• Aucun résultat trouvé

La couche capillaire courbe et la théorie de l'ébullition

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La couche capillaire courbe et la théorie de l'ébullition"

Copied!
17
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00241286

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241286

Submitted on 1 Jan 1908

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

La couche capillaire courbe et la théorie de l’ébullition

Gerrit Bakker

To cite this version:

Gerrit Bakker. La couche capillaire courbe et la théorie de l’ébullition. J. Phys. Theor. Appl., 1908, 7 (1), pp.203-218. �10.1051/jphystap:019080070020301�. �jpa-00241286�

(2)

203 d’écrire dans le troisième volume de mon Cour.s

(chap. vi, 8, p. 175), je tiens compte des récents travaux de

Rothé sur la polarisation des électrodes.

LA COUCHE CAPILLAIRE COURBE ET LA THÉORIE DE L’TBULLITION ;

Par M. GERRIT BAKKER.

§ 1. Les équations de lord Kelvin. - J’ai démontré, dans le cas

d’une couche capillaire plante séparant les deux phases : liquide et

vapeur, que la pression hydrostatique p, normale à la surface est

égale à la pression ’CIe la vapeur saturée ; au contraire, la pression pz parallèle à la surface de la couche n’est pas Proposons-

nous d’étendre ces considérations au cas d’une couche capillaire

courbé.

Considérons une bulle de vapeur au milieu du liquide ; la couche capillaire est sphérique et dirige sa concavité du côté de la vapeur.

Les forces qui s’exercent entre les particules du liquide n’agissant qu’à des distances très petites, on peut faire usage pour la force attractive s’exerçant entre les éléments de volume de la fonction

_z:

potentielle - f e °- i. (l. r Pour une température donnée, f et A sont des constantes, ), étant une longueur de l’ordre de grandeur de l’épaisseur de la couche capillaire. L’équation différentielle qui donne

le potentiel V des forces attractives prend, dans le cas d’une couche

capillaire sphéridue de rayon R, la forme :

p étant la densité, et dh une différentielle prise normalement à la surface de la couche capillaire, et positivement dans la direction du

liquide vers la vapeur.

Pour une phase homogène, l’équation précédente se réduit à:

(1) J. de Phys., 4e série, t. V, p. 553.

(2) Zeilsch. Chernie, t. XXXVi, p. 691 1901.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019080070020301

(3)

204

Soit po étant la pression de l’isotherme théorique; u est

le potentiel thermod,ynamique ; sa valeur dans la phase homogène liquide est désignée par 1~1 ; on a alors (t) :

Le potentiel thermodynamique ;~ a la même valeur dans le liquide

et dans la vapeur.

FIG. ~..

Dans la 1, FIGPK est l’isotherme théorique ; A et C cor- respondent aux surfaces qui limitent la couche capillaire sphé- rique ; p est la pression, v - 1 l’inverse de la densité ; la sur-

p

face NHADN est la valeur absolue = u. ; on a donc :

Posons :

En assimilant la surface NIItiDN à un trapèze, l’équation précé-

dente donne, en désignant par pl et p, les pressions dans les phases homogènes en présence de la couche capillaire sphérique :

(1) J. de Phys., 4e série, t. 1, p. ~0~ : 1902.

(4)

205 Ceci donne une première relation entre pi et on en trouve une

seconde en différentiant l’équation :

On tire de là dp en fonction de v =

1 0

on remplace o par

1

on intègre et, après des transformations de pur calcul, on aboutit à

la relation : .

.1

dans laquelle R représente une valeur moyenne entre les rayons des deux sphères qui limitent la couche capillaire sphérique.

D’autre part, S ~ t et S, désignant la cohésion dans le sens des

lignes de force et dans la direction perpendiculaire, on a (1) :

PI étant la pression hydrostatique normale à la surface de la couche

capillaire sphérique et P2 la pression hydrostatique parallèle à la

surface. La différence ~~a - 1J2 des valeurs maxima et minima de la

pression hydrostatique au point considéré mesure réca1’1t de la loi de Pascal. Or, If étant la constante capillaire de Laplace, j’ai démon-

tré que l’on a (2) :

,z

La constante de Laplace n’est donc autre que técal.t total de la loi de Pascal.

De ce qui précède on déduit immédiatement l’équation connue de

lord Kelvin :

(1) J. cle Phys., 3Q série, t. IX, p. 400 et 403 : 1920.

(1) J. de Phys.. 3~ série, t. IX, p. 17; 9 900.

