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Submitted on 1 Jan 1910
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Théorie de la couche capillaire des corps purs entre les phases homogènes du liquide et de la vapeur
Gerrit Bakker
To cite this version:
Gerrit Bakker. Théorie de la couche capillaire des corps purs entre les phases homogènes du liquide et de la vapeur. J. Phys. Theor. Appl., 1910, 9 (1), pp.749-762. �10.1051/jphystap:019100090074901�.
�jpa-00241588�
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BIBLIOGRAPHIE CONCERNANT LA NOUVELLE THÉORIE THERMODYNAMIQUB.
NERNST, Berechnung chemischen Gleichgewichte aus thermischen Messungen (Nachr. d. Ges. d. Wissensch. zu Gôttingen., Math. phys., Kl. VI, 1906, I); 2014
Silliman lectures, Applications of Thermodynamic to Chemistry, London, Archibald Constable and C°, 1907 ;
2014Ueber die Berechnung electro-
motorischen Kräfte aus thermischen Grôssen (Sitzungsber. Berl. Acad.,
21 Janv. 1909); 2014 NERNST, KOREF et LINDEMANN, Untersuchungen über die specifische Wärme bei tiefen Temperaturen (Sitzungsber. Berl. Acad.
3 März 1910) (Voir aussi NERNST, Theoretische Chemie, 6e édition, p. 699-713 et 732-736).
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V. WARTENBERG, Chem. Gleichgewichte d. Cyans, etc. (Zeitschr. anorg. Chem., 51, p. 299, 1907, u. Zeitschr. physik. Chem., 61, 366 ; 63, 269, 1908).
NERNST, Chem. Gleichgewichte der Halogenwasserstoffe u. des Ammoniaks (Zeitschr. f. Electrochemie, 1909, p. 687, et 1910, p. 96).
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Chem., 64, p. 415, 1908).
BARKER, Thermodynam. Berechnung von Dampfdrucken (Ibid., 71, p. 235;
1910).
THÉORIE DE LA COUCHE CAPILLAIRE DES CORPS PURS ENTRE LES PHASES
HOMOGÈNES DU LIQUIDE ET DE LA VAPEUR;
Par M. GERRIT BAKKER.
§ i. Définitions et notations.
-La constante capillaire H de La- place peut être conçue comme l’augmentation de l’énergie libre par unité de surface quand on transforme les phases homogènes en ma-
tière de la couche capillaire sans changer la masse ni le volume. Si la couche capillaire est sphérique, elle est limitée par deux sphères concentriques de rayons R, et R2 (R, R2). Nous appellerons
R = ~ (Rj + R~) « rayon de la couche capillaire » et 4xR2 « surface
de la couche o .
Découpons à l’aide de cônes infiniment petits de rayon R la couche
capillaire, de telle façon que la masse découpée soit égale à l’unité ;
la somme S des surfaces correspondant au rayon R s’appellera la
surface de la couche capillaire par unité de masse, H étant l’accrois-
sement de l’énergie libre quand on augmente la surface d’une unité,
HS sera l’augmentation de l’énergie libre par unité de masse.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019100090074901
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§ 2. Le rayon de conrbure de la couche calJillaire et L~équ~tion due
Kelvin. - Soient p, - ~L et P2 == p, les pressions respectives dans
les phases homogènes liquide et vapeur et Ris le rayon de l’équation
de Kelvin; celle-ci s’écri t :
~ T7Quand la courbure est mesurable, 11k
=R == 2 (R, + R,). Au
contraire, si le rayon d’une goutte est de l’ordre de quelques milli-
microns, Rk est différent de Il (~ ~ .
Considérons la couche capillaire d’épaisseur ; en équilibre entre
les phases liquide et vapeur à =la façon des hémisphères de Magde- bourg entre les pressions de l’air ; il vient : cZh étant la différentielle de la normale à la surface capillaire, Fr et P, la pression en un point
de la couche dans la direction tangentielle ou normale :
en posant :
, .
~
..Négligeons n les termes en R2’ R2 il vient :
Pour les couches capillaires de rayon plus petit que les ondes lumineuses, on peut prendre pour l’énergie capillaire de Laplace :
d’où:
en posant :
(1) Pour une couche capillaire cylindrique RK - R = !~, ~I{ étant l’épaisseur
de la couche capillaire à la température critique.
751 En comparant (2) et (3), il vient:
En réalité, l’énergie capillaire de Laplace est l’intégrale de volume
de l’écart de la loi de Pascal. On a donc:
99
,où S’ représente la surface sphérique concentrique à la goutte et passant par le point considéré. Après quelques transformations,
nous trouverons :
en posant :
où
Pour R
~-1,~-, on a pour l’eau, à la température ordinaire,
Pour les valeurs de R de l’ordre des ondes lumineuses et au-
dessus, nous pouvons donc prendre :
et l’équation de Kelvin donnerait
On trouve comme suit une équation plus simple. J’ai montré dans
ce recueil (1) ’’~ que la dérivée 2013~ est le produit de l’écart de la loi de CZ~2
".
G) 9
Pascal au point considéré par la courbure m
=if de la sphère
(1) Voir J. de Phys., 2e série, t. VII, p. 2~6 ; 1908.
752
qui passe par ce point
ou
Intégrons par rapport à h, on trouve facilement :
Pour les couches capillaires de faible courbure :
de sorte que (7) devient :
9 3. Chccleur de vaporisation et tension capillaire.
