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Sur la focalisation des faisceaux de particules chargées par déviation circulaire en champ magnétique transversal

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Sur la focalisation des faisceaux de particules chargées

par déviation circulaire en champ magnétique

transversal

Louis Cartan

To cite this version:

(2)

SUR LA FOCALISATION DES FAISCEAUX DE PARTICULES

CHARGÉES

PAR

DÉVIATION

CIRCULAIRE EN CHAMP

MAGNÉTIQUE

TRANSVERSAL

Par M. Louis CARTAN. Laboratoire de

Physique

des rayons X.

Sommaire. 2014 L’analyse de faisceaux corpusculaires en champ magnétique transversal nécessite, quand les intensités sont faibles, une focalisation sur le système récepteur des rayons divergents émis par la

source. Les conditions de cette focalisation sont étudiées d’un point de vue purement géométrique. Il est donné une construction de l’image d’un objet pour la forme la plus générale du domaine de champ. On constate que le lieu des images correspondant aux diverses masses ou énergies séparées par le champ ne se réduit à une droite que dans certains cas particuliers. En spectrographie de masse on doit en outre foca-liser les rayons d’énergies voisines, isolés au préalable par un champ électrique cylindrique. Le lieu de ces

autres images est lui aussi compliqué et ne coupe généralement le premier qu’en un seul point pour lequel il y a double focalisation.

Dans la seconde partie du travail on calcule de façon très générale la position du point d’impact d’un

rayon sur la plaque photographique pour des valeurs quelconques de toutes les données et avec la seule condition que les limites du champ soient rectilignes (ou parfois circulaires). La formule trouvée permet

en développant en série jusqu’au second ordre 2014 ce qui est légitime 2014 de

répondre aux questions

sui-vantes que pose toute recherche de précision :

1° suivant quelle orientation doit être placée la plaque pour être tangente à l’un ou à l’autre des deux lieux au point optimum; quelle forme de champ rend de plus les deux lieux tangents l’un à l’autre;

2° dans quelles conditions l’échelle spectrale est linéaire;

3° dans quelles conditions la dispersion est maxima, l’une et l’autre focalisation aussi parfaites que

possible au point central du spectre, etc.

Plusieurs types d’appareils sont proposés; ils présentent divers avantages sur les arrangements

connus, dont le plus simple est la déviation à 180°, et ce aussi bien pour l’étude des énergies que pour celle des masses.

L’analyse

spectrale

d’un faisceau de

particules

char-gées

s’obtient très

généralement

en faisant

agir

sur le

faisceau un

champ

magnétique perpendiculaire

à sa

direction moyenne. Les

corpuscules

se

déplacent

dans l’entrefer de l’électroaimant

parallèlement

aux faces terminales des

pôles

et décrivent t des cercles dont le rayon p est fonction de leur masse 111, de leur

charge

e

et de leur vitesse v

(ou

de leur

énergie

e

Y)

ainsi que

de

la

grandeur

Ce du

champ magnétique.

La formule bien connue

exprime

cette relation. Elle traduit la

possibilité

de

séparer

soit les

composantes

de vitesse

(ou

d’énergie)

d’un

rayonnement homogène

en masse

(ou plutôt

homogène

par le

rapport

de la masse à la

charge),

soit les

composantes

de masse

(ou

plutôt

de

rapport

m,’e)

d’un

rayonnement homocinétique.

On étudie ainsi les

spectres

de masse des atomes comme les

spectres

d’énergie

des

produits

d’émission des éléments radio-actifs naturels ou artificiels : électrons

protons/parti-cules a,

rayons y

(par

leurs électrons

secondaires),

etc.

Insuffisance de la méthode de déviation à 1801.

-

L’arrangement

pratique

le

plus

anciennement utilisé

et le

plus employé aujourd’hui

encore est celui

qui

fait subir aux

corpuscules

une rotation de 180° à l’intérieur

de l’électroaimant

(fig.

1). Son

avantage

est de

concen-trer sur la

plaque photographique,

en une raie

étroite,

tous les rayons

compris

au

départ

dans un

angle

solide

assez

ouvert,

c’est-à-dire de réaliser une véritable

Fig. 1. - Déviation à 180°.

focalisation en donnant de la fente

qui

limite le

fais-ceau à l’entrée du

champ

une

image

qui

n’est pas

sen-siblement

élargie

par l’effet de

div ergence .

De

façon

plus précise,

soit A un

point

de la fente

objet

qui

émet des

rayons à

l’intérieur de

l’angle

solide

d’ouver-ture 2 ic;

le rayon moyen issu de A s’enroule selon un

demi-cercle de centre 0 et de rayon p et vient

frapper

la

plaque

au

point B

tel que

(3)

454

Le rayon extrême décrit lui aussi un cercle de rayon

mais de centre

0,

et rencontre la

plaque

au

point

Bi,

tel que

Si

l’angle

x,

exprimé

en

radian,

est

petit

vis-à-vis de

1, Bi

se trouve très voisine de B car

aux termes d’ordre

supérieur près.

C’est l’absence de termes en a dans

l’expression

de

la

largeur

de raie

BB,

qui

est

caractéristique

de la focalisation en direction. Aucun autre

angle

de rotation ne réaliserait cette focalisation. Le

simple

dessin de la

fige

1 rend ce résultat intuitif. On

peut

l’assurer en

observant que si B’ était un

point

du cercle moyen pour

lequel

la focalisation fût

possible,

tous les autres cercles devraient passer par

B’,

à un terme du second ordre

près

(terme

en

pal),

c’est-à-dire que le lieu de

leurs centres devrait

s’identifier,

au second ordre

près,

avec le

petit

arc de cercle C’ de centre

B’,

de

longueur

2p a,

passant par

0. Mais le lieu de ces centres se confond

par ailleurs avec l’arc de cercle C de centre

A,

de

même

longueur,

passant

par le même

point

0. Pour que les deux arcs, dont la

longueur

est du

premier

ordre,

soient confondus en tous leurs

points

au second ordre

près,

il faut

qu’ils

soient

tangents,

ce

qui

impose

bien

l’alignement

de A et B avec 0.

