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I Valeurs propres et vecteurs propres

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Academic year: 2022

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(1)

BCPST2

95 2 15 Réduction

Dans tout le chapitre K=R ouC

I Valeurs propres et vecteurs propres

A) Dénitions Dénition :

Soit E un espaceK- espace vectoriel. Soit f ∈ L(E). Soit λ∈K.

G On dit que λest une valeur propre def si et seulement sif−λIdE est non injective.

On noteSp(f)et on appelle spectre de f, l'ensemble des valeurs propres.

G Soitλune valeur propre de f. Soitx∈E.

On dit que x est un vecteur propre def associée à la valeur propre λ, si et seulement si x6= 0, f(x) =λx

G Soitλune valeur propre de f.

On appelle sous-espace propre def associé à la valeur propre λl'ensemble :Ker(f−λIdE). Dénition :

Soit n∈N. Soit A∈Mn(K). Soitλ∈K.

G On dit que λest une valeur propre deA si et seulement siA−λIn est non injective.

On noteSp(A) et on appelle spectre de A, l'ensemble des valeurs propres.

G Soitλune valeur propre de A. SoitX ∈Mn,1(K).

On dit que X est un vecteur propre deA associée à la valeur propre λ, si et seulement si X6= 0, AX=λX

G Soitλune valeur propre de A.

On appelle sous-espace propre deA associé à la valeur propreλl'ensemble : Ker(A−λIn). Remarque: Traduction Matricielle

Soit E un espaceK- espace vectoriel de dimension nie, soit B une base deE. Soit f ∈ L(E) etA=M atB(f)

Soit λ∈K. On a :

λ∈Sp(f) ⇐⇒ λ∈Sp(A) Soit x∈E etX =M atB(x). On a :

x∈Ker(f −λIdE) ⇐⇒ X∈Ker(A−λIn)

(2)

B) Recherche pratique en dimension nie Par la recherche du sous-espace propre

Méthode

Soit E un espace vectoriel et f un endomorphisme surE.

G On traduit le problème matriciellement (si ce n'est pas déjà fait) : On choisit donc une baseB et on écrit A=M atB(f).

G Soit λ∈K. On recherche Ker(A−λIn). Soit X∈Kn.

X ∈Ker(A−λIn) ⇐⇒ AX−λX = 0 G On résout le système linéaire, où λest un paramètre.

G Lors de la résolution, certaines valeurs de λapparaissent conduisant à des solutions non nulles.

En dehors de ces valeurs, le système admet une unique solution qui est X= 0. G On conclut : les valeurs particulières qui sont apparues dans le système sont les

valeurs propres et on a trouvé le sous-espace propre associé.

En dehors de ces valeurs, f−λIdE est injective.

Par la recherche du rang

Méthode

Soit E un espace vectoriel et f un endomorphisme surE.

G On traduit le problème matriciellement (si ce n'est pas déjà fait) : On choisit donc une baseB et on écrit A=M atB(f).

G Soit λ∈K. On calcule rg(A−λIn) et on recherche les valeurs de λ pour lesquelles ce rang est strictement inférieur àn.

En dehors de ces valeurs, f−λIdE est injective.

G On conclut : les valeurs particulières qui sont apparues sont les valeurs propres.

G Pour ces valeurs, on cherche le sous-espace propre associé en résolvant : X ∈Ker(A−λIn) ⇐⇒ AX−λX = 0

Remarque: Valeurs propres des matrices diagonales ou triangulaires

Les valeurs propres d'une matrice diagonales ou triangulaires sont les éléments de la dia- gonale.

Remarque:

En dimension 2, on peut utiliser le déterminant : Soit A∈M2(K). λ∈Sp(A) ⇐⇒ det(A−λI2) = 0 Exemple :

©

Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de l'endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique est :

A=

7 −3 −5 4 −1 −4 6 −3 −4

(3)

II Diagonalisation des endomorphismes

Dans toute la suite,E est de dimension nie A) Familles de vecteurs propres Proposition :

Soit E un espaceK- espace vectoriel. Soit f ∈ L(E). Soientλ1, . . . λp des valeurs propres distinctes def.

Soientx1, . . . , xp des vecteurs propres associés à chacune de ces valeurs propres.

La famille (x1, x2, . . . , xp) est libre.

Démonstration : Proposition :

Soientλ1, . . . λp des valeurs propres distinctes def. Soit E un espaceK- espace vectoriel. Soit f ∈ L(E).

Soit, pour 1≤i≤p, une baseBi du sous-espace propre associé à λi. Alors la famille(B1,B2. . . ,Bp) est libre.

