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Anisotropie des coefficients de diffusion dans des cristaux liquides discotiques hexagonaux

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(1)

HAL Id: jpa-00248027

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00248027

Submitted on 1 Jan 1994

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Anisotropie des coefficients de diffusion dans des cristaux liquides discotiques hexagonaux

M. Daoud, M. Gharbia, A. Gharbi

To cite this version:

M. Daoud, M. Gharbia, A. Gharbi. Anisotropie des coefficients de diffusion dans des cristaux liq- uides discotiques hexagonaux. Journal de Physique II, EDP Sciences, 1994, 4 (6), pp.989-1000.

�10.1051/jp2:1994179�. �jpa-00248027�

(2)

Classification Physic-s Absfi.acts

61.30 66.10C 66.30J

Anisotropie des coefficients de diffusion dans des cristaux

liquides discotiques hexagonaux

M. Daoud

I*),

M. Gharbia et A. Gharbi

Laboratoire de Physique Moldculaire, Facultd des Sciences de Tunis, 1060 Belvddkre, Tunis, Tunisie

(Rej.u le J5 nor>embre J993, rdiisd le J4 fdvriei /994, ace.eptd le 3 mars J994)

Rdsumd, Les mesures des constantes de diffusion de colorants dans plusieurs cristaux

liquides

discotiques hexagonaux sont prdsentdes et discut6es. Pour tous les cristaux liquides 6tudids, ces

constantes prdsentent une

anisotropie,

avec une diffusion

plus rapide paralldlement

aux colonnes

que

perpendiculairement

h celles-ci

~~

> l Des effets de longueur et de forme des chaines

D~

branchdes sur les disques de

triphdnylbne

sont mis en Evidence. II en est de mtme pour la taille des moldcules de colorants. L'dtude en fonction de la tempdrature a montrd que dans le cas de l'he~apentoxytriphdnyldne jC~HET), les

Energies

d'activation dans les directions

paralldle

et

perpendicuiaire

aux coionnes sont

comparables.

Les caractdristiques de la diffusion de colorants dans ies cristaux

liquides

colonnaires hexagonaux dtudids sont semblables h celles des ndmatiques.

Abstract.-The diffusion constants of dyes in several

hexagonal

discotic

liquid

crystals are

measured and discussed. For all the

liquid crystals

studied, these constants are anisotropic the diffusion in the direction parallel to the columns is faster than that in the perpendicular plane

~~

> The effects of the

length

and

shape

of the chains bound to the

triphenyiene

discs are

~

shown. The effect of the dye molecular size is also described. The study of the diffusion coefficients of

hexapentoxytriphenylene

(C~HET) as a function of temperature has shown that the activation energies

along

the columns and perpendicular to the columns

are comparable. The main features of dye diffusion

in the hexagonal columnar liquid crystals studied are similar to those reported in nematic phases.

1. Introduction.

Depuis

la ddcouverte des

premibres mdsophases discotiques

colonnaires

thermotropes ii, 2],

(es

discotiques

colonnaires constituent une nouvelle Masse de cristaux

liquides possddant

une

structure

macroscopique caractdristique.

(*)

Author to whom correspondence should be addres.led : M. Daoud, Ecole Normale

Supdrieure

de

l'Enseignement

Technique, 5 Avenue Taha Hussein, B-P. 56, Bab Menara, Tunis, Tunisie.

(3)

Les matdriaux

qui prdsentent

ces

mdsophases

sont constituds de

moldcules,

en forme de

disque

central

rigide

entourd par des chaines

aliphatiques, qui s'empilent

[es unes sur les autres, pour former des colonnes h une dimension. Les rayons X montrent que ces colonnes sont

rangdes

dans le

plan perpendiculaire

selon un rdseau bidimensionnel

[3].

Les chaines branchdes aux bords des

disques

assurent en

gdndral

une lubrification de

glissement

des colonnes le

long

de leur axe. Suivant la nature du motif central, le type et la

longueur

de la chaine latdrale on peut obtenir des matdriaux

prdsentant

des

phases mdsomorphes

diffdrentes

[3-5].

