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1290 FMHLe Conseil fédéral délègue le rationnement aux médecins

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services

Organ ufficial da la FMH e da la FMH Services

39 25 . 9 . 2 01 9

1289 Editorial d’Yvonne Gilli

Ce que la Suisse peut apprendre d’autres pays

1292 FMH

Procédure d’expertise de la FMH: nouvelle clause du Code de déontologie

1322 «Et encore…»

par Julia Rippstein

Une Welsche à Muttenz

1290 FMH

Le Conseil fédéral délègue le rationnement aux médecins

Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

(2)

SOMMAIRE 1287

Rédaction

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur en chef);

biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Julia Rippstein (Rédacteur Print et Online);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Yvonne Gilli

1289 Ce que la Suisse peut apprendre d’autres pays 

POLITIQUE: Bruno Henggi

1290 Le Conseil fédéral délègue le rationnement aux médecins Le corps médical soutient trois des quatre mesures concernant le tarif à condition toutefois que l’autonomie tarifaire et organisa- tionnelle puisse être maintenue au cours de la procédure parlementaire. Par contre, la FMH rejette catégoriquement la mesure visant à déléguer aux médecins les décisions concernant les limitations

de prestations et fera donc tout pour la combattre.

DROIT: Caroline Hartmann

1292 Nouvelle clause du Code de  déontologie  1294 Nouvelles du corps médical 

Courrier / Communications

1295 Courrier au BMS 1299 Examens de spécialiste

FMH Services

1301 Erweiterung des Treuhandpartnernetzes im Zürcher Oberland 1303 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

POINT DE VUE: René Jaccard

1312 Klimawandel als Herausforderung für Medizin und Gesundheitswesen

(3)

ANNA

SOMMAIRE 1288

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

«Offres et demandes d’emploi/Im- meubles/Divers»: Matteo Domeniconi, personne de contact,

tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41 (0)61 467 85 76, abo@emh.ch Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales peut être possible uniquement après obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Die Medienmacher AG, Muttenz, www.medienmacher.com

Tribune

POINT DE VUE: Gregor Schubiger, Isabelle Karzig-Roduner 1315 Patientenverfügung: Quo vadis?

1319 Spectrum

Horizons

1320 Critiques de livres

Et encore…

Julia Rippstein

1322 Une Welsche à Muttenz

Photo de couverture:

© Sergey Tolmachyov|Dreamstime.com Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

(4)

Ce que la Suisse peut apprendre d’autres pays

Yvonne Gilli

Dr méd., membre du Comité central de la FMH, département Numérisation / eHealth

«Comparer, c’est la fin du bonheur et le début de l’in­

satisfaction.»1 En d’autres termes, la comparaison rend malheureux. Il n’empêche: c’est toujours volontiers que nous lisons les classements et les rapports comparant la qualité de vie, la solvabilité, la capacité d’innovation, le développement humain ou l’économie parallèle de dif­

férents pays. La Suisse se place souvent en bonne po­

sition; elle se classe par exemple au premier rang de l’indice Big Mac2. Nous vous laissons le soin d’appré­

cier si la surévaluation du franc suisse est une bonne ou une mauvaise chose, et si le pouvoir d’achat doit s’évaluer sur la base de petits pains au sésame, de viande hachée, de fromage fondu, de salade, de corni­

chons et d’oignons, ou de sauces. Car, cher lecteur, c’est précisément là le problème, tout particulièrement lors­

qu’il s’agit de comparer les stratégies de numérisation du domaine de la santé.

Dans son rapport SmartHealthSystems, la fondation alle­

mande Bertelsmann a récemment examiné 14 pays de l’UE et 3 de l’OCDE (y c. la Suisse) sous l’angle des straté­

gies adoptées pour la transition numérique et de leur mise en œuvre. Pour cela, elle a calculé un indice de la cybersanté (Digital Health Index) en s’appuyant sur un

questionnaire sur le cadre légal et politique, l’implé­

mentation technique et l’utilisation effective des don­

nées. La Suisse se place tout en bas du tableau, juste de­

vant la France, l’Allemagne et la Pologne. Ce qui frappe, en comparaison avec les pays les plus avancés comme l’Estonie et le Canada, c’est avant tout la faible diffusion des ordonnances électroniques, le maigre taux d’utilisa­

tion des dossiers médicaux électroniques et le peu d’échange de données en ligne entre fournisseurs de prestations3.

Or, l’échange de données numériques entre profession­

nels et institutions de santé (rapports, commandes de laboratoire, ordonnances, etc.) recèle un énorme poten­

tiel en termes d’amélioration de l’efficacité. En théorie, ces prestataires pourraient utiliser l’infrastructure du dossier électronique du patient (DEP) pour communi­

quer directement entre eux. Cependant, la loi sur le dos­

sier électronique du patient réserve exclusivement cette infrastructure à l’objectif primaire du DEP, à savoir l’ar­

chivage centralisé des documents. Un autre obstacle à l’implémentation des services supplémentaires réside dans le fait que l’élaboration du DEP est plus complexe

que supposé initialement. En début d’année, Swisscom, qui fournit la plateforme technique de la communauté de référence Axsana, a été obligé de reporter le dévelop­

pement de services supplémentaires pour pouvoir ache­

ver dans les temps (printemps 2020) l’infrastructure d’archivage centralisé4.

Les raisons pour lesquelles d’autres pays sont plus avan­

cés dans le domaine de la cybersanté ne sont pas forcé­

ment liées aux conditions intrinsèques de notre sys­

tème de santé. Prenons l’exemple du Canada, classé deuxième dans l’étude de la fondation Bertelsmann:

son organisation est fédérale et son système de santé présente des structures de soins fragmentées autour d’autorités sanitaires centralisées ou régionales. L’ex­

périence des autres pays montre que le plus important est d’avoir une forte implication stratégique de toutes les institutions et de tous les acteurs, et de favoriser une approche pragmatique axée sur les cas d’utilisation (use  cases). L’acceptation des applications numériques par les patients et les professionnels de la santé devrait donc être considérée comme un objectif stratégique. Un moyen significatif de convaincre les différents acteurs est de demander systématiquement l’avis des utilisa­

teurs finaux avant de finaliser le design, ou mieux en­

core, de les impliquer dans la conception plutôt que d’imposer un développement par le haut.

Au final, les enseignements tirés d’autres pays n’ont pas été suffisamment pris en compte lors de la conception du DEP. Au niveau politique, il vaudrait mieux faire porte r la discussion sur les cas d’utilisation concrets appor tant une plus­value et sur la création des condi­

tions­cadres requises que de s’obstiner à obliger les mé­

decins du secteur ambulatoire.

1 Søren Kierkegaard, 1813–1855, philosophe, théologien et écrivain danois.

2 Indicateur du pouvoir d’achat dans différentes monnaies en fonction du prix d’un Big Mac.

3 Fondation Bertelsmann.

SmartHealthSystems (2018).

4 Bürgler E. E­Patienten­

dossier: «Viel komplexer als gedacht». Tages­

Anzeiger (2019).

L’échange direct de données numériques entre professionnels et institutions de santé recèle un énorme potentiel.

Au niveau politique, on devrait discuter des cas concrets apportant une plus-value et créer les conditions-cadres requises.

FMH Editorial 1289

(5)

1

er

volet de mesures visant à freiner la hausse des coûts

Le Conseil fédéral délègue

le rationnement aux médecins

Bruno Henggi

Responsable Affaires publiques de la FMH

Le corps médical soutient trois des quatre mesures concernant le tarif à condition toutefois que l’autonomie tarifaire et organisationnelle puisse être maintenue au cours de la procédure parlementaire. Par contre, la FMH rejette catégoriquement la mesure visant à déléguer aux médecins les décisions concernant les limitations de prestations et fera donc tout pour la combattre.

