HAL Id: jpa-00208382
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Submitted on 1 Jan 1975
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Anisotropie de la diffusion Rayleigh dans un cristal plastique : le succinonitrile
L. Boyer, R. Vacher, L. Cecchi
To cite this version:
L. Boyer, R. Vacher, L. Cecchi. Anisotropie de la diffusion Rayleigh dans un cristal plastique : le suc- cinonitrile. Journal de Physique, 1975, 36 (12), pp.1347-1352. �10.1051/jphys:0197500360120134700�.
�jpa-00208382�
ANISOTROPIE DE LA DIFFUSION RAYLEIGH DANS UN CRISTAL PLASTIQUE :
LE SUCCINONITRILE (*)
L. BOYER,
R. VACHER et L. CECCHILaboratoire de
Spectrométrie Rayleigh-Brillouin, Equipe
de Recherche Associée au C.N.R.S. N° 460place E.-Bataillon,
34060Montpellier Cedex,
France(Reçu
le 2 mai1975,
révisé le10 juillet 1975, accepté
le16 juillet 1975)
Résumé. 2014 L’étude expérimentale de la raie Rayleigh
dépolarisée
révèle une forteanisotropie
de l’intensité diffusée. L’effet, attribué à l’existence d’orientations
privilégiées
des molécules dans leréseau, est utilisé pour orienter l’échantillon. Le paramètre d’ordre orientationnel et deux temps de relaxation sont mesurés.
Abstract. 2014 A strong
anisotropy
of the intensity with crystal orientation is observed in the depo-larized Rayleigh line. This effect is attributed to the existence of
preferred
orientations of molecules in the lattice and allows the determination of crystal orientation. The orientational order parameter and two relaxation times have been measured.Classification
Physics Abstracts
7.150 - 8.822
1. Introduction. - La raie de diffusion
quasi élastique
due aux fluctuationsd’anisotropie,
souventobservée dans les
liquides [1],
a été mise en évidencerécemment dans les cristaux
plastiques (réf. [2-10]).
Dans ces matériaux les molécules peuvent tourner
autour de leur centre de
gravité
situé à un noeud duréseau
[11].
Ces mouvements de rotation sont respon- sables de la diffusionRayleigh dépolarisée.
A l’inversedes
liquides
danslesquels toutes
les orientations de la molécule sontéquiprobables,
dans les cristauxplas- tiques
seules certaines directionsprivilégiées
sontautorisées : le
temps pendant lequel
la molécule occupe l’une de ces directions est lié directement à lalargeur
de la raie.L’objet
de cet article est de montrer que l’existence d’orientationspréférentielles implique l’anisotropie
de l’intensité de la lumière
diffusée;
le facteur dedépolarisation dépend
alors de l’orientation du cristal parrapport
aux directions deschamps
incident etdiffusé.
Une théorie
phénoménologique simple
est pro-posée :
elle rendcompte
enpremière approximation
des variations d’intensité observées. On décrit ensuite
un
procédé
d’orientation du cristal in vitro àpartir
desmesures d’intensité.
Les
expériences
ont été effectuées dans le succinoni- trile. Les résultatsexpérimentaux
sontprésentés.
Outre les variations
d’intensité,
l’étudeexpérimentale
révèle des variations du
profil spectral
et dans certainscas l’existence de raies très peu intenses attribuées
aux ondes transversales
[5].
2. Considérations
théoriques.
- Lechamp
Eldiffusé par une molécule
(ou
un segmentrigide moléculaire)
assimilée à undipôle
centré àl’origine
des coordonnées est donné par
l’expression [12].
où co est la
fréquence
de la radiationexcitatrice,
c lavitesse de la
lumière, R
la distance de la molécule aupoint d’observation,
q le vecteur unitaire définissant la direction de diffusion et P"" le momentdipolaire
induit.
A l’instant t le moment
dipolaire
est une fonctionlinéaire des
composantes
duchamp électrique
incidentLes indices
représentés
par des lettres latines peuventprendre
les valeurs1,
2 ou 3.af -
est le tenseur depolarisabilité
de la molécule et u le vecteur unitairecolinéaire au
champ
incidentEo, exprimés
dans leréférentiel des axes
cristallographiques Oxi.
u estchoisi
parallèle à l’une
des deux directions de vibrationpossibles
pour lechamp électrique.
