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Sur la catégorie des électrons porteurs de la supraconduction

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Sur la catégorie des électrons porteurs de la

supraconduction

Robert Forrer

To cite this version:

(2)

SUR LA

CATÉGORIE

DES

ÉLECTRONS

PORTEURS DE LA

SUPRACONDUCTION

Par ROBERT FORRER.

Institut de

Physique, Strasbourg.

Sommaire. 2014 La loi des points de fusion et l’étude du réseau cristallin ont conduit à l’hypothèse d’un réseau électronique formé par un certain nombre d’électrons, nombre qui peut être appelé valence réticulaire nT.

Les éléments supraconducteurs se répartissent en deux groupes, l’un comprenant des éléments à point de fusion peu élevé

(Mg,

Zn, Cd, Al, Ga, In, Sn, Pb), les autres, au contraire, fondant à haute tempéra-ture. La valence réticulaire des premiers est connue sans ambiguité. Elle est égale à 1 pour les 6 premiers

éléments et à 2 pour les deux derniers.

Pour ces éléments le nombre des électrons périphériques est supérieur de une ou deux unités à la

valence réticulaire nT . Si pour la construction du réseau on prend des électrons p comme il convient

puis-que le réseau est formé d’orbites il ne reste plus, dans les supraconducteurs que des électrons s entre les étages fermés et le réseau électronique. On en conclut que les electrons porteurs du courant de la supracon-duction sont les électrons s des étages

périphériques.

Sont supraconducteurs les corps qui ne

possèdent

que des électrons s entre les étages fermés et le réseau

électronique

orbital.

La vérification de cette règle est faite par une discussion détaillée des alliages supraconducteurs. Ce travail contient donc en même temps la détermination du réseau électronique principal des alliages supra-conducteurs Hg5TI2, TI2Pb, Bi2TI, Sb2TI7, Au2Bi.

L’absence d’électrons périphériques dans cet état s rend la supraconduction impossible. La discussion de cette catégorie d’éléments et d’alliages permet l’énoncé d’une deuxième règle : les corps dont tous les électrons de valence sont devenus des électrons réticulaires

(nv

=

nT, notamment tous les alliages qui suivent les règles des concentrations électroniques, types de Bume-Rothery) ne peuvent pas être supra-conducteurs.

Le réseau électronique principal de quelques alliages non-supraconducteurs a été déterminé ; CuZn3, AgZn3, Cu3Sn, AuSn, PbSe, PbS.

Ces règles permettent dans une certaine mesure de prévoir la supraconduction pour les alliages. La discussion détaillée de SnTe et de Cu2Sb est faite

Enfin on a fait l’hypothèse que les électrons s de la supraconduction sont, au dessous de la tempé-rature limite

Ts,

reliés les uns aux autres en un réseau. Ce réseau, comme le réseau d’orientation des

ferromagnétiques (dont la limite thermique est le point de Curie 0398) est superposé au réseau principal. Le rôle de

Ts

est donc apparenté à celui de 0398. La différence de leurs ordres de grandeur est attribuable au mécanisme différent du contact entre électrons s et entre électrons p.

1.

Supraconduction

et

réseau

électronique.

A. Introduction. - Le mécanisme

de la supracon-duction est encore peu élucidé. Je vais mettre les faits de la

supraconduction

en

rapport

avec

l’hypothèse

du réseau

électronique

qui

m’a été

suggérée

par la discus-sion des

points

de Curie et des

points

de fusion

(1).

Je serai amené ainsi à

préciser quelles

sont les

caté-gories

d’électrons

qui

sont nécessaires à la

supracon-duction et à

quelles

conditions

supplémentaires

ils doi-vent satisfaire.

Parmi les

propriétés

des

supraconducteurs

les deux suivantes me semblent mériter

particulièrement

de retenir l’attention : les

supraconducteurs

appartiennent

principalement

à certaines colonnes du

système

pério-dique

de

Mendeléjew (de

la ‘’ à la

5e) ;

et la

supracon-ductibilité

dépend

de l’état cristallin. L’état cristallin a

été mis on relation avec les

propriétés

des électrons

périphériques

au moyen de

l’hypothèse

du réseau

élec-tronique.

Le

rapprochement

de l’étude de ce réseau (1) Pour le détail voir

Physique,

1935, 4, p. 202; 1936,

5, p. 719 et 493’7, 7, p. 429.

et de celle de la

supracoùduction promet

donc une

connaissance

approfondie

des fonctions des électrons

périphériques

dans le solide à l’état cristallin.

B. Les électrons réticulaires. -

L’hypothèse

du réseau

électronique

peut

se résumer de la manière suivante. J’admets que certains

électrons,

extériè-tirs

aux

étages

complets

de

l’atome,

possèdent

la

symétrie

d’un tore. C’est dire

qu’ils

sont orientés sùivant

un

plan

déterminé. Je

désigne

un tel électron d’une

manière

abrégée

comme une orbite et

j’admets qu’une

telle orbite

peut

être liée à une orbite d’un atome voi-sin située dans le même

plan. J’appelle

cette

liaison

un

« contact ». Si un

nombre n

d’orbites sont situées de telle

façon

dans les

plans

réticulaires

qu’elles

entrent en contact avec les orbites des atomes voisins et si chacune

fait q

contacts

(’),

le nombre total 11’ de con-tacts sera q X

Ji T - N par

atome. Ces contacts se

rom-pent

au

point

de fusion. La

température

de fusion T a

été mise en relation avec N par la loi

empirique

(1) Ce nombre de contact q par orbite a été désigné par 1J dabes les travaux précédents.

(3)

T ===

FVIN

où F est un facteur

numérique,

de la dimen-sion d’une

température

et de l’ordre de

30U°, .

qui

exprime

l’intensité de

chaque

contact.

L’étude du réseau cristallin

impose

souvent un

nombre

détermité q

de contacts par orbite. En

dédui-sant en outre du

point

de fusion le nombre /Vdes con-tacts on

peut

déterminer

2013===

n fi. Ce nombre

a’élec-,

q

,

trons nT, nécessaire pour la construction du réseau

électronique

a été

appelé

« valence réticulaire ». Ces

électrons réticulaires ont ainsi une

fonction

particu-lière tout en

appartenant

à l’atome considéré.

Cette valence réticulaire

correspond

dans

quelques

cas à la valence

chimique

habituelle. Elle est souvent différente du nombre total des électrons

(nv)

dans

l’étage périphérique incomplet

que

j’appellerai

valence

électroniciue

(1

pour

Cu, 2

pour

Zn,

3 pour

Ga,

etc.).