Initialement, le Département de l’intérieur (DFI) avait prévu de diviser l’ensemble des 38 mesures du rapport du groupe d’experts (Mesures visant à freiner la hausse des coûts dans le domaine de la santé, rapport Verena Diener, 2017) en cinq volets et de les transmettre au Parlement pour son travail législatif. Ces plans ont été contrariés par le Conseil fédéral et il ne reste plus que deux volets de mesures. Le deuxième sera mis en consultation au début de l’année prochaine. Il est très probable que le budget global, appelé désormais offi­

ciellement «plafond contraignant pour l’augmentation des coûts de l’AOS», y figure en bonne place.

Le 1er volet de mesures a été validé le 21 août 2019 par le Conseil fédéral et le message a été transmis au Par­

lement. Sur les neuf mesures qu’il contient, quatre se réfèrent au tarif à proprement parler. Les autres concernent notamment l’article permettant des pro­

jets pilotes, le système de prix de référence pour les médicaments, la copie de la facture pour les assurés, le droit de recours pour les assureurs concernant les déci­

sions cantonales relatives à la planification et à la liste des hôpitaux. L’inscription dans la loi du montant maximal (20 000  francs) des amendes pouvant être prononcées contre les fournisseurs de prestations qui ne respectent pas les exigences contractuelles relatives au caractère économique et à la garantie de la qualité des prestations (art. 56 et 58 LAMal) ou les dispositions relatives à la facturation (art. 42 LAMal) est désormais devenue une mesure à part entière du 1er volet.

Mesures concernant le tarif

La FMH a signalé son soutien à la création d’une organi- sation tarifaire nationale (M34) pour les traitements

ambulatoires, si l’autonomie structurelle et organisa­

tionnelle des partenaires tarifaires est garantie. La FMH va donc tout faire pour corriger le projet du Conseil fédéral dans ce sens. Rappelons que dans le sec­

teur hospitalier, le Conseil fédéral n’impose, à juste titre, aucun principe concernant la forme et le fonc­

tionnement de l’organisation commune (SwissDRG), et certainement pas son financement. De la même ma­

nière, il est indispensable de renoncer à une compé­

tence fédérale pour l’organisation commune des parte­

naires tarifaires qui, d’ailleurs, est désormais chargée des traitements ambulatoires exécutés par les médecins et non plus des traitements ambulatoires en général.

Des corrections sont également nécessaires dans le domaine de la mesure Promouvoir les forfaits dans le do- maine ambulatoire (M15). La FMH partage l’avis du Conseil fédéral mais rappelle que vouloir étendre l’ap­

plication de ces forfaits est un objectif qui serait plus susceptible d’être atteint si les structures tarifaires étaient fixées après consensus et non contre la volonté des partenaires tarifaires. Il appartient à l’organisation tarifaire nationale, dont on doit encore établir l’auto­

nomie tarifaire et organisationnelle, de décider des domaines de traitement ambulatoire dans lesquels les structures tarifaires uniformes s’appliquent aux for­

faits par patient. Il faut renoncer à ce que le Conseil fédéral se substitue à cette organisation. Bien plus, les assureurs et les fournisseurs de prestations doivent avoir la possibilité, lorsque l’organisation (selon l’art. 47a) n’a pas déterminé de structures tarifaires, de se mettre d’accord entre eux sur des forfaits par patient sur la base des structures tarifaires qu’ils ont choisies. Une telle disposition est en mesure de contribuer à la diffu­

sion et à la promotion des tarifs forfaitaires par patient.

FMH Politique 1290

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(39):1290–1291

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(6)

L’autonomie tarifaire et organisa­

tionnelle doit être garantie

Dans la version du Conseil fédéral, la mesure Maintenir la structure tarifaire à jour (M25) enterre, elle aussi, l’au­

tonomie tarifaire. Cette mesure ne peut être soutenue que si les livraisons de données exigées à l’art. 47b, al. 1 LAMal sont remises à l’organisation tarifaire nationale et non au Conseil fédéral et aux cantons. Le Conseil fédéral continuera de recevoir les données mais seule­

ment une fois que l’organisation aura procédé aux adaptations tarifaires. Sinon, la subsidiarité, qui pré­

voit l’intervention du Conseil fédéral en cas d’échec des négociations tarifaires, serait abandonnée au profit d’un tarif étatique.

Par contre, la FMH rejette fondamentalement les me- sures des partenaires tarifaires concernant le pilotage des coûts, matérialisées par l’art. 47 c LAMal du projet de réforme du Conseil fédéral. Ces mesures ne faisaient pas partie du rapport Diener, elles ont été reprises dans le 1er volet de mesures par le DFI qui évoque un contenu similaire à celui de l’initiative parlementaire 17.402 Pilotage des coûts dans le cadre de la LAMal par les par- tenaires tarifaires. Lors des débats au Conseil national, il a été mentionné que cette initiative 17.402 correspon­

dait pour l’essentiel à la mesure 1 du rapport d’experts, qui prévoit d’instaurer un plafond contraignant pour l’augmentation des coûts [1]. Après une discussion de fond, le Conseil national a rejeté l’initiative le 28 mai 2018 par 97 voix contre 91. Le DFI revient à la charge avec l’art. 47c LAMal. Il veut, d’une part, obliger les four­

nisseurs de prestations et les assureurs à prévoir des mesures pour le pilotage des coûts et à les inscrire dans leurs conventions et, d’autre part, attribuer au Conseil fédéral la compétence subsidiaire de remplir cette tâche.

Une tarification insuffisante est contraire au principe d’assurance

Les commentaires du message à propos des mesures des partenaires tarifaires concernant le pilotage des coûts ne sont pas toujours cohérents. Sur le fond, le message établit un lien avec la mesure  1 du rapport d’experts (plafond contraignant pour l’augmentation des coûts de l’AOS). Il précise notamment à la page 20 et suivantes que «les mesures de gestion des coûts conve­

nues par les partenaires tarifaires dans des conven­

tions valables sur le plan suisse viseraient alors à ne pas dépasser cette valeur­cible/plafond contraignant».

Plus loin (page 45), le message dément tout à coup ce lien: «Cette mesure (remarque: le pilotage des coûts

par les partenaires tarifaires) ne vise nullement à ins­

taurer le principe d’un budget global car, d’une part, il n’est pas prévu de prescrire un budget et, d’autre part, les partenaires tarifaires seront dans une large mesure libres d’organiser le mécanisme de gestion comme ils l’entendent.» Pourtant, à la page 63, le message ren­

seigne très clairement sur les modalités de ce pilotage et précise que les conventions devront prévoir la ges­

tion d’un domaine par le biais de la rémunération avec, par exemple, des réductions tarifaires, des tarifs dégres- sifs ou des remboursements. Le droit des assurances so­

ciales estime qu’une tarification insuffisante équivaut à la limitation d’une prestation promise et donc à une violation du principe d’assurance. L’arrêt du Tribunal fédéral ATF 130 V 163 sur la prise en charge d’appareils auditifs par l’assurance a retenu que l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) avait présumé à tort que le droit tarifaire primait sur le droit à la prestation, alors que ceci n’est inscrit dans aucune loi en vigueur [2]. Par ailleurs, la thèse du Conseil fédéral n’a pas obtenu le soutien de l’étude sur les budgets globaux cantonaux, commandée au consultant économique B,S,S. Les ins­

truments tels que le budget global, les limitations di­

rectes de prestations ou les rémunérations dégressives produisent des effets comparables. Pour évaluer ceux des budgets globaux, les consultants ont mis en pers­

pective les cantons qui les appliquent et ceux qui ne les appliquent pas: «Hormis les budgets globaux confor­

mément à l’art. 51 LAMal, les cantons ont d’autres ins­

truments à disposition pour réguler les volumes de prestations avec des effets similaires (limitations di­

rectes de prestations, rémunérations dégressives).

