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Sur l'agitation thermique des liquides, leurs nouvelles propriétés thermomécaniques et leur conductibilité calorifique

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(1)

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Sur l’agitation thermique des liquides, leurs nouvelles

propriétés thermomécaniques et leur conductibilité

calorifique

René Lucas

To cite this version:

(2)

SUR L’AGITATION

THERMIQUE

DES

LIQUIDES,

LEURS NOUVELLES

PROPRIÉTÉS

THERMOMÉCANIQUES

ET LEUR

CONDUCTIBILITÉ

CALORIFIQUE

Par M. RENÉ LUCAS.

Ecole de

Physique

et Chimie de Paris.

Sommaire. - Ce travail a pour objet de montrer les raisons soit théoriques soit expérimenlales, qui permettent de penser que les ondes transversales d’inertie et de viscosité jouent un rôle important dans

l’agitation thermique des liquides.

1° Une théorie des chaleurs spécifiques des liquides monoatomiques analogue à celle donnée par

P. Debye pour les solides, peut ètre développée en tenant compte à la fois des ondes longitudinales et de ces

ondes transversales. Cette théorie semble plus satisfaisante que celle déjà connue qui ne lient compte que des ondes longitudinales.

2° De nouvelles actions thermo-mécaniques montrent par voie expérimentale que les transferts de chaleur par conductibilité thermique s’accompagnent, dans les liquides, de transferts de quantité de mouvement. L’expérience permet d’avoir une valeur approchée de la vitesse moyenne de phase des ondes

qui véhiculent la chaleur. Cette vitesse, notablement plus grande que la vitesse des ondes longitudinales

(vitesse du son), s’explique bien si l’on attribue, en majeure partie, les transferts d’énergie thermique aux

ondes transversales d’inertie et de viscosité.

3° Pour les fréquences jouant le rôle principal dans l’agitation thermique, une discussion des ordres de grandeur montre que les ondes transversales ont une vitesse et un libre parcours notablement plus grands que la vitesse et le libre parcours moyen des ondes longitudinales

L’évaluation approchée de la conductibilité thermique de l’eau pour les ondes des deux espèces montre

que celle-ci serait presque uniquement due aux ondes transversales d’inertie et de viscosité. 1.

Agitation thermique

des

solides

et des

liquides.

1. Généralités. - La

représentation

de

l’agitation

thermique

de la matière se

présente

sous deux formes très différentes suivant

qu’il s’agit

de matière en

phase dispersée (gaz, vapeur)

ou en

phase

condensée

(solide,

liquide).

Dans le

premier

cas, nous pouvons considérer

l’énergie

individuelle des molécules et

atomes,

c’est le

point

de vue de la théorie

cinétique

des gaz

classique.

Le

développement

t de cette

conception

a donné un

ensemble satisfaisant t pour rendre

compte

des

princi-pales propriFtés thermiques

des gaz

(chaleurs

spéci-fiques,

viscosité,

conductibilité

calorifique, etc.).

Dans le cas de la matière en

phase

condensée

(solides

et

liquides)

il n’est

plus

possible

de considérer indix;1-duellement

l’énergie

d’agitation thermique

des atomes et des molécules. Les forces d’interaction intenses

qui

agissent

entre ces éléments font

qu’un

état de

mouve-ment d’un atome se fera sentir sur tout un ensemble

d’atomes voisins.

On est donc conduit avec P.

Debye

(~)

à,

analyser

les états

d’agitation

thermiques

par la notion d’ondes

élas-tiques

renfermant les

énergies cinétique

et

potentielle.

Cette

représentation

de

l’agitation

thermique,

déve-loppée

surtout dans le cas des solides

monoatomiques

a

permis

d’obtenir une théorie

quantique

très

satisfai-sante des chaleurs

spécifiques.

Les ondes

élastiques

représentant

1°agitation

thermique

sonl ici les ondes

longitudinales

et transversales de la théorie de l’élasti-cite.

Dans les cas des

liquides

le

problème

est

plus

com-plexe.

P.

Debye

et les différents

physiciens qui

ont

repris

la

question

ont tenté de

représenter

l’agitation

thermique

des

liquides monoatomiques

par un

d’ondes

lorz,gztu,dinalcs.

L’objet

du

présent

travail est de montrer les diverses raisons soit

théoriques,

soit

expérimentales,

pour

les-quelles

il y a lieu de penser que ce mode de

représen-tation de

l’agitation

thermique

des

liquides

est

insuffi-sant. En

particulier,

les

theriiio-uaécaniciues

présentées

par les

liquides

ne semblent

explicables qu’à

condition de considérer i’existence

d ondes transversales et de viscosité dont le rôle dans les

propriétés thermiques

des

liquides

a été

jusqu’ici

tout à fait méconnu.

,Te commencerai par le

problème

des chaleurs

spéci-fiques

des corps

monoatomiques

en

rappelant quelques

résultats

généraux relatifs

au dénombrement des modes de vibrations stationnaires d’un volume de matière. Ces résultats

permettront

très

simplement

de passer du

problème

de

l’agitation

thermique

des solides - traité

par P.

Debye -

au cas des

liquides.

2. Etats vibratoires stationnaires d’un milieu

matériel

isotrope.

-- Soit

un milieu limité par des

parois

(réfléchissantes

pour les ondes

étudiées)

qui

est t le

siège

d’ondes stationnaires

longitudinales

ou

(3)

versâtes,

nous

préciserons

plus

loin les

types

d’ondes. On

peut

établir

(f)

que le nombre du d’états vibra-toires stationnaires

(ou

résonnateurs)

de

fréquences

comprises

entrc v et,,)

-~- ~ v

est,

par unité ue volume du

milie-n, et pour un état de

polarisation

déterminé

(s’il

s’agit

d’ondes

transversales)

est : .

V la vitesse de

phase

et U la vitesse de groupe

(léfinie par la relation: -.

