• Aucun résultat trouvé

Le barème est sur 22 points, il n’est donc pas demandé de tout faire pour avoir 20

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Le barème est sur 22 points, il n’est donc pas demandé de tout faire pour avoir 20"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Université de Marseille

Licence de Mathématiques, 3ème année, analyse numérique et optimisation SMI6U01TL. Examen du 9 mai 2019

L’examen contient 2 exercices. Le barème est sur 22 points, il n’est donc pas demandé de tout faire pour avoir 20. . . Les documents (polycopié du cours, notes de TD, notes personnelles) sont autorisés.

Notation : pourx, y∈IRn(n≥1),x·ydésigne le produit scalaire usuel dexavecy.

Exercice 1(Meilleure approximation d’une fonction par un polynôme en norme infinie, barème 12 points).

Soitf(x) = sin(πx). On considère le problème suivant

a∈infR sup

x∈[0,1]

|f(x)−ax(1x)|. (1)

1. Soita∈R. Montrer qu’il existez∈[0,1]tel que sup

x∈[0,1]

|f(x)−ax(1x)|=|f(z)−az(1z)|. (2)

2. Montrer que poura6∈[π,π22], on a

sup

x∈[0,1]

|f(x)−ax(1x)|=|1−a

4|. (3)

[On pourra étudier la fonctionx7→f(x)−ax(1x)pourx∈[0,1].]

Quelle valeur pourzvérifiant (2) peut-on prendre dans le cas oùa∈R\[π,π22]? 3. On définitφ:a→supx∈[0,1]|f(x)−ax(1x)|.

Montrer queφest coercive (c’est-à-dire queφ(a)→+∞quand|a| →+∞).

4. Question hors barème : montrer queφest une fonction continue deRdansR. 5. Montrer qu’il existeb∈[π,π22]tel que

a∈infR sup

x∈[0,1]

|f(x)−ax(1x)|= sup

x∈[0,1]

|f(x)−bx(1x)|.

6. Montrer que

a∈infR sup

x∈[0,1]

|f(x)−ax(1x)| ≤ |1π 4|.

7. Est-ce que (3) est valable pour touta∈R?

8. On considère la méthode du gradient à pas constant pour résoudre le problème d’optimisation (1).

(a) On suppose que la valeur initialea06∈[π,π22]. Montrer que lorsque le pas (constant) est suffisamment petit mais non nul (on explicitera la valeur de ce pas), il existek ∈ N tel que les deux conditions suivantes soient satisfaites :

• les itéréesa1, . . . , akde la méthode du gradient à pas constant sont bien définies,

ak ∈[π,π22].

(b) Montrer que pourρ > ρm(déterminer explicitementρm) il existe une infinité d’intervalles disjoints de longueur strictement positive, notésIn,nZZ, tel que poura0∈ ∪n∈ZZIn, la suite(ak)k∈INdéterminée par l’algorithme du gradient à pas fixe (le pas étantρ) est bien définie etak est en dehors de l’intervalle [π, π2/2]pour toutk. En déduire que pour un tel choix deρla méthode ne converge pas.

1

(2)

Exercice 2(Calcul d’une valeur propre et d’un vecteur propre par Newton, barème 10 points).

SoientA, B∈Mn(IR),n≥1. Pourλ∈IR, on poseP(λ) = det(A+λB).

1. Montrer queP est un polynôme de degré inférieur ou égal àn.

Corrigé – Les coefficients de(A+λB)sont des polynôme (en λ) de degré 0ou 1. Comme de déterminant de (A+λB)est la somme de produits dencoefficients, on obtient bien quePest un polynôme de degré inférieur ou égal àn.

2. On suppose dans cette question queKerA∩KerB6={0}. Montrer quePest le polynôme nul.

Corrigé – Pour toutλ,Ker(A+λB)⊃KerA∩KerB6={0}et doncP(λ) = det(A+λB) = 0.

Dans toute la suite, on suppose queAetBsont des matrices symétriques et queKerA∩KerB={0}.

Soitλ ∈ IR tel quedim Ker(A+λB) = 1. On suppose queBv·v 6= 0pourv ∈ Ker(A+λB),v 6= 0. Soit u∈Ker(A+λB)tel queBu·u= 1. On cherche à calculer le couple(λ, u)par la méthode de Newton. Pour cela, on définit la fonctionGdeIRn+1dansIRn+1par

G(

v µ

) =

Av+µBv

Bv·v−1

pourv∈IRn, µ∈IR.