Je donne un

exemple simple :

Le

point

de fusion du strontium est situé à 771’C

(1).

Cela donne N- 12 avec

F =

301,2.

Dans son réseau cristallin du cube à faces

centrées, il y a

quatre

plans (lit)

à 6 voisins. On

peut

donc réaliser N- 12 avec 2 orbites à 6 contacts

(nT==’1.,

q = v).

La valence réticulaire est

égale

à la valence

électronique (nT=

Nous pouvons

appeler

le stron-tium un métal 36 électrons

appartiennent

aux

étages fermés, correspondant

au gaz rare

krypton,

et les deux électrons de valence ont dans le métal la

fonction

de former le réseau

électronique

de solidification par des contacts avec les voisins. Cela

peut

s’exprimer

par la formule de constitution

électronique :

Sr

(9, 2

6, 2

6 la, 2

6)

[2].

Les électrons des

étages

fermés sont en lre

paren-thèses,

les électrons réticulaires entre crochets. Cette formule

peut

être

plus

compliquée

dans d’autres

métaux,

dans les

ferromagnétiques

par

exemple.

J’ai montré

(2)

que le

point

de Curie et les

points analogues

reposent

aussi sur la

rupture

des

contacts d’un

réseau,

que

j’ai appelé

réseau d’orienta-tion. Ce réseau a une existence

indépendante

de celle

du réseau de solidification et est construit a.vec d’autres électrons

(3).

Enfin le moment

atomique

est réalisé au

moyen d’une troisième

catégorie

d’électrons. La for-mule

électronique

d’un

ferromagnétique

doit donner le nombre de ces

électrons,

affectés à chacune de ces

diverses

fonctions.

L’étude des réseaux

électroniques

n’a pas

permis

jusqu’à

présent

de se prononcer sur l’état

quantique

des électrons réticulaires. On

pourrait

même croire que ces

électrons,

en faisant

partie

de l’ensemble de l’édifice

cristallin,

n’appartiennent plus

à leur s atomes ,et

qu’il

faut

considérer,

par

conséquent,

ces atomes

comme ionisés.

Or,

l’étude

qui

suit rend

probable

que

c’est

précisément

la différence des états

quanliques

des électrons extérieurs

qui

est la cause de la différence

(1) HopFMANN U. ScHULzE. Physik Z., 1935, 3ô, p. 456.

(~) J. de Physique, 1933, 4, p. 109, 186, À27 et 501. e) Voir Ann. de 1936, 5, p. 719.

profonde

entre les corps

susceptibles

de

supraconduc-tion et ceux

qui

ne le sont pas.

C.

Objet

de t étude - On

peut

maintenant exami-ner si les

supraconducteurs

sont caractérisés par une

singularité

de leur formule de constitution

électro-nique.

Puisque

la

supraconduction

a lieu à basse

tempéra-ture il est évident

qu’il

faut considérer celui des états cristallins

qui

est stable ou métastable à basse

tempé-ratnre. Il faut faire

figurer

dans la formule de

consti-tution le nombre des électrons réticulaires

qui

gardent

cette fonction à la

température

même de la supra-conduction. Il faut utiliser pour cela le

point

de

fusion

si l’état à basse

température

s’étend

jusqu’à

la

fusion;

ou dans le cas contraire le

premier point

de

transfor-mation

allotropique,

celui

qui

limite l’état des basses

températures

(dans

le cas de Tl par

exemple).

Si l’on considère les

points

de fusion des supracon-ducteurs on remarque immédiatement

qu’on

peut

les

répartir

en deux

catégories :

ceux de

points

de fusion bas et élevés. Pour les corps de la deuxième

catégorie,

il est difficile de déterminer sans

ambiguïté

le

nom-bre nT de la valence réticulaire. Ces corps sont d’ail-leurs mal connus

quant

à leur évolution

thermique ;

-,

quelques

uns subissent des transformations

(Zr, Ti,

par

ex.).

Aussi les laisserons-nous de côté.

Pour les corps de la

première

catégorie

à

points

de fusion peu élevés

(N

est de l’ordre de 1 à

6)

le

traite-ment sera facilité par le fait que pour la

plupart

le

réseau

électronique

a

cléjà

été décrit

(loc.

cit, )

II. Discussion des éléments

A° Sur les éléments

supraconducteurs. -

Dans le tableau 1 sont donnés les éléments

supraconducteurs

à bas

points

de fusion avec leurs

points

de transition à l’état non

supraconducteur

que

je

désignerai

par

1’s,

leurs

points

de fusion

(ou

de

transformation)

t~.

ainsi que les nombres de contacts

adoptés

1V et les facteurs

adoptés 11’ (1).

Les colonnes

6,

7 et 8 donnent « la

valence réticulaire» IIT, la valence

électronique n,

(nombre

des électrons de

l’étage

périphérique

incom-plet)

et la différence

Nous constatons que pour tous tes

supraconducteurs

à bas de

fusion

la valence totale n est

SUjJérieu1’e

de 1 â 2 électrons à la valence réticulaire.

Ou,

autre-ment

dit,

les

supraconducteurs

n’utilisent pas tous les électrons de valence pour le réseau

électronique.

Pour la

plupart

de ces éléments

(Al,

Ga, In, Sn, Tl, Pb)

la

différence est

égale

à deuz électrons.

Choisissons un cas

typique :

l’indium fait ses deux contacts avec un électron réticulaire. Son nombre

ato-mique

Z est ltU.46 électrons

(2-)-8-t-18-)-l8)

occu-pent

les

quatre premiers étages complets.

La formule de constitution

électronique

est donc la suivante :

(4)

~ ’l’

Les électrons des

étages

fermés sont entre

parenthèses ;

les deux électrons 5s2 sont

soulignés; l’unique

élec-tron 5p

qui

crée le réseau

électronique

(l’électron

de valence

réticulaire)

est entre crochets.

Or,

d’après

la théorie

quantique,

les électrons dans l’état

p, d, f,

pour

lesquels

le nombre

quantique

1 est différent de

zéro,

des orbites. C’est

l’unique

électron

orbital,

l’électron

5p, qui

n’est pas

déjà

cassé dans un

étage complet

que

j’utilise

pour la

construc-tion du réseau

électronique.

J’admets que c’est une

propriété générale

et que

les éLectrons de nornbr-es

quantiques

1

di f férents

de

(les

électrons 1J, d,

f)

peuveîît

les en

contact rles ),éseaux

électroniques.

Les électrons s avec

1- U n’en

sont pas

capables.

