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Journal du Comice viticole et agricole du canton de Cadillac. 1893. · BabordNum

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(11)

:\OUVELLE SÉHIE. ~o 1. JANVIER 1893.

JOURNAL

DU

~OMitE VITI~OLE ET AGRI~OLE

DU C ..

\~TON

DE CADILLAC

PARAISSANT TOUS LES Cu

..

, ,.. r ·

~ J: rJ ~ . ,,..,

SO~l~IAIRE

.

:~ '* ·;.: 11 i ~

Avis officiels. - 01'dre du jour de L\ssembtée

gé1t*e

ùu''t·2•.fénier. • :

J

Clll'onique. - Le.; effets 1lu froid. Le froid et 1-~~ ~1ées tfè~~che- .. r.

re~::e. Le.; labour.:: p1·ofouds dans .#yignes. ou le§...")'

f /

défonçag-es périodique..:. Exporlati .:: f' irilpi' :fJr..

;-

1

~. lion.- iles vins e.11 !S!J2. Application lo'f

" ') dég-l'èvenieut de l'impôt fOLwier pour les vignes replantées. Cong~ès viticole de .\lontpetlier. pn.r G.

CAzEA()X-C.\7.AU:l'.

Communication. - La n1unn:tie tfaq:~ent et le prix <lu blé.

Actes du Comice. - Comple-1·e11ùn de l'.\ssemblée générale mensuelle du l5ja11vier 1sua. µar G. :\[ u111:.1.1..0T, "ecrétaire:

Tiappol't du secrétaire général tlu Comice snr la loi :::ur le n~~ime des L>oî.;sons ,·otée par la Chambre;

Rapport sui· l'enquête concernant les ~reffae;e.; de l'été

de l':l!JO et du }ll'Îlltemps ùe 1892, var c. M,\TU~:L.t.OT.

~ecrétaire;

Le!lre Slll' le système des greffès dans la mousse, par S. LA:>:;a1111·:, secrétaire;

La. ~rell'e e11 (!'01let:i, pa.r L.\:-;DA ;

TalJlean lle l'enquête sui· les greffages de t8!l2 sur bou- ture sur taule.

Foires et Marchés. - Paris, Uordeaux. Cadillac.

Ouvrages reçus.

Ln nouvelle série du Jow·nal du Comice fait suite :'l l'ancien .Toul'1lal, collecüo:i 188ï-i8U2 el à 1·anciea B11lleli11. collection 1S8i-1SU:.!, comprenant i vol.

,\D,\Jl:>il:>TllA fi(>;\ F.T flf.DACTWN : BO Il DEAUX

Bureau du

Comice,

it l'llôt.il-ile-\ille

lmpl'imerie Ve CA DORET

Cadillac (Gi1·onlle). 11. lll'H 3I0:'\1'l!ÉM~, 11

1 8U3

(12)

CALENDRIER AGRICOLE ET VITICOLE DE FÉVRIER

Pluie de février Remplit le greuier.

Neige de février Vaut de bon fumier.

Quand il fait beau le jour De la Cl1andeleur,

L'hiver dure encore Quarante jours.

TraMux du mois de févrie1·. - :\lellre Je fumier et le:> engrais chimiques en couverture sur les blés et sur les prairie!:'. Faire la taille des arbres fruiliers et celle de la >igue. Refaire les échalas et revoit· ou installer les fil" de fer. Faire les provins. Transplanter les raciné:> de vigne. Greffer sur table à la fia llu mois.

Semer les fèves, les poi~, l'avoine, les trèfle!', les vesces, les carottes, les graines de prairies. Semer en pépinière les choux et les betteraves. Défoncer et préparer les terres pour les plantations des boutures de vigne. Planter les topinambours et les pommes de terre.

(13)

JOŒ~AL DU COMICE VITICOLE ET AGRICOLE

du canton de Cadillac.

A.VIS OFFICIELS

La réunion générale mensuelle des :\Iembres du Comice aura lieu le Dimanche 12Fé~'rier1.89.3, 1l 2 heures et demie du soir.

ORDRE DU JOUR :

jo Installation da Président et du Secrétaire général;

20 Adoption du procès-Mrbal de la dernière séance;

30 De la taille des 1•ignes ge!ée.s en 1892 ;

qo IJe l"i11fluence des défonçages répétés sur la 1·égélalion el la pro-

duction des greffes sur Riparia; ·

50 A quelle époque dofrenl êlre faits les premiers soutirages?

(jo Renseignements sur les 1•ùis de 1892. Influence des conditions dans lesquelles on a opéré fa pinification;

7o Reprise de la discussion sur les causes de la méi•ente des vins el la question des acquits-à-caittion. Proposition d'enquête,

CHRONIQUE

Les effets du froid. - Le froid et les années de sécheresse. - Les labours pro·

fonds dans les vignes ou les défonçages périodiques. - Exportations et importa- tions de vins en 1892. - Application de la loi du dégrèvement de L'impôt foncier pour les vignes replantées. - Congrès vilicole de 'Montpellier.

Personne, en ce moment, ne sail si l'hiver de 1892-93 aura un rc::lour olfensif, mais, les rigueurs de Ja lempéralure auraient-elles définitivement cessé, cet hiver sera cité quand même parmi les plus rigoureux. Après uu :rnlomne doux, extrêmement cl1argé de

,,

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- 2 -

brouillo.rds, nous avons eu, en fin de décembre et en janvier, quel- ques journées de froids aussi intenses que les plus rigoureux. de l'hiver mémorable de 1890-91. La neige a clôturé celle période de froids. Après le dégel, la lempéralure est devenue plus clémente, en se mainlenanl à quelques degrés au-dessus de zéro dans la jour- née et descendanl un peu au-dessous dans ]a nuil.

· Ces grands froids onl séd dans Lou les les régions de 1a ~France;

ils onL élé plus rigoureux encore dans le Nord el dans l'Est. Les nou\elles qui nons parviennenl de tous les points nous permettent d'espérer cependant que les récoltes auronl mQins souffert qu'en f890-9l.

Dans celle contrée-ci, 1a vigne n'a nullemenl soufîerl; les céréa- les et les prairies n'ont pas élé éprouYées.

Les fourrages verts, si nécessaires ici à l'alimentation du bélail1 el les pelits pois donl on fait un assez grand re\~enu comme cul Lure inlercalaire, sont fortement endommagés. On sème de nouveau dès maintenant des peLils pois el on préparera uienlôl le sol pour faire des fourrages verts avec l'avoine el la vesce mélangées.

Les grands froi~s comme ceux que nous venons de subir arrivent toujours dans les séries d'années sèches. Il esl incontestable que depuis deux ou lrois ans nous sommes enlrés clans une série de celle nature; il y en a eu encore une identique de 1861 à 1874 qui comprend plusieurs hivel's rigoureux, donl un Lrès forl: celui de f870-71.

Les séries d'années p1uvieuses allerneoL avec les séries d'années sèches; des pluies très abondantes sonl tombées dans la. pét'iode de 1.4 ou 15 ans qui p,récède 1861; il en a élé de même de 1880 à 1890.

Nous aYons déjà signalé ces fa.ils à M. Vassilliêre qui possède des slalistiques indiquant la quanlilé d'eau lombée

n

Bordeaux depuis 1840; nous serions surpris si ces stalisliques ne confirmaient pas les faits que nous venons <le signaler el donl les vignerons ont gardé le souvenir.

Lea périodes de sécheresse élanl des périodes d'abondance dans la produclion vilicole, nous pourrions bien augurer de celle qui commence; mais les années de sécheresse sont aussi des années d'épreuves pour le développement de la vigne el le maintien de sa vigueur. C'est pourquoi nous demandons aux propriétaires de

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vignes greffées de faire des essais de cullure profonde en temps opportun pour maintenir la fratcheur du sol.

