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1249 FMHNe pas négliger la sécurité informatique au cabinet

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Academic year: 2022

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services

38 18 . 9 . 2 019

1248 Editorial

L’Odyssée 1252 FMH

Nouveau règlement du Bureau d’ex pertises extra­

judiciaires de la FMH

1286 «Et encore…»

par Samia Hurst

Etes­vous important?

1249 FMH

Ne pas négliger

la sécurité informatique au cabinet

Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

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SOMMAIRE 1245

Rédaction

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur en chef);

biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Julia Rippstein (Rédacteur Print et Online);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Carlos Beat Quinto 1248 L’Odyssée

E-HEALTH: Reinhold Sojer

1249 Ne pas négliger la sécurité informatique au cabinet Le système suisse de santé, c’est aussi près d’un million et demi de gigaoctets de données traitées chaque année et plus de

300 millions de feuilles de papier contenant des données médicales de patients. Au total, 76 000 gigaoctets sont générés par les seuls cabinets de médecins de famille, qui utilisent de plus en plus un système informatique pour les dossiers de leurs patients. Les données

électroniques doivent être protégées contre tout accès non autorisé.

DROIT: Caroline Hartmann

1252 Nouveau règlement du Bureau d’ex pertises extrajudiciaires de la FMH

DDQ: Stefanie Hostettler, Esther Kraft, Christoph Bosshard 1254 Plateforme en ligne des guides de pratique: mise à jour 2019 1255 Nouvelles du corps médical

Autres groupements et institutions

ETH: Angela Bearth, Lea Christina Burgermeister, Werner Bauer, Bernadette Sütterlin, Michael Siegrist 1256 Personalisierte Medizin: Umfrageresultate 2018

EMH: Hans Kurt

1260 Rapport annuel des EMH

Courrier / Communications

1261 Courrier au BMS 1264 Examen de spécialiste

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SOMMAIRE 1246

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/Im- meubles/Divers»: Matteo Domeniconi, personne de contact,

tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41 (0)61 467 85 76, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Die Medienmacher AG, Muttenz, www.medienmacher.com

FMH Services

1267 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

POINT DE VUE: Laurent Schaller

1275 L’attention aux patientes qui fait économiser en médecine

INTERVIEW AVEC ANNALISA BERZIGOTTI: Matthias Scholer 1278 «Frauen sollten mehr Selbstvertrauen haben»

POINT DE VUE: Gabriel Thorens, Rita Annoni Manghi, Gerard Calzada, Monika Müller, Daniele Zullino 1281 Réduction des risques concernant les opiacés: une piste à explorer

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Erhard Taverna 1284 Habitable Zonen

SOUS UN AUTRE ANGLE: Eberhard Wolff 1285 Über Food und Waste

Et encore…

Samia Hurst

1286 Etes-vous important?

Photo de couverture:

© Flynt | Dreamstime.com

BENDIMERAD

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L’Odyssée

Carlos Beat Quinto

Dr méd., membre du Comité central de la FMH, responsable du département Santé publique et professions de la santé

Le système de santé est complexe; une odyssée jalon- née de problèmes derrière lesquels se présentent pour- tant des opportunités. Comment naviguons-nous entre Charybde et Scylla? Jusqu’ici, pas si mal à en croire l’Euro Health Consumer Index qui, selon le point de vue des patients, classe notre système de santé à la première place en 2019. Comment réagissons-nous au chant des sirènes de l’industrie étrangère du tabac?

La commission de la santé du Conseil des Etats a fait quelques pas dans la bonne direction. Dans le domaine de la prévention et de la santé publique, l’évidence offre  des possibilités supplémentaires (chiffrées en milliards de francs) de réduire les coûts directs de la

santé et donc aussi de faire baisser les primes sans ra- tionner les prestations. Du reste, les caisses d’assu- rance-maladie agissent de manière tout à fait ration- nelle lorsqu’elles restituent aux assurés une partie de l’excédent, lui aussi chiffré en milliards, accumulé suite aux primes trop élevées fixées par l’OFSP et ce pendant des années. En effet, depuis 1996, la hausse des coûts de la santé réelle indexée est 50% plus basse. En ces temps incertains, ces remboursements permettent d’éviter des pertes, engendrées par les taux négatifs et des placements non rentables, de plusieurs centaines de millions de francs sur l’argent des primes.

Les systèmes complexes ne peuvent pas être gérés de haut en bas. A l’inverse, les approches de bas en haut (bottom-up) sont plus utiles, plus efficaces et plus dura bles. Pour qu’elles réussissent, il est primordial d’établir une participation adéquate de tous les groupes professionnels qui fournissent un travail quotidien indispensable sur le terrain. Cette partici- pation se caractérise aussi par une communication ap- propriée incluant le respect et l’estime de ce travail. Sans cela, la profession perd de son attractivité et le person- nel qualifié fait défaut. C’est ainsi que se dessine l’avenir de notre système de santé au cours des 10 à 15 années à venir. La motivation intrinsèque et les échelles de va-

leurs des groupes professionnels sont déterminantes. La qualité, l’efficacité mais aussi la motivation sont sacri- fiées à la faveur d’une surcharge administrative éma- nant d’un climat de méfiance. Si le secteur de la santé souhaite conserver toute son humanité, il faut le dé- contaminer des idées et des concepts commerciaux accrochés à une logique industrielle. Les considéra- tions économiques relèvent de l’administratif et non de la stratégie (médicale). Si ce n’est pas le cas, l’ineffi- cience et la perte de sens l’emporteront. C’est vrai pour la santé mais aussi pour l’éducation. L’absence d’implica- tion adéquate crée non seulement des défauts de qualité mais aussi des résistances. Ces résistances rapprochent le travail quotidien à celui de Sisyphe. Au quotidien, les médecins peuvent recourir à l’entretien motivationnel, une forme de communication qui conjugue empathie et estime de l’autre tout en respectant l’autonomie des pa- tientes et des patients. De cette manière, ils partagent la responsabilité avec leurs patients et allègent la charge qui pèse sur leurs épaules. Ce mode de communication et d’implication du patient a donc un effet protecteur contre l’épuisement professionnel. Avec le nouveau ré- férentiel PROFILES, les facultés s’engageront davantage dans ce sens et la FMH ajoutera sa pierre à l’édifice dans le cadre de la stratégie nationale de prévention des ma- ladies non transmissibles.

Pour finir, rappelons que Sisyphe était le père d’Odys- sée mais aussi un personnage intelligent à multiples facettes et doté d’un sens inné de l’anticipation. A-t-il repoussé indéfiniment la pierre au sommet de la mon- tagne et vraiment déjoué plusieurs fois les plans de Thanatos? Pour le second, c’est plutôt difficile, comme

nous le savons. Sachons rester humbles. Dans le meil- leur des cas, nous médecins pouvons déjouer les pro- babilités mais n’oublions pas que le comportement en  matière de santé et l’environnement social sont générale ment décisifs. Saisissons les opportunités qui s’offrent à nous!