Je déduis de ce cas

particulier

la

première

condi-tion pour l’existence de la

supraconduction :

Sont

supraconducteurs

les corps dont les électrons s de

l’élaqe

périphérique

sont situés entre les

étages

fermés

sous-j*a-cents et le î-és.-,aii

électronique.

On peut

même

postuler :

Les électrons s ainsi

situés,

sont les électrons de la

supraconductibilité

(1).

Les formules de constitution

électronique

pour

Al,

Ga,

In,

Sn, Tl,

Pb se trouvent dans le tableau II.

1.

1 .. ,

TABLEAU II.

La fonctionde

chaque

catégorie

d’électrons

de l’étage

périphérique

est donnée par les lettres S

(supracon-duction),

A

(réseau

électronique

dont la limite

ther-(1) Voir une précision de cette règle à la page 72.

mique

est la

température

d’anomalie

A)

et T

(réseau’

électronique

dont la limite

thermique

est le

point

de fusion ou de transformation

l’).

(5)

70

Les éléments divalents

Mg,

Zn,

Cd utilisent tous pour leur réseau

électronique

un électron réticulaire

qui,

d’après

la

règle

énoncée

plus

haut,

doit être dans

l’état

p. Ces éléments ont dans leur état normal deux électrons s. Il faut en conclure que dans l’état

métal-lique,

un de ces deux électrons est ramené à

l’état p,

pour

pouvoir

servir comme électron réticulaire. leur état Zn et Cd sont donc activés. Et t

il ne leur reste

qu’un

seul électron

périphérique

à l’état s comme

porteur

de la

supraconduction.

Dans les formules de constitution

électronique,

cette activa-tion est

indiquée

par *.

TABLEAU III.

Pour

pouvoir

donner la formule de constitution

électronique

du mercure, il faut connaître son réseau

électronique.

Son

point

de

fusion est

tf=

38,83,

(;1’ - ~3~°,31).

Avec

/V=2/3,

le facteur devient t

~8’~,~~.

C’est une des valeurs habituelles de F

(287,

301, 315).

Le mercure cristallise en rhomboèdres

(’).

Pour mieux le comparer à ses voisins Cd et Zn de la même colonne du

système

périodique,

on choisit de

préfé-rence la maille

hexagonale

de 3 atomes. Un atome est

alors entouré de 6 atomes dans le

plan

de la base à la distance de

3,.~7

Â. Il est

probable

que les

con-tacts se font dans ce

plan,

parce que les atomes

voi-sins Tl et Pb font leurs contacts avec des distances semblables

(3,42

et

3,49 -1).

Pour réaliser alors

2/3

de contacts par

atome,

il faut évidemment laisser certains

atomes sans contact. Deux

possibilités

se

présen-tent :

Fig. i .

i. Deux atomes sont doués d’orbites à un contact et

le troisième ne l’est pas

(voir fige

1 ).

On obtient ainsi

(1) P. P. EWALD et C. HERMANN. bericht, 1913-26.

7V=~2/3.

Les atomes ne sont pas

équivalents :

deux

atomes

de Hg*’

sont

activés,

le troisième ne l’est pas.

La formule de constitu tion

électronique

est alors :

Pour 3 atomes de

Hg

on a 4 électrons s de supra-conductibilité et 2 électrons de valence réticulaire.

Fjg. 2.

2. Même distribution d’orbites dans un

premierplan,

mais pas d’orbites dans

chaque

deuxième et troisième

plan. Mais

les orbites font trois

contacts,

un avec

chaque

orbite voisine

(voir

fig. 2).

Dans le

plan

doué

(6)

seu-liment des atomes sont activés. La formule du mer-eure est :

6

On sait que le

point

de

fusion

du

Hg

s’élève

quand

on introduit du cadmium en solution solide. Si

l’on

{tonne,

dans le

premier modèle, 4

chaque

orbite 3

con-tacts ou

si,

dans le deuxième

mQdèle,

on occupe tous les 3

plans,

ce

qui, d’ailleurs,

donne le même

résultat,

-et si l’on attribue les atomes cloués d’orbites au

Cd,

on aura pour la

composition

6/3 - 2

contacts en moyenne. Pour 66 pour

i00 at,

Cd

l’alliage

commence à fondre à environ

16So,

ce

qui

donne effectivement -IV== 2 avec F == 310.

Le réseau

électronique

des éléments à haut

point

de fusion n’est pas encore bien étudié. L’étude de la rai-son de leur

supraconductibilité

sera faite

ultérieure-ment.

B. Sur les éléments

non-supraconducteurs.

1. Nous avons vu que,

d’après

la

première règle,

sont

supraconducteurs

les corps

qui

possèdent

entre les

étages

fermés elle réseau

électronique

un ou

deux

élec-trons à l’état s. Il est intéressant de contrôler cette

règle

par les corps

qui

ne sont pas

supraconductcurs.

Il s’en

présente

deux

catégories,

ceux

qui

ne le sont pas parce

qu’ils

n’ont pas de ces

électrons s,

et ceux

qui

ont

en-core d’autres électrons

intercalas.

a)

,Voii-sîtl)racojiducieuî-s

sans

électrons

s au-dessous dit réseau

électroïîique.

-

Prenons

comme

type

Le

cette

catégorie

le cuivre. Son

point

de fusion

(t == 1 083°)

fournit 18 avec F =

319,6.

Son réseau

électro-nique

(’)

se réalise par 3 orbites à 6

contacts,

ce

qu’on

peut

exprimer par

le schéma :

l ==

sa valence réticulaire est 3.

Il faut donc retirer deux électrons

de

l’étage 3

(pro-bablement du

sous-étage

3 p)

et les

placer

avec

l’élec-tron de valence dans

l’étage 4}).

Le cuivre est donc

fortement activé. Voici sa formules de constitution

électronique

ainsi que celles de

Ag

et .Au

constitués

d’une

façon

tout à

fuit

analogue.

Si les électrons s, au-dessous du réscau

électronique

.sontvéritablement les électrons

porteurs

de la

supracon-duction,

les élémenls

qui

n’en ont pas, comme le

Cu,

Ag,

Au,

ne

peuvent,

à aucune

condition,

même à la

plus

basse

température,

être

supraconducteurs.

La

con-.dition

essentielle,

l’étoffe

même,

leur

Le

heryllium

(tf ~ ~. ~~ i$Q,

11T =1 ~,

F ~

448) (t)

fait

12 contacts avec deux électrons

réticulaires

à 6 contcts.

