CORRECTION TYPE BAC III POUR LE MARDI 24 MARS
III. ANTILLES GUYANE SEPTEMBRE 2016.
Le plan est muni d’un repère orthonormal ( O i j ) .
Pour tout entier naturel n, on considère la fonction f
ndéfinie et dérivable sur l’ensemble des nombres réels par f
n(x ) e
−(n−1)x1+ e
xOn désigne par C
nla courbe représentative de f
ndans le repère ( O i j ) . On a représenté ci-contre les courbes C
npour différentes valeurs de n.
Soit la suite ( ) u
ndéfinie pour tout entier naturel n par u
n
0
1
f
n( x)dx.don Partie A - Étude graphique
1. u
nest l aire sous la courbe C
nentre les droites d équations x 0 et x 1.
Plus n augmente, plus la courbe est "basse" donc plus le domaine est petit. On peut donc conjecturer que la suite ( ) u
nest décroissante.
2. u
4est l aire sous la courbe C
4entre les droites d équations x 0 et x 1. On peut compter les carreaux. Sur le schéma, C
4est l aire de la partie sous la courbe bleue. Elle est donc comprise entre l aire de la partie grise et l aire sous la courbe rouge.
Attention 1 unité d aire 10 10 carreaux donc 1 carreau 0,01 u.a.
Pour avoir un encadrement d amplitude 0,05, il faut donc avoir un encadrement en carreaux d amplitude 5 carreaux. En comptant les carreaux, on peut estimer qu il y a entre 12 et 17 carreaux (entre l aire de la partie grise et l aire de la partie sous la courbe rouge) et donc que 0,12 u
40,17.
Partie B - Étude théorique 1. u
0
0
1
e
x( 1 e
x) dx e
x1 e
xest de la forme u
u avec u (x ) 1 e
x. Une primitive de u u est ln(u). Alors une primitive de e
x1 e
xest ln ( 1 e
x) .
u
0
ln ( 1 e
x)
0 1
ln ( 1 e
1) ln ( 1 e
0) ln(1 e) ln(2) ln 1+e
2 . Car ln( a ) ln(b ) ln
a b 2. u
0u
1
0
1
e
x( 1 e
x) dx
0
1
e
0( 1 e
x) dx
0
1
e
x1
( 1 e
x) dx
0 1
1dx
x
0 1
1 0 1 Attention, on ne peut pas calculer directement u
1car on ne peut pas trouver de primitive.
On a u
0ln
1 e
2 et u
0u
11 donc u
11 ln
1 e
2 . 3. Soit n . u
n
0
1
e
(n 1)x1 e
xdx.
Pour tout x de [0 1], e
(n 1)x0 et 1 e
x0 car une exponentielle est toujours positive donc e
−(n−1)x1+ e
x0 et donc u
n0 car l intégrale d une fonction positive est positive.
4. On pose pour tout entier naturel n et pour tout x réel, d
n( x) f
n+1(x)− fn ( x).
a. Soit n et x . d
n( x) e
nx1 e
xe
(n 1)x1 e
xe
nxe
(n 1)x1 e
xe
nxe
nx x1 e
xe
nx( 1 e
x)
1 e
xAinsi, pour tout nombre réel x, d
n(x) e
−nx1−e
x1+e
xb. Pour tout n de et pour tout x de [0 1] : e
nx0 et 1 e
x0
On étudie le signe de 1 e
x: 1 e
x0 1 e
x 0 x On peut donc construire le tableau :
x 0 1 e
nx1 e
x1 e
xd
n( x)
Pour tout n de et pour tout x de [0 1], d
n( x) 0.
5. Alors
0
1
d
n( x)dx 0.
Or
0
1
d
n(x )dx
0
1
f
n 1( x) f
n(x )dx
0
1
f
n 1xdx
0
1
f
n(x )dx u
n 1u
nOn a donc, pour tout n de , u
n 1u
n0. La suite ( ) u
nest donc décroissante. Or on a montré dans la question 3 que, pour tout n de , u
n0. La suite ( ) u
nest décroissante et minorée par 0 donc elle converge.
6.
On note ℓ la limite de la suite ( ) u
n.
a. Soit n un entier supérieur ou égal à 1.
u
nu
n 1
0
1
f
n(x )dx
0
1
f
n 1(x)dx
0
1
f
n(x ) f
n 1( x)dx u
nu
n 1
0
1
e
(n 1)xe
nx1 e
xdx
0
1
e
nx xe
nx1 e
xdx
0
1
e
nx( e
x1 )
1 e
xdx
0
1
e
nxdx on a factorisé le numérateur en utilisant e
nx xe
nxe
x)puis on a simplifié par e
x1 qui est égal à 1 e
x.
On cherche une primitive de e
nx. On essaie de faire apparaître la forme u e
uavec u (x ) n x et donc u ( x) n. On a e
nx1
n ( − n e
−nx) donc une primitive de e
nxest 1
n e
nx. Alors u
nu
n 1
1
n e
nx0
1
1
n e
n1
n e
0e
nn
1 n
1− e
−nn .
b. Cherchons la limite des deux membres de l égalité obtenue précédemment : D une part, lim
n
u
nℓ donc lim
n
u
n 1ℓ et donc lim
n
( un u
n 1) 2ℓ
D autre part, lim
n
e
nlim
n
1
e
n0 donc lim
n
( 1 e
n) 1 et donc lim
n