• Aucun résultat trouvé

Sur le siège de la force électromotrice de contact

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur le siège de la force électromotrice de contact"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00238945

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238945

Submitted on 1 Jan 1889

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

A. Potier

To cite this version:

A. Potier. Sur le siège de la force électromotrice de contact. J. Phys. Theor. Appl., 1889, 8 (1),

pp.223-226. �10.1051/jphystap:018890080022300�. �jpa-00238945�

(2)

SUR LE SIÈGE DE LA FORCE ÉLECTROMOTRIGE DE CONTACT;

PAR M. A. POTIER.

Un article de M. Gouy (1) a récemment appelé 1"autention

sur la différence apparente de potentiel des métaux en contact.

1VI. Gouy est porté à voir dans des actions chimiques la cause de

cette différence, et assimile le condensateur formé de deux pla-

teaux zinc et cuivre, réunis par un conducteur métallique, à une pile extrêmement résistante, l’air remplacerait le liquide actif;

l’énergie nécessaire à l’entretien de ce courant serait fournie par

l’oxydation de traces de zinc.

On peut objecter à cette manière de voir que, si l’on rapproche

et éloigne alternativement les deux plateaux du condensateur, il

devrait y avoir aussi alternativement oxydation et désoxydation du zinc, ce qui paraît peu probable, vu la stabilité de l’oxyde de zinc.

Dans une Note un peu plus ancienne (2), j’avais cherché à ion-

trer que le rapprochement des plateaux, qui correspond à la fois

à la production d’un travail extérieur et à l’accroissement de l’é-

nergie électrique, était nécessairement accompagnée d’une diminu- tion de l’énergie du système; que la chaleur empruntée au milieu,

ambiant ne contribuait au travail produit que pour une fraction

négligeabl e dans une prelnière appr oxi ma tion . La différence de

potentiel observée est la valeur de cette diminution d’énergie par unité d’électricité transférée d’un plateau à l’autre quand on fait

varier leur distance. Or ni l’intérieur des métanx, ni leur surface de jonction n’éprouve d’altération par le fait de cette modifica- tion de l’état électrique ; leur surface extérieure seule en éprouve ;

,

c’est donc cette surface, ou la couche excessivement mince qui l’avoisine, qui est le siège des phénomènes qui produisent cette

diminution d’énergie ; il faut donc conclure que l’énergie d’un

métal en contact avec l’air varie avec la charge; cette énergie ou

au moins la part qui en revient à cette couche mince, et que l’on peut désigner sous le nom d’étiei-gie szcpeyficieZle, est proportion-

(’) Journal de Physique, 2e série, t. YU, p. 20.); 1888.

(2) Ibid., t. IV, p. 2 20 ; i 88~ .

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018890080022300

(3)

superficielle qu’on représentera par NI (e) pour le métal M, si la densité est e ; ceci est un fait d’expérience, et il ne semble pas, en présence de la réversi-

bilité du phénomène, qu’il soit possible d’aller plus loin, et d’at-

tribuer à une véritable combinaison chimique la variation d’éner-

gie des surfaces, surtout quand on voit des métaux, aussi peu

oxydables que l’argent et l’or, donner des différences de potentiel

entre eux.

Je rappellerai la relation entre M (e) et la différence de potentiel

observée. Si M et NI’ représentent les deux métaux, e et E’ leurs

densités superficielles, le gain total d’énergie interne sera la quantité désignée par A dans la Note précitée, et l’on aura

en négligeant dans une première approximation les phénomènes thermiques qu’on peut englober sous le nom d’effet Peltier) à la jonction des métaux ou à leur surface.

L’expérience montre que V est, dans certaines limites au moins, indépendant des charges; pour les métaux on pourrait admettre

1 d,., dM l,

,.

fi . Il 1

que les dérivées il = sont constantes et l’énergie superficielle totale

d’un métal varierait proportionnellement à sa charge, indépen-

damment de la distribution de cette charge.

Si, dans le circuit métallique qui réunit les armatures, on introduit une pile de force électromotrice E, c’est-à-dire dans

laquelle le passage de l’unité d’électricité corresponde à une perte

d’énergie ~U~ et à un gain de chaleur Jq’ liés par la relation E == - àU’ e- J q’, l’équation ci-dessus devient

en appelant V la différence de potentiel observée dans ce cas.

Il paraît dès lors évident que la différence de potentiel, qui est

d’une manière générale la somme algébrique des forces électromo-

trices, doit être attribuée à l’existence à la surface de chaque mé-

l d’ c

1

.

d~NI ci.. , d

l l, . tal d’une force électromotrice ds’ di dirigée du métal vers l’air.

La surface d’un métal se conduit donc comme la surface d’une

(4)

électrode ; pendant qu’une électrode se polarise, une quantité

d’électricité s’accumule sur sa surface, et son énergie 31 (e) par unité de surface varie ; il en est de même de l’énergie L (e’) de l’u-

nité de surface du liquide; l’arri~tée d’une charge égale à l’unité sur

la surface métallique est accompagnée du départ d’une charge égale de la surface liquide, et la variation d’énergie est

tant qu’il n’y a pas d’action chimique, c’est encore la force élec- tromotrice due au contact de l’électrolyte et de l’électrode, c’est-à-

dire que, si S est la surface de contact, la variation de l’énergie de

l’ensemble est Pd (S z). Lorsque la surface de l’électrode est de

plus extensible, la théorie de Gauss donne pour l’énergie un

terme TS, T est la tension superficielle : l’énergie totale est t

donc de la forme (T ~-- Pis) S ~.-. US et l’on doit avoir dU - di P, ce

qui exige dT + E dP == o, ou la relation découverte par W. Lipp-

mann (1 ).