Onpeut
écrire : (*) Cet article est le développement d’une communication pré-sentée à la 5e Rencontre Electronique Quantique de la Société Européenne de Physique Light Scattering studies of motion in
molecular systems. Verbier (décembre 1974).
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197500360120134700
1348
Dans cette
expression, akk
est la trace du tenseurrxj,
invariante dans la rotation. Le terme
fif. représente
la
partie anisotrope
du tenseuroc’ ;
le terme(1/3) ôj akk
est à
l’origine
de la diffusionpolarisée.
Dans lasuite,
nous ne retiendrons que le terme
P7 responsable
dela diffusion
dépolarisée
L’expression (1) peut
être mise sous la formeoù
Pq
est laprojection
de pn dans la direction q.On suppose que l’observation est faite en
interpo-
sant un
analyseur
transmettant la lumièrepolarisée
dans la direction v
orthogonale
à q(qi vi
=0).
v estsupposée parallèle
à l’une des deux directions de vibration. Lacomposante analysée Ea
est donnée par :Le
champ
total est donc la somme sur les N moléculesou segments contenus dans le volume diffusant :
Dans cette
expression,
r.repère
laposition
de lamolécule dans le trièdre de référence et K le vecteur de diffusion :
Ko
etKd
sontrespectivement
les vecteurs d’onde de lalumière incidente et diffusée. Le spectre de la lumière
diffusée,
transformée de Fourier de la fonction d’auto- corrélation duchamp Ea
est centré sur lafréquence
cor de la lumière excitatrice. Il estidentique
auspectre S(Q, K)
centré sur lafréquence
nulle :avec rmn = rm - rn. Le
symbole > représente
unemoyenne d’ensemble. On
peut
donc écrireLe tenseur
bijkl dépend
de Q et de K engénéral.
Lescomposantes bijkl
sont liées aux fluctuations d’orienta- tion dues aux rotations pures, aux ondeshyperso- niques
transversales et aucouplage
cisaillement- rotation. Nous supposons enpremière approximation
que seules les rotations pures contribuent sensiblement à la diffusion et que les corrélations d’orientations ne
peuvent
existerqu’à
courte distance(de
l’ordre dequelques
distancesmoléculaires).
Dans ces conditionsle terme eiK.r- est
toujours
voisin de 1 etbijkl
est indé-pendant
de K. L’intensité de la lumière diffusée estdonc
proportionnelle
àoù
Pour illustrer ce
qui précède
il nousparaît
intéres-sant de calculer l’intensité dans le cas
simple
d’unemolécule isolée. On obtient alors
Soient
OXi
les axesprincipaux
du tenseurPij;
lamolécule est fixe par
rapport
à ces axes. Les deux sys- tèmes d’axesOXi
etOxi
sont reliés par la matrice rotation aim. On a alors.avec
où le
tenseur fi
estexprimé
dans le référentiel des axesprincipaux OXi. L’expression (13)
devient :I. = ai, ais
ak f algPrs Pfg Vi uj
vk ul .(14)
L’intensité observée est la moyenne d’ensemble de
I. : Ia > = ai, ajs akf alg fis Pfg > Vi Ui Vk Ul
,(15) B Ia / = B> 1 vi u v (16)
Les composantes
Bijkl
sont ici calculées pour une molé- cule isolée en l’absence de toute corrélation. Dans ce cassimple, Bo apparaît
comme une valeur moyennede
produits
contractés decomposantes
de la matrice rotation et du tenseurPij. L’aptitude
pour la molécule à s’orienter dans des directionsprivilégiées
intervientdans le calcul sous la forme d’une densité de
proba- bilité,
lesBijkZ
ont donc apriori
des valeursquel-
conques et la relation
(15)
montre que l’intensitédépend
de l’orientation du cristal parrapport
à uet v.
Considérons à nouveau un milieu constitué de N molécules.
Le
tenseurBijkl
a lespropriétés
desymétrie évidentes :
En outre,
puisque
la tracePu de p
estnulle,
les compo- santesBijkl
sont reliées par leséquations
Le tenseur B a donc
quinze
composantesindépen-
dantes dans le cas
général.
On pourra utiliser la notation à deux indices courant de 1 à 6. La forme desmatrices
Bap,
pour tous lessystèmes
cristallins est la même que celle des matricesCap
des constantesélastiques
modifiées en prenant en compte la rela- tion(17).
