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Sur les forces électromotrices de contact et la théorie des ions

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HAL Id: jpa-00240553

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240553

Submitted on 1 Jan 1901

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Sur les forces électromotrices de contact et la théorie des ions

E. Rothé

To cite this version:

E. Rothé. Sur les forces électromotrices de contact et la théorie des ions. J. Phys. Theor. Appl., 1901, 10 (1), pp.546-555. �10.1051/jphystap:0190100100054601�. �jpa-00240553�

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une double translation, de log k suivant Ox et de

log. )

suivant Oy.

J’ai construit ces courbes. Manifestement, elles ne sont pas super-

posables. On y remarque notamment ceci : La courbe type (1) est

concave vers les y positives. Quand oe tend vers zéro (x ==o, X ==2013 x, Y = o), elle donne une branche infinie asymptote à ~x. La

courbe de dispersion (I1~ devrait présenter les mêmes caractères. Or,

pour les grandes valeurs de À, elle offre une branche concave vers

le bas, avec une forme parabolique.

4. Concl’ns£on. - La méthode de de Sénarmont constitue la façon

la plus avantageuse de présenter la théorie de l’éther périodique ;

mieux que les autres elle montre l’insuffisance de cette théorie de la

dispersion et la nécessité qui en résulte d’envisager deux milieux

qui se pénètrent, l’éther et la matière pondérable, comme l’ont fait

Cauchy et plus tard M. Boussinesq et Helmholtz.

Voici d’ailleurs qui est plus grave : Si l’on applique les principes de

de Sénarmont à l’étude des cristaux biréfringents, on aperçoit l’im- possibilité manifeste d’expliquer par ces principes les lois de la double réfraction : non seulement il est nécessaire d’introduire

quelque nouvelle hypothèse, mais il faut aussi abandonner la méthode même de de Sénarmont.

SUR LES FORCES ÉLECTROMOTRICES DE CONTACT ET LA THÉORIE DES IONS;

Par M. E. ROTHÉ.

L’électromètre capillaire de M. Lippmann permet de déterminer aisément la force électromotrice de contact entre le mercure et le

liquide qui le baigne, si on admet qu’au moment la tension super- ficielle capillaire atteint son maximum, la couche double est nulle à la surface de séparation du liquide et du mercure capillaire. Je me

suis proposé d’étudier comment varie cette force électromotrices avec

la concentration des solutions.

1

-Disl)ositifs expé~~imentccux. - L’appareil qui m’a servi ne diffère

de l’électromètre capillaire de 1~~. Lippmann que par la forme de la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190100100054601

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cuvette : la pointe plonge dans un tube de verre communiquant avec

un tube plus large. Grâce à un robinet placé à la partie inférieure,

on peut vider complètement les liquides, laver la cuvette à l’eau dis- tillée et changer les solutions. La pointe peut également ètre lavée

.en faisant plusieurs fois couler et successivement rentrer le mercure :

l’ampoule mobile de 1B1. Limb, dont l’électromètre est muni, rend

-cette opération facile. Le large mercure est contenu au fond d’un vase

de verre, avec une électrode à la BB7" ol]aston et recouvert de la solution en expérience, communiquant par l’intermédiaire d"un siphon

à poire avec la solution identique de la cuvette.

Afin de rendre les différentes mesures comparables entre elles, j’opérais de la façon suivante : Je faisais d’abord coïncider l’extrémité de la pointe capillaire avec une division déterminée du micromètre oculaire du microscope ; les défauts mêmes de la pointe permettent de la repérer très exactement, J’amenais ensuite le ménisque capil-

laire à être toujours tangent à la même division du micromètre.

Toutes les mesures correspondent donc très sensiblement à la même surfaces mercurielle. Les hauteurs de mercure étaient lues sur le tube gradué en millimètres ( ~ ~ ; les fractions de millimètre étaient, en outre, évaluées au cinquantième de millimètre près, à raide d’un bon cathétomètre de Genève.