/ -- ,

Par

suite, pour’tes

ondes

longitudinales (indice

-,

et pour les ondes transversales

(indice

t) :

en raison des deux états de

polarisation possibles

de

ces ondes.

Soit w

(v)

l’énergie

moyenne relative à un

résonna-teur de

fréquence

v.

Nous aurons

l’énergie

thermique présente

par unité

de volume

(et

pour l’intervalle de

fréquence compris

entre ’1 et v

+

d

j)

par la

quantité :

3.

Energie

thermique

des solides

miques. -

Nous

admettons,

avec P.

Debye,

que les ondes

longitudinales

et transversales

d’agitation

ther-Inique

sont celles de la théorie de l’élasticité des solides.

isotropes .

,

/-X et .

désignant

les

paramètres

élastiques

de

Lamé , /

la densité. Dans ce cas il

n’y

a pas de

dispersion.

Il faut encore définir le domaiiie des

fréquences.

Celui-ci s’étendra de v = 0 à une valeur de

fréquence

limite définie par une double condition : d’une

parut

l’impossibilité

de considérer des valeurs de

longueurs

d’ondes très inférieures à la distance

séparant

deux atomes

voisins,

et d’autre

part

pouvoir

retrouver, par

atome

gramme 3

ItY

degrés

de liberté.

Avec

Debye

et L. Brillouin nous définirons la

fré-(1) J. H. JEAX8. l’hil, 1J;/a.r., 190J, X, p. 91. - H. Mati.

Ann., 1911, p. ’2i3. ’oïr aussi L. BRiLt.ouiy. Ann. de l’Ecole JBorrn. Sup., 19~’~, p. 360.

qucnce limite B’maB par la relation : r

V,

vitesse de

phase;

iN’,

nombre

tl’Àvogadro;

îl, volume de l’atome grammes.

Cette

définition,

que ra montre L. Brillouin

(1),

semble

plus

correcte que celle

qui

consiste à définir

une seule

fréquence

limite commune aux deux

types

d’ondes ainsi que l’avait fait

priinitivemenl

P.

Debye.

On définit dans le cas des

solides,

deux fré-quences liiiiiles -.

pour les ondes

longitudinales

et les ondes transver-sales.

Il est facile de vérifier que c-es définitions des fré-quences limites donnent un nombre de

degrés

de liberté

qui

est bien 3 N par atome gramme, (le nombre de

degrés

de

liberté,

ou nombre d’états vibratoires

station-naires,

est en effet

ce

qlll

donne bien ii ! :3 Á B~ avec les définitions

précé-dentes des

fréquentes

limites,

qu’il y

ait Gu non

dis-I)e)-sioji

pour les vitesses

Vz

et

Vt.

Pour avoir le contenu

d’énergie

thermique

il reste

à définir

l’énergie

moyenne w

(i)

du résonnateur de

fréquence

v. Dans le cas où l’on a

égalité

des

énergies

cinétique

et

potentielle

moyenne on

peut adopter

l’une

ou l’autre des deux

expressions

déduites des

considé-rations de

quanta :

La deuxième

expression,

qui

paraît

plus

eorreeler

tient

compte

de F existence d’une

énergie

d’agitation

résiduelle au zéro absolu.

Si l’on admet

qu’il

y a

pratiquement

absence de

dis-persion

Ul

=

TTl’ Ut

= Vl

le contenu

d’énergie

ther-mique

de l’atome gramme de corps solide est

Cette

expression,

comme l’on

sait,

donne la valeur

, ôE’

de chaleur

atomique

à volume constant = 3 à1

(4)

il

température

élevée,

en accord avec la loi de

Dulong

et Petit. On déduit

également

de

l’expression

de E

ene excellente théorie de la

degénérescence

des cha-leurs

spécifiques

aux basses

températures.

4.

énergie

thermique

des

liquides

monoato-miques d’après

P.

Debye. -

Dans le cas des

liquides

une théorie

analogue

à celle relative aux corps

soldes fut

proposée

par P.

Debye,

mais en faisant

une

hypothèse particulière

au

sujet

des ondes de

l’agitation thermique.

Cette

hypothèse

était que seules ’les ondes

longitudinales pouvaient

représenter

l’agita-tion

thermique

d’un

liquide

monoatomique.

Je revien-dirai

plus

loin sur le caractère très

particulier

de cette

~supposition.

Il résulte d’ailleurs de celle-ci la nécessité de modifier la définition de la

fréquence

limite de manière à retrouver au total 3 N

degrés

de liberté par ;atome gramme de

liquide.

On devra avoir en effet

ce

qui oblige

à

prendre

avec P.

Debye,

pour les

liquides :

Le contenu

d’énergie thermique

par atome gramme

’est alors :

Avec les mêmes

hypothèses simplificatrices

que pour les solides on en déduit une chaleur

atomique

à volume constant

(et

à

température

élevée)

omme pour les solides

5. La réalité

physique

des ondes

élastiques

thermiques

des solides et des

liquides. -

Avant de faire la

critique

de la

représentation

de

l’agitation

thermique

des

liquides

de P.

Debye, je

i

appellerai

les

phénomènes

optiques

découverts récemment

qui

per-mettent de penser que la

représentation

ondulatoire de

l’agitation

thermique

n’est pas une

équivalence

.purement formelle,

mais

correspond

à une réalité

physique.

L’action des ondes

élastiques thermiques

sur la lumière a d’abord fait

l’objet

d’une étude

théorique

.très

générale

de L. Brillouin

(1) .

Parmi les

conséquences

importantes

de ce

travail,

je

ne retiendrai ici que le

changement

de

fréquence

(effet

Doppler)

des radiations lumineuses diffusées par les ondes

élastiques

Si des rayons lumineux

correspondant

à des ondes

mono-chromatiques

de

fréquence v

rencontrent des ondes ~~~ L. BRIL1.ODIY. Afill. de

Phys.,

17, p. 88.

