HAL Id: jpa-00233270
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233270
Submitted on 1 Jan 1934
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Modification du spectre de la fluorescence du sélénium
sous l’influence de l’azote
Stephan Gawronski
To cite this version:
MODIFICATION
DU SPECTRE DE LA FLUORESCENCE DUSÉLÉNIUM
SOUSL’INFLUENCE
DE L’AZOTE
Par STEPHANGAWRONSKI.
Sommaire. -Etude de l’influence de l’addition d’azote sur la fluorescence du sélénium excitée par les
raies du mercure 4 359 et 4 047 Å. On employa cinq ampoules de quartz, dont une contenait du sélénium pur, les autres du sélénium avec de l’azote en quantités variables. On constata que l’addition de l’azote éteint les multiplets en laissant les doublets de rotation caractéristiques un peu affaiblis. Ensuite on
constata que le caractère de la fluorescence change par addition de 20 mm d’azote. On observa qu’avec
l’augmentation de la pression d’azote, les multiplets disparaissent pour faite place à la fluorescence de bandes. On constata ensuite qu’avec l’addition de 100 mm d’azote la fluorescence de bandes disparaît
en passant à l’état de lumière continue. Il ne reste que les doublets de rotation bien visibles.
Le
présent
travail a pour but l’étude de l’influenceque
peut
exercer l’addition de certainesquantités
d’azote sur le
phénomène
de la fluorescence dusélé-nium, provoquée
par l’action d’unelampe
au mercurede
quartz
à bassepression.
L’appareillage
de verreSibor, représenté
par lafigure
1,
secomposait
departies
suivantes : Leréci-Fig. 1.
pient
A contenait del’azote,
qu’on
obtenait enjetant
dans uneéprouvette
soudée 2 gr de l’azide de sodium.Après
avoir bouchél’éprouvette
C l’ensemble del’ap-pareillage,
chauffé aupréalable
ycompris l’ampoule
contenant lesélénium,
étaitépuisée
au vide de Roent-gen. Au moyen du four B, on chauffait lentement tout le contenujusqu’à
50°C afin d’éliminer toutes lesimpu-retés
pouvant
gêner
lesphénomènes
observée.L’éli-mination totale de
l’appareil
durait environ deux heures. Onaugmentait
ensuite latempérature
du four B à 200>C en fermant simultanément le robinet duvide,
indiqué
sur lafigure
1 par la lettreF,
afin deséparer
l’appareillage
de l’ensemble des pompes. On mesuraitla
température
à l’aide du thermomètre D avec lapré-cision d’environ
1,C,
dans ce cas tout à fait suffisante.Après
avoirrempli
le volume ~~C d’azotejusqu’au
robinet du videEi ,
onremplissait
l’ampoule
àfluores-cence
Ii,
qui
contenaitdéjà
du sélénium. On effectuaitcette
opération
en maniant les robinetsEl
etE2.
L’azotepénétrait
dansl’ampoule
K par un trèspetit
orifice du robinetE,
passant
par le tube courbé1,
immergé
dans l’airliquide
se trouvant dans un vase de Devar J. Onmesurait la
pression
de l’azote à l’aide d’un manomètre à mercureG,
les différences du niveau étaient évaluéesFig2.
au moyen d’un catétomètre dont la
précision
était de ± 1 mm de mercure. On commença lesexpériences
avec desquantités
d’azote de l’ordre d’unmillimètre,
mais comme on ne remarquaexpérimentalement
que de minimes variations de lafluorescence,
onprocéda
à lamajoration
de cesquantités
enemployant
desam-poules
particulières
pourchaque
portion d’azote,
notamment :
1.
Ampoule
avec du sélénium pur.2.
Ampoule
avec du sélénium+ 10
mm d’azote. 3.Ampoule
avec du sélénium+
20 mm d’azote. 4.Ampoule
avec du sélénium + 30 mm d’azote.5..§mpoule
avec du sélénium+
100 mm d’azote. Lesampoules
ainsipréparées
(fig,
2)
étaientplacées
successivement dans un ensemble de deux fours E et F. Dans le fourE,
on maintenait latempérature
constante536
tandis que dans le four
F,
danslequel
se trouvait la branche del’ampoule,
onréglait
lapression
de la vapeur du sélénium. On travaillait à latempérature
de fi00eC et à la tension de la vapeur du séléniumcor-respondant
à latempérature
d’environ 350"C. Dans le four E étaitplacée
unelampe
au mercure à basse pres-sion H dont l’arc lumineux entouraitl’ampoule
de fluo-rescence G. Pour maintenir àpoint
latempérature
des fours E et F, on les isola. L’orifice du four E du côté dudispositif optique
était munid’une fenêtre dequartz
ajustée
hermétiquement.