Laplupart
des cristauxplastiques
appar- tiennent ausystème cubique,
le tenseurBijkl
dans cesystème
a deux composantesB11
etB44
avec la rela-tion
B11 + 2 B12
=0, (18)
obtenue àpartir
de(17).
Le tenseur
Bijkl
doit être identifié à la fonction de corrélationGijkl
introduite par T.Bischofberger
etE. Courtens dans l’étude de l’effet Kerr du succino- nitrile
[13];
les deux tenseurs sontproportionnels.
3. Orientation de l’échantillon. - Le succinonitrile
(CH2CN)2 appartient,
dans saphase plastique (233,
331
K),
à la classe m3m dusystème cubique
avec unréseau
cubique
centré. Il est constitué environ de 20%
d’isomère trans et de
40 %
de chacun des isomèresgauches [14, 15].
L’axe -C-C- central de la molé- cule esttoujours aligné
lelong
d’un des axes ternaireset chacun des atomes d’azote est situé sur un axe qua- ternaire.
Le cristal obtenu par la méthode de
Bridgmann- Stockbarger
nous a été donné par H. Fontaine.Le succinonitrile
purifié
par fusion de zone a été cristallisé dans une cellule scellée. Parconséquent
iln’est pas
possible
de déterminer l’orientation des axescristallographiques
du matériau en utilisànt les tech-niques
habituelles.Les
expériences
ont été faites à latempérature
de21 °C. Le schéma du
dispositif
est donné dans lafigure
1. La source lumineuse est un laser à argon ionisémonofréquence.
Fie. 1. - Schéma du montage.
Après
réflexion sur unmiroir,
le faisceau incident traverse undiaphragme
et une lame demi-ondequi permet
d’obtenir lespolarisations perpendiculaires (V)
ou
parallèle (H)
auplan
de diffusion. Le volume diffu- sant estconjugué
des lames d’un interféromètre de Pérot etFabry d’épaisseur 2,5
mm, d’intervallespectral
libre 60 GHz et de finesse 70. Pour éliminer des effets depolarisation
éventuels duspectromètre
une lame demi-onde et un
analyseur
de direction depolarisation
fixe sontdisposés
sur le faisceau diffusé.Les
polarisations (v) perpendiculaire
et(h) parallèle
au
plan
de diffusion sont obtenues en tournant lalame
À/2.
Les spectres sontbalayés
par variation depression.
La cellule est
immergée
dans unmélange
d’alcool etde tétrachlorure de carbone dont l’indice est rendu
égal
à celui du succinonitrile.Une étude
systématique
de la diffusion Vh enfonction de la direction a été effectuée. En tournant la cellule
(angles
a etfi),
lechamp
incident a été orienté selon trente huit directions situées sur des cones(fixés
parP).
L’orientation de ces axes est évidemment inconnue(Fig. 2).
Il
FIG. 2. - Orientations du champ incident en polarisation V par rapport au cristal. Les directions Vn sont des génératrices de cônes
d’axe Vo initialement inconnu. Cette direction est celle des axes
de rotations a et y confondus (pour fi = 0). Le référentiel Oxyz
est celui du cristal.
Supposons
lechamp
incidentpolarisé
dans ladirection ul. L’intensité diffusée est
où V est la direction de
polarisation
duchamp
diffuséet
Ali
un tenseur d’ordre 2dépendant
du milieu et del’orientation de ui. Dans une rotation du cristal autour de ul
(angle a)
laquadrique représentative
du tenseursymétrique Aj
tourne sans déformation.La section
elliptique
de laquadrique
par leplan
de diffusion
peut
être obtenue en mesurant l’intensitéIvh
en fonction del’angle
de rotation a. SiV2
est unedirection
symétrique
deV,
parrapport
à un axe d’ordre 2 parexemple,
lesquadriques A1jl
etAfi
et lessections
elliptiques Cl
etC2
sontsymétriques
parrapport
à l’axe d’ordre 2(Fig. 3).
Le rayon vecteur desellipses Cl
etC2
estproportionnel
à(IVh)- 1/2
et nousavons
porté
les valeurs de(IVh)- 1/2
pourchaque position
duchamp
incident en coordonnéespolaires
sur une
projection stéréographique (Fig. 4).
