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Novembre 1924 Bureaux: rue de la Serre, 58.

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Trente-neuvième Année. — N° 86. Samedi 1

e r

Novembre 1924 Bureaux: rue de la Serre, 58.

M T M M H O N HORLOGÈRE

S U I S S E - .

ORGANE DE LH CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHRMBRES DE COMMERCE, DE5 BUREAUX DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PHTRONHLES ET DE L'INFORMATION HORLOQÈRE SUISSE ; *,**,***** •.,

A N N O N C E S

suisses 30 c t . , offres e t d e m a n d e s : d e places 20 e t . la ligne, é t r a n g è r e s 35 c e n t i m e s la ligne. \

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PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SA1EDI A LA CHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger r e ç o i v e n t le j o u r n a l ANNONCES: PUBLICITES, S. PI. suisse de Publicité, 22, rue Leopold Robert, La Chauy-dè-Fonds. — Succursales et agences en Suisse et à l'étranger.

Importation et exportation de l'horlogerie, bijouterie, etc., pendant les 9 premiers mois de 1924.

D é s i g n a t i o n d e l a m a r c h a n d i s e

Horloges et montres

M o u v e m e n t s u n i s de m o n t r e s

Boites de m o n t r e s , b r u t e s , en nickel, etc Boîtes de m o n t r e s , b r u t e s , en a r g e n t Boîtes de m o n t r e s , b r u t e s , en or Boîtes de m o n t r e s , u n i e s , en nickel, etc Boîtes de m o n t r e s , finies, en a r g e n t Boîtes de m o n t r e s , finies, en o r Montres nickel, etc

Montres a r g e n t . . : . Montres or

G h r o n o g r a p h e s , m o n t r e s à r é p é t i t i o n , p é d o m è t r e s , etc.

Montres-bracelets n i c k e l Montres-bracelets a r g e n t M o n t r e s - b r a c e l e t s or

M o n t r e s - b r a c e l e t s c o m p l i q u é e s A u t r e s m o n t r e s

P a r t i e s ébauchées et é b a u c h e s de p e n d u l e s P a r t i e s finies de p e n d u l e s

Horloges p o u r édifices

P e n d u l e s de c h e m i n é e et d'applique . . . Béveils

(931) (932a) (932b) (932c) (933a) (933b) (933c) (935a) (935b) (935c) (935d) (936a) (936b) (936c) (936d) (936e)

(925) (926) (927) (928) P a r t i e s ébauchées et é b a u c h e s de m o n t r e s

Pièces détachées finies de m o n t r e s . . .

(929) (930) (934)

T o t a l des 3 p r e m i e r s t r i m e s t r e s 1924 p i e c e s

V a l e u r t o t a l e des 3 p r e m i e r s t r i m e s t r e s 1924

pièces q- pièces

q- Total des 3 p r e m i e r s t r i m e s t r e s 1923 . .

Différence des 3 p r e m i e r s t r i m e s t r e s 192i

I m p o r t a t i o n Valeur

par unit«

pour 1924

"par pifcce^

5,44 0,97 5 , - 15,43

4,80 10,29 30,77 8,30 14,62 3 0 0 , -

57,50 40,04

par q. netto 1.174,—

563,—

635,—

622,—

795,—

3.925,—

6.210,—

Quantité Valeur

E x p o r t a t i o n Valeur

par unité pour 1924

Quantité Valeur

pièces 46.061

6.932 140 2.421 18.295 834 1.740 2.067 134 295 104

243

q netto 5 208 o .173 476 32 20 79.266 1.916 18.795 2.077 -f- 60.471

— 161

Fr.

286.000 6.000 1.000 61.000 88.000 5.000 43.000 18.000 2.000 23.000 4.000 7.000

4.000 117.000 1.000 622.000 318.000 112.000 102.000 544.000 1.276.000 1.820.000 1.186.000

- f 634.000

par pièce 15,49

0,5*

1,39 74,15

2,17 6,16 29,54 6 , « 16.2S

75,84 36,98 8,41 14,31 39,06 1 0 0 -

19,68 par q. netto

6.020,—

5.776,—

664.—

2.968,—

6.298,—

9.637,—

13.815,—

pièces 3.401.944

188.679 22.393 239 519.298 158.178 147.699 4.278.393 825.009 203.211 47.677 1.736.489 756.832 645.425 266 160.753 q netto

20 94 11 385 77 190 525 13.092.485 1.302 9.632.084 1.675 - j - 3 . 4 6 0 . 4 0 1 373

Fr.