Pour éviter ladispersion,
on noircit l’intérieur du four àl’oxyde
de cuivre, L’ensemble de la fluorescence était recueilli au moyend’un
système
optique approprié dirigeant
le faisceauparallèle
sur la fente duspectrographe.
Letemps
del’exposition
durait auspectrographe
àpetite
disper-sion de 5 minutes à 2
heures,
selon laquantité
de l’azote. Letemps
del’exposition
auspectrographe
àgrande dispersion
était de 15 minutes à ~~~ heures.Afin de se rendre
compte
avecprécision
de la nature duphénomène
de lafluorescence,
on a choisi d’une série de clichés auspectrographe
àpetite dispersion,
larégion
seprêtant
le mieux à cette sorte d’observation. Lapartie
s’étendant de la raieHg
4 339 1 vers la raieHg 40i7 A
élait reconnue convenable. Onenvisagea
deux doublets de résonance
accompagnés
demultiplets
qui,
dans cesconditions,
sont lesplus
fortementexci-tés par la raie
Hg
~~ 0~ ï 1.Figure
3 nous montresucces-sivement :
a)
Lespectre
de lalampe Hg
(trois
bandes claires àgauche
dutriplet
visible 4 359, 4 343 ,
4 339 À résultent del’imperfection
duspectrographe
employé).
b)
La fluorescence du sélénium pur.c)
La fluorescence du sélénium avec 10 mm d’azote.d)
La fluorescence du sélénium avec 20 mm d’azote.e)
La fluorescence du sélénium avec 30 mm d’azote.f )
La fluorescence du sélénium avec 100 mm d’azote.’
Fig. ~.
En
comparant
cesphotographies,
on remarque que l’addition de l’azote éteintcomplètement
lesmultiplets,
en laissant les doublets de rotation(a, b
et c,d),
par-tiellement affaiblis.
En vue de ce que nous venons
d’exposer,
on examina en détail auspectrographe
àprismes
àgrande
disper-sion(1
1/1
mm),
larégion
de la fluorescencedepuis
la raieHg
4339 Â ycompris
deux doublets de rotation(a, b
et c,d),
dans la direction de la raieHg ~ 0~ ~
À.Fig. 6.
On a exécuté toute une série de
photographies
qui
étaient ensuitephotométrées
sur lemicrophotomètre
de Moll.Figures
5,
6,
7, 8,
9. Encomparant
les clichés’
Fig. 7.
au
photomètre,
on constate facilement que lafluores-cence du sélénium
change
son caractère à lapression
de l’azote de 20 mm de mercure. On remarque ladispa--’
~ Fig. 8.
537
indirecte,
obtenue par suite de chocs mutuels entre les molécules d’azote et de sélénium.Fig. 9.
On
constata,
enoutre,
qu’avec
l’augmentation
sui-vante de lapression,
la dite fluorescence des bandescommence à
diminuer,
accompagnée
d’unaffaiblisse-ment des (doublets de rotation.
Enfin,
avec lapression
de10()nlm,
il ne reste que des doublets de rotation. La fluorescence des bandes obtenues aupréalable
passe à l’état de lumière continue.Le
présent
travail a été commencé à l’Institut dePhysique Expérimentale
de l’Université de Warszawa,et fini au Laboratoire
Roentgen-Métallurgique
des Usinesd’Etat du Génie.
Qu’il
me soitpermis
de remercier le Directeur de l’Institut dePhysique Expérimentale
de l’Université deyyTarszawa,
M. le Professeur Docteur StefanPicÍ1kowski
pour sagrande
amabilité quej’avais
occasiond’éprouver pendant
mon travail àl’Institut.
Je suis aussi très
obligé
envers la Direction desUsines d’Etat du