Mais le

dispositif

de focalisation à 180,

présente

quelques

inconvénients :

11 Pour enfermer la

trajectoire

circulaire à l’inté-rieur du

champ

magnétique

sur toute la

largeur

de son

diamètre,

il faut

disposer

d’électro-aimants volumineux dès

qu’on

a affaire à des

particules

un peu lourdes c t

rapides.

Numériquement,

si Je est

exprimé

en gauss,

p en cm, la tension d’accélération V des

particules

en

kilovolts et leur masse m dans l’échelle

qui

a pour

masse-unité la masse du

proton,

la formule

(1)

s’écrit

C’est aux ultimes ressources des

techniques

magné-tiques

qu’il

faut faire

appel

pour

agir,

dans ces

condi-tions,

sur des ions lourds de

quelques

dizaines de kilo-volts.

2° Il est incommode d’être

obligé

de

placer objet

et

image

à la limite du

champ.

L’influence du

champ

de fuite est souvent nuisible au bon fonctionnement des

dispositifs

de

production

et de

réception

des

particules,

notamment dans le cas où la

réception

se fait par une

méthode

électrique.

31 Les mesures

spectrales

de haute

précision exigent

que la distance des raies sur la

plaque

soit une fonction

linéaire du

paramètre

étudié. C’est bien le cas,

d’après

la relation

(1),

quand

on étudie le

spectre

de vitesse

d’une radiation de masse

homogène;

ce serait aussi le

cas d’une étude de masse faite sur un

rayonnement

homocinétique (premier

appareil

de

Bainbridge) ;

ce

n’est

plus

le cas

quand

toutes les

particules

du faisceau

ont la même

énergze

car la distance AB = 2 p devient

proportionnelle

à

Pourtant les

spectrographistes

de masse

préfèrent

aujourd’hui

les filtres

d’énergie

aux filtres de vitesse. Ils s’attachent même à

réaliser,

en

plus

de la

focalisa-tion en

direction,

une focalisation des

énergies

voisines,

de manière à ne pas

trop perdre

en intensité au cours

de la

filtration ;

or, comme nous le

soulignerons

plus

loin,

le

dispositif

de déviation

magnétique

à 180° se

prête

fort mal à cette double focalisation.

C’est à la recherche

d’arrangements

de

champ plus

favorables à tous ces

points

de vue que cette étude est

consacrée. On s’efforcera en outre d’obtenir des valeurs aussi

grandes

que

possible

du

pouvoir séparateur,

soit

en

augmentant

la

dispersion,

soit en réduisant la

lar-geur des raies.

I.

Considérations

géométriques.

1. Focalisation des

angles; position

des

images.

- Dans

l’arrangement

le

plus général, objet

comme

image

se trouvent en dehors du

champ

et celui-ci

règne

dans un domaine dont la forme doit être

quelconque.

C’est dans le

plan

de la

trajectoire

centrale,

perpendi-culaire au

champ magnétique, qu’on

étudie le

mouve-ment. Le domaine où

règne

le

champ homogène

est

déterminé dans ce

plan

par la

projection

du contour

Fit:. 2.

des faces terminales des

pôles.

Il n’est pas nécessaire de

préciser

la forme de ce domaine

quand

on se borne à chercher

l’image

B d’un

objet

A pour une

trajectoire

moyenne

particulière.

Il suffit de connaître les

tan-gentes

au contour du domaine pour les

points

d’entrée et de sortie de la

trajectoire.

Soit H le

point

où la

particule

pénètre

dans le

champ (on

supposera pour l’instant le

champ

de fuite

négligeable,

quitte

à

préciser

par la suite les corrections

qu’une

telle

simplification eu traîne),

p le rayon de courbure à l’intérieur du

champ,

K le

point

de sortie au delà

duquel

la

trajectoire

est à nou-veau

rectiligne

(fig. 2) ;

pour connaître l’itinéraire

exac-d’une

particule

émise sous le

petit

angle x

par

rapport

à la

première,

il est certes nécessaire de savoir

exacte-, ment en

quels points

Hi

et

Kt

se limite le cercle décrit

, par elle à l’intérieur du

champ ;

mais pour connaître

; seulement la

position

de

l’image

B, qui

n’est déterminée

(4)

position

de Hj et de Ki

jusqu’à

cet ordre; toutes les

courbes

tangentes

aux deux mêmes directions d’entrée et de sortie Hx et

li~

sont

équivalentes

au

point

de vue

de la recherche des

foyers.

Elles ne le seraient

plus

naturellement si l’on

portait

attention à la

largeur

d’image

qui

est déterminée par le coefficient du terme

en CI. 2 .

Cette observation est à la base des calculs de Richard

Herzog

(1), qui

a

déjà

donné les formules reliant

l’objet

A à

l’image

B pour des

positions

quelconques

de H et de K et des orientations

quelconques

des

tangentes

H~

et Ky.

Notre but est de trouver une confirmation des formules de cet auteur par des raisonnements

pure-ment

géométriques.

Des constructions

graphiques

s’en

déduiront,

confirmant

aussi,

pour un cas

particulier,

un résultat

indépendamment

obtenu par Barber

(2).

Si Ha et

Ky

sont

perpendiculaires respectivement

aux rayons d’entrée et de sortie AH et

BK,

le raisonne-ment n’est

qu’une généralisation

de celui

qui

a été donné pour le cas de

1800,

où A et B sont à la limite du

champ.

On

peut,

sans restreindre la

généralité

des

hypothèses, imaginer

que les faces d’entrée et de sortie

sont limitées par des cereles centrés sur A et B

respec-tivement,

donc

tangents

à 11x et

Ky

comme il est néces-satire et suffisant

(fig. 2).