51.517.000 104.000 35.000 15.000 1.085.000 962.000 4.485.000 26.982.000 13.796.000 15.564.000 1.787.000 15.502.000 11.243.000 25.987.000 34.000 3.043.000

92.000 519.000 8.000 903.000 389.000 1.944.000 7.822.000 172.141.000 11.677.000 183.818.000 136.266.000 9.661.000 35.875.000 2.016.000

Outils d'horlogerie (747) Verre

Verres de m o n t r e s , polis (694b)

Articles plaqués, dorés, etc.

Articles d o r é s ou a r g e n t é s (873 a) Articles p l a q u é s or ou a r g e n t (873 b)

Orfèvrerie

Orfèvrerie or (874 a) Orfèvrerie a r g e n t , m ê m e dorée (874 b)

Bijouterie

Bijouterie v r a i e (874c) Bijouterie fausse et objets de p a r u r e en métal n o n

p r é c i e u x (1146)

Pierres gemmes de tout genre

G r e n a t s , s a p h i r s et r u b i s , b r u t s , p o u r l'horlogerie . . . (638 a)

A u t r e s (638b)

Phonographes, oinématographes . (955)

Boîtes à musique, finies (965)

par q. netto 1.353 2.506 2.507 5.242 61.191 20.555 143.691 5.577 2.768 257.338 793 453

q netto 61 191 429,31

5,39 4,58 55,79 '20,10 149 98,24

6,39 770

55

75.000 438.000 941.000 22.000 339.000 1.021.000 2.720.000 - 848.000 329.000 1.549.000 568.000 16.000

par q. netto 3.714 3.393 8.591

562.067 25.556 454.439 15.847 21.057 1.055.997 634 1.456

q netto

150 116

3,07 0,33 0,17 5,59 2,29 16 53,07

5,77 10.005

470

560.000 401.000

•25.000 7.000 79.000 .172.000 835.000 229.000 1.127.000 5.882.000 6.303.000 710.000

Une retentissante faillite

Les journaux. allemands et suisses-allemands pu- blient, ces jours derniers, de copieuses notes sur la retentissante faillite du « Ritzau Konzern », grou- pe d'entreprises d'assurances à Munich. Les chefs de ce groupement, les frères Ritzau, dirigeaient

ou. contrôlaient toute une série de sociétés d'assu- rances en Allemagne et à l'étranger. C'est ici, on le verra tout à l'heure, que cet événement devient intéressant pour nous.

Tous les journaux commerciaux qui consacrent leurs commentaires à cette grosse faillite l'attribuent à la politique des primes, dans l'assurance-trans- ports. Les sociétés du groupe Ritzau offraient leurs

assurances à des conditions dérisoires; à force de réductions de primes, de rabais et de provisions, elles enlevaient aux compagnies sérieuses leurs meil- leurs clients. E n outre, l'entreprise était fondée sur des bases trop fragiles; pour cette raison précisé- ment, elle recherchait la création de filiales ou, tout au moins, un contrôle sur les sociétés rivales, dans les pays à change apprécié. Elle avait sa

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750 :LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

propre banque, ce qui avait inspiré certaines craintes aux milieux sérieux, dans toute l'Allemagne. Son organisation commerciale était bonne théoriquement.

Mais, comme. le remarque le « Berliner Tageblatt » du 17 octobre, à quoi sert une bonne organisation, lorsqu'elle est trop coûteuse et qu'elle exige un système de provisions qui dépasse de beaucoup ce que peuvent supporter les compagnies rationnellement gérées? Primes trop faibles, provisions excessives aux agents, placement défectueux des capitaux, il ne faut pas chercher plus loin les causes de cette déconfiture. L e s braves industriels, les naïfs com- merçants qui s'étaient confiés aux Ritzau, parce qu'il leur importait simplement de payer les plus faibles primes possibles, peuvent méditer aujourd hui sur leur infortune. Sans doute, certains porter- feuilles provinciaux de la Rintzau ont été repris par des compagnies concurrentes. U n grand nombre, ceux de l'Allemagne du Nord, n'ont pu être placés:

les commerçants sinistrés avaleront là une amère pilule. Puisse la leçon leur servir!

