HAL Id: jpa-00238269
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Submitted on 1 Jan 1884
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Sur la force électromotrice du zinc amalgamé
G. Lippmann
To cite this version:
G. Lippmann. Sur la force électromotrice du zinc amalgamé. J. Phys. Theor. Appl., 1884, 3 (1),
pp.388-389. �10.1051/jphystap:018840030038801�. �jpa-00238269�
388
En effet, la
pressions) indiquées
par le manomètre est reliée a l’in tensité i par la formuledans
laquelle e représente l’épaisseur
de la lame de mercure ;C,
l’intensité du
champ magnétique produit
au centre de la bobinepar un courant d’intensité
égale
à 1, se déduit des dimensions decette bobine. Une fois ces
grandeurs
connues, l’instrument se trouvegradué a priori
par la formule(i)
et il peut servir àgraduer
d’autres instruments par
comparaison.
Dans un de mes
appareils,
lequotient C e est égal à 650; par
conséquent,
un courantégal
à i C.G.S ou à 10ampères produit
une
pression
de 65odynes,
ou d’environ 650mgr par centimètre carré.SUR LA FORCE ÉLECTROMOTRICE DU ZINC
AMALGAMÉ ;
PAR M. G. LIPPMANN.
On attribue en
général
au zincamalgamé
une force électromo- triceplus grande
que celle du zinc pur. Si l’onplonge
une lamede zinc ordinaire et une lame de zinc
amalgamé
dans une dissolu-tion de sulfate de
zinc,
on forme uncouple
danslequel
le zincamalgamé
sert depôle négatif :
le zincamalgamé
se comportecomme le métal le
plus oxydable.
Tel est du moins le résultat que l’on obtient si l’onopère
sansprécautions particulières.
Mais,
dans un travail récent, M. W. Robb a montré que, si l’onprend
soind’employer
du zinc pur, obtenu par voiegalvanoplas- tique,
ainsi que des dissolutions de sulfatequi
ontséjourné
surdu carbonate de
baryte
etqui
ont été ainsiprivées
de tout acidelibre,
lecouple
zinc-zincamalgamé
neprésente plus
de forceélectromotrice sensible.
Ce résultat
négatif,
obtenu par M. W.Robb,
peut être confirméa
priori
par le raisonnementsuivant, qui
est fondé sur leprincipe
de Carnet.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030038801
389 Si le
couple
zinc-zincamalgamé
avait une force électromotricedéterminée,
onpourrait,
en fermant lecircuit,
faireproduire
aucourant
qu’il engendre
un travailmécanique
fini. D’autre part,puisque
le zincamalgamé
se comporte comme le métalattaquable,
l’effet du courant est de défaire
l’amalgame,
d’en isoler le mercure,et de transporter le zinc
qu’il
contenait sur la surface du zinc pur;on
pourrait donc,
auprix
d’un travail infinimentpetit, régénérer
indéfiniment le
couple,
en reprenant le zinc ainsidéposé
et enle transportant
mécaniquement
du côté du mercure, où il s’amal-gamerait
de nouveau. Endéfinitive,
onpourrait produire
indéfi-niment des
quantités
finies detravail,
en nedépensant
à cet effetque le travail
insignifiant
nécessaire pour transporter le zinc à la main. Or ce fait seraitincompatible
avec leprincipe
de Carnot.Nous ne disons pas
qu’il
seraitincompatible
avec leprincipe
del’équivalence;
carl’amalgamation
du zincproduit
dufroid,
desorte que la chaleur absorbée par cette
amalgamation pourrait
êtrel’équivalent
exact du travail fourni. C’est méme ainsi que M. J.Regnault expliquait
le fonctionnement de l’élément par la désamal-gamation
du zinc.Mais, d’après
leprincipe
deCarnot,
la transfor- mation de la chaleur en travail ne peut avoir lieu que si en même temps il y a passage de chaleur d’un corps chaud sur un corps froid.En d’autres termes, on ne peut construire un
appareil qui produise
dutravail à la
simple
condition deproduire
unequantité équivalente
de
froid;
or lapile
zinc-zincamalgamé
seraitprécisément
unappareil
de ce genre.L’élément cadmium-sulfate de cadmium-cadmium
amalgamé présente
au contraire une force électromotrice sensible. Le cad- mium purs’y
dissout et se porte par l’effet du courant t sur le cadmiumamalgamé.
Ici on ne peutplus
faire le raisonnementpré-
cédent et le
principe
de Carnot n’estplus applicable.
On ne peuten effet
régénérer
cet élémentqu’en
défaisantl’amalgame
de cad-mium ;
or cetteopération
ne peut se fairemécaniquement,
et elleexigerait,
pour se faireélectriquement,
unedépense
de travailau moins