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To cite this version:
A.-M. Cazabat, P. Lallemand. Étude expérimentale de la diffusion Rayleigh-Brillouin dans le méthane. Journal de Physique Lettres, Edp sciences, 1975, 36 (2), pp.29-33.
�10.1051/jphyslet:0197500360202900�. �jpa-00231147�
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE LA DIFFUSION RAYLEIGH-BRILLOUIN
DANS LE MÉTHANE
A.-M. CAZABAT et P. LALLEMAND Laboratoire de
Spectroscopie
HertzienneEcole Normale
Supérieure, 24,
rueLhomond,
75231 Paris Cedex05,
FranceRésumé. 2014 Les spectres de diffusion de la lumière par le méthane obtenus dans un assez
large
domaine de pression sont
comparés
à plusieurs modèles théoriques dus à Desai et Coll. en vue de déterminer une valeur approchée du nombre moyen Z de collisions nécessaires pour modifier l’état rotationnel des molécules. On utilise pour des pressions assez faibles les solutionsapprochées
de l’équation de
Wang-Chang
et Uhlenbeck obtenues par la méthode des modèles, et l’hydrody- namique translationnelle à plus haute pression où il faut tenir compte du fait qu’on n’a pas un gazparfait.
On trouve unbon
accord entre les spectresexpérimentaux
et les spectres théoriques àcondition de
prendre
Z = 9,7 ± 0,7 qui estproche
de la valeur déduitede
la viscosité de volume obtenue à partir de mesures de l’absorption ultrasonore.Abstract. 2014
Light scattering
spectra have been obtained for methane in afairly
wide pressure range and have been compared with several theoretical models due to Desai et al., in order to deter-mine the value of the mean number Z of collisions necessary to
change
the rotational state of the molecules. At low pressure, theWang-Chang
and Uhlenbeck equation solved by the model method has been used, whereas athigher
pressure wheredepartures
from aperfect
gas are notnegligible,
the translational
hydrodynamics
is used. Good agreement has been found betweenexperimental
and theoretical spectra provided one takes Z =
9.7 ±
0.7 which is close to the value derived from bulkviscosity
obtained through ultrasonic attenuation measurements.Introduction. - Les demieres annees ont vu le
développement rapide
des etudes sur la diffusionde la lumiere dans les gaz. Si actuellement le gaz
monoatomique
est bien connu, tanttheoriquement [1 ] ] qu’expérimentalement [2],
dans le domainecinétique
aussi bien que dans le domaine
hydrodynamique,
il n’en est pas de meme des gaz
polyatomiques.
Lestheories actuelles visent a decrire correctement les transferts
d’energie
entre la translation et les mouve- ments internes des molecules. Ceproblème
secompli-
que
particulierement lorsque
les échelles detemps
pour ces transferts
d’énergie
se situent dans le domaine intermédiaire entre lescomportements hydrodyna- mique
etcinetique
du gaz.En
effet,
le domaineoptimum
defrequence
pour 1’etude d’unphenomena
de tempscaracteristique
T estcelui ou Wt ’" 1.
((u est
ici lapulsation
2 1tV, v la fre-quence.)
Dans le cas des transfertsd’energie
rotation-translation,
le tempscaracteristique
i rot,qui
est letemps de relaxation de
Fenergie
de rotation parcouplage
avec latranslation,
est du meme ordre degrandeur
que letemps
moyen entre collisions cine-tiques
dans le gaz. Soit Tc cedernier ;
on le calculeapproximativement
par la formule de theorie cine-tique
des gaz[3]
où 178
est la viscosite de cisaillement et P lapression.
Cette derniere est le
paramètre qui
variera d’uneexperience
a1’autre,
car nous prenons des series despectres
aangle
de diffusion 0 constant, donc ennegligeant
les variations d’indice de refraction du gaz, a vecteur d’onde de diffusion k constant.En
conséquence,
1’etudc de la relaxation de rotationaura lieu dans le domaine ou mTe ’" 1
qui
marque le passage duregime hydrodynamique (haute pression)
au
regime cinetique (basse pression).