Pour l’analyse de l’impact, ces cantons sont à classer dans le même groupe que les cantons avec des budgets globaux» [3].

Ce qui est médicalement nécessaire risque d’être sacri­

fié au nom de ce qui est économiquement possible. La question éminemment politique de limiter les presta­

tions de santé par une tarification insuffisante devrait, selon la volonté du DFI, être déléguée aux partenaires tarifaires. Or, le corps médical n’est certainement pas disposé à le faire, bien au contraire, il combattra cette mesure tarifaire à l’effet toxique pour notre système de santé et pour la qualité de la prise en charge médicale.

Références

1 https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/amtliches­bulletin/

amtliches­bulletin­die­verhandlungen?SubjectId=43217 2 http://relevancy.bger.ch/php/clir/http/index.php?highlight_

docid=atf%3A%2F%2F130­V­163%3Ait&lang=it&type=show_docu­

ment

3 Page xii B,S,S. Volkwirtschaftliche Beratung. Budgets globaux dans les cantons dans le domaine des soins stationnaires aigus: applica­

tion et effets dans le cadre du nouveau financement hospitalier, sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique. Mai 2019.

bruno.henggi[at]fmh.ch

FMH Politique 1291

(7)

Procédure d’expertise de la FMH

Nouvelle clause du Code de  déontologie

Caroline Hartmann

Dre en droit, avocate, coresponsable du Bureau d’expertises de la FMH

Le Bureau d’expertises extrajudiciaires de la FMH s’est doté d’un nouveau règle- ment qui entrera en vigueur le 1

er

 octobre 2019 [1] et réglera la répartition des coûts entre les parties. De son côté, le Code de déontologie s’est vu ajouter une nou- velle clause concernant la rémunération des experts. Le présent article a pour but de faire connaître cette nouvelle clause et d’expliquer ses conséquences pour les membres de la FMH.

Pour pouvoir faire la lumière sur les faits médicaux et, partant, sur une éventuelle violation du devoir de dili- gence du médecin, une expertise médicale est en prin- cipe nécessaire. La FMH s’est dotée en 1982 d’un Bu- reau d’expertises extrajudiciaires chargé d’examiner ces cas. En vertu de la décision de la Chambre médicale du 24 juin 1993, les membres de la FMH sont tenus de se soumettre aux procédures d’expertise extrajudiciaire de la FMH [2].

Prestations de l’assurance responsabilité civile en cas de sinistre

Lorsqu’un patient fait valoir des prétentions en dommages-intérêts envers son médecin traitant, l’assurance responsabilité civile (RC) profession- nelle a pour fonction d’une part d’indemniser le pa- tient, dans la mesure où ses prétentions sont fon- dées, et d’autre part de protéger le médecin contre les prétentions infondées (protection juridique passive).

En cas de sinistre, la compagnie d’assurance du mé- decin évalue si une expertise médicale est nécessaire pour établir les faits. Si l’assureur consent à la conduite d’une expertise de la FMH, les coûts relatifs à cette der- nière sont pris en charge sur la base de la police d’as- surance RC professionnelle du médecin. Cela peut être parce que l’expertise reconnaît l’existence d’une faute et d’un lien de causalité – auquel cas les coûts de l’ex-

pertise font partie des coûts du sinistre – ou cela peut relever de la protection juridique passive, pour se pré- munir contre des prétentions infondées.

Gentlemen’s agreement

Un «gentlemen’s agreement» a été passé il y a 37 ans entre la FMH et l’Association suisse d’assurances (ASA).

Les assureurs membres de l’ASA couvrent sans réserves les honoraires des experts sur la base de ce «gentle- men’s agreement», soit indépendamment du résultat de l’expertise et quelle que soit l’opinion de l’assureur quant à l’utilité d’une expertise de la FMH1.

Une couverture des coûts lacunaire

La couverture des coûts n’est cependant pas garan- tie dès lors que l’assureur n’est pas membre de l’ASA et qu’il ne fournit pas de garantie de paiement. Par le passé, du fait de cette couverture lacunaire des coûts, le Bureau d’expertises extrajudiciaires n’était parfois guère en mesure de mettre en œuvre une expertise.

Dans ces cas, le patient avait alors la possibilité de de- mander une expertise privée à ses frais ou d’engager une procédure judiciaire. Quand cela est possible, il est toutefois préférable d’éviter les procédures judiciaires, vu la difficulté à apporter des preuves et le risque pour les parties de devoir en supporter les frais, sans ou- blier la longue durée des procédures, qui représente une charge pour toutes les parties impliquées.

1 Les membres de la FMH sont tenus de se soumettre aux procédures d’expertise extrajudiciaire de la FMH. Si elle est membre de l’ASA, leur assurance est tenue de prendre en charge les honoraires des experts.

L’assurance RC professionnelle indemnise les patients dont les prétentions sont fondées et protège les médecins contre les prétentions infondées.

Les assureurs membres de l’ASA

couvrent les honoraires des experts sans émettre de réserves.

FMH Droit 1292

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(39):1292–1293

Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

(8)

Art. 35 al. 2 Code de déontologie de la FMH

Suite à la décision de la Chambre médicale du 9 mai 2019, les membres de la FMH seront nouvellement te- nus, en vertu du droit associatif, de prendre en charge les honoraires des experts lorsque leur assurance RC professionnelle n’est pas membre de l’ASA et qu’elle n’accorde pas de garantie de paiement.

Art. 35 al. 2 (nouveau) Code de déontologie

«Le médecin est tenu de se soumettre à une expertise du Bureau d’expertises extrajudiciaires de la FMH. Dans la mesure où l’assureur responsabilité civile ne fournit pas de garantie de paiement, le médecin est tenu de prendre à sa charge les honoraires de l’expert mandaté par le Bu- reau d’expertises extrajudiciaires de la FMH.»

Un risque financier faible pour les membres de la FMH

Le risque financier supporté par les membres de la FMH reste faible, malgré cette nouvelle disposition déontologique. La majorité des assureurs RC sont af- filiés à l’ASA et donc liés par le «gentlemen’s agree- ment»2. L’ASA compte environ 80 compagnies d’assu- rance de petite ou de grande taille, actives en Suisse ou à l’échelle internationale [3].

De plus, toutes les réclamations de patients ne conduisent pas à une expertise de la FMH. Si un cas s’avère d’emblée sans espoir, l’avocat du patient ou l’organisation de patients qui le défend ne vont vrai- semblablement pas engager de procédure. Par ailleurs, le Bureau d’expertises de la FMH n’entre en matière que lorsqu’il existe suffisamment d’indices d’une vio- lation du devoir de diligence médicale 3.

Mentionnons toutefois que si les membres de la FMH sont tenus de se soumettre à une expertise extrajudi- ciaire de la FMH, les parties impliquées sont libres de mandater le bureau d’expertises de leur choix.

Délai transitoire pour l’entrée en vigueur de l’art. 35 al. 2 du Code de déontologie

La nouvelle réglementation de l’art. 35 al. 2 du Code de déontologie de la FMH entrera en vigueur le 1er avril

2020. Cette entrée en vigueur différée a pour but de mé- nager un délai transitoire durant lequel les médecins pourront procéder aux vérifications qui s’imposent au- près de leur assureur responsabilité civile profession- nelle et, au besoin, adapter leur couverture d’assurance.

Conclusions

Tous les assureurs RC professionnels actifs en Suisse ne sont pas membres de l’ASA, raison pour laquelle certains ne sont pas liés par le «gentlemen’s agree- ment». Ces assureurs acceptent certes au cas par cas d’examiner une prise en charge des coûts, mais l’ex- périence montre qu’ils le font rarement sans émettre de réserves.