Démonstration :

B) Nombre de valeurs propres Proposition :

Soit E un espaceC- espace vectoriel. Soit f ∈ L(E).

G f admet au moins une valeur propre complexe.

G f admet au plus nvaleurs propres distinctes.

Il en est de même pour une matrice A∈Mn(C).

Remarque:

Une matrice réelle peut n'admettre aucune valeur propre sur R.

Si elle admet des valeurs propres réelles, alors il y a en a au plusn.

Une matrice réelle peut-être considérée comme à coecients complexes : Dans ce cas, les valeurs propres sont réelles ou complexes conjuguées.

C) Endomorphismes diagonalisables Dénition :

Soit E un espaceK-espace vectoriel. Soitf ∈ L(E).

On dit quef est diagonalisable si et seulement si il existe une base B de E dans laquelle la matrice de f est diagonale.

Remarque:

Soit E un espaceK- espace vectoriel de dimensionn. Soit B0 une base de E.

Soit f ∈ L(E). On note A=M atB0(f).

f est diagonalisable si et seulement si il existe une matriceP ∈Mn(K), inversible, et une matrice Ddiagonale telles que :

D=P−1AP

P est la matrice de passage de la base B0 vers la base constituée des vecteurs propres.

(4)

Dénition : Soit A∈Mn(K).

On dit queA est diagonalisable si et seulement si il existe une matriceP ∈Mn(K), inversible, et une matrice Ddiagonale telles que :

D=P−1AP C'est-à-dire queA est semblable à une matrice diagonale.

Pratique de la diagonalisation

Méthode

Soit E un espace K-espace vectoriel. Soitf ∈ L(E).

G Chercher les valeurs propres et les vecteurs propres def.

G Pour chaque valeur propre λi, déterminer une baseBi du sous-espace propre.

Remarque : card(Bi) = dim(Ker(f−λiIdE)) G Compter : f est diagonalisable si et seulement si

p

X

i=1

card(Bi) = dim(E)

où p est le nombre de valeurs propres distinctes.

G Ecrire la matrice de f dans la nouvelle base, ainsi que la matrice de passage.

Exemple :

©

Soit f l'endomorphisme deR3 donc la matrice dans la base canonique est :

A=

7 −3 −5 4 −1 −4 6 −3 −4

f est-il diagonalisable ? Exemple :

©

Soit f l'endomorphisme deR3 donc la matrice dans la base canonique est :

1 0 1

−4 3 4 2 −1 0

f est-il diagonalisable ?

D) Conditions de diagonalisation Proposition :

Soit E un espaceK- espace vectoriel. Soit f ∈ L(E).

Pour chaque valeur propre λi, soit Bi une base du sous-espace propre.

f est diagonalisable si et seulement si

p

X

i=1

card(Bi) = dim(E)

Proposition :

Soit E un espaceK- espace vectoriel de dimensionn. Soit f ∈ L(E).

Sif admet nvaleurs propres distinctes, alors f est diagonalisable.

(5)

Remarque:

La réciproque est évidemment fausse ! Proposition :

Soit Aune matrice symétrique queMn(R). AlorsA est diagonalisable.

III Un exemple d'application

Calcul de An

Méthode

Soit A un matrice deMn(K). On cherche à calculerAn. G On diagonalise, si possible, la matrice A.

G On écrit la relation obtenue : D=P−1AP G On en déduit

An = (P DP−1)(P DP−1). . .(P DP−1)

| {z }

nfois

=P DnP−1

G On a : Dn=

λn1 0 . . . 0 0 λn2 0. . . 0 ... ... ...

0 . . . 0 λnn

G On eectue le produit matriciel : An=P DnP−1.

(6)

BCPST2

95 2 16 Reduction

©Exercice 1: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Reduction/Red08.tex

On pose :A=

0 1 0 0 0 1 1 0 0

∈M3(C)

1) a) CalculerA3. En déduire les valeurs propres possibles de A. b) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de A.

A est-elle diagonalisable ?

2) Pour tout (a, b, c)∈C3, on pose M =

a b c c a b b c a

. Diagonaliser M en utilisant les questions précédentes.

©Exercice 2: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Reduction/Red18.tex

On considère la matrice J =

0 2 1 0 −1 2 0 1 0

 et pour tout réel a, la matriceMa =

a 2 1

0 a−1 2

0 1 a

. 1) DiagonaliserJ puis Ma.

2) On veut résoudre X2 =Ma.

Soit X une solution de x2 =Ma. Montrer que X commute avec Ma. En déduire les solutions de X2 =Ma.

