HAL Id: jpa-00236183
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Submitted on 1 Jan 1960
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Spectre d’absorption du sélénium et du tellure dans l’ultraviolet. Interprétation des résultats à l’aide du
schéma réduit des bandes d’énergie
Sonja Robin-Kandare
To cite this version:
Sonja Robin-Kandare. Spectre d’absorption du sélénium et du tellure dans l’ultraviolet. Interprétation des résultats à l’aide du schéma réduit des bandes d’énergie. J. Phys. Radium, 1960, 21 (1), pp.31-36.
�10.1051/jphysrad:0196000210103100�. �jpa-00236183�
31.
SPECTRE D’ABSQRPTION DU SÉLÉNIUM ET DU TELLURE DANS L’ULTRAVIOLET.
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS A L’AIDE DU SCHÉMA RÉDUIT DES BANDES D’ÉNERGIE
Par SONJA ROBIN-KANDARE,
Laboratoire des Hautes Pressions, C. N. R. S., Bellevue (1).
Résumé.
2014On mesure la transmission de couches minces de sélénium et de tellure préparées
par évaporation
sousvide. La région spectrale étudiée comprend
unegrande partie du domaine
des transitions optiques (4 000 à 700 Å) et les transitions internes de plus faibles énergies (700 à
110 Å). On essaie d’interpréter la forme des courbes d’absorption, dues
auxtransitions optiques,
à l’aide d’un schéma réduit des bandes d’énergie et des résultats obtenus à partir de l’étude des discontinuités d’absorption, attribuées
auxtransitions internes.
Abstract.
2014The transmission of thin layers of amorphous selenium and tellurium, prepared by
vacuum evaporation,
wasmeasured. The spectral range studied includes
alarge part of the region
of optical transitions (4 000 to 700 Å) and internal transitions of the lowest energies (700 to
110 Å). An attempt is made to interpret the shape of the absorption curves, dues to optical transitions, with the help of the reduced energy bands diagram and the data, drawn from the
study of absorption discontinuities, ascribed to internal transitions.
JOURNAL PHYSIQUE 21, 1960,
Introduction.
-Les mesures d’absorption du
sélénium amorphe et du tellure sont peu nom- breuses en dessous de 4 000 A. Les seuls résultats
quantitatifs existants pour le sélénium amorphe
dans l’ultraviolet moyen sont ceux de Gilleo [1],
Stuke [2] et Koehler [3]. Dowd [4] pense observer
un maximum d’absorption vers 2 700 A mais il ne
donne pas de valeurs absolues des coefficients
d’absorption, jugeant ses résultats trop peu précis.
Pour le tellure les données concernant l’absorp-
tion sont encore beaucoup plus rares, pratiquement
inexistantes. Lisica et Cvelih [5] sont à notre con-
naissance les seuls qui ont étudié, dans le visible,
les constantes optiques du tellure et leur variation
avec l’épaisseur.
Nous avons essayé de compléter les données
existantes par des mesures de coefficient d’absorp-
tion effectuées sur des couches minces évaporées de
sélénium et de tellure dans le domaine comprenant l’ultraviolet lointain et l’ultraviolet extrême,
c’est-à-dire dans la région spectrale comprenant
une grande partie des transitions optiques et les premières transitions internes.
Préparation des couches.
-a) SÉLÉNIUM. - Les couches minces de sélénium amorphe ont été préparées par. évaporation sous un vide d’envi-
ron 5.10-5 mm de mercure à partir d’un ruban de tantale. La condensation se fait soit sur un support
en fluorine, soit sur une grille en cuivre (20 mailles
par millimètre) recouverte d’une couche de collo-
dion, dont l’épaisseur peut être évaluée à envi-
ron 200 A. La vitesse de formation des couches est
grande : de 20 à 150 A/sec. Les couches préparées
dans de telles conditions sont amorphes, ce que
nous avons vérifié par diffraction électronique en
transmission.
(1) Adresse actuelle : Faculté des Sciences, Dakar.
b) TELLURE.
-Les couches de tellure ont été
évaporées dans les mêmes conditions, à partir d’un
creuset de tungstène. La vitesse de formation des couches était de 20 à 100 A/sec. Il est connu [6]
que de telles couches, évaporées sur un support.
non chauffé, sont tout d’abord amorphes mais
cristallisent spontanément dans les premières
heures qui suivent l’évaporation. L’étude par dif- fraction électronique révèle que, lors de l’examen,
les couches étaient déjà cristallisées.
L’épaisseur des couches a été mesurée par inter- férométrie multiple à l’aide d’une couche témoin, évaporée sur un support en verre en même temps
que l’échantillon étudié. L’erreur absolue de ces déterminations est de + 30 à 50 A selon les cas.
Principe de mesure.
-Les mesures de trans- mission, effectuées de l’ultraviolet moyen à l’ultra- violet extrême, ont nécessité l’emploi de différents
spectrographes dont les domaines spectraux se
recouvrent partiellement :
1° DE 3 000 A 1 500 A.
-Nous utilisons un
spectrographe à réseau concave de 1 mètre de rayon de courbure et 570 traits/mm. La source est une lampe à hydrogène type Chalonge débitant 200 mA
sous 2 000 V, munie d’une fenêtre de fluorine.
Dans une tourelle cinq grilles de densité optique
différente peuvent être interposées sur le faisceau lumineux, par commande extérieure, pour l’éta-
lonnage des spectres. Dans une deuxième tourelle
on dispose les échantillons dont on veut étudier la transmission. La lentille focalise le faisceau lumi-
neux sur la fente. Le châssis plaque, manoeuvré de l’extérieur, permet de prendre 26 spectres par
plaque (Guilleminot Super Fulgur 9 X 12 cm sensi-
bilisées avec une solution à 2 % de salicylate de
sodium dans l’alcool méthylique). Le pompage des
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196000210103100
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différentes pièces est assuré par une pompe pri-
maire et deux groupes de deux pompes secondaires.
2° DE 1 650 A 1 000 A.
-Nous nous sommes
servis pour les études dans cette région spectrale
d’un monochromateur simple à réseau concave,
utilisé en montage Eagle sous incidence normale.
Cet appareil, déjà décrit [7], [8], [9], nous a servi
aussi pour les mesures au-dessus de 3 000 À, au
cours desquelles nous avons utilisé comme source une lampe spectrale à mercure.
30 DE 1 200 A 750 A.
-L’appareil utilisé dans
,