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Submitted on 1 Jan 1907
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gaz et liquides combustibles
Ch. Féry
To cite this version:
Ch. Féry. Calorimètre pour la mesure du pouvoir calorifique des gaz et liquides combustibles. J.
Phys. Theor. Appl., 1907, 6 (1), pp.886-889. �10.1051/jphystap:019070060088600�. �jpa-00241261�
CALORIMÈTRE POUR LA MESURE DU POUVOIR CALORIFIQ UE DES GAZ
ET LIQUIDES COMBUSTIBLES ;
Par M. CH. FÉRY (1).
1
L’importance que présente, tant au point de vue théorique qu’in- dustriel, la connaissance du pouvoir calorifique des combustibles et en particulier du gaz, a fait imaginer un certain nombre de procédés
de mesure pour obtenir cette constante.
Dans les laboratoires, les méthodes de la bombe de Berthelot ou
de Malher ne laissent rien à désirer. Wais la conduite un peu délicate de l’opération a fait chercher des méthodes plus rapides.
Quand il s’agit de déterminer la chaleur de combustion d’un gaz
ou d’un liquide, on se sert plus généralement dans les usines du calorimètre de Junker.
Cet appareil bien connu consiste, comme on le sait, à évaluer le pouvoir calorifique par l’état d’équilibre pris par l’appareil brûlant
au régime normal un poids connu ou un volume connu de combus-
tible par unité de temps. Un courant d’eau constant passant dans l’appareil et entrant à une température constante t sort à une tempé-
rature également constante T, en enlevant par unité de temps
P (T
-t) calories, en désignant par P le poids d’eau écoulé dans l’unité de temps choisie. Le rapport de ces calories au poids ou au
volume brûlé dans le même temps donne le pouvoir calorifique.
On peut même recueillir l’eau condensée dans l’appareil, ce qui
donne déjà une indication sur la composition chimique du combus-
tible et permet de calculer soit le pouvoir calorifique faible, soit le
pouvoir calorifique fort, suivant qu’on néglige ou au contraire qu’on
tient compte des calories dues à la condensation de l’eau.
Néanmoins, bien plus simple que celui de la bombe, l’emploi du
Junker demande encore une petite installation, l’obtention d’un
régime d’équilibre assez délicat, et des calculs.
Ajoutons que des tentatives ont été faites pour rendre cet appareil enregistreur, mais qu’elles ne semblent pas avoir donné les résul- tats qu’on en attendait.
(1) Communication faite à la Société française de Physique : séance du
19 avril 1907.
Article published online by EDP Sciences and available at
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019070060088600
II
J’ai pensé, étant donné le grand intérêt industriel qui s’attache à
une marche régulière des appareils producteurs de gaz, qu’il serait
FIG. 1.
possible d’obtenir l’enregistrement continu de la valeur combustible d’un gaz par une méthode plus simple.
Les bons résultats que j’ai obtenus par l’appareil représenté fig. 1 m’engagent à le décrire.
La combustion s’effectue dans une cheminée en verre C, l’air des-
tiné à la combustion étant appelé par la cheminée identique F, ces
deux tubes de verre étant reliés à leur partie inférieure par un tube
métallique formant monture.
Les extrémités supérieures de ces deux verres sont formées par des quadrillages en nickel analogues à ceux utilisés dans les brû- leurs Méker (1).
Ces quadrillages forment les deux soudures d’un élément thermo-
électrique constantan-cuivre, la lame qui les réunit étant en cons-
tantan, le cuivre étant représenté par les fils d’amenée du courant.
Dans ces conditions, on comprend facilement que le quadrillage F
sera toujours à la température ambiante, étant refroidi continuelle- ment par le courant d’air qui le traverse, tandis que le quadrillage C,
é chauffé par les produits de la combustion, peut atteindre la
température de 400°, ce qui produit une force électromotrice de 16 millivolts environ.
L’expérience m’a montré que le voltage obtenu est très rigoureu-
sement proportionnel au pouvoir calorifique et au poids du volume
brûlé par unité de temps. L’étalonnage se fait en employant une petite lampe L brûlant de l’acétate d’amyle, produit déjà employé
dans un étalon de lumière à cause de sa constitution chimique bien
définie permettant de le reproduire facilement dans des conditions
parfaites de pureté.
~
III
En adjoignant à cet appareil un régulateur de débit, on réalisera
donc un appareil enregistreur pour les gaz.
Il y a néanmoins une objection qui s’élève et qui résulte de varia- tions possibles de densité du gaz à mesurer. En effet, les régula-
teurs de débit, qui sont basés sur l’écoulement du gaz par une petite
ouverture, ne donnent un débit constant que si la densité ne varie pas.
Cette objection théorique n’exclut cependant pas absolument l’em-
ploi de l’appareil, qui n’a généralement à enregistrer qu’un gaz conservant sensiblement la même densité.
Toute objection disparaît si on mesure le volume au moyen d’un compteur à gaz.
Dans ces conditions, et pour ne pas avoir à se préoccuper des
variations possibles de la pression qui occasionneraient des varia- tions de débit et, par conséquent, de voltage de la pile thermo, on
doit remplacer le galvanomètre par un compteur électrique dont la (1) Bulletin de la Societé française de Physique du 6 janvier 1906.
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