Le système de santé est complexe; une odyssée jalonnée de problèmes derrière lesquels se présentent pourtant des opportunités.

Dans un système de santé humain, les considé- rations économiques relèvent de l’administratif et non de la stratégie (médicale).

FMH Editorial 1248

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1248

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Ne pas négliger la sécurité informatique au cabinet

Reinhold Sojer

Dr rer. biol. hum., chef de la division Numérisation/eHealth, FMH

Le système suisse de santé, c’est aussi près d’un mil- lion et demi de gigaoctets de données traitées chaque année et plus de 300  millions de feuilles de papier contenant des données médicales de patients. Au total, 76 000  gigaoctets sont générés par les seuls cabinets de médecins de famille, qui utilisent de plus en plus un système informatique pour les dossiers de leurs patients [1]. A l’instar des dossiers physiques et matériels, les données électroniques doivent être pro- tégées contre tout accès non autorisé, notamment à la lumière de l’utilisation accrue des réseaux informa- tiques. Les cyberattaques contre les données de santé et les infrastructures peuvent restreindre considéra- blement les activités quotidiennes d’un cabinet médi- cal, causer un préjudice financier, nuire à la réputa- tion du cabinet ou compromettre la sécurité des patients. Le législateur qualifie de données person- nelles sensibles les données qui transitent dans un cabinet médical et qui, de ce fait, doivent être proté- gées par des mesures techniques et organisation- nelles adéquates. Ces mesures visent à réduire le risque d’attaques informatiques exploitant les failles de sécurité et compromettant la confidentialité, l’in- tégrité et la disponibilité des données des patients. La confidentialité est compromise lorsque, par exemple, les données des patients sont échangées sans être chiffrées, tandis que la disponibilité des données risque d’être interrompue par une défaillance du sys- tème. Par contre, un défaut de disponibilité des systèmes n’est pas forcément le résultat d’une attaque ciblée, comme celle du cheval de Troie WannaCry en 2017, qui a contaminé plus de 230 000 ordinateurs dans 150  pays différents. Début 2018, une «simple»

erreur logicielle chez Swisscom s’était conclue par plus de 5000  cabinets médicaux coupés du réseau télé phonique pendant plusieurs heures [2].

La Confédération a publié pour la première fois en 2018 des standards minimaux afin de protéger les in-

frastructures à risque, comme celles des fournisseurs d’énergie et d’eau, ou les hôpitaux. En revanche, aucun standard n’existe pour les petites et moyennes entre- prises et notamment pour les cabinets médicaux. En cas d’incident, le médecin porte l’entière responsabilité de la sécurité et de la protection des données, et du fonctionnement de l’infrastructure informatique de son cabinet. Compte tenu des ressources disponibles dans chaque cabinet, cette tâche représente un véri- table défi pour leurs propriétaires.

Dans ce contexte, la FMH a élaboré des exigences mini- males pour la sécurité informatique des cabinets mé- dicaux. Destinées à ses membres, ces exigences per- mettent d’atteindre un niveau de protection adéquat et de répondre aux dispositions de la loi sur la protection des données. Elles se présentent sous forme de recom- mandations se déclinant en plusieurs mesures sur les droits d’accès, l’administration des utilisateurs, la pro- tection du réseau ou la sensibilisation du personnel. La mise en œuvre et le respect de ces mesures ne peuvent cependant pas offrir une protection totale en cas de cyberattaque. En revanche, le propriétaire d’un cabinet et son équipe pourront mieux surmonter un éventuel incident de sécurité, qui se produirait malgré toutes les mesures de protection, s’ils y sont préparés.

Crédit photo Hahn + Zimmermann

Références

1 Swisscom Health: les données médicales suisses aujourd’hui et  demain, 2017.

2 La FMH a élaboré des recommandations à ce sujet: https://www.

fmh.ch/fr/themes/ehealth/informatique-cabinet-medical.

cfm#i135221 Dr Reinhold Sojer

Chef de la division Numéri- sation/eHealth, FMH Elfenstrasse 18 Case postale 300 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 12 04 reinhold.sojer[at]fmh.ch

Les recommandations peuvent être consultées à l’adresse suivante: https://www.fmh.ch/fr/themes/ehealth/informatique- cabinet-medical.cfm

FMH eHealth 1249

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1249–1251

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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1249–1251

FMH eHealth 1250

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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1249–1251

FMH eHealth 1251

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Nouveau règlement du Bureau d’ex­

pertises extrajudiciaires de la FMH

Caroline Hartmann

Dre en droit, avocate, coresponsable du Bureau d’expertises de la FMH

La FMH s’est dotée d’un Bureau d’expertises extrajudiciaires chargé d’établir les faits médicaux dans les cas où la responsabilité d’un médecin pourrait se trouver engagée. Pour mieux répondre aux besoins actuels dans le cadre de ce type d’expertises, le Bureau d’expertises a procédé à une révision complète de son règlement. Cet article a pour but de faire connaître les nouvelles offres destinées aux patients, aux avocats et aux assurances.

La question essentielle, dans les cas de responsabilité médicale, consiste à déterminer si le médecin a violé son devoir de diligence et si cela a porté atteinte à la santé du patient. C’est à cette question que l’expertise médicale a pour but de répondre, et seul l’avis d’un ex­

pert peut permettre de juger de l’adéquation d’un acte médical. Le patient a quant à lui tout intérêt à suivre la  voie extrajudiciaire, pour des raisons de coûts, mais  aussi du fait de la lourde charge mentale que re présente une procédure devant les tribunaux. Dans ce domaine, les procès peuvent durer des années et sont semés d’embûches en ce qui concerne l’apport de preuves.

Révision totale après 17 ans

Le règlement du Bureau d’expertises extrajudiciaires a été édicté en 1996, puis a été plusieurs fois révisé, la dernière fois en 2002. Après 17 ans d’application pra­

tique, une révision approfondie s’imposait. Pour tenir compte aussi largement que possible des intérêts et des besoins en présence, un échange d’expériences a été organisé avec des avocats de patients, des orga­

nisations d’aide aux patients, des assureurs RC, des sociétés de discipline médicale, des experts et des hôpitaux. Le nouveau règlement a été approuvé à l’unanimité par le Comité central de la FMH le 20 juin 2019 et doit entrer en vigueur le 1er octobre 2019. Les procédures existantes ont été adaptées aux nouveaux besoins et d’autres ont été introduites, mais l’obliga­

tion déontologique faite aux membres de la FMH de se soumettre aux procédures d’expertise reste main­

tenue.1

Choix des experts

Pour la nomination d’un expert, la FMH collabore avec les sociétés de discipline médicale. Ces dernières nom­

ment un expert compétent et impartial. Les parties ont désormais la possibilité de soumettre au Bureau d’expertises une proposition d’expert commune.

