ECS1 H. Boucher Corrig´e Concours blanc blanc
Probl`eme 1
Le but de ce probl`eme est de trouver un ´equivalent de n! quand n → +∞. Il se compose de trois parties. Les deux premi`eres sont ind´ependantes et la troisi`eme utilise les deux r´esultats finaux des parties pr´ec´edentes. Ceux-ci pourront ˆetre admis pour poursuivre le probl`eme.
Int´ egrales de Wallis
Pour tout n∈N, on pose In=
Z π/2 0
sinn(t)dt et Jn= Z π/2
0
cosn(t)dt 1. I0 = π
2 et I1= 1 . Pour I2, lin´eariser : sin2(t) = 1
2(1−cos(2x)). On a alors I2 = π 4 . 2. Soit n∈ N. Pour tout x ∈ h
0,π 2 i
, 0 6 sinx 6 1 donc 0 6sinn+1x 6 sinnx. Puis par croissance de l’int´egrale, 06In+1 6In . On a mˆeme 06In+1car sinn+1est continue, positive et non identiquement nulle.
3. On effectue le changement de variable x = π
2 −t et on utilise que sin(t) = cosπ 2 −t
pour tout t.
Ainsi, ∀n∈N, In=Jn . 4. On pose
(u(t) = sinn+1(t)
v0(t) = sin(t) . Alors
(u0(t) = (n+ 1) cos(t) sinn(t)
v(t) =−cos(t) .
Par int´egration par parties,In+2 =
−cos(t) sinn+1(t)π/2
0 + (n+ 1) Z π/2
0
cos2(t) sinn(t).
Or cos2(t) = 1−sin2(t). Donc In+2 = (n+ 1)(In−In+2). Finalement, In+2 = n+ 1 n+ 2In .
5. La fonction propos´ee commet un l´eger abus : num´eroter les termes dey`a partir de 0. On peut d´ecaler tous les num´eros de 1 ou bien jouer le jeu de l’´enonc´e et conserver cette impr´ecision.
function y = I(n) y = zeros(1, 2n+2)
y(0) = %pi/2 y(1) = 1 for k = 1 : n
y(2*k) = (2*k-1)/(2*k)*y(2*k-2) y(2*k+1) = (2*k)/(2*k+1)*y(2*k-1) end
endfunction
6. Pour tout n, In+2 6In+1 6 In, donc n+ 1
n+ 2In 6In+1 6In. Et In 6= 0, donc n+ 1
n+ 2 6 In+1
In 61. Par th´eor`eme d’encadrement, In+1
In −−−−−→
n→+∞ 1, donc In+1 ∼
n→+∞In .
7. Pour toutn, (n+ 2)In+1In+2 = (n+ 1)In+1In, donc ((n+ 1)InIn+1) est constante , ´egale `a sa valeur pour n= 1 : I0I1 = π
2 . 8. On a π
2 = (n+ 1)InIn+1 ∼
n→+∞(n+ 1)In2∼nIn2, donc In ∼
n→+∞
r π 2n .
9. On conjecture `a l’aide de la relation de la question 4, puis on montre par r´ecurrence : pour k ∈ N, I2k= (2k)!
22kk!2 π
2 et I2k+1 = 22kk!2 (2k+ 1)! . 10. CommeI2k+1 ∼I2k, (2k+ 1)I2k+1
2kI2k
−−−−→
k→+∞ 1. Or (2k+ 1)I2k+1 2kI2k
= 24kk!4 2k(2k)!2
2 π. Finalement, π = lim
k→+∞
24k(k!)4 k((2k)!)2 .
Un encadrement
Soit a < bdeux nombres r´eels etf : [a,b]→Rune fonction concave de classeC2. Soitg la fonction affine d´efinie sur [a,b] parg(a) =f(a) etg(b) =f(b).
11. g(t) = f(b)−f(a)
b−a (t−a) +f(a) .
12. f´etant concave, sa courbe est au dessus de chacune de ses cordes. Notamment, entreaetb,f(t)>g(t).
Puis par croissance de l’int´egrale, Z b
a
g(t)dt6 Z b
a
f(t)dt.
13.
Z b
a
g(t)dt= f(b)−f(a) b−a
(b−a)2
2 +f(a)(b−a) .