Il est d’ailleurs inutile d’insister sur ce point après l’étude si complète de M. Blondlot ( 2 ~ sur la polarisation.

Dans ce travail, M. Blondlot a trouvé de plus que, pour les solu- tions aqueuses diverses, P était la même fonction de Er pour le

platine ; c’est-à-dire que la fonction L serait la même pour toutes

ces dissolutions; ce qui semble indiquer que les éléments de l’eau

jouent dans la polarisation le rôle prédominant, sinon exclusif.

Mais on peut tirer de la théorie deux autres conséquences dont

l’une au moins est déjà vérifiée par les expériences de I~T. Pellat : si deux métaux plongent dans le même liquide, la polarisation de

l’ensemble est P - P’; si les charges par unité de surfaces e sont

les mêmes pour les deux méiamx, la difiérence P - P’ se réduit à

elle sera donc la difl’érence de potentiel observée dans l’air entre

les deux métaux, ce que M. Pellat a vérifié dans le cas de ~ - o (3).

(’ ) Annales de C7zin2ie et dePhysique7 1875.

(2) Thèse et Journal de Physique, 2e série, t. X, p. 441.

(3) Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. CVIII, p. 567. 1B1. Pellat

(5)

On conclura encore de là que les capacités de polarisation 2013

de deux métaux différents sont les mêmes fonctions de e ; on trouve

en effet que2013~-’ ds est sensiblement constant; si P et P, sont les valeurs des forces électromotrices correspondant à une mêmes

valeur de e, on a donc,

Or 1~’i. Lippmann a donné pour le mercure la relation entre T

etP; on connaît donc aussi la relation entre -. et P, ou inversement entrePete.

La notion, que l’énergie d’une surface conductrice est fonction de sa densité superficielle, nécessaire pour expliquer la différence de potentiel observée par Volta et ses successeurs, suffit donc

également pour les phénomènes de polarisation.

Si, dans une première approximation, j’ai négligé les phéno-

mènes thermiques, il est néanmoins facile de voir que ceux-ci

rentrent dans la théorie ; la tension capillaire T varie avec la tem- pérature. Il en est de même des P, des I~I et des L ; or il résulte des

principes de la Thermodynamique que, si X dx est le travail des forces extérieures correspondant à une variation de la variable .~, la température ne peut être maintenue constante qu’en cédant au système la quantité de chaleur équivalente à - - dE> dx, o - on que le coefficient de dx dans la différentielle de l’énergie est

Dans la question actuelle les X sont les forces électromotrices. Il résulte donc simplement de l’expérience que l’énergie l~I(~~ dépend

aussi de la température, due la différence de potentiel n’est pas ribou-

reusement égale à la variation d’énergie, mais en diffère de l’effet I’eltier, dont l’existence est la conséquence de cette dépendance.

trouve pour la force électromotrice du couple zinc-sulfate de zinc-mercure

o"°lt, 52, quand les deux métaux sont amenés à avoir une charge nulle; c’est la valeur donnée par Hankel pour la différence de potentiel entre le zinc et le mer-

cure ; il n’y a pas ici à tenir compte des expériences plus anciennes du même auteur ( Comptes rendus, t. CIV, p. iogg) dans l’eau acidulée, l’action chi-

mique proprement dite intervient.

Références

Documents relatifs

Note sur une anomalie du spectre de phonons associée au contact d’une bande d’énergie avec la surface de fermi ; conséquence pour la stabilité du métal... NOTE SUR UNE ANOMALIE

pour deux supraconducteurs accolés et pour des sphères de métal normal baignant dans un supra- conducteur.. L’effet prévu pourrait expliquer quelques résultats

Si le producteur ne peut être identifié, le vendeur, le loueur, à l'exception du crédit-bailleur ou du loueur assimilable au crédit-bailleur, ou tout autre fournisseur

Toutefois, un tiers peut aussi agir contre le débiteur sur le fondement des règles de la responsabilité contractuelle, en se soumettant le cas échéant aux

 Parmi les propositions ci-dessous, entourer celle qui vous semble juste pour définir la pression... Vous donnerez chaque valeur de pression avec 2 chiffres significatifs en utilisant

L'échantillon, un disque d'Aclar ou de verre couvert de cellules qui se sont développées pendant environ deux semaines, est retiré du puits contenant le milieu de culture avec des

Proposer un protocole expérimental permettant de montrer que le fonctionnement de la pile dépend des quantités de matière présentes... Représentation formelle de la pile

Exercice 4 : La combustion complète de 0.35 g d’un composé A de formule brute C x H y a donné 0,45 g d’eau. Déduire celui du carbone.. 2/ a- Sachant que la masse molaire de A est