élastiques planes,

celles-ci

pourront

les « réfléchir »

partiellement

à la faveur de la variation

rapide

d’indice de réfraction du milieu condensé ou dilaté par l’onde.

Dans ce mécanisme on voit que seules les ondes

longilit-dinales

pourront

aplJorter

une contl’ibutiol1 au

change-W’nt rlc

puisqu’elles

seules

s’accompagnent

de

condensation

et dilatation. Les

expériences

faites d’abord par

Meyer

et Ramm

(1),

puis

par

Ragha,ven-dra-Rao

(?)

ont

permis

de montrer que la diffusion de

la lumière

s’accompagne

d

un changement de fréquence

explicable

quantitativement

par le mécanisme

précé-dent. Au lieu de retrouver la

fréquence

excitatrice ’1 pour la lumière diffusée de

Rayleigh

on trouve soit un

doublet

(~r

-~ ~ ~, v

2013 A

’1)

dans le cas des corps

solides,

soit un

triplet

(v

+ à

v, v, v - o

v)

clans le cas des

liquides.

L’évaluation

permet

d’obtenir une

estimation satisfaisante de la vitesse du son

(ondes

longitudinales).

Cet ensemble de faits

expérimentaux

constitue un

argument

très solide en faveur de la réalité

physique

de

l’agitation thermique

sous forme d’ondes

élastiques,

aussi bien pour les solides que pour les

liquides.

6 Les chaleurs

spécifiques

expérimentales

des

liquides monoatomiques. -

Les valeurs

expé-rimentales des chaleurs

spécifiques

d’un certain nombre de

liquides

monoatomiques

ont été discutées

et représentées

de manière très heureuse par

Bauer,

Magat

et Surdin

(3).

On

peut

obtenir en

première

approximation

une

représentation

valable pour

plu-sieurs corps en

portant

les valeurs des chaleurs

spéci-fiques atomiques

en fonction d’une «

température

réduite » fi définie par fi

’ -

l’

f où 11 est 1

t ’

réduite )) 6 définie par

=201320132013

7’estlatempé-l’CC Ul e » ’J e Inie par v ==

c

- Tf

ou es a

empe-rature ordinaire

fit

la

température

de fusion et

T,

la

température critique.

La courbe suivante

(fig. 1)

tirée du travail de MM.

Bauer,

Magat

et Surdin montre que, de manière

générale,

la chaleur

atomique

part

de la valeur

Cal

=

au

voisinage

de la

température

de fusion

(8

=

0)

pour tendre vers

Cal

= 261 au

voisinage

du

point critique

(8

=

1).

La valeur = pour 9=0

s’explique

fort

bien si l’on admet un état

d’organisation

microcri8tallin de la

plupart

des atomes au

voisinage

de la

température

de

fusion,

ce

qui

équivaut

à une

organisation

fournis-sant presque le même résultat que l’état solide pour les

chaleurs

spécifiques

Cette

conception

de l’état

liquide

organisé

en état subcnstallln ne sera pas discutée

ici,

je

me borne à

rappeler

qu’elle

permet

d’interpréter

de

manière satisfaisante un certain nombre de faits observés dans la diffraction des rayons X et dans l’effet Raman.

La chaleur

atomique

C= 2a ne

s’interprète

pas

dans le cadre de la théorie

proposée

par P.

Debye.

On

(1) E. H. L. NIEYER et RAMM.

Physik.

1932, 33,

p. 270. ,

(5)

doit à L. Brillouin

(1)

des

critiques

et remarques,

qui

paraissent

très

fondées,

que

je

reprends

ici.

Tout d’abord la valeur de la

fréquence

limite

adoptée

pour les ondes

longitudinales

des

liquides

qui

diffère de la valeur

correspondante

pour l’état

solide

, "".,....1 ln.

conduit à admettre que pour un même corps les osides

lrl,rliticdileales

lî»jîtttes ont une

longueur

d’onde

plus

petite

dctris le

liquide

que dans le solide. Ce

point

de

vue

paraît

difficile à

accepter

étant donné l’état

d’orga-nisation moins

parfait

des atomes du

liquide

vis-à-vis

de

l’organisation

des atomes du solide.

Fig. i. - Variations des chaleurs spécifiques atomiques de

l’argon, du mercure et du néon en fonction de la température réduite 0 (ordonnées comptées en calories).

En

outre,

la seule intervention des ondes

longitu-dinales dans la

représentation

de

l’agitation thermique

exclut arbitrairement l’existence d’autres états de

mouvements sur

lesquels je

reviendrai. L. Brillouin

propose donc

d’adopter

la même définition de fré-quence limite

pour les ondes

longitudinales

du

liquide

et du solide. à.Jais il faut introduire d’autres

degrés

de liberté pour

retrouver au total 71 ==::1 par atome gramme. Ceci

exige qu’il

y ait 2

A" degrés

de liberté

occupés

par des états de mouvements non

longitudinaux.

L. Brillouin

( 1) L. BRILIOUIN. Journ. de Phys., i936, 7e Série, 8, p. 153.

envisageait

l’exislence

possible

de mouvements

trans-versaux

tourbillonnaires,

c’est-à-dire ne

cOlnpl’enanl

que-de

l’énel’gie cinplique.

Suivant le

principe

d’équipar-tition

(c’est-à-dire

à tern

pé ratu

e

élevée)

ces 2

.i° degré&

de liberté

supplémentaires

doivent t

comprendre

une-énergie

thermique :

Les A

degrés

de liberté relatifs aux ondes

longitu-dinales

comprennent

une

énergie

k T

(car

l’exis-tence d’une

énergie potentielle

entre atomes voisins T par

degré

de liberté à

ajouter

à T pour 2

l’énergie

cinétique).

Au total l’état

liquide parfait

correspondrait

à

température

élevée et pour les

liquides

monoatomiques

à une

énergie

par atome gramme, c’est-à-dire à une chaleur

atomique

en accord avec la valseur obsFrvée au

point critique.