Dans les cas où la police d’assurance RC ne prévoit pas de couverture des honoraires d’experts et où la com- pagnie d’assurance n’est pas membre de l’ASA et donc pas liée par le «gentlemen’s agreement», on applique le nouvel art. 35 al. 2 du Code de déontologie de la FMH.

Celui-ci prévoit que le médecin est tenu, en sa qualité de membre de la FMH, de prendre à sa charge les hono- raires de l’expert mandaté par le Bureau d’expertises de la FMH.

Une couverture d’assurance adéquate permet toutefois de reporter le risque de coûts sur la compagnie d’assu- rances.

Références

1 Cf. Hartmann Caroline. Nouveau règlement du Bureau d’exper- tises extrajudiciaires de la FMH. Bull Med Suisses. 2019;100(38):

1252–3.

2 Art. 35 du Code de déontologie de la FMH.

3 Voir aperçu des membres de l’ASA, sous www.svv.ch/fr/membres (page consultée le 28 août 2019).

4 Voir www.fmhinsurance.ch, Roth Gygax & Partner AG, Moosstrasse 2, 3073 Gümligen.

2 Les disciplines médicales le plus souvent concernées par une expertise extrajudiciaire de la FMH sont la chirurgie, la chirurgie orthopédique et la traumatologie de l’appareil locomoteur, la médecine interne générale (y c. médecine de famille), ainsi que la gynécologie et l’obstétrique. La FMCH a conclu un contrat-cadre avec la Bâloise Assurances (membre de l’ASA) pour que les membres de la FMH avec activité chirurgicale et invasive impliquant des risques plus élevés de violation du devoir de diligence puissent conclure un contrat d’assurance RC répondant à leurs besoins.

3 La société de discipline médicale concernée livre une première appréciation médicale du cas.

L’art. 35 al. 2 du Code de déontologie de la FMH entrera en vigueur le 1

er

avril 2020.

Le risque financier supporté par les membres de la FMH est faible.

L’assurance RC professionnelle

La FMH vous recommande de contrôler régulièrement votre cou- verture d’assurance responsabilité civile, en vous posant notam- ment les questions suivantes:

La somme d’assurance est-elle d’au moins 10 millions de francs?

Tous vos domaines d’activité sont-ils bien couverts?

Avez-vous conclu une assurance subséquente en cas de ces- sation d’activité pour toute la durée des délais de prescrip- tion légaux?

Votre assureur RC est-il membre de l’ASA?

Vous recevrez un conseil compétent auprès de FMH Insurance Services [4].

Toutes les réclamations de patients ne conduisent pas à une expertise de la FMH.

Bureau d’expertises extrajudiciaires de la FMH Case postale 65 CH-3000 Berne 15

FMH Droit 1293

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Todesfälle / Décès / Decessi Andreas Hof (1938), † 10.8.2019, Facharzt für Chirurgie, 9033 Untereggen

Mario Bonavita Indemini (1928), † 27.8.2019, Spécialiste en médecine interne générale, 1203 Genève

Praxiseröffnungen / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

LU

Carole Winiger-Candolfi, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Ringstrasse 37, 6010 Kriens

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet:

Michel Alexandre Clément, Facharzt für  Allgemeine Innere Medizin, FMH, Münzgraben 6, 3011 Bern

Judith Everts-Graber, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin und Fachärztin für Rheumatologie, FMH, Bahnhofplatz 1, 3011 Bern

Mireia Lopez Salvà, Praktische Ärztin, Gruppenpraxis Schönburg,

Schönburgstrasse 19, 3013 Bern

Juliane Pichler, Fachärztin für Oto-Rhino- Laryngologie, FMH, Bümplizstrasse 77, 3018 Bern

Irene Räber, Fachärztin für Dermatologie und Venerologie, FMH, Schanzenstrasse 1, 3008 Bern

Antonie Schmidt-Jakob, Fachärztin für  Gynäkologie und Geburtshilfe, FMH, Riedweg 3, 3012 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

FMH Nouvelles du corps médical 1294

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(39):1294

Nouvelles du corps médical

Inscrivez votre projet d’ici le 9 décembre 2019

Les projets novateurs en faveur de la qualité des soins méritent une distinction: remportez le prix «Innovation Qualité» dédié à la qualité en médecine en inscrivant votre projet sur le site www.innovationqualité.ch.

Published under the copyright license “Attribution – Non-Commercial – NoDerivatives 4.0”. No commercial reuse without permission. See: http://emh.ch/en/services/permissions.html

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Appel urgent de l’Alliance suisse des professions de la santé pour le climat

Encouragés par la remarquable action de la jeunesse pour le climat, nous avons fondé en juillet 2019 l’Allianz Gesundheitsberufe fürs Klima Schweiz – Alliance suisse des professi- ons de la santé pour le climat.

Médecins, infirmiers, thérapeutes, ainsi que bien d’autres professionnels du secteur de la santé, étudiants, actifs ou retraités, nous avons une responsabilité particulière dans le contexte du changement climatique. La crise climatique nous confronte à une situation comparable à une urgence médicale, face à un processus pathologique qui dure depuis de nombreuses années. La catastrophe clima- tique qui s’annonce constitue la plus grande menace existentielle pour l’humanité au XXIe  siècle. Un climat intact et des écosys- tèmes fonctionnels sont des conditions essen- tielles à la santé et au bien-être de l’homme.

Nous considérons qu’il est de notre devoir éthique et moral, tout comme nous le faisons pour les personnes malades, de travailler activement à la protection du climat dans nos  sphères personnelles, professionnelles, sociales et politiques.

Ainsi, nous demandons à chaque profession- nel de la santé de signer l’appel d’urgence sur https://klima-gesundheit.ch/notruf/

Nous appelons les Gouvernements de la Con- fédération, des cantons et des communes, ainsi que les responsables de tous les secteurs, notamment de la santé, à reconnaître que la crise climatique constitue une grave menace pour la santé humaine et à prendre en ur- gence les mesures nécessaires. Nous sommes conscients que nous sommes confrontés à des questions très complexes et à des réponses controversées, mais nous prenons très au sérieux les préoccupations du mouvement mondial de la grève pour le climat. Nous exprimons notre solidarité avec les demandes visant à s’attaquer immédiatement et sérieu- sement aux causes de la crise climatique, à réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et à soutenir ceux qui sont particulièrement menacés par les conséquen- ces du changement climatique.

Notre engagement en faveur d’une action du- rable et de la protection du climat, en tant que professionnels de la santé, est fondé sur la re- connaissance des données scientifiques, ainsi que sur la non-violence absolue. Nous préco- nisons une transition vers une énergie renou-

velable, propre et sûre, permettant l’abandon définitif du charbon, du pétrole, du gaz et de l’énergie nucléaire, une amélioration de l’efficience énergétique, un passage vers des systèmes de transport sans CO2 permettant une diminution de la pollution. Nous recon- naissons l’importance capitale d’une alimen- tation saine et durable pour nos enfants et nous-même. Une économie de recyclage sans déchets toxiques doit devenir une priorité absolue.

La participation à la manifestation nationale

«Climat de changement» du 28.9.2019 à Berne offre aux médecins et aux autres profession- nels de la santé la possibilité de travailler ensemble pour la protection du climat, de ma- nière visible. Nous leur recommandons à cette occasion de porter leur tenue de travail (blouse blanche et stéthoscope pour les médecins).