14. f est de classeC2 doncf00, et donc|f00|, est continue sur un intervalle ferm´e [a,b], donc elle atteint son maximum M2 = max
t∈[a,b]|f00(t)|.
15. Le but de cette question est de montrer que
∀t∈[a,b], f(t)−g(t)6M2(t−a)(b−t)
2 . (`)
(a) Pour t=a ett=b, l’in´egalit´e (`) revient `a 060, vrai.
(b) Soit t∈]a,b[. On pose h d´efinie sur [a,b] par h(x) =f(x)−g(x)−K(x−a)(b−x) o`u K est une constante telle queh(t) = 0.
h est de classeC2 carf (et g) le sont et h00:t7→f00(t) + 2K .
(c) D’apr`es le th´eor`eme de Rolle (v´erifier soigneusement les hypoth`eses), il existec1 ∈]a,t[ etc2 ∈]t,b[
tels que h0(c1) = h0(c2) = 0. `A l’aide du th´eor`eme de Rolle `a nouveau, cette fois appliqu´e `a h0,
∃c∈]a,b[, h00(c) = 0 .
(d) Alors f00(c) + 2K = 0, d’o`u K = −f00(c)
2 . Donc |K|6 M2
2 puis comme h(t) = 0, on a l’in´egalit´e (`) souhait´ee.
16. `A partir de l’in´egalit´e (`) pr´ec´edente, par croissance de l’int´egrale, Z b
a
f(t)dt−
Z b a
g(t)dt6−M2 2
Z b a
(t2−(a+b)t+ab)dt. Or Z b
a
(t2−(a+b)t+ab)dt= t3
3 −a+b
2 t2+abt b
a
= b3−a3
3 −a+b
2 (b2−a2) +ab(b−a) = b−a
6 (2b2+ 2ab+ 2a2)−3(a+b)2+ 6ab
=−(b−a)3
6 .
Finalement Z b
a
f(t)dt− Z b
a
g(t)dt6M2
(b−a)3 12 .
17. Soit n∈N∗. La fonctionf :x7→ln(x) est bien C2 sur [n,n+ 1].
On a pour tout t∈[n,n+ 1],f00(t) =−1
t2 qui est n´egative doncf est concave. De plus|f00(t)|leqs 1 n2. La corde correspondante a pour ´equation g : t 7→ (ln(n+ 1)−ln(n))(t−n) + ln(n) et son int´egrale vaut
Z n+1 n
g(t)dt= 1
2(ln(n+ 1)−ln(n)) + ln(n) = 1
2(ln(n+ 1) + ln(n)).
Et `a l’aide d’une IPP, Z n+1
n
ln(t)dt= [tln(t)−t]n+1n = (n+ 1) ln(n+ 1)−nln(n)−1.
Finalement, 06
n+1 2
(ln(n+ 1)−ln(n))−16 1 12n2 .
Formule de Stirling
Etant donn´´ e n >1 un nombre entier, on pose un= ln
nn+12e−n
−ln(n!) et vn=un+ 1 12(n−1). 18. Pour toutn,un+1−un=
n+1
2
(ln(n+ 1)−ln(n))−1>0 d’apr`es ce qui pr´ec`ede et vn+1−vn = un+1−un− 1
12n(n−1) 6 1
12n2− 1
12n(n−1) 60, d’apr`es l’encadrement pr´ec´edent `a nouveau. De plus vn−un= 1
12(n−1) −−−−−→
n→+∞ 0. Donc (un) et (vn) sont adjacentes . On note `leur limite commune.
19. D’une part 2un−u2n−−−−−→
n→+∞ 2`−`=`.
D’autre part, 2un−u2n= 1 2ln
n(2n)!2 24n+1n!4
−−−−−→
n→+∞
1 2ln
1 2π
d’apr`es 10.
Par unicit´e de la limite, `=−1
2ln(2π) . 20. On a donc :−un= ln
n!
nn+12e−n
−−−−−→
n→+∞
1
2ln(2π). D’o`u la formule de Stirling : n! ∼
n→+∞
√
2πnn e
n
.