Il s'agit de ces la.bours à 30 ou 40 centimètres de profondeur sur 50 cenlimèlres de large entre deux rangs, à égale distance de chacun d'eux. Celle façon, qui est une façon d'hiver pour les ter- rains ressuyés ou secs et une façon de printemps pour les sols humides, crée un milieu qui garde l'humidité et devient ainsi très favorable au développement des racines. Certainement ce labour réduit quelques racines; mais, notre expérience personnelle et celle de plus de vingt propriétaires nous permellent d'affirmer que les racines mutilées repoussent el se multiplient avec plus de vigueur dans ce milieu favorable et donnent à la vigne, dès la pre- mière année, un plus grand développement et une plus gt·ande force de production.

De tels labours ne doivent élre faits que tous les 4 ou 5 ans, dans les mêmes rangs. Ils sont indispensables pour certains cépa- ges américains en terrains cornpacles, le:s Riparia, par exemple. lis offrent la faculté d·appliquer les fumiers très efficacement en les incorporant au sol danR lequel doivent se former les racines actives.

Enfin, ces labours utiles pour préserver de la sécheresse pré- servent aussi de l'humidité en général mieux que les drainages qui doivent êlre réservés pour les sols conlenant des eaux surabon-

danles en slagnalion.

IL serail trop long d'entrer ici dans le développement de ces con- sidéra.lions; mais, pour conclure, nous .eslimons que les défonçages périodiques intercalaires feront parue, à l'avenir, des meilleures méthodes de culture de la vigne. Nous engageons les propriétaires à en faire l'essai.

Lei documents stalisliques fournis à la fin de chaque année par l'a<lministralion des Douanes nou3 permeltent de faire quelques constatations inléressanles sur les mouvements des vins en 1892,

comparés aux mouvements des années précédentes.

i 0 Exportation.

li a été exporté cle la Gironde:

En

füts.

. . . . .

En bouleilles .••

i892.

769,318 hect.

73,939 »

i89l.

787 ,854 hect.

73,389 »

Diminution en 1892.

!8,476 hect.

9,450 ))

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- li y a bien une diminution dans l'expol'lalion des vins de lâ Gironde, mais il esl·irnpossible d'allribuer celle diminulioo à la mise eo vigueur du no11veau régime <lo11anier, q11and on conslale:

1° que la dimin11lion a été beaucoup plus imporlanle de 1890 à 1891 ; 2° que la décroisMoce dans les exporlalions des vins <le la Gironde remonte à plus de dix ons. Voici d·aLord la comparaison des exporlalions de 1890 el de J 89J.

189l 1890 Diminution

en 1891

En fûts. . . . • 787,75i hect.

En bouteilles. . 73,389 »

967 ,5 i9 hect.

81,269 ))

179,795 hect. · 7 ,880 »

Yoici mainlenanl la comparabon des exportations des trois années 1878, 1879 et 1889 d'une parl et 1890, i891 et 1802 d'autre parl.

1\Ioyeone dei818,l8ï9,i880.

En fûts de la Gironde J ,Of0,630 hecl.

En fûts d'ailleurs . • t ,440,410 »

.Moyenne de 1890, 1.891, 1892.

841,574 hecl.

J ,269,5 l 9 »

Dirnino Lion.

199,856 h.

2~0,801 »

Il est donc éddenl qae la ùiminulion dans les exporlnlions de ''ins ne dépend à aucun degré du régime do11anier de nolre pnys, car celle diminution a déhulé au moment oü la Fronce montrait les plus grandes dispositions au libre-écbaoge.1

Mais il C'st impos~ible de ne ne pas voir que celle climinulion se produit pour les expédilions de la Gironde en pal'liculier, à mesure que les im porlalions des vins étrangers augmenlenl et que les maladies déciment les vignobles français. (C'est, en effet, à parlir de i882 que nous avon"3 eu le mildiou cl les_graodes impor- tations de vins étrangers). El ~ous deYons en lil'et· celle consé- quence que les exporlalions de la Gironde reprendront, si le corn·

merce de Bordeaux renonce aux vins élrangel's el s'efforce de rechercher les bons vins qtii ne manq11enL pas aux Y ignobles dans la Gironde.

Les exporlalions des vins ctaillew·s éprou\·èrenl plt1s dd dilficul·

tés pour se relever, car ceux-ci renconlrent à l'élraoger la concur- rence de produits similaire.s. Ainsi, la diminulion po.ur l'.e.xporlalion

des yin~ d'aiJleurs que de la Gironde a lieu .surloul en Allemagne;

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- 5 ' -

or, les CJ.porlalions ùes vins d1llllie eu Allem11goe ont triplé depuis quatre ans pou1· remplacer les nôtres.

Importation.

Pour les vins orJinaires en fùls, il a élé importé <le lous les pays, sauf <le l'Algérie:

eu 1892.

6,839,235 hecl.

eu t89L 10,3ï4,380 hect.

en 1890

8,843,95ï becl.

• Si 011 ajonle an chiffre da l'impol'lalion de 1892 les eo plue;

imporlés en 1891 avant l'npplicalion des droits, soil J .530,413 IL endron, on oblienl pour l8U2 un lolal de 8,369,6i8 hecl. à peu près égal à celui dr. j890.

Ln si Lua lioo n'a donc pas chang•' scnsiblemenl au point de -vue ùe la conc111Tcnce élran3·f>re. Elle ne changera définiti,,·emenl q{1

1à

partir d1• 1893, s11rlu11lsi la nouvelle lui sur les boissons esldéfini- vemenl volée, car clic élève la. laxe sur les vins alcoolisés dont le Litre dépnssc 10°9.

Dan!=ô un rapport qui est inséré naos ce journal, nous donnons qqeJ'111es explications sur ln manière donl les vins étrangers el ceux de fabrication sont utilisés et produisent la mévenle des vins de la Gironde.

L'application ùe IR loi du 1er décembre 1887, dite loi· du dégrè- vement de lïmpûl fonci"r priur les vignes replantées a donné lieu àdescxl"mplionsrlïmpôt~polir 2~6,4ï5 heclares, elles se cbiffraienl:

pour 1838 en chiffres ronds à. i,600,000

» 1889 )) 2,2ï0,000

)) 1890 )) 2,610,000

)) i891 )) 2,520,000

Total . . 9,000,000

La Socie'té centrale d'ag_ricultw·e de l'llél'mllt organise, avec le concours de l'Ecole nnlionale 1l'agricnllure <le Monlpellier, un con- grès vilicole qui aura lieu à Mnnlpellier les 12, 13 el i4 juio 1893.

Ce Congrès qui aura pour but l'élude des q11eslious viticoles sera suivi d'une exposilion d'inslrumenls et d'une excursion dans les vignobles des départements. Les viticulteurs de loules les régions

vilicolcs de la France sont invités à y prendre part.

G. CAZEAUX-CAZALET.

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COMNIUNICATION

LA MONNAIE D'ARGENT ET LES PRIX DU BLÉ

Il se tient en ce moment, à Bru.'\.elles, une conférence moné- taire internalionale dont personne ne se préoccupe, don l per- sonne ne parle. Panama, ayec ses tripotages et ses chantages, semble aYoir hypnotisé tous ]es cerveaux.

La conférence de Bruxelles soulève cependo.nl la plus grosse question, peut-être, de ce quart de siècle, puisquïl s agit de savoir s'il ne faudra pas bientôt remettre au creuset toutes nos pièces cle cent sous.

On trouve encore à la campagne des hraves gens qui Yous disent, si vous leur offrez en paiement des pièces d'or de 5 ou de 10 francs : c'est trop }letil, j"aime mieux des écus. Ils font là

w1 lrès I_1H1.uvais calcul, car notre écu, dont la yaleur effective est bien toujours <le 5 francs chez nous et dans les pays de l'"Cnion latine, c'esl-à-dire en Suisse. en Italie, en Belgique et

eu Grèce, vaul à peine 3 fr. ·15 à 3 fr. 20 dans tous les autres pays <le l'Europe. tandis

que

nos pièces d'or conservent partout leur pleine et entière valeur.

