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Nouvelles mesures de la dépolarisation de la diffusion Rayleigh dans les gaz et les vapeurs

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Academic year: 2022

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HAL Id: jpa-00205479

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205479

Submitted on 1 Jan 1963

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Nouvelles mesures de la dépolarisation de la diffusion Rayleigh dans les gaz et les vapeurs

André Massoulier

To cite this version:

André Massoulier. Nouvelles mesures de la dépolarisation de la diffusion Rayleigh dans les gaz et les

vapeurs. Journal de Physique, 1963, 24 (5), pp.342-344. �10.1051/jphys:01963002405034201�. �jpa-

00205479�

(2)

342

FIG. 3.

axe parallèle au sens de propagation modifie la permit-

tivité :

a) Lorsque les feuilles restent // à E, il y a, en effet,

variation d’orientation des fibres.

b) Lorsque les feuilles sont primitivement 1 à E,

cette rotation modifierait généralement à la fois

l’orientation des fibres et celle des feuilles par rapport

à E ; mais dans le cas précis les fibres sont /1 à oz

elles restent 1 à E et il y a quand même variation de

permittivité : sj_ E//1 alors que chacune des fibres de cellulose, qui sont uniaxes [3], donnerait la même

permittivité suivant l’un quelconque de ses diamètres.

C’est donc la variation d’orientation des feuilles par rapport à E, à orientation de fibres déterminée, qui

introduit cette différence. On voit que la stratification

joue un rôle important.

Lettre reçue le 2 février 1963.

BIBLIOGRAPHIE

[1] SERVANT (R.), P. V. de la Société des Sciences Phys. et

Nat. de Bordeaux, 1961, 44.

[2] LE PETIT (J. P.), Thèse de 3e cycle, Bordeaux, 1963.

[3] HERMANNS (P. H.), Contribution à l’étude physique des

fibres cellulosiques, Dunod, éd., 1952.

NOUVELLES MESURES DE LA DÉPOLARISATION

DE LA DIFFUSION RAYLEIGH DANS LES GAZ ET LES VAPEURS

Par André MASSOULIER,

Laboratoire d’Optique Moléculaire de la Faculté des Sciences de Bordeaux.

Les premières mesures du facteur de dépolarisation

de la diffusion Rayleigh dans les gaz ont été faites pour la plupart entre 1918 et 1927 par un petit nombre d’expérimentateurs [1] (dont Rayleigh, Cabannes, Martin, Gans) ; elles ont donné des résultats assez dis-

persés, et les valeurs trouvées paraissaient dans cer-

tains cas, trop élevées, en contradiction avec l’isotropie probable de la molécule (argon, méthane). De nou-

velles mesures [2] ont été faites entre 1929 et 1937 ;

elles conduisirent en général à des valeurs plus faibles ;

c’est le cas principalement des mesures de H. Volk-

mann [3] et de A. Rousset [4].

La recherche de valeurs correctes du facteur de

dépolarisation p dans les gaz et vapeurs présente, en

dehors de son intérêt expérimental, un intérêt théo-

rique : la seule mesure de p conduit en effet à la valeur de l’anisotropie moléculaire ; on peut définir d’autre

part une anisotropie à l’état condensé (liquide ou solu- tion) et la calculer à partir du facteur de dépolarisation

et de l’intensité de la lumière diffusée par le liquide ou

la solution. Les valeurs habituellement admises pour p et pour la constante de Rayleigh des liquides étalons

conduisent à des anisotropies moléculaires à l’état de vapeur supérieures à celles de l’état liquide. Or les

valeurs de p que nous trouvons après avoir éliminé autant que possible les causes d’erreurs sont générale-

ment plus faibles [5] ; d’autre part, les anisotropies

moléculaires relatives à l’état liquide, proportionnelles

au produit de la constante de Rayleigh par le facteur de dépolarisation (relatifs au liquide), se trouvent multipliées par 1,5 si l’on adopte les nouvelles valeurs des constantes de Rayleigh des liquides étalons [6].

L’écart entre les deux anisotropies va donc diminuer considérablement et pourra même s’inverser.

Montage: Le schéma de l’appareil est donné figure 1.

Sur le socle en L, en acier, on distingue le montage

d’illumination A, le montage de Cornu suivi de l’objec-

tif photographique et du porte-chassis, enfin la cuve

contenant le tube en croix.

Le montage A est équipé d’une lampe SP 500 Phi-

lips, à rayonnement dirigé dont un premier condenseur L,L, donne une image de l’arc sur la fente F qui per- met de délimiter nettement une partie de la source ;

le condenseur L4L5 donne une image définitive dans le tube en croix ; une lentille L3 form,e sur L4 l’image de L2. Des diaphragmes tendent à éviter la lumière para- site. Entre les lentilles Li et L2 d’une part, L4 et L.

d’autre part, on peut placer des écrans ou des cuves

absorbantes sans avoir à modifier la mise au point ;

un polariseur P peut être placé aussitôt api ès la

fente F, mais son introduction oblige à refaire la mise

au point en déplaçant Lj.