Probl`eme 2 Fonctions convexes
A Calcul pr´ eliminaire
1. Soit x < y < z trois nombres r´eels. On pose λ= z−y z−x. y > xdoncz−y < z−x. Et z−x >0. Donc z−y
z−x <1 . De plusz−y >0 donc z−y z−x >0 . Etλx+ (1−λ)z= z−y
z−xx+
1−z−y z−x
z= z−y
z−xx+y−x
z−xz= zx−yx+yz−xz z−x = y.
B Le vif du sujet
On notera Cf la courbe repr´esentative de f.
2. Les coordonn´ees de M1 etM2 sontM1(x1, f(x1)) et M2(x2, f(x2)).
Pour toutx∈[x1,x2], on ´ecritx=λx1+ (1−λ)x2 avec λ= x2−x
x2−x1. Alors
• le point d’abscisse x de la courbeCf a pour coordonn´ees (x, f(x))
• si on note (x,y) les coordonn´ees du point d’abscisse x du segment [M1M2], par une relation de Thal`es, on aλ= f(x2)−y
f(x2)−f(x1) et doncy=λf(x1) + (1−λ)f(x2).
Ainsi :f est convexe si et seulement sif(x)6y,
si et seulement si l’arc deCf compris entre M1 etM2 est situ´e sous le segment [M1M2] . 3. ⇒ Supposons f est convexe et concave.
Pour n∈Nquelconque, consid´erons les points M1 et M2 d’abscisses −net n. L’arc de Cf qu’ils encadrent est en dessous et au-dessus du segment [M1M2] donc l’arc de la courbe et le segment sont confondus. Pour toutnla partie de la courbe comprise entrex=−netx=nest rectiligne, donc Cf est une droite .
⇐ Supposons quef est affine. Alors∃a,b∈R,∀x∈R, f(x) =ax+b.
Alorsf(λx1+ (1−λ)x2) =a(λx1+ (1−λ)x2) +b
etλf(x1) + (1−λ)f(x2) =λ(ax1+b) + (1−λ)(ax2+b) =a(λx1+ (1−λ)x2) +b(λ+ 1−λ)
| {z }
b
. Ceci montre que f(λx1+ (1−λ)x2) =λf(x1) + (1−λ)f(x2) .
4. f est concave ⇔ ∀x1,x2 ∈I etλ∈[0,1], f(λx1+ (1−λ)x2)>λf(x1) + (1−λ)f(x2)
⇔ −f(λx1+ (1−λ)x2)6−(λf(x1) + (1−λ)f(x2))
⇔ −f(λx1+ (1−λ)x2)6λ(−f(x1)) + (1−λ)(−f(x2))
⇔ −f est convexe .
5. Supposons f convexe. Proc´edons par r´ecurrence pour montrer pour toutn>2 la propri´et´eP(n) : pour tousx1, . . . ,xn∈I etλ1, . . . ,λn∈R tels que
n
X
i=1
λi = 1, on af
n
X
i=1
λixi
! 6
n
X
i=1
λif(xi).
Init. pour n= 2, c’est exactement la d´efinition de la convexit´e (avecλ=λ1 et donc 1−λ=λ2.
H´er. Soit n>2. Supposons P(n) vraie.
Soit x1, . . . ,xn+1∈I etλ1, . . . ,λn+1 ∈R tels queλ1+. . .+λn+1 = 1.
• Posons, pour tout 16i6n,µi= λi
λ1+. . .+λn.
Ainsi,µ1+. . .+µn= 1. Donc d’apr`es l’hypoth`ese de r´ecurrence,f
n
X
i=1
µixi
! 6
n
X
i=1
µif(xi).
Si on noteX=
n
X
i=1
µixi, cela s’´ecritf(X)6
n
X
i=1
µif(xi).
Par ailleurs, soitλ=λ1+. . .+λn; alors 1−λ=λn+1. On applique la d´efinition de la convexit´e entreX etxn+1 :
f(λX+ (1−λ)xn+1) 6 λf(X) + (1−λ)f(xn+1)
6 λ
n
X
i=1
µif(xi) +λn+1f(xn+1) 6
n
X
i=1
λif(xi) +λn+1f(xn+1).
Ainsi, f
n+1
X
i=1
λixi
! 6
n+1
X
i=1
λif(xi).