El celte dépréciation de la monnaie d'argent ne peut que s'accentuer encore, devant l'abondante production des mines

américaines.

Que vaul donc au juste, aujourd'hui, la monnaie d'argent?

Elle

vaut

à poids

égal. 25

fois moins que la monnaie d'or.

Le kilogramme d'argent, avec lequel on fabrique

.io

écus de cinq franr.s. se paie, en effet, 125 francs à la Bourse de Londres.

Complez combien vaut l'écu.

En Angleterre, c'est l'or

qui,

depuis 1816, est la monnaie légale. Un paiement en pièce d'argent ne peut excéder 40 shel- lings, soit 50 francs. Aussi y voit-on fort peu <le pièces d'argent.

La somme des monnaies en circulation - dans le public ou dans le d ~pôt des banques - est éYaluée, en effel, à 2 millards el demi de francs en or, contre 500 millions seulement en argent.

(19)

- 7 -

En Allemagne, c'est également l'or qui. depuis 18ï2- depuis la rançon des 5 milliards - est devenu la monnaie légale, et un paiement C'n pièces d'argent ne peut excéder 20 marks, soit 2.3 francs. Avant hi guerre de 1870, les monnaies en circtùalion clans les États qui forment l'empire actuel ne s'élevaienl qu'à 1,G87 millions de marks, à peine 2 millions tlc franc::i, donL la.

moiti0 en a.rgenl. Aujourd'hui. la monnaie d'or en circulation y dépasse 3 milliarcl5,

tunclis

que la monnaÎf' d'argent y atleint à peine, comme en Angleterre. 500 millions cle francs.

Yoir-i maintenant

r

Autriche-Hongrie qui adopte aussi l'étalon d'or.

Dans ces cornlitions. on comprendra facilement que nos voi- sins, si fuvorisés "Ons le rapporl des mélaux précieux, ne con- sentiront jamais ù conclure aYec la Fraucc et les pays de l'Union laline une con ,-ei1tion nionl>tuire qui les obligera.il ù. échanger leur or contre nofrc m·gent.

Voyons ce qui se passe aux États-Unis : En 1889, la somme des monnaies en cirf'ulation élait d'environ 3 milliards de francs d'or contre 2 milliards d·argcnt.

~lais une loi fédérale du 14 juiUet 18HO a aboli le

Blanrl act

de 1878, qui prescrÏ\"ait la fruppe mensuelle <le 10 ù 20 rni1lions de francs au maximum en argent et, dans le but d'atlénuer la déprt'"ciation <le ce rnéLal. elle a ordonné f aclrn.l mensuel, par le Tr(•sor, clè 4 millions 1/2 d'onces d'argent, c'est-à-dire - en calculant ronce <l'n.rgenL au cours actuel de Londres, 38 pence, soit à peu près 4 francs - pour une Yalcur effective de 18 millions de franrs.

une partie tle cet argent e.st monnayée et l'autre est accumulée dans les ca,·es de la TrL'$Orerie qui gont cleYenues ainsi le plus giganlt>sqne réceplacle de métal argent qui soit au monde.

Gràce à ces achat::; et ù rette frappe incessante, la circulation monétaire des États-Unis alteignait. au l•r juillet dernier, 8 milliards 1/2 de francs, et celte augmentation de plus 3 milliards en moins <le lrois années est conslituée presque exclusivement par rargenl; l'or, Join de s'accroitre, a, au con- traire, tendance à diminuer.

Aussi, les Élats-C nis, qui ont proYoqué la conférence de , Bruxelles, seraient-ils fort heureux d'entrer dans l'Union latine,

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- 8 -

afin d'écouler chez nouE, au c~.urs d0 3 francs, leurs dollards qui ne valent que

3

francs rt quelques sous.

Ce serait pour eux une nouvelle f'Ource de fortune. "'.\lais ils ne peuYPnt raisonnablement pas y cowpler. l\os hommes d'État nous épargneront cette colossale duperie.

En

France, on éYalue à

4

milliards

<le

francs

la

circulalion de la monnaie d'or et à

3

milliarrls celle de la monnaie d'argent.

Il

y

circule en oulre, 000 millions ù'écus étrangers. Xous ayons donc sufûsnmmcnt de pièces divisionnaires el 11 'avons que faire des dollards américains.

Chez nou:::, tl'ailleurs. la pit>ce de I :S francs argent a la même faculté libératoire que les pièces en or. C'est pourquoi les savants disent que la France et les pays de rUnion latinP sont

bimétal- listes.

L'Angleterre el L\fü~magnc, chez lesquelles la monnaie d'argent n'est reçue en paiement qtw jusqu'à concm'rPnce d'un faible appoint~ comme chez nous la monnaie de bronze, sont, au contraire. appel1~es

nionométallistes

à étalon d'or.

Enfin, il

JT

a quelques autres paJ~R, l'Inde anglaise notamment, où la monnaie en or n'a pas de cours légal et où tous les paie- ments doiYenl êlre faits en argent; ils sont dits

monométallistes

à étalon d·argcnt.

Quoi quïl en soil. reUe tlépréciation com~idéraùlc du mélal argent, qui fait l'olJjel de la Conférence de Bruxelles, a forte- ment conl.ribué, à mon aYis, à avilir le prix du blé, pendant ces dernières années. en Angleterre d'abord ~t, par contre-coup, en France. El voici comment :

Dans l'Inde,

Io

frappe de l'argent est libre; il suffit à ceux.

qui Yeulent acquérir du 11lé sur les marchés de Calcutta et de Bombay <l'acheter des lingots d'argen L à Londres ou à New- Yorlc au prix Je 12-i à 125 francs le kilogramme, de les envoyer

aux hôtels ùes monnaies indiens el de les faire frapper en

rou- pies.

La roupie du poids de 11 gr. 664, a, là-bas une valeur et une faculté libératoire de 2

fr.

37. alors qu'elle ne revient, en réalité, à celui qui l'a fait falJriquer, qu'à 1 fr. 50. Quand donc un grand importateur anglais paie nominalement, comme au- jourd'hui des Calcutta n° 2 à 16 fr. 75 les 100 kilogs rendus à

(21)

- 9 -

LiYerpool, ce n'est pas cette somme qu'il débourse eITectiYemenl.

11 versera il ef'l Yrai 7 roupit>s au culti\Tuleur indien et à l'arma- teur et ces ï roupies représentero11 L bien aux yeux du public les 16 fr.

ï5

prix d'acqui-;ition de son blé; mais comme ces 7 rou- pies ne lui ont coùté que ï fois l fr. 30, puisqu'il les aura fait frapper lui-même à Calcutta, le quintal tle blé indien ne lui reviendra en cléûnitiYe qu'à 10 fr. 50 au lieu de lü fr. 75, prix cotés cepeuclaat par les mercw·iales el les journaux. Et cet üi1porlaleur pourra nous liYrer ce blé, à Dunkerque, droits acquittés à 18 francs les 100 kil., lout en r1~alisunl. encore un bénéfice de l franc par quintal.

Cet escompte considérable, pro\-cnant <lu change monétaire fera nalurrllemenl Laisser, daus les mèmcs proportions, les prix des nult·c:; blés exotiques el mème des bl · s indigène-.., surlont dans les an11ées comme 1801, où rinde a pu exporter sur rEurope plus de :20 millions d'hectolitre::, de lJlé.

L 'lnùe.

monométalliste argent.

est clone en train de bou1e- Ycr5er, YU la ùéprécialion <le ce métal, tout le système écono- mique de l'Uuion latine, où l'.écu de 5 francs a la mème faculté libéraLoire que l'or, el e·est ù. celle cause qu'il fuul attribuer, en grande partie, la baisse persisLante <lu blé dans ces dernière::>

années, malgré des rendements ùéficitaires.

ACTES DTI C0~1ICE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 1IENSUELLE

du 15 janvier 1893.

Présidence de M. _Cae:ll1N, vice·président.

La séance est ouverte ù. 2 heures 1 '2 du soir.