(5)

206

laquelle, combinée avec (3), donne les relations :

Si R est d’un ordre de grandeur inférieur ou égal au rayon d’activité des forces moléculaires, le coefficient H des formules précédentes

mesure toujours l’écart total de la loi de Pascal, mais n’est plus la

constante de Laplace, car l’écart de la loi de Pascal n’est plus maxi-

mum.

§ 2. Relation entre la pression lîydrostatique P1 normale à la sur-

face capillaire, et rinvet’se de let densité. - Cherchons d’abord la relation entre p, et la normale h à la couche capillaire sphérique ; l’origine de la normale est sur la sphère extérieure que limite la couche capillaire du côté du liquide ; l’extrémité est sur la sphère

intérieure.

. Soit e la pression thermique, et S, la cohésion perpendiculaire à

la surface capillaire ; on a (’ ) :

d’où :

En tirant dh2 1h2 de l’équation q 1 c ) et remplacant p d6 par p - dV . (ce ui,

exprime que la différence entre les pressions thermiques des faces opposées d’un élément de volume est égale à la résultante des forces

attractives), il vient, toutes réductions faites : -.

ce qui peut s’énoncer ainsi : la dr/rivée de la pression PI dans la di- )-ection de riorn2ale zt ?J,le (’our-he ca)Jilla£re sphérique est

(1) J. ale Phys.. 3, série, t. IX, p. 1900.

(6)

207 de de la loi de au jJoillt considéré par La COUJ’-

9bure 9- de la

Quand la courbure est nulle,

:1

= o, PI - les surfaces de dh

niveau deviennent des plans.

En intégrant l’équation 6), on retrouve r équation: connue de lord Kelyin :

a /110’) c.TT

La relation

montre que l’écart de la loi de Pascal est proportionnel au carré des

forces attractives ; il s’ensuit p, > po - et dh dh > o. La pression hydro--’.

statique va donc toujours en croissant dans la direction qui va duliquide

vers la vapeur (on suppose toujours la surface concave et la vapeur dans la concavité).

J’ai montré, dans le cas d’une couche capillaire plane (’), que la courbe qui représente la relation entre le potentiel V et la normale 7

d ... d,. £1. dV .

1"

doit avoir un point p d’inllexion, dv passant par un maximum; le même

dh p

procédé est applicable à une couche capillaire sphérique, de sorte

que, dh

7h étant proportionnel p

à 1

I- dh

dV

en vertu de B j, la courbe

ABC de la fi g. 2, qui représente p, 1 en fonction de j2, doit aussi avoir un point d’intlexion.

L’équation 16i peut s’écrire :

Ainsi que je 1 ai montré 2 , il est vraisemblable et presque néces-

1 >

saire

que (lit

i =: 2013y- i ait t(tujours le même signe; la courbe ABC de la

(7)

208

lîg. 1. qui représente ’P1 en fonction de v - 1 a donc la même 1)

formc que la courbe ABC de la 2.

_

FIG. 2.

_

Considérons maintenant la pression hydrostatique P2 parallèle aux

surfaces de densité constante; 6 étant la pression 1 herrnique et S, la

cohésion dans la direction considérée, on a :

Soit p .- PI t ~2 la demi-somme des valeurs maxima et minima de la pression hydrostatique, ou la pî-essioîz hydrostatique 1noyenne i ~)

pour le point considéré, on a :

En différentiant (7) et remarquant que l’on a :

il vient :

2

(1) La cohésion est 4a Pour une phase homogène, 1 Y = - 2a, > (Gauss et

V2 4(t*

Van der WaalsB donc (LapiaceB

N’an der

donc 4ci

-

4a

(8)

209 u. est le potentiel thermodynamique de la phase homogène qui correspond à la densité du point considéré de la couche capillaire.

Construisons 3) la courbe AEC représentant p en fonctio n

Ù v 1 elle aura son minimum en E B jJ, = pj , . t, d.

de v

== elle aura son minimum en E u. == u.,, c*est-à-dire

- p

le potentiel thermodynamique a la même valeur que pour A et C.

L’abscisse de E est donc celle du point de l’isotherme théorique pou r

lequel ti = P"I’ l’ordonnée en ce point est minima. En effet, pour ce

poins

;.

Ur, pour le point de l’isotherme théorique qui a même abscisse :

» FrG. 3.

Les courbes ABC et AUNN’VC de la 3 représentent respective-

ment p, et p, en fonction de 1) = ; ce sont les courbes que l’on P

,

retrouve dans la 2.