Les

tangentes

menées de A

.aux cercles

HK,

Hl

Ki ,

etc.,

sont alors toutes de même

longueur

et comme ces cercles ont le même rayon p, le

lieu de leur centre est un

petit

arc de cercle centré sur A et

passant

par le centre 0 du cercle moyen

HK, qui

se

trouve être en même

temps

l’intersection de Hx avec

Ky.

Le lieu des mêmes centres doit être, de

façon

ana-logue,

un

petit

arc de cercle

passant

par 0 et centré

sur B. Pour que les deux arcs de cercle

coïncident,

au

second ordre

près,

il faut

qu’ils

soient

tangents,

ce

qui

impose

l’alignement

de A et B avec 0.

Fig. 3.

Nous supposons maintenant

Ky

quelconque

faisant

avec la normale à la

trajectoire

moyenne

l’angle ~" (fig.3).

Hx, lui,

reste normal à AH. Le lieu des centres est

encore l’arc de cercle centré sur A et

passant

par le centre 0 du cercle moyen, distinct cette fois de l’inter-section S de Hx avec

Ky.

Pour courbe de sortie du

champ

magnétique

on choisit cette fois le cercle

qui

a

(1) R. AEHZOG. Z. Pfiysik. 1934, 89, p. 447; les calculs de cet

auteur sont effectués dans le cas où champ électrique et champ

magnétiques sont superposés.

(?) N. ~’. BARBER. Proc. Leeds Phil. Soc., 1932, 2, p. 427.

pour centre l’intersection

BI

de la droite AO avec la nor-male à

Iiy

en K.

B, est,

au second ordre

près,

à

égale

dis-tance des centres

0, Oi,

etc.,

de tous les

cercles;

ceux-ci

ont le même rayon ; les

segments

BI

K,

Bi

Kil,

etc., sont tous

égaux.

C’est dire que ces

segments coupent

sous le même

angle

leur cercle

respectif,

en

loi,

etc., cet

angle

n’est autre que 2". Il reste à

répondre

à la

question

suivante : par une série de

points voisins,

Fig. 4. -- Construction de l’image B d’un objet A

dans le cas général.

K,

Ki,

etc.,

d’un arc de cercle de centre

B,,

on mène les demi-droites

qui

font avec les rayons

l’angle

où se rencontrent-elles? Si B est leur

point

de

rencontre,

la construction des

triangles

BB1I{

et

BB,K,

montre que

le sinus de

l’angle

en B doit être

constant,

ce

qui

est

vérifié,

au second ordre

près, quand

BiB

est

perpendi-culaire à la

trajectoire

moyenne KB.

La

généralisation

au cas où la face d’entrée H~ est elle aussi

oblique

sur le rayon incident est immédiate. Voici donc comment se construit

l’image

B d’un

point

objet

A dans le cas le

plus général

(fig. 4).

Par A on

élève la

perpendiculaire

sur la direction moyenne du faisceau : elle coupe en

Ai

la normale à la face d’entrée

au

point

d’incidence H. On

joint Ai

au centre 0 du cercle moyen décrit dans le

champ.

La droite

A,O

coupe en

Bt

la normale à la face de sortie au

point

K.

L’image

B

est le

pied

de la

perpendiculaire

abaissée de

B,

sur le rayon

émergent

central. Il est à noter

qu’on

peut,

tout

comme en

optique

lumineuse,

introduire la notion

d’objet

et

d’image

virtuels pour rendre

compte

des cas

où le faisceau incident serait

convergent

ou le faisceau

émergent

divergent.

Ni les raisonnements ni les

cons-tructions

précédentes

ne sont à modifier. La

figure 5

représente

ainsi la construction de

l’image

virtuelle d’un

objet

virtuel

(quand

la, face

d’émergence

est

oblique)

avec focalisation effective des rayons à l’intérieur du

champ magnétique.

La formation de ces

objets

ou

images

virtuels a dès à

présent

un intérêt

pratique

en

spectro-graphie

de masse.

Condition

d’alignement

des

images.

-

Pour

con-naître le lieu des

images correspondant

à toutes les

trajectoires moyennes, c’est-à dire

à toutes les masses

(5)

Fig. 5. -

Objet et image virtuels.

sortie. Il est

pratiquement

impossible,

non seulement

d’envisager

tous les cas

possibles,

mais même de

formuler des résultats

simples

pour les limites de

pôles

le

plus

aisément réalisables : a droite ou cercle. Très

généralement

le lieu des

images

est une courbe de forme

compliquée qui

ne se réduit à une droite que

dans des cas tout à fait

exceptionnels.

Pourtant il

importerait

que ce lieu fût une droite afin

qu’on

puisse

appliquer

sur lui la

plaque photographique

et recevoir de bonnes

images

tout le

long

du

spectre.

Fig. 6. -

Images à la sortie du champ (objet à distance finie),

Il est un cas où l’on

peut voir,

sans calcul aucun, à

quelle

condition le lieu des

images

est

rectiligne :

c’est

quand

ces

images

sont toutes à la limite du

champ.

Leur construction à

partir

de la source A ou de sun

point

dérivé

A1

est alors

simplifiée :

les trois

points

B,

Bi

et K sont confondus. Les

images

se construisent en

joignant

successivement

Ai

à tous les

points

0 d’une droite D

(fig.

6)

et

prolongeant chaque

fois

A10

d’une

longueur p

égale

à la distance de 0 au

point

fixe H de

la même droite.

L’angle

OIIB n’est constant et le lieu

rectiligne

que dans deux éventualités :

J est confondu avec

H;

le lieu est la droite D

elle-mêine j

c’est le cas de la rotation à 1801.

est rejeté

à

l’infini,

toutes les droites

AIO

sont

parallèles

à une direction commune

(fig. 7);

le lieu des

images

est confondu avec la droite

qui

passe par le

point

7 5

d’incidence H et fait avec D

l’angle "2

1 ’ ?