7 Etats vibratoires stationnaires dans les fluides rëcts. - Les remarques de L.

Brillouin,

pour intéressantes

qu’elles

étaient,

ne donnaient pas une

analyse

précise

des mouvements transversaux. D’autre

part

ure élude des

dégénérescences

des cha-leurs

spécifiques

ne

pouvait

en être déduite.

En

reprenant

cette étude

je

fus

frappé

de ce fait que

les

propriétés

mécaniques

des

liquides,

qui

doivent ètre à la base de cette

étude,

n’étaient pas

envisagées

de manière

complète

Les

liquides

étaient

taisant

abstraction de leurs

projJriéti-s

de viscosité. Or

celles-ci

jouent

un rôle

important

dans

l’analyse

des états de mouvement stationnaires

qui

peuvent

être

présents.

Leur considération

justifie

en effet l’existence

des états de mouvements transversaux.

Les

propriétés

de viscosité des

liquides

peuvent

d’après

Stokes,

être

représentées

par deux coefficients A et -1 liant les effoi ts aux

gradients

de vitesse. Soit p, la valeur de la

pression

du

liquide ;

p, la

densité ;

les

composantes

de la vitesse du

liquide

suivant

ryz. Les

équations

des

petits

mouvements du fluide

sont :

Un état de mouvement entretenu

quelconque

peut

(6)

composantes

de vitesses sont irrctationnelles

(existence

d’un

potentiel

de vitesse ondes

longi-tudinales)

et en mouvements pour

lesquels

les vitesses sont sans

divergence (0

= 0 ondes

trans-a)

Ondes

longitudinales. -

Si le

déplacement U

du fluide a lieu suivant ox,

si désigne

la

compressibilité

adiabatique.,

les relations

précédentes

donneront,

en

remarquant

que :

5iokeB relie entre eux les coefficients /.

et r,,

en

admet-tant

qu’une

déformation

isotrope

d’un élément t de volume du fluide ne se traduit par aucun travail des forces de viscosité -

hypothèse

donne la

rela-tion :

3

+ 2vj

== 0

en sorte que les

propriétés

de viscosité ne

dépendent

que du seul

coefficient ’’1 qui

se manifeste dans le

régime

d’écoulement de Poiseuille.

L’équation

aux dérivées

partielles

montre

qu un

mouvement

harmonique:

de

fréquence v

se

propageant

) la

vite’Sse VI

== 20132013

subira un amortissement

expo-Z ...

1,.,.. B

/ B

b)

Ondes transversales d’inertie et de viscosité

(1).

- L’état de mouvement

correspond

uniquement

à

un

glissement

relatif des diverses

parlies

du fluide

u ~ 0. Créons un tel état de mouvement en

déplaçant

d°un mouvement

harmonique

de

fréquence v

un

plan

(plan x o y)

mouillant le

liquide,

le

déplacement

du

plan n’ayant

lieu que suivant o r pour

siinplifier.

L’équation

différentielle du mouvement devient :

à , A2 ,

et le mouvement transversal sera

d’amplitude :

Vi

est la vitesse de

phase

de ces ondes transversales

d’inertie et de

viscosité,

z, leur

coeffieient

d’amortisse-ment

d’amplitude.

-(1) Voàr à ce sujet 11. BRII.LOUI-X sur la eiseosia

Gauthier-1’illars.

8.

Energie

thermique

des

liquides

monoato-miques

en tenant

compte

des ondes d’inertie et

de viscosité. - Les résultats

généraux

rappelés

au

début de ce travail

permettent

d’obtenir de suite

l’expression

du contenu

d’énergie

thermique

(1)

si l’on

admet que les deux

types

d’ondes sont ceux

qui

repré-sentent

l’agitation

thermique.

La nécessité de tenir

compte

des ondes

transver-sales d’inertie et de viscosité

justifiée

un peu

plus

loin par des résultats

expérimentaux

et par une

discus-sion sur les conductibilités

thermiques,

mais l’on

peut

déjà

invoquer

diverses raisons en faveur de leur

exis-tence.

Tout

d’abord,

un état de mouvement

périodique

quelconque,

tel que celui d’un

liquide

en

agitation

thermique,

dflit à

priori comprendre

une distribution de vecteur de vitesse tout à fait

complexe,

c’est-à-dire

décomposable

en un

champ

de vecteur irrotationnel et

un

champ

de vecteur sans

divergence.

Exclure à

priori

tel ou tel

type

d’état de mouvement ne saurait se

jus-tifier que si l’on

pouvait

montrer que l’une ou l’autre

des distributions est

incompatible

avec les

propriétés

mécaniques

des

liquides,

nous venons de voir

qu’il

n’en

est rien. En outre, un

liquide

enfermé dans les

parois

d’un

récipient

solide

reçoit

de celui-ci des mouvements

transversaux par suite de

l’agitation thermique

du solide constituant les

parois.

De manière tout à fait semblable au cas de l’évalua-tion de

l’énergie thermique

des

solides,

nous aurons à considérer les états stationnaires de mouvements

lon-gitudinaux,

et de mouvements transversaux. Pour ers

derniers,

en raison de l’absence

d’énergie

potentielle

de déformation du fluide

(coefficient

de

rigidité nui)

l’énergie

moyenne des résonnateurs due

sera :

(s.i

adopte

la valeur

d’Einstein).

On aura done par

atome gramme de

liquide monoatomique :

’J/m et ’Ilm t les

fréquences

limites

clui

découleront de

l’application

de la relation :

en tenant

compte

de l’absence de

dispersion

pour les ondes

longitudinales

et de l’existence de celle-ci pour les ondes transversales.