Il est

activé,

n’a pas

d’électrons

s au-dessous de son

réseau

électronique.

Il ne

peut

pas être

supraconduc-teur. Voici sa formule :

Les alcalins font tous A’ ~ 1

Cet

unique

contact

peut

être obtenu en attribuant à

chaque

atome

une orbite à un contact

qui

doit alors être dans Les métaux alcalins sont tous

activés.L’unique

électron

(1) Le grand facteur F de Be sera justifié ultérieurement. (2) La démonstration sera donnée dans un article sur le

fac-teur F.

de valence étant utilisé pour le réseau

électronique,

i ! l

n’y

a

plus

d’électron s

qui

se

prête

à la

supraconduc-tion 1’).

On

peut

tirer de ces

exemples

la

conclusion

que les

corps

qui

utilisent

tous les électrons

de

valence pour leur réseau

électronique

ouqui empruntent

même à cet

effet des électrons d’une couche

plus profonde,

ne sont pas

supraconducteurs

parce

qu’ils

n’ont pas d’électrons s situés immédiatement entre une

couche

fermée et le réseau

électronique.

On

peut

exprimer

cela par une dezcxième

règle :

Les coi-ps dont le nomba°e des de valence rél i-citlaire est

égal

ou au Jtontbre d’électrons de valence ne sont pas

SlIjJracondllcteurs.

(~) Les réseaux électroniques de Cu, Ag, Au sont décrits dans : R. FORRER. Ann. de Phys., 1935, 4, p. 202.

(2) Dans le réseau cristallin (cube centré) chaque atome des

métaux alcalins est entouré, dans un plan, de 4 atomes à égale

distance. Une orbite pourrait faire 4 contacts. On pourrait donc

réaliser l~ - l, en attribuant 4 contacts à un atome sur quatre. Trois atomes sur quatre auraient des électrons dans l’état s et

(7)

b)

lVon-Supraconducteurs

avec d’a utres électrons

intercalés. - Nous arrivons maintenant à la deuxième

catégorie

d’éléments sans

supraconductibilité.

Ce sont ceux,

qui

ont encore une

quatrième espèce

d’électrons,

intercalés entre le dernier

étage

fermé,

les électrons s de

l’étage

périphérique

et le réseau

électronique,

Prenons comme

exemple typique

le bismuth. Son

réseau

électronique

est construit par un électron à 3

contacts 1’) ; t f.=

271,0°, N=3,

F= 31

nT=1).

Ecrivons sa formule de constitution

électronique :

Nous trouvons d’abord les

cinq étages

fermés. Dans

l’étage

6s nous trouvons bien deux électrons. Mais au lieu d’être suivis

immédiatement,

comme dans les

supra-conducteurs des électrons du réseau

électronique,

nous avons deux électrons

6~

intercalés.

(La

lettre O au-dessous du nombre

G~2

indique

la fonction de

ces

électrons,

0 = orbite

simple

= orbite sans

con-tact.)

En

général

les

électrons 1) périphériques

font des contacts. Ces deux

électrons p

du bismuth se

com-portent

comme des électrons du réseau

électronique

du

laiton-~

au-dessus du faux Point de Curie pour

les-quels j’avais soupçonné

un

paramagnétisn2e

croissant

superposé

que

l’expérience

a vérifié

(2).

J’attribue donc le

diamagnétisme

décroissant du

bismuth,

inter-prété

comme

paramagnétisme

croissant,

aux deux

électrons p du sixième

étage.

Finalement nous trouvons

(entre crochets) l’unique

électron du résPau

électro-nique.

Le bismuth n’est pas

supracondacteur.

On

peut

admettre que les deux électrons

6p

intercalés

qui

sont

des orbites mobiles

(en

contraste avec les orbites fixées par des contacts du réseau

électronique) empêchent

les deux électrons 6 s de devenir des électrons de supra-conduction ou,

autrement dit,

empêchent

le mécanisme de la

supraconduction

de s°ïnsraller. Ce cas de

non-supra-conductibilité est tout différent du

premier.

Là,

man-quaient

les élec tron s s du dernier

étage ;

ici lamatière

(les

électrons s)

y est, mais le mécanisme est

prohibé.n

se

peut

d’ailleurs que, à une

température

extrêmement

basse,

par une immobilisation

approximative

des deux orbites

6p sans

contact,

le mécanisme de la

supraconductibilité

s’installe

(3).

On

peut

donc

énoncer,

en

généralisant,

la troisiètîie

règle.

Des

Jlul de

l’étage

el11pêcheut

la

tison. Ces électrons sont, dans le cas du

bismuth,

les

deux électrons

6~

du

paramagnétisme

croissant. La troisième

règle

énoncée

plus

haut, permet

de

pré-(’) Voir la description de son réseau électronique dans IL

FoR-RER. Ann. de Physique, 1935, 4, p. 2u2.

(2) R. FORRER et àille A SERRES. C. R., 1934, 198, p. 1903. (.1) Il serait donc intéressant d’étudier la résistance du

bis-muth à des températures extrêmement basses.

ciser la

première règle

(voir

p.

69).

Sont supracon-ducteurs les corps dont les électrons s de

l’étage

péri-phérique

sont situés intmédiatement entre les

étages

fermés et le réseau

électronique.

Les éléments As et Sb se

comportent

d’une manière

analogue

à celle du bismuth.

On a constaté que l’étain

gris

n’est pas

supraconduc-teur à l’encontre de l’étain blanc. Il est d’autant

plus

intéressant

d’en chercher la cause en

appliquant

nos

hypothèses.

gî-is

est stable

jusqu’à t4nC(N -==

1,

F=

~8i).

L’unique

contact doit être attribué à une seule orbite. J’avais donc admis

(1)

une ionisation et l’existence de Sn- et Sn+

qui

occupent

les

places

de Zn et S dans le réseau cristallin de la blende. Sa formule de consti-tution

électronique

est donc :

C’est dire que les ions Sn- et Sn+ ont deux électrons

5p

intercalés entre les 5s et les électrons du

ré-seau

électronique

qui empêchent

ainsi la

supraconduc-tibilité,

exactement comme dans le cas du bismuth.

III. Discussion des

alliages.

A. Sur les

alliages supraconducteurs. -

i.

Hg5

rl2 et ’rl2Pb. - La discussion de ces deux

alliages

est

instructive,

surtout au

point

de vue de l’utilisation des électrons pour les réseaux

électroniques.

Les deux

alliages

cristallisent dans le réseau du cube à faces centrées. Ce réseau se

prête

à une surstructure du

type

A3B comme le montre l’existence d’un

grand

nombre

d’alliages

de cette

composition.