étant le

même pour tous les rayons et

égal

n à 2 -

2

’. a

ne

peut

être infiniment

éloigné

que si l’incidence est

rasante,

cas limite

pratiquement

exclu et d’ailleurs

complexe

en

théorie même en raison de l’in terven 1 ion

prépondé-rante du

champ

de

fuite ;

ou bien si ia source est

rejetée

à

l’infini,

ce

qui

est le cas dans

lequel

s’est

placé

Mattauch en réalisant son .dernier

spectrographe

de

masse (~).

Les calculs effectués

par iui,

en collaboration

avec

Herzog

(4)

sur la base des résultats de ce dernier auteur

(~),

le conduisent bien aux relations

géomé-triques

que nous venons de retrouver.

Fig. 7. -

Images à la sortie du champ (objet à l’infini)

2. Focalisation des

énergies;

double focali-sation. - Dans les recherches de

spectrographie

de

masse,

l’emploi

du seul

champ

magnétique

nécessite-rait une radiation strictement

homogène

soit en

vitesse,

soit en

énergie.

Ce n’est

jamais

le cas des faisceaux d’ions

positifs

usuels

qui

s’étalent sur un

spectre

éner-gétique plus

ou moins

large.

Il faut intercaler entre la

source et le

champ

magnétique

analyseur

un

arrange-ment de

champ

qui

fasse office de filtre soit pour les

vitesses,

soit pour les

énergies,

en laissant passer toutes

les masses. Les filtres de

vitesse,

tels que ceux de

Bain-bridge (") ou

de

Çmythe(fi)

sont

aujourd’hui abandonnés.

Les filtres

d’énergie

sont essentiellement constitués de

deux

plateaux

cylindriques

à section

circulaire,

de rayons très

voisins,

entre

lesquels règne

un

champ

élec-trostatique.

On fait traverser ce

champ

aux rayons issus

de la source. Les ions d’une

énergie

moyenne,

qui dépend

naturellement du

potentiel appliqué,

sont déviés selon le rayon central à

égale

distance des deux

plateaux,

et cela

indépendamment

de toute

question

de masse. Les ions des

énergies

supérieures

ou inférieures sont

rejetés

vers le

plateau

extérieur ou vers le

plateau

intérieur et

un

diaphragme

étroit S isole à la sortie une radiation

d’énergie

pratiquement homogène.

La

précieuse

particularité

de ces

champs

est de foca-liser les faisceaux

divergents

tout comme le

champ

magnétique.

Dès

i9~9, Hugues

et

Rojansky

ont

mon-tré (7 )

qu’un

point

A situé à l’entrée du

champ

a pour

image

à la sortie le

point

B si

l’angle

de

rotation te

à l’ in-(3) J. 31,KTTACCII. Phys. Rev., 1936, 50, p. 611.

(4) J. 3IATTACCH et R. HERZ4G. Z. Physik, 1934, $9, p. 786.

{5) 1i. T. BAiNBR.DGE. Journal Froîik. Inst., 1931, 212, p. 311.

(b) w. R. SMYiHE. Rer., 1916, 28, p. 1215.

(6)

457

térieur clu

champ

est

égal

à

7t/V2 (127°17/) :

c’est

l’ana-logue

du

dispositif magnétique

à 180". Il résulte des calculs de

Herzog

que là aussi

objet

et

image peuvent

être

éloignés

du

champ.

La construction de

l’image

se

fait comme sur la

figure 4

avec la remarque que les

limites du

chaii-ip

sont

toujours

normales à la

trajec-.

toire et la restriction que

l’angle

p et le rayon ? de la

figure

doivent être

multipliés

respectivement

par

et

V2

pour donner les valeurs réelles c~e et p,

satisfai-mantes;

les distances au

champ, l’

et

1",

de

l’objetet

de

l’image

sont,

elles, représentées

en vraie

grandeur

Fig. 8. - Construction de l’image donnée par un

champ électrostatique cylindrique.

(fig. 8). L’image

de la source fournie par le

champ

élec-trique

sert

d’objet

pour le

champ magnétique.

Elle

peut

être virtuelle au

regard

de l’un comme de l’autre des

champs.

La seule condition

imposée

est que

l’image

magnétique

définitive soit réelle.

Cependant

il y a inté-rêt à ce que

l’image-objet

intermédiaire soit double-tuent

réelle,

c’e;t-à-dire à ce que le faisceau converge

entre les deux

champs

en un nceucl

pratiquement

acces-sible. En

plaçant

le

diaphragme S

à hauteur de ce

noeucl et en en réduisant la

largeur

pour

parfaire

la fil-tration des

énergies,

on ne

risque

pas de diminuer en

même

temps

l’ouverture utile du

faisceau,

ce

qui

se

produirait

inévi tablement dans tout autre

arrangement.

On

règle

en toute

indépendance

l’ouverture

de l’angle

solide admis et la

largeur

de la bande

d’énergie.

Il est vrai que

l’étranglement

des

angles

dû au

dia-phragme

S ne serait pas très sévère. On cherche en

effet à admettre une bande

d’énergie

aussi

large

quP

possible

pour ne pas

trop perdre

en

intensité,

mais

on est

obligé

alors de focaliser les

énergies

comme on

focalise les

angles.

L’étude des conditions de cette

nou-veille focalisation relève de considérations

géomé-triques

analogues

à celles que nous avons

développées

dans les

lignes qui

précèdent.

Tout comme l’on

compa-rait les

trajectoires

de

particules divergentes

mais

cl’énergie

fixe,

on compare cette fois les

trajectoires

de

particules hétérogènes

émises dans la même direction. Au sortir du

champ électrique

l’inclinaison et le

déca-lage qu’elles

ont subis par

rapport

à la

trajectoire

moyenne

sont,

au second ordre

près,

proportionnels

tous deux à l’écart relatif en

énergie,

~. A cette

approxi-mation toutes les

particules

paraissent

issues d’un même

point

qui

est

l’image énergétique

virtuelle C donnée par le

champ électrique.