Durant ces

quinze

demibres anndes, ces

mdsophases

ont fait

l'objet

de

plusieurs

Etudes

[6-

l4].

A notre

connaissance,

il n'existe

cependant

pas de travaux relatifs h la mesure directe des

coefficients de diffusion de la matibre dans ces

mdsophases,

comme dans (es

ndmatiques

et [es

smectiques [15-20], exceptde

l'estimation indirecte donnde par Oswald

[8].

Une telle Etude peut pourtant, nous foumir des informations intdressantes sur la structure, [es

propridtds physiques

et

probablement

[es ddfauts existant dans le milieu.

Dans un travail antdrieur

[21],

nous nous sommes intdressds aux

propridtds dlastiques

de ces

mdsophases

et avons montrd en

particulier

que (es chaines

aliphatiques

peuvent

jouer

un r61e

important

sur l'dlasticitd des colonnes.

Dans le

prdsent

travail, nous nous proposons de mesurer [es constantes de diffusion dans la

mdsophase discotique

colonnaire

hexagonale.

La

technique

utilisde est le transport de masse,

[es

impuretds qui

diffusent dtant des colorants bien choisis. Les constantes de diffusion sont ddduites h

partir

de la mesure des variations

spatiales

et

temporelles

de la lumibre absorbde par le milieu.

2.

Corps

4tud14s.

Nous avons dtudid des corps

qui prdsentent

des

mdsophases

colonnaires

hexagonales

et

qui

appartiennent

aux familles des

hexa-n-alcoxytriphdnyldnes (C,,HETI

et des

hexa-n-alcanoyl- oxytriphdnyldnes jC~HAT [4].

2. I LES HEXA-n-ALCOXYTRIPHtNYLLNES

(C,,HET

). La moldcule de

C,,HET

est constitude d'un cmur central de

triphdnylbne

forma de trois

cycles benzdniques qui

donnent un caractlre

rigide

h la moldcule. Les chaines

aliphatiques

R sont des Ethers, R

m-D/,,H~,,

~,, dont la

libertd conformationnelle

joue

un role

important

dans la

ddpendance

des colonnes

(Fig. la).

P o

o o

R

(al Re

-0-C~H2~~i (hi

Re

-C-0-C~H2~,i

I

Fig. I. Formule

chimique

des moldcules discotiques hexagonales. a)

L'hexa-n-alcoxytriphdnyldne (C,,HET).

b)

L'hexa-n-alcanoyloxytriph6nylkne (C,,HAT).

[Chemical

formulas oi

hexagonal

discotic molecules a)

hexa-n-alkoxytriphenylene

(C,,HET ). b) hexa-n-

alkanoyloxytriphenylene jC~HAT).]

(4)

Les corps dtudids sont ceux

qui correspondent

h n

=5,

6 et 8. Ils

prdsentent

tous une

mdsophase

colonnaire

hexagonale (Dhl.