J’admets donc aussi ici que la

composiliun simple

de ces

alliages

est

Hg3Tl

et T13Pb Ces

compositions

sont d’ailleurs

largement

comprises

dans le domaine de solution solide.

Les

points

de fusion de

Hg3Tl

et Tl3Pb sont

13°,2

et 368°C

(2).

(Le

fait que les

points

de fusion maxima sont

situés sur des

compositions

différentes

14,4’C

et T12Pb : est

purement

une

question

de facteur de la loi des

points

de

fusion,

c’est-à-dire d’intensité de

contact)

Ces

températures

donnent A" ~ 1 avec

F ---

28~4

pour

Hg3Tl

et N =-- 5 avec F = 287 pour

Tl3Pb. Ces

alliages,

qui

sont formés en

grande

partie

de mercure et de

thallium,

ont donc le naême

facteur

(287)

que les éléments

Hg

(287,1)

et Tl

(287,8).

Il

s’agit

maintenant de

savoir,

comment réaliser ces

nombres moyens de contact 1 et 5. En admettant pour

Hg3Tl

une orbite à 4 contacts dans

chaque quatrième

plan

du cube on trouve

4/4

= 1 contact en

moyenne

(le

thallium pur,

cubique

(loc

cit.)

fait aussi 4

contactsr

(8)

tf =

302,5,

Na

-

4,

J/a

=

287,8).

Il faut donc un élec-tron

pour 4

atomes et

L’alliage Hg3 Tl possède

en

e f fet

un seul électron

périphérique

par îliolécule. Sa formule

de constitution

électronique

est donc :

*

Aucun

composant

n’estactivé. Les électrons s de

l’étage

périphérique

porteurs

de la

supraconduction

sont au

complet.

Seul

l’électron 1)

de Tl crée le réseau

électro-nique.

Les électrons réticulaires sont nécessairement

logés

dans un

plan

sur

quatre

pour faire les

quatre

contacts. Les atomes

Hg

et Tl

pourraient

être distri-bués au hasard. Nous sommes donc amenés à concevoir deux

espèces

de surstructure. Une surstructure

électro-nique

(réalisée

dans et nécessaire pour faire

.,V-- 4/4 -

1)

et une

surstructureatomique

qui, réalisée,

laisserait les atomes dans leur état neutre. En état de désordre les atomes seraient en

partie

ionisés. Cette ionisation

peut

d’ailleurs être considérée comme

prin-cipale

cause d’une surstructure

atomique

éventuelle. Le réseau

électronique

de se réalise d’une

façon

analogue,

en admettant d’abord comme

pour

Hg3Tl,

une orbite réticulaire à 4 contacts dans

chaque

quatrième

plan,

due au deuxième électron dans

l’état

6p

du

plomb

(N

=== 4/4

---1)

et en

superposant

un

réseau

électronique

du thallium

(1)

dans un autre

plan

du cube

(N =

4). La

somme des

contacts est 1 + 4

= 5.

Nous pouvons aussi

exprimer

la réalisation du nombre de contact 5 pour Tl3Pb de la

façon

suivante :

Chaque

atome de Tl a une orbite

(n

.=

1)

à 4 contacts

(q

==

4),

=

4 ;

pour les 3 atomes de Tl

con-tenus dans la molécule TI3Pb on aura

~-~~~’3

= 1~.

Par contre pour Pb avec 2

orbites n--2N

= 8. Le

nombre moyen de contact pour T13 Pb sera alors

N 12

8

l,. 1.

N= + _

et sa valence réticulaire moyenne 4

34-2

3 + 2 ==

5/4.

Le schérrca des contacts est

alors,

réuni

4

dans une

ligne :

"-

1V3=1 ;

(Pb) n::2j,r -8’

(T13Pb)

q=i ’

q -- 4 1

Cette réalisation demande donc 5 électrons

réticu-laires

parTl’-’Pb

et cette molécule

possède

en effet 5

élec-tronsp.

Sa formule de constitution

électronique

est :

(1) R. FORRER. Annales de Physique, 1935, 4. p. 232.

Les électrons 6s de

supraconduction

sont situés imniédiatement entre les

étages

complets

et les électrons réticulaires.

,

Ces deux

alliages

supraconducteurs

satisfont donc

complètement

à la

première règle.

On

peut

d’ailleurs

exprimer

cette

règle

d’une

façon

brève,

mais moins

complète

en disant : Pour les

supra-conducteurs la concentration

électronique dépasse

la valence réticulaire de une à deux unités. Dans le cas de

Hg3Tl,

c’est =

9/42013 1/4 ==2;

et pour TI’PB

n v-~tT =13~~ -

5/4 =

2.

Nous pouvons faire ici une constatation

intéres-sante : les nombres de contacts moyens 1 et 5 des deux

alliages

Hg3Tl

et déduits des

points

de fusion

au moyen de la loi 7’ = fl"

V1.Br

sont dans le mème

rap-port

que les nombres des

électrons p périphériques

moléculaires. Parce que les facteurs

(représentant

l’in-tensité de

contact)

sont

identiques (287),

le carré des

points

de fusion est dans le même

rapport

1 à 5

6412

B

86, =

S,001 ),

confirmant ainsi d’une manière

8

,42

5

001)

f. t.. d,

...

singulière

l’échelle discontinue des

points

de fusion. 2. Bî2TI. - Dans les

diagrammes

on trouve cet

alliage

sous la formule

BPTP,

où se trouve le maximum

de point

de Mais

d’après A.Olander

(1)

la structure

parle

pour la formule Bi2Tl avec du thal-lium en solution solide. La

phase

homogène

commence

d’ailleurs à 34 pour 1U0 Tl. Le

point

de fusion de Bi2Tl est

212,5°C.

En

adoptant

N =

8/3,

le facteur

devient

297,3,

un facteur intermédiaire

(2).

Ce nombre

de contact

8/3

se réalise facilement si l’on considère le réseau cristallin

(1).

Bi2 TI est

hexagonal.

Tl est situé en

grande partie

. 121 211 ..

en 000 et Bi

et - 5 -

(voir fig. 3).

La

struc-3 33

ture se décrit par des

plans

alternants

d’hexagones

occupés

principalement

par Bi et de

triangles

occupés

principalement

par Tl. Tl est donc situé sur des chaînes

parallèles

à l’axe avec des distances de

3,:11 À

(la

distance Tl - Tl de l’élément Tl à l’état

hexagonal

est

3,40 Â,

à l’état

cubique

3,42

Á).