C sert

d’objet

pour le

champ

magnétique

et il

s’agit

bien encore de trouver

le

point

de rencontre des rayons

divergentes

issus d’une

source

ponctuelle,

après

traversée du

champ,

mais étant entendu cette fois

qu’à chaque

direction

corres-Fig. 9.

pond

un rayon de courbure

particulier

dont l’écart relatif par

rapport

au rayon de courbure

est

indépendant

de la masse des

particules.

Il n’est pas aisé de donner à ce

problème plus

complexe

une

solu-tion

géométrique générale.

Ce

qu’on

peut

dire c’est que le lieu des

images correspondant

à toutes les masses

est une courbe de forme

compliquée.

Fig. 10. - Focalisalio,-i des

énergies dans le spectrographe de Mattauch.

Pour réaliser simultanément la focalisation

des-angles

et celle des

énergies,

on est amené à rechercher les

points

de rencontre des deux lieux

d’images (fig. 9).

Généralement ces lieux se

coupent

en un seul

poïnt :

la double focalisation n’est réalisée que pour une seule masse. Dans des cas

exceptionnels

ils ne se rencontrent pas ou sont confondus : cette dernière éventualité est

(7)

foca-458

lisation

sur toute l’étendue du

spectre.

Ainsi on

peut

vérifier par de

simples

raisonnements

géométriques

que le

spectrographe

de Mattauch

permet

de faire coïncider les deux

lieux, qu’on

sait par ailleurs ètre

rectilignes.

Reprenant

le schéma de la

figure

7,

en y faisant

figurer

cette fois

(fig. 10)

la source fictive C

qui

émet des rayons dont

chaque

direction est caractérisée par une

énergie,

il faut rechercher le

point

de rencontre K de ces rayons

pour chacune des masses contenues dans le faisceau. Si la double focalisation est réalisée pour l’une d’entre

elles,

le

point

K

correspondant

est sur la droite HK et est aussi le

point

de convergence de rayons

parallèles

de même

énergie,

de sorte

qu’on peut transporter

en H

l’origine

de tous les rayons incidents. Le centre

01

du cercle décrit par les

particules

d’incidence a doit se

trouver sur la bissectrice de HOK. Le

rapport

des rayons de courbure Pi et p vaut alors

(triangle

H001)

Ainsi il est

imposé

une relation entre a et

qui

est

indépendante

de p. Si la forme du

champ électrique

permet

de vérifier cette

rela tion,

il y a focalisation pour toutes les masses.

Sinon,

la double focalisation n’est

possible

pour aucune. Pour

préciser,

il ressort des cal-culs de

Herzog

que

l’angle

x sous

lequel

sort du

champ

électrique

la

particule d’énergie E (1

+

0)

et de direc-tion initiale 2 = 0 vaut dans tous les cas

La

comparaison

des relations

(2)

et

(3) impose

ce

qui

est bien la formule de Mattauch et

Herzog

(1).

Il est à remarquer que la

position

de la source fictive C

ne

joue

aucun rôle dans le raisonnement : la distance des deux

champs

est arbitraire.

Fig. 11. - Focalisation des

énergies par déviation à

180-(pour une seule masse).

Mais cette double focalisation totale est

exception-nelle et le cas le

plus

général

est bien

représenté

par

ce

qui

se passe dans le

dispositif

à

t80°,

adopté

par

Dempster

(8) (fig.

i i).

Au

voisinage

de A

parvient

une

(b) A. J. DEmPSTrR. Phys. Rev., 193 î, 51, p. f’1.

assemblée de rayons

d’énergies

diverses

et,

comme

toujours

quand

on se

place

dans le

plan

de

l’image-objet

intermédiaire entre les deux

champs

c’est le

déca-lage

AA- s

qui

seul est

caractéristique

de

l’énergie.

Le

champ

électrique

impose

donc une relation entre ~ et

ô. L’angle

d’incidence des

particules

est sans

impor-tance

puisque

le

champ magnétique

doit réaliser la focalisation des

angles ;

on

peut

le supposer nul. Pour

que les deux cercles normaux issus de A et A’ se

cou-pent

en un

point

B

aligné

avec

AO,

il faut que leurs

Õ

rayons de

courbure,

dont le

rapport

est 1

+

2’

diffé-s

rent

de S

ce

qui

impose

Pour

chaque

forme de

champ électrique,

fixant la

va-leur de

s; ~,

un seul rayon p et une seule masse véri-fient la condition de double focalisation. De

plus,

ainsi que nous le verrons

plus

loin,

le lieu des

points

de focalisation en

énergie

est

perpendiculaire

à AOB en B

de sorte que les

propriétés

de double focalisation sont

trés

rapidement

détruites

quand

on

s’éloigne

du

point

optimum

B. C’est une des

particularités

défavorables de cet

arrangement.

Objet

et validité du calcul. - Le

spectrographe

de

Mattauch,

comme celui de

Dempster,

laisse la

plaque

à la limite du

champ,

ou

plutôt

à son intérieur pour

éviter les

perturbations

does au

champ

de fuite. Tous deux ont une échelle de masse non linéaire mais

proportionnelle

à car la distance d’une raie au

point

Il est

proportionnelle

à p, et c’est là un

résul-tat commun à tous les

dispositifs

pour

lesquels

ta

plaque

passe par le

point

d’incidence. Il est très dési-rable de trouver un

arrangement

qui

vérifie

simultané-ment les conditions de linéarité et de double

focalisa-tion,

sinon pour toute l’étendue du

spectre,

du moins pour une

région

aussi étendue que

possible

autour d’un

point optimum.

Dans les mesures de

précision,

pour

lesquelles

seules de tels

problèmes

se

posent,

c’est bien à une

région

étroite de la

plaque

que se limi-tent les observations

puisqu’on emploie

la méthode des doublets et que les doublets les

plus

larges

corres-pondent

à une variation relative de masse de i/100.