Onpeut
aussidire,
en utilisant une formulationequivalente,
que leparametre
Y défini parest alors de l’ordre de 1. Dans cette
formule, kB
estla constante de
Boltzmann, n
la densite(en
nombre3
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphyslet:0197500360202900
experimentales.
etude est la determination du
rapport ’t’rotf7:e
quenous
appellerons Z,
etqui represente
le nombremoyen de collisions necessaires pour modifier 1’6tat interne de rotation des molecules. Outre la diffusion de la
lumiere,
il existe d’autres methodesexperimen-
tales permettant d’evaluer Z. La
plus precise
est lamesure de 1’attenuation ultrasonore
supplementaire
due au
phenomene
derelaxation,
etqu’on
decritau moyen d’une viscosite de volume. C’est aux valeurs de Z obtenues par cette methode que nous compa-
rerons nos resultats.
Nous utiliserons lors du
depouillement
des resultatsexperimentaux
deux types de theories : d’unepart
les modelescinétiques
deBoley,
Desai et Tenti[4]
et d’autre part
1’hydrodynamique
translationnelle deWeinberg, Kapral
et Desai[5]. Renvoyant
le lecteuraux articles
originaux
de ces auteurs, nous ne don-nerons ici
qu’un
tres bref aperçu sur ces theories.Boley,
Desai et Tenti[4] appliquent l’equation
deWang-Chang
et Uhlenbeck[6]
au cassimplifié
d’ungaz
presentant
un seul temps de relaxation pour lesdegres
de liberte internes. Ils calculent de maniereapprochee
la fonction d’autocorrelationPk(t)
P -k(0) ~
de la
composante
de Fourier de vecteur k de la densite du gaz. Cette resolution se fait par la methode des modelesqui
consiste aremplacer l’opérateur
decollision linearise par une
expression approchee.
Nous utiliserons ici deux
approximations :
lapremiere
est un modele a 7 moments que nous noterons
S7,
la seconde n’en comporte que 6 mais lui est
superieure
pour des raisons de
symetrie (il
donne en tout casde meilleurs
resultatsquand
on1’applique
a un gazmonoatomique [7],
cequi
permet de dire que lapartie
translationnelle des mouvements moleculaires sera
bien
decrite).
’Il sera noteS6.
Ces modeles couvrent le domainecinetique
et enprincipe
le domainehydro- dynamique,
mais ils sont limites ici au debut duregime hydrodynamique
car ils necomportent
pas de correc-tion de
non-idealite
du gaz.Lorsque
lapression
augmente, il est necessaire de tenircompte
de ces corrections. C’estpourquoi
nous
relayons
alors les theoriesS6
etS7
par1’hydro- dynamique
translationnelle deWeinberg, Kapral
et Desai
[5]
que nous noterons WKD. Cette théorieprovient
de ladescription
du fluide au moyen de1’equation
deLangevin generalisee
en utilisant commeensemble de variables une combinaison lineaire des trois variables usuelles
(densite, temperature
et diver-gence de la
vitesse)
et d’une variablerepresentant Fenergie
interne des molecules. La difference essen-tielle
de cette theorie parrapport
a celle de Moun- tain[8] ]
est queFenergie
internepeut
relaxer non seulement par collisions avec un temps caracteris-tique
T mais aussi par diffusion des molecules excitées.11 en resulte que la raie de Mountain
caracteristique
cinetique
intermediaire,
mais il est aised’y
introduire des cor-rections de non-idealite. Ces différents types de theories
se raccordent sans
probleme
et assurent enprincipe
une
description
correcte du gaz a toutes lespressions
utilisees.
Montage
etspectres experimentaux.