Point de rencontre: Heiliggeistkirche (Gare centrale de Berne)

Samedi 28 Septembre 2019 – 13h00 Pour plus d’informations:

https://klima-gesundheit.ch Courriel:

communication[at]klima-gesundheit.ch Pour l’Alliance suisse des professions

de la santé pour le climat Fatimah Saehrendt, Thoune;

Claudio Knüsli, Bâle; Eric Lainey, Lausanne

Mit Vollgas in die Katastrophe

Der anthropogene (menschengemachte) An- stieg der Erderwärmung ist wissenschaftlich bewiesen und wird durch fossile Emissionen verursacht.

1) Hauptverantwortlich für die derart rasante Entwicklung ist der menschenverursachte CO2-Ausstoss, der zum Treibhauseffekt führt und nicht mehr bewältigt werden kann. Seit mehreren Jahren zeigt sich ein klarer Aufwärtstrend.

2) Das Abschmelzen von Gletschern und der Permafrost sind weltweit rasant fortge- schritten und auch das Meereis in der Ark- tis schmilzt stark ab.

3) Die markante Zunahme von Hitzeereig- nissen gefährdet unsere Bevölkerungen.

Alte und kranke Menschen sind stark gefährdet. In vielen Ländern kam es zu sommerlichen Hitzetoten.

4) Das Risiko von Hochwassern und Über- schwemmungen und massive Schäden durch schwere Unwetter in der Schweiz

nehmen zu und kosten uns zusätzliche Milliarden.

5) Der Meeresspiegel steigt an. Es wird zu Überflutungen in küstennahen Gebieten, Sturmfluten und unbewohnbaren Küsten- regionen kommen. Folge: Bevölkerungs- migration in einem nie dagewesenen Aus- mass.

6) Die gesundheitlichen Folgen des Klima- wandels werden fatal werden und unser Gesundheitswesen finanziell vernichten:

hitzebedingte Erkrankungen, Todesfälle, Herzversagen, psychische Erkrankungen, Fehlernährung, Durchfallerkrankungen, Infektionskrankheiten, Zunahme von All- ergien und Asthma, Zunahme von Todes- fällen und Verletzungen durch Extrem- wettersituationen.

7) Der Countdown läuft. Die Zeit rennt uns davon. Es verbleibt ein letztes Fenster bis maximal 2050, so wird die Erdtemperatur um 3° C steigen! Je schneller korrigiert wird, desto kostengünstiger wird es uns kommen. Falls bis 2030 machbar, wird eine Steigerung bis 1,5 °C erwartet, eine bessere Alternative.

Lösungen kommen nur, wenn wir die Ver- antwortung für unsere nachfolgenden Gene- rationen aktiv wahrnehmen! Dazu gehören Massnahmen wie effiziente Gebäudetechnik, Wärmeproduktion ohne CO2, CO2-freie Mobili- tät, nachhaltige Stromproduktion, Power-to- Gas, Kreislaufwirtschaft und Carbon Pricing (CO2-Lenkungsabgabe auf alle Brenn- und Treibstoffe). Die Schweiz zahlt für die fossilen Energieträger aus dem Ausland 15 Milliarden Franken (100%ige Ausland-Abhängigkeit!). Das kann eingespart werden für den Umbau in eine nachhaltige Schweiz. Der Bericht des BFE 2018, dass 9,5 Millionen Tonnen Erdölpro- dukte schweizweit importiert und verbrannt wurden: Daraus entstanden 30 Millionen Tonnen CO2 in der Schweiz! Diese unsinnig grosse Menge CO2 muss bis allerspätestens 2050, besser jedoch bis 2030 auf NULL redu- ziert werden.

Die Faktenlage ist erdrückend. Wir haben eine kollektive, differenzierte Verantwortung wahrzunehmen. Die entscheidende Frage ist:

Was kostet es, wenn wir NICHTS unterneh- men?

Es ist eine Frage der Zeit, bis die Kosten der Umwelt-, Personen- und Folgeschäden die- jenigen für deren Vermeidung massiv über- steigen. Prävention ist ein ökonomisch sinn- volles Prinzip, bedingt aber Weitsicht und Vorinvestition und politischen Willen.

Die Klimajugend hat diese Bedrohung ins- tinktiv verspürt und kämpft zu Recht für

COURRIER 1295

Courrier au BMS

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IHRE Zukunft. Nachfolgende Generationen werden für dieses Engagement dankbar sein und es liegt heute und jetzt in unserer/Ihrer Ver antwortung, zu handeln und die richtigen Weichen zu stellen.

Dr. med. Rolf Florian Oetiker Facharzt FMH für Orthopädische Chirurgie und Traumatologie des Bewegungsapparates Gründungsmitglied von Insight Providers Climate Change Switzerland IPCCS, https://www.ipccs.ch Erstunterzeichner des Notrufes

Notfalldienst: Demütigung im Kanton Zürich

Brief zu: Jakob J. Lob des Notfalldienstes. Schweiz Ärzteztg.

2019;100(36):1189.

Auch ich habe bis letztes Jahr während Jahr- zehnten Notfalldienst geleistet und mit den in der richtigen Situation gemachten «NEIN- Diagnosen» viele Kosten gespart. Ich bin den Leidenden immer hilfreich zur Seite gestan- den, hunderte von Nächten und Tagen ohne einen Franken Kompensation in Bereitschaft gestanden. Nicht zu sprechen von den früher sehr langen Wochenenden im Spital – weit weg von Familie und Freunden. Und nun hat die AGZ bestimmt, dass der Notfalldienst auf unbestimmte Zeit – also solange man irgend- einer ärztlichen Tätigkeit nachgeht – geleistet werden muss. Sonst wird eine Ersatzabgabe gefordert. Ich – Jahrgang 1950 – arbeite gerne und ich meine sehr gut und kostensparend wenigstens Teilzeit weiter. Weil es mein Beruf im wahrsten Sinne des Wortes ist und bleiben wird. Dazu engagiere ich mich ohne jegliche Kompensation für das Gesundheitswesen im Rahmen von Tutoraten für Medizinstu- denten/-innen, die es nicht einfach haben im aktuellen Medizingebäude. Auch setzte ich mich aktiv im Rahmen der amm für die Men- schenmedizin ein.

Jetzt flattert eine Rechnung «Verfügung» ins Haus mit der Forderung: entweder 1000 CHF zahlen oder Reduktionsantrag. Keine Entlas- sung aus dem Notfalldienst nach all dem

Geleisteten. Unglaublich, demütigend, ent- wertend, verletzend. Wir müssen uns gegen solche Machenschaften wehren – wer auch immer zuständig dafür ist. Dass die AGZ eine Mitteilung der GD durchgewunken hat, spricht nicht für deren Kompetenz. Ich nehme an, dass sehr viele Kollegen/-innen das als Affront empfinden. Wenn Du zu diesen zählst oder Dich schon aktiv wehrst: Melde Dich doch bitte bei mir. Ich bin auf keinen Fall be- reit, auch nur einen Franken zu bezahlen – vielleicht beschert es mir die erste Eintrei- bung in meinem Leben. Doch das lasse ich nicht mit mir machen – das geht zu weit!

Markus Scheuring, Arzt in Zürich, Nationalratskandidat ZH, Liste 12 IP

Anordnungsmodell stärkt Zusammen­

arbeit zwischen psychologischen Psychotherapeuten und Ärzten

Brief zu: Zaman TH. Ganzheitlicher Ansatz darf nicht verloren gehen. Schweiz Ärzteztg. 2019;100(34):1125–7.

In seinem Beitrag «Ganzheitlicher Ansatz darf nicht verloren gehen» in der SÄZ vom 21. August 2019 betont Dr. Taj H. Zaman zu Recht die Wichtigkeit einer guten und engen Zusammenarbeit zwischen Ärzten und psy- chologischen Psychotherapeuten. Wir teilen seine Einschätzung in dieser Hinsicht. Weiter legt er dar, dass diese Zusammenarbeit im aktuell gültigen System der delegierten Psy- chotherapie oft nicht oder nur sehr schlecht funktioniert. Auch das sehen wir genau gleich. Dann aber kritisiert Dr. Zaman das Anordnungsmodell, mit dem der Bundesrat die bestehenden Probleme im Bereich der am- bulanten Psychotherapie beseitigen möchte.