Il faut donc rechercher pour

quelles

formes de

champ

magnétique

et pour

quelles

positions

de

l’objet

les deux lieux de focalisation sont

tangents

en leur

point

de rencontre,

placer

la

plaque

le

long

de la

tangente

commune et

imposer

en outre la condition de linéarité. C’est un

problème

de termes du second ordre. On

calculera d’abord en

quel

point

exact de la

plaque

tombe un rayon

quelconque

de masse

quelconque, puis

on déduira de cette formule

générale

une

expression

de la distance du

point d’impact

au

point

central du

spectre

dans le cas où le rayon a toutes ses

(8)

moyen : si a, y et Õ sont les

quantités

numériques,

faibles,

qui expriment

l’écart du rayon étudié par

rap-port

au rayon moyen., en

orientation,

en masse et en

énergie,

les conditions

imposées

au

champ

magnétique

s’exprimeront

en annulant les termes en ay,

On

dispose

même en

principe

d’un nombre suffisant de

paramètres

pour annuler aussi les autres termes en

1. 2,

é2 et

qui

traduisent la

perfection

respective

des deux focalisations et la contribution à la

largeur

de raie des rayons dont les deux

paramètres

a et 8 sont simultanément différents de zéro. Mais ces termes

dépendent

du

champ électrique

pour

lequel

les calculs sont infiniment

plus complexes

car la

trajectoire

géné-rale est solution de

l’équation

différentielle

qui

n’est

intégrable

que par

approximations

succes-sives et

l’approximation

du second ordre n’a pas été

encore calculée. Dans le cas

particulier

de la déviation à 1270

cependant,

les termes en 12 et 82 ont été donnés par

Hugues

et

Rojansky (7); application

en est faite ci-dessous. Pour les

analyses

spectrales

d’énergie

où toutes les

particules

ont la même masse, le

problème

est

simplifié.

Les seuls termes

qui

subsistent sont

pré-cisément les termes en

a2, 02

et On cherchera à leur donner leur valeur

minima,

ce

qui

assurera, en

plus

de la linéarité de

l’échelle,

une focalisation étendue et aussi

parfaite

que

possible.

Enfin les termes du pre-mier ordre

permettront

de retrouver les résultats de

Herzog

sur le

pouvoir

séparateur,

fonction de la

disper-sion et de la

largeur

de source.

Avant

d’entreprendre

ce

calcul,

il est bon d’en assu-rer la

légitimité.

Il repose sur une

hypothèse

théo-rique

évidemment inexacte : le

champ magnétique

ne

passe pas

brusquement

d’une valeur nulle à la valeur Je

qu’il possède

dans la

région d’homogénéité.

Dans la

partie

du

plan

où se

projettent

les bords des

pièces

polaires,

il y a transition continue entre ces deux

va-leurs et passage continu du mouvement

rectiligne

au

mouvement circulaire. Il faut se demander si la

correc-tion que ce

champ

de fuite entraînerait n’est pas suffi-sante pour bouleverser

l’expression

des termes du second ordre. Il semble

qu’il

n’en soit

rien,

à condition toutefois que la

largeur

de la zone

perturbée

soit faible vis-à-vis de la

longueur

de

champ

traversé et l’entrefer

petit

vis-à-vis du diamètre des

pôles.

Voici comment

on

peut

s’en rendre

compte

pour un

champ

de révolution qne le rayon moyen aborde ou

quitte

normalement.

Soit

Ro

le rayon des

pôles ;

la zone où

règne

pratique-ment le

champ

de fuite est

comprise

entre deux cercles de rayons

Ri

et

RZ

voisins de

~o

(fig. 12).

En

franchis-sant cette zone la

particule

subit une déviation 0

qui

est du

premier

ordre et un

décalage qui

est du second

ordre par

rapport

à

Ho.

Le terme du

premier

ordre de 6

a pour

expression

Or la fonction Je

(x),

qui

exprime

la

répartition

du

champ

de fuite dans la zone, n’a pas une forme arbi-traire. Le flux

magnétique

à travers le

plan

de

symétrie

considéré doit

rester,

en

première

approximation,

pour un électro-aimant donné alimenté par un courant

donné et d’entrefer

petit,

le même que si le

champ

était

réparti

de

façon

homogène

à l’intérieur du cercle

l~o

(9) ;

si bien que

l’expression

.

>’ig. 12.

qui

est très voisine de

a la même valeur que dans

l’hypothèse

théorique

d’une

répartition

homogène.

Ce raisonnement est direc-tement

applicable

au cas où la

particule

entre dans le

champ obliquement

et l’on a toute raison de penser que sa conclusion resterait valable pour un

champ

de forme

plus compliquée.

Ainsi l’intervention du

champ

de fuite ne

déplace

que d’un terme du second ordre le

point d’impact

d’un rayon donné sur la

plaque.

Les raisonnements

géométriques

des

paragraphes

précé-dents

gardent

donc leur

pleine

valeur. D’autre

part

deux rayons voisins ne

sont,

par

continuité,

déplacés

l’un par

rapport

à l’autre que d’un terme d’ordre

supé-rieur,

de sorte que tous les calculs de

largeur

de raie et de linéarité que nous allons effectuer sont a

priori

valables. La correction due au

champ

de fuite aurait

pour seul effet de décaler d’une

quantité

du second ordre l’ensemble des raies de l’étroit domaine

étudié,

sans les déformer ni les

déplacer

l’une par

rapport

à

l’autre. Bien

entendu,

il est nécessaire

qu’à

l’entrée

comme à la sortie les rayons traversent toute la lar-geur du

champ

de fuite pour subir l’effet de compensa-tion

qui

est à

l’origine

de ce résultat favorable. Si l’on doit annuler la

partie

rectiligne

des

trajectoires,

il faut

placer

la source ou

l’image

non au seuil du

champ

mais en son

intérieur,

dans la

région homogène,

afin que le calcul d’un tel

arrangement puisse

être effectué

sans erreur.