Leurs

tempdratures

de transition sont (es suivantes

69 .c <2? .c

C~HET

: K --

D~

--1

68'C 97'C

C~HET

:K --

D~

-- I

CSHET

K ~~'~

~Dh

~~~

~I.

2.2 LES HEXA-n-ALCANOYLOXYTRIPHtNYLLNES

(C,,HAT).

La moldcule de

C,~HAT

a la

mfime

configuration

que la sdrie

prdcddente

sauf que les chaines

aliphatiques

sont des esters, R

« -C ,,H?,<

+

(Fig,

lb).

O

Le corps dtudid, l'hexa-n-doddcanoate de

triphdnylbne (Cj,HAT) prdsente

entre 80 °C et

122,3

°C deux

mdsophases hexagonales (Do, D~)

et une

mdsophase tdtragonale ID,)

avec (es

tempdratures

de transitions suivantes

[4]

80 'C 93 'C I 'C 122 3 'C

K -

D0

~

Dj

-~

D~

~ I.

Nous nous sommes intdressds au domaine de

tempdrature

ii i

°C-122,3

°C

correspondant

h

la

mdsophase hexagonale (D~)

pour

laqueiie

nous avons rdussi h obtenir des textures orientdes.

Il est utile de

signaler

que toutes (es

mdsophases

dtudides

prdsentent, perpendiculairement

aux colonnes une structure solide h

2D,

de

symdtrie hexagonale

et

paralldlement

aux colonnes

une structure

liquide

h lD. Cette

caractdristique

laisse

prdvoir

une

anisotropie

dans (es

coefficients de diffusion, la composante

parallble

aux colonnes dtant

plus proche

de celle de l'dtat

isotrope.

2.3 LES IMPURETfS. -Pour choisir

l'impuret6 qui

diffuse dans la

mdsophase hexagonale,

nous avons

essayd plusieurs

colorants dont (es mo16cules ont des tailles diffdrentes. Les tests

montrent que, dans [es mdmes conditions

expdrimentales

de

temp6rature,

la

majorit6

des

colorants testds ne diffusent pas et

rdagissent

avec le cristal

liquide

ou diffusent avec une

transition vers la

phase isotrope

du

m61ange

cristal

liquide-colorant.

Nous observons dans ce

demier cas un front

isotrope

colord

qui

se

ddplace

en fonction du temps dans le cristal

liquide.

Cette situation existe par

exemple

avec la diffusion du

1-[4-(xylylazo) xylylazo]-2-Naphtol

dans le

C~HET

et le

C~HET

pour des

tempdratures

Tm 90 °C.

Parmi tous (es corps testds, le

4-phdnylazophdnol (Fig. 2a)

et le

1-[4-(xylylazo) xylylazoj-2- Naphtol (Fig.

2b) pour des

tempdratures

infdrieures h 90 °C, diffusent sans

rdagir

avec le cristal

@N=N@0H

jai

~H,

CH,0H

O

=N§~=NO

H, CH,

O ~~~

Fig. 2. Formules chimiques des colorants. a) Le

4-phdnylazoph6nol

(colorant jaune). b) Le 1-[4- (xylylazo)

xylylazol-2-Naphtol

(colorant rouge).

[Chemical formulas of the dyes, a)

4-phenylazophenol (yellow).

b)

1-[4-jxylylazo) xylylazo]-2-Naphtol

(red).]

(5)

liquide

ni provoquer une transition vers la

phase isotrope.

Ces deux

impuretds, respectivement

de couleurs

jaune

et rouge, ont dtd utilisdes dan~ nos

expdriences.

La diffdrence de leurs dimensions moldculaires laisse

prdvoir

une diffdrence dans la valeur des coefficients

qui

caractdrisent leur diffusion dans le cristal

liquide.

3.

Technique expdrimentale.

Les

expdriences

de diffusion de colorants dans la

mdsophase hexagonale

ont dtd rdalisdes h l'aide d'un montage

classique

de diffusion de matidre

(Fig. 3).

Il se compose d'une source

lumineuse,

d'un porte dchantillon contenu dans une enceinte

thermique

et d'un

systbme

de

mesure de l'intensitd transmise par l'dchantillon.

~t

x

~~j

5 L1 L2 F D E

Fig. 3. Montage expdrimental. S :

Lampe

spectrale, L~, L~ Lentilles (~ystdme afocal). F : Four mobile avec

ddplacement

suivant O<, D D6tecteur, E

Enregistreur.