Comme le dit fort justement la « Nouvelle Ga- zette de Zurich », la chute du « Rintzau Kon- zern » jette une lumière éclatante sur certains phéno- mènes des assurances privées, en Allemagne, depuis la fin de la guerre. O n y a vécu, littéralement, dans la fièvre des créations nouvelles. O n peut donc craindre qu il ne s'agisse pas simplement, dans cette faillite, d un événement isolé, d'une déconfiture iso- lée due à une mauvaise gestion, mais d'une série de faillites dont celle-ci serait la première. Cette série noire était prévue depuis plusieurs années par les esprits perspicaces: elle effraiera ceux mêmes qui l'avaient annoncée.

* * *

L a fin malheureuse du « Ritzau Konzern » n'au- rait pour nous qu un intérêt assez lointain, si elle ne se rattachait à certains phénomènes que les esprits clairvoyants, chez nous, suivent depuis quelque temps avec une inquiétude croissante : 1 envahissement du marché suisse p a r les assurances allemandes. Il va de soi quil ne s'agit pas ici des assurances sur la vie: celles-ci, après les douloureux événements que l'on sait, prennent sagement leur petit temps de repos avant de repartir à la conquête de ces bons clients de Suisse! Nous faisons allusion, ici, aux assurances transports et aux réassurances.

Précisément, le « Ritzau Konzern », dont la fin lamentable atteindra des milliers de capitalistes, d'industriels et de commerçants allemands, venait de constituer en Suisse, dans ces derniers mois, une société de réassurances qui portait le nom assu- rément neutre d'Atlantica S . A., au capital de 10 millions de francs suisses, dont le 25 °/o, versé.

Naturellement, le Conseil d Administration compre- nait de fort beaux noms suisses: d'éminents juristes;

un aristocrate grison, des industriels, un conseiller national soleurois, etc. Tout au plus, dans ce bril- lant conseil, deux noms d'Allemagne. Cette Société allait entreprendre l'exploitation des réassurances sur le terrain international: elle se proposait encore d'entreprendre, dans un temps plus ou moins pro- che, l'exploitation des assurances directes. O r , en juillet dernier, les feuilles allemandes, bien rensei- gnées à l'ordinaire, annonçaient que le quart du ca- pital-actions de l'Atlantica se trouvait en mains suisses. U n sourire de commisération, en passant, à ces victimes qui n'ont rien appris et rien oublié.

Soit dit en passant aussi, il ne se trouve guère de fabricants d horlogerie parmi elles.

Aux dernières nouvelles, l'Atlantica ne s'était pas encore fait inscrire au Registre du Commerce: elle vient, plus précisément, de retirer la demande de concession déposée au Bureau Fédéral des Assu- rances. Puisse la chute du « R i t z a u K o n z e r n » et la malemparée de sa filiale suisse donner à réfléchir aux capitalistes suisses, trop portés à miser sur le génie financier de nos excellents voisins. Puissent ces événements inattendus chez nous rendre le Conseil fédéral prudent dans 1 octroi des concessions nouvelles et son Bureau fédéral des Assurances

plus circonspect dans l'examen des tarifs qui lui sont soumis p a r les nouvelles filiales des Compa- gnies allemandes installées en Suisse. C a r ce n'est plus un secret pour personne que les compagnies allemandes installées en Suisse vont entreprendre, pour s assurer le marché national, une guerre de tarifs dont pâtiront en premier lieu les vieilles com- pagnies nationales, habituées à travailler sainement, et, secondement, les assurés des nouvelles compa- gnies, que ces tarifs de « d u m p i n g » auront insuf- fisamment garantis.

Mais ceci est une autre histoire, qui viendra à son

heure. XX.,

Informations

S i g n a l e m e n t .

Les fabricants qui recevraient des demandes de W. Riiefli, Halton Garden 106, à Londres, sont invités à se renseigner au Bureau de l'Information horlogère avant de répondre.

Douanes

Autriche. — Nouveau t a r i f douanier.

Jusqu'à ce jour, les bureaux douaniers autrichiens à la frontière suisse ne possèdent pas encore d'ins- tructions relatives au nouveau tarif. On envisage, dans les milieux commerciaux que la mise en vigueur aura lieu vers la mi-novembre, éventuellement com- mencement décembre prochain.

