HAL Id: jpa-00237839
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Submitted on 1 Jan 1881
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Recherches sur le pouvoir réfringent des liquides
B.-C. Damien
To cite this version:
B.-C. Damien. Recherches sur le pouvoir réfringent des liquides. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1),
pp.431-434. �10.1051/jphystap:0188100100043101�. �jpa-00237839�
les valeurs déduites des
spectres
de droite et celles déduites duspectre
degauche ;
cela tient à une erreursystématique que j ai
sciemment mise en évidence dans le relevé des
repères ;
cette erreurest causée par les
imperfections
duréseau,
desréglages
et surtoutde l’achromatisme des
objectifs ;
eneffet, l’impression
del’image
des
repères
estproduite
par la somme desimpressions
de toutes lesradiations;
lefoyer
de toutes ces radiations n’étant pasrigoureuse-
ment le
même,
lesimages
desrepères
sont un peuestompées
etlégèrement dissymétriques ; j’aurais
dûpointer
dans le milieu del’image : j’ai
cruplus
exact depointer
sur Fun desbords, qui
étaitassez net sur tous les
clichés; aussi,
pour fairedisparaître
l’effet decette erreur
systématique, qui
accroissait la déviation degauche
et diminuait de la même
quantité
celle dedroite, je
me suis astreint à observer les mêmesspectres
à droite et àgauche,
cequi
éliminela
divergence :
onpeut
s’en assurer enprenant
les moyennes des résultats de même ordre. Commevérification,
onpeut
constater que l’erreur est sensiblelnent en raison inverse du numéro d’ordre desspectres.
Ce genre d’erreur est
plus grand
avec l’aluminiumqu’avec
lesautres
métaux,
parce que les raies intenses sontréparties
tout lelong
duspectre,
ycompris
lesplus réfrangibles
de toutes, cequi exagère
les effets dus àl’inlperfection
de l’achromatisme desobjectifs ;
l’effet étaitdéjà
sensible avec lecadmium,
tandisqu’il
l’est peu avec le
zinc,
parce que les raies27, 28,
29 sont extrême-ment intenses.
RECHERCHES SUR LE POUVOIR RÉFRINGENT DES LIQUIDES;
PAR M. B.-C. DAMIEN.
( sriTE j 1 ’ >.
J’ai montré antérieurement que l’on
peut regarder
comme uneloi
empirique
sufnsammentapprochée
la loi(’ ) Voir Journal de Physique, t. X, p. 394.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100043101
432
Y a-L-il aussi avantage a
remplacer
lepouvoirs réfringent N-I D
Dpar
ADJ
dans la loi desmélanges,
et, dans cettehypothèse,
surquelle approximation peut-on compter?
C’est ce queje
me suisproposé
de chercher dans la suite de ce travail.J’ai d’abord étudié des
mélanges
biendéfinis ,
laglycérine
etl’eau,
parexemple.
Pourchaque dissolution, je
déterminais letitre,
la
densité,
les indicescorrespondant
aux trois raies del’hydrogène,
les coefficients A et B de la formule de
Cauchy
et la valeur du pou- voirréfringent A-I D.
Onpeut
aussi calculer cettequantité d’après
voir
réfringent D
Onpeut
aussi calculer cettequantité d’après
la formule
qui exprime
que lepouvoir réfringent
dumélange
estégal
à lasomme des
pouvoirs réfringents
des corpsmélangés.
Dans cetteformule,
preprésente
le titre de ladissolution,
c’est-à-dire sa Corn-position
centésimale.Les résultats
numériques
de cettecomparaison
montrent que les différences sont trèsfaibles,
et, si l’on sereporte
aux différencesqui
existent entre les valeurs de l’indicecorrespondant
à la raieHp
del’hydrogène
déduites de la formule deCauchy
ou de l’obser-vation,
onpeut
conclure que les différences sont du même ordre degrandeur
dans les deux cas.Malheureusement,
aupoint
de vuepratique
etanalytique,
cetteloi
perd beaucoup
de sonimportance,
car elle nepeut
servirqu’à
déterminer la constante A de la formule de
Cauchy.
Si l’on veutconnaitre un des indices d’un des corps du
mélange,
il fautremplacer
les constantesA, a
et a’ de la formuleprécédente
par les indices conformément à la loi de Biot. J’ai donccherché,
envue des
applications pratiques, l’approximation
surlaquelle
onpeut
alorscompter
enprenant N-I D comme
définition dupouvoir réfringent.