(7)

Ici la vitesse de groupe des ondes transversales se

calcule sans difficulté et donne

Le nombre de

degrés

de liberté est tou

jours

en accord avec les résultats

généraux

rappelés

au début. Cette valeur de E donnerait la chaleur

spécifique atomique

ô

à volume si l’on connaissait la ÔT

loi

précise

de variation de la viscosité avec

la

température

et si aucun autre

phénomène

(tel

que

l’organisation cybotactique

du

liquide)

ne

pouvait prendre

naissance. Ce

serait dans ce cas la

possibilité

de traiter

la _

dégénérescence

des chaleurs

spécifiques.

Ces -conditions ne

paraissent

pas

remplies

par

les

liquides

pour

lesquels

nous avons

quelques

données.

Dans le cas où la

température

est

suffi-, ,

8amment élevée pour que tU

r) N

1 ’

(équi-partition

de

l’énergie)

l’expression

précédente

fournit la chaleur - 2 a soit 4 calories par atome gramme comme le montre

l’obser-vation au

point critique.

Ce serait donc au

voisinage

du

point

cri ~

tique

que les

liquides monoatomiques

auraient les

propriétés thermiques exemptes

de l’influence d’une

organisation

micro-cristalline.

II.

Nouvelles actions

mécaniques

des

ondes

thermiques

des

liquides.

La

représentation

de

l’agitation

thermique

des solides et des

liquides

par les ondes

élastiques

permet

d’interpréter

les

phénomènes

de dilatation

thermique.

Il suffit pour cela de lier les

transports

de

quantité

de inouveme-nt aux

transports

d’énergie

par les ondes

Les ondes

élastiques

thermiques,

en se

réfléchissant sur les surfaces limitant le volume de

solide ou de

liquide,

vont exercer une

pression

qui

aug-mente avec le contenu

d’énergie,

c’est-à-dire avec la

température,

et

qui

sera

responsable

des effets de dila-tation. Ce

point

de vue

qui

permet

d’obtenir

l’équation

d’état de la matière conde asée a été

développé

en

par-ticulier par P.

Debye,

S.

Ratnowsky,

H. A. Lorentz et L. Brillouin.

J’ai cherché à Inettre en

évidence,

jJar voie

rnentale,

cette 1 iaisolt entre

trans)Jorts

de et de

quantité

de nlollvenlenl dans les

liquides

(1).

Un effet (1) R,, rendus Académie Sc., 193’7, t.’204, p. H8.

de ce genre était

déjà

bien connu pour les gaz

raréfiée,

e~ même utilisé pour les mesures de basses

paressions

(radiomètre,

manomètre absolu de

Knudsen),

mais rien

d’analogue

n’avait été

incliqué,

à

ma connaissance,

poui

les

liquides.

°

1.

DispositHexperimentaL 2013Le dispositif

utilisé

pour cette étude est fort

simple.

A un

plateau

de balance

apériodique

Longue

de bonne

1 1

l’ig. 2. -

Dispositif expérimental pour l’observation des actions

Lhermomécaniqnes.

sensibilité

(0,5

mg par division lue au

microscope)

ou

attache par un fil très fin ce que

j’appellerai

par la

suite une

palette

- ou flotteur - constitué par un tube

cylindrique

de verre pyrex

(épaisseur

1

mut) ayant

un

diamètre de 5 cm

environ, 5

cm de hauteur et dont les bases sont fermées à la

picéine

par des

disques plans

métalliques (cuivre

laiton)

dont les

épaisseurs,

B

varia-bles lo1ts des divers

essais,

étaient de l’ordre de

0,5mm,.

Ce flotteur

rempli

d’air et convenablement lesté par

une masse de

plomb reposant

sur des

petits supports

de stéatite

(bon

isolant

thermique)

est

immergé

dans le

liquide

étudié

(eau

ordinaire,

contenu dans une cuve

construite de la manière suivante. Un tube de verre

pyrex de diamètre

l20mm,

hauteur 120 mm environ

est fixé à ¡"aide due

picéine

sur une sole

métallique,

soit

en laiton

mince,

soit en

argent

(épaisseur

un double fond

permet

d’établir une circulation d’eau

rapide

dans cette sorte de

boîte ;

l’eau arrivant par la tubulure centrale et

repartant

par deux tubulures

laté-rales. L’intervalle entre les deux

parois

est d’environ

(8)

ce diamètre. Le débit d’eau était d’environ 10 litres par minute.

Ce

dispositif

permet

de refroidir l’eau de la cuve en

faisant circuler de l’eau

plus

froide à la

partie

infé-rieure,

la chaleur étant évacuée à travers la mince

paroi métallique.

Au lieu de refroidir la cuve par le bas il est

possible

d’échauffer celle-ci par le haut à l’aide d’un couvercle à deux

parois métalliques

entre

lesquelles

on

peut

faire

circuler de l’eau chaude.

L’ensemble de ce

dispositif

- sorte de balance

hydros-tatique

- est

représenté schématiquement

figure

2. 2. Action

thermomécaniques

exercées sur le flotteur. -

L’expérience

peut

être faite de deux

façons ;

soit en refroidissant l’eau de la cuve

par le

bas,

soit en l’échauffant par le haut.

Fig. 3. - Variation dans le temps de la force sollicitant le flotteur (cuve refroidie par le bas) Distance sole froide-flotteur 3 mm environ.

A. Cuve refroidie par le bas. -- Les

réglages

pré-liminaires sont les suivants : la base de la cuve, ainsi

que les surfaces terminales du flotteur sont rendues horizontales. La cuve

garnie

d’eau

prend

la

tempéra-ture du laboratoire

(18°C environ)

on

règle

la balance

à

l’équilibre

et on

ajuste

la distance du fond de la

cuve à la base du flotteur à une valeur z déterminée

(3

mm par

exemple).

Dans ces conditions on envoie

brusquement

un

cou-rant d’eau froide pour refroidir la cuve par la

base,

l’eau de la cuve se refroidit de

proche

en

proche

dans

un sens tel que les courants de convection ne

peuvent

se

produire (je

reviendrai là-dessus un peu

plus

loin).

Le refroidissement de l’eau entourant le flotteur

s’accompagne

d’une

augmentation

de masse

spéci-fique.