Belgique. — Nouveau tarif douanier.

D'après un télégramme de la Légation de Suisse à Bruxelles, le nouveau tarif douanier belge entrera en vigueur le 10 novembre prochain. Les instances suisses ne disposent pas encore du texte définitif, les particularités pourront être indiquées plus tard.

Italie. — Droits (Agio).

Du 27 octobre au 2 novembre, l'agio pour le payement des droits de douane est de 344 o/o (se- maine précédente 343 o/o).

Pourparlers économiques avec l'Allemagne.

Les pourparlers entamés à Berlin au début de la semaine dernière au sujet des mesures de protection réciproque en matière d'importation, se heurtent, comme on pouvait s'y attendre, à de grosses diffi- cultés. On n'a pas encore pu, jusqu'ici, arriver à éclaircir le problème. Il était à prévoir que l'on ne trouverait pas facilement un modus vivendi, car les avis concernant la légitimité, l'effet et la portée des mesures protectrices diffèrent sérieusement: d'un côté c'est le système des restrictions d'importations (le point de vue suisse) et de l'autre, le régime des interdictions.

On nous apprend à cet égard que les négociations seront probablement interrompues afin de donner à la délégation suisse la faculté de venir prendre de nouvelles instructions.

Importation des montres en Allemagne par Ems.

D. U. Z. — Nous apprenons que la Commission de Rhénanie a porté à la connaissance des intéressés que les délégués alliés et allemands ont signé un compromis, duquel il résulte que les autorités alle- mandes- ont reconnu formellement que les marchan- dises de toutes sortes qui ont été importées régulière- ment sous le régime de l'occupation, peuvent cir- culer librement entre la zone occupée et la zone non-occupée, sans que les intéressés aient à demander auparavant une autorisation y relative. Ces marchan- dises ne peuvent être frappées d'aucun nouvel impôt ou taxe, ni d'aucune mesure restrictive quelconque, en ce qui concerne les opérations commerciales dont elles sont l'objet. Il résulte de cela que les montres impor- tées à Ems en vertu d'autorisations régulières, peu- vent être vendues dans les régions non occupées.

Postes, Télégraphes et Téléphones

N o u v e l l e s l i g n e s a é r i e n n e s .

L'organisation du trafic aérien ayant donné cette année d'excellents résultats, on peut s'attendre à ce qu'il prenne un développement considérable l'an- née prochaine d'autant plus que de nouveaux pro- jets de lignes ont été annoncés à l'Office fédéral j aérien.

Des conversations sont engagées pour l'établisse- I ment d'une jonction entre la ligne de L a u s a n n e -

Genève—Lyon et les deux lignes partant de Bâle vers Paris—Londres d'un côté et vers Bruxelles—Rotter- dam—Amsterdam de l'autre. Eventuellement la jonc- tion pourrait se faire par Berne—Bâle, mais la question dépend avant tout de la création d'une place d'atterrissage à Berne.

Quant au réseau exploité par 1'« Ad Astra Trans- europa-Union », il subira probablement quelques modi- fications; c'est ainsi qu'on envisage la création d'une troisième course dans la direction de Zurich et l'utilisation de grands appareils métalliques. On étu- die actuellement l'organisation de nouvelles lignes de jonction Zurich-Francfort ou Stuttgart, puis Bâle—

Zurich—Munich et Bâle—Francfort. La Suisse ro- mande serait réunie à ces lignes par Berne.

La ligne « Sabena » (Amsterdam, Rotterdam, Bru- xelles, Bâle) aura probablement deux courses par jour et la ligne Londres—Paris—Bâle—Zurich aurait une course quotidienne au lieu de trois par semaine.

Un service spécial pourra être organiés pour les centres de tourisme.

Timbre-poste de 7 0 ot. Nouvelle émission.

Par suite de l'abaissement de 40 à 30 et. de la taxe des lettres à destination de l'étranger, il devient nécessaire d'émettre de nouveau des timbres-poste de 70 et. L'impression des timbres-poste de ce mon- tant a par conséquent été ordonnée. Le nouveau timbre-poste, de couleur violet foncé sur fond brun orange, peut être commandé par les offices de poste au Contrôle des estampilles d'affranchissement.