[Experimental set-up. S:

Spectral lamp,

Lj,L~: Lens (afocal system), F: movable oven with displacement along O-t, D Detector, E Recorder-1

Nous avons

utilisd,

comme source lumineuse, une

lampe spectrale

de Cd dont la distribution

spectrale

est

adaptde

h la cellule

photodlectrique

utilisde pour la ddtection du

signal

transmis.

L'dchantillon est

placd

entre deux lames de verre traitdes par l'acide

mellitique permettant

d'obtenir une orientation

hom60trope,

c'est-h-dire une orientation avec des colonnes

perpendi-

culaires aux

plans

des lames de verre

[7].

L'orientation

planaire qui correspond

au cas oh (es colonnes sont

parallbles

aux

plans

des lames de verre, est obtenue par cisaillement d'un dchantillon

prdalablement

orientd

homdotrope [22]. L'dpaisseur

de l'dchantillon est maintenue

constante d

=

15 ~Lm. L'enceinte

thermique

est life h un

systdme

de

rdgulation qui

permet de maintenir la

tempdrature

de l'dchantillon constante dans un domaine

qui correspond

h la

mdsophase discotique, compris

entre 50 °C et 130 °C. La mesure de la variation de l'intensitd transmise par l'dchantillon suivant l'axe

perpendiculaire

au faisceau incident

(O«I)

est assurde

grhce

h un

ddplacement micromdtrique

de l'ensemble du

dispositif

contenant l'dchantillon. La ddtection de la lumibre transmise s'effectue h l'aide d'un ensemble comprenant une cellule

photodlectrique

relide h un

amplificateur

et un

enregistreur.

On

place

le colorant sous forme de

poudre

sur le bord de la lame infdrieure du porte- dchantillon en contact avec le cristal

liquide,

de sorte que la diffusion s'effectue

perpendiculai-

rement h l'axe des colonnes en

gdomdtrie homdotrope

et

paralldlement

h cet axe en

gdomdtrie

planaire.

Un

microscope optique, placd

au niveau de l'dchantillon permet d'observer cette diffusion

(Fig. 4).

Sur le

plan pratique,

on mesure l'intensitd l~ transmise par l'dchantillon en

prdsence

du colorant. Connaissant l'intensitd I transmise par l'dchantillon sans colorant, on en ddduit l'intensitd absorbde

l~

=I

-l~. l~

est, en

premidre approximation, proportionnelle

h la

concentration du colorant dans le cristal

liquide.

(6)

_.

j ~-jS

.~ >j

J'~ VI"

f

/ ~ ",I',t ')~)

fi' ~~~ '~'.

'> ',

j ,' m- ~[

f " / ~

' ~'~ ',~ ~ .~

j ; .._. _-j' , 'j '_

~ ', ~,' '

C

~ ~~ '

L '- ~

Fig. 4. Clichd de diffusion du 4-phdnylazophdnol dans la

phase

colonnaire hexagonale du

C~HET.

[Photograph

of

4-phenylazophenol

diffusion in the

C~HET

columnar

hexagonal

phase.]

Comme le montre la

figure

5, la mesure de

l~

en diffdrents

points

de l'axe

(Ox

et pour diffdrents

instants,

donne un rdseau de courbes

reprdsentant

la variation de la concentration C (x, t). Les coefficients de diffusion sont ddduits h

partir

de ces courbes.

(7)

C6HET T=852,

o

Fig.

5. Variation de la concentration C(x. t) en §b du colorant rouge dans le

C6HET

orients homdotrope en fonction du

ddplacement

~r, jT 85 °C ). a) 11 48 h, b) t~ = 72 h, c) 11 94 h.

[Measured concentration jC j-t, t) in fG) of

1-[4-(xylylazo) xylylazo]-2-naphtol

in homeotropic oriented C~HET i'ersus position <, jT 85 °C). a) 11 48 h. b) t~ 72 h. c) 11 " 94 h-j

4. R6sultats

exp4rimentaux

et discussion.

4.I PRINCIPE DE LA DIFFUSION. Dans le cas unidirectionnel,

l'dquation gdndrale

de la

diffusion de matidre dans le cristal

liquide

est

reprdsentde