En

plaçant

une

orbite en contacts suivant

l’axe,

on obtient N - 2

pour Tl. Bi est situé en

hexagones

avec 3 voisins

(voir fig. 4);

en

plaçant

une orbite à 3 contacts on

(1) Z. f. 1934, A, 89, p. 89.

(9)

74

obtient a’V = 3 pour Bi comme pour l’élément. Bi

lui-même. La

fornie

du réseau

électronique

orbital de Bi dans TIBi2 est absolumen t

identique

à celle du

électronique

de l’élérnent Bi. Mais dans l’élément

Bi,

Fig. 3. Fig. 4.

les centres d’atomes

n’occupent

pas le

plan

du réseau

électronique,

ils sont

déplacés

suivant l’axe du rhom-boèdre

(1).

Le schéma des contacts est donc :

On

peut

d’ailleurs

expliquer

le facteur

intermé-diaire

297,3.

En admettant le facteur 287 pour le Tl

(le

facteur de l’élément

lui-même)

et 30i pour

Bi,

nous avons pour TIBi2 2 contacts à ‘~8~ et 6 contacts à 301

ce

qui

donne en moyenne

297,5,

en bon accord avec

Fexp-

- 29’~, 3 .

La formule de constitution

électronique

de TIBi2

sera :

Le thalliumseul

remplit

les conditions dela

première

règle.

Puisqu’il

n’a de voisins Tl que suivant l’axe du

cristal,

la

supraconductibilité

peut

avoir lieu seule-ment suivant cette direction. Bi dans TlBi2 a des

élec-trons « intercalés », il ne doit pas être

supraconduc-teur. Un des constituants seul

remplit

les conditions

de la

supraconductibilité

et cela suffit, 3. - Sb2Tl7 est

supraconducteur

avec

7s

~ ~,6°R.

Son

point

de fusion est 18î°C. On

peut

adopter

lV-

24/9

= 2

2f3

avec F = 281,6.

Son réseau cristallin a été étudié par R. Morral et

A.

Westgren

(2).

Malheureusement la maille est très

grande

(fi

=

14,59

A)

contenant 54 atomes avec 4

espèces

de

positions

d’atomes

(12

Sb en

(e), 2

Tl en

ra),

16 Tl en

(f)

et 24 Tl en

{h),

suivant l’indication des

auteurs),

de sorte que la réalisation des nombres de

(1) R. FORRER. Ann. de Physique, 99~~, 4, p. 234.

(2) Sartryck ur Kemisk

Tidskrift,

:1.93’, XLVI, p. 153.

contacts devient très difficile et la solution est assez arbitraire.

~ _

Fig. 5

Voici comment on

peut

procéder :

la structures cris-talline est un cube centré déformé. Dans ce réseau non

déformé,

les orbites du réseau

électronique principal

sont situées en

général

dans les

plans (110) (par

exemple

dans le fer a et le laiton

(3).

Dans la déformation est telle que les atomes de Sb

(e)

sont

fortement

rapprochés

des atomes de Tl

(l)

(voir fig. 5).

Fig. 6.

En donnant

uniquement

à ces atomes

rapprochés

des orbites à 2 contacts dans les 6

plans

(110)

de la

grande

maille

(voir fig. 6),

les atomes Sb

(P)

auront 2 et les atomes Tl

(f )

auront 3 orbites. Le schéma des contacts est alors :

réalisant ainsi le nombre des contacts donné par le

point

de fusion. Le nombre des électrons réticulaires dans la maille est

+

48 == 72. Le nombre des

électrons p (12

Sb à 3 et 42 Tl à i

électron p)

est

78,

dépasse

donc 72 de 6 électrons

qu’on

peut

attri-buer aux 2 Tl

(a)

comme orbites sans contact dans les

3

plans

(100).

La valence réticulaire moyenne est

72/54

=

~.1~3.

Dans la formule

électronique

de

consti-tution est

indiqué

l’état d’ionisation

qui

résulte de cet

(10)

75

, ,

Voici les

conséquences :

52 atomes sur 54

possèdent

2 électrons .s immédiatement entre

l’étage

fermé et le réseau

électronique

et satisfont ainsi à la

première

règle

de la

supraconduction, 2

atomes

(Tl)

seulement

sur 52 ont des orbites sans contacts et

sont,

par leur

ionisation,

fortement t

rapprochés

des atomes +Tl16

( f)

et

repoussés

par les atomes

(h),

en accord avec

la structure révélée par rayons X

(voir fig. 5).

4. Au2Bi. est

supraconducteur, T,

-~

1 ,84°

K.

Son étude est

particulièrement

intéressante parce que ses deux constituants sont non

supraconducteurs.

Sans étude

détaillée,

on

peut

déjà

faire une remarque

importante :

d’après

la deuxième

règle (p. 71),

l’or n’est pas

supraconducteur

parce que le nombre des électrons de valence réticulaire

dépasse

le nombre

d’électrons de valence. Le bismuth ne l’est pas, parce

que

d’après

la troisième

règle

il a

trop

d’électrons de valence. On

peut

concevoir que, dans une combinaison

métallique,

le déficit en électrons d’un des

consti-tuants

puisse

être

compensé

par l’excédent de l’autre

pour réaliser en moyenne le nombre d’électrons

néces-saire pour la

supraconduction.

Fig.7.

Avant de faire l’étude

détaillée,

nous allons faire ce

clécompte :

La somme des électrons de valence d~ Au2Bi est 2 X 1

+ 5

--.. 7. La moyenne

7/3

=

2 1/3.

En ce

qui

concerne la valence moyenne, Au2Bi se

place

donc

entre

Hg

et Tl

qui

sont en effet

supraconducteurs.

La condition nécessaire est alors que le

point

de fusion

soil assez bas pour

qu’une partie

seulement de ces

électrons soit utilisée pour le réseau

électronique

et pour en laisser une

partie

dans l’état 6s.

Fig. 8.

Voici ladiscussion détaillée: le

point

de fusion

(373° G)

donne

Na

= 4 avec

Fa ===

323. Le facteur

adopté

dépasse

donc

légèrement

celui

(315)

de Au et de Bi.

Au2Bi cristallise dans le

type

C 15

(’)

(voir fig.

1).

Trois sur

quatre

atomes de Au sont situés dans un

plan

(lit)

(voir

fig.

8 et

9:.

