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La partiel contient 4 exercices. Le barème est sur 27 points, il n’est donc pas demandé de tout faire pour avoir 20. . . Exercice 1 (A propos de BB

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Texte intégral

(1)

Université de Marseille

Licence de Mathématiques, 3eme année, analyse numérique Partiel du 2 novembre 2015

La partiel contient 4 exercices. Le barème est sur 27 points, il n’est donc pas demandé de tout faire pour avoir 20. . . Exercice 1 (A propos de BB

t

= I, barème 3 points).

Pour n ≥ 1, on note I

n

la matrice identité d’ordre n.

1. Existe-t-il B ∈ M

2,1

(IR) telle que BB

t

= I

2

(justifier la réponse) ?

Corrigé – Non. . .

SoitB =

a

b

. On aBBt =

a2 ab ba b2

. Pour queBBt =I2, il faut donca=±1,b=±1etab= 0, ce qui est impossible.

Un autre raisonnement possible consiste à remarquer que, pour toutB ∈ M2,1(IR), on a rang(BBt) ≤ 1 6=

rang(I2) = 2.

2. Soit n > 2, Existe-t-il B ∈ M

n,1

(IR) telle que BB

t

= I

n

(justifier la réponse) ?

Corrigé – Non. Ici aussi il suffit de remarquer que pour toutB∈Mn,1(IR)on arang(BBt)≤16= rang(In) = n.

Exercice 2 (Décomposition LU et mineurs principaux, barème 4 points).

Soit n ≥ 1. On considère la matrice A de M

n

(IR) dont les coefficients sont :

a

ij

=

 

 

−1 si i > j, 1 si i = j, 1 si j = n, 0 sinon.

1. Montrer que det A = 2

n−1

. [On pourra par exemple raisonner par récurrence et remarquer que det A = det BB est obtenue en ajoutant, pour tout i ∈ {2, . . . , n}, la première ligne de A à la i-ieme ligne de A, ce qui correspond à la première étape de l’algorithme de décomposition LU .]

Corrigé – Les coefficients de la matriceBsont les même que ceux de la matriceAsauf pouri≥2avecj= 1oun.

bij=

0sii >1, j= 1 2sii >1, j=n.

En notantan le determinant deA, on en déduit quean = 2an−1. Commea1 = 1, on a bien, par récurrence, an= 2n−1.

2. Montrer que A admet une décomposition LU sans permutation et Calculer les coefficients diagonaux de la matrice U .

Corrigé – Les mineurs deAsont tous égaux à1sauf le dernier qui vaut2n−1(car le dernier mineur est le détermi- nant deA). La matriceAadmet donc une décompositionLUsans permutation. En notantui,iles éléments diagonaux deU, on sait que lek-ieme mineur deAest égal au produit desui,i pouri = 1, . . . , k. On a doncui,i = 1pour i∈ {1, . . . , n−1}etun,n= 2n−1.

Exercice 3 (Conservation du profil, barème 4 points). On considère des matrices A et B ∈ M

4

(IR) de la forme suivante, où x en position (i, j) de la matrice signifie que le coefficient a

i,j

est non nul et 0 en position (i, j) de la matrice signifie que a

i,j

= 0)

A =

x x x x x x x 0 0 x x 0 0 0 x x

 et B =

x x x 0 x x 0 x 0 x x x 0 x x x

.

1

(2)

Pour chacune de ces matrices, quels sont les coefficients nuls (notés 0 dans les matrices) qui resteront nécessairement nuls dans les matrices L et U de la factorisation LU sans permutation (si elle existe) ?

Corrigé – Pour la matrice A, les coefficients qui resteront nécessairement nuls dansL(outre la partie supérieure deL) sont l3,1etl4,1etl4,2. Il n’y a pas de coefficient qui restera nécessairement nul dansU(outre la partie inférieure stricte deU).

Pour la matrice B, les coefficients qui resteront nécessairement nuls dansL(outre la partie supérieure deL) sontl3,1etl4,1. Il y a un seul coefficient qui restera nécessairement nul dansU(outre la partie partie inférieure stricte deU), c’estu1,4.