Le procès-verbal <le la dernière séance esL aùoplé.

~ll.

Chemin

présente les excu::;es de M. Dezeimeris, président, retenu à Bordeaux pour en.use ùe maladie.

JouR~A.L ou ComcB 2

(22)

-- 10 -

Il présente aussi les excuses de i\1. Cazean .. "'\.-Cazalet, secré- taire général, qui est aussi mnlude.

J\I. Chemin donne la parole ù i\I. C. ~Iall1elloL qui explique que sur une lettre cle }l. \ assilliè.re, profh:5l'llr dé•parlemeulal d'agriculture l1e la Giroude, le Conseil d"admi111::::.lralion du Comice aYait cru rleyoir yoicr ]a somme de cinq r11nts francs en fayeur du C'omilé de Dnrdeaux pour 1'1•xpo::;itiun de Cl1i<·ago. Celte décision avait 6lé C(1mmuuiqw~c uu S<'('rélaire du t:omilé. l\ous DYuns re<,:n une nouvelJe lel1re Je

JI.

Vassillièrc, di::>ant que le Comité de Bor<leatL'( s'élui1 dissous. mai.:: qn\I élail lrès reconnaissunl au Comice de

1n

parlil'ipation très effrcliYc

CJUÏl

avail 1Jien Yotdu lui donucr. i\I. \'assilliPre Uûlb a L'gul<·mcnt dit que les propriétaire::; youlant prendre pm·l ù l'exposilion de Chicago de\Taienl s'adresser au Comilé de Paris.

Rapport aur les greffages d'été de 1891 et du printemps de 1892 (par C. J'lb rn1::1.1.0T).

JJI. C. J. llathellot

donne lecture de cc rapport, <lonl les con- clusions sont aùoptées.

Ce ra.pporl est publié plus loin.

La réforme de l'impôt des boissons. Vœux à émettre. La question des acquits-à-caution .

... .il/.

Cheniin

prie

JI .

C. M athelloL ùe vouloir bien lire un rap- port que M. CuzeatL'{-Cuzalet, ne pouvant assisler à lu séance, a fait sur ce sujet.

Lecture du rapport, donl le Lcxte esl donné ci-a.près .

.JI. Ribouteau vcnsc que le Comice <loil relmncher des vœux à émettre formulés ù la fin du rappurt l'insti lu li ou

<l

'tm certifi- cat d'origine, car, dit-il, dans Snulernes. par exemple, ou ne 1·écolte pas la quantité de vin qui se YCHLl Jans le mon<le enlier sous ce nom. Les négociants qui achètenl des vi11s dans d'au- tres communes pour les vendre ~ous le nom <le Sauternes, ne pourront plus le faire si l'un inslitue les cerlillcab <l'origine. Les propriétaire:::; de ces Yins1 qui nYaient un écoulemeut très facile, ne l'auront plus et leur vin, par suite, se vendra moins cher.

(23)

- 11 -

Dans l'intérêt du propriétaire, on doil faciliter l'écoulement de ces vins, ce qui n'aura pas lieu avec le certificat d'origine.

Al. Ribouteau

ajoute que la loi Griffe p!'otège suffisamment les vins naturels.

JI . C.

J.lJ

atlwllot

répond que le certificat d'origine tel que le

demande le Comice~ aurait pour but de couvrir le pro1Jriélaire à l'égarù <le la régie jusqu'au rnoment lle la livraisün chez le com- merçaut. .\. ce moment-là le certificat est repris par la régie pour que le propriétaire et le négocianl ne puissent pas

en

trafüiuer .

. lll . C.

l llathellot

ne voit pas

ce qui pourrait gêner le com- merce pour vendre, ce qui est légitime, les bons vu1s blancs qui environnent Sauternes sous le nom générique de Snul0rnes.

La loi Griffe ne saurail remplir complèlcmcnt ce Lut puisqu'elle laisse subsister toutes les Yériûcations en cow's de roule .

.ill. X ... appuie particulièrement certaines parlies du rapport, principalement celle qui concerne le trafic des acquits, lequel trafic se fait~ dit-il, sur une grande échelle. Il juge nécessaires les cerlificals d'origine.

Plusieru.·s membres du Comice échangent <les oLscrYations qui toutes lenden1 à accepter les vœux formulés par

JI.

le Secré- taire général.

JI. le P l'ésident

clos la discussion el fait passer au yote.

A l'unanimité moins une voix le Comice émet les YŒUX sui- vanls qui clevronl être adressés au député de la circonscription et au Sénat.

« Que la loi sur les boissons soiL votée dans ses principales dispositions, telle qu'elle sorL des délibéralions de la Chambre des c.lépulés et quP, dans celte Jui, soient institués pour les Yins naturels des certificats cforigine qui seront délivrés

à

domicile chez le propriétaire récoltant, par les. agents de la régie. ces certificats devant être repris par la régie ,après liYraison <lu vin au destinataire ».

Nouvelles greffes.

11 1. le Secrétaire

donne leclure d'une communication de M. Lasserre sur un essai qu'il a fait <lu grell'age dans la mousse ...

( Voir plus loin .)

(24)

- 12 -

J.1!.

C.

1llatltellot

croit devoir ajouter d'après les propres <le:s- criplions <le ~I. Larvaron que si les grpffoges sout effectués pendant l'hiver, on doit placer les rui::;ses 1luus ùes serres ou des appartements chuum~s, dans lesquels on du\TU maintenir la température entre 18 ou 20 dcgr1!s, celte cliuleur élu.nt nércs- saire à celte époque pour réu;-;:,ir la greffe. Le nouveau système de greffage ne peut clone pus 1~trl! employé pur touL le monde en hiver, car Cl'UX qui ont ùes serres soul a;Sscz rares da11s notre région. Il reconnait toutefois

qu'en

greffant au commencement du 1)rintemps lu température seb'OU\~e alors assezéleYéc pour qu·aYec certaines précautions on puisse se passer d\rnf' serre chauffée.

J.l/.

Ballan

(d'Omet) et

JI. Clissey

ne sont pas partisans de celle greŒe. Ils sont d'avis que plu;; rou plante de bonne heure plus les pousses soul Lelles .. \.vcc celte greffe foi le en mui par exemple, on ne peut que planter assez lard et le huis des nou- velles pousses peul 1w pus èlre rnùr au momeut des prPrnier::> froiùs .

.JI.

le Secrétaire foit

connallre uu autre procédé de greffage, la greffe en godel, suiYant une note ptù)li(•e par .\l. Lanùa dans le

Champ d'exptlriPnces. ·voir pht$ loin.

J

· Plusieurs membrP~ <ln Comice font une mèmc objection ù saYoir que ce sy~tèrne ne peut pas être employé tlan:-: une fabrication de grefl'es en grand; les godets tienclraicn l, discnt- ils, une lrOJJ grande place. Cc système peul rendre <les serYices à de petits propriétaires.

La

séance est leYée à 5 h~1u·es.

RAPPORT

Le Secl'étaire, Camille

MATHELLOT.

DU SECRÉTAIRE OÉNÉIL\L DU CO~UCE SGR LE PROJET DE LOI SUR LES BOISSO='IS YOTÉ PAR LA CHA~BRE DES Df:PUTÉS

MESSIEURS,

Le Comice de Cadillac a

manifesté,

dans sa :;;éance du mois de novembre 18ï2, son inlcnlion d'exprimer des vœux au sujet

du projet de loi sur les boissons. ·

(25)

- :ta -

Une ~ommis~ion nommée pour préparer ces Yteux se réunit peu de temps après la séance Llu Comice . . \près une élude approfondie <lu projet qui était alors somnis aux Chambres, la Commjssion formula les idées suiYantcs qui devaient faire l'objet cl"un vœu : .. \l>aissement, plus ron:;itlérahle que ne le cornporlait le projet, des droits sur les Yins. - Elévation des clroits sur l'alr.ool. - Aboli lion dn privilf>ge des bouiHeurs de crù. - Rejet du yirrngc ù prix réduit. - RùYision des formnlilPs à remplir pour la dl.'îivrnn.rc des ncqnits-à-caulion, afin Lle miem~ garanlir les droits des prnprif.tn.ir(':::.