- La sourcelumineuse est un laser a argon
ionise,
rendu monomode a lalongueur
d’onde de 5 145A
et d’intensite voisine de 300 mW. La diffusion est etudiee a unangle
voisinde
300, 1’analyse spectrale
etant realisee au moyen d’un interferometreFabry-Perot spherique
confo-cal
balaye piezoelectriquement.
L’interordre est 1 500MHz,
et la finesseglobale
du montage 50 ouplus.
Lesignal
est recueilli sur unphotomultiplicateur
EMI 9635
refroidi,
traite par une chaine de comptageet reçu sur un
enregistreur.
Lemontage
ne comporte pas dedispositif
d’accumulation.Le methane a ete etudie entre
0,75
et 25 bar. Nousavons verifie dans tous les cas 1’absence de lumiere
parasite
en effectuantapres chaque
spectre un enre-gistrement
cellule vidée. Aucun fond continudepo-
larise n’a été décelé.
Enfin,
le fond continuparasite
a ete mesuré en
coupant
le faisceau laser et soustraitaux courbes
experimentales.
Pour les
pressions superieures
a1’atmosphere,
ledepouillement
a ete conduit de lafaçon
suivante :on a releve pour
chaque
interordre lesrapports R/B
et
RBIB (definis
sur lafigure 1)
ainsi que ledeplacement
Brillouin AB.
(Nous
avons défini ce demier par laposition
du sommet de la raieBrillouin,
cequi
estune convention
inhabituelle.)
Cette methodepermet
de verifier 1’absence de valeurs aberrantes et de tracer,en fonction de la
pression,
les courbesrepresentant
les trois
parametres RIB, RBIB
et AB. Par sagrande securite,
cette etudeglobale
estplus avantageuse
que 1’examen d’unspectre unique.
Nous avons ensuiteeffectué la convolution des
spectres theoriques
et de lafonction
d’appareil experimentale, puis
trace lesreseaux
theoriques
avec P comme variable et Z comme.
parametre.
Cesreseaux
théoriques
sont alorscompares
aux courbesexperimentales.
Aux
pressions
inferieures a1’atmosphere,
le relevea la main devient
imprecis
car lesraies
sont treslarges.
Nous n’avons
guère
etudie ce domainequi
est peu sensible a la valeur de Z car ro-r rot estsupérieur à
3.Nous nous sommes contentes de comparer aux
spectres theoriques (avec convolution)
nosquelques spectres experimentaux
et avons constate un bonaccord avec les theories
S6
etS7 qui
different peu dansce domaine.
FIG. 1. - Spectre de la lumiere diffusee par CH4 pour un angle de diffusion de 29,3°, a 23,5 °C et 1,02 bar. Les croix ont ete calculees a
partir’du
modele theorique S6 pour Z = 10. Ce spectre comporte les définitions des quantites R, B, RB et B utilisees par ailleurs.Analyse
des resultats obtenus. - Nous avons utiliseles theories
S6
etS7 jusqu’a
3 bar.Au-dela,
la theorieWKD est necessaire. Nous y avons effectué les cor-
rections de non-idéalité du gaz : coefficients de trans-
port
et chaleursspecifiques dependant
de lapression,
ainsi que la
quantite P v/RT ( V
volume du gaz, R constante des gazparfaits).
Ces diverses corrections ont ete deduites de valeurspubliees [9].
L’interpretation
des courbesexperimentales exige quelques precautions prealables.
Si lepointe
desmaxima Brillouin est
precis
a mieux de 1% pres,
il n’en est pas de meme du
deplacement theorique correspondant
car1’angle
de diffusion n’est pas connu avec uneprecision
suffisante. Nous avons constatesur ce dernier une incertitude de ±
0,7~ (pour
0 ~30~),
ce
qui
conduit a une incertitude de±
3%
sur lavaleur
theorique
de AB. Cettequantite
ne pourra donc pas etre utilisee lors de lacomparaison
theorie-experience.