par la 2e loi de Fick :

)=D(§ (1)

~

D dtant le coefficient de diffusion.

Dans le cas

simple

d'un film mince, cette

Equation

admet pour solution.

C (,I, t = C

(0,

t exp

~ (2)

4 Dt

La concentration h

l'origine

C

(0, t),

est donnde par

C

(0,

t)

=

~ (3)

,/ grDt

w

avec

Q 0

C dx.

Q reprdsente

la

quantitd

de moldcules

ddposdes

par unitd de surface.

La concentration C

(.r,

t est

reprdsentde

en fonction de

~< par la moitid d'une

gaussienne qui

s'amortit en racine carrd du temps t tout en

s'dlargissant

en fonction de

'h.

2, Dt Gdndralement, il est

plus

commode de passer h la

reprdsentation logarithmique

Log [ ~°'

i

(.~2 14)

Le coefficient de diffusion D, sera donc ddduit h

partir

de la pente de la droite

reprdsentant Log

~

~~'

~~ en fonction de

x~.

C (,I, t

(8)

4.2 MESURE DES CONSTANTES DE DIFFUSION. Nous avons mesurd [es coefficients de

diffusion dans le cas d'une orientation

homdotrope (D~

et d'une orientation

planaire

(Djj

),

pour tous [es cristaux

liquides

ddcrits

plus haut,

avec une

prdcision

de l'ordre de 15 ffi.

Ces mesures ont dtd effectudes sur des dchantillons orientds ayant subi un recuit

prdalable

de

12 heures.

Nous avons dtabli pour

chaque

corps et pour (es deux orientations un rdseau de courbes

donnant la variation

spatio-temporelle

de l'intensitd absorbde par l'dchantillon.

Compte

tenu de la

proportionnalitd qui

existe entre l'intensitd absorbde et la concentration C, nous reportons

sur la

figure 5,

la variation de C lx, t en fonction de x pour 3 temps diffdrents. A

partir

de ces

courbes,

nous ddduisons le

logarithme

du rapport

~~'

Toutes [es courbes

expdrimentales lx,

t

reprdsentant log

~

~~'

en fonction de x~

(Fig. 6)

sont des droites passant par

l'origine

des C lx, t)

coordonndes. Leur pente,

dgale

h

,

permet de ddduire (es valeurs des coefficients de 4 Dt

diffusion.

T=75c.t=

Fig.

6. Variation de Log ~ ~~' en fonction du carrd du ddplacement

j.i~)

du colorant rouge dans le C (x, t

C6HET. (T 75 °C et t 48 h). a) Echantillon orientd homdotrope. b) Echantillon orientd

planaire.

[Log ~ ~~' i,eisus the square of the

position

j>~) for 1-[4-jxylylazo)

xylylazo]-2-naphtol

jT 75 °C

Cl-r, t and t

= 48 h). a) Homeotropic ~ample. b) Planar sample.]

De l'ensemble des rdsultats

expdrimentaux regroupds

dans le tableau I, on peut ddduire

I)

Quel

que soit le corps considdrd,

l'impuretd

utilisde ou la

tempdrature

choisie,

Djj est

supdrieure

h

D~ ~'

~ l Ce rdsultat est

prdvisible

compte tenu de la structure des

D~

cristaux

liquides

colonnaires

hexagonaux

considdrds

liquide parallblement

aux colonnes et solide

perpendiculairement

h celles-ci. Nous avons mesurd le coefficient de diffusion du 4-

phdnylazophdnol

dans le cas du

C~HET

dans la

phase isotrope (T

=100

°C).

La valeur

trouvde, D, =4,2 x10~~cm~s~'

est

supdrieure

h celles mesurdes dans la

mdsophase hexagonale.

Elle est

cependant, plus proche

de

Djj.

Nous remarquons, par

ailleurs,

que dans le

cas du

CSHET

et du

C~HET, l'augmentation

de la

tempdrature

tend h diminuer

l'anisotropie

des coefficients de diffusion.

D~

semble augmenter relativement

plus

que

Djj.

ii)

La

longueur

des chaines d'dther, modifie sensiblement (es deux coefficients de diffusion

(9)

Tableau I. Valew.s

expdrimentales

mesurdes des

coeffiicients

de

diffusion

de coforaitt.r dans