(q) Ce flux P est égal au produit par 4 7t des masses

magnéti-ques équivalentes à l’aimant; ces dernières sont, en gros,

répar-ties avec une densité uniforme I sur le~ faces terminales des

pièces polaires et, tant que la largeur de l’entrefer reste petite

vis-à-vis de Ro, le champ au centre, Jeu, vaut en première

(9)

460

II. Calcul des termes du second ordre

(largeur

de

raie,

linéarité, etc...).

Afin de faciliter

l’approximation

que nous avons eu

vue, il est commode de définir les données

géolné-triques

de

l’arrangement

par

rapport

à ce

qui

sera le

rayon moyen du faisceau étroit étudié. En

particulier

le calcul est

beaucoup plus

simple

quand

la

trajectoire

centrale est normale aux faces d’entrée et de sortie :

nous étudierons ce cas tout d’abord. Bien

entendu,

pour

assurer les termes du second ordre il ne suffit

plus

de connaître la

tangente

aux faces

qui

limitent le

champ,

il faut faire une

hypothèse

sur leur forme exacte. Comme en

praüque

les fers ne

peuvent

être taillés avec

grande précision

que dans les formes

rectiligne

ou cir-culaire et

qu’une irrégularité

de l’ordre du dixième de millimètre suffit à

perturber

d’autant la

largeur

de

raie,

nous limitons le calcul au cas où le domaine de

champ homogène

est borné au

voisinage

des

points

d’incidence et

d’émergence

par un

segment

de droite

ou un arc de cercle.

1. Incidence et

émergence

normales. - Les limites du domaine

magnétique

sont

rectilignes.

Fig. 13.

Le rayon central

pénètre

dans le

champ

en

H, y est

dévié sous le rayon p, en sort en K

(fig.

13). y

est

l’angle

au centre

balayé,

ou aussi bien

l’angle

des deux faces Hx et

Ky.

L’objet,

réel ou

virtuel,

se trouvera en

A,

sur le rayon moyen. On pose HA

compté

positivement

vers l’extérieur du

champ

(source réelle).

Uzz rayon

quelconque

est défini par sa distance AA’=s à

l’objet

A

lorsqu’il

passe à son

niveau,

et par

l’angle

a

qu’il

fait avec le rayon moyen; a. est

compté

dans le sens habituel à

partir

de la direction AtI. Ce rayon

pénètre

dans le

champ

en

Il,

y est dévié sous le rayon r, en sort en K’ et vient

frapper

la

plaque

en B’. La

position

de la

plaque

est définie par le

point

B où elle coupe la

trajectoire

moyenne

(KB =

l")

et par

qu’elle

fait avec la face de sortie OK ou avec

sa

parallèle

By’.

Les

longueurs parallèles

aux faces

magnétiques

sont

comptées

positivement

en

s’éloignant

de

0;

ce est

compté

à

partir

de

By’

et est

nécessaire-ment inférieur à en valeur

absolue ;

le sens

positif

de la

plaque

s’en déduit.

Il

s’agit

de calculer BB’ en fonction des

paramètres

qui

viennent d’être définis. Si 6 est

l’angle

de la

nor-male la face de sortie avec le rayon

émergent

K’B’,

et B" l’intersection de ce rayon avec

By’,

on a

dans le

triangle

BB’B"

- - - ,.

BB" valant lui-nièiiie

Les

expressions

de OK’ et 0 résultent de la considé-ration des

triangles

00’H* et

00‘K’,

où 0’ est le centre du cercle

H’K’.

Si p.

et v sont les

angles

de 00’ avec

OH’ et

0K’,

les

quatre

relations

donnent aisément

D’où

l’expression

de BB" :

et à la relation

(5)

donne le

point

d’impact

d’un rayon

(10)

461

Le calcul des termes du

premier

et du second ordre

est facilité par le fait que 0 est voisin de zéro

quand

le faisceau est étroit. Si l’on pose

la

partie

principale

de sin 0 est

nulle’quand

a, s et

slip

sont

petits.

Le

développement

de

tg

0 coïncide alors

avec celui de sin 0 pour les termes

utilisés; quant

au

développement

du

cosinus,

il s’écrit

si

sme=~+~6-t-c--)-

termes du 2e ordre. P

Ici

. 11

Au lieu de l’ et

1",

il est

plus commode,

à

l’approxima-tion

cherchée,

de faire intervenir les

quantités

qui

ont aussi une

expression

géométrique simple

Si u

et v sont les

angles

de O~x avec OA et de

Oy

avec OB

respectivement,

on a

Si B est choisi pour être

l’image

de A et B sont

alignés

avec 0 et

~n

et q

se réduisent aux deux

quantités

inverses

Réciproquement,

exprimer

que

c’est donner la condition de focalisation. En

rempla-çante et q

par leurs valeurs

(9)

on retrouve les for-mules de

Herzog.

Les termes du

premier

et du second ordre de BB"

sont les suivants

(avec

un facteur p

qui

n’est pas

écrit) :

TABLEAU 1.

Pour passer aux termes de

BB’,

on écrit la relation

(5)

sous la forme

Tous les termes du tableau 1 sont donc à diviser par

cos w. Il

s’ajoute

en outre les termes en

tg w

qui

pro-viennent du

produit

BB"

tg

0,

où,

dans

chaque

facteur,

les termes du

premier

ordre sont naturellement seuls à considérer. Il est

plus logique,

d’autre

part,

de mettre

en évidence les deux

paramètres,

masse et

énergie, qui

contribuent à modifier le rayon de courbure

magné-tique.

Si l’on

désigne

par

y la

variation relative de

masse et

par ~

la variation relative

d’énergie,

soit

on a, à condition toutefois que la correction de relativité

soit faible

c’est-à-dire,

en se limitant aux termes du second ourdie

(11)

462

- Il.

