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Submitted on 1 Jan 1952
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Redressement par contact sur le tellure
J. Lagrenaudie
To cite this version:
308.
LETTRES
A
LA
RÉDACTION
REDRESSEMENT PAR CONTACT SUR LE TELLURE
Par J.
LAGRENAUDIE,
Laboratoire dePhysique
E. N. S.LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
13,
MAI1952’
Des essais
systématiques
de contact tellure-métalont été effectués avec un
appareil analogue
à undétecteur à
germanium,
àtempérature
ordinaire.Le tellure était en blocs mono- ou
polycristallins
de 0,2
Q/cm
environ. Lacaractéristique
couranttension,
enalternatif,
était observée àl’oscillographe
et des mesures de courant moyen redressé et tension maximum
supportée. ont
été faites. Le contact était àpointe,
comme en détecteur à Ge.En
alternatif,
les seuls métaux donnant unredres-sement net sont ceux de faible travail d’extraction
et revêtus d’une couche
d’oxyde : Mg, Ca,
Ba, Sr,
Li,
Na, K;
les métauxZn,
Be,
Al sont dans un caslimite. Les métaux lourds ou
précieux : Fe,
Cu, Sn,
Pb, Ag, Au,
Pt et même leLa,
le Zr et leTh,
nedonnent que des contacts
ohmiques.
Dans le cas de
Mg
et calcalins oualcalino-terreux,
on observe un redressement net
(rapport
de I00envi-ron), instantané,
stable,
indépendant
de lafréquence
jusqu’à
10 kcenviron,
sauf effets dus à lacapacité.
Le contactTe-Mg
tient 20V,
en débitant I mAredressé,
et les autres sontanalogues;
labarrière,
dans le cas de cecontact,
est d’environ ieV,
supé-rieures à la bande interdite du tellure. Avec
Zn,
Beet
Al,
onpeut
difficilement obtenir des contactsredresseurs
médiocres,
débitant i mA redressésous I V
maximum;
on favorise le redressement par Zif enl’oxydant
en surface parNO3H
et la bar-rière obtenuepeut
atteindreo,8
V. Tous lesredres-sements se font dans le sens Te+
métal;
comme letellure est de
type
p, et que la barrière atteint unehauteur de i eV environ avec
Mg,
on est amené à la théorie d’une barrière de Motl etSchottky
mixte,
partie
dans le Te etpartie
dans la couched’oxyde
recouvrant le
métal;
cesoxydes,
commeBaO, MgO,
ZnO,
peuvent
devenir detype
n par excès demétal,
et c’est
peut-être
là la raison duformage,
élévation lente detension,
qui
améliore le contactTe-Mg,
jusqu’à
tension de 20 V environ. Le rôle essentiel de la couched’oxyde
estsouligné
par l’échec de Zr etTh,
et
s’explique
par le fait que le tellureseul
a une bandeint’erdite
trop
étroite pour donnerune
barrièresufii-sante ;
il sedistingue
ainsi du sélénium.Le
cadmium,
non redresseurnormalement, peut,
parformage
ducontact,
donner un bon redressement(2
mA redressé sous4,5 V)
même à I50o c; mais lanécessité du
formage indique qu’il s’agit
ici d’uncomposé Te-Cd,
non détruit parélectrolyse, qui
joue
un rôle essentiel dans le redressement. Celui-ciest encore dans le sens Te --> métal.
Des essais de redressement en continu accusent
Fig. 1. - Forme de caractéristique à deux branches directes. (B obtenue par formage).
des
dissymétries,
dans le sens Te ->métal,
nonsue-lement avec
Mg,
mais aussi avecCu, Ag,
Mo, W,
Al;
dans le sens
direct,
le courantaugmente
jusqu’à
unmaximum de
45
mA sous 2 V avec un fil find’argent,
parexemple;
en sensinverse,
lecourant,
après
unpulse
court,
retombe en i s environ à une valeur trèsfaible,
et lerapport
obtenu
dépasse
25o avecW,
1000 avec
Al.
Même enlarge surface, Ag présente
unefaible
dissymétrie,
dans unrapport
de 8 à Io parexemple,
par contact sur le tellure. Ceseffets,
bien quede même sens que le redressement
véritable,
nesub-sistent pas en alternatif et sont attribués à des
formages
chimiques comportant déplacement d’ions;
on
peut
penser, parexemple,
avec le contactTe-Ag,
à formation ou
électrolyse
d’un tellurure enphase
solide. Ces effets en continu sont à
rapprocher
descreeps
présentés
par les contactssélénium,métal
et rendentnécessaires,
pour obtenir un contact pure-mentohmique
sur letellure,
des électrodes engraphite.
A noter que
parfois,
sur Te presqueintrinsèque
Auet Pt donnent une très
légère dissymétrie
en sensmétal-tellure,
encoreimputable
à un effetSchottky.
Manuscrit reçu le 18