On obtient

3 X 4

= 12

con-tacts pour Au4Bi2 ou 11T = 2. Il faut donc

occuper deux

plans (111)

de cette

façon

pour obtenir 7V - 4. La

formule de est alors :

Nous avons deux

espèces

de Au : l’une à une

orbite,

l’autre à deux orbites. Elles sont activées et ionisées. Bi est fortement ionisé. l’ous les constituants

possèdent

des électrons s entre les

étages

fermés

et le réseau

élec-tronique

sans électron intercalé. Le faible

point

de

transition

(7~~=

1,840

K)

est

peut-être

en

rapport

avec

l’activation de l’or

(un

seul électron

s).

5. Conclusions concernant les

alliages

supracon-ducteurs. - Ces

alliages supraconducteurs

confir-ment bien la

règle

de la

supraconduction,

tirée des

éléments. Entre les

étages

fermés et le réseau

(11)

76

nique,

il y a des électrons s. Le

plus

souvent le

sous-étages

périphérique

est

complet.

Fig. 9.

B. Sur les

alliages

nonsupraconducteurs.

-Il est de tout intérêt d’étudier les

non-supraconduc-teurs

parmi

les

alliages,

comme

parmi

les éléments.

Comme on le verra, les conclusions sont ici

particuliè-rement

frappantes.

L’étude du réseau

électronique

dans les

alliages

peut

être très

difficile,

il faut donc s’adresser à des cas

simples.

1. CuZn3. - Je traite CuZna comme

type

de toute

une

catégorie

d’alliages qui

cristallisent dans le réseau

hexagonal

compact

et

qui

ont

d’après Westgren

et

Phragmén (1)

une concentration

électronique

de

7/4.

~

Fig. 10.

Le

point

de fusion de CuZn3 à 590°C donne pour nombre de contacts = 9 avec

FQ

==

287,,

un des

facteurs favorisés

287,

301,

315.

(L’alliage analogue

AgZn3

avec

t f

= 63~° C donne aussi

9,

mais

avec

Fa

=

301,7.) Nous

allons

d’abord,

pour la

com-modité de

l’exposé,

admettre une surstructure

(mais

elle

n’est,

comme nous le verrons, nullement

néces-saire)

dans le

plan

de la base

représentée

dans la

fig.

10. Nous attribuons d’abord à

chaque

atome une

orbite à 6 contacts

(fig. 11).

Ensuite nous donnons à

chaque

atome de Zn encore une orbite dans le même

plan

(fig. 12).

Elle fera

quatre

contacts avec les orbites des

quatre

voisins Zn.

(1) Z. (. JIetallk, 1926, 18, p. 73.

0--3x

4

On aura donc pour Cuzn3 .V

- 4 -

=

12/4

= 3

4

et avec la

première

orbite à six contacts comme

moyenne totale iN’=- 6

+

3 =

9,

exactement le nombre

donné par le

point

de fusion. Ce réseau

électronique

est d’ailleurs réalisé avec les électrons de

valence,

puisque

nous avons utilisé un électron pour le cuivre et deux pour le zinc.

Fig. 14.

Comme dans le cas des

alliages

du

type

du

laiton-~

(’),

les électrons de valence

(7/4

en

nzoyenne)

de

l’alliage

hexagonal

CuZn3 3 sout

employés

pour la construction

du réseau

électronique.

Ils donnent le nombre de

con-tacts déduit

de tf

par la loi des

points

de fusion

7"==/~BA.

Cet

emploi

pour le réseau

électronique

donne de nouveau la raison des

règles

de

Hume-Rothery

et

Westgren.

Fig. 12.

On voit d’ailleurs que, pour obtenir le nombre de contacts

voulu,

il n’est nullement nécessaire d’admettre

une surstructure des atomes Cu et Zn. Ils

pourraient

être désordonnés. Mais il est nécessaire

qu’une

cer-taine

quantité

d’orbites soit

placée

à certains endroits Nous pouvons donc

parler

d’une surstl’uctur-e

électro-ni(lue.

On

peut

concevoir que les ions Cu+ et Zn++ iront de

préférence

aux endroits du réseau

électronique

qui

leur

conviennent à cause de

l’anisotropie

du réseau

électro-nique.

Cette tendance sera combattue par

l’agitation

thermique.

(12)

77

Si les atomes Cu et Zn sont ordonnés suivant une

surstructure

correspondant

à celle du réseau électroni-que, ils sont

neutres;

s’ils sont distribués au

hasard,

une

partie

de ceux-ci est ionisée.

Revenons maintenant à la

supraconduction.

Dans CuZal tous les électrons de valence sont utilisés pour

le réseau

électronique: 11

=

7/4.

Et comme

électrons réticulaires ils sont dans

l’état p.

Dans CuZn3

et les

alliages

analogues

les tous activés. Il

n’y

a pas d’électrons du dernier

étage

dans l’état s. La formule de constitution

électronique

de CuZn3 est :

Le

matériel

nécessaire pour la supraconductibilité fait

défaut. Et en effet 1V’. Meissner

C)

a constaté que Cu Zn 3 n’est pas

supraconducteur (pour

l’ >

1~,28K).

On

peut

maintenant

généraliser

immédiatement :

tous les

alliages qui

suivent une des

règles

de

Hume-Rothery

ou des

règles

analogues

ne

peuvent

pas être

supraconducteurs.

D’après

notre

interprétation

les élec-trons de valence

décomptés

sont des électrons

réticu-laires,

sont par

conséquent

dans l’état p ; les atomes sont

activés ;

il n’a y

plus

d’électrons s, matériel

néces-saire pour la

supraconduction.

2. Cu3Sn. - Cu3Sn

présente

à basse

température

une

baisse de la

résistance,

semble donc devenir supracon-ducteur. Mais de Haas

(~)

a démontré

qu’elle

est attri-buable à des couches minces de Sn comme

impureté.

Cu3Sn pur est donc

non-supraconducteur.

Cu3Sn cristallise dans le réseau

hexagonal

compact

comme CuZn3

et AgZn3.

La valence moyenne

(n~

=

7/4)

est aussi la même. Mais les atomes individuels y

con-tribuent d’une manière différente.

Le

point

de fusion

(tf

=

67GoC)

donne aussi = 9

avec F =

316,5

(approximativement

le facteur du

nickel,

3t5).

La réalisation du réseau

électronique

en

surstructure est

identique

à celle de CuZn3 et

AgZn3.

Mais

ici,

les atomes sont nécessairement ionisés. En admettant la

plus

faible

ionisation,

la formule sera par

exemple :

....

l,a conclusion concernant la

supraconduction

est la même que pour CuZn3.