L’expression

des trois termes du

premier

ordre a

déjà

été donnée par R.

Herzog (1)

et celle du terme en z2

par iM.

E.

Stephens

1’°).

Analyse

des

énergies.

- Toutes les

particules

ont la même masse; les termes contenant y sont nuls. Au pre-mier ordre subsistent :

Il le terme en a,

qu’on

annule en

alignant

A et 1>

avec 0 =

1);

2° le terme

en 0,

qui

mesure la

dispersion.

Si les conditions de focalisation en

angle

sont

vérifiées,

mesure la

dissymétrie

de 1

arrangement.

C’est une

quantité

qui

est

toujours positive quand objet

et

images

sont

réels ;

elle varie de 0 à l’infini

quand p

est

infé-. " 7: .

rieur à - et de -- cos iy à - cos

quand Q

est

compris

1 cos 9 " 7t _ °

3° le terme en

-

qui

traduit l’effet de

largeur

de P

source.

Si ce dernier terme est

prépondérant

dans la

largeur

d

image

c’est-à-dire si x2 est

négligeable

vis-à-vis le

pouvoir séparateur,

exprimé

par le

rapport

du terme

(’-~~~ 1~’. E STEPHEXS, Phys. Rev, 1934.45. p. 513.

1

1

en 8 au terme en s, est maximum avec -

--1

On

q

a intérêt à

éloigner

autant que

possible

la source du

champ.

Une

fois q

choisi,

la linéarité du

spectre

sera

assurée par l’annulation du terme

en c2 ;

l’un des deux

paramètres ?

ou w reste arbitraire. Si au contraire

l’influence de la

largeur

de source est

négligeable,

si par

exemple

l’ouverture du faisceau est

considérable,

on assurera d abord l’annulation des termes en 12 et a - 1

par un choix convenable de cp et w. Restera le terme

qui

donne un

pouvoir

séparateur

proportionnel

à

quantité qui

est maxima pour q = ~. On retrouve le

résultat de

Stephens. Les

valeurs

de cp

et ú) convenables doivent satisfaire aux

équations

Elles

exigent

soit t

(12)

ou

Ainsi pour

g = ~

Cet

arrangement

est dessiné

figure

14. Il

présente

sur le

dispositif

habituel à 180° tous les

avantages

recherchés :

objet

et

image

se trouvent nettement en

dehors du

champ;

l’échelle des

énergies

est

linéaire;

Fig. l~. - Dispositif à grand pouvoir séparateur, forte focalisation

et échelle linéaire, pour l’étude des spectres d’énergie.

l’angle

~, pour un rayon de courbure donné des

parti-cules,

est diminué presque de moitié sans que le

champ

ait à ètre

plus

fort.

Enfin,

même avec cet

appareil

réduit,

le

pouvoir

séparateur

se trouve

multiplié

par le facteur

4/3.

Un seul inconvénient : les rayons n’abor-dent

plus

la

plaque

normalement ;

on

peut

voir que

cette

propriété

de normalité est le propre de la dévia-tion en demi-cercle.

Dans les cas intermédiaires où les termes

en s

et en a 2 p

seraient du même ordre de

grandeur,

on choisira

encore la valeur

de q

de manière à rendre le

pouvoir

séparateur

maximum. On sera

généralement

conduit à

prendre

des valeurs

comprises

entre 1 et 2. Pour

q=1,

il faut

Analyse

des masses. - Pour que le

point

central

du

spectre

soit un

point

de double

focalisation,

on doit

annuler tous les termes du

premier

ordre du tableau

lI,

à

l’exception

du terme de

dispersion

en ~; . Outre

il faut donc :

La

dispersion

des

énergies

due au

champ électrique

relève d’une formule

analogue.

En introduisant les

mêmes

notations,

Pe pour le rayon du

courbure,. q,

pour

le

rapport

-~- cos

ujcos

ve, on a

(4).

d’où la relation

imposée

Bien

entendu,

l’image électrique

et

l’objet

magnétique

peuvent

être virtuels

(si

l’un des deux seul est

virtuel,

il faut

ajouter

un

signe

moins à la formule

précédente) ;

q en

particulier,

peut

prendre,

outre les valeurs

posi-tives du

paragraphe précédent,

les valeurs du domain

- cos 1 , -

et celles du domaine

B cos y / ’ " 2

7t

(0,

- cos

)

quand D

2 .

Ces dernières sont

négatives.

et

toujours

inférieures à 1 en valeur

absolue;

elles

cor-respondent

à la

disparition

de

l’image

intermédiaire. Le

pouvoir

séparateur

est difficile à évaluer. La

dis-persion

a bien

toujours

la même

valeur,

mais seule l’influence de la

largeur

de source sur la dimension des

raies est connue, à condition de tenir

compte

du facteur qe

qu’introduit

le

champ électrique.

Si les termes du second ordre étaient

négligeables,

le

pouvoir séparateur

croîtrait avec le

produit p, (1

-~-

p),

résultat que Mat-tauch et

Herzog expriment

sous une forme un peu diffé-rente

(4).

Mais

généralement

les termes du second ordre

sont

importants

et les

expressions

de trois d’entre eux

restent inconnues en raison de la contribution

qu’y

apporte

le

champ électrique :

l’expression (14)

de s

comporte

aussi des termes en

7.2,

a~ et 62

qu’on

ne sait

pas écrire. En

remplaçant s

par cette valeur exacte dans le tableau

Il,

même

compte

tenu de

(1;)),

les trois

termes

précités

seront inconnus.

Par contre les coefficients

de ,2

et a~~ restent

inchangés;

le dernier

terme,

en

3y,

résulte de la

com-binaison des anciens termes en

cy

et ’Ys, où seule la

valeur au

premier

ordre de s intervient. On

peut

donc écrire trois conditions d’annulation

qui

expriment

la linéarité de l’échelle de masse et la

tangence

de la

plaque

aux deux lieux de focalisation :

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