~-Considérons
autant de couches capillaires sphériques de même courbure qu’il y a
d’unités dans la masse totale. L’équilibre de ces couches entre les phases homogènes du liquide et de la vapeur exige l’égalité des potentiels thermodynamiques pq et ~2 ou encore :
r désignant la chaleur de vaporisation, e et T l’énergie libre et l’en- tropie, on a :
L’état de la matière par unité de masse des couches de même cour- bure est déterminé par deux paramètres. Différenüons les deux membres de (9) par rapport à T en laissant provisoirement indéter-
miné le second paramètre, on a :
Soit c la chaleur spécifique à volume constant :
753 d’où:
O OD’autre part:
(ii) et (12) donnent :
Quand on choisit R comme second paramètre, les phases homo- gènes 1 et 2 sont séparées par des couches capillaires de courbure
définie, et r désigne toujours la chaleur de vaporisation, les phases homogènes étant aussi supposées séparées par des couches capil-
laires de courbure définie.
Si la courbure est nulle, P1 = P2’ et l’on retrouve l’équation de Clapeyron ordinaire:
-
Pour la chaleur de vaporisation interne, on a :
p’ étant la pression de l’isotherme théorique ; d’où
car ; ] peut s’écrire :
En choisissant BL comme second paramètre,
on aura :
d’où ~
754
T quotients d.ff’ . 1 ~P
et ~I~
sont pris évidemment à R l~es quotients ~T ~T sont pris évidemment a R~.
constant. Si la couche capillaire est plane, Rk ._-_ ce , P
=~L ~ ~~ -
car pi
=pv
=Pi
=pression de vapeur ordinaire; (14) devient donc :
S 4. Équation de l’énergie de la couche capillaire.
-Soit v le
volume spécifique de la couche capillaire, on aura, p, et P2 étant les densités du liquide et de la vapeur saturée et x le titre du liquide :
.’
L’énergie libre de la couche capillaire par unité de masse, calculée à l’aide des .phases homogènes qui sont supposées la former sans
changement de masse ni de volume :
Or, p’ étant la pression de l’isotherme théorique, on a :
p = 1 1,’2 - VI fp2l i~
-vj 1 /à’dv
=pression
~moyenne = p’~r p~v~ ~2013~ v~ - vj
·Le second membre de (15) devient donc :
Or, ce qu’on nomme ordinairement énergie cap£lla£re n’est autre
que la différence entre l’énergie libre de la couche capillaire et celle
des phases homogènes qui l’ont formée.
L’énergie libre par unité de masse de la couche capillaire sera
donc:
Or,
d’où: 1
755
Il faut maintenant transformer la quantité 71 - ~’~ ~ ~~- 9- A cet
effet, transformons l’unité de masse du liquide en couche capillaire ;
pour cela il faut vaporiser la masse de liquide (i
-x; . La chaleur
de vaporisation correspondante est donc : *.
yIl faut, de plus, ajouter la quantité de chaleur
-T 1H S ,~-T (~ ~ . Dès lors, en divisant par T la somme des quantités de chaleur, on a l’en- tropie ~ de la couche capillaire :
En remarquant que l’on a : "Yl2
--~, == T et u
==V2
-~~ il vient :
En différentiant (1 ï ) à R = constante, on trouve:
Remplaçons-y ’1B -’~~ ~ ~~ 12 par sa valeur tirée de (19) : il vient, en
remarquant que
On trouve, en difiérentiant l’identité :
(1) l T est la différentielle à R - Cte.
(1 o 1 est la Ifférentle le à R
==Cte.
756
D’autre part, l’équation (13) peut S’écrire :
Les équations (21) et (22) donnent :
Substituons dans (20), il vient :
Or:
oEn substituant, on trouve pour l’équation de l’énergie :
Pour une couche capillaire plane, p,
-p, = pression ordinaire
de la vapeur.
L’équation (23) devient alors :
On peut encore obtenir l’équation (23a) de la manière suivante.
~ étant l’épaisseur de la couche capillaire plane, le travail de la pres-
’
sion p (qui est celle du liquide comme de la vapeur) est, pour l’unité de masse, Spd~. De même le travail de PT est pT~dS. Donc :
Or, d’où ~
s 5. La couche capillai2-e plane comme limite de la couche capil-
lai~~e cylindrique.
-L’équation de Kelvin devient dans le cas d’une
757 couche capillaire cylindrique :
De même l’équation (6) du § 2 devieni :
En intégrant, il vient :
d’oû ~
ou
Pour une couche capillaire de courbure faible, on peut poser P ~ PN et H = (~N
-~T) ~, et l’équation (25) s’écrit :
Pour obtenir l’équation de l’énergie, calculons d’abord le travail des pressions p, et P 1 .
Ce travail est:
- -
or
d’où ~
Soit S’ la surface cylindrique concentrique à la surface de la couche
capillaire passant par le point considéré ; le travail effectué par la
pression pr parallèle à la surface de la couche est :
(26) ~dS’~TcLh.
Or S’
_2rR’z, z désignant la longueur de la couche cylin- drique (1).
(1) La masse totale étant l’unité, nous imaginons un grand nombre de couches
capillaires cylindriques de même courbure, la longueur totale étant z.
758
On a donc, S~ désignant la surface cylindrique qui limite la couche
à l’intérieur :
’
-