Jusqu’ici nous avons considérée iine bulle de vapeur au sein du

liquide ; considérons maintenant une masse sphérique de liquide en-

(9)

210

torée par sa vapeur. La couche capillaire étant cette fois convexe

par rapport à la vapeur, l’équation différentielle du potentiel des

forces de cohésion devient, jxj 1 étant le potentiel thermodynamique du liquide :

La différence pl - ,~~ devient,, en changeant dans (4) R en - R :

la pression, comme on le voit, étant plus grande dans le liquide que dans la vapeur.

De la même façon on a,

1h

dh étant toujours négatif : n Ô

Pour les phases homogènes du liquide et de la vapeur :

Soient A et C les points de la fig. 4 qui correspondent aux volumes du liquide et de la vapeur, l’identité des potentiels thermodyna- miques donne, HK étant la partie rectiligne de l’isotherme réelle :

Comme précédemment, la courbe ABC présente un point d’ inflexion.

D’autre part, p, et pl sont, dans le cas actuel, plus grandes toutes

les deux que la pression de vapeur saturée au-dessus d’une surface

liquide plane, et la courbe ABC est située au-dessus de la partie rec- tiligne de l’isotherme réelle ; l’inverse se passait (fig. i) lorsque la

couche capillaire entourait une bulle de vapeur. La partie rectiligne

HK de l’isotherme est donc une forme du passage des courbes ABC de la 1 vers celles de la fig. 4.

Si nous réunissons les différents cas dans une figure unique, nous

(10)

211 obtiendrons la 5, dans laquelle la valeur maxima de la pression

de la vapeur correspond au point P (cas d’une goutte de liquide),

FIG. 4.

tandis que la valeur minima de la pression du liquide correspond au point G de la flg. 4 (cas d’une bulle de vapeur).

5.

Cherchons l’équation des courbes précédentes; pour cela, il faut

connaître l’équation d’état relative aux phases homogènes. A titre d’exemple, nous adopterons l’équation d’état de Van der Waals, et

(11)

212

nous chercherons la courbe qui représente p = Pl + P2 en fonction de v = 1*

Dans

l’équation

7), la pression thermique b est donnée v -

d’où:

Or,

. Soit V~ la valeur du potentiel au point A de la 3, l’intégra-

tion donne :

vi étant l’inv erse de la densité du liquide qui entoure la bulle de

vapeur, c’est-à-dire l’abscisse du point A de la lîg. 3. Substituant dans (7’), il vient :

et 1; sont les coordonnées de la courbe AEC de la flg. 3, dont le

minimum E est situé sur l’isotherme théorique au point le poten-

tiel thermodynamique a la même valeur que pour les phases homo- gènes représentées par les points A et C. Pour les courbes analogues

situées au-dessus de HK, la même propriété subsiste, d’où le théo-

rème suivant : .S’i, .pour chaque couple de points A et C, se rapportant

à la même du poientiel ther.1nodyna1nique et correspondant à

une goutte de liquide entourée de vapeur (points As et CI, A7 et’ C7,

de la flq. ti situé.s au-dessus de partie reclzligne l-lK de ti8otherme)

ou â uzae de vapeui- entourée de liquide t1~ et C1, A2 et C,, ..., s¡’tuésau-dessouscleHK), on corsirziit la courbe qui représente

la pression hydrostatique moyenne p en fonction de v = , le lieu des p

points rrlinÙna de ces covrbes est la partie de l’isotherme

(12)

213

La propriété du point E de la courbe aEC de la ~f;~. 3 étant déduite de l’équation (8 B, elle e.st de la (orlne de l’équa-

lion d’étal.

Fic,. 6.

~ 3. de - rlppliquons les considérations pré-

cédentes à la théorie de l’ébullition. Pour faciliter les considérations,

nous remplacerons l’action de la pesanteur par un champ de gravi-

tation très faible, de sorte que la pression a l’intérieur du liquide a

méme valeur que celle de la vapeur.

Un liquide bout si à son intérieur se forment des bulles de vapeur.

De ce que, à une température donnée, la pression de la vapeur au

voisinage d’une surface concave de liquide est plus petite qu’au voisinage d’une surface plane, il s’ensuit que la température de la

vapeur dans une bulle doit être plus élevées que celle de la vapeur qui i

surmonte le liquide bouillant, c«est-à-dire que le point d’ébullition.

Imaginons qu’en un point du liquide une bulle de ~-apeur se forme.