L’expert proposé par les parties doit être prêt à mener son expertise conformément au règlement du Bureau d’expertises. La proposition d’expert commune est soumise à la société de discipline médicale concer­

née, qui vérifie que le médecin est compétent pour le cas considéré et impartial. Si tel n’est pas le cas, la so­

ciété de discipline médicale nomme un autre expert, que les parties sont encore en droit de refuser, motifs à l’appui.2 Cette procédure a pour but d’assurer l’objec­

tivité de l’expertise ainsi qu’un niveau de qualité élevé.

Explication orale de l’expertise écrite

Une fois l’expertise définitive reçue, chaque partie a la possibilité d’adresser au Bureau d’expertises une demande écrite de complément, dûment motivée.

En  lieu et place d’un complément écrit, les parties peuvent dorénavant aussi s’accorder pour demander une explication orale de l’expertise écrite. Dans les deux cas, il s’agit uniquement de répondre à des ques­

tions de compréhension, et l’explication orale a pour but de lever des ambiguïtés, non de poser de nouvelles questions.

L’explication orale est l’occasion pour les parties de se rencontrer pour discuter de l’expertise écrite. Elle per­

met à l’expert de répondre de façon plus approfondie

1 Tout membre de la FMH est tenu de se soumettre à une procédure d’expertise demandée par un patient et acceptée par le Bureau d’expertises (cf. art. 35 du Code de déontologie).

2 La nomination d’un ex­

pert par la société de discipline médicale est suivie de la procédure de récusation, dans le cadre de laquelle les parties donnent leur avis sur l’expert qui a été désigné.

Si l’une d’entre elles n’est pas d’accord avec l’expert proposé, elle a la charge de démontrer soit son incom­

pétence soit sa partialité, et par conséquent l’impos­

sibilité qu’il livre une expertise objective.

FMH Droit 1252

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1252–1253

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aux questions des parties, d’expliquer au besoin les termes médicaux et de détailler le contexte. Elle vise à améliorer la compréhension des aspects médicaux et, au final, à encourager les parties à parvenir à un accord extrajudiciaire.3

Expertise conjointe de la FMH

En règle générale, les expertises sont menées par écrit.

Les parties ont nouvellement la possibilité, en lieu et place de la procédure écrite, d’opter pour une expertise conjointe.4 L’accord de toutes les parties ainsi que de l’expert est nécessaire pour ce faire.

Dans le cadre d’une expertise conjointe, les parties se rencontrent pour une discussion orale, afin de déter­

miner s’il y a eu violation du devoir de diligence par le médecin, si le patient a subi une atteinte à sa santé, et s’il existe un lien de causalité. Le patient peut, au be­

soin, se faire accompagner par un proche. Le patient comme le médecin incriminé peuvent tous deux choisir s’ils veulent ou non participer à l’expertise conjointe.

Pour qu’une expertise conjointe puisse être menée, il est très important que les parties puissent s’accorder sur un expert commun. Un tel consensus améliore l’acceptation de la procédure et de son résultat.5 Les experts reçoivent toute la documentation médi­

cale pertinente par avance, de manière à pouvoir pré­

parer la discussion, et sont soutenus dans leur travail par le Bureau d’expertises.6

La procédure d’expertise conjointe doit être ouverte et transparente, et permettre aux parties de poser leurs questions librement; cela permet d’éviter les mal­

entendus et d’éclaircir les questions d’ordre médical par une personne du métier. Enfin, une expertise orale permet non seulement d’aborder les éléments juri­

diques et médicaux, mais également de tenir compte des aspects humains et émotionnels.

L’expertise conjointe de la FMH favorise les règlements à l’amiable et peut permettre de raccourcir la durée de la procédure. Dans l’éventualité où les parties n’au­

raient pas pu s’entendre à l’issue de la procédure d’expertise conjointe, cette dernière permet néan­

moins de mieux appréhender les risques inhérents à une procédure judiciaire.

Coûts

Qu’il opte pour la procédure écrite ou pour une exper­

tise conjointe de la FMH, le patient s’acquitte d’une taxe unique de 1000 CHF au maximum.7

L’explication orale d’une expertise écrite est considé­

rée comme une prestation supplémentaire; à ce titre, elle nécessite le versement d’une taxe additionnelle de 300 CHF par la partie qui la requiert. 

Les honoraires de l’expert sont en principe couverts par l’assureur responsabilité civile du médecin incri­

miné, que ce soit sur la base d’une police d’assurance ou sur la base du «Gentlemen’s Agreement» passé en 1982 entre la FMH et l’Association suisse d’assurances (ASA), qui prévoit que les membres de l’ASA prennent inté gralement à leur charge les honoraires des experts médicaux.

Dans les cas où la police d’assurance responsabilité civile contractée par le médecin ne prévoit pas la cou­

verture des frais d’expertise et où l’assureur n’est pas membre de l’ASA et, à ce titre, pas lié par le gentleman’s agreement, on appliquera le nouvel art. 35 al. 2 du Code de déontologie de la FMH. Cette nouvelle disposition prévoit qu’en sa qualité de membre de la FMH, le méde­

cin est tenu de prendre à sa charge les honoraires de l’expert mandaté par le Bureau d'expertises de la FMH.

La prochaine édition du BMS abordera en détail le nou­

vel art. 35 al. 2 du Code de déontologie, en analysant ses répercussions sur les membres de la FMH [1].

Perspectives

Avec l’introduction de nouvelles procédures, le Bureau d’expertises de la FMH souhaite s’adapter aux besoins pratiques et élargir son offre de prestations. L’expertise conjointe de la FMH peut permettre de réduire la durée des procédures. L’explication orale de l’expertise écrite et l’expertise conjointe aident à remédier aux pro­

blèmes de compréhension entre droit et médecine et, à ce titre, favorisent les règlements à l’amiable. De plus, les parties bénéficient de droits de participation plus larges qu’auparavant, puisqu’elles peuvent soumettre une proposition d’expert commune.

En particulier avec l’expertise conjointe, le Bureau d’expertises extrajudiciaires de la FMH met à disposi­

tion une nouvelle procédure orale, dont il espère qu’elle encouragera les patients et les médecins à opter pour une procédure extrajudiciaire, et à éviter ainsi de longues et coûteuses procédures devant les tribunaux.