L’accord n’estplus
ici aussisatisfaisant,
mais les dif- férences n’afl’ectent pas la troisième décimale de l’indice.J’ai troué des conclusions
analogues
pour tous lesmélanges
bien définis : la
glycérine
etl’eau,
les dissolutions d’iodure depotassium
dans l’eau etl’alcool,
et d’une manièreplus générale
toutes les dissolutions salines étendues. Il n’en est
plus
de mêmepour les dissolutions concentrées : les dissolutions dans l’eau de l’acide
acétique
et del’hyposulfite
desoude,
parexemple.
Les différences entre les résultats du calcul et ceux de l’obser- vation sont considérables et
atteignent
o,oo3,
tandis que pour les dissolutions étendues elles sont de même ordre degrandeur
que celles que nous avons observées dans les véritablesmélanges.
L’analyse optique
semble dès lors conduire à admettre unmélange
variable de différents
hydrates,
dans les dissolutions concentrées.Cette constitution du
mélange paraît
subsisterjusqu’à
ce que laproportion
d’eauatteigne
environ 5o pour i oo, et par suite les dis- solutions étendues seules obéissent à la loi desmélanges (1).
Pour
compléter
1 étudeprécédente,
il fallait évidemment voirce que donne la loi
expérimentale
desmélanges liquides
pour les dissolutions considérées comme desniélanges
du corps solide dissous avec le dissolvant. Il y a aussi lieu de se demandersi,
desindices de réfraction d’une
dissolution,
onpeut
déduire les indices du corps solide dissous.On
peut
aborder laquestion
de deux manièresdifférentes,
soiten
prenant
une série de dissolutionsplus
ou moins concentrées d’un même corps, ce quej’ai
fait pour l’iodure depotassium,
soiten
ayant
recours à divers dissolvants.En
appliquant
la loi desmélanges
et enprenant A-I D,
pour lepouvoir réfringent,
l’accord est assezsatisfaisant;
avecn-I D,
lesdiflérences
atteignent 0,004.
Les indices de l’iodure de
pOlassiun1
déduits d’une série de dis- solutionsplus
ou moins concentréesprésentent
des écarts tellementconsidérables
qu’il
estimpossible
decompter
sur la deuxième dé-(1) J’ai pu recueillir des cristaux de l’hydrate NaO, S’O’, 2 HO, dont la composition
a été donnée par 1B1. Gernez; j’ai mesuré la densité et l’indice de ces cristaux à l’état liquide, et j’ai reconnu qu’il est impossible de considérer optiquement une dissolu-
tion concentrée d’hypasulfite de soude comme un mélange des deux hy drates Na O,S2O2+5HO et NaO, S2O+2HO.
Il est donc probable que ces dissolutions contiennent plus de deux hydrates distincts.
434
cimale. J’ai voulu voir si les résultats fournis par l’iode dans ses
divers dissolvants donneraient la même
approximation.
J’ai été aussi conduit à considérer les solutions de l’iode dans le sulfure de
carbone.,
l’alcool et l’iodure depotassium.
J’ai danschaque
cas mesuré les indicescorrespondant
à la raie rouge(Ha= C)
del’hydrogène
et à la raie D du sodium. J’ai ainsi obtenu pour les indices de l’iode :Les valeurs ainsi
obtenues,
et surtout cellesqui proviennent
desdeux dernières
déterminations,
sont assez concordantes si l’on aégard
àl’approximation
quecomporte
la méthode duprisme.
J’avais en vue, en commençant ces
expériences,
de chercher àdéterminer la
dispersion
de l’iode solide en la déduisant de celle de ses solutions. Les résultatsqui précèdent
montrent que laquestion
est tout à fait inabordable par la méthodc duprisme.
Laprécision
des mesures n’est passuffisante,
eu, deplus,
les dissolu- tions sonttrop
opaques pourpermettre
la mesure des indices cor-respondant
à des radiations suffisammentespacées
dans lespectre,
ce
qui, ici,
est absolumentindispensable,
surtout si l’on considèreque l’iode solide doit
présenter
lephénomène
de ladispersion
anormale.
RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
SUR LA CAPACITÉ DE POLARISATION
VOLTAIQUE;
PAR M. RENÉ BLONDLOT.
[SUITE (1).]
J’ai établi que, pour une force électromotrice
donnée,
la capa- cité élémentaire d’une électrode estindépendante
de la nature del’électrolyte.
Je suis arrivé à démontrer cetteproposition
d’une(1) Voir Journal de Plysijiie, t. X, p. 277 et 333.