(13)

214

Le phénomène débute par l’agrandissement de la distance moyenne

de quelques molécules du liquide, la distance moyenne devenant celle de la vapeur. Bien que le groupement des molécules ne soit pas immédiatement régulier, les dimensions linéaires de la bulle doivent être. au moins, du même ordre de grandeur que la distance moléculaire moyenne de la vapeur. La cohésion de la vapeur étant

faible, on peut dire que le rayon de la bulle est supérieur au rayon d’activité moléculaire. Étudions maintenant l’état de la bulle au

moment la différence entre les pressions pl et 1), des faces extrêmes de la couche capillaire qui entoure la bulle a pris sa valeur maxima ;

à ce moment la température est aussi maxima, et les pressions pi et ’

pv sont données par les ordonnées des points A, 1 et C, de la lïg. 5.

En général, les grandeurs qui déterminent l’état de la bulle de vapeur ne sont pas faciles à calculer. Toutefois le calcul est aisé à la température T = T pour laquelle l’isotherme de Van der

3i

Waals est tangente à l’axe des volumes ; l’égalité des valeurs du po- tentiel thermodynamique en At et C, (fig. 5) donne alors (3) :

A la température considérée.

de plus, on peut poser :

, , , fl7

Pour l’éther, à T - 9. -j :

(p, est la pression de la vapeur qui surmonte le liquide bouillant,

tandis que p, est la pression de la vapeur dans une bulle).

(14)

215 La formule de Roche :

donne pour la température correspondante : t - 1171.

Bien qu’il n’y ait aucun moment la température soit la même

dans la bulle et la couche capillaire qui l’environne, je crois pouvoir

conclure que la différence entre la température moyenne de la bulle

et celle du liquide ne dépasse pas C. et que, en tout cas, elle ne

dépasse pas quelques degrés centigrades.

1

1

Calculons le rayon de la bulle d’après l’équation R = 2013"20132013 ’

I)v ,1

l’éther donne :

Nous avons supposé que, dans la couche capillaire sphérique qui

entoure la bulle, l’écart total de la loi de Pascal a déjà atteint sa

valeur maxima. Il est vraisemblable qu’il n’en est pas ainsi; il est donc prudent d’admettre H ¿ 5,554 ergs, d’où l’on conclut R L 10 Cette grandeur est une valeur moyenne entre celles du rayon extérieur et du rayon intérieur de la couche capillaire.

A la naissance de la bulle, R est infinimenl petit, de même que l’écart de la loi de Pascal, car

Il s’ensuit que l’équation de lord Kelvin prend la forme

Immédiatement après la naissance de la bulle, ~I augmenter ;

comme - i>i va aussi en croissant 5), il faut queH croisse

d’abord plus vite que R, jusqu’au moment atteint sa valeur

maxima . Notre calcul apprend donc que la différence j)v - pi atteint

(15)

216

assez vite son maximum, celui-ci étant déjà atteint au moment où le

rayon moyen de la couche capillaire est de l’ordre de l’épaisseur de

la couche capillaire ou mêmç plus tôt. Dès ce moment, R va toujours

en croissant, tandis que H devient constant et prend la valeur de la constante de Laplace. C’est le moment l’écart de la loi de Pascal

est maximum, de sorte que pi continue à diminuer jusqu’à

devenir pratiquement nul.

"

La courbe qui représente l’écart de la loi de Pascal en fonction du rayon moyen de la couche capillaire sphérique a la forme indiquée

par la courbe OCF de la Au point C, H a sa valeur maxima.

p p R

A la température 12i° de l’éther correspond pour l’eau 2650,4, en admettant à titre d’approximation que l’eau et l’éther sont des corps

comparables). La différence entre le point d’ébullition et la tempéra-

ture maxima d’une bulle de vapeur devient donc pour l’eau à 265~,4 :

Pour avoir une idée de la différence des deux températures consi-

dérées à des températures plus basses, j’ai fait le calcul pour l’éther

en prenant Oq pour la température de la bulle de vapeur. Alors T = et v ~ == 0,714~/, ; le point A, de la fig. 5, qui donne

le minimum de ~, se trouve, en ce cas, au-dessous de l’axe des

volumes, et la valeur absolue de son ordonnée se calcule en consi- dérant, d’une part, la surface limitée par l’isotherme au-dessous de

(1) Voir à ce sujet Constante a des ’¡i(unèt¡’es l’ectilignes et les lois

des états cOJTespondants (J. de 3" série, t. VIII ; p. 407 : 1899 : - el .1. de

PjLJS., 4e série, t. IV, p. 11; 1905).