Le compensateur servant à polariser le petit mercure était un compensateur à fil : après chaque lecture, la force électromotrice en

était mesurée par la méthode bien connue d’opposition, en employant

comme instrument de zéro un électromètre capillaire auxiliaire, et,

comme compensateur, le système de deux boîtes de résistances de M. Bouty, étalonné par un élément l~~atimer-Clark : j’ai utilisé le

compensateur de forme commode que 1~’I. Pellat a fait construire pour les usages de son laboratoire, oit toutes ces mesures ont été faites.

lvattcr°~~ des solutions étudiées. - La plupart de mes expériences

ont porté sur l’acide suliurique et l’acide chlorhydrique. J’ai toujours

recouvert le large mercure d’un sel de mercure peu soluble conte- nant le même anion que le liquide en expérience : les li~zricles ~tr~r~i~~., sont donc des solutions très étend?(es de sulfate Îllercureux dans l,oc~icle

s2clfic~~i~lrce et de chlorure ~.ie~~cv~rerc~; dans l’acide r-hlol’hydrique de

~li f~~e~etues n~nce~2tncctious. _

(I’ Le tube et la cuvette ont été construits par :B1. Cha.ba.ud.

(4)

L’introduction d’un sel de mercure peu soluble à la surface du

large mercure me paraît indispensable : en effet, sans cette précau- tion, la force électromotrice correspondant au maximum de tension superficielle n’est pas bien déterminée ; elle croît lentement pendant plusieurs mois avant d’atteindre une valeur-limite. Voici, en effet, les résultats (lue j’ai obtenus à plusieurs jours d’intervalle avec un élec- tromètre capillaire construit avec du mercure neuf venant de la mine

et distillé, et de l’eau acidulée par l’acide sulfurique au sixième,

l’instrument ne servant d’ailleurs à aucun autre usage :

Ces variations s’expliquent en admettant la formation à la longue

de sel mercureux en solution. 1VI. Warburg a d’ailleurs appelé déjà

l’attention des physiciens sur la présence de sel mercureux dans les liquides des électrométres capillaires (1). La force électromotrice

correspondant au maximum ne doit atteindre une valeur définitive qne quand un équilibre chimique sera établi entre le mercure, la

solution et le sel formé. Les instruments fonctionnant depuis long- temps dans les laboratoires ont évidemment atteint cet état limite et,

en effet, les mesures que j’ai faites avec les différents électromètres que 1B11B1. Bouty et Pellat ont bien voulu mettre à ma disposition

m’ont toutes donné des nombres compris entre 0~’,97 et ’0’,98.

Si on introduit à la surface du large mercure un sel mercureux à

saturation, on doit immédiatement atteindre l’éguilibre : c’est bien ce

que vérifie l’expérience suivante : Ayant construit un électromètre

capillaire neuf avec du mercure de la mine, distillé, et de l’eau aci- dulée de concentration déterminée, j’ai trouvé pendant plusieurs jours, pour force électromotrice correspondant au maximum, des

nombres voisins de 0~~, ~’1. J’ai alors jeté à la surface du large mer-

cure quelques cristaux de sulfate mercureux ; aussitôt il a fallu, pour

(1) WA1113UItG, 1ried. Ann., XXXVIJl, p. 322; ~889 : - J. de l’h., 2-- série,

t. 11, p. 102: 1890.

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549

retrouver le maximum, augn1enler la force électromotrice du com-

pensateur jusqu’à une valeur voisine de 0’-,9 i .

Ces différentes expériences montrent que, dans la mesure des forces électromotrices de contact, il est indispensable d’employer des

solntions de sel mercureux d’état chimique bien défini, comme, par

exemple, des solutions saturées. On sait d’ailleurs que ces sels de

mercure sont très peu solubles ; aussi, malgré leur introduction, le ménisque capillaire est encore parfaitement polarisable.

Comme j’ai fréquemment employé des solutions très étendues, il

m’a paru utile de débarrasser l’eau distillée des traces de matières

organiques aussi bien que de sels minéraux ; l’eau du commerce a

été distillée d’abord sur du permanganate de potassium, redistillée et purifiée ensuite par congélation fractionnée.

Mes solutions acides ont été comparées à des solutions sulfuriques

titrées avec soin par la formation de sulfate de barynn1 que MM. Bourion et Leteur, préparateurs de chimie à la Sorbonne, ont bien voulu mettre à ma disposition.

