au

voisinage

du

plan 6qua-

torial de la surface co, sur le

cylindre

de hauteur

(5) 2qt (, fig. 10),

contribuent notablement a

Kl

avec un

temps

de relaxation Tp : : leur densite est

proportionnelle

a

B/w/n’.

Cette

propriete

conduit alors

simplement

a

une variation de

Ki-

en Tl,5 et

(n’)-0,5.

. Ces deux

resultats sont confirmés par les mesures

exp6rimen-

tales. Sur la

figure 11,

nous avons

repr6sent6

les valeurs

expérimentales

du

graphite

irradi6 a deux doses dif- f6rentes : 47 X 1015

n.r./cm2

et

7,4

X 1015

n.r./cm2.

(5)

Le terme

en qz provient

d’un

d6veloppement

en

s6rie et n’est valable que si

q) « 7r/c,

c’est-a-dire s’il y

a suffisamment de def auts. Sinon, il faut le

remplacer

par un terme en

(1-

cos qz

c).

FIG. 10. - Fffet de ri defini par

(4.5)

sur les 6tats d’une

surface

d’équiénergie

6). La

region

hachur6e

correspond

aux

phonons

fortement diffm6s par l’interstitiel I.

Si on admet

(I)

que pour ces doses la concentration d’interstitiels est une fonction lin6aire de la

dose,

le

rapport

des concentrations vaut

6,3, qui

est tres voisin du carr6 du rapport des conductibilités a 25 OK :

(2,62/0,98)2

=

7,25.

La loi en T1,5 est aussi confirmée

(11)

par les mesures

correspondant

a la dose d’irradiation la

plus

6lev6e

(où

n’ est suffisant pour

justifier 1’ap- proximation precedente) .

Les courbes en traits

pleins, repr6sent6es

sur la

figure 11, correspondent

a une

expression th6orique

FIG. 11. - Hl du

graphite

irradi6. - En

pointfll6 :

K.L du

graphite vierge.

En trait continu : les courbes

th6oriques

calcul6es a

partir

du mod6le

signal6

a la

fin du § 4. Les croix

correspondent

aux mesures

exp6-

rimentales

(I)

pour les doses de 47 x 1015

n.r./cm2

et 7,4 x 1015

n.r./cm2.

de

K,

que nous avons calcul6e sur un mod6le tres

simplifié

ou le

couplage

entre les deux atomes

premiers

voisins de I

(I

=

1, 2)

est realise par des forces cen- trales

d’amplitude

y :

e12 vecteur unitaire

dirig6

le

long

de la liaison. Nous

ne

reproduirons

pas ici ce calcul dont nous avons

discuté

pr6c6demment

les

points importants.

11 conduit

a des courbes

th6oriques

en tres bon accord avec les

mesures

expérimentales

pour des

temperatures

com-

prises

entre 25 OK et 80 OK

(au-dessus

de cette

temp6-

rature debute le

premier

stade de recuit des inter- stitiels que nous ne discutons pas

ici).

I1

permet

aussi de determiner y, connaissant la concentration d’interstitiels. Si l’on

admet,

suivant de Combarieu

(I),

que cette concentration est de 10-4 pour l’irradiation de 47

n.r./cm2

X

1015,

on trouve, pour le meilleur

ajustement y/MOy

=

2,35 (MQ2

est

6gal

a la force de

rappel

centrale des liaisons de covalence dans le

plan graphitique).

Cet ordre de

grandeur

de y cor-

respond

bien a une interaction de covalence entre

l’interstitiel I et les deux atomes de carbone

premiers

voisins.

Enfin,

on

peut

noter que la

dependance

de

K,

en

(n’) -1/2

est due a la

presence de qz

dans

1’expres-

sion de Tj. Cette

propriété,

très

générale,

est

caractéristique

du

couplage

entre

plans graphitiques,

car les

temps

de relaxation associ6s aux dif’erents sites

H, V,

I sont

tous

proportionnels

a

qz,

comme le montre le tableau I.

Elle ne

permet

pas,

toutefois,

de

distinguer

le site I

parmi

les autres. Par contre, pour obtenir la loi en

T1,5,

il faut supposer que c’est la loi

(4.5),

associ6e au site

I, qui

est dominante

(les

autres

sites,

H et

V,

donneraient a basse

temperature

des lois au moins en

T2).

Nous pouvons done afihmer la

presence

de ces interstitiels du

type

I dans les dehantillons irradiés.

Les autres

types

d’interstitiels

(H

ou

V)

sont ou

inexistants,

ou en nombre insuffisant pour

imposer

leur loi a

Kl;

cette derni6re alternative n’exclut pas la

possibilite

que ce nombre soit n6anmoins

sup6rieur

a celui des interstitiels

I, puisque

cela

depend 6gale-

ment de l’intensit6 du

couplage.

5. Conclusion. - Le

graphite

est un corps excep- tionnel par

1’anisotropie

des trois branches de

phonon- acoustiques.

A cette

anisotropie intrins6que,

il faut

ajouter

une forte

anisotropie

de forme des cristals lites

(N 102) qui joue

un role extremement

important

a basse

temperature.

Cela

permet d’expliquer qu’une

seule branche de

polarisation (parallele

a 1’axe

c)

contribue a

KII,

tandis que les deux autres contribuent exclusivement a

KJ...

11

n’y

a donc pas de relation

simple

dans le cas du

graphite

entre la conduction

thermique

et la chaleur

spécifique.

Nous avons 6tudi6

plus particulièrement Kl

en pro- fitant de la

simplification signal6e

ci-dessus. Nous

avons mis en evidence deux

types

de defauts que l’on

peut

caract6riser d’une mani6re id6ale comme des defauts

intraplans

et des defauts

interplans.

Pour les

premiers,

la structure

graphitique

conduit a une dif-

fusion en w3. Pour les

seconds,

nous avons constate que les lois de diffusion

d6pendaient

aussi de la

sym6trie

du d6faut. Pour celui utilise

(interstitiel

du

type I),

la loi de diffusion est tout a fait

nouvelle,

elle ne

s’exprime

pas

uniquement

en fonction de

1’6nergie

du

phonon,

et est en

qz w

cette forme excep- tionnelle

permet

de

comprendre

que la conductivite d’un 6chantillon irradi6 varie comme

(n’)-1/2

ou n’

est la dose d’irradiation

(bien entendu,

cette loi n’est

valable

qu’a partir

d’une dose-seuil d’autant

plus

faible que les cristallites sont

plus grands) ;

elle

permet

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