Chronique des Associations patronales

Fédération suisse des Associations de fabricants d'horlogerie F. H.

L'Assemblée des délégués de la Fédération Suisse des Associations de fabricants d'horlogerie a eu lieu le 28 octobre 1924, à Neuchâtel, 47 délégués étaient présents.

Monsieur le Dr. H. Richard, dans un très beau discours, fit en raccourci l'exposé de l'activité de la F. H. et des difficultés qu'elle a rencontrées sur son chemin. Il insista sur la nécessité de l'œuvre à accom- plir et affirma sa foi dans sa réalisation.

Le rapport de la Direction fut accepté sans obser- vation. II en est de même du budget.

Le point important de l'ordre du jour était la question de la marque de qualité.

Après une discussion extrêmement nourrie, le prin- cipe de la marque fut adopté, puis le Règlement et le cahier des charges discutés article après article, furent votés à l'unanimité. La question de la mise en vigueur marché après marché, fut remise au Comité qui est chargé de l'organisation que nécessite cette importante institution qui maintiendra à notre montre la renommée que sa bienfacture lui avait acquise.

Commerce extérieur

M a r o c

Nous lisons ce qui suit dans le rapport du Consulat de Suisse à Casablanca du 15 septembre 1924:

Depuis 1912, le Protectorat Français a fourni un effort considérable pour la mise en valeur du pays.

Alors qu'à cette époque il n'y avait aucun kilomè-' tre de route, et que toutes les transactions se fai- saient par les pistes, à la déclaration de guerre en 1914, il y en avait 40 et en 1920 le réseau routier atteignait 3000 kilomètres, sur lequel roulent les camions et les cars, principaux modes de locomotion de ce pays. En 1923 le budget du Protectorat pré- voyait une somme de plus de 27 millions uniquement pour l'entretien et l'aménagement de ces routes.

L'activité du Protectorat s'est également portée avec fruit sur la construction des ports dont le plus important, celui de Casablanca, répond aux besoins de la navigation moderne. Sa jetée principale qui doit dépasser 2000 mètres a atteint déjà le point 1900 et permet aux bateaux de trouver un abri sûr contre le mauvais temps. Depuis cette année les grands courriers accostent à quai, ce qui facilite et accélère le débarquement et l'embarquement des voya- geurs. On a également aménagé un quai pour le char- gement mécanique des phosphates sur deux vapeurs à la fois.

Le Protectorat, qui avait établi tout un réseau de chemins de fer à voie de 0,60 pour faciliter la pénétration militaire, a depuis 1920 entamé un pro- gramme très important de constructions de chemins de fer à voie normale. Ce réseau doit relier Casa- blanca à Rabat-Meknès-Fez, Casablanca à Marra- kech, et Casablanca à Ouest Zem, voie destinée sur- tout à l'exploitation des phosphates. Cette dernière ligne fonctionne depuis quelque temps. Les travaux

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L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 751 de construction de la ligne du Tanger-Fez sont

également activement menés en zone française. L'élec- trification de ces diverses lignes se poursuit rapi- dement; la centrale électrique de Casablanca, prévue pour fournir en période de sécheresse la force néces- saire à la traction, sera prête à fonctionner au début de 1925, en attendant que les barrages sur l'Oued Beth soient terminés.

Dans la vie commerciale, la principale modifica- tion apportée ces derniers temps consiste dans l'uni- fication du système douanier entre le Maroc Orien- tal et le Maroc Occidental.

Jusqu'ici le Maroc Oriental, qui s'étend d'Oudjda à Fez, bénéficiait d'un tarif spécial de 5 «/o ad va- lorem, alors que tout le reste du Maroc était sou- mis au régime du 12i/2 o/0. Actuellement une mesure transitoire a été prévue, mais avec tendance à l'éta- blissement général du régime de 121/2 °/o. Les marchandises entrant ainsi au Maroc soit par l'Algé- rie, soit par le port d'Oran ne seront plus privi- légiées par rapport à celles arrivant par les ports de l'Atlantique.

Une autre modification apportée dans la vie com- merciale c'est le relèvement des droits de timbre et d'enregistrement dans les mêmes proportions qu'en France. Les taxes postales, télégraphiques et télépho- niques ont subi également la même hausse.

