MPSI B 2010-2011 DS 6 15 décembre 2019
Exercice 1.
Soit (G, ∗) et (H, ⊥) deux groupes et f un morphisme de G dans H tel que ker f et Im f soient nis. Pour tout y ∈ H , on désigne par A y l'ensemble des antécédents de y par f .
1. Soit a ∈ G . Montrer que l'application qui à tout u de ker f associe u ∗ a dénit une bijection de ker f dans A f(a) .
2. Montrer que G est ni. Combien contient-il d'éléments ?
Exercice 2.
1. Soit f une fonction de classe C
1dans un intervalle [a, b] telle que f
0soit dérivable dans ]a, b[ . Montrer qu'il existe d dans ]a, b[ tel que
f (b) − f (a) − (b − a)f
0(a) = (b − a)
22 f
00(d) On considèrera obligatoirement une fonction ϕ de la forme :
ϕ(t) = f (t) − f (a) − (t − a)f
0(a) − K(t − a)
2pour un réel K bien choisi.
2. Soit G une fonction de classe C
2dans [0, +∞[ . On dénit une fonction g par
∀x ∈ [0, +∞[: g(x) =
− G
0(0) si x = 0 1
x G(x
2) − G(x)
si x 6= 0 a. Les fonctions dénies dans ]0, +∞[
x 7→ G(x) − G(0)
x , x 7→ G(x
2) − G(0) x admettent elles des limites en 0 ?
b. Montrer que g est continue dans [0, +∞[ .
c. Comment se traduit le résultat de la question 1 appliqué à la fonction G avec a = 0 et b = x ? Et avec a = 0 et b = x
2?
d. Montrer que g est de classe C
1dans [0, +∞[ et préciser g
0(0) .
Problème. Approximation rationnelle d'une réciproque
Soit f la fonction de R dans R dénie par
1∀t ∈ R : f (t) = t
3+ t
L'objet de ce problème est d'étudier une approximation de la bijection réciproque g de f . Pour tout réel x positif, on dénit une fonction ϕ x dans R par :
∀t ∈ R : ϕ x (t) = 2t
3+ x 3t
2+ 1
Partie 1 : variations
1. Construire le graphe C de la fonction f .
2. Montrer que f est bijective. On note g la bijection réciproque.
3. Montrer que la fonction g est strictement croissante et impaire. Construire son graphe et le placer dans la même gure que C .
4. Montrer que g est dérivable dans R. Exprimer g
0en fonction de g . En déduire sans calcul les variations de g
0.
Partie 2 : approximations
Dans la suite du problème x est un réel positif ou nul. On désigne par D x la droite d'ordonnée x parallèle à l'axe des abscisses. On interprète g(x) comme l'unique solution de l'équation t
3+ t = x d'inconnue t . On peut voir aussi g(x) comme l'abscisse du point d'intersection de C avec D x .
On se propose d'approcher g(x) à l'aide de la suite (u n (x)) n∈
N
ainsi construite : u
0(x) = x .
u
1(x) est l'abscisse du point d'intersection de D x avec la tangente en C au point d'abscisse x = u
0(x) .
· · ·
u n+1 (x) est l'abscisse du point d'intersection de D x avec la tangente en C au point d'abscisse u n (x) .
1. Soit t un nombre réel positif. Montrer que l'abscisse du point d'intersection de D x avec la tangente à C au point d'abscisse t est ϕ x (t) . En déduire que :
∀n ∈ N : u n+1 (x) = ϕ x (u n (x))
1
d'après HEC 86 math 1
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai S1006EMPSI B 2010-2011 DS 6 15 décembre 2019
2. a. Étudier le signe de ϕ x (t) − t .
b. Calculer la dérivée de ϕ x . Étudier le signe de ϕ
0x (t) . c. Montrer que l'intervalle [g(x), x] est stable par ϕ x . d. Montrer que :
∀t ∈ [g(x), x] : 0 ≤ t
3+ t − x ≤ t
3puis que :
∀t ∈ [g(x), x] : 0 ≤ ϕ
0x (t) ≤ 2 3
3. a. Montrer que u n (x) ∈ [g(x), x] pour tout entier naturel n . Montrer que la suite (u n (x)) n∈
N
est décroissante et converge vers g(x) . b. Montrer que :
∀n ∈ N , 0 ≤ u n+1 (x) − g(x) ≤ 2
3 (u n (x) − g(x)) c. Soit a un nombre réel positif. On pose :
β n = sup
x∈[0,a]
(u n (x) − g(x))
Montrer que β n ≤ (
23) n a .
d. Vérier que, pour tout réel positif t ,
ϕ x (t) − g(x) = (t − g(x))
22t + g(x) 3t
2+ 1 Montrer que :
∀t ∈ [g(x), x] : 0 ≤ ϕ x (t) − g(x) ≤
√ 3
2 (t − g(x))
2On pourra étudier les variations de t →
3t3t2+1Exercice 3
On dénit une fonction H dans ]0, 1[ .
∀λ ∈ ]0, 1[ : H(λ) = − (λ ln(λ) + (1 − λ) ln(1 − λ)) .
On se propose de montrer une majoration des coecients du binôme :
∀n ∈ N \ {0, 1} , ∀k ∈ J 1, n − 1 K : n
k
≤ e nH(
k n
).
1. Montrer que :
∀x > 0 : ln(1 + x) − ln(x) ≥ 1 1 + x . 2. Montrer que la fonction dénie de ]0, 1[ dans R par : x → x+1 x x
est croissante.
3. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2 et k un entier naturel entre 0 et n . Montrer que
n k
≤ n n k k (n − k) n−k . 4. En déduire l'inégalité annoncée.
Exercice 4.
On désigne par ( U , .) le groupe des nombres complexes de module 1 pour la multiplication dans C. On s'intéresse ici aux morphismes de certains de ses sous-groupes.
1. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2 et U n l'ensemble des racines n -ièmes de l'unité dans C. On note u = e
2iπn.
a. Montrer que U n est un sous-groupe de U.
b. Soit f un morphisme de groupe de U n dans U n . Montrer qu'il existe un unique m ∈ {0, · · · , n − 1} tel que :
∀v ∈ U n : f (v) = v m
2. Soit f un morphisme de groupe de U dans U. On dénit g de R dans C par :
∀t ∈ R ; g(t) = f (e it ) et on suppose qu'elle est dérivable en 0 .
a. Montrer que g est dérivable dans R et que g
0(t) = g
0(0)g(t) pour tous les réels t . b. Montrer qu'il existe un m dans Z tel que f (v) = v m pour tous les v dans U.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/