Er argumentiert, die Zusammenarbeit zwi- schen psychologischen Psychotherapeuten und Ärzten werde in diesem Anordnungsmo- dell erst recht nicht mehr stattfinden. Diese Befürchtung teilen wir nicht. Wir vertreten im Gegenteil die Meinung, dass das Anord- nungsmodell die Zusammenarbeit zwischen psychologischen Psychotherapeuten und Ärz- ten stärkt, und zwar aus folgenden zwei Grün- den. Einerseits braucht es im Anordnungs- modell für eine Psychotherapie zulasten der Grundversicherung eine ärztliche Anord- nung. Es findet also in jedem Fall ein Kontakt zwischen Patient und Arzt statt, was im Dele- gationsmodell nicht immer geschieht. Ande- rerseits arbeitet der psychologische Psycho- therapeut neu selbstständig, ist also nicht mehr der Angestellte des delegierenden Arz- tes, sondern gleichberechtigter Partner auf Augenhöhe. Wir sind überzeugt, dass unter diesen Voraussetzungen eine vernünftige, fruchtbare Zusammenarbeit zwischen den

zwei Berufsgruppen viel eher möglich sein wird als im heute gültigen, einst als Proviso- rium eingeführten Delegationsmodell. Pa- tientinnen und Patienten werden von diesem Systemwechsel profitieren.

Irritiert hat uns an Herrn Zamans Artikel seine Aussage, wir hätten «die enge Zusam- menarbeit mit der Ärzten [sic!] als ‘absurd’

oder […] als ‘diskriminierend’ und ‘unwürdig’»

bezeichnet. Diese von Herrn Zaman zitierten Aussagen, in denen wir tatsächlich die ge- nannten Adjektive verwendeten, bezogen sich einzig auf das Delegationsmodell und nicht generell auf die Zusammenarbeit mit Ärzten. Noch einmal: Wir erachten die Zu- sammenarbeit mit Ärzten als sehr wichtig und notwendig. Mit dem Anordnungsmodell wird diese Zusammenarbeit gestärkt.

Dr. phil. Samuel Rom, im Namen des Vorstands der Föderation der Schweizer Psychologinnen und Psychologen

Anordnung braucht Steuerung

Brief zu: Facci B. Unumgänglich zur Sicherung der psychothe- rapeutischen Versorgung. Schweiz Ärzteztg. 2019;100(36):1188.

Herr Facci beteiligt sich leider an dem schein- bar derzeit hippen Psychiaterbashing, indem er meint, die Behandlung sei zu sehr auf Psych iater ausgerichtet.

Vielleicht lebe ich ja in einem ungewöhnli- chen Umfeld auf dem Land, aber sowohl in der Region Werdenberg-Sarganserland als auch in  der Region Chur bekommen die meisten Patienten/-innen meist recht zeitnahe einen Termin entweder bei einem/-r niedergelasse- nen oder ambulant tätigen Kollegen/-in. Das BAG kann selber nicht wirklich beziffern, wie stark der zu erwartende Kostenanstieg sein wird. Würde der Bund tatsächlich bereit sein, Geld in die Hand zu nehmen und das dem Volk auch zu begründen, dann wäre das ein Beitrag zur Volksgesundheit. Wir alle wissen, was das fürs Gesundheitswesen be- deuten wird. Kosten steigen, und damit die Prämien, und schliesslich wird es einen ver- stärkten Druck auf die Tarifleistungen nach sich ziehen. Wir kommen so dem Global- budget noch einen Schritt näher. Die weitere Konsequenz ist, dass das Fach der Psychiatrie und Psychotherapie für junge Kollegen/-in- nen noch unattraktiver wird, es werden sich noch mehr fragen, warum sie in die Praxis gehen sollen. Wen es freut, sind die Institu- tionen. Ob das die psychiatrische und v.a.

psychotherapeu tische Versorgung mittel- fristig wirklich verbessern wird, ist mehr als fraglich. In der Schweiz ist der Facharzt klassischerweise mit der Psychotherapie ver- bunden. Neben der Medikation ist für viele

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(39):1295–1298

COURRIER 1296

Lettres de lecteurs

Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site Internet, vous trouverez un ou- til spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement. Vous trouverez toutes les informations sous:

www.bullmed.ch/publier/remettre- un-courrier-des-lecteurs-remettre/

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die psychotherapeu tische Versorgung ein Grund, in die Praxis zu gehen.

Ohne eine Bedarfsabklärung und Steuerung werden auch die Psychologen/-innen sich lie- ber in den Ballungszentren niederlassen. Die Versorgung auf dem Land wird dann kaum besser. Kommt hinzu, dass die flankierenden Massnahmen bereits zu einer Schlechterstel- lung der Patientenversorgung führen werden.

Was sagt die VASK dazu?

Die Kosten steigen, und die Versorgung der psychisch Kranken, die insgesamt wenig Lobby haben, wird unter Druck geraten. Da- her sollte die über die Jahre aufgebaute Zusammenarbeit zwischen VASK und Fach- ärzten nicht leichtfertig aufs Spiel gesetzt werden. Es braucht zweifelsohne eine gute Zu- sammenarbeit mit den verschiedenen Diszi- plinen, die aber ambulant ausserhalb der In- stitutionen nicht vergütet wird. Diesbezüglich ist auch nichts geplant. Da nutzen auch die Psycho logen/-innen nichts.

Das Thema Anordnungsmodell geht alle Fachrichtungen an, weil es die Gesundheits- kosten unvorhersehbar steigern wird. Ich habe nichts gegen das Anordnungsmodell, aber dagegen, dass am Ende die verordnen- den Ärzte wieder den schwarzen Peter zuge- schoben bekommen.

Dr. med. Christoph Burz, Summaprada

Zur Kostenentwicklung im Gesund­

heitswesen – Beispiel Impfungen Die Finanzierung unseres Gesundheitswesens ist bei den nächsten eidgenössischen Wahlen kaum ein Thema – obwohl die meisten Stimmbürger bereits heute krank oder mit Sicherheit im Alter auf eine medizinische Hilfe angewiesen sind. Die Schweiz als Con- foederatio Helvetica (CH) ist der Solidarität verpflichtet.

Im Bundesgesetz über die Krankenversiche- rung (KVG) gibt es auch den Art. 19.1: Prä- vention. Dieser ist ebenso wichtig wie der Art.  32.1: WZW Kriterien. Der Bundesrat ver- sucht verzweifelt, die Kosten der zunehmend älter werdenden Bevölkerung und der Kran- ken auf Wunsch der bürgerlichen Mehrheit zu plafonieren. Die Verantwortung dafür lag bereits bei ihnen. Wie kann man Kosten der Solidarität langfristig senken?

Pocken wurden mit Impfungen weltweit eli- miniert. Wie hoch ist wohl aktuell berechnet dieser Nutzen der investierten Kosten unserer Vorfahren?

Bekannte Infektiologen und Epidemiologen wollten nicht zwischen Impfungen zur Re- duktion und zur Elimination einer Krankheit unterscheiden.

Masern (auch Röteln, Polio, verzögert Hepati- tis B) könnte man eliminieren. Die Schweiz zeigt beispielhaft, wie man das verhindern kann. Seit über 40 Jahren tat dies unser Bundesamt für Sozialversicherungen zusam- men mit dem Apothekerverband konsequent und erfolgreich mit der Argumentation der

«Selbstverantwortung».