Référence

1 Voir n° 39, du 25 septembre 2019.

3 La condition pour l’organi­

sation d’une explication orale est d’avoir l’accord de l’expert.

4 L’expertise conjointe de la FMH est un projet pilote devant s’achever fin 2021.

5 Si chaque partie nommait son propre expert, il se pourrait qu’ils émettent des avis divergents et il faudrait alors les dépar­

tager.

6 Le Bureau d’expertises bénéficiera de l’appui de l’Academy of Swiss Insu­

rance Medicine (asim) pour la mise en place des expertises conjointes.

7 Les éventuels frais de déplacement, honoraires de traducteurs ou d’avocats, sont à la charge du patient.

Bureau d’expertises extrajudiciaires de la FMH Case postale 65 CH­3000 Berne 15

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1252–1253

FMH Droit 1253

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Plateforme en ligne des guides de pratique: mise à jour 2019

Stefanie Hostettlera, Esther Kraftb, Christoph Bosshardc

a Dr sc. ETH Zurich, division Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH; b lic. rer. oec., cheffe de la division Données, démographie et qualité (DDQ);

c Dr méd., vice-président de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH

Enoncés élaborés de façon systématique, les guides de pratique clinique (ou guide­

lines) doivent permettre de prendre des décisions fondées sur les preuves afin de fournir aux patients le meilleur traitement possible. Les guides de pratique sont nombreux et de nouveaux guides voient continuellement le jour.

Pour offrir une bonne vue d’ensemble des nombreux guides existants et diminuer l’insécurité liée à leur validité, l’Académie suisse pour la qualité en méde- cine (ASQM) a mis au point en 2017 la plateforme en ligne «Guides de pratique Suisse» (https://guidelines.

fmh.ch), visant à fournir une aide aux personnes inté- ressées, à susciter les échanges et à augmenter la transparence concernant les guides reconnus et utili- sés en Suisse.

Plateforme en ligne «Guides de pratique Suisse»

Les guides documentés sont structurés de manière uniforme et contiennent des informations sur leurs utilisateurs, leur développement, le groupe cible, les spécialités concernées, etc. Leur contenu, c’est-à-dire la marche à suivre concrète, peut renvoyer à des docu- ments et/ou sites internet. Pour figurer sur la plate- forme, les guides doivent répondre à des critères

précis; les informations sur leur financement doivent être publiques, les liens d’intérêts documentés ou en- core la durée de validité connue. Grâce à ces mesures, la plateforme met en avant des guides dont la qualité est avérée.

La plateforme des guides de pratique vise également à promouvoir les aspects suivants:

– Approche critique de la qualité des guides

– Application uniforme des guides au sein d’une spé- cialisation médicale

– Echange interdisciplinaire et interprofessionnel – Débat sur l’application des guides lors de polymor-

bidité

Documenter de nouveaux guides

Les guides de pratique susceptibles d’intéresser un large public de spécialistes ne sont pas encore tous présents sur le site internet de la FMH. La FMH procède actuellement à une mise à jour de sa plateforme pour permettre aux professionnels de la santé de réperto- rier de nouveaux guides mais aussi pour montrer avec transparence qui recommande l’utilisation de quel guide.

Un questionnaire électronique accessible du 18  sep- tembre au 31 octobre 2019 permet de saisir les données relatives aux guides. La documentation ne prend que quelques minutes par guide. La plateforme actualisée sera mise en ligne à fin novembre. Vous trouverez de plus amples informations sur ce projet sur le site inter- net de la FMH (www.fmh.ch → Thèmes → Qualité/

ASQM → Guides de pratique).

FMH/Division DDQ Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 ddq[at]fmh.ch

Votre organisation reconnaît-elle et/ou emploie-t-elle des guides qui ne figurent pas encore sur la plateforme de la FMH et vous souhaitez les y inscrire?

Le lien suivant vous permet d’accéder au questionnaire prévu à cet effet:

Questionnaire en ligne (http://www.onlineumfragen.com/login.cfm?umfrage=77323) Vous avez bien évidemment aussi la possibilité de prendre contact avec l’Académie suisse pour la qualité en médecine (ASQM) par courrier électronique ou par téléphone (asqm@fmh.ch ou 031 359 11 11).

En participant à ce projet, vous aidez à promouvoir les guides de pratique de qualité et contri- buez activement à améliorer la qualité des soins.

Nous vous remercions d’avance de votre précieuse collaboration!

FMH DDQ 1254

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1254

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Todesfälle / Décès / Decessi Viorica Jordan (1963), † 6.6.2019,

Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, 1815 Clarens

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Olaf Saborowski, Facharzt für Radiologie, Hirslanden AG Bern, Salem Spital, Institut für Radiologie, Schänzlistrasse 39, 3013 Bern Einsprachen gegen dieses Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme des Gesuchs und über allfällige Einsprachen.

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Michelle Larson, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, FMH, Praxxis AG, Schmidgasse 3, 6300 Zug

Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffent- lichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

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FMH Nouvelles du corps médical 1255

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Nouvelles du corps médical

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Risiken und Nutzen der personalisierten Medizin aus Sicht der Ärzte in Weiterbildung und der Leiter von Weiterbildungsstätten

Personalisierte Medizin:

Umfrageresultate 2018

Angela Beartha, Lea Christina Burgermeisterb, Werner Bauerc, Bernadette Sütterlina, Michael Siegristd

a Dr. sc. ETH, Senior Researcher, Consumer Behavior, ETH Zürich; b Lic. phil., wissenschaftliche Mitarbeiterin, Consumer Behavior, ETH Zürich;

c Dr. med., Präsident SIWF; d Prof. Dr. phil., Professor für Consumer Behavior, ETH Zürich

Das Stichwort «personalisierte Medizin» beschreibt die Nutzung verschiedener Gesundheitsdaten für die Prävention, Diagnostik und Therapie. Wie nehmen die Schweizer Ärzte diese neuen Möglichkeiten wahr? Um das herauszufinden, wurde in die statistische Erhebung 2018 ein Fragenblock zum Thema «personalisierte Medizin» integriert. Über 8200 Ärzte in Weiterbildung und über 1500 Leiter einer Weiterbildungsstätte haben die Fragebögen retourniert.