diffifrents

ciistau>.

liquides

co%nnaires

hexagonau,I.

[Experimental

values of the

dye

diffusion coefficients in different

hexagonal

columnar

liquid crystals.]

Echantillon

Impuretd D~ (cm~/s)

x

10~

Djj

(cm~/s

x

~~

i

CSHET 4-Phdnylazophdnol

75

0,66

1,20

1,88

» 85

0,94

1,49 1,58

» 105

1,64

2,55 1,5

C~HET 1-[4-(xylylazo)

xylylazo]-2-naphtol

75 0,95 1,48 1,56

85 1,5 1,9 1,27

4-Phdnylazophdnol

75 1,32 1,84 1,39

C~HET

» 75 1,75

1,93

1,

CjjHAT

,>

lls

9,96 21,9

2,2

Djj et

D~.

Ces coefficients augmentent avec la

longueur

de la chaine. Pour (es

C,,HET,

Di

augmente relativement

plus

que Djj : le rapport

~~

passe de 1,88 pour le

C~HET

h I,I

D~

pour le

C~HET.

Cette situation

s'explique probablement

par

l'augmentation

du volume

occupd

par (es

chaines au fur et h mesure que leur

longueur

augmente ; ce

qui

a pour effet de faciliter la diffusion des

impuretds

et

d'augmenter

par

consdquent

le coefficient de diffusion. Cette

augmentation

du volume

occupd

par (es chaines semble favoriser la diffusion

perpendiculaire

aux colonnes oh (es

impuretds

ont maintenant

plus d'espace

pour se mouvoir.

Sur le

plan quantitatif, l'espace occupd

par (es chaines dans la

phase hexagonale

peut dtre schdmatisde par un ensemble de couronnes

paraffiniques

assimildes h un milieu

isotrope [3].

A

partir

des valeurs du

paramdtre

a du rdseau

hexagonal

des

C,,HET

[5] et du diambtre du

disque

de

triphdnyldne m71, oh

peut donner une estimation de la

largeur

e de la couronne

(e

m121

pour le

C~HET

et em16

h

pour le

C~HET).

Ces dimensions sont sensiblement

supdrieures

aux tailles des

impuretds

: [es diambtres des moldcules sont environ de 4,5

1

pour le

4-phdnylazophdnol

et de

7,51

pour le

1-4-[(xylylazo) xylylazo]-2-Naphtol.

Ces valeurs

laissent

prdvoir

une diffusion

possible

et

prdfdrentielle

dans le volume

occupd

par (es chaines

(Fig. 7),

la distance entre [es

disques

d'une mdme colonne dtant environ de

31.

Cette

hypothbse

peut dtre

justifide

par l'examen des rapports des

trajets

parcourus

pendant

le mdme temps pa

~

en fonction des

longueurs

des chaines. En diffusion

parallble,

ce

Djj

(C~HET) D~ (C~HET

rapport est m 78 fG. Il devient

dgal

h

m 61 % en diffusion

Djj

(C~HET) D~ (C~HET )

~

perpendiculaire.

Ces deux estimations montrent que la diffusion dans (es deux

gdomdtries

est

plus rapide

dans le cas du

C~HET.

Ces valeurs montrent aussi que le ralentissement de la diffusion

perpendiculaire

est

plus

grand

que celui de la diffusion

paralldle.

Ceci

s'explique probablement

par le fait que la

(10)

o o

~

~p.--q~ o

4..~,)

o 3----e

(bJ o o o oa

p. q o

i"'~"'d

",.,

:.' t~---e

Fig. 7.

Reprdsentation

schdmatique h l'dchelle de la diffusion

d'impuretds

entre les chaines de la

mdsophase

colonnaire

hexagonale.

a) Cas du

C~HET.

b) Cas du

CXHET.

[Schematic

representation

to scale of impurity diffusion between the chains of the

hexagonal

columnar

mesophases.

a) Case of

C~HET.

b) Case of C~HET.]

diffusion

perpendiculaire

dans le

C~HET

se fait en

plus

avec un

angle

moyen 6 par rapport h la

ligne

droite AB

(Fig. 7).

En supposant un effet

stdrique dgal

h_ celui de la diffusion

paralldle

et une diffu- sion

perpendiculaire

en

ligne

droite dans le

CSHET,

on peut donner une

approximation

de

l'angle

6