Pendant les 6 premiers mois de 1924, l'exportation par tous les ports de l'Atlantique et la région d'Oudjda s'est élevée à plus de 229,788,631 francs, contre 103,159,223 francs en 1923.

Pendant la même période, l'importation s'est élevée à fr. 356.904.944 en 1924 contre 318.874.598 frs en 1923.

Pendant ce premier semestre les services aériens entre le Maroc, la France et l'Algérie ont été des plus réguliers: les commerçants se servent de plus en plus de la poste aérienne qui leur permet de faire parvenir leurs ordres dans des délais extrê- mement courts. Ainsi une maison suisse de Casa- blanca signalait que des lettres portant le tim- bre du 5 au matin avaient été distribuées le 6 dans l'après-midi à Genève. Le service se fait en effet durant la bonne saison en une journée, et l'avion parti le matin de Casablanca arrive à temps à Toulouse, le même soir, pour que les voyageurs et le courrier puissent prendre l'express de Paris avec correspondance pour la Suisse à St-Sulpice Lau- rière.

Les prix de ces voyages ne sont proportionnelle- ment pas plus élevés que ceux des compagnies de navigation.

Le Protectorat, désirant développer ce mode de liaison avec la Métropole, accorde une subvention d'un million chaque année à la compagnie Latécoère.

Les statistiques de l'Office Chérifien des P. T. T.

montrent l'accroissement général du courrier trans- porté par la ligne Latécoère pendant les 6 premiers mois de 1924. Ainsi il a été transporté 1.706.400 lettres représentant 37.700 kg. par ce mode de locomotion, soit une augmentation de près d'un tiers sur la même période de 1923 qui mentionnait 1.321.500 lettres.

La progression du courrier postal transporté a été la suivante depuis la création de ce service: 1919 9124 lettres, 1920 182.061 lettres, 1921 327.805 lettres, 1922 1.407.352 lettres, 1923 2.958.863 lettres, 1924 1.706.400 lettres pendant le premier semestre.

Le Maroc, dont le commerce se développe, souffre toutefois encore de la crise. Vivant sur sa réputation de 1918—1919 il attire encore trop de gens peu qua- lifiés pour le mettre e n valeur, qui gaspillent les capitaux dont ils disposent. Le crédit général en souffre donc aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Une tendance à l'assainissement se fait sentir depuis un an, mais elle est lente, et les commerçants doivent être prudents dans leurs relations avec le Maroc, tout en faisant de leur côté un effort pour s'adapter aux besoins de la clientèle indigène.

Actuellement l a question des changes nuit au déve- loppement des relations entre la Suisse et le Maroc.

Pourtant certaines marchandises, telles que les draps pour burnous, les mousselines brodées, etc., jouissent d'une demande assez régulière. On peut signaler un mode d'opérer que beaucoup de commerçants maro- cains voudraient voir accepté par les fabricants, suisses, c'est l'établissement des prix CIF ports marocains.

Russie. — Les concessions étrangères.

Le « Journal de Prague » publie une intéressante statistique sur les concessions étrangères en Russie.

H en résulte ce qui suit:

En 1921, sur plusieurs centaines de demandes de concessions de la part des capitalistes étrangers, cinq concessions seulement furent accordées. En 1922, le nombre des demandes atteint 332 et celui des concessions accordées 18, dont d'ailleurs 8 furent

annulées. En 1923, le gouvernement soviétique a reçu 384 demandes et a accordé 32 concessions.

A la fin de 1923, le nombre total des concessions étrangères en Russie était de 47. Elles se répartis- saient de la façon suivante: 13 concessions dans l'agriculture et l'industrie forestière, 13 dans le commerce, 6 dans l'industrie manufacturière, 8 dans la grande industrie et 6 enfin dans les autres branches de la production.

Parmi les concessionnaires, on comptait 12 Alle- mands, 8 Anglais, 6 Américains, 3 Hollandais, 2 Norvégiens, 2 Français, 2 Suédois, 2 Autrichiens, 2 émigrés russes (?), 2 organisations ouvrières inter- nationales, 1 Tchécoslovaque, 1 Danois et 1 Estho- nien.

La somme totale des capitaux étrangers engagés en Russie sous forme des concessions, d'après les sources soviétiques, atteindrait 75 millions de 1011- bles-or.

Chronique financière et fiscale

Assainissement financier.