Die personalisierte Medizin hat zum Ziel, verschiedene individuelle Gesundheitsdaten einzubeziehen, um die Prävention, Diagnostik und Therapie für eine Person masszuschneidern  [1]. Davon erhofft man sich unter anderem effektivere Pharmakotherapien und weniger Nebenwirkungen. Unter Gesundheitsdaten fallen da- bei nicht nur die individuelle Anamnese, der Lebens- stil des Patienten1 und die Daten aus herkömmlichen

Untersuchungen (z.B. Blutdruck, EKG), sondern auch Ergebnisse aus genetischen Tests. Die personalisierte Medizin wird zurzeit primär in der Onkologie und in einzelnen anderen Fachgebieten eingesetzt. Experten gehen jedoch von einer steten Zunahme der Bedeu- tung der personalisierten Medizin für die Prävention, Diagnose und Therapie aus [1]. Das heisst, Ärzte und an- dere medizinische Fachpersonen werden in Zukunft vermehrt mit Fragen im Zusammenhang mit medizi- nischer Genetik, DNA-Analyseresultaten und anderen Aspekten der personalisierten Medizin konfrontiert werden. Daher ist es von Interesse, die Kenntnisse und Einstellungen der Ärzte zu diesen Themen zu erfassen und die Erkenntnisse entsprechend in die Aus- und Weiterbildung einfliessen zu lassen.

In einer qualitativen deutschen Studie schätzten On- kologen den Nutzen von DNA-Tests für die Krebs- behandlung zwar als relativ hoch ein, es herrschten je- doch Zweifel über den Umgang mit der Datenmenge [2].

Zu ähnlichen Erkenntnissen kam eine kanadische Stu- die mit medizinischen Fachleuten, welche insbeson- dere betonten, dass es der jetzigen Ärztegeneration an Fachwissen über genetische Tests fehle  [3]. Vonseiten der Patienten stellt sich ausserdem die Frage, wie sie mit den Testresultaten umgehen können und welchen Einfluss diese auf ihre Entschlüsse und ihr Verhalten haben. Die Literatur weist darauf hin, dass sich viele Patienten nach Erhalt der Ergebnisse eines Gentests ungenügend informiert fühlen [4, 5]. Gerade bezüglich der Kommunikation der Risikowahrscheinlichkeit für eine bestimmte Krankheit kann ein DNA-Test zahl- reiche Fragen und Unsicherheiten auslösen. Die vorlie- gende Studie hat das Ziel, die Ansichten von Ärzten in der Schweiz zur personalisierten Medizin zu unter- suchen. Dazu wurde im variablen Modulteil der Befra- gung der Ärzte in Weiterbildung 2018 und der Befra- gung der Leiter der Weiterbildungsstätten im Rahmen der statistischen Erhebung 2018 ein Fragenblock zum Thema «personalisierte Medizin» integriert.

Methode und Fragebogen

Der Fragebogen wurde an alle 11 760 gemeldeten Ärzte in Weiterbildung verteilt. Davon wurden 8239 ausge- füllte Fragebögen retourniert (Rücklaufquote: 70%). Im Rahmen der Erhebung der statistischen Grundlagen 2018 nahmen zudem 1550 Weiterbildungsstättenleiter an der Befragung teil (Rücklaufquote: 95%). Die Vorge- hensweise entsprach derjenigen der Vorjahre  [6]. Im Modul «Personalisierte Medizin» wurden allgemeine Fragen zur wahrgenommenen Informiertheit, zum

1 Obwohl aus Gründen der Lesbarkeit im Text die männliche Form gewählt wurde, beziehen sich die Angaben auf beide Geschlechter.

Die personalisierte Medizin wird zurzeit primär in der Onkologie und in einzelnen anderen Fachgebieten eingesetzt.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS ETH 1256

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Stellenwert für die Patientenbetreuung und zur The- matisierung in der Weiterbildung gestellt. Ausserdem wurde gefragt, wie die Vorteile der personalisierten Medizin im Vergleich zu möglichen Nachteilen (z.B. Da- tenschutz, Verunsicherung, Kosten) gewichtet werden.

Die Teilnehmenden wurden zudem gebeten, anzugeben, ob sie bereits einmal in der Situation waren, dass sie einem Patienten die Ergebnisse eines genetischen Tests erklären mussten, und ob sie die Ausbildung von «Ge- netic Counselors» befürworten würden. Der «Genetic Counselor» ist ein nichtärztlicher Berater und hätte die Aufgabe, den Patientinnen und Patienten die Bedeutung der  Resultate von Gentests und deren Konsequenzen im Auftrag des veranlassenden Arztes zu erklären.

Ergebnisse

Vermehrte Thematisierung der personalisierten Medizin in der Weiterbildung erwünscht

Die Resultate zeigen, dass sich die befragten Ärzte in Weiterbildung zum Thema personalisierte Medizin un- terschiedlich gut informiert fühlen: 35% geben an, sich (überhaupt) nicht informiert zu fühlen, während 48%

sich mittelmässig und 17% sich (sehr) gut informiert fühlen. Ärzte in Weiterbildung in der Allgemeinen In- neren Medizin, der Gynäkologie und der Psychiatrie fühlen sich über personalisierte Medizin besser infor- miert als die Ärzte in Weiterbildung der anderen Fach- richtungen. Rund 39% der Ärzte in Weiterbildung räu- men der personalisierten Medizin einen (sehr) hohen Stellenwert für die Patientenbetreuung ein, 48% sehen

einen mittleren und 13% einen (sehr) tiefen Stellenwert.

Bei den Weiterbildungsstättenleitern zeigt sich ein ähnliches Bild: 43% sehen einen (sehr) hohen Stellen- wert, 40% einen mittleren und 17% einen tiefen bis sehr tiefen Stellenwert. Zudem wünscht sich ein Grossteil der Befragten eine stärkere Thematisierung der perso- nalisierten Medizin in der Weiterbildung (48% der Ärzte in Weiterbildung, 55% der Leiter der Weiterbil- dungsstätten).

Skepsis, ob die Vorteile genetischer Tests deren Nachteile überwiegen

Es herrscht eine gewisse Skepsis unter den Befragten, wenn zwischen den Vor- und Nachteilen genetischer Tests abgewogen werden soll. Ein Drittel (34%) der Ärzte in Weiterbildung und 43% der Leiter der Weiter- bildungsstätten stimmen der Aussage (voll und ganz) zu, dass im Allgemeinen die Vorteile prognostischer und prädiktiver Marker die Nachteile für Patienten überwiegen. Wenn konkrete Nachteile angesprochen werden, sind die Befragten etwas kritischer eingestellt.

So stimmen 17% der Ärzte in Weiterbildung und 28%

der Weiterbildungsstättenleiter der Aussage (sehr) zu, dass der aus genetischen Tests gewonnene Nutzen die entstehende Verunsicherung bei Patienten überwiegt, und 20% beziehungsweise 31% geben an, dass die ent- stehenden Gesundheitskosten gerechtfertigt sind. Zu- dem sollte erwähnt werden, dass der Anteil «weiss nicht»-Antworten bei den Ärzten in Weiterbildung deutlich höher lag (rund 30%) als bei den Weiterbil- dungsstättenleitern (rund 10%, siehe Abb. 1).