L’ensemble B est un montage de Cornu comprenant

un biréfringent (Wollaston en quartz), un analyseur (glazebrook) monté sur un cercle divisé et un objectif qui donne du volume diffusant deux images sur la

c’est le cas principalement des mesures de H. Volk-

mann [3] et de A. Rousset [4].

La recherche de valeurs correctes du facteur de

dépolarisation 03C1 dans les gaz et vapeurs présente, en

dehors de son intérêt expérimental, un intérêt théo-

rique : la seule mesure de 03C1 conduit en effet à la valeur de l’anisotropie moléculaire ; on peut définir d’autre

part une anisotropie à l’état condensé (liquide ou solu- tion) et la calculer à partir du facteur de dépolarisation

et de l’intensité de la lumière diffusée par le liquide ou

la solution. Les valeurs habituellement admises pour p et pour la constante de Rayleigh des liquides étalons

conduisent à des anisotropies moléculaires à l’état de vapeur supérieures à celles de l’état liquide. Or les

valeurs de 03C1 que nous trouvons après avoir éliminé autant que possible les causes d’erreurs sont générale-

ment plus faibles [5] ; d’autre part, les anisotropies

moléculaires relatives à l’état liquide, proportionnelles

au produit de la constante de Rayleigh par le facteur de dépolarisation (relatifs au liquide), se trouvent multipliées par 1,5 si l’on adopte les nouvelles valeurs des constantes de Rayleigh des liquides étalons [6].

L’écart entre les deux anisotropies va donc diminuer considérablement et pourra même s’inverser.

Montage: Le schéma de l’appareil est donné figure 1.

Sur le socle en L, en acier, on distingue le montage

d’illumination A, le montage de Cornu suivi de l’objec-

tif photographique et du porte-chassis, enfin la cuve

contenant le tube en croix.

Le montage A est équipé d’une lampe SP 500 Phi-

lips, à rayonnement dirigé dont un premier condenseur L1L2 donne une image de l’arc sur la fente F qui per- met de délimiter nettement une partie de la source ;

le condenseur L4L5 donne une image définitive dans le tube en croix ; une lentille L3 forme sur L4 l’image de L2. Des diaphragmes tendent à éviter la lumière para- site. Entre les lentilles L1 et L2 d’une part, L4 et L5

d’autre part, on peut placer des écrans ou des cuves

absorbantes sans avoir à modifier la mise au point ;

un polariseur P peut être placé aussitôt après la

fente F, mais son introduction oblige à refaire la mise

au point en déplaçant L1.

L’ensemble B est un montage de Cornu comprenant

un biréfringent (Wollaston en quartz), un analyseur (glazebrook) monté sur un cercle divisé et un objectif qui donne du volume diffusant deux images sur la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002405034201

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343

FIG. 1.

plaque photographique. Le faisceau diffusé utile est limité par un diaphragme d placé juste devant le

glazebrook.

La cuve C en aluminium, garnie d’un revêtement isolant, est percée de hublots destinés à laisser passer les faisceaux incident et diffusé; ces hublots sont obturés

par des disques de verre exempts de biréfringence.

Un thermostat permet de maintenir la température à

la valeur choisie.

On a d’abord utilisé des tubes en croix classiques en

verre (fig. 2) avec des disques d’obturations amovibles

FIG. 2.

en verre non biréfringent ; par la suite on a construit

un tube métallique (fig. 3), plus satisfaisant en ce qui

concerne l’étanchéité, et pouvant supporter des pres- sions élevées.

Précision des mesures.

Toutes corrections faites, en prenant d’ailleurs plu-

sieurs clichés pour diminuer l’effet des irrégularités de

la plaque photographique, on arrive à :

FIG. 3.

La précision est un peu meilleure en lumière pola- risée, dont l’emploi présente par contre l’inconvénient

d’augmenter la durée des poses. Le véritable avantage

de la lumière polarisée réside dans la diminution du fond sur lequel se détachent les images du volume

diffusant et son emploi nous a été indispensable pour

l’argon (produit Rp très faible).

Résultats.

-

Les expériences ont porté sur des gaz

et des vapeurs : air, azote, hydrogène, argon, gaz

carbonique, méthane, éthane, propane, butane, pen-

tane, hexane, benzène, cyclohexane, acétone, alcools propylique et butylique.

Les tableaux ci-dessous donnent les résultats rela.

(4)

344

(1) Mesures de Volkmann (1935).

tifs à quelques-uns de ces corps, ainsi que les valeurs trouvées antérieurement.

On voit que les nouvelles valeurs sont sensiblement

plus petites que les anciennes (à l’exception de celles proposées par Volkmann) au moins pour les faibles valeurs de p ; déjà pour le sulfure de carbone, les

valeurs coïncident avec de légers écarts relatifs, dans

les deux sens, et qui ne proviennent probablement pas de la mesure proprement dite. Les valeurs trouvées par Volkmann sont cependant plus faibles que les nôtres ;

comme la suite le confirmera, cet auteur à fait des

corrections excessives.