S’il

n’y

avait pas d’autres modifications que cet

accroissement de

densité,

il y aurait une

augmental’ion

de la

poussée

et le

plateau

de la balance lié au flotteur tendrait à être soulevé.

L’expérience

montre

qu’il

n’en est

rien, pendant

un certain

temps

tout au moins. Le

flattezcr

e.;t d’abord soumis à une

fo~~ce

d’attraction ve?-s la sole

froide,

il repasse à sa

position

de

départ

au bout d’un

temps

variable

(pou-vant être de l’ordre de

plusieurs

minutes suivant la distance initiale du flotteur à la

paroi froide)

et subit

progressivement l’augmentation

de

poussée

d’Archi-mède liée à

l’augmentation

de la densité de l’eau.

La

figure

3

représente,

en fonction du

temps

J les déviations de la balance

(ordonnées

comptées

en

milligrammes force),

le maximum de la force sollicitant t

la

palette

est d’environ ()

dynes,

le

temps

au bout

duquel

apparaît

ce maximum 1 min environ. Dans

l’expérience qui correspond

à cette

courbe,

la

température

de l’eau froide de

réfrigéra-tion était

5,2°C,

la

température

initiale de l’eau de cuve

17,8’ C.

Le

temps

pendant

lequel

la force d’attraction

apparente

vers la sole froide se manifestait était de 6 min.

Il est aisé de constater l’extrême

régularit6

du

phénomène

en suivant le mouvement de la balance et en

répétant

les

expériences.

B. Cuve chauffée par le haut. - Les

réglages préliminaires analogues

aux

pré--

cédents étant faits on

peut

chauffer l’eau

de la cuve par la

partie supérieure

à l’aide du couvercle à double fond. On constate alors

(fig.

4)

que la

palette

est d’abord solli-citée vers le

haut,

en sens

opposé

à celui que

-

fait

prévoir

la diminution de

poussée

cl’Ar-chimède due à la

diminution

de densité de l’eau de la cuve. Au bout d’un certain

temps

ce dernier effet

l’emporte

sur l’autre et le flotteur tend à descendre de

plus

en

plus.

.

J’ai fait varier diverses circonstances des

expériences

pour m’assurer de la fidélité du

phénomène

et

préciser

certains caractères.

L’expérience

étant

plus

commode à réaliser à certains

points

de vue,

lorsqu’on

refroidit la cuve,

j’ai

constaté que si la base du

flot-teur est en métal

épais

(3

mm par

exemple)

le

maxi-mum de la force observable était

diminué.,

la mêmes

remarque

peut

être faite si l’on

remplace

la fermeture

métallique

inférieure du flotteur par une lame de verre

de faible

épaisseur.

Enfin en

remplaçant

le flotteur

rempli

d’air par un flotteur

cylindrique

de mêmes

dimensions,

en aluminium massif,

je

n’ai

plus

observé de mouvements de la balance en sens

opposés

à ceux

qui

ne

dépendraient

que des

changements

de

poussée

d’Archimède.

Comme conclusion

pratique

à ces essais

j’ai adopté

pour la fermeture de base du flotteur des lames de laiton de

0,30

à

0,50

mm

d’épaisseur,

ce

qui

semblait

(9)

conditions restant les mêmes. Une fermeture très mince

pourrait

présenter

le grave inconvénient de se déformer de manière

appréciable

par

changement

de

pression

intérieure

lorsque

la

température

varie et

j’ai

préféré

ne pas y avoir recours.

Je

développerai

tout d’abord la théorie de ces actions

thermomécaniques

dans

l’hypothèse

où le

liquide

n’est le

siège

que de transferts

d’énergie

ther-mique

par conductibilité et en l’absence de courant de convection

jouant

un rôle

méca-nique

a,ppréciable.

Je montrerai ensuite par des observations

complémentaires

qu’il

semble bien que ce

point

de vue soit en

accord avec les conditions des

expériences.

3. Théorie des actions

thermoméca-niques

exercées sur le flotteur. - La

représentation

de

l’agitation thermique

des

liquides

par une distribution d’ondes

en-traîne comme

conséquence

ce fait que tout

transfert

d; énergie

s’accornpagne

de

tï-ansfert

de

quantité

de rnouvernent.

C’est cette

propriété qui

va nous servir à l’évaluation des actions

thermomécaniques

suivant un raisonnement

qui

a été

indiqué

par Francis Perrin et moi-même

(’).

Soit un élément de

volume,

traversé par

une onde

élastique plane

de vitesse

(de

phase)

V,

supposons que cet élément de volume absorbe une

quantité

d’énergie

DE

nous admettrons qae l’élément de volume

reçoit

en même

temps

que

l’énergie

AE une

quantité

de mouvement !1G = dans la

v

direction de

propagation

de l’onde considérée. Cette

relation

peut

se

justifier complètement lorsqu’on

ne

considère que les ondes

élastiques

longitudinales

ou

transversales ordinaires des solides et des

liquides.

Il est facile de montrer

qu’elle

est encore vraie dans

le cas de la

dynamique

du

point

matériel traduite en

langage

ondulatoire. On a en

effet,

avec les notations

habituelles :

qui

est bien la vitesse des ondes de

phase

de L. de

Broglie.

Nous admettrons encore la validité de cette relation dans le cas des ondes transversales d’inertie et de

viscosité.

Dans un milieu

isotrope

où se

produisent

des

trans-lerts de

chaleur,

la

superposition

des

impulsions qui

correspondent

t aux ondes

thermiques

de diverses fré-(à) Francis PERRIIY et R. LucAs. Comptes Rendus, Acadéinie Sc., J

1937, t. 204, p..960.

quences et de différents

types

se traduira par une force

appliquée

à tout élément de volume dont la

tempé-rature varie.

Cette force sera

parallèle

à la direction du courant

thermique,

dans le même sens que lui ou en sens

opposé,

suivant que l’élément

reçoit

ou cède au total

de la chaleur.

