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Equilibre liquide-vapeur

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1

ÉQUILIBRE LIQUIDE−VAPEUR 1) Isothermes d ' un fluide liquéfiable.

L'étude expérimentale de la compressibilité isotherme d'un fluide réel permet de tracer les courbes isothermes dans le plan (V, P). Par exemple pour le dioxyde de carbone CO2, ANDREWS (1869) a obtenu les résultats représentés ci-dessous pour l'unité de masse.

Au-dessus de la température critique tC=31°C , les isothermes ont l'allure d'hyperboles de plus en plus déformées quand la température s'approche de tC. L ' isotherme critique a un point d'inflexion à tangente horizontale au point critique Ctel que PC=74 bars et uC=2,16 cm3 g−1.

Pour ttC, une compression isotherme du gaz provoque l'apparition du liquide quand la pression est suffisante (point A), celle-ci restant constante tant que les deux phases coexistent (palier de liquéfaction AB).

En B la dernière bulle de vapeur disparaît et le liquide étant peu compressible, la pente de l'isotherme augmente brusquement.

L'ensemble des points A, A' ... est la courbe de rosée se terminant en C avec une tangente horizontale.

L'ensemble des points B, B' ... est la courbe d ' ébullition se terminant aussi en C avec une tangente horizontale.

Pour tous les gaz réels il existe une température critique au-dessus de laquelle il est impossible de liquéfier le gaz par compression isotherme.

Exemples de points critiques :

TCK tC° C PCbars uCcm3g−1 He 5,25 −267,90 2,28 15,4

H2 33,24 −239,91 13,0 32,3

O2 154,78 −118,37 50,8 2,32

H2O 647,27 374,12 221 3,10

Remarque :

On peut passer de l'état ''liquide'' à l'état ''gazeux'' de manière continue en contournant le point critique par le haut: le fluide reste constamment sous une seule phase ... et aucun phénomène visible ne marque le passage d'un état à l'autre, même à la traversée de l'isotherme critique.

2) Chaleur latente de vaporisation: variation en fonction de T.

Lv=Tuv−u

dPdT

!v

. Quand T TC: uvuC, uuC et dP

dT reste fini donc Lv 0.

dLv

dT = uv−udP

dTT

dudTvdudT

dTdPTuv−uddT2P2. Si T TC: dLv

dT TC

dudTvdudT

C

dPdT

C

. Or

[

dududTdTv ==dududPdPvdTdPdTdP ; en C:; en C : dPdudPv 0 dudPv  −∞

du 0+ ⇒ du dP  ∞

Donc dLv

dT  −∞ quand T TC.

A A' B

B' C

u 80°C 60°C 40°C 31°C 20°C 10°C 76

P (bars)

2,16 (cm3g-1)

mélange liquide-vapeur

(2)

2 Loin du point critique, on peut admettre que Lv est une fonction affine décroissante de T: Lv=aTb avec a0.

Par exemple pour l'eau entre 50 et 200°C, REGNAULT a proposé la relation Lv= −2,9 T3 330 J g1correspondant aux résultats expérimentaux à moins de 1%.

Résultats expérimentaux pour l 'eau:

t° C 0,01 50 100 200 300 370 372 374,1 Lv kJ g−1 2,50 2,38 2,26 1,94 1,40 0,448 0,352 0 3) Pression d ' équilibre liquide−vapeur en fonction de T.

La pression de la vapeur en équilibre avec le liquide (pression de vapeur saturante) est une fonction croissante de la température depuis le point triple T jusqu'au point critique C.

Dans un domaine restreint de température on peut trouver empiriquement une relation approchée entre P et T.

Pour l'eau, la relation de DUPERRAY, Pbars=

100t

4, est valable à quelques % près entre 100 et 200°C.

Loin du point critique, on peut trouver une représentation déduite de la relation de Clapeyron : dP

dT= Lv

Tuv−u avec uv≫u et uv≈ RT

MP d 'où dP

P = MLv RT2dT.

