ENS Lyon Alg`ebre 1
L3 2007-2008
TD 1 : Modules, Quotients et Suites Exactes
Exercice 1
1. Montrer que les Z-modules sont exactement les groupes ab´eliens.
2. Soit A un anneau,M unA-module. Montrer queM est un End(M)-module.
Exercice 2
1. Soit Aun anneau. V´erifier que A0 =Mn(A) est unA-module. Montrer qu’on peut munir Mmn(A) d’une structure de A0-module.
2. Montrer queR[X, Y] peut ˆetre muni d’une structure deR[X]-module et d’une structure de R[Y]-module.
Exercice 3
Soit A un anneau. Un A-module M est dit simple si M 6= {0} et M n’a pas de sous-module non trivial.
1. Montrer que les Z-modules simples sont exactement de la forme Z/pZ avec p premier.
2. Montrer que siM etM0 sont desA-modules simples, et siϕ∈HomA(M, M0), alors ou bien ϕ= 0, ou bien ϕ est inversible.
Exercice 4
D´eterminer Hom Z/nZ,Z/mZ
. Exercice 5
1. V´erifier queRetR2sont desZ-modules et que poura, b∈Rfix´es, l’application f :t7→(ta, tb) est dans HomZ(R,R2).
2. On note π1 :R R/Z et π2 :R2 R2/Z2 les surjections canoniques. Montrer qu’il existef :R/Z →R2/Z2 telle que π2◦f =f◦π1 si et seulement si a, b∈Z, et qu’alors f ∈HomZ(R/Z,R2/Z2).
3. Interpr´etation g´eom´etrique ?
Exercice 6 Soit A un anneau et M un A-module. On d´efinit le dual de M par M∗ := HomA(M, A) et lebidual M∗∗ := HomA(M∗, A). Notons
φ : M → M∗∗
m 7→ (f 7→f(m)) .
1. Montrer que si A est un corps et M unA-espace vectoriel de dimension finie, alors φ est un isomorphisme.
2. On suppose A=Zet M =Z/nZ : montrer qu’alorsφ n’est pas injectif.
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3. Soit K un corps. On se place dans le cas o`u A = K[X, Y] et M est l’id´eal engendr´e par X etY.
(a) Montrer que M∗ =K[X, Y], puis queM∗∗=K[X, Y].
(b) En d´eduire que φ est injectif mais pas surjectif.
Exercice 7
Soit 0→A−→f B −→g C→0 une suite exacte de modules.
1. Montrer que pour tout module M, les suites
0→Hom(M, A)−→Hom(M, B)−→Hom(M, C) et
0→Hom(C, M)−→Hom(B, M)−→Hom(A, M) sont exactes.
2. Montrer que pour A= 2Z, B =Z, C =Z/2Z, l’hypoth`ese est v´erifi´ee. Trouver un Z-module M tel que Hom(M, B)−→Hom(M, C) ne soit pas surjective.
3. Montrer que pour A = Z/2Z, B = Z/6Z, C = Z/3Z, l’hypoth`ese est v´erifi´ee.
Trouver un Z-module M tel que Hom(B, M) −→ Hom(A, M) ne soit pas sur- jective.
Exercice 8
Soit V un espace vectoriel, f ∈ End(V) et W un sous-espace vectoriel de V stable par f. On note π :V V/W la surjection canonique.
1. Montrer qu’il existe f ∈Hom(V/W, V/W) tel queπ◦f =f ◦π.
2. Montrer qu’il existe une application φ : Kerf dans Kerf dont le noyau est Ker(f|W), mais que cette application n’est pas n´ecessairement surjective.
3. Montrer que si f|W :W →W est surjective, alors φ est surjective.
Exercice 9
1. Soit P ∈ R[X] de degr´e n, on note (P) l’id´eal engendr´e par P. Montrer que R[X]/(P) est un R-espace vectoriel ; quelle est sa dimension ?
2. On note I l’ensemble des ´el´ements P ∈ R[X, Y] dont la fonction polynomiale associ´ee ps’annule sur le cercle C(0, r) (r >0). Montrer que I est un id´eal de R[X, Y], isomorphe `aR[X, Y](X2+Y2−r2).
Exercice 10
Soit A un anneau commutatif et I un id´eal de A. Soit M un A-module engendr´e par n ´el´ements x1, . . . , xn etϕ ∈End(M) tel queϕ(M)⊂IM.
1. Montrer qu’il existe une famille {ai,j/ 1≤ i, j ≤ n} d’´el´ements de I telle que pour tout i, Pn
j=1(δi,jϕ−ai,j)xj = 0. En d´eduire que ϕ v´erifie ϕn+α1ϕn−1+. . .+αn = 0,
o`u les αi ∈I.
2. En d´eduire que si IM =M, il existe x∈A tel que xM ={0} etx∈1 +I.
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