/D~ (C~HET

lDjj (C~HET

6

m Arc cos m 38°

D~ (CBHET

)

Di (CBHET

iii)

Les mesures effectudes dans le cas du

C~HET,

montrent que les coefficients de diffusion

ddpendent

de la taille de

l'impuretd

utilisde. Djj et

D~

sont

plus

dlevds pour le colorant dont la taille de la moldcule est

plus petite.

Ils varient

approximativement

dans [es mdmes

proportions.

D~ (colorant

rouge

Djj(colorant

rouge

D~ (colorantjaune) Djj(colorantjaune) ~'~

iv)

Les valeurs des coefficients de diffusion du

C,,HAT

ainsi que

l'anisotropie

correspon-

dante,

ddcrite par

~'

,

sont relativement dlevdes par rapport h celles des

C~HET.

D~

L'augmentation

des coefficients de diffusion peut fitre

expliqude

par la

longueur

de la chaine

(Cii),

comme pour [es

C~HET

et par l'effet de la

tempdrature plus

dlevde

(lls °C).

L'anisotropie

relativement

plus grande

ne peut pas fitre

expliqude

h

partir

des

hypothdses prdcddentes,

car

d'aprds

[es rdsultats des

C~HET,

celle-ci doit diminuer

quand

la

tempdrature

et la

longueur

de la chaine augmentent. Elle peut fitre due aux

caractdristiques

des chaines d'esters du

C,,HAT.

4.3 ENERGIES D'ACTIVATION. En

gdndral,

la

ddpendance

du coefficient de diffusion en

fonction de la

tempdrature

dans le cas des solides et des

liquides

peut dtre ddcrite par la loi

(11)

d'Arrhdnius :

D=Doexp(- ~)

off E est

l'dnergie

d'activation et R la constante des gaz

parfaits.

Dans les

solides,

E peut dtre

interprdtde

comme une barribre de

potentiel

pour la

particule

lors du saut d'une

position

h la suivante du rdseau cristallin.

Dans les

liquides,

on suppose en

plus,

que la diffusion passe par des sites activds

thermiquement

donnant une

ddpendance

du facteur

Do

en fonction de la

tempdrature.

Cette

ddpendance

est

cependant

faible et la loi d'Arrhdnius reste valable.

Les

Energies

d'activations mises en

jeu

dans [es solides sont toutefois

plus grandes

que celles

correspondant

aux

liquides.

Pour les

C~HET dtudids,

le tableau I donne (es coefficients de diffusion du

4-phdnylazophd-

nol dans le

C~HET

en fonction de la

tempdrature.

Le choix du

C~HET

est motivd par l'dtendue

du domaine de

tempdrature

de la

mdsophase hexagonale (69

°C-122 °C).

La

figure

8 donne une

reprdsentation logarithmique

des Djj et

D~

en fonction de l'inverse de la

tempdrature

:

Log

D

=

f ).

Les courbes

correspondantes [(a)

pour

D~

et

(b)

pour

T

Djj]

sont des droites. Cette variation lindaire montre que la loi d'Arrhdnius est vdrifide. Les pentes de ces droites permettent de ddduire [es valeurs des

Energies

d'activation:

E~

= 34,5 kJ/mole et

Ej

=

30,3 kJ/mole. Ces valeurs sont donndes avec une incertitude AE

m

2,5

kJ/mole.

LOGID/10"'1

o

ldl~l

T

Fig.

8. Variation

de-Log

D en fonction de l'inverse de la

temp6rature

pour la diffusion du 4- T

phdnylazophdnol

dans le

CSHET.

a) Echantillon orientd

homdotrope.

b) Echantillon orientd

planaire.

[Log

D variation i'ersus the

reciprocal

temperature for

4-phenylazophenol

diffusion in

T C~HET. a)

Homeotropic sample.

b) Planar

sample.]

(12)

Ces

Energies

ont des valeurs

comparables,

contrairement aux coefficients de diffusion

qui prdsentent

une

anisotropie.

Elles ne semblent pas refldter la structure des cristaux

liquides colonnaires,

solide dans les

plans perpendiculaires

aux colonnes et

liquide paralldlement