L’examen des réseauxtheoriques
montreque AB
depend beaucoup
del’angle
dediffusion,
mais est peu sensible a Z. Le
rapport R/B
au contrairedepend
peu de1’angle
0 mais est tres sensible a Z.(En
cequi
concemeRBfB,
il est fort peu sensible a l’un et a 1’autre : nous avons vérifié 1’accord entrel’unique
courbetheorique
et notre courbeexperi- mentale,
mais nous n’en avons pas tire de rensei-gnement
surZ.)
La difference decomportement
desquantités
OB etRIB
permet donc de lever toutes les incertitudes : du reseau~/j9
on tire une valeurapprochée
de Z. Celle-ci suffit a determiner 0 a 1’aide du reseau ~.8. Ledepouillement
est alors realise a 1’aide de cette valeur de 0 et on constate que la valeur de Z donnee parRfB
n’est pas sensiblement modiflee. Ce traitement a ete necessaire pour une serie decourbes,
obtenues a29,3~,
pourlesquelles
la pres- sion etait inferieure a 5 bar. Lespoints
obtenus au-dessus de 5 bar n’ont pas necessite de
correction, 1’angle
de diffusion etant suffisammentproche
de 30~.Les trois theories utilisees ont ete etablies dans le cas de la relaxation de
Fenergie
interne dans unsysteme
a deux niveaux. Ce n’est pas le cas dumethane,
aussi la valeur deZ que
nous obtenons doit- elle etre consideree comme une moyenne sur les diffe- rents niveaux de rotation. Enparticulier,
elle doit etreproche
de la valeur8,7
obtenue recemment[10]
par les mesuresd’absorption ultrasonore,
mais il n’est pas evidentqu’elle
lui soitegale.
Par
ailleurs,
ces theories supposent que les coef- ficients detransport
du gaz vérifient la formule d’Eucken modifiee[11] ]
A conductivite
thermique,
M massemolaire,
p densite et D coefficient deself-diffusion,
ou encore que~r
conductivitéthermique
du gazmonoatomique
,
- 15 R ~1S
~’‘r ~’ 4 M ’
La formule d’Eucken n’est valable que
lorsque
Z estassez
grand
devant1,
sinon il faut utiliser la formuleplus complete
de Mason et Monchick[12].
Dans lecas du
methane,
on vérifie que le terme correctif estnegligeable.
L’utilisation de ces theories est doncjustifi6e.
Le demier
point
asouligner
est 1’existence atem- perature
ordinaire d’une contribution vibrationnellenon
negligeable
a la chaleurspécifique : Cib
=0,5 cal/
mole K. Cette contribution doit etre retranchee dans les calculs car aux
frequences
etudiees la vibra- tion estbloquee. Cp
etCy
sont donccorriges,
maisaussi A
A r6el
=~mesure
a w =0 " PCvib
D .(1)
La correction est de
6,7 %.
La valeur de Z est modifi6ede 10
%
parrapport
a cequ’elle
serait sans correctionsur
A,
mais encorrigeant Cp
etCy.
d w ’’’’’’’ ~.v IIIt
FIG. 2. - Valeurs expérimentales (e) et theoriques (+) du rapport de l’intensité maximum de la raie Rayleigh et de 1’intensite maximum de la raie Brillouin dans le methane. Les points theoriques ont et6
calcules a partir de 1’hydrodynamique translationnelle.
FIG. 3. - Valeurs expérimentales (e) et théoriques (+) du rapport de 1’intensite maximum de la raie Rayleigh et de l’intensité maximum de la raie Brillouin dans le methane. Les points theoriques ont été
calculés a partir de la theorie S6.
Nous pouvons estimer 9 Z
10,5.