0 t 2’ 3 7rmpô

Fig. 4. - Variations dans le

temps de la force agissant sur le flotteur (cuve chauffée par le haut). Abscisses comptées en minutes, écart de température

d To = 32oC; distance sole chaude-flotteur 3 mm.

Soit c la chaleur

spécifique

et p la masse

spécifique

du milieu

considéré,

la

quantité d’énergie

absorbée

pendant

le

temps à t

par un élément de volume l v et

pour un accroissement à T de la

température

est :

La

grandeur

de la force

appliquée

au milieu par unité

de volume doit donc être donnée par la relation :

où 4)

désigne

une constante

caractéristique

du

iîiitieu,

homogène

à une vitesse et

1"epré.sentant

une certaine

moyenne des vitesses de

propagation

des ondes

tlie1"-miques.

Cette valeur de

f

peut

encore

s’exprimer

en fonction

des. dérivées

d’espace

de la

température

d’après

la relation de Fourier pour un milieu

isotrope :

k

désignant

la conductibilité

thermique.

Dans le cas où les surfaces isothermes sont des

plans

(10)

normaux à l’axe 0 z on aura :

Cette relation

permet,

dans le cas d’un

liquide,

de

cal-culer facilement la différence de

pression

Pi -

P~~

entre deux

plans

isothermes de

cotes 21

et Z2, en tenant

compte

à la fois des forces de

pesanteur

et de ces

forces

thermoélastiques,

on déduit de suite :

(g,

accélération de la

pesanteur),

en admettant que les

grandeurs k

et 4) varient peu

lorsque

la

température

varie entre

Ti

et

T~.

Cette relation

permet

de rendre

compte

du sens des actions

thermomécaniques

exercées sur le flotteur. Dans le

premier

cas

(sole

inférieure de la cuve

refroidie)

d d’ ., à 71 ..

S. 1 les deux dérivées

7

,

sont

positives.

Si la hauteur dz

zg

>

zi, et si z, -

zi, est assez

grand,

le

gradient

ther-mique a T)

q est

pratiquement nul,

et -

t est

rè-ô z Vn

q ’

lativement

grand

au début du refroidissement par

/2

suite : -.

PI - P2 -

P g

d z est

négatif,

le flotteur est

’z. 1

sollicité

par

une force

dirigée

vers la sole froide. Il serait

facile

de vérifier de manière

analogue

que le flotteur doit être soumis à une force d’attraction vers

la sole chaude

supérieure

dans le deuxième cas

expé-rimental.

On

peut

en résumé rendre

compte

du sens des actions en

remarquant

que dans le

premier

cas le

liquide baignant

le flotteur cède de

l’énergie

vers le

bas,

en même

temps

que de la

quantité

de

mouvement ;

il subit par réaction une

impulsion

vers le

haut,

tout

se passe comme si la

poussée

d’Archimède

était dimi-nuée. L’inverse a

lieu

lorsque

le

liquide

reçoit

de

l’énergie thermique

par la

partie supérieure.

Ces actions

sont

masquées,

au bout de

quelques

temps,

par

les variations

de

poids

spécifiques

inhérentes aux

dilata-tions

thermiques.

C’est pour cette raison que

j’ai

d’abord étudié l’eau pour

laquelle

ces derniers effets

sont

exceptionnellement

réduits.

comparaison

entre la théorie et

l’expérience

est

particulièrement

intéressante au

sujet

du

paramètre 4)..

Si

l’énergie

se propage par ondes

longitudinales (b

est

en liaison très

simple

avec la valeur de la vitesse du son dans

l’eau,

déjà

mise en évidence dans la structure

fine des raies de diffusion de

Rayleigh.

Nous verrons

plus

loin que la valeur observée 4$

oblige

à faire inter-venir les valeurs de vitesse des ondes transversales

d’inertie et de viscosité.

4. Etude

expérimentale

quantitative

des ac

-tions

thermomécaniques. -

Le contrôle de la

théorie

précédente

nécessite la connaissance des

gra-dients

thermiques

ainsi que les termes de variation de densité afin de faire les corrections des

poupées

d’Archimède. La mesure directe de ces

grandeurs

est

trêt

délicate,

tout au moins avec le

dispositif

décrit et

j’ai préféré

les déterminer par

application

de la théorie dé Fourier de la

propagation

de la chaleur.

Le calcul est

particulièrement

facile dans le cas

simple

traité par Fourier de l’établissement d’une dis-continuité de

température

sur un

plan

frontière d’un milieu indéfini.

J’ai donc

supposé

que les

portions

de

liquide

d’alti-tudes

comprises

entre z,

et z,

présentaient

des valeurs de

température

(et

de dérivées de

celle-ci)

sensible-ment conformes aux valeurs calculées comme si la

présence

du flotteur n’entraînait pas une

perturbation

importante.

Il est bien évident que ceci n’est

qu’une

approximation

d’autant meilleure

que

le volume du flotteur est

plus

réduit. Cette

hypothèse

sera

justifiée

à

postériori

en montrant que les résultats sont

indé-pendants

des sections des flotteurs dans les deux séries de mesures que

j’ai

faites. Afin de faciliter les

évaluations la hauteur Z2 - ZJ du flotteur était

suffi-samment

grande

pour que le

terme à il )

soit

négli-_

geable

vis-à-vis du

(pendant

les

temps

ô,z 1

p

d’observation)

lorsque

l’on

refroidit

la cuve à la

partie

inférieure. Au terme

près

de

changement

de

poussée

d’Archimède,

la force sollicitant le flotteur de

section

droite est

le sens

positif

o z étant

dirigé

de bas en haut. Si l’on

établit

à

l’origine

des

temps

une discontinuité

de

tem-pérature à 110

au

plan

frontière - = 0 le

changement

de

température à

T du milieu à distancez et au bout du

temps 1

est,

diaprés

Fourier :

le

gradient thermique

sera :

le

gradient thermique,

(pour

une valeur

donnée)

passe par une valeur maximum

0)

pour un

temps tm

tel que

(11)

en sorte que :

Pour une discontinuité de

température à ~’o

déterminée la

grandeur

maximum du

gradient

thermique

est ~en

-rai-son inverse de la distance du

plan

considéré à

l’origine.