6. (a) Soit α < β < γ. D’apr`es le r´esultat pr´eliminaire, en posant λ= γ−β
γ−α, β =λα+ (1−λ)γ. Par convexit´e,f(β)6λf(α) + (1−λ)f(γ) (∗)
et doncf(β)−f(γ)6λf(α)−λf(γ).
Finalement, f(γ)−f(β)>λ(f(γ)−f(α)) .
De (∗), on peut aussi obtenir f(β)−f(α)6(1−λ)(f(γ)−f(α)) . De (∗), on tire aussi (λ+ (1−λ))f(β)6λf(α) + (1−λ)f(γ) et donc λ(f(β)−f(α))6(1−λ)(f(γ)−f(β)) .
(b) Soit a∈I.
⇒ Supposonsf convexe. Soit x, ydansI \ {a} tels quex < y.
1er cas : x < y < a.
D’apr`es l’in´egalit´e (1), avec λ= a−y
a−x, on af(a)−f(y)>λ(f(a)−f(x)), soitf(a)−f(y)> a−y
a−x(f(a)−f(x)).
Finalement, f(y)−f(a)
y−a > f(x)−f(a)
x−a , c’est `a dire Φa(x)6Φa(y) . 2e cas : x < a < y.
D’apr`es l’in´egalit´e (3), avec λ= y−a
y−x, on aλ(f(a)−f(x))6(1−λ)(f(y)−f(a)), soit y−a
y−x(f(a)−f(x))6 a−x
y−x(f(y)−f(a)).
Finalement, f(x)−f(a)
x−a 6 f(y)−f(a)
y−a , c’est `a dire Φa(x)6Φa(y) .
3e cas : a < x < y.
D’apr`es l’in´egalit´e (2), avec λ= y−x
y−a, on af(x)−f(a)6(1−λ)(f(y)−f(a)), soitf(x)−f(a)6 x−a
y−a(f(y)−f(a)).
Finalement, f(x)−f(a)
x−a 6 f(y)−f(a)
y−a , c’est `a dire Φa(x)6Φa(y) . Ceci montre que Φa est croissante
⇐ Supposons Φa croissante pour touta∈I.
Soit x1, x2 ∈I. On suppose, quitte `a les renum´eroter, quex1 < x2. Soit λ∈[0,1]. On pose t=λx+ (1−λ)y∈[x,y], ainsi λ= y−t
y−x.
La croissance de la fonction Φy donne Φy(x) 6 Φy(t), d’o`u f(x)−f(y)
x−y 6 f(t)−f(y) t−y , soit λ(f(x)−f(y)) > f(t) −f(y). D’o`u f(t) 6 λf(x) + (1−λ)f(y), ce qui montre que
f est convexe . 7. (a) Supposons qu’on a
P ⇒Q Q⇒R R⇒P
.
On a P ⇒Qet comme Q⇒R et R⇒P, on a aussi Q⇒P. Ceci montreP ⇔Qet on montre de mˆeme queQ⇔R etR⇔P.
Ainsi P, Q etR sont ´equivalentes .
(b) La tangente ena `a la courbeCf a pour ´equation
y=f0(a)(x−a) +f(a).
(c) On suppose quef est d´erivable.
(i)⇒(ii) Supposonsf convexe. Soita,b∈Rtels quea < b. Pour toutx∈I, on a, par croissance de Φx, f(a)−f(x)
a−x 6 f(b)−f(x)
b−x . Par passage `a la limitex→a, cela donnef0(a)6 f(b)−f(a) b−a . On a aussi, en faisant tendrex versb, f(a)−f(b)
a−b 6f0(b).
Ces deux in´egalit´es montrent quef0(a)6f0(b), ce qui montre que f0 est croissante . (ii)⇒ (iii) On suppose f0 croissante et pour tout a, on note (Ta) la tangente `a Cf en a. ´Etudions
g(x) =f(x)−(f0(a)(x−a) +f(a)).
gest d´erivable et pour tout x∈I,g0(x) =f0(x)−f0(a). Or f0 est croissante, d’o`u le tableau de variations suivant.
x g0(x)
g(x)
a
− 0 +
0 0
gest donc toujours positive ou nulle et donc Cf est au-dessus de (Ta) .