(16)

217 l’axe des volumes comme la somme de deux segments paraboliques

et, d’autre part, l’intégrale J’ai trouvé de cette façon :

En substituant dans (3) les valeurs calculées et posant :

il vient :

d’où :

La pression pv correspond à - 2°,6 C. Quelque approximatif que soit le calcul, il apprend en tout cas qu’à la température d’ébulli-

tion de - ‘~°,6 C. la différence entre les deux températures consi-

dérées est de l’ordre de 2 ou C. Pour les températures plus basses, la différence devient plus petite encore. En effet, posons :

Les équations (5a) donnent :

et, ~ étant très petit, la différence entre pv et ~1 est aussi très petite.

Il en est de même si on considère des températures voisines de la température critique; en effet, la diff’érence des ordonnées des

points A, et C, de la tend visiblement vers ’zéro à la tempéra-

ture critique.

Il est donc vraisemblable qu’on n’aura jamais entre la température

moyenne d’une bulle de vapeur et celle du liquide bouillant une

différence supérieure à quelques deg rés centigrades. La masse

totale des bulles de vapeur étant insignifiante par rapport à celle du liquide, la température moyenne du liquide bouillant ne peut pas différer sensiblement de celle de la vapeur qui le surmonte.

S’il était possible, au contraire, de mesurer la température aux

J. de Phys., 4e série, t. VII. 1908.) 15

(17)

218

1

différents points du liquide bouillant, nous observerions partout des

différences de température ; c,est une condition nécessaire de l’ébul- lition. Si l’on pouvait élever la température du liquide de telle

sorte qu’elle eîit à tout instant la même valeur en tous ses points,

le liquide ne bouillirait j amais ; au contraire, le liquide acquerrait

une certaine température maxima à laquelle toute sa masse se

réduirait en vapeur par explosion ; ce serait le phénomène du retard

d’ébullition sous sa forme la plus frappante. Bien que cette tempé-

rature maxima ne soit pas réalisable, il est intéressant de la calculer

théoriquement. Cette température n’est autre que celle d’une iso- therme dont la pression minima (celle du point G de la flg./ 1) est égale à la pression de la vapeur saturée au point d’ébullition donné.

Au voisinage de 0°, la pression de vapeur saturée de l’eau est petite.

Or Van der Waals a calculé que, pour la température T .- 0,844Tk,

le point G est sur l’axe des volumes. A une température qui ne dépasse T = 0,8~~T~ que de très peu, l’ordonnée de G sera 4mm ,6.

La température théorique considérée sera donc pour l’eau, pour le point d’ébullition 0° :

Les particules étrangères qui se trouvent en général dans le liquide ont ordinairement une chaleur spécifique différente de celle du liquide. La présence de ces particules produira donc des diffé-

rences de température aux différents points du liquide, ce que nous

avons vu être une condition nécessaire de l’ébullition. La présence

de corps étrangers, pour cette raison, peut donc faciliter l’ébullition d’un liquide et empêcher le retard d’ébullition. Si la chaleur spéci- fique des corps étrangers est plus petite que celle du liquide (cas de l’eau), les particules étrangères s’échauffent plus vite que les molé- cules du liquide et jouent le rôle de noyaux autour desquels les

molécules du liquide peuvent avoir plus d’énergie cinétique que les autres, et c’est précisément la condition pour la naissance d’une bulle de vapeur. C’est aussi pour cela qu’il faut purifier le liquide

autant que possible pour réaliser le phénomène du retard de l’ébul-

lition.

On peut utiliser des considérations analogues pour expliquer le phénomène de la condensation.

Références

Documents relatifs

L'étude expérimentale de la compressibilité isotherme d'un fluide réel permet de tracer les courbes isothermes dans le plan (V, P).. Par exemple pour le dioxyde de carbone CO 2

Cette vapeur est envoyée dans un réchauffeur où elle est mise en contact, par l’intermédiaire d’un échangeur, avec la masse m−m 0 de liquide saturant issue du condenseur,

l’a indiqué en 19d0 à propos de cette dernière formule, à un point M quelconque de la région du mélange de liquide et de vapeur : MF et MA’ représentent

À quelle ²température ²l’eau ²liquide gèle-t-elle. Tempéra- tures en degrés

Jusqu’à quelle ²température ²peut-on ²faire ²chauffer ²l’eau ²liquide.

[r]

[r]

[r]