• Aucun résultat trouvé

ANN´ EE UNIVERSITAIRE 2018/2019 UE 4TBX308U

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "ANN´ EE UNIVERSITAIRE 2018/2019 UE 4TBX308U"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

ANN´ EE UNIVERSITAIRE 2018/2019 UE 4TBX308U

Premi´ere session : Corrig´e

Date : 22/01/20 Heure : 14h30 Dur´ee : 3h00 Documents et calculatrice : non autoris´es

Epreuve de M. Popoff et Ruch (sujet en recto-verso)

Exercice 1 :

1. Chaque valeur propre est de multiplicit´e au moins 1, et la somme des multiplicit´es vaut n.

Puisque qu’il y anvaleurs propres, chacune est de multiplicit´e 1. On d´eduit que chaque espace propre est de dimension 1.

2. (a) On a

M Av=AM v=A(λv) =λAv.

(b) Soit Av = 0. Comme v est non nul, c’est donc un vecteur propre de A associ´e `a la valeur propre 0.

Soit Av 6= 0. D’apr`es ce qui pr´ec`ede, Av est un vecteur propre de M, associ´e `a la valeur propreλ. Or l’espace propre associ´e `aλest une droite, engendr´ee par le vecteurv. Puisque Av est dans cette droite, on d´eduit que v et Av sont colin´eaires. Cela montre bien que v est un vecteur propre de A.

Comme cela est vrai pour tout vecteur propre de v de M, on d´eduit que les vecteurs propres de M sont aussi des vecteurs propres deA.

3. La matrice M est diagonalisable en tant que matrice de taille n ayant n valeurs propres distinctes. Ainsi, il existe une base de Rn form´ee de vecteurs propres de M. Puisque ce sont aussi des vecteurs propres de A par la question pr´ec´edente, on a une base de Rn form´ee de vecteurs propres de A. Donc A est diagonalisable.

Exercice 2 :

1. On sait que si A etB sont deux matrices de Mn(R), et µ∈R, alors f(A+µB) =t(A+µB) =tA+λtB =f(A) +λf(B).

Ceci prouve quef est lin´eaire, et c’est un endomorphisme puisqu’il est `a valeurs dansMn(R).

Montrons qu’il est injectif : soitA∈ Mn(R) tel que f(A) =tA = 0.

Alors en transposant `a nouveau, on obtient A = 0. Donc f est injectif. Puisque c’est un endomorphisme sur un espace de dimension finie, il est alors bijectif.

2. (a) On a

t

M+ tM 2

=

tM + t(tM)

2 =

tM +M

2 ,

ce qui prouve que M+2tM est dansSn(R).

(2)

(b) De m´eme :

t

M − tM 2

=

tM − t(tM)

2 =−

M − tM 2

, ce qui prouve que M2tM est dansAn(R).

(c) On a la d´ecomposition

M = M+ tM

2 +M − tM

2 .

Or, d’apr`es les questions pr´ec´edentes, le premier terme du membre de droite est dans Sn(R), tandis que le second est dans An(R). Cela prouve que Mn(R) =Sn(R) +An(R).

Il reste `a montrer que la somme est directe. On sait qu’un crit´ere ´equivalent est Sn(R)∩ An(R) ={0}. SoitM ∈ Sn(R)∩ An(R). Alors on aM =tM =−M, et doncM = 0. Cela prouve que la somme est directe.

(d) On constate queSn(R) ={M ∈ Mn(R), f(M) = M}et queAn(R) = {M ∈ Mn(R), f(M) =

−M}. Ainsi, Sn(R) (respectivement, An(R)) est l’espace propre de f associ´e `a la valeur propre 1 (respectivement, -1). Les questions pr´ec´edentes montrent alors que Mn(R) est la somme des espaces propres de f. Cela prouve que f est diagonalisable d’apr`es le cours.

3. (a) On af2(M) =t(tM) =M. Ainsi,f2 =Id, et le polynˆomeP(X) =X2−1 est un polynˆome anulateur de f.

(b) Puisque P(X) = (X + 1)(X −1) est scind´e `a racines simples, on en d´eduit que f est diagonalisable, et que ses valeurs propres possibles sont 1 et -1. Si f n’avait que 1 ou que -1 comme valeur propre, alors, puisquef est diagonalisable, on auraitf =Idouf =−Id, ce qui n’est pas le cas.

Exercice 3 :

1. On calcule le polynˆome caract´eristique deA. En d´eveloppant par rapport `a la premi`ere colonne, on obtient

χA(X) = det(A−XI3)

= (−1−X)((X+ 1)2−1)−(−1−X−1) + (1 + 1 +X)

=−(X+ 1)X(X+ 2) + 2(X+ 2) =−(X+ 2)(X2+X−2)

=−(X+ 2)2(X−1).

Les valeurs propres ´etant les racines du polynˆome caract´eristique, on en d´eduit queA a pour valeur propre 1 et -2. Etudions les espaces propres associ´es :

• Espace propre associ´e `a 1 : On r´esout Av = v avec v = (x, y, z). On trouve v = (x, x, x), ainsi l’espace propre associ´e `a 1 est une droite engeandr´ee par le vecteur v1 = (1,1,1).