Yous sayez ce qui s'est passé imméc1ialcmc11l après celle déli- héralinn de ln C(l111missioa : a\·an L qu 'ellc ne

fil

son rapport, la Charnhre dP.s Dt'·puh' s a Yoté successi,·emcn l : ln suppression

àe

tom: les clroils sur les Yins. ce qui constitue un cl1~g1·èvernenL de 170 millions pour 11:-'s YÎllS el une surlaxe de 8D fr. sur l'alcool (qui paiera 21:> fr. au lieu c.le 156 fr. par lrnctolitre), pour com- pPnser la perle rrue cc dégrèvement fora éprouyer au Trésor. Le 1iriYill.ge des liouillùurs ùc crù est aboli: nul ne püur1·a pro<luire de l'alcool su1 s l1;claralinn el sans l"-frc soumi::.> à la surYeillance de la règic. Le Yinage n 'esl pns autorisé.

La Commission uhtien L satisfaction sur presque tous les points.

La r·o11sommalion <les 'ins ne pourra que se ressentir de ln.

suppression de tous droits sur cette boisson et de raugmentation des droits sur l'alcool el sur les vins alcoolis~s.

Les YÎliculleurs ont un grand intérêt ;i demander au Sénat de coufirrner sur tous les points que nous venons d'énumérer le vole de la Cirnmbrc des députés.

Re::;te la quf'slinn des acquits-à-caution sur laquelle quelques éciairci::;semen1.s sont nécessaires.

Des Yotes et des discussions qui onl eu lieu à la Chambre des Députés, il résulte :

1° Que lPs Yins nalurPls non alcoolisés circuleront sans acquit, quel que soit leur clegré alcoolique (séance <lu 12 décembre 1892.

Décla1·. du commiss. <lu Gouvernement, du ministre des finances. et du rapporteur de la Commission);

2° Que les vins nalurels a1coolisPs an moyen du sucrage ou du vinage de\TOill être accompagnés d'acquits (art. 31).

(26)

- 14 -

3° Que les TI.Ils de raisins sPcs circuleront avec acquits, même au-dessous de 10°9 pour garantir le paiement du droit de fabri- cation qu'ils devTonl

en

vertu de la loi du 11 janvier 1892 (art. 12), à moins que le paiement du droit ne soit fait en fabrique;

.1.0 Que les Yins non naturels autres que

les

yjns de raisins secs (les vins de sucre, par excmple1 la piquette, etc.) cirrule- ront sans acquit jusqu'à 10°9 (arl.

31

et déclaration du commis- saire du gouvernement à la séance du 12 décembre ·1892);

5° Que les vins non naturels au-dessus de 10°9 sont assimilés à l'alcool et circuleront avec acquit (art.

3 1

et déclarations pré- citées);

Que la régie exercera en cours de route ou ;\l'arrivée, en vertu de

la

loi

de

1816, un droit cle sun·eillance et de Yérifica- tion sur tous les liqtùdes transport<-s, sans exception (déclara- tion du rapporleur. séance du 25 novembre 1892 et du ministre des finances, séance du 12 décemhrc 1892);

7° Que la prison préYenti ve pourra. être appliquée ù quiconque transportera de

r

alcool sans expéclilion (art. 27) ;

8° Que l'exercice, chez le débitant f'l le recensement chez le marchanù en gros sont supprimés sauf chez ceux qui rece- vront rlcs \-ins de fabrication au-dessus de 10°9 ou de l'alcool

(art. 11).

De tout ce fouillis, il e:::t évident que l'administration des contributions indirectes saura déduire

un

règlemen l dont les rigueurs seront pires pour le propriétaire que les tracasseries et les formalités d'aujourd'hui.

Yoyons ce qui se passera très probablement clans quelques cas

très

simples qui se pro<l1ùront sou-.;rent :

T..:n

propriétaire transportant sa récolte, par charrette, du vin blanc ou rouge titrant moins de

10°9,

rencontre un agent de la régie.

Cet agent arrête la charrelle. Il peut vouloir vérifier le contenu des tonneaux; c'est son droit. Le propriétaire peut refuser; c'est son droit aussi. L'agent fera sui\Te le Yin clans ce cas jusqu'au point d'arriYée, et là le propriétaire peut se trouver en butte à des tracasseries sans nomLrc, pour vérifier si son vin n'est pas du vin de raisins secs. Si, au contraire, le propriétaire laisse

(27)

- i 5 -

l'ag1~n l

11pPrer

:"a vérifient ion an milif'u de h rotü(·. ne suppor- tera-l-il pas immr.dialernenL des retards et des ennuis assez compréhent>ihles. ~ans N1mpler le 1langer dans toules les

hypo-

tld•sr.;;

<l0

se voir pourstüvre

i11juste111ent.

Prenons un autre Gas :

propriétairP lransporle aussi sa récolte. du Yin titrant de 11 à l î degrt>s. connue il y en

u.

beau- coup

tlanc:.

la Gironde, $Urlont <lnns les crus de ,-in blanc.

En cnurs dt> route, il risque de Yoir :-;on vin as.;;imilé ù du vin nalurPl on artillr:if•l alcooJi::;~. A l'arrivée le m1~mc danger existe,

et.

drm~ c0 rns. ]a siltrnlion tlu propri1'•lai..re esl compromise. car il

p1:mt

C·trn soumis ù ln prison im~nmli\e.

:\ou,;; savons 11ien c·e qu'on répondra :

Si

le ''in est naturel!

dira-t-on, on saura bien le reconnaitre en déûnili,-e. n·accord, mnis. en nll1111tlanl. le propric~taire aura pa$SL' par

cles

épreuyes désagréahh's. et innl iles. #

On objPclr::ra nus~i qu.-! 1Ps agents de la régie, très exercés, commettront peu rl'erreurs. <JUÏlc:; nnrnnl des instructions pour aclotwir la rigtwur de leur::i \érificalions. D'accnrd, encore,

mais

'-'

peut-on janrni<:: prr~\oir l'effet que produi~wnt <les dénonciations même fnu.;;si.:·::, m1~me i1IYr<1iseml1lables. sur dP.s agents dont le méli<'r e-"t ll.fll't!::> tuut de poursni.vre lu

frnutle

1 et qn'E>n résulle- ra-l-il 'L le propriétaire innoccn t e.-t froiss~ <ln CPrlaius procédés?

:\ycc l'ancienne 1<-gislation. il n'y antit rien ile pareil. rien d'aussi dangereux pour lPs rapports eulre les propriétaires el les at,ents de la rc;gic.

De:- dispüsifions énumér(·cs ci-d1~s::-us, il ré-mlle aussi la, posgi- hilité de fnil'e pr~sPnler au cummcrcc des \illes. sans clifficulté, un vin q11clr·o11l{IH', souvenL infèrieur, au nom ll'nn propriétl.liro d'un crù plus cm moins connu.

La i:::hnse se pa~se octudlemenl sou::; 1Ps yeux de la 1·égie, au grand délrirnent des négocinnls sôrieu.~1 de cenx de Bordeaux.

particulièrement et des propriéloires.

Yniri deux exemples :

M.

X .... nPgc)ciunl en Yins tlan<:. la campagne, a une clientèle, mais il vend rles vins sni-di.;;ant naturels

tle

tel crù,

<le

ldle r.ommune, sous des noms divers de propriétaires, sans paraitre

lui-mi~me, avec la complicité de. commi6sionnaires en vins bien pnyt-s et Ll'hommes de paille jouanl .i;t.u propriétaire.

(28)

16 -

Pour aboutir, ce négociant po;;::;ède, outre son chai officiel recensé par la régii=>, trois ou quulrc clrnis ou entrepôts dans la région, en des communes bie11 r.0lées. Ces chais sont tenus par des c:::erviteurs dé,~oués el ne sont pas recensés parce que les YÎ11:> qtù y entrent ne donnent pu.:> lien à un comple spécial. Les acquits qui accompngni:>rlt ces Yins sont déposés en transit au bureau des contributions de la localité et petiYent y rester sans limite de temps.