Étude de l’argon [7].

-

La molécule d’argon parait

bien isotrope ; sa diffusion Rayleigh ne doit pas être

perturbée par la fluorescence ni l’effet Raman, et il

semble que l’on doive trouver p =0 . Cependant les

valeurs anciennes de 104 p s’échelonnent de 42 à 55,

mais M. Rousset [4] avait conclu en 1937 à 104 p 10.

Unie expérience sur l’argon pur pouvait donc constituer

un test de la validité des corrections apportées à nos

mesures brutes.

Nous avons utilisé de l’argon très pur, sous la pres- sion atmosphérique. La petitesse du produit Rp (il s’agit ici de la valeur non nulle de p qui résulte de

toutes façons de l’effet de convergence) entraine des

poses très longues et l’on ne peut obtenir de très bons clichés qu’en lumière polarisée. Les valeurs corrigées

de 104 p s’échelonnent de

-

5,8 à + 5,4 résultat qui

est bien en accord avec la valeur nulle, au moins très petite de p ; c’est d’ailleurs le seul corps pour lequel les

valeurs corrigées de p se trouvent parfois négatives.

Étude du méthane [7]. -- La molécule de méthane

parait isotrope ; cependant les mesures antérieures à 1935 avaient donné des valeurs de 104 p comprises

entre 34 et 150 [1, 2]. En 1935, Volkmann [3] fait

une étude poussée de diverses causes d’erreurs et il trouve pour le méthane : 104 p = 17 ; mais il ne dis-

pose pas de méthane pur et il fait une correction assez

imprécise d’impuretés qui le conduit à p = 0. Cepen-

dant un effet Kerr avait été décelé [8], ce qui impli- quait une anisotropie optique.

Rien n’étant changé à l’appareil, nous avons rem-

placé l’argon par le méthane pur (99, 68 %). Les clichés

sont utilisables en lumière naturelle et parfaits en

lumière polarisée. De nombreuses mesures ont donné des valeurs de 104 p comprises entre 16,6 et 27,6, avec

une accumulation entre 19 et 21 ; c’est pourquoi nous

avons adopté : 104 p = 20 ± 4. Nous voyons donc

que la lumière diffusée par le méthane est plus dépo-

larisée que celle diffusée par l’argon, donc qu’elle est

sûrement dépolarisée ; le résultat de Volkman est

inexact ; c’est la preuve que cet auteur a fait des corrections excessives ce qui explique le nombre, beau-

coup plus faible que le nôtre, qu’il donne pour l’hydro- gène.

Toutefois, comme le résultat, bien que la valeur trouvée soit très petite, était en désaccord avec l’iso- tropie probable de la molécule, nous avons soigneu-

sement recherché des causes possibles d’erreur.

L’influence des poussières doit être éliminée puisqu’elle

ne s’était pas manifestée dans le cas de l’argon ; la

fluorescence d’une impureté, dans les conditions ou nous avons opéré (passage du gaz dans un tube à basse

température, filtre éliminant l’IJ. V.) paraît peu pro-

bable. Par contre l’effet Raman (3 raies importantes dépolarisées) peut avoir une influence. L’ayant éliminé

en illuminant en lumière monochromatique nous avons

effectivement observé une légère diminution de p : 104 p = 16 ± 4. Enfin Volkmann [3] avait signalé

un léger effet de pression. Nous avons effectivement trouvé cet effet [7], mais avec des valeurs assez diffé- rentes, et les résultats ne permettent pas de conclure que p tend vers 0 avec la pression. Cet effet de pression

se retrouve aussi, avec des valeurs comparables, pour

l’argon, alors que nous n’avons pas pu le déceler sur

l’azote et l’hydrogène dans les mêmes conditions expé- rimentales, et même sous des pressions plus fortes, ce qui paraît exclure une erreur provenant de la défor-

mation des obturateurs de tube.

Lettre reçue le 2 février 1963.

BIBLIOGRAPHIE

[1] CABANNES (J.), La diffusion moléculaire de la lumière,

Les Presses Universitaires, Paris, 1929.

[2] BHAGAVANTAM, Scattering of Light and the Raman effect, Chemical Publishing Company inc. Brooklyn,

New York, 1942.

[3] VOLKMANN (H.), Ann. Phyzik, 1935, 24, 457.

[4] ROUSSET (A.), C. R. Acad. Sc., 1937, 204, 1725.

[5] MASSOULIER (A.), C. R. Acad. Sc., 1960, 251, 358.

[6] CARR (C. I.) et ZIMM (B. H.), J. Chem. Physics, 1950, 18, 1616.

CHOLLOT (B.) et MORLOT (G.), J. Chimie Physique, 1958, 55, 515.

[7] MASSOULIER (A.), C. R. Acad. Sc., 1962, 255, 1093.

[8] BREAZEALE, Phys. Rev., 1936, 49, 625.

Références

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