Les densités ont été déterminées à 15°, à l’aide de densimètres étalonnés au Bureau national de vérification des alcoomètres.

Courbe.s élertrocapillaires. -- Pour chacun des liquides étudiés,

nous avons déterminé à la façon habituelle la courbe de graduation

de l’électromëtre en portant en ordonnées les hauteurs de mercure

soutenues et en abscisses les forces électromotrices du compensateur

ramenant le ménisque au 0.

Nous avons obtenu ainsi une vingtaine de courbes dont quelques-

unes sont représentées dans les fig. 1 et 2.

A l’inspection de ces courbes, on fait immédiatement les remarques suivantes :

Les hauteurs de mesure soutenues au maximum, ou quand la

force électromotrice du compensateur est nulle, augmentent avec la dilution ;

Les courbes sont d’autant plus inclinées sur l’axe des abscisses

que la dilution augmente.

Ces faits ont été observés déjà par M. Gouy (I) sur des solutions étendues d’acide sulfurique.

Les positions relatives des courbes sont très différentes pour l’acide sulfurique et pour l’acide chlorhydrique. Pour l’acide sulfu-

(1) Gouy, Comptes I-~e~zclics cle l’Académie des -"’ciences, ~:~ nov. ’189~.

(6)

rique, les courbes se coupent mutuellement, en s’enchevêtrant autour d’un point correspondant à une force électromotrice d’environ 1 volt.

Les portions ascendantes et descendantes des courbes sont distinctes

(flg. 1).

.~’m. ~l.

FiG. 2.

Pour l’acide chlorhydrique, au contraire, les courbes ne se coupent

.pas : A mesure qu’augmente la concentration et, par suite aussi, la

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551

conductibilité électrique, les portions ascendantes restant dis- tinctes, les portions descendantes tendent à se rapprocher (fig. 2J.

Le point le plus intéressant pour le but spécial que nous nous

sommes proposé, c’est que la force électromotrice du compensateur correspondant au maximum de tension superficielle augnlente avec

la concentration.

1-aricttions de la force électromotrice correspondant an ¡na,j’l1num arec la r-oncentratioii. - Ces ~Tariations sont indiquées dans le tableau

suivant :

Les points obtenus en portant en abscisses les densités et en

ordonnées les forces électromotrices se rangent sur des courbes

très régulières. Pour l’acide chlorhydrique en particulier, la courbe

diffère très peu d’une droite.

II

Inter’pre’fat£on. - La théorie des ions permet de prévoir le sens

de ces variations : soit, en effet, E, la force électromotrice d’une pile

de concentration formée de deux électrodes de mercure et de deux solutions Lj , L2 d’un sel de mercure, différemment concentrées et très étendues; on a l’égalité :

On peut, en s’appuyant uniquement sur la notion de pression

(8)

osmotiqtie des ions et sur les principes de la thermodynamique,

calculer la force électromotrice E de la pile de concentration, en suivant, par exemple, la marche indiquée par 1B’1. Couette ( 4 ) . En dési- gnant par ~a’, n" les valences du cathion et de l’anion, h le coefficient de transport de Hittorf, R la constante des gaz parfaits, T la tempé-

rature absolue, A la quantité d’électricité transportée par un ion- gramme monovalent, P2 le rapport des pressions osmotiques des

î) 1

ions-mercure dans les solutions L1, L., on a :

D’autre part, la force électromotrice au contact des liquides L, et L2 a pour expression :

En combinant les égalités (ï), (~) et (3), on obtient :

Th~orie de M. Ne,.nst. - On arrive beaucoup plus rapidement au

même résultat, si on admet la notion de pression de dissolution,

introduite dans la science par 1VI. Nernst, qui attribue aux ions métalliques une pression n~axima de dissolution (LÕsungsdruck).

Soit une électrode de mercure au contact d’un sel de mercure L.

Désignons par P la pression de dissolution des ions-mercure, 13 la

pression osmotique des ions dissous : M. Nernst est conduit par son

hypothèse à attribuer à la force électromotrice de contact la valeur :

Au contact d’une solution L., on aurait :

d’où en retranchant :

formule identique à la formule (4).