Abbildung 1: Einstellungen gegenüber Nutzen und Risiken personalisierter Medizin.

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Eine neue Berufsgattung «Genetic Counselor»

ist umstritten

Der Anteil der Befragten, die bereits einmal einem Patienten die Ergebnisse genetischer Tests erklären mussten, lag bei den Ärzten in Weiterbildung nur bei 23%. Bei den Weiterbildungsstättenleitern lag der Anteil mit Erfahrung mit 59% bedeutend höher. Die Fachrichtung ist ausschlaggebend, ob die Ärzte in Wei- terbildung bereits einmal mit dem Ergebnis eines genetischen Tests konfrontiert waren oder nicht. Die Ärzte in Weiterbildung der folgenden Fachrichtungen

waren am häufigsten schon in der Situation, dass sie ei- nem Patienten die Ergebnisse genetischer Tests erklä- ren mussten: Gynäkologie (45%), Kinder- und Jugend- medizin (40%) und Psychiatrie (29%). Wie Abbildung 2 zeigt, hat die Vorerfahrung der Befragten einen mass- geblichen Einfluss auf die Einstellung gegenüber der neuen Berufsgattung des «Genetic Counselors». Deut- liche Unterschiede zeigen sich zwischen Ärzten mit und Ärzten ohne Vorerfahrung wie auch zwischen den Ärzten in Weiterbildung und den Leitern der Weiterbil- dungsstätten. Generell sind die Ärzte in Weiterbildung

mehrheitlich für die Schaffung einer neuen Berufsgat- tung «Genetic Counselor», während die Leiter von Wei- terbildungsstätten sich mehrheitlich dagegen ausspre- chen. Bei den Personen mit Vorerfahrung tritt dieser Effekt noch deutlicher zutage. Ärzte in Weiterbildung mit Vorerfahrung sind deutlicher für eine neue Berufs- gattung «Genetic Counselor» als Ärzte in Weiterbil- dung ohne Vorerfahrung. Bei den Weiterbildungsstät- tenleitern hingegen sind die Leiter mit Vorerfahrung deutlicher dagegen als Leiter ohne Vorerfahrung.

Diskussion

Die meisten befragten Ärzte in Weiterbildung und Lei- ter von Weiterbildungsstätten nehmen ein relativ ho- hes Potential hinsichtlich der personalisierten Medi- zin wahr. Gleichzeitig zeigt sich, dass sich die Ärzte in Weiterbildung über die Thematik ungenügend infor- miert fühlen. Wenn man davon ausgeht, dass die personalisierte Medizin in Zukunft auch für weitere Fachrichtungen relevant sein wird, wäre eine stärkere Thematisierung in der Aus- und Weiterbildung not- wendig – insbesondere da dies auch von der Mehrheit der Teilnehmenden gewünscht wird. Bezüglich der Vor- und Nachteile der personalisierten Medizin sind die Befragten im Allgemeinen eher kritisch eingestellt.

Bedenken bestehen vor allem in Bezug auf spezifische

Abbildung 2: Befürwortung der Schaffung einer nichtärztlichen Berufsgattung «Genetic Counselor».

In der Gynäkologie, Kinder- und Jugendmedizin und Psychiatrie haben die Ärzte in Weiter bildung am

häufigsten einem Patienten ein Gentest-Ergebnis erklärt.

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Bildnachweis

Abb. 1 und 2: eigene Abbildung der Autoren Literatur

1 Bundesamt für Gesundheit. Aktuelle Entwicklungen in der datengetriebenen Medizin und die damit verbundenen Herausforderungen und Aufgaben für das BAG. Bern: 2017. https://

www.bag.admin.ch/bag/de/home/medizin-und-forschung/

biomedizinische-forschung-und-technologie/masterplan-zur- staerkung-der-biomedizinischen-forschung-und-technologie/

personalisierte-medizin.html

2 Wascher S, Schildmann J, Brall C, Vollmann J. “Personalised medicine” in oncology: Physicians’ perspectives concerning current developments in patient care – Results of a qualitative interview study. Ethik in der Medizin. 2013;25:205–14.

3 Carroll JC, Makuwaza T, Manca DP, Sopcak N, Permaul JA, O’Brien MA, et al. Primary care providers’ experiences with and perceptions of personalized genomic medicine. Can Fam Physician. 2016;62:626–35.

4 van der Wouden CH, Carere DA, Maitland-van der Zee AH, Ruffin MT, Roberts JS, Green RC. Consumer perceptions of interactions with primary care providers after direct-to-consumer personal genomic testing. Ann Intern Med. 2016;164:513–22.

5 Vayena E, Gourna E, Streuli J, Hafen E, Prainsack B. Experiences of early users of direct-to-consumer genomics in Switzerland:

An exploratory study. Public Health Genom. 2012;15:352–62.

6 Burgermeister LC, Suetterlin B, Bauer W, Siegrist M. Resultate der Umfrage 2017 zur Beurteilung der Weiterbildung.

Schweiz  Ärzteztg. 2018;99:1212–5.

Das Wichtigste in Kürze

• Der Fragebogen zur personalisierten Medizin wurde von 8239 Ärzten in Weiterbildung und von 1550 Weiterbildungs­

stättenleitern retourniert.

35% der Ärzte in Weiterbildung geben an, sich (überhaupt) nicht über personalisierte Medizin informiert zu fühlen, 17% fühlen sich (sehr) gut informiert.

23% der Ärzte in Weiterbildung und 59% der Weiterbildungs­

stättenleiter mussten bereits einmal einem Patienten die Er­

gebnisse eines genetischen Tests erklären.

Generell sind die Ärzte in Weiterbildung mehrheitlich für die Schaffung eines «Genetic Counselors», während die Leiter von Weiterbildungsstätten sich mehrheitlich dagegen aus­

sprechen.

L’essentiel en bref

Le questionnaire sur la médecine personnalisée a été ren­

voyé par 8239 médecins en formation postgraduée et 1550 responsables d’établissements de formation postgraduée.

• 35% des médecins en formation postgraduée indiquent qu’ils ne se sentent pas informés (du tout) sur la médecine personnalisée, 17% se sentent (très) bien informés.

Il est déjà arrivé à 23% des médecins en formation post­

graduée et à 59% des responsables d’établissements de for­

mation postgraduée d’expliquer les résultats d’un test géné­

tique à un patient.

Globalement, les médecins en formation postgraduée sont majoritairement favorables à l’institution d’un «Genetic Counselor», alors que les responsables d’établissement sont majoritairement contre.