Exercice 4 (Systèmes linéaires, “Mauvaise relaxation", barème 16 points). Soit A = (a

i,j

)

i,j=1,...,n

∈ M

n

(IR) une matrice s.d.p.. On note D la partie diagonale de A, −E la partie triangulaire inférieure stricte de A et −F la partie triangulaire supérieure stricte de A, c’est-à-dire :

D = (d

i,j

)

i,j=1,...,n

, d

i,j

= 0 si i 6= j, d

i,i

= a

i,i

,

E = (e

i,j

)

i,j=1,...,n

, e

i,j

= 0 si ij, e

i,j

= −a

i,j

si i > j, F = (f

i,j

)

i,j=1,...,n

, f

i,j

= 0 si ij, f

i,j

= −a

i,j

si i < j.

Soit b ∈ IR

n

. On cherche à calculer x ∈ IR

n

t.q. Ax = b. Pour 0 < ω < 2, on considère la méthode itérative suivante : (a) Initialisation : On choisit x

(0)

∈ IR

n

.

(b) Itérations : Pour k ∈ IN,

On calcule x ˜

(k+1)

dans IR

n

solution de (D − E)˜ x

(k+1)

= F x

(k)

+ b, On pose x

(k+1)

= ω x ˜

(k+1)

+ (1 − ω)x

(k)

.

Enfin, on pose M =

D−Eω

et N = MA.

1. Montrer que la méthode s’écrit aussi M x

(k+1)

= N x

(k)

+ b et que la suite (x

(k)

)

k∈IN

est bien définie (c’est-à- dire que M est inversible).

Corrigé – (D−E)est inversible cardet(D−E) =

Q

n

i=1ai,i>0(carAest s.d.p.).

La formule donnantx(k+1)peut aussi s’écrire

(D−E)x(k+1)=ω(DE)˜x(k)+ (1−ω)(DE)x(k)=ωF x(k)+ωb+ (1−ω)(DE)x(k), ce qui donne en divisant parω,

M x(k+1)=N x(k)+b, avecN=F+1−ωω (D−E) =MA.

2. On suppose dans cette question que 0 < ω ≤ 1. Montrer que M

t

+ N est s.d.p..

N.B. : Un lemme du polycopié (lemme 1.53) donne alors que la méthode est convergente.

Corrigé – On remarque queMt+N=Dω +1−ωω A. On en déduit queMt+Nest symétrique carAetDle sont.

La matriceMt+Nest bien s.d.p. si0< ω≤1car, pourx6= 0, on aDωx·x >0et1−ωω Ax·x≥0.

3. On suppose, dans cette question, que n = 2. On pose A = α γ

γ β

. (a) Montrer que α > 0, β > 0 et γ

2

< αβ.

Corrigé – CommeAest s.d.p., on aα >0,β >0etdetA >0, ce qui donneαβγ2>0.

(b) Montrer que la méthode est convergente pour 0 < ω < 2. [Indication : Soit µ une valeur propre de M

−1

N, montrer que µ ∈] − 1, 1[.]

2

(3)

Corrigé – Le nombre complexeµest une valeur propre deM−1N si et seulement si il existex6= 0tel que N x=µM x, ce qui équivalent à dire quedet(N−µM) = 0.

CommeM =D−Eω =

α

ω 0

γ ω

β ω

etN=F+1−ωω (D−E) =

1−ω

ω α −γ

1−ω

ω γ 1−ωω β

, on a NµM=

1−ω−µ

ω α −γ

1−ω−µ

ω γ 1−ω−µω β

. on a doncdet(N−µM) = 0si et seulement si

1−ωµ ω

1−ωµ

ω αβ+γ2

= 0.

Les valeurs propres deM−1Nsont doncµ1etµ2avec

µ1= 1−ω, µ2= 1−ω(1γ2

αβ).

On a bienµ1 ∈]−1,1[carω∈]0,2[.

Comme0<αβγ2 <1etω∈]0,2[, on aω(1αβγ2)∈]0,2[et doncµ2 ∈]−1,1[.