(1) ~V. MEISSNER, FRANZ, BVESTERHOFF. Ann. der Physik, 1933, 17,

p. 608.

-(‘) W. DE HAas eL J VOOGD. Congrès intern. 1932, 1re Sect.

Rapp. N* 10.

4. AuSn. - AuSn est

non-supraconducteur

et cris-tallise dans le réseau du

type

NiAs

(voir fig. 13).

Son

Fig.13.

point

de fusion donne 7V = 6 avec F = 282. On

peut

réaliser VT = 6 de la manière suivante : on

attribue à

chaque

Au une orbite réticulaire à six con-tacts dans le

plan

de la base

(voir fig. 14)

et à

chaque

Sn deux orbites réticulaires

déplacées

suivant l’axe

(111) (suivant

les deux

flèches,

fig. 13),

de sorte

qu’elles

se situent dans le

plan

des orbites de Au et en contact

avec elles. Si leur diamètre est inférieur à celui de

Au,

elles n’auront que trois contacts. Les orbites de Au et

Sn font six et trois contacts comme dans les éléments Au et Sn.

En laissant

[les

atomes neutres, la formule

électroni-que AuSn sera :

Au* est activé sans électrons s. Les atomes de Sn ont

deux

électrons s,

mais n’étant pas voisins

directs,

ne

peuvent

pas donner lieu à la

supraconduction.

(13)

L’inexistence de

supraconduction,

constatée

expéri-mentalement,

parle

pour la

première formule ;

elle est d’ailleurs

plus simple.

6. PbSe et PbS. - Ces corps sont

non-supraconduc-teurs

(1).

Le réseau cristallin est celui de NaCl. Le

point

de fusion de PbSe donne

V â ~ ~0

avec

Fa ==

299.

Chaque

atome Pb a

quatre

voisins Se dans les

plans

du

cube. Pour

obtenir

-~V=:

20,

il faut donc

placer

cinq

orbites,

deux

paires

d’orbites dans deux

plans

et une

orbite dans le troisième

plan.

Je réclame donc

cinq

électrons réticulaircs pour Pb et pour Se. La somme de leurs électrons de valence est réellement 10. La for-mule est donc :

Pb et Se sont ionisés et activés. Les électrons réticu-laires sont mentionnés suivant leur nombre dans

chaque plan.

Une

paire

d’orbites caractérisées par leurs

spins

de sens inverse

peut

occuper un même

plan.

PbSe

n’ayant

pas d’électron s

périphérique,

ne

peut

pas être

supraconducteur: 1/

= 5.

IV.

Conclusions,

prévisions

et mécanisme.

A. Conclusions. - L’étude de

quelques

éléments

supraconducteurs

a démontré

qu’on peut,

sous

cer-certaines conditions

restrictives,

ccttribuer la supracon-duction aux électrons s

périphériques.

Cette

hypothèse

a été vérifiée par l’étude d’un

grand

nombre d’éléments

et

alliages

supraconducteurs

et

non-supraconducteurs.

J’énonce les

règles

issues de cette étude :

supraconducteurs

les élémercts ou

alliages

don! les électrons s

périphériques

sont situés immédia-teiiieiit entre les

étaqes

fermés

et le réseau

électronique,

ce dernier étant

constitué par

des électrons dccns l’état p,

sous

f ôrme

d’orbites en contact. Le nombre des élec-trons de valence

dépasse

le nombre des électrons réti-culaires de une à deux unités :

types : Zn,

-~.

nT,

et Tl,

n~=~-+-

n~.

Cette

proposition

contient une

règle importante

pour

la

conception

du réseau

électronique :

les électroris

à l’état s sont

incapables

de

participer

à un réseau

élec-orbitccl,

etii,aciérislique

de l’état cristallisé. 2. Les corps sans électrons s dans

l’étage

rique

ne

sont pas

ou autrement dit : les corps dont « la valence réticulaire »

égale

ou

(1) Pour PbS voir la discussion chez ’V. Meissner Ann. der

Physik,

1933, ’I?, p. 614.

PbS avec

lf

= 111 oo C, - 20 eL

Fa

30 î se discute d’une façon absolument analogue ; nous avons également ici nu = nT = 5.

dépasse

la valence

électronique

ne sont pas

supracon-ducteurs.

nT 1

Type

pour les éléments où UT:

Sr ;

pour les

alliages

où nv = UT: CuZn~.

Type

pour les éléments où Cu.

3. Des électrons intercalés entre les électrons s et le réseau

électronique empêchent

la

supraconduction.

Type :

Bi.

4. Si dans un

alliage

une

partie

seulement des atomes satisfait à la condition de la

supraconduction,

en

possédant

des électrons s seuls entre les

étages

com-plets

et le

réseau,

l’alliage

est

supraconducteur

ou non suivant que les atomes en

question

sont

contigus

ou non.

Les connaissances nécessaires pour une

pareille

étude

sont,

outre la

valence,

le nombre des électrons

réticulaires;

c’est-à-dire la valence réticulaire. Celle-ci s’obtient par la recherche du réseau

électronique

pour

laquelle

la connaissance du réseau

cristallin,

des

points

de fusion et de

transformation,

est nécessaire.

B. Prévisions. - Avec ces

règles,

on

peut

prévoir

l’existence de la

supraconduction

pour certains

alliages.

Prenons des

alliages

avec des

points

de fusion assez

bas

(150

à

300°C)

avec un

petit

nombre moyen de

contacts

.V (2

à

4)

de sorte

qu’en

moyenne

chaque

atome

possède

un seul électron

réticulaire ;

il faut alors que la valence moyenne soit deux ou trois pour que

l’alliage

soit

supraconducteur.

Pour se prononcer

d’une manière

plus

sûre il vaut évidemment mieux connaître le réseau

électronique

lui-même.

Je choisis comme

exemples

de

prévision

deux cas où la

supraconductibilité

n’a pas été recherchée à ma

con-naissance et

qui

me semblent instructifs.

Fig.15.

1. SnTe cristallise dans le même réseau cristallin

(type NaCl)

que PbSe et PbS. Sa valence des

consti-tuants est aussi la même. On

pourrait

conclure

qu’il

se

comporte

comme eux, c’est-à-dire que SnTe

est,

comme eux, non-

supraconducteur.

Mais son

point

de fusion

(tl

N

770°C)

donne N ~ 12

avec F == 30i. Son réseau

électronique

se réalise donc

par trois orbites à

quatre

contacts

(voir

un

plan

d’orbites dans

fig. 15)

(et

non par

cinq

orbites comme

celui de PbSe et de

PbS).

11-?- _.,

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