Risiken wie beispielsweise die Verunsicherung der Pa- tienten oder den Datenschutz und die Privatsphäre der Patienten. Diese Erkenntnisse finden sich in ähnlicher Weise in internationalen Studien mit Fachpersonen zur personalisierten Medizin [2, 3].

Bezüglich der Schaffung einer nichtärztlichen Berufs- gattung «Genetic Counselor» scheiden sich die Geister.

Während die Ärzte in Weiterbildung eher dafür sind, sprechen sich die Leiter der Weiterbildungsstätten mehrheitlich dagegen aus. Am deutlichsten zeigt sich dies bei denjenigen Personen, welche bereits einmal damit konfrontiert waren, einem Patienten die Ergeb- nisse eines Gentests zu erklären. Dies weist darauf hin, dass die Ärzte in Weiterbildung, welche bereits einmal ein Patientengespräch zu einem Gentest hatten, sich ungenügend darauf vorbereitet gefühlt hatten und dadurch möglicherweise verunsichert waren. Umge- kehrt haben sich die Leiter der Weiterbildungsstätten vermutlich während ihrer Laufbahn mehr Wissen und Erfahrung zu genetischen Tests angeeignet und fühlen sich somit sicherer bei deren Erläuterung. Insgesamt weisen die Ergebnisse darauf hin, dass ein Bedürfnis besteht, die personalisierte Medizin auf dem ärztli- chen Bildungsweg vermehrt zu thematisieren.

Institute for Environmental Decisions (IED)

Consumer Behavior ETH Zürich CHN J 76.3 Universitätstrasse 22 CH-8092 Zürich

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Changement fondamental de stratégie indispensable

Rapport annuel des EMH

Hans Kurt

Dr méd., président du conseil d’administration des EMH

2018 a été la dernière année pendant la­

quelle la FMH a soutenu les Editions médi­

cales suisses EMH avec un abonnement de base réduit. Dans le même temps, la baisse des recettes publicitaires s’est poursuivie et ne fléchit pas. Dans ce contexte et dans une perspective d’avenir, diverses mesures d’économie ont été examinées et plani­

fiées. Les trois suivantes ont été mises en

œuvre: à partir de 2019, le FMS ne paraîtra plus que tous les quinze jours. Le SMW a été externalisé vers une autre structure, ceci aussi afin de répondre aux critères du mo­

dèle Fair Open Access. Les frais du BMS ont été réduits en confiant la production de la revue à une grande imprimerie.

Dans cette situation financière tendue, la faillite de Publicitas, qui a également im­

pacté les EMH, a été particulièrement fâ­

cheuse. Les comptes annuels ont néan­

moins pu être clôturés en équilibre.

Contrat de licence et convention de prestations

D’autres activités clés au cours de l’exercice écoulé ont été la signature du contrat de li­

cence pour le Bulletin des médecins suisses entre la FMH et les EMH, ainsi que la mise

en œuvre de la protection de la marque pour la maison d’édition et ses produits.

Sur le plan organisationnel, le conseil d’ad­

ministration a décidé de transférer la majo­

rité des contrats de travail de Schwabe aux EMH. Les services restants dans les do­

maines des finances, du personnel et de l’informatique sont désormais achetés sur la base de conventions de prestations.

Changement de personnel

L’exercice écoulé a également été marqué par un changement au sein de la direction.

Ruedi Bienz, longtemps président de la direction des EMH, a pris sa retraite. Avec Natalie Marty, il a été l’un des principaux moteurs de la création des EMH et a dirigé l’entreprise de nombreuses années à tra­

vers des périodes de hauts et de bas. La direction et le conseil d’administration le remercient pour son engagement excep­

tionnel. Sandra Ziegler est la nouvelle di­

rectrice des EMH depuis juillet 2018.

Des changements sont également inter­

venus chez l’actionnaire minoritaire Schwabe AG. Natalie Marty s’est retirée du conseil d’administration. Nous profitons de l’occasion pour la remercier de son grand engagement. Le Prof. Ludwig Heuss représente désormais Schwabe AG au conseil d’administration. Ce dernier est composé du président Hans Kurt (FMH), de  Ruedi Bienz (Schwabe AG), de Michael Düblin (Schwabe AG), de Ludwig Heuss (Schwabe AG), de Jean Martin (FMH) et

d’Urs Stoffel (FMH). Avec cette nouvelle ges­

tion, les domaines de responsabilité du conseil d’administration et de la direction sont à présent clairement séparés.

Processus de changement amorcé

Il devient de plus en plus évident que les EMH doivent revoir leur stratégie, en rai­

son de l’évolution du contexte médiatique, mais aussi médical. Cette révision straté­

gique est l’une des missions clés du conseil

d’administration et de la direction en 2019.

Mais avant cela, il convient de remercier ceux qui soutiennent le nouveau modèle d’affaires des EMH, c’est­à­dire d’une part les actionnaires principaux FMH et Schwabe et, d’autre part, nos collabora­

trices et collaborateurs. Ils ont poursuivi leur travail avec engagement malgré les changements. Merci aux collègues du  conseil d’administration pour l’atmo­

sphère amicale et la culture de débat res­

pectueux qui y règnent.

Crédits images

Changement de personnel: © Pavel Stasevich | Dreams­

time.com; imprimante: © Zaur Rahimov | Dreamstime.

com; horloge: © Blankstock | Dreamstime.com;

contrat: © Serhii Brovko | Dreamstime.com

kurt[at]solnet.ch Le BMS est désormais

produit par une grande imprimerie, ce qui a permis de réduire les frais.

Les contrats de travail ont été transférés de Schwabe aux EMH.

En juillet 2018, Sandra Ziegler a pris la direction des Editions médicales suisses EMH.

Le monde des médias et les besoins du corps médi- cal changent; il est temps de revoir la stratégie des EMH.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS EMH 1260

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1260

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Dem wäre fast nichts beizufügen

Brief zu: Taverna E. Gendern Sie schon? Schweiz Ärzteztg.

2019;100(36):1208.