En prenant pour Lvune relation du type de Regnault , Lv=aTb , on obtient : dP

P = M

R

TaTb2

dT ln P= MR

a ln T−Tb

constante.

Pratiquement on utilise une relation de la forme ln P=α−β

T−γ lnT où α,β et γ sont 3 constantes positives déterminées en mesurant P pour 3 températures différentes.

Pour l'eau, la relation de DUPRÉ log Ptorrs=20,320−2795

T −3,868 log T est en accord avec les résultats expérimentaux entre 0,01 et 200°C à moins de 0,7%:

Pression de vapeur saturante de l'eau:

t°C 0,01 10 30 100 200 300 374,1

P torrs 4,58 9,21 31,8 760 11660 64 290 165 800

Pbars 1,01 15,55 85,7 221

4) Surface représentative des états d ' un corps pur.

Voir les modèles en relief et/ou la représentation en perspective dans le fichier ''surface.odt ou surface.pdf ''.

5) Chaleurs massiques du liquide saturant et de la vapeur saturante. a . Définitions.

Pour échauffer de dT l'unité de masse de la vapeur maintenue saturante, il faut la quantité de chaleur δQg=cgdT transformation AA '.

De même pour l'unité de masse du liquide saturant, il faut la quantité de chaleur δQ=cdT transformation BB'.

Loin du point critiqueC, c est peu différent de cp ou cv pour le liquide.

TC PC

T P

TT

C TC T Lv

TT

A T ' =T+dT

T B'

B

A' C

(3)

3 b . Relation entre cget c.

Transformation BB 'A ': SA '−SB=cdT TL 'v

T ' Transformation BAA ' : SA'−SB =cgdT

T Lv

T

]

⇒ cg−cdTT = L 'T 'v LTv=d

LTv

.

D' où cg−c=T d

LTv

dT = dLv dT−Lv

T .

Avec la relation de Regnault, on obtient cg−c= −b T.

Pour l'eau à 100°C et sous 1 atmosphère: b=3330 J g−1 et c≈cp=4,19 J K−1g−1 d ' où cg=−4,74 J K−1g−1.

La vapeur saturante doit céder de la chaleur au milieu extérieur quand elle s'échauffe.

6) Énergie interne et entropie d ' un mélange liquide−vapeur. Soit une masse m de liquide saturant à la température T0point B0. On la transforme en un mélange liquide-vapeur à la température T, représenté par le point M.

Soit x le titre massique en vapeur du mélange:

x= masse de vapeur saturante masse totale m .

Le volume occupé par la vapeur, de volume massique uv, est égal à m x uv.

Le volume occupé par le liquide, de volume massique u, est égal à m1−xu.

Le mélange occupe donc le volume total V=m x uvm1−xu=m xuv−um u. D 'où x= V−m u

muv−u=BM BA. a. Énergie interne.

Suivant le chemin B0BM : UM−U0=UM−UBUB−U0. UB−U0=

T0

T m cdT−

m u0

m u

P dV ; UM−UB=m x LvT−PMV−m u =mx LvT−PMm xuv−u. Loin du point critique le liquide reste très peu compressible, u≈u0ℓ et uv≫u.

Dans ces conditions UM−U0=m

[

TT0cdTx LvT−PMx uv

]

.

Si on peut admettre que cest constante et que la vapeur est un gaz parfait, soit PMuv=RT

M on aura:

UM−U0=m

[

cT−T0x

LvT−RTM

]

.

b . Entropie.

SM−S0=SM−SBSB−S0=

TT0m c

dT

T m x LvT

T ≈m

clnTT0

xLvT

T

.

Exemple d 'utilisation : détente adiabatique et réversible du mélange de M à M':

SM '=SM ; cln T

T0xLvT

T =clnT '

Tx 'LvT '

T ' ⇒ x '= T '

LvT '

x LvTTclnT 'T

.

Connaissant T ' on peut donc déterminer la composition du mélange à la fin de la détente.

A T '

B

B0

M' T0

C T M PM

P

mu V muv v

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