(iii)⇒ (i) On suppose que Cf est au dessus de ses tangentes.
Soitx1,x2∈I etλ∈[0,1].
On noteM1 le point deCf d’abscissex1 etM2 le point de Cf d’abscisse x2.
Soitx=λx1+ (1−λ)x2,M le point deCf d’abscissexetP le point de [M1M2] d’abscissex.
AinsixP =xet yP =λf(x1) + (1−λ)f(x2).
Or la courbe est au-dessus de la tangente enM. D’o`u
(f(x1)>f0(x)(x1−x) +f(x) f(x2)>f0(x)(x2−x) +f(x) . Donc yP > λ[f0(x)(x1−x) +f(x)] + (1−λ)[f0(x)(x2−x) +f(x)]
> f(x) +f0(x)(λx1+ (1−λ)x2−x)
Comme x = λx1 + (1−λ)x2, on a finalement yP = λf(x1) + (1−λ)f(x2) > f(x) ce qui montre que f est convexe .
8. Supposons f deux fois d´erivable. Alors f0 est d´erivable et doncf0 est croissante si et seulement sif00 est positive.
Donc f est convexe si et seulement sif00 est positive .
9. exp est une fonction d´erivable sur R dont la d´eriv´ee est exp elle-mˆeme, donc ´egalement d´erivable.
Finalement exp00= exp, qui est strictement positive surR. Donc exp est convexe .
On en d´eduit que sa courbe repr´esentative est au-dessous de sa tangente au point d’abscisse 0.
Donc pour tout tdansR(et en particulier dans R∗+),et>t+ 1.
Par composition avec ln, on obtient : ∀t∈R∗+, t>ln(t+ 1)
10. (−ln) est deux fois d´erivable sur R∗+ et pour tout t∈R∗+, (−ln)0(t) = −1
t et (−ln)00(t) = 1
t2 qui est strictement positive. Donc (−ln) est convexe .
D’apr`es la question (5) appliqu´ee `a (−ln) avecλ1 =. . .=λn= 1
n, on a pour tous x1, . . . ,xn∈I :
−ln 1
nx1+. . .+ 1 nxn
>−1
nln(x1)−. . .− 1
nln(xn), soit
−ln
x1+. . .+xn n
>−ln
x1/n1 x1/n2 . . . x1/nn . Finalement, en composant avec exp, on a
(x1×. . .×xn)1/n6 x1+. . .+xn
n .
11. (a) Proc´edons par l’absurde : supposons qu’il existe a < b dans [A,+∞[ tels que f(a)< f(b).
Commef est convexe, alors l’application Φa est croissante et donc ∀x > b, Φa(x)>Φa(b), c’est-`a-dire f(x)−f(a)
x−a >Φa(b) et doncf(x)>Φa(b)(x−a) +f(a).
Or Φa(b) = f(b)−f(a)
b−a >0. Donc Φa(b)(x−a) +f(a)−−−−→
x→+∞ +∞.
Par comparaison, f(x)−−−−→
x→+∞ +∞, ce qui contredit le fait qu’elle soit major´ee.
On a donc montr´e par l’absurde que f est d´ecroissante sur [A,+∞[ .
(b) Soitg:x7→f(−x). Alorsgest d´efinie sur [−B,+∞[ et est ´egalement convexe et major´ee (facile).
D’apr`es la question pr´ec´edente,gest d´ecroissante sur [−B,+∞[. Donc f est croissante sur]− ∞,B] .
(c) Les questions pr´ec´edentes montrent que pour tout n ∈ N, f est d´ecroissante sur [−n,+∞[ et croissante sur ]− ∞, n].
Elle est donc constante sur [−n,n], et ce pour toutn∈N. Donc f est constante .
(d) Supposons que hne s’annule pas. On suppose qu’elle est toujours strictement n´egative (sinon on raisonne avec −h).
Alors ∀x ∈ R, h00(x) = −q(x)h(x) > 0. Donc h est convexe et major´ee par 0. D’apr`es ce qui pr´ec`ede, h est constante, donc h0 eth00 sont identiquement nulles. Par cons´equent q =−h00
h l’est aussi, ce qui est contraire aux hypoth`eses.
On a donc montr´e par l’absurde que h s’annule surR.