©Exercice 3: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Reduction/Red26.tex

Soit A=

1 −1 0 1 0 −1

−1 0 2

 etf dont la matrice dans la base canonique est A. 1) Déterminer les valeurs propres de A.

2) Déterminer les sous-espaces propres associés àA. A est-elle diagonalisable ? 3) Montrer qu'il existe une base dans la quelle la matrice def estB =

1 1 0 0 1 1 0 0 1

. Calculer Bn puis An.

©Exercice 4: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Reduction/Red03.tex

On pose P =−X3+ 6X2 −11X+ 6 et A=

4 2 −2

−8 −3 6

−5 −2 5

. A l'aide de P, diagonaliser, si c'est possible, A.

(7)

© Exercice 5: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Reduction/Red11.tex

On note M3(R), l'ensemble des matrices carrées d'ordre 3 à coecients réels et on désigne par B la base canonique de R3 : B= (e1, e2, e3).

Soit u, l'endomorphisme de R3 dont la matrice dans B est A=

16 4 −4

−18 −4 5 30 8 −7

.

1

re

Partie : Etude de A .

1) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de A. 2) Montrer que A est diagonalisable et la diagonaliser.

3) Montrer que ∆∈M3(R) vérie∆D=D∆si et seulement si ∆ est diagonale.

2

e

Partie : Commutant de A .

On pose C(A) ={M ∈M3(R) / AM =M A}. 1) Montrer que C(A) est un espace vectoriel.

2) Montrer que M ∈C(A) ⇐⇒ P−1M P est diagonale . 3) En déduire C(A) et en donner la dimension et une base.

3

e

Partie : Etude d'une suite.

1) Soit n∈N, exprimerAn en fonction den.

2) Soient a, b, c∈R. on dénit les trois suites p, q, r par

p0 = a q0 = b r0 = c

et

pn+1 = 16pn +4qn −4rn qn+1 = −18pn −4qn +5rn rn+1 = 30pn +8qn −7rn

On poseUn =

 pn qn rn

. Exprimer Un en fonction den etU0.

3) Donner une condition nécessaire et susante pour que les suites p, q, r soient convergentes.

4

e

Partie : Résolution d'un système diérentiel

Soit x, y, z trois fonctions dérivables vériant le système suivant :

x0(t) = 16x(t) +4y(t) −4z(t) y0(t) = −18x(t) −4y(t) +5z(t) z0(t) = 30z(t) +8y(t) −7z(t)

Déterminer les fonctionsx, y, z en fonction des valeurs

x(0) = a y(0) = b z(0) = c

5

e

Partie : Equation du second degré X

2

= A , où X ∈ M

3

( R ) .

(8)

1) SoitX ∈M3(R), on poseY =P−1XP. Montrer que X2 =A ⇐⇒ Y2 =D Soit Y ∈M3(R), montrer :

Y2 =D=⇒Y D =DY En déduire l'ensemble des solutions de l'équation Y2 =D.

2) Combien y'a-t-il de solutions à X2 =A? Exprimer, sans calculer explicitement les solutions, leur somme et leur produit en fonction de A.

©Exercice 6: /home/carine/Dropbox/952Maths/Basexo/Algebre/Reduction/Red12.tex

On note E =R3 etB= (e1, e2, e3) sa base canonique.

Soit f ∈L(E) dont la matrice dansB est :

A =

3 −2 3 1 0 2 0 0 2

1

re

Partie :

1) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de f. f est-il diagonalisable ?

2) On noteu1 = (1,1,0), u2 = (2,1,0), u3 = (1,1,1). On dénitC = (u1, u2, u3). Montrer que C est une base, écrire sa matrice de passage P et son inverse.

3) Expliciter la matrice T de f dans la base C. Quelle relation relie A etT ? 4) Montrer :

∀n ∈N, ∃αn ∈R, Tn =

1 0 0 0 2n αn

0 0 2n

 On précisera la valeur de α1 ainsi qu'une relation reliantαn+1 etαn. 5) Montrer :∀n∈N, αn =n2n−1.

6) En déduire An.

2

e

Partie :

On note C(A) = {M ∈M3(R), AM =M A} l'ensemble des matrices commutant avec A. 7) Montrer que C(A)est un sous espace vectoriel de M3(R).

8) SoitM ∈M3(R), on note M0 =P−1M P. Montrer : M ∈C(A) ⇐⇒ M0 ∈C(T) 9) Déterminer l'ensemble des matrices de C(T).

10) Sans expliciter complètement C(A), déterminer une base et la dimension de C(A). 11) Expliciter C(A).

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