(1) J. de l’hys., 3c série. t. IX. pp. 200 et 269 ; 1900.

(9)

553

Calcal du /’~ppor~"~’ - Les liquides LI et L, sont des solutions

Pl

de sel mercureux : le rapport des pressions osmotiques est égal au

rapport des concentrations en ions-mercure :

Dans nos expériences, nous avons dissous le sel mercureux, non dans l’eau pure, mais dans un acide ou un sel contenant le même anion. En présence d’un excès de sel solide insoluble, nous pouvons considérer la fraction de sel non dissocié comme constante, et écrire que le produit de la concentration y en cathions, par la somme des concentrations y + t’ en anions prov enant du sel dissous et du dissol- vant, est constant :

Mais les sels mercureux sont si peu solubles qu’on peut négliger y2 vis-à-vis de 1Y’ et écrire :

On peut donc, dans l’égalité (5), remplacer le rapport des concen- 7

trations en ions-mercure par le rapport # des concentrations en 72

anions du dissolvant Pl

72

Le rapport

1(

est égal au rapport des

~72 72

degrés de

dissociation ~- ==

-12

C,8

- 2 La formule (4) transformée devient :

Remplaçons R et A par leurs valeurs numériques, passons aux

logarithmes vulgaires, nous obtiendrons à la température de 18, G.

la formule définitive :

Il Supposons que nous ayons déterminé expérimentalement la

(10)

valeur de Hg ~ 1 L2 au moyen de l’électromètre capillaire, en admet-

tant que la conche double soit nulle au moment où le maximum de tension superficielle est atteint. La connaissance du f?!

rapport ’.’-

C~l~’ qui

peut se calculer par les condnctibilités électriques, permettra d’obtenir la valeur de Hg 1 1~. J’ai fait le calcul pour des solutions d’acide sulfurique et d’acide chlorhydrique dont la conductibilité

électrique a été déterminée à 18° par M. Bouty ou M. Kohlrausch,.

Pour Hg 1 L2, j’ai admis les nombres suivants déterminés expéri--

mentalement.

Dans les tableaux ci-dessous figurent, dans les différentes colonnes,.

les densités des solutions, leur conductibilité électrique, la force

électromotrice Hg 1 L~ obtenue à l’aide de la formule (6), la force

électromotrice obtenue à l’aide de la courbe .provenant de mes

mesures expérimentales, les différences entre ces deux derniers nombres.

(11)

555 Les nombres de ces tableaux montrent que, pour les solutions éten- dues auxquelles seules s’applique la théorie des ions, l’acco1-d entre les résultats du calcul et de l’observation peut être considéré-

conlme satisfaisant.

Ce n’est qu’à partir des solutions binormales que l’écart devient véritablement notable.

La formule (6) indique aussi que, pour des solutions L~, L2 con-

tenant le même anion et également concentrées et dissociées, on doit avoir, quel que soit le cathion :

C’est ce que j’ai vérifié expérimentalement pour des solutions nor- males de KCl et de NaCl. Si oii prend successivement, pour liquide

°

de l’électromètre capillaire, une solution normale de chlorure de

potassium, puis de chlorure de sodium, les courbes électrocapillaires coïncident, les forces électromotrices correspondant au maximum

de tension superficielle sont les mêmes ~1), 0,560.

De méme on peut, dans un électromètre capillaire, substituer

l’une à l’autre des solutions décinormales de KCI, 1BaCl et même HCI

. sans changer ni la courbe de graduation, ni la force électromotrice-

correspondant au maximum.

Je reviendrai bientôt, avec plus de détails, sur le rôle du cathionr.

dans les solutions de même anion.

III

En résumé, on voit que, dans les phénomène électrocapillaires, et

dans la mesure des forces électromotrices de contact, la présence du

sel mercureux joue un rôle prépondérant.

La force électromotrice correspondant au maximum de tension

superficielle n’est déterminée que quand, dans la solution, l’équilibre chimique est atteint.

La force électromotrice augmente avec la concentration du dis-- solvant.

La force électromotrice, pour des solutions également concenti-ée-- et également dissociées contenant le mème anion, est indépendante

du cathion.

(1) J. de Phys., 3e série, t. IX, p. ~~3 ; 1900.

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