Il serait illusoired’exiger
des courbesplus
deprecision
carelles sont limitees vers les basses
pressions
par la deterioration durapport signal/bruit,
et vers leshautes
pressions
par1’importance
croissante des corrections de non-idéalité du gaz. On peut considerercette valeur de Z comme satisfaisante en reference
Bibliographie
FIG. 4. - VaIeurs expérimentales (w) et théoriques (+) du déplace-
ment Brillouin dans le methane a 20 °C pour un angle de diffusion
dc 29,30. Les valeurs théoriques ont etc calculecs a partir de la
théorie S6.
aux données
d’absorption
ultrasonore bien que,nous 1’avons
deja dit,
lesquantites
mesurées ne soientpas necessairement tout a fait identifiables.
B serait souhaitable d’ameliorer le
montage
afin depouvoir
mesurerprecisement
leslargeurs
de raieet notamment d’en déduire la valeur de
Ar6,,l
sanspasser par la formule
(1)
danslaquelle
le coefficient D est tres discute. Il ne semble en effet pas evident que le coefficient de diffusion soit le même dans un etat excite que dans 1’etat fondamental ou on le mesurehabituellement. Ce
probleme
sansimportance
dansCH 4
devientgenant
dansC02
et surtoutSF6 [13] ]
pour
lesquels
nous avons des resultatsqui
serontpubliés
par ailleurs.Les resultats
présentés ici,
ainsi que ceux de Hubertet
May {14]
montrent que l’ondispose
maintenantd’une bonne
description
des fluctuations de densite dans les gazpolyatomiques H 2
etGI 4,
mais il faudrafaire des mesures dans d’autres gaz avant de
pouvoir
donner des conclusions définitives sur la valeur des modèles utilises ici.
Les calculs utilisant les theories
S6
etS7
ont 6teexecutes a
partir
d’un programmeprete
par R. C. De- sai etadapté à
notre ordinateur. Nous sommes heu-reux de lui renouveler ici
1’expression
de notre gra- titude.[1] YIP, S., J. Acoust. Soc. Amer. 49 (1971) 941 et références
données dans cet article de revue.
[2] CLARK, N. A., Ph. D. Thesis MIT 1970, non publié.
[3] CHAPMAN, S. et COWLING, T. G., The Mathematical Theory of Non-Uniform Gases, 3e édition (Cambridge University Press) 1970, p. 226.
[4] BOLEY, C. D., DESAI, R. C. et TENTI, G., Can. J. Phys. 50 (1972) 2158.
[5] WEINBERG, M., KAPRAL, R. et DESAI, R. C., Phys. Rev. A 7 (1973) 1413.
[6] Voir une introduction à la théorie cinétique des gaz polyato- miques dans Studies in Statistical Mechanics édité par J. de Boer et G. E. Uhlenbeck (North Holland, Amster- dam) 1964, Vol. 2.
[7] TENTI, G., BOLEY, C. D. et DESAI, R. C., Can. J. Phys. 52 (1974)
285.
[8] MOUNTAIN, R. D., J. Res. Nat. Bur. Stand. 72A (1968) 95.
[9] MICHELS, A. et NEDERHAGT, G. W., Physica 3 ( 1936) 569.
[10] PRANGSMA, G. J., ALBBRGA, A. H. et BBENAKKER, J. J. M., Physica 64 (1973) 278. La relaxation de rotation introduit
dans l’expression de l’amortissement ultrasonore un terme supplémentaire de viscosité de volume ~v avec
03C4rot
= C2v/RCrot ~v/P
Cv chaleur spécifique à volume constant, Crot chaleur spé- cifique de rotation, donc
Z = 1,27
C2v/RCrot ~v/~s.
[11] HIRSCHFELDER, J., CURTISS, C. et BIRD, R., Molecular Theory of gases and liquids (J. Wiley, N. Y.) 1954, p. 501.
[12] MASON, E. A. et MONCMCK, L., J. Chem. Phys. 36 (1962)
1622.
[13] CLARK, N. A., MELLMAN, G. R. et GREYTAK, T. J., Phys. Rev.
Lett. 29 (1972) 150.
[14] HUBERT, M. et MAY, A. D., Can. J. Phys. (1974) à paraître.