3. Pourv ∈IRn µ∈ IR, donner la matrice jacobienne deGau point v

µ

sous forme de blocs, avec 4 matrices appartenant àMn(IR),Mn,1(IR),M1,n(IR)etM1,1(IR).

Cette matrice jacobienne est notée ensuiteJG(v, µ)(elle appartient àMn+1(IR))

Corrigé – La dérivation deGdonneJG(v, µ) =

A+µB Bv 2vtB 0

.

On a bienA+µBMn(IR),BvMn,1(IR),2vtBM1,n(IR)et0∈M1,1(IR).

4. La fonctionJG(deIRn+1dansMn+1(IR)) est-elle continue, de classeC1, de classeC2, . . .de classeC? Corrigé – La fonctionJGest de classeC.

5. Soientv∈IRnetµ∈IRtels queJG(u, λ) v

µ

= 0

0

.

Montrer queAv+λBv+µBu= 0. En déduire queµ= 0.[utiliser la symétrie deAetB.]

Montrer quev= 0. [Utiliserdim Ker(A+λB) = 1.]

Corrigé – JG(u, λ) v

µ

=

A+λB Bu 2utB 0

v µ

=

Av+λBv+µBu 2utBv

. On a doncAv+λBv+µBu= 0et2utBv= 0.

En prenant le produit scalaire de la première équation avecuet en utilisant la symétrie deAetB, on a donc 0 = (Av+λBv+µBu)·u= (Av+λBv)·u+µBu·u=v·(Au+λBu) +µBu·u.

CommeAu+λBu= 0etBu·u= 1, on en déduit queµ= 0.

On a donc aussiAv+λBv = 0. Commedim Ker(A+λB) = 1, on en déduit quevest colinéaire àu, c’est-à- dire qu’il existeγ ∈IRtel quev=γu. De l’équation2utBv= 0, on déduit alors queγutBu=γBu·u= 0et doncγ= 0. ce qui donnev= 0.

2

(3)

6. On considère l’algorithme de Newton pour calculer le couple(u, λ). Cet algorithme s’écrit Initialisationu0∈IRn,λ0∈IR.

Itérationspourk≥0,uketλk donnés, on calcule (si c’est possible)(uk+1, λk+1)solution de

JG(uk, λk)

uk+1uk

λk+1λk

=−

Auk+λkBuk

Buk·uk−1

.

Montrer qu’il existe ε >0 tel que, siku0uk2εet|λ0λ| ≤ ε, la suite(uk, λk)k∈IN est bien définie (c’est-à-dire que la matriceJG(uk, λk)est inversible pour toutk ∈ IN) et converge, quandk → +∞, vers (u, λ).

Corrigé – La question précédente donne queJG(u, λ)est une matrice inversible. CommeGest une fonction de classeC, cette questionn est alors une conséquence immédiate d’un théorème du cours.

7. (Question indépendante des questions précédentes) On suppose queAouBest s.d.p. Montrer que les racines deP sont nécessairement réelles.

Corrigé – SiCest une matrice symétrique à coefficients réels, on a alorsCu·¯u∈ IRpour toutu ∈ Cln(où¯u désigne la vecteur conjugué deu). SiCest de pluss.d.pon a mêmeCu·u >¯ 0pour toutu∈Cln,u6= 0.

Soitλ∈Cl une racine dePetu∈Cln,u6= 0tel queAu+λBu= 0. On a alors(Au+λBu)·u¯= 0CommeAet Bsont s.d.p.,Au·u¯etBu·u¯sont des réels strictement positifs. Ceci donne queλest un réel strictement négatif.

3

Références

Documents relatifs

Les variables X i sont indépendantes et toutes de mêmes lois ; de plus leur loi commune (la loi exponentielle de paramètre λ ) admet une espérance et

[r]

Montrer que cette suite converge et calculer sa limite..

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/. 3 Rémy

Les tangentes à et en leur point commun d’abscisse ont donc même coefficient directeur ; elles sont donc confondues. On en déduit que les courbes et ont même tangente

On cherche, par la suite, à exprimer le polynôme P n sous une autre forme moins coûteuse en terme

[r]

de R 3 , car c’est l’ensemble des solutions d’un syst` eme lin´ eaire homog` ene.. Ce suppl´ ementaire est donc de