Dem Beitrag von Erhard Taverna über das Gendern wäre fast nichts beizufügen, hätten nicht bereits Mediziner (und -innen) begon- nen, in ihren Texten Binnen-I, Gender-Stern- chen, Schrägstrich usw. zu verwenden, wo auch fachspezifisch eine Geschlechterdiffe- renzierung nicht angezeigt ist. Den meisten Lesern dürfte das Beispiel (von Taverna er- wähnt) des Zürcher Amtsschimmels bekannt sein, der eine Interpellation wegen des mas- kulinen Wortes «Besetzer» ablehnte. Weniger bekannt ist wohl die Empörung einer Pfarre- rin (auch in Zürich) darüber, dass das Wort

«Gott» ebenfalls mit dem maskulinen Artikel besetzt ist. Ein Pendent dazu, nämlich die

«Göttin», zu kreieren dürfte nicht nur den universitären Gender-Dunst zum Kochen bringen, sondern auch den Vatikan heraus- fordern – worauf nur die Atheisten sich ver- gnüglich zurücklehnen würden. Um sexuelle Feindbilder zu neutralisieren, wünschen Gen- der-Besessene, die Worte «Vater» und «Mut- ter» zu entsorgen und durch Elter 1 und Elter 2 zu ersetzen und wahrscheinlich bald durch Elter 3 und 4 zu ergänzen. Auch sind wir wahr- scheinlich noch nicht weit davon entfernt, bis  ein militanter Tier-Jurist sich darüber empört, dass z.B. die Nomen Adler und Katze ausschliesslich mit maskulinem bzw. femi- ninem Artikel in Gebrauch sind; wird doch bereits darüber diskutiert, wie sexuelle Prak- tiken zwischen Mensch und künstlicher Intelligenz gendergerecht benannt werden sollen, bezogen auf die KI konnotiert mit einem Maskulinum, einem Femininum oder einem Neutrum. Dies entspricht tatsächlich einer gewissen (wenn auch queren) Logik, da man angeblich der KI auch einen Anspruch auf Recht und Ethik zusprechen will. Bevor aber die Schweizerische Ärztezeitung einen Wettbewerb zur Änderung des Magazintitels bekannt gibt, bietet sich dringend (bis Mitte

Oktober) die Gelegenheit zu einer national ausgerufenen, hoffentlich gendergerechten Namensgebung für ein Objekt bloss 100 Licht- jahre von uns entfernt: Es handelt sich ge- mäss NZZ um den Planeten HD130322b. Am besten wählt man gleich einen Namen mit Stern* versehen  – dann herrscht Klarheit … Erhard Taverna zitierte aus einem Essay: «Eine Poesie der gerechten Sprache wird radikale, spielerische, lustvolle, anarchische Texte pro- duzieren …», wobei zu ergänzen wäre: und vielleicht noch mehr Gender-semantischen Schwachsinn.

Dr. med. Urs Steiner, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Immensee

La punition des climato-certains?

Connaissez-vous La punition de Tahar Ben Jel- loun (2018), écrivain marocain lauréat en 1987 du prix Goncourt? L’écrivain raconte sa propre aventure lorsqu’après avoir souhaité pacifi- quement plus de libertés dans la capitale de son pays, jeune étudiant en philosophie, il a été enrôlé de force pour son «service mili- taire» dans une bourgade perdue, comme 93 autres jeunes «punis» pour des motifs ana- logues. En fait, ce service militaire était un camp de redressement, avec à sa tête un offi- cier et des subalternes sadiques, adeptes de brimades inutiles, violentes, visant à les faire obéir et se taire…  ou mourir (on y a enterré vivant, fait des exercices de guerre à balles réelles, et certains en sont morts). Tout cela dans une illégalité certaine, mais que le consensus social couvrait, obligé d’accepter le régime royal de l’époque. Tahar s’en est sorti, a fait sa carrière d’écrivain, et raconte 50 ans après, juste parce qu’il lui a fallu ce délai pour trouver les mots!

A Zurich, sous l’effet probable de la pression populaire (?), on a largement dépassé les usages: détention sans contact de 24 heures ou plus, même pour des mineurs, amendes exorbitantes vu la condition des prévenus et le «délit», et, semble-t-il, des tests ADN. Alors que notre ministre veut proposer à juste titre une loi pour l’utilisation de certaines données livrées par le prélèvement ADN, elle a stricte- ment limité cela à des situations de crime, pour le temps de l’enquête, et pas utilisables par la justice comme moyen de preuve pour la condamnation. Le TF dit que le Ministère pu- blic doit ordonner le prélèvement ADN, et tou- jours au cas par cas! Ces mesures paraissent clairement excessives par rapport à une ré- ponse policière adéquate, pour des faits sem-

blables comme d’autres villes en ont connu (sitting in à Lausanne sur le Grand-Pont). La réaction de ténors du barreau vaudois n’a pas tardé, qui se sont spontanément proposés pour les défendre.

Pour moi, l’analogie avec les mesures prises contre les manifestants zurichois contre le ré- chauffement climatique, devant les succur- sales de nos banques, assis sur le trottoir, est absolument évidente. On cherche, par des me- sures et une interprétation sévères contraires au bon sens, à faire peur, à punir pour éviter la récidive, en espérant que la société ne réa- gira pas. Nous devons agir pour contrer cette criminalisation outrancière et nous montrer ouverts pour une réflexion globale. Même le premier parti de Suisse, ébranlé par les der- nières élections à Zurich, a publié en mai une brochure tout-ménage (tendancieuse), avant ces derniers évènements, devant la crainte que le peuple se mette d’accord pour influen- cer le débat sur le climat, et oublie ses réflexes habituels de nein-sager! Espérons le même effet que pour l’ami marocain, que cela a pro- pulsé dans sa carrière d’écrivain!

Dr méd. Virgile Woringer, Lausanne

Aus dem Herzen gesprochen

Brief zu: Martin J. Demonstrieren für die Zukunft.

Schweiz Ärzteztg. 2019;100(35):1178.

Lieber Herr Kollege Martin

Mit Ihrem Artikel in der SÄZ haben Sie mir wieder mal aus dem Herzen gesprochen. Tat- sächlich werden immer wieder die Falschen verhaftet, ins Gefängnis gesteckt und gebüsst.

Ich hoffe aber, dass die Jungen dranbleiben und wir Älteren sie unterstützen, nur so können wir die Welt enkeltauglich gestalten.

Es ist aber viel zu tun, zu kämpfen und auszu- halten …

Herzliche Grüsse vom Bodensee

Ruedi Hauser, Güttingen

Das «Zu guter Letzt» sollte in weiteren Zeitungen erscheinen

Brief zu: Martin J. Demonstrieren für die Zukunft.

Schweiz Ärzteztg. 2019;100(35):1178.

Lieber Herr Kollege Jean Martin

Für Ihren exzellenten Artikel in der SÄZ möchte ich Ihnen herzlich danken.

Als Hausarzt «en retraite», der sich mehr und mehr Gedanken macht, wohin die Mensch-

COURRIER 1261

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(38):1261–1264

Courrier au BMS

Lettres de lecteurs

Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez un ou- til spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous:

www.bullmed.ch/publier/remettre- un-courrier-des-lecteurs-remettre/

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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2017;98(12):362–363.. Nouvelles du

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BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(39):1338!. Nouvelles du

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(30–31):1031.. FMH Editorial