D. U. Z. — Dans une séance du Conseil de sur-<

veillance des entreprises Gebrüder Junghaus A. G.

à Schramberg, tenue le 18 octobre, a été présenté le bilan d'ouverture établi en mark-or. Il a été proposé de réduire les actions primitives de 1000 Mk à 140 Mk or. La valeur de réalisation d'une action de priorité A se monte à 46,38 Mk or, et celle des 8000 actions de priorité B à 420.000 Mk or.

Deux millions de marks doivent être affectés au fonds de réserve ordinaire. Il ne sera pas payé de dividende pour l'année échue. Le capital-actions se monte dorénavant à 14.580.000 marks d'actions primitives, 420.000 marks d'actions de priorité B et à 463.800 d'actions de priorité A, dont la dé- nonciation est proposée pour le 30 juin 1925 à l'as- semblée générale des actionnaires, qui aura lieu le 26 novembre.

Chronique du travail

Mouvement de salaires dans l'industrie de la Forêt-Noire.

D. U. Z. — Les ouvriers de l'industrie horlo-i gère de la Forêt-noire ont commencé un mouvement de salaire. Ils ont dénoncé pour le 1er novembre le tarif en vigueur et revendiqué une augmentation de 25 <y0 environ sur les salaires actuels.

Un journal social-démocrate de la région émet l'opinion suivante sur ce mouvement: La situation des ouvriers horlogers de la Forêt-Noire est encore susceptible d'améliorations, l'augmentation demandée doit se produire aux dépens des grossistes et des détaillants, et non sur le dos des fabricants; par la diminution des bénéfices prélevés par les deux caté- gories de commerçants précités, il doit être possible de payer de plus hauts salaires. Des affirmations des conseils d'entreprises, il résulterait que les gros- sistes empochent un bénéfice plus élevé que les fabricants; du fait que les associations ouvrières n'ont aucune relation directe avec les grossistes et détaillants, il appartiendra aux fabricants de faire en sorte de diminuer les bénéfices de leurs clients à moins qu'ils croient ne pouvoir exiger des prix plus élevés que ceux pratiqués actuellement. Et le journal social démocrate ajoute : « Si l'on prête attention aux revues professionnelles patronales, on découvre que la situation des négociants en horlogerie est assez bonne. Les « journées des horlogers » se succèdent les unes aux autres, et les villes où ont lieu les fêtes peuvent être situées n'importe où, les partici- pants à ces journées sont toujours nombreux. On dé- pense beaucoup à ces fêtes; dans les villes d'eau de la mer du Nord le marchand d'horlogerie est un hôte connu, et ceci est le signe pour nous que de ce côté-i là il y a encore quelque chose à prendre. » De ce qui précède, on peut conclure que les ouvriers sont dé- cidés à poursuivre leurs revendications, malgré la prétendue impuissance de leurs syndicats. Il est aussi dans l'intérêt de l'industrie horlogère allemande de payer des salaires convenables, car elle a besoin d'ouvriers qualifiés; sans quoi la production et la qualité s'en ressentent.

Les nombres index allemands pour le coût de la vie.

D'après les nombres-index, le coût de la vie en Allemagne était au 15 octobre de 1,23 fois ce qu'il était avant la guerre. (1,23 milliards de fois

; en marks-papier). Par rapport à la semaine précé- dente (1,21) on enregistre une hausse de 1,7 0/0, prin- cipalement ensuite du renchérissement des denrées alimentaires. Le nombre-index des prix de gros, i établi au 14 octobre par le Bureau de stastisti,ques

du Reich, accuse un léger fléchissement (1,1 °/o) par rapport à la situation' du 7 octobre (133,7), de sorte que, si l'on désigne la situation en 1913 par 100, l'index au 14 octobre est de 132,2. Ceci est le ré- sultat de la baisse du prix des céréales, de la viande et du sucre. Les marchandises indigènes ont passé de 128,2 à 126,4 pendant cette période, tandis que les produits importés ont augmenté de prix dans la pro- portion de 160,9 à 161,5.

Légations et Consulats

Etranger.

Allemagne. — Le Conseil fédéral a nommé en qualité d'administrateur provisoire du consulat gé- néral de Cologne, M. Christophe de Tschudi, attaché consulaire à la division des affaires étrangères du Département politique.

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