• Espace propre associ´e `a -2 : On r´esoutAv =−2vavecv = (x, y, z). On trouvex+y+z = 0, ainsi l’espace propre associ´e `a 1 est un plan engeandr´ee par les vecteur v2 = (1,−1,0) et v3 = (0,1,−1).

Puisque les dimensions des espaces propres sont ´egales aux multiplicit´es des valeurs propres associ´ees, la matrice A est diagonalisable.

(3)

2. On diagonalise A : en notant

P =

1 1 0

1 −1 1

1 0 −1

la matrice dans laquelle on a rang´e les vecteurs propres (v1, v2, v3), on a A =P DP−1,

avec

D=

1 0 0 0 2 0 0 0 2

.

On a det(P) = 3, et on calcule l’inverse deP en utilisant la transpos´ee de la comatrice :

P−1 = 1 3

1 1 1

2 −1 −1

1 1 −2

.

D’apr`es le cours, on a alors

exp(A) =P exp(D)P−1 = 1 3

1 1 0

1 −1 1

1 0 −1

e 0 0

0 e−2 0 0 0 e−2

1 1 1

2 −1 −1

1 1 −2

,

o`u exp(D) a ´et´e calcul´ee en utilisant le fait que Dest diagonale. En multipliant ces matrices, on obtient :

exp(A) = 1 3

e+ 2e−2 e−e−2 e−e−2 e−e−2 e+ 2e−2 e−e−2 e−e−2 e−e−2 e+ 2e−2

3. Posons X(t) = (x(t), y(t), z(t)). Alors le syst`eme est ´equivalent `aX0 =AX. D’apr`es le cours, ce syst`eme avec sa condition initiale admet une unique solution, donn´ee par

X(t) = exp(tA)X(0).

On calcule exp(tA) par des calculs similaires aux questions pr´ec´edentes :

exp(tA) = 1 3

et+ 2e−2t et−e−2t et−e−2t et−e−2t et+ 2e−2t et−e−2t et−e−2t et−e−2t et+ 2e−2t

et finalement

X(t) = 1 3

et+ 2e−2t et−e−2t et−e−2t et−e−2t et+ 2e−2t et−e−2t et−e−2t et−e−2t et+ 2e−2t

 a b c

= 1 3

et(a+b+c) +e−2t(2a−b−c) et(a+b+c) +e−2t(−a+ 2b−c) et(a+b+c) +e−2t(−a−b+ 2c)

.

(4)

Exercice 4 : On consid`ere les matrices deM3(R) suivantes :

A=

0 0 0

0 0 0

−1 0 1

 B =

−2 0 0

3 1 0

−2 0 0

 C =

1 0 0

−2 −1 0

0 0 1

On note F = Vect(A, B, C).

1. Montrons que cette famille est libre : soient (α, β, γ) des scalaires tels que αA+βB+γC = 0.

On a alors













−2β+γ = 0 3β−2γ = 0 β−γ = 0

−α−2β = 0 α+γ = 0

En r´esolvant ce syst`eme par substitution, on voit qu’on aα=β =γ = 0, ce qui prouve que la famille est libre. Puisqu’elle est g´en´eratrice deF par d´efinition deF, c’en est une base. Donc F est de dimension 3.

2. Un calcul direct donne

B2 =

4 0 0

−3 1 0

4 0 0

.

Cherchons (α, β, γ) tels que B2 =αA+βB+γC. On a alors













−2β+γ = 4 3β−2γ =−3

β−γ = 1

−α−2β = 4 α+γ = 0

Les deux premi`eres lignes poss`edent une unique solution, donn´ee par β =−5 et γ = −6. La troisi`eme ligne est alors v´erifi´ee, et les deux derni`eres ´egalement avec l’unique solution α= 6.

Ceci prouve que B2 ∈ F, avec

B2 = 6A−5B −6C.

3. La matrice de passage de la famille (A, B, C) `a la famille (M1, M2, M3) est

P =

1 2 1

−1 −1 0

−1 −2 0

.

En d´eveloppant par rapport `a la derni`ere colonne, on a det(P) = 2−1 = 1. On d´eduit que P est inversible, et donc la famille (M1, M2, M3) est une base de F.

(5)

4. On a d´ej`a d´etermin´e P. On d´etermine Q en inversantP :

Q=P−1 =

0 −2 1

0 1 −1

1 0 1

.

Exercice 5 : Soit E ={P ∈R[X],deg(P)≤3}

1. Il s’agit d’une question trait´ee dans le cours.

2. On a L0(X) = 1, et

kL0k= Z 1

−1

12dt 1/2

=√ 2.

De m´eme, on a L1(X) = 2X, et kL1k=

Z 1

−1

4t2dt 1/2

= r8

3 = 2 r2

3.

Pour calculerL2, on d´erive deux fois le polynˆome (X2−1)2, et on obtientL2(X) = 4(3X2−1), puis

kL2k2 = 16 Z 1

−1

(3t2−1)2dt = 16 Z 1

−1

(9t4−6t2+ 1)dt = 16(18 5 − 12

3 + 2) = 384 15 , et donckL2k= 8

q2 5.