La régie a bien le droit de Yoir si la quantité existant dans ces chais est suffbante pour courrir les acquits en transit et c'e~l tout. Ajoutons qu'elle use rarement de cc ·droit, car, en somme, le négociant est toujours responsable des taxes à percevoir.

Dans cc.;; chais ou entrepùls soul amenés des '~ns de <liffé- férente" qualités. 1ialurels ou fabriqués, de l"tùcool en frau<le, etc. Là so11t cffectuès tous lf's coupages, toute::. les modifications et allultérations possibles et k" Yins transformés sont réexpé- diés à d'antre~ négociants aYcc les acquits

ne

propriétaires en transiL

ci

souycni aussi avec d'aulrPs acquits pris au nom cle

propriétaires qui n'ont pus vendu leur<> Yins.

Le vin est liYré par un complice qui signe la quiltance du négociant dernier acheteur, en commcllant un faux.

l\I. Z., également négociau l en Yins du.ns la campagne, \OU- lant alleinclre le mème bul que ~I. X., procè<le d'une autre

manière. Il n'a pas d"enlrepôt, mais il expédie cependant de grandes quantiti~s <le Yins, Yenùns à ses confrères tle la ville sous des noms de propriétaires. L 'arquit qui accompagne le Yin à la sortie est par le négociant-expéditeur en son nom; cette pièce parle comme nom de de~linataire celui d'un négociant qui a besoin d'acquits pour justifiPr des excédents de mouillage.

En cours de route on sulJ'4itue à cette pièce un aulre acquit porlanl les noms du soi-disant propriétaire et du Yéritable des-

tinataire.

La

première pièce est remise au négociant qui.mouille.

Par ce stratagème, les vin~ de fabriration savamment mélangés aux vins naturels, disparaissent de la circulation.

La lromperie, décrite dans ces deux exemples, peut \·arier clans les détails, mais elle est toujours la même dans le fond.

On peut émetlre des doules sur la Yéracité de ces récits. f\ous av·ons des

preuves

à

l'appui.

(29)

- 17 -

On pcnt se demander commenl on pe\1l obtenir des acquits au nom de> propriélaires qui n ·en font pa~ l~tie demande écrite.

Cela n'étonnera pas ceux qui saYc1it nvrc quelle facilité les ncqnits sont délivrés partout, non s~ulernent au nom d'un pro- priélaire quelconque, mais même au nom cle propriétaires qui n 'existen l pas.

En réalité, le trafic que nous venons de signaler se fait dans la Gironde sur une si grande {•chellc que nous ne craignons pas de dire que clans ces manC?un'f'S se trouve ln principale cause de la mévente des vins. des défiances du négociant sl>rieux qui n ·a

plus de vins de lf'nne comme ceux d'antrcfnis et qui accuse les propri~laires <le fraude, de lïrritalion du propriétaire qui ne vend pn.s ses vins alors que le négociant prétend acheter tous les jours dm::; vins de la propriéll~.

Cette fraude se ferait-elle moins après l'npplication de la loi qui a été votée par la Cham hre?

BiC'n

dtn·anlage. au contrairP. car on continuera ù mùlanger, clans une certaine mesure, <le l'a1cool ou des Yins tle fabricatio11, av-cc les Yius nalurels et on Yendra sans difficulté~ u.u nom des prçpriélairPs.

Avec la suppression du recensement et celle des acquits. les négociants sans scrupule pourront ~aire leurs opérations libre- ment.

l\ous estimons que Lous les propriétaires, les négociants sérieux et les courtiers elL'--mèmcs qui sont frustrt'·s <le nombreu- ses affaires, se joindront à nous pour dcmu11der le seul remède qui puis::.e être appliqué cnntre C'ellC' tromperie. 11'uilleurs ce remède aurait pour effel d' é\'iler les Yèrifications dangereuses

<lont nous avont\ parlé plu~ haut.

Il consisterait dans l' étahlissPment. par la régie, ù\rn certi- ficat d'origine pour les vins naturels. Ce certificat devT1Üt être donné avant le dépurt du Yin, sur la réquisilion du propriétaire (qui consentirait même, nous en sommes sûrs, à payer un droil pour cette op(iration). Celte pièce meUrait le propriétaire à l'abri de toute tracasserie.

On Ya nous faire une objection. On nous dira : si, comme nous, vous ne croyez pus à lï.ufaillibililé de la régie pour reconnaitre un mélange en certaines proportions d'un vin artificiel et <l'w1

(30)

- 18 -

vin naturel, ne pensPz-vous pas nYnir rles difficultés dans vos chais, comme en cnw·s de roule, r111 ;-) l'û1·1·in~e ?

i\ous rt'·ponrlrons que dans l"élal1lissement d'un!'! pièce aussi importante qu'un ccrtiflr.rtl d'nriginf', on pourrail noler la·

quan!ilé de sucre de Yf'tHlnn[!·e ~111plnyée pnr le propriélaire, la quanlilé d"alconl qu'il nu.ra l'aite. la quanlitt~ de rnbins secs qu'il quïl aura achetée. Si ci:'s llUartliü~:::. :::;nnt nulles on peu impor- tantes. la frm1de n'est pas présmnahle. Ce sonl là des éléments d'information qu'on ne peut olitenir, accidenlellemeul. en cours cle roule. la loi ne faisaul pas. du reste. une oùligalion de les fournir.

On nous dira encore (jl.1.une loi dP- 1Xï2, dite loi Arago, a inslitué les ceL'liûcats d'origine consistant. dans l'npplication

<l'une marque spéciale, faite pnr les ngcnl=- de la régie. sur les barriqu<'s de Yins reconnus naturels.

1\ous r~pomlrons que celle loin 1e tort de n·a,oir jamais <~lé

nppliqnPe, d',~tre facultative r~L cle laisser enlre le~ mains rlcs

négociant~ une marque tlo11 l ils pourraient tirer parti ponr des

vins

non

naturels.

Pour que la rne:-:ure <lemuntlL•1,; soit f'fûrare, il saule il l'esprit qu1elle doit être <J1i1igalfJirc pour lou;:; ]Ps Yins sorlanl de chez les propriélairPs et qu .l'llc doit ftre iri:::;lilu1'•e de telle snl'le

crue

le cm·tifical d'orig·irte soit repri.; par la r.··gi•'. ù 1·1:.'Cclusion du propri(.taire et rlu nt:'•gcwiunt 11ui ponrraieul r>n foire un trnHc après fa li\Tai::-011 r)f1: : Yins que res certificats ar.cl)rnpu31rniPnl.

En r.!sumt.''. ~Ir·ssicurs, nous demnndnns nu Comice de vmiloir bien émdtrc le v1r~u ::.ui\~anl qui scruil adrcs:::i!'• au rU·pulé de la cireonscription el au Sénal :

Que la loi sur les boissons soit voté~ dans ses principales 1li"posilions, telle qu'elle sorl <les <l1>Jihr'•rutious clc: la Chambre des cl1~pulL·S el quu dans celle loi :::;uienl inslilués, pour les vins naturels. des certificats d'origine qui sernieDl tlt'•livrés, à domi- rile, cltcz le lJroprit':lnire rér.ollant! pn.r les ngenls de la rt~gie,

res r·ertifü·nts d1•vaut Nrc repris par ln. r<·gie nprès livraison <ln Yin au destinntnire.

Si ce ,-œu est ndoptP, il aura l'approlJ::üion des 1,800,000 propri•'·Laires récoll~wls, de tous les courtiers el négociants s-.!rieux.

