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Sur la conductibilité calorifique du bismuth dans un champ magnétique et la déviation des lignes isothermes

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00238750

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238750

Submitted on 1 Jan 1887

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champ magnétique et la déviation des lignes isothermes

A. Leduc

To cite this version:

A. Leduc. Sur la conductibilité calorifique du bismuth dans un champ magnétique et la déviation des lignes isothermes. J. Phys. Theor. Appl., 1887, 6 (1), pp.378-383.

�10.1051/jphystap:018870060037800�. �jpa-00238750�

(2)

SUR LA CONDUCTIBILITÉ CALORIFIQUE DU BISMUTH DANS UN CHAMP

MAGNÉTIQUE ET LA DÉVIATION DES LIGNES ISOTHERMES (1);

PAR M. A. LEDUC.

Par la découverte et l’étude de l’augmentation considérable de la résistance électrique du hismutli introduit dans

un

champ ina- gnétique, je fus amené à supposer que la conductibilité calorifique

de ce métal devait être modifiée d’une manière analogue. C’est ce que j’ai entrepris de vérifier il y a quelques mois, et l’expérience

a pleinement confirmé mes prévisions. Non seulement la conduc- tibilité calorifique du bismuth varie avec lc champ niagnétique oii

il est placé, mais elle me paraît diminuer dans le même rapport que la conductibilité électrique.

On conçoit qu’il doive en être ainsi, si l’on admet avec moi i que le champ magnétique modifie la structure moléculaire du métal.

Il y a plus : cette modification qui entraîne la déviation des lignes équipotentielles (phénomène de Ilall) doit produire

une

déviation égale des lignes isothermes si l’on introduit dans une

lame de bismuth un flux calorifique

au

lieu d’un courant; c’est ce que j’ai eu l’avantage de vérifier réceznment.

Il est bien probable que ces phénomènes ne sont pas plus par- ticuliers au bismuth que leurs analogues eti électricité; niais, s’ils

leur sont égaux, comme je suis porté à le croire, il est clair que leur étude sur un lllétal quelconque sera très délicate. La variation de la conductibilité pourra néannioins être étudiée assez facile-

ment par la méthode que j’ai suivie pour le bismuth.

I. Variation ~le lcz condllctibilité calorifique. Un barreau

de bismuth de 7111111 à 8111111 de diamètre et de o"1, 3o de longueur est

coulé dans

un

tube de verre muni de trois fils de platine A, B, C Clig’. y équidistants et qui pénètrent légèrement dans ce tube, de sorte clue leurs extrémités se trouvent insérées dans le

. - -- ---- --- ---

(1) Yoir Conz~tes rendus de l’ ~caclémie des Sciences, du ~o j juin i88î.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018870060037800

(3)

(toujours tube, qui

s’est fendu

au

moment de la solidification) est placé entre les sur-

f aces polaires d’un fort électro-aimant distan tes de o’ll,01, et l’une de ses extrémités est introduite dans une étuve à vapeur d’eau, de

manière que le fil A se trouve près de la sortie de l’étuve et à l’entrée du chan1p. Les trois fils ~1, B, C sont successivement re-

liés deux à deux à

un

galvanomètre de faible résistance qui sert à

mesurer ( par la méthode d’opposi tion ) les différences de potentiel qui s’établissent entre eux sous l’influence du flux de chaleur.

1~ i~.

1.

Soient t, t1, tz les excès de température des soudures A, B, C.

Les deux fils A et B, par exemple, constituent avec le bismuth in-

terposé deux couples l3ï - Pt opposés, de sorte que la différence de

potentiel entre A et B est proportionnelle à la différence de tem-

pérature (t

-

t1) des deux soudures, et peut lui servir de mesure.

Or il est facile de constater que cette différence ( t - 1j ) augmente

lorsdLi’on excite l’électro-aimant, ce qui indique une diminution

dans la conductibilité. J’ai d’ailleurs constaté par des expériences directes, au début de cette étude, que la température d’un point quelconque du barreau s’abaisse quand on excite l’électro-aimant,

ce qui suffit à établir notre proposition. Il est bon de remarquer que la différence des températures de deux points suffisamment

éloignés de la source peut diminuer sous l’influence du champ 111a~11ét1CILle.

Je donnerai, à titre d’exelnple, les résultats d’une expérience

dans laquelle on avait à peu près AB == BC === 2Clll. Le champ 81

valait environ ~800 C.G.S. Nous représenterons les différences de température par les différences de potentiel exprimées en

111icrovolts :

(4)

Les teinpérauures ti

1

et t., peuvent être exprimées en fonction

de t par les formules

dans lesquelles x désigne la distance AB.

dn en tire

On obtient donc deux valeurs diiérentes de ci, suivant due le barreau est ou non dans

un

champ magnétique, et le rapport des carrés de ces deux valeurs exprime le rapport inverse c CI des con-

ductibilités correspondantes.