Sur cette
figure
nous avonsessayé
de déterminerl’emplacement
desplans
desymétrie
et ders axes desymétrie compte
tenu de la forme desellipses
et de ladirection de leurs axes. A
partir
d’uneanalyse soignée
1350
FIG. 3. - Les quadriques des tenseurs
A1ij
etA2ij
relatives à deuxpositions symétriques Vi et V2 du champ incident par rapport à un élément de symétrie sont symétriques. Cl et C2 sont les sections
de la quadrique par le plan de diffusion.
FIG. 4. - Sections de la quadrique du tenseur Ajl par le plan de
diffusion. Le céntre des ellipses est la projection stéréographique
des directions Vn. L’origine 0 est la projection de Vo.
de la
symétrie
de cettefigure
etaprès
vérification ilnous a été
possible
d’identifier la direction des axescristallographiques.
Lesplans
desymétrie, représentés
par des arcs de cercle en
projection stéréographique
sont identifiés dans un
premier
stade. L’axe ternaire est ensuite localisé. La détermination des axes d’ordre 2permet
d’orientercomplètement
le cristal. Les mêmesexpériences
ont étéreprises
en choisissant des orienta- tions duchamp
incident distribuées sur des cônes ayant pour axes les axesA3
etA2,
déterminés àpartir
de la
figure
4. Lafigure
5représente
l’ensemble des résultats. Lesfigures
obtenues(forme
et directiondes axes des
ellipses) permettent
de confirmer l’orien- tation. Laposition
des axes est évaluée avec uneincertitude inférieure à 50.
FIG. 5. - Sections de la quadrique du tenseur A il dans des directions distribuées sur des cônes d’axes parallèles aux axes d’ordre 2 et 3
du cube.
4. Détermination du
paramètre
d’ordre. Etude spec- trale deB11
et844.
- Apartir
des résultatsprécédents
il est
possible
d’orienter leschamps
incident et diffusédans des directions
simples ;
nous avons choisi :La
figure
6représente
lesspectres enregistrés
dans cesconditions. Les
polarisations (1)
et(2)
sont obtenuesFIG. 6. - Spectres en polarisation Vv. Vh, Hv et Hh pour des
directions, V f 1 1 ()]. 1 ) li, [ 1 1 ()]. 2) h, 11 () ()].
en faisant tourner le cristal de 900 autour de la direc- tion
[1 10]. L’application
de la relation(11)
conduitaux
égalités,
"""
et
Les
enregistrements
montrent que ceségalités
sontvérifiées à une excellente
approximation.
Les diffé-rences observées sont dues à
l’apparition
des raiesBrillouin
longitudinales
et transversales dont l’inten- sité estproportionnelle
àIB = (Pijkl Ui vj dS QI)
où
Q
est un vecteur unitaire colinéaire au vecteur de diffusion etds
un vecteur unitaire colinéaire à la direc- tion de vibration de l’ondeacoustique (le
mode estrepéré
par la lettreS).
Cette
expression
est valable si les modes ne sont pascouplés.
Lecouplage
est faible dans le cas de la raielongitudinale
mais ilpeut
être élevé dans le cas des modes transverses.L’anisotropie
de la raieRayleigh
est considérable.L’intensité
7yh
varie dans lerapport
de 1 à 2lorsque
le cristal subit une rotation de 900 autour de u en
pola-
risation V. Il est intéressant de calculer le
paramètre d’ordre ’R
défini par la relationcalqué
sur leparamètre
d’ordre d’orientationdéfini par E. Courtens
[5].
Dans le cas d’un milieu où les molécules sont
indépendantes
on trouveB44 = 4 Bll (1) ;
le facteurPour effectuer ce calcul il est préférable d’utiliser la rela- tion (13). On a : Bn = yi ) et B44 =
P?2 >;
les valeurs moyennes sont prises sur toutes les orientations avec une égale probabilité. Le calcul est classique et peut être trouvé dans les références [16, 17, 18] à condition de prendre en compte la nullité de la trace de fi : Pii = 0. Dans le formalisme utilisé ici le calcul des valeurs moyennes (relation (15)) s’effectue selon :a 2a zn
Bol = 1
ijklf f f
àir ajs akf an flrsflfg
sin e de dcp dtJ .-
6=0 (/1=0 1/1=0js- kf
Les matrices air sont les matrices rotation pour les angles d’Euler 0, (p, §.