On en déduit queρ(M−1N) = max{|µ1|,|µ2|}<1et donc que la méthode est convergente.

(c) Montrer, en donnant un exemple, que M

t

+ N n’est pas toujours s.d.p.. [Prendre γ 6= 0.]

Corrigé – On suppose iciγ6= 0.

On aMt+N =

2−ω

ω α 1−ωω γ

1−ω

ω γ 2−ωω β

. La matriceMt+N est donc symétrique (et a donc des valeurs propres réelles) maisdet(Mt+N) = (2−ω)ω2 2αβ(1−ω)ω2 2γ2.

Commelimω→2(2−ω)2

ω2 αβ(1−ω)ω2 2γ2=−14γ2<0, il existe donc, par continuité,ω¯∈]0,2[tel que

¯

ω < ω <2⇒det(Mt+N)>0, ce qui prouve queMt+Nn’est pas s.d.p. pourω∈]¯ω,2[.

4. On suppose, dans cette question, que n = 3 et on prend A =

1 a a a 1 a a a 1

, avec −

12

< a < 1.

(a) Vérifier que A est bien s.d.p..

Corrigé – On poseC=

"

0 1 1 1 0 1 1 1 0

#

, de sorte queA=I3+aC.

La dimension deIm(C+I3)est1(et doncdim(Ker(C+I3)) = 2) et la trace deCest0. On en déduit que (−1)est valeur propre double deCet2est valeur propre (simple) deC. Les valeurs propres deAsont donc (1−a)et(1 + 2a).

Pour−12 < a <1,Aest donc symétrique et ses valeurs sont strictement positives. On en déduit queAest s.d.p..

(b) Montrer que si a = −1/2 et ω = 2, la matrice M est toujours inversible (mais A n’est plus s.d.p.) et que ρ(M

−1

N ) > 1. En déduire qu’il existe a ∈] − 1/2, 1[ et ω ∈]0, 2[ tels que ρ(M

−1

N ) > 1.

Corrigé – Soita ∈ IR etω 6= 0. On adet(M) = 1/(ω3) 6= 0. La matriceM est donc inversible. Soit µ∈Cl. Le nombre complexeµest valeur propre deM−1N si et seulement si il existex∈Cln,x6= 0tel que N x=µM x, ce qui est équivalent à diredet(N−µM) = 0.

En posantr=1−w−µω , on aNµM=

"

r −a −a

ra r −a

ra ra r

#

.

3

(4)

On a doncdet(N−µM) = 0si et seulement

r(r2+ 3a2ra3r+a3) = 0. (1) Poura=−1/2, la relation(1)devient(1/8)r(8r2+ 7r−1) = 0dont les solutions sontr1 =−1,r2= 0et r3= 1/8. Les valeurs propres deM−1Nsont doncµi= 1−ωriωpouri= 1,2,3, c’est-à-dire

µ1= 1, µ2= 1−ω, µ3= 1−ωω/8.

Pourω= 2, on aµ3=−1−1/4<−1et doncρ(M−1N)>1.

La formule(1)et la relation entreretµmontrent que les valeurs propres deM−1Ndépendent continûment de aetw, lorsquea∈IRetω∈IR?. Il existe donca∈]−1/2,1[etω∈]0,2[tels queρ(M−1N)>1(i suffit de prendrea=−1/2 +εetω= 2−εavecε >0suffisamment petit).

5. On suppose n ≥ 3. Donner un exemple de matrice A (A ∈ M

n

(IR), A s.d.p) pour laquelle la méthode est non convergente pour certains ω ∈]0, 2[. [Utiliser la question précédente.]

Corrigé –

Pourn= 3, il suffit de prendreA=A3=

"

1 a a a 1 a a a 1

#

,

eta=−1/2 +ε,ω= 2−εavecε >0suffisamment petit comme à la question précédente.

Pourn >3, les mêmes choix deaetωconviennent en prenantA=

A3 03,n−3

0n−3,3 In−3

, où0p,qdésigne la matrice nulle dansMp,q(IR).

4

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