h celles-ci. Nos valeurs

expdrimentales

semblent

indiquer

que )es

Energies

d'activations dans [es deux directions sont du mdme type

liquide.

4.4 COMPARAISON DES MESURES DE LA DIFFUSION DE MATI#RE DANS DES MfSOPHASES

NiMATIQUE,

SMECTIQUE ET COLONNAIRE HEXAGONALE. Une

Comparaison

de nos rdsUltats

avec ceux obtenus dans [es

phases ndmatiques

et

smectiques

pour certains cristaux

liquides thermotropes (Tab.

II) permet de faire [es constatations suivantes

.

l'anisotropie

des coefficients de diffusion trouvde pour [es

ndmatiques

et [es colonnaires

hexagonaux

dtudids est

comparable

et est

toujours

telle que

~"

~ l

[15-18].

La

situatiin D~

s'inverse pour [es

smectiques

off

~"

peut fitre

supdrieur,

infdrieur ou

dgal

h I, suivant lbs corps

D~

[19]

Tableau II.

-Rapports d'anisotropie

des

coefficients

de

diffusion ~~

et des

Fnergies

D~

d'activation

~'

pour

quelqites mdsophases ndmatiques, smectiques

et co%nnaires

hexagona- E~

les.

[Diffusion anisotropy

ratios

~~

and

~"

in some nematic, smectic and

hexagonal mesoph-

D~ E~

ases.]

Mdsophase

Cristal

Impuretd

T

(°C) ~~

~~

Mdthode Rdfdrence

liquide ~~ ~~

Ndmatique

MBAA 4 fG TMS 22 1,03 1,03 RMN

ii 5]

MBAA NMA 22 1,7 TRM

[16]

MBAA MR 22 1,6 TRM

[17]

± PBOB + PBOB

2,1 0,92

TRM

[18]

Smectique C~BAA

5 §G TEE

0,23

6,64 RMN

[19]

CI~BAA

6 ffi TEE

4,86

RMN

[19]

Colonnaire

C~HET 4-Phdnylazo-

75

1,88

m I TRM

Hexagonale phdnol

C~HET

» 75 1,39 TRM

CSHET

» 75 1, TRM

MBAA

=

P-mdthoxy benzylidbne-P'-n-butylaniline. C~

~

~BAA

=

P-alkanoylbenzyliddne-

P'-aminoazobenzbne. ± PBOB

=

2-mdthyl-butyl-P-phdnyl-P'-benzoxybenzoate,

forme

racdmique.

TMS =

Tdtramdthylsilane.

TEE

= I, I, I-trichloro-2,2, 2-trifluoro dthane.

NMA

= Nitroso

di-mdthyl

aniline. MR

=

Mdthyl-Rouge.

RMN

=

Rdsonance

magndtique

nucldaire. TRM

=

Transport

de masse.

(13)

.

l'dnergie

d'activation est

anisotrope

pour [es

smectiques,

~~ » l alors que pour [es

E~

ndmatiques

et [es colonnaires

hexagonaux

ce rapport est

proche

de I.

Ces constatations montrent que [es

caractdristiques

de la diffusion

(coefficients

de diffusion,

Energies d'activations)

dans [es colonnaires

hexagonaux

dtudids sont

comparables

h celles des

ndmatiques.

Ceci est

probablement

do au fait que la diffusion dans (es deux

gdomdtries

s'effectue dans le volume

occupd

par [es chaines.

Conclusion.

L'dtude directe des coefficients de diffusion de la matibre dans diffdrents cristaux

liquides

colonnaires

hexagonaux

montre que cette diffusion est

gdndralement anisotrope.

Elle est

plus rapide

dans le sens des colonnes.

La valeur des coefficients mesurds ainsi que leur

anisotropie ddpendent

essentiellement des

caractdristiques

des chaines branchdes sur le cmur de

triphdnylbne.

Cet effet est

plus important

sur

D~.

L'dtude en fonction de la

tempdrature

a montrd que [es

Energies

d'activation Ejj et

E~

mises en

jeu

sont faiblement

anisotropes.

L'ensemble de nos rdsultats montre que la diffusion de la matibre dans [es cristaux

liquides

colonnaires

hexagonaux

dtudids s'effectue dans le volume

occupd

par [es chaines. Elle

prdsente

des

caractdristiques comparables

h celles des

ndmatiques.

Remerciements.

Nous remercions Messieurs G. Durand et C. Destrade pour leur collaboration fructueuse.

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