(31)

- i9 -

RAPPORT

SUR L'EXQUÈTE CON'CER.."1\.\7'\T LES GREFFAGES DE L'ÉTÉ DE

1. 890

ET DU PRù"l\TEl\lPS DE

1892

~fESSlEURS,

Le Comice ne youlant pas déroger aux vieilles habitudes

qu'il a

contractées

au sujel de

l'étahlisscment

d'un

rapport général

sur

les

différents greffages pratiqués dans

l'année, j'ai

été

chargé

de vous

résumer les

déposilions

qui ont

été envoyées

par

un certain

nombre de propriétaires.

C'est

un

traYail que notre

Sc>crétaire général

accomplissait

d'une

façon remarqunble .

Il

a

donné

dans

les différents

rapport:;

des annéC's p.récédentes des conseils. je m'exprimerais

mieux en disant mème les 1·ègles essr>nliPlles du gN•/j'age.

J c

me permettrai

clone, ),fossieurs.

de vous ren,oyer

au rapport

de l'année dernière, entre autres, si vous

voulez

con- naitre les conditions essentiel1c-'s pour hien

réussir

la greffe.

Le rapport ne sera celle année qu'un compte-rendu des

dépo- sitions

que nous ont

envoyées

certains membres du Comice et

il ne fera que

confirmer

les

règles

tirJcs par nolre

Secrétaire

général des renseignements

recueillis

les années précédentes.

Des bulletins de

renseignemenls

nYnient été adressés clans

chaque commune

à

un certain noml1re de personnes . Kons remercions

les

houoraLles

:\Iemhrc~s dn Comice

qui

ont bien

Youlu remplir

ei

nous

renvoyer ce'5 bulletins. Ce sont

l\L\L Baladon (Lestiac), Ballan

(d'Omct),

Ballan

François

lCaclillac),

Ballan

Camille

(Loupiac),

Cabanne l

Yillena ve-de-Rions), Coursan (Ga

Larnac),

F.

ClissPy (Rions). Dautct ( Béguey).

J.

Descos (Cardan), Raymond Descrambes

(Cadillac). Duffau

(Loupiac),

J. Gauthier

(Omet), Gillet (Ornel),

A. Leym arie

(32)

- 20 -

(\ïllen::we-cle-Rions), Marchés (Cardan), Massieu (Cadillac), T. Massieu (:\Ionprimblanc), E. Patachon (Donzac), Rainaud (Cadillac), P. Hepos ( Sainte-Croix-du-J\Iool), A. Yin sot (Cardan), N. Yin sol (Cartlan).

Le nom des déposan ls ne sera. pas transcrit clans les tableaux d'enquêle et sera remplacé par des numéros d'ordre.

Graffes sur table de 1892.

Quatorze propriélaires nous onl enyoyt~ 1lPs rcnseignemenls sur cent mille t;l'elfcs ;:;ur table C'll \·iron. Cc ~on l presque toute::.

Jes grefft_,s houtnres sur bonlure5, 011 a employé très peu de porte-grdl'es racinés.

Tou::; les bulle·Lins sont transcrits dans lP. lahleau de l'enquèle que nous pulJlions à part (Voir <i la fln du 1Jllméro).

Kous pouYon::; dire Ll'trne faron générale que les propriétaires onl ~oigné allculiYemenl h'1irs greffes. depuis celui qui a olJtenn ln meilleure réus::;ile, jusqu 'ù celui qui a obtenu ]a plus infé- r1em·e.

::\ous allons examiner les 1lifférenles colonnes constituant le tableau.

Porte-greffes. -

Cil seul déposaril n·a pus g-r1::fft-sm' Riparia, cinc1 onl greff~ sur York, six :-:.ur i\'oah. quatre sur \-iulla, troi;:;

sur Ilorhcmont. trois Sllr

Jar·r1ucz

el un sen! sm· Cuni11gham. Deux rl<'·posants nous clollncnt des renseignements Sllr les reprises 0Lle1mc:s sur différcnlf: porte-greffes. le n° 10 n. une rt'u:ssite Je 88 0/0 sur Ilerl1emo11l. le 11" 11 signale une réussile de 30 0/0 sur

Jar·quPz et

cle 50 0/0 sur l\'oah. mais il est ù remarquer que ce dcrnim n ·a pas mi::; les Loulur('s à stratifier car il les a grefft.'..e::. el plunlée:, <le suite en aYril. De là ùoil provenir l'c'·chec sllbi.

Les déposants r1ui Ollf greffé sur plnsienrs porte-greffes ont eu moins de reprise;:; que ceux qui n'ont greffé que sur Ri paria ..

(33)

- 2 1 -

Grrf!ons.-

Daris la catégorie des cépages hlanés nous ayons:

Sémillon, Sauviguon, Pe11Pgarie, :\Iuscadcllc.

Dans la catc'>g·orie dr" c···pagc-s rougrs uous avons : Malheck, Cabcrnct-Smnignon. Cabernel-Frauc, Mer]ot. GruppuL Castets, Gros-i\'oir, Cahors. Pelil-BouscheL

LL·$ deux pl'cmiers c1ipagcs de chaque catégorie ool été les plus rmploy•~s. lb se lrouvenl Pgalemenl dans lPs bonnes comme dans les mauvaises réussites.

S!Jstènrn de la

gN'(/P,

li,qaturr> et r>ngltinœ11t . -:\.ucun dé pe- sant u\l englu1! le~ cou1Jes; c't·st un lrc.LYnil quL au débul des greffages. pouv;.Ül parallre ulile mais q11i maintenant a été aban- donné par loul Je monde. grùcc ù l'expérir·nce que nous nT:ons acquis(· à r.e sujeL La greffe en fonte a élé employée pnr dix greffeurs,

cinq ont

employé

la

greffe anglaise, <leu..~ seulement la grefft:> à épaulement.

Il est fncil1! de remarfJuer sur le tahJeau de l1cnquP1e que le sp::tème de greffage employé n·a pas d'inlluence sur Les diffé- rentes réussité:':i 1lus clépos<illls.

Deux dùposant$, les nu~ 9 ~t 12 ont constaté la supériorité de la greffe en fente sur la greffe anglai:>e, lanùis qu'un autre dépo- sant ayant également employé les deu.x n'a pas remarqué de .différence.

Tous ont

employé

<lu

raphia et du plomb, un seul ne s'est pas servi du dernier sans avoir malgré cela une plus mauvaise réussi le.

Greffage. -

Les greffages onl été effectués <le janvier à avril. Nom> remarquons que ceux fa.il,:; en mars et ayril se trou- vent avoir <lonné une meilleure réussite que ceux qui onl été pratiqués en janvier et fén·ier.

Les greffes exécutées ùc borme heure n'ont pas été mises clireclemen

L

e11 slraliücation ;

on

a rlù le:; <lé110ser durant quelque temps deiluns, dans 1ln saLlc, puis après un les a mises en stratification <lehors, la <lifference de réussile en résulte.

(34)

- 22 -

Stratification des greffes . -

Il semble que tous les déposants aient pris les plus grm1des précautions et les plus grands soins pour strutiÛl!r les greffe:::. Tons ont mis à stratifier en plein air:

plusieurs out recherché un endroit abrilé: expos~ au midi. La plnparl ont eu soin de répandre du sahle pour couvrir les bou- tures <lans l'intention <le faire déYclopper les racines.

Un $Cul déposant. le no 13. n'a pas mis ses greffes à stratifier, il les

n.

planléP::. silùl après a,~oir grcm·., de plus le sol n'avait

été préparé que par un la]Jour profond; toutes ces choses ont cousidérablemcnl nui aux greffes qui n'onl donné que 10 0/0 de réussite el mème a.Yc c de mauvaises soudure;:;.

Epoque

dPs

plantations . -

Les lJlantalions ont été effectuées de fin murcl ilU 20 juin. Xous pouyons les cliYiser en 3 périodes:

Premù~re

pl1·iode .