On trouve après un calcul fastidieux,
En prenant X
= pî + fl) + fl)
et Y = Pl P 2 + P 2 P3 + P 3 Pl’le facteur de dépolarisation s’écrit :
On définit le facteur d’anisotropie ô tel que
Par ailleurs la nullité de la trace de
Pij
s’écrit X + 2 Y = 0. D’oùX = (2/3) ô2 et Y = - 82/3. On en déduit p = 3/4 .
de
dépolarisation
p =IVh/Ivv
a la valeur bien connuep
= 4
et leparamètre d’ordre (R
est nul : le désordreest total.
Le calcul
de (R
pour le succinonitrile s’effectue immédiatement àpartir
des aires des courbes enre-gistrées.
Les aires sontproportionnelles
àI(K).
On trouve, à 21
OC, ZR
=0,22
+0,02;
cette valeurest sensiblement en accord avec la
valseur
=0,26
trouvée par effet Kerr.Par ailleurs les
profils
des raiesenregistrées
ne sontpas lorentziens. Ils
peuvent
êtrereprésentés
à uneexcellente
approximation
par la somme de deuxprofils
lorentziens dont la détermination a été effectuée par
une méthode de moindres carrés. Dans tous les cas on trouve un
profil
delargeur
faible(de
l’ordre de lalargeur
de la fonctiond’appareil)
et dont la contribu-,tion
est peuimportante.
Nous l’avons attribué à unrésidu de diffusion
élastique.
Lalargeur
dudeuxième profil
varie en fonction de lapolarisation
et de l’orien- tation du cristal.Par
ailleurs,
leslargeurs
et les temps de relaxation mesurés dans le cas de lafigure 6,
donc associés auxcoefficients
B11
etB44,
ont pour valeur :5. Discussion. - Les
expériences
décrites ontmontré une
anisotropie
très élevée. Ces observations n’avaient pas été faites dans nospremières expériences :
le
rapport signal/bruit
n’était pas assez élevé(il
est icidix fois
plus grand)
et une étudesystématique
enfonction de l’orientation du cristal n’avait pas été abordée.
La sensibilité du montage a été améliorée et des
précautions
ont étéprises
pour augmenter laprécision
des mesures d’intensité. Il nous a donc été
possible
d’orienter le cristal selon une
technique originale.
Cette
technique
bienadaptée
au succinonitrile peuts’appliquer
à tous les cristauxplastiques
suffisammentanisotropes.
La formulation
proposée (I
=Bijkl
Vi Ui VkU,)
estsuffisamment
générale
pour inclure la diffusion Bril- louin à condition deprendre
en compte lapartie isotrope
de rxij etparaît s’appliquer
au cas du succi-nonitrile. En
particulier
l’identité des spectresh,
etIH,
dans une rotation du cristal de 900 autour de V(relations (20)
et(21))
est vérifiée à une excellenteapproximation.
Toutefois le calcul deIv,
effectué àpartir
des valeurs deh,
etI., (B11
etB44)
diffère de la valeur mesurée(après
soustraction de la raie due auxfluctuations
d’entropie
et des raiesBrillouin)
d’unequantité supérieure
aux erreursexpérimentales.
Cedésaccord que nous n’avons pu
expliquer jusqu’à présent
n’infirme pas néanmoins latechnique
d’orien-tation du
cristal,
cette dernièrepouvant
être baséeuniquement
sur des considérations desymétrie.
Par ailleurs dans notre travail
initial,
letemps
de1352
relaxation
mesuré, r
=6,4
x10-11
s à latempéra-
ture
ordinaire,
avait été attribué à la relaxation d’iso- mérisation dugroupement
nitrile. Les deuxtemps L
1et L2 liés aux coefficients
B11
etB44
ne sont pas liés defaçon
aussisimple
à des mouvementspossibles
desmolécules ou des radicaux. Cette attribution doit être faite à
partir
d’uneapproche microscopique
du calculde
bijkl(K, Q).
Dans tous les cas il existe certainement deuxtemps
de relaxationqui peuvent
être liés soitau
temps
de résidence dugroupement
nitrile enposi-
tion trans
(rj
et enposition gauche (iG),
soit à unerelaxation du groupement nitrile et une relaxation liée au désordre orientationnel créé par les ondes
hypersoniques
de cisaillement[5], [19].
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