3. On a clairement que deg((X2 −1)j) = 2j, et donc en d´erivant j fois, deg(Lj) = 2j −j = j. Ainsi, (Lj)0≤j≤3 est une famille ´echelonn´ee de polynˆomes, elle est donc libre, et puisque dim(E) = dim(R3[X]) = 3 + 1 = 4, et que la famille (Lj)0≤j≤3 est compos´ee de 4 ´el´ements de E, c’en est une base.

4. Pour simplifier, notons Qj le polynˆome Qj(X) = (X2 −1)j, de sorte que Lj = Q(j)j . On a alors, sik ≥1, en faisant une int´egration par partie (on primitiveLj et on d´erive Mk) :

< Lj, Mk>=

Z 1

−1

Q(j)j (t)tkdt= [Q(j−1)j (t)tk]1−1− Z 1

−1

Q(j−1)j (t)ktk−1dt.

Pour calculer le terme de bord, on va montrer que pour 0≤m < j, on aQ(m)j (1) = Q(m)j (−1) = 0. Cela peut s’intuiter en voyant qu’en d´erivant m fois Qj on s’attend `a avoir un facteur (X2−1)j−m. Montrons donc par r´ecurrence sur m, compris entre 0 etj−1, que (X2−1)j−m diviseQ(m)j . C’est clairement vrai pour m = 0, supposons le r´esultat vrai pour m < j−2, il existe alors un polynˆome A tel que

Q(m)j (X) =A(X)(X2−1)j−m. En d´erivant, on obtient

Q(m+1)j (X) = (X2 −1)A0(X) + 2X(j −m)A(X)

(X2−1)j−(m+1),

(6)

ce qui prouve le r´esultat par principe de r´ecurrence. Puisque (X2 −1)j−m divise Q(m)j pour m < j, on a alors que 1 et -1 sont racines de Q(m)j .

Revenons au calcul obtenu par l’int´egration par partie. En r´ep´etantk int´egrations par parties similaires, et en constatant que le terme de bord s’annule `a chaque fois, on obtient (formule

´egalement vraie sik = 0) :

< Lj, Mk>= (−1)kk!

Z 1

−1

Q(j−k)j (t)dt = (−1)kk![Q(j−k−1)j (t)]1−1 = 0, en utilisant encore ce qui pr´ec`ede, avec m=j−k−1.

5. PuisqueLk est de degr´e k, il existe des coefficients (αm)0≤m≤k tel queLk(X) =Pk

m=0αmXm. On a alors

< Lj, Lk >=

k

X

m=0

αm < Lj, Mm >= 0,

en utilisant la question pr´ec´edente, puisque k < j. Il en d´ecoule que (L0, L1, L2, L3) est une famille orthogonale, et puisque c’est base deE, c’en est une base orthogonale.

6. PosonsfLj = kLLj

jk. Alors (fLj)0≤j≤3est une base orthonormale deE, on a donc d’apr`es le cours : P =

3

X

j=0

µjfLj,

avecµj =<fLj, P >= kL1

jk < Lj, P >. Au final, on a donc

P =

3

X

j=0

< Lj, P >

kLjk2 Lj.

Il reste `a calculer les nombres < Lj, P >. On sait d´ej`a que < L3, P >= 0 car deg(P) = 2 et que (L0, L1, L2) est aussi une base de R2[X]. Des calculs rapides donnent :

< L0, P >=

Z 1

−1

P(t)dt= 2 3, puis

< L1, P >=

Z 1

−1

2t(t2+t)dt= 4 3 et

< L1, P >=

Z 1

−1

4(3t2−1)(t2 +t)dt = 4 Z 1

−1

3t4−t2dt= 4(6 5 − 2

3) = 32 15. Finalement, en utilisant les normes desLj calcul´ees pr´ec´edemment :

P = 1

3L0 +1

2L1 + 1 12L2.

Références

Documents relatifs

3 Déterminer les valeurs propres d’une matrice ou d’un endomorphisme (cas des matrices 2 × 2, triangulaires, à l’aide d’un polynôme annulateur, ou dans le cas général)..

3- Montrer que A est semblable sur C `a une matrice diagonale D, que l’on pr´ecisera, mais pas sur

Si une matrice A est diagonalisable, alors lorsqu’on la diagonalise, on obtient une matrice diagonale dont les coefficients diagonaux sont les valeurs propres de A...

Algorithmes pour le calcul de toutes les valeurs propres d’une matrice M´ ethode de la puissance it´ er´ ee... G´ en´ eralit´ es, outils matriciels Matrices

Montrer que les valeurs propres d’une matrice sont exactement les racines de son polynˆ ome caract´ eristique.. Montrer que les valeurs propres de u sont incluses dans les racines

On suppose que A et B ont chacune une seule

Huvent, Toutes les mathématiques – Cours, exercices corrigés – MPSI, PCSI, PTSI, TSI, Ellipses, 2004..

Dans toute la suite, E est de dimension nie A) Familles de vecteurs propres Proposition :. Soit E un espace K-