La variation en fonction du

temps

du

terme ô T

est,

à àz

une

quantité

constante

près, représentée

par le terme

La

figure 5 représente

la courbe

en fonction de r,

Le maximum de la force

f,

s’obtient en

faisant r==i par suite :

Dans le cas de

l’expérience

où l’on

refroi-1 Ai

représenterait,

en unités

convenables,

la

variation daa~s le

temps

de la force subie par le

flotteur,

en

supposant

que la masse

spé-cif ique

du

liquide

reste constante.

L’analogie

de cette courbe 5 avec la courbe 2

expéri-mentale est

évidente,

mais la courbe relevée

expéri-mentalement revient

plus

rapidement

à une valeur d’ordonnées nulle par l’action de

l’augmentation

de

densité de l’eau par refroidissement.

En

changeant

le

signe

des ordonnées de la courbe 5

on aurait la variation

théorique

dans le

temps

de la

force

agissant

sur le flotteur

lorsque

la cuve est

chauffée par le haut.

On constate encore une

analogie

avec la courbe

expé-rimentale

4,

mais celle-ci revient

plus

rapidement

à la valeur d’ordonnée nulle car les

changements

de densité de l’eau entourant le flotteur sont relativement

plus

importants

lors d’un échauffement

(maximum

de den-sité à

4°C).

5., Correction due au

changement

de densité de l’eau. - Celle-ci

peut

se calculer si l’on connaît la

distribution des

températures

à l’instant où l’on mesure

la force sollicitant le flotteur. J’ai choisi

chaque

lois l’instant où celle-ci était maximum

(T=1). La

solution

de Fourier

permet

alors de connaître les diverses

tem-pératures

en fonctions des cotes z à l’instant T - 1. A7’

La

figure

6

représente

20132013

en fonction

de -

pour

à o a1

T = 1 et

permet

de faire la correction. Pour T = 1 et

A 7"

.,:,

20132013 =

0,31.

Il est aisé de vérifier que l’on

A

T,

q

obtient un terme de correction de

poussée

d’Archi-mède suffisamment bon en admettant que la variation

de

température

est linaire entre la cote

réduite z

= 1 t et la cote

réduite -

_

2,2

(ceci

serait

rigoureux

si

ZI 1 1 Fig. 5. - Variations de y

= - ~

e ~’

en fonction de T.

B/2r

l’eau avait dans l’intervalle de

température

corres-pondant

un coefficient de dilation

constant).

C’est de cette manière que sont calculées les corrections uti-lisées ultérieurement. J’ai utilisé les tables de densités de l’eau du Recueil des Constantes de la Société de

Physique.

J’appellerai

par suite

fl

cette force

cor-rective.

6. Correction due au

changement

d énergie

thermique

du flotteur. - Il reste encore à taire nne

correction due à ce que la matière constituant le

flot-teur est

capable

de

perdre (cas

du

refroidissement)

ou

de gagner de la chaleur. Ces

changements

s’accompa-gnent

d’un

échange

de

quantité

de mouvement non

négligeable

dont il faut tenir

compte,

la masse en eau

des

disques

de fermeture du flotteur état

appréciable.

J’ai évalué ce terme

correctif,

assez délicat à déler->

miner,

de la manière suivante. J’ai

supposé

que le

(12)

été

indiqué précédemment.

Cette

hypothèse

est mani-festement inexacte pour les très

petites

valeurs de z,,

car dans ce cas

l’épaisseur liquide

très mince

permet

un refroidissement

plus rapide

du

disque

fermant le

flotteur,

mais cette évaluation

s’approche

d’autant mieux de la réalité que la distance .~1 est considérable

car à ce moment les

échanges

thermiques

latéraux ont

davantage

la

possibilité

et le

temps

de se

produire.

... AV T

f t. d d. d. t

Fig. 6. - Variations de

AT

en fonction des diverses distances

A7o

réduites 1

à divers instants comptés en temps réduits « = t, y i

1: == 4, ï = 9), d’après la théorie de Fourier.

Si M

désigne

la masse et c’ la chaleur

spécifique

de la

partie principale

du flotteur

qui

se refroidit la

quantité

-

représenterait

la dérivée par

(i) at -r=1 i

rapport

au

temps

de la

quantité

de

mouvement,

c’est-à-dire la force de réaction du flotteur par suite de son

changement

d’énergie.

thermique,

au moment où l’on mesure les actions

mécaniques.

Or:

Comme

on en déduit :

La force dont il faut tenir

compte

(et

qui

est en sens

inverse de celle

qu’on observe)

est donc :

La résultante de toutes ces forces sera la force

f)

observée à la balance.

Posons : -.

où ?

désigne

un terme calculable à

partir

des

observa-tions,

et

qui

serait

égal

à ~ si le terme

fc’I

était nul.

On en déduit:

La

quantité "

complètement

accessible à

partir

.

des observations faites sur la balance et de la

correc-tion

te’

de densité doit être une fonction linéaire de Z1.

On

peut

en déduire 1>.

7. Résultats

expérimentaux. -

Les résultats sont

exprimés

dans les tableaux

suivants ;

j’ai

adopté

pour la conductibilité

thermique

de l’eau la valeur k =

0,0014

(calorie,

cm,

sec).

La

température

initiale

était,

dans les diverses

expé-riences,

voisine de ~7° à

18°C,

la

température

de l’eau de

réfrigération

voisine de 3° à 4°C.

Les valeurs fmo et tme des deux dernières colonnes

indiquent

les

temps

nécessaires à

l’apparition

du maximum de forces observées à la balance et calculées

d’après

la relation

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