Le calcul fait sur les nombres ci-dessus donne

-

Or j’ai trouvé autrefois, en opérant sur divers fils de bismuth

préparés comme le barreau actuel, que la résistance électrique

augmente dans les ii-iêmes conditions de 18 à 20 pour i oo, ce qui correspond à une diminution de conductibilité de 16 pour ioo en moyenne (au lieu de i~1). La différence entre ces deux derniers nombres peut être attribuée d’une part aux particularités de l’é-

chantillon et, d’autre part, aux diverses causes d’ erre ur de l’expé-

rience actuelle, et particulièrement à ce que l’égalité AB

=

BC

n’était pas exactement t réalisée. Je compte iu’en assurer prochai-

nemen t.

II. Déviation des Zz~°72es zsot~LCn~~zes.

-

Une lame de bismuth de 20cm de longueur, 4cm de largeur, et o~1’1,3 d’épaisseur est placée

entre les surfaces polaires de l’ é]ectro-aiman t distantes de o~"1, ~ .

L’une de ses extrémités pénètre dans l’étuve et une sonde thermo- électrique est appliquée en

un

point fixe A (fig. 2).

Cette sonde est reliée au galvanomètre dont l’aiguille est ra-

menée au zéro par la méthode de compensation. Il est facile de

s’assurer due la température du point A est modifiée en général

quand on excite l’électro-aimant, et en tous cas lorsque l’on ren-

verse le champ.

(5)

L’expérience que la déviation de la ligne

AB (~y. 3) se produit dans le même sens que celle de la ligne équipotentielle de même nom (dans le cas le flux calorifique

Fig.

2.

est remplacé par un courant). Reportons-nous à la fL~~. 3 ou les grandes flèches courbes indiquent le sens du courant magnétisant.

La ligne isotherme AB prend la direction A’B’. Mais, en vertu

de la diminution de conductibilité constatée plus hau t, elle se transporte à peu près parallèlement à elle-même en !’-~"B". L’effet

Fig. 3.

constaté en A est la différence des deux autres, tandis qu’en B

l’on observe la somme de ces deux effet. L’inverse a lieu si l’on

renverse le champ. Si donc la lame est placée en avant d’un pôle austral, comme le montre la figure, la variation de température

observée en A pourra être positive ou négative suivant la position

de ce point et la largeur de la lame.

Il existe du côté de A un point dont la température ne change

pas quand on produit le champ, et la détermination de ce point

permettra de connaître la déviation A~ A.~. Mais la mesure de cet

(6)

angle s’obtient plus facilement par le renversement du champ. On

élimine ainsi l’effet de la diminution de conductibilité et l’on ob-

serve une variation de température double de celle qui est due à la

déviation étudiée. Il suffit de connaître cette variation 0, l’excès

moyen T de la température T du point A pendant l’expérience, le

coefficient a’ déterminé comme ci-dessus et la largeur 1 de la lame,

pour calculer la déviation AUA’.

En :e£fet, si l’on désigne par x une petite longueur comptée de

part ou d’autre du point A, on a sensiblement

avec

Vu la petitesse de la quantité a’.~, on peut remplacer (e~~~.-ew~’x)

par les premiers termes de son développemen t, ce qui donne

et l’on a une première valeur très approchée

que l’on pourra corriger par la méthode bien connue.

On a donc, pour valeur approchée de la déviation, -

Je me suis borné jusqu’ici à constater les faits que je viens d’exposer; je me propose d’effectuer prochainement quelques me-

sures.

J?~/?~r~M6. 2013 MM. Ettingshausen et Nernst ont publié, en

novembre dernier ( ~ ), des expériences qui on t la plus grande analogie avec les miennes, mais dont les conclusions sont opposées.

Ils ont observé en particulier que, si l’on soude en deux points A

et B d’une ligne isotherme ( fin’. 3 ) deux électrodes réunies aux

(1) Poggendorll’s Annalen, t. XXIX, p. 3~3 ; 1886. Voir p. a92 de

ce

Volume

l’anal~lse de

ce

Mémoire.

(7)

galvanomètre, produit champ

une force électromotrice entre ces points A et B. Ils ignorent la

cause de ce phénomène, mais ils affirment qu’il n’est point de

nature thermo-électrique. Ils ont vérifié, en effet, disent-ils, que la température des soudures ne varie pas sous l’influence du champ,

et que le phénomène ne change pas quand on fait varier la~ nature des électrodes.

Ce dernier fait est peu surprenant, car le pouvoir thermo-élec-

trique du bismuth est tellemen t considérable par rapport à celui des métaux, en général, due l’on altère peu la force électromotrice d’un couple à bismuth en faisant varier l’autre métal. Il est pro- bable cependant que l’on observerait

un

changement notable si

l’on employait successivement le fer et le maillechort.

Quant à la première affirmation, j e ne puis 121e l’expliquer qu’en

admet tant que ces observateurs ont opéré dans

un

champ de di-

rection constante et ont placé par hasard leur sonde thermo-

électrique au voisinage du point dont la température reste en effet

invariable pour la raison que j’en ai donnée ci-dessus.

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«

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des changements perceptibles seulement aux épreuves optiques;

il montra que ces changements se traduisent : 1 ° parla disparition

des anomalies que présente la dispersion des plans de polarisation

pour les rayons diversement colorés qui traversent les solutions

~ 1 ) ~tTérrzoires de l’Académie des Scieiices, t. WTI, p. ~~ g (; g~ 7 ) ~

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