Public Health Schweiz hatte beim Epidemie- gesetz tüchtig mitgeholfen: «Privatisierung»

des flächendeckenden Schularztdienstes, Haft- pflicht bei Impfschäden: «eventuell», auf An- trag, ein bisschen.

Die CH ist weltweit einmalig, Masern über eine Kopfsteuer und auf Selbstkosten der Adoles- zenten, Erwachsenen eliminieren zu wollen.

Früher hatte die CH Impfstoffe im «Schweiz.

Serum- und Impfinstitut» hergestellt. Man hat dies vorerst privatisiert, dann verkauft, elimi- niert. Man diskutiert nun über Generika.

Heute exportiert die CH Masernviren, welche Epidemien verursachen.

Masernepidemien bei Erwachsenen wie die- ses Jahr sind weiterhin klar vorprogram- miert. Diese kosten mehr. Sogar die Reduk- tion und noch viel mehr die Elimination wären früher wirksamer, zweckmässiger und billiger ge wesen.

Auch heute versuchen santésuisse und cura- futura nicht nur dieses Problem nach dem bewährten Muster zu lösen: Sparen bei den Leistungserbringern – bis man keine mehr hat, (nicht nur zum Impfen) auch zur Pflege der Kranken. Ausgebildetes Personal im Aus- land zu rekrutieren ist langfristig nicht möglich. Ohne ausländisches Pflege- und Reinigungspersonal würden alle stationären Institutionen sofort zusammenbrechen.

Für ein besseres Gesundheitswesen über eine bessere Prävention (KVG Art. 19.1) bräuchten wir nicht einmal neue Initiativen. Man könnte nur Fehlentscheide korrigieren.

Der Bund sollte Impfaktionen nicht nur empfehlen, sondern auch finanzieren, z.B.

MMR-Impfungen bei Adoleszenten und jun- gen Erwachsenen, dort, wo sie sich aufhalten.

Im Gegensatz zu Impfreaktionen als Neben- wirkungen (wie Schmerzen nach einer Opera- tion) sind seltene Impfschäden sicher nicht beabsichtigt, damit gemäss Definition ein Unfall. Der Bund sollte diese «Nichtbetriebs- unfälle» versichern. Damit könnten Impf- schäden wie Unfälle sofort und wissenschaft- lich korrekt abgeklärt werden.

Dies würde langfristig Kosten der Kranken- kassen sparen und vor allem das Vertrauen der Bevölkerung für Empfehlungen des BAG sogar generell verbessern.

Dr. med. Markus Gassner, Grabs

Die Münsterlinger Medikamenten­

versuche

Das Forschungsprojekt zu den Münsterlinger Medikamentenversuchen hat seinen Ab- schluss gefunden. Eine Vernissage für das Buch Testfall Münsterlingen soll dieses Ereig- nis bekanntmachen. Das Buch müsste im Prinzip von der Fehlentwicklung der Psych- iatrie im 20. Jahrhundert handeln, von der einseitigen Vertretung einer psychiatrischen Irrlehre, die von der Pharmaindustrie ge- steuert worden ist, und von der Unter- drückung anderer wissenschaftlicher An- sätze für das Verständnis eines künstlich geschaffenen weltweiten Krankheitsphäno- mens. Erst 2016 ist ein Artikel von Elko Fried erschienen: «Depressionsforschung im Stim- mungstief – Gründe für eine wissenschaft- liche Krise und mögliche Auswege».

Die Publikationen zum Thema Depressio- nen  seit Mitte der 50er Jahre gehen in die Zehntausende Versuche, das Phänomen der Depression zu beschreiben, ätiologisch und epidemiologisch, für die Anpreisung der zahl- reichen neuen Antidepressiva. Auch Roland Kuhn hat sich mehrfach zum Thema der De- pressionsbehandlung geäussert und versucht die psychosomatische Medizin in Frage zu stellen neben der Behandlung mit Anti- depressiva.

Millionen von Patienten haben durch die einseitige Vertretung der Theorien der De- pressionen und deren Behandlung mit Anti- depressiva nicht die adäquate Therapie erhal- ten. Auch das Interesse für psychologische und psychotherapeutische Therapieansätze wurde durch die Dominanz der Antidepres- siva geschmälert.

Der Gesellschaft wurde nicht nur dadurch ein Schaden zugefügt, dass man jahrzehntelang eine virtuelle Krankheit mit biologischen Mitteln zu beeinflussen versuchte, sondern dass andere Ansätze zum Verständnis des Phänomens der Depression unterschlagen und ignoriert worden sind. Versuche, das pseudowissenschaftliche System der Depres- sion in Frage zu stellen, wurden ganz über- sehen oder als Torheiten bezeichnet. Erfolg- versprechende Arbeiten z.B. im Bereiche der klinischen Testuntersuchungen (MDZT) wur- den übersehen im Interesse von Testmetho- den, die von Anfang an darauf angelegt waren, einem Pseudophänomen Wirklichkeit zu verschaffen. Unzählig sind die Psychiater, vor allem an den Universitäten, die vom Thema Depression gelebt haben, mit diesem Thema habilitierten und sich international bekanntmachten. Millionen von Menschen wurden aufgrund eines medizinischen Vor- urteils als Depressive diagnostiziert und be- handelt. In Münsterlingen gingen Tausende Patienten in die Statistiken für die Depressions-

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forschung ein, welche an keiner Depression gelitten haben.

Hoffentlich macht die Buchvernissage be- wusst, dass es sich beim Thema Depression nicht um eine gewöhnliche Abartigkeit der Medizingeschichte handelt, sondern um eine immense Korruptionsaffäre, wobei es für die einzelnen Psychiater um wissenschaftliches Prestige, um akademische Beförderung han- delte, viel mehr als um ökonomische Vorteile.

Es sollte auch jener ebenfalls vorhandener praktischer Ärzte gedacht werden, welche den Schwindel verstanden haben, oder des jungen Assistenzarztes, welcher Münster lingen nach einigen Tagen unter Protesten verliess.

Die «Münsterlinger Untersuchungen» finden eine Rechtfertigung darin, dass von ihnen aus eine Brücke geschlagen werden kann zu analogen Entwicklungen, die immer wie- der anzutreffen sind und zweckgebunden falsche wissenschaftliche Orientierungen erzeugen.

Dr. med. René Bloch, Psychiater, Therwil

Literatur

R. Bloch, «Psychiatrisches Krankheitsverständnis und Klassifizierung der Depressionen».

In: Schweiz Ärzteztg. 1990;71(19).

«Interprofessionelle Gespräche» in der Behandlung von Multimorbidität Es ist unbestritten, dass die Hausärzte bei der Behandlung sowie bei der Koordination von weiteren, oft zahlreichen Leistungserbrin- gern bei multimorbiden Patienten eine zen- trale Rolle spielen. Sie haben diese Herausfor- derung angenommen, sind aber auch sehr stark auf eine optimale Zusammenarbeit mit den anderen Leistungserbringern bei dieser oft hochkomplexen Patientengruppe ange- wiesen. Auch diese Health Professionals oder Institutionen erbringen mit einem grossen Einsatz anerkennenswerte Leistungen. Es ist eine breit diversifizierte Anzahl von Health Professionals, die sich ebenfalls um das Wohl dieser Patienten engagieren. Was ich gerne anregen oder zur Diskussion stellen möchte, ist, dass vermehrt lokale oder regionale «in- terprofessionelle Gespräche» zu dieser immer grösser werdenden Herausforderung der Mul- timorbidität institutionalisiert werden soll- ten. Vor allem geht es mir auch darum, dass man nicht nur die eigene Fachperspektive je- weils in das Zentrum stellt, sondern dass man mit diesen Gesprächen versucht die Perspek- tiven der anderen noch besser zu verstehen und daraus Konsequenzen für das eigene Tun

und Handeln abzuleiten. Es braucht vermehrt dieses «neue Denken» oder der partizipative Ansatz. Klar, es existieren bereits einige gute Ansätze in dieser Richtung wie z.B. gemischte QZ, oder das Thema wird auch an Kongressen und anderen Fortbildungsveranstaltungen behandelt, aber ich könnte mir sehr gut vor- stellen, dass, wie bereits oben erwähnt, «In- terprofessionelle Gespräche» den angesagten Aufbruch in der Behandlung von Multimorbi- dität einen zusätzlichen Schub geben könnte.

Zu den interprofessionellen Teams gehört auch immer der Patient dazu, d.h., ein wichti- ger Grundsatz ist es, den Patienten in diesem Kontext in den Mittelpunkt der Überlegun- gen zu stellen und die Aufgaben zu erfüllen.

Gerne möchte ich noch auf den folgenden Artikel hinweisen:

Aufbruch ist angesagt in der Behandlung von Multimorbidität. Sven Streit, SGAIM-Delegier- ter des European General Practice Research Network (EGPRN), Berner Institut für Haus- arztmedizin BIHAM, berichtet vom EGPRN- Kongress in Tampere, Finnland, vom Mai 2019 in der Zeitschrift Primary and Hosptal Care 2019;19(8):238–40.

Rudolf Wartmann, Wettingen

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2019;100(39):1295–1298

COURRIER 1298

Sujets d’actualité en ligne

www.bullmed.ch → tour d’horizon

Interview avec Annalisa Berzigotti, Professeure associée en hépatologie, Faculté de médecine de l’Université de Berne

«Les femmes devraient avoir plus confiance en elles»

Pourquoi les femmes sont peu nombreuses à opter pour une carrière universitaire en médecine et comment y remédier.

Interview avec Maneesh Juneja, futurologue en santé numérique, Londres

Le jour où notre lit pourra prédire que nous allons tomber malades

Quels sont les défis liés à la numérisation du secteur de la santé?

Dans quels domaines la Suisse peut-elle jouer un rôle central?

Nous avons posé ces questions à un expert.

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Examens de spécialiste

Examen de spécialiste pour l’obtention du titre de spécialiste en médecine nucléaire Médecine nucléaire 1re partie 2020 Date: le vendredi 20 mars 2020

Lieu: Groupement Romand de l’informatique, Rte de Genève 88, 1004 Lausanne

Délai d’inscription: 15 décembre 2019 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ Médecine nucléaire

Examen de spécialiste en vue de l’obten tion du titre de spécialiste en psychiatrie et psychothérapie 1re partie 2020

Date: mardi 23 juin 2020

Lieu: Hochschulzentrum vonRoll, Fabrik­

strasse 6, 3012 Bern

Délai d’inscription: lundi 13 avril 2020 (le timbre postal compte)

Vous trouverez de plus amples informa­

tions sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ Formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ Psychiatrie et psychothérapie

Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en  rhumatologie

Lieu: Hôpital de l’Ile, Berne Date: mercredi 15 janvier 2020 Délai d’inscription: le 31 octobre 2019 Vous trouverez de plus amples informa­

tions sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ Formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ Rhumatologie

Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en gastroentérologie

Date et lieu

Partie A: Examen écrit: European Specialty Examination in Gastroenterology and Hepatology

22 avril 2020, à différents endroits en Suisse (Genève, Zurich, évt Lausanne)

Partie B: Examen pratique oral avec des discussions de cas

12 mai 2020, Universitätsklinik für Viszerale Chirurgie und Medizin, Gastroenterologie, Inselspital Berne

Délai d’inscription

Partie A: 18 décembre 2019 jusqu’au 15 janvier 2020, par https://www.mrcpuk.org

→ MRCP(UK) examinations → European Specialty Examination in Gastroenterology

& Hepatology

Partie B: jusqu’au 31 janvier 2020

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ gastroentérologie

Examen en vue de l’obtention de la formation approfondie Examen en vue de l’obtention de la formation approfondie en Hépatologie à adjoindre au titre de spécialiste en gastroentérologie

Date et lieu: Partie A/B/C: 12 mai 2020.

Examens écrits et examen pratique oral à la Universitätsklinik für Viszerale Chirurgie und Medizin, Gastroenterologie, Inselspital Bern

Délai d’inscription: le 31 janvier 2020 L’inscription est définitive dès le paiement de la taxe d’examen.

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ Gastroentérologie

COMMUNICATIONS 1299

Communications

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Erweiterung des Treuhandpartner- netzes im Zürcher Oberland

Die Mannhart & Fehr Treuhand AG ist eine seit 75 Jah- ren bestehende, national tätige Treuhand- und Wirt- schaftsprüfungsgesellschaft mit neuem Sitz in Uster.

Der Personalbestand beläuft sich derzeit auf 19 Mit- arbeiterinnen und Mitarbeiter, wovon sechs Mitarbei- ter die Ausbildung zum dipl. Wirtschaftsprüfer oder dipl. Treuhandexperten erfolgreich absolviert haben.

Wir sind Mitglied von EXPERTsuisse und von TREU- HANDSUISSE und deren Berufs- und Standesregeln verpflichtet.

Unsere langjährige Erfahrung und die sehr guten Kenntnisse im Finanz- und Rechnungswesen erlauben es uns, Ihren Anforderungen gerecht zu werden. Als neuer Vertrauenspartner der FMH Services (Treuhand) im Zürcher Oberland bieten wir die gesamte Dienst- leistungspalette der Treuhandberatung. Gerne führen wir zum Beispiel Ihre Buchhaltung, inklusive der voll- ständigen Lohnadministration, und erstellen den Jah- resabschluss. Als praxiserprobte Fachleute des Steuer- wesens sind wir zudem in der Lage, Sie in sämt lichen Bereichen der direkten und indirekten Steuern sowohl privat wie auch geschäftlich zu unterstützen.

Gerne entwickeln wir massgeschneiderte Lösungen für Ihre individuellen Bedürfnisse, Wünsche und un- ternehmerischen Erfordernisse. Wir sehen uns dabei in der Rolle des ehrlichen «Sparring Partners», welcher nicht nur für die Besprechung des Jahresabschlusses, sondern jederzeit für Fragen und Diskussionen per- sönlich zur Verfügung steht. Durch die enge Zusam- menarbeit mit unserem IT-Provider profitieren Sie im Bereich der Buchhaltungssoftware von einer optima- len Betreuung und kosteneinsparenden Schnittstellen.

Zudem haben Sie als Kunde jederzeit online Zugriff auf Ihre Zahlen, falls gewünscht.

In den vergangenen Jahrzehnten durften wir bereits etliche Ärztinnen und Ärzte bei der Praxisgründung,

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Unsere Werte wie Teamgeist, Zuverlässigkeit, Weitblick und Transparenz bilden das Fundament für lang- fristige Partnerschaften. Simon Fehr ist Ihr Ansprech- partner für FMH Services (Treuhand) und freut sich auf Ihre Kontaktaufnahme und auf ein unverbindliches persönliches Kennenlernen.

Die Mannhart & Fehr Treuhand AG ist ein von der FMH Services Genossenschaft empfohlenes, rechtlich und wirtschaftlich selb stän- diges Beratungsunternehmen.

Mannhart & Fehr Treuhand AG FMH Services (Treuhand) Poststrasse 6 CH-8610 Uster Tel. 044 552 86 86 Fax 044 522 86 89 www.mf-treuhand.ch

Simon Fehr M.A. HSG

Dipl. Wirtschaftsprüfer Dipl. Steuerberater NDS HF simon.fehr[at]fmhtreuhand.ch

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