Les greffes plantées fiu mars à fin avril : Toutes le~ plantations ont réussi au moins ù. 80

OjO

sauf celles . ùcs n°5 1 l et 13. Les grcfTt1 -; du 11° 11 ont eu à suLir des orages assez \·iolents les premiers jours Lle niai. La stratiûcation <le ces mc'·nies greffes aYait élé <léfectueuse, car elle avail été faile dans du sahle ~ou::> un huugar ouYerl, <lisposô de façon que le soleil pùt les chauffer; un avait praliqué plusieurs arrosages.

Nous avons cléjù expliqué l'échec du 11° 13.

On remarquera que dans celle périocle s'il y a eu des refroi- dissements exce;:;sifs de hl tem péralure, il n'y a pas eu de pluies ballantes et de fortes chaleurs leur succédanL (1).

(1, Relevés de température de juillet 1891 à juillet 1892.

1891 : Juille t. -

Depuis le 17 jusqu'au 31 temps variable : journees exces::.ivemenlchauùes, demi-journées très fraîches, quelquefois temps couvert et orages sans pluie.

Aoil!. - Du

1er

au 13 aoùt beau temps chaud;

Du 15 au 30 août 1.emps pluyieux, surtout

les 17, 18 et

19;

L e

30 août, forte chaleur.

(35)

- 23 -

Df'u:âèJ11e périodP. 1 cr nu 20 mai : Réussile Yariable.

La deuxième pt~rioùc. 1lu l cr au 20 mai. a eu (les réussites tri'.s ynria1ilt•:::i, ù r·nuse tlt':S petits orngt'S qui onl frnpp?• allerna- livcmt'Il l les c lilJén ·n lC':::: eurn nnme:, du can lun. Les plantations étant faites le IDL'Illl' jour peuYent avoir, ù ra use de cela. une variatiun de r(·u::;sitf' th~c·z J\,r(p d'tm emlruil à w1 aulre. Prc11011s 11ur exemple h s i••illlblio11:S faites Yer<:. le 15 nrni, c;e

sonl •'t"Ucs dC's n L 5, bd 1:2. d'enrlroils dim~reuts. puisqu'ils sont de Lt><:.Liac·. Cn1lillac. Cardan el YillennYe-de-Riuns. Le 11° 1~. tlP \'ille11av~-lle-H.io11:3, se plai11l i'1nurmémeul de la

Septembre. -

I>u

pr nu ·1:-3 sPpli•mbr<'. forte chaleur;

Le 1 î seplt>mlJrc. pluie forle;

Du 15 nu ~O. lwau tcnips;

Le::-; 21

et

-2"2, pJ nie;

Du 2B au 2G. beau temps;

Le 27. pditc pluie:

Du 28 an 30. ]Jcnu lemp$; U'è:3 forte chaleur le 20.

Octobre. - L(· 1°r.11untre::;, pt'lite::. ondée::: le soir;

Du 2 au Ci. beau temps;

Le Î. orage et pl nie ;

Uu 8 au 1 i. beau temps, orage el pluie dans lu nuit 1ln 11;

Du 13 au :2J. pluie;

Du 25 au 8 noyernLrc, ]1cnu temps, commen- cemcnl des aelé~::' le 17 novembre.

lVàvemb1·e. - lJn Q au

iï .

pluie;

Du 18 au 22, lemps froid.;

Un 2:-3 au 2D, J1oau Lemp::-;.

Décemb1·e. - T>u ::50 nuYembre au lH clécemhre, pluie:

Dn in au 5 janyier l ~ü:2. fruids. gcll:cs.

1892:

Janvie1·. - Du (j au 15 ja11\•iei>, pluie, neige; Du lti nu 2.1, tewps drnud, couvert;

Le 25, pluie;

nu

2(; HU :H. temps beau, assez chaud, gelée

et

hrcntillitr1l le matin.

Frft·1·ù'r. - Du 1er au 3 fén·icr. tcmpèles el for les pluies;

Du (j au 22, pluies à peu près conlinueJles, coupées à intervalles inégatL'\. tle Lrois journées

de temps beau et froid.

(36)

- 24 --

sécheresse et croit que s'il n'ayait pas pratiqué plusieurs arro- sages, la réussite, au lieu cl'êlre de 60 0/0, aurait été bien infé- rieure.

Le

no

4, de Lestiac,

a

conslaté qu'une pluie assez forte survenue les premiers jours de la plantation a fortement tassé la lerre autour de:S grefîons. Il a reconnu que la réussite a élé beaucoup plus élevée pour ces greffes que pour celles plantées uans la suite.

Troisième période.

Du :20 mai au 20 juin : Réussite infé- rieure. Cette période est. à proprement parler, ln. période dangereuse, car il

y

a eu des lJluies jusqu'au 20 mai; à partir du 2-i, il y a apparition des fortes chaleurs el sécheresse : nous n'avons c1u'un seul orage le 1-1 juin.

Par conséqueu l, toutes les planlalions faites <lurant cette

Al ars. -

Du 23 fé,Tier au 7 mars, temps beau, froid, croissant très intense;

Du 7 au Ji, temps cou,·ert et pluies, tem- pérature froide;

Le -10, pluie <laus la nuil, giboulées et pluies dans le jour;

Vu 15 au 27, beau temps, pluies orageuses;

Le 23, beau temps;

Le

28,

pluie;

Le 29, temps froid, neige, pluie;

Le 30,

une

couche

<le

neige recouvre le sol.

Avril. - Du 31 mars au ·14 avril, lrès beau temps chaud, orages les 4 et 5 avril, pluie d1orage dans la. nuit du 5 au 6;

Le 15 avril, refroidissement considérable de la température, conlinuanl le H3;

Le -17, gelée très forte frappant la vigne;

Les 18 et 19, température froide, givre, petite pluie ;

Le 20, très forte gelée, désastre général;

Du 21 âxril au 2 mu.i, beau temps, la tempé- rature se relève progressiYement.

Al ai, Juin,

Juillet.~ Du 3 au

6

mai, pluie, particulièrement forte le 3·

,

(37)

- 2;) - -

périod1; ont liien moins réu:;si que le;;; premii·res à rausc rle la sécheresse. Le n°

D,

qui a oblenu 07 0

JO,

a eu soin cl'arrosf'r au moment de la plnntn.tion.

Détail sur lr>s plantations. - La composition des différents terrains esl tr1'..s Yariable ùans toute..;; le::; séries <le réussite. Le sol a tonjours été défoncô et presque toujours fumé.

Un déposant a plant!:! nu moyen d'un plantoir en bullant avec du sah1e, un antre a plnnlé au moyen rle la barre en buttant par,règ·e, tous les autres ont pla11lé en fo::ïst·, presque:! Lous onL mis soit du fumier, soil de la ràpe au fond el ont Lutté par rège:

Soins donnrf..:; à la greffe. - Tuus ont lraYnillé plusieurs fois les plantations, certains ont déchausse~ le::. greffes en les tra,~ail­

lant et ont ainsi empêche le greffon rl'émeHre les racines; les soudures s'en sont aussi Lien trouvées .

.

(~1 sufrre.)

Du 7

J/Wt

au 1 J juillet,

ùenu temps, n.Yec les iurindeb ~numérés ri-coutre :

Urage et forte phùe le 11 mai au soir; orage et forlc pluie le

2'.Z

au soir; muis pus clans les mèmes C'ommunes.

Les rhaleurs augmcnlenl consi<lérahlement à parlir du 24 mai:

Orage et pluie forte le 14 juin:

Temp"> rouvert les 15 et 1G juin;

LL~s 23 cl 24

.i

uiu, très lt!gères ont lé es ; Les 25, 26, 2ï el 28 juin, chaleur excessiYc, lourùe;

Le i juillet, pluie assez forte le matin;

Du 12 au 11 jtùllel, pluie d·ahord fail>l~ Pl ensuite ü.$Sez forte dans la soirée clu 1 i .

. loût. - D11 10 j uillel au lU amlt. très beau temps chaud, interrompu à peine par quelque::> petites pluies J.'orage;

Fortes chaleurs à partir du D uoùt, chaleur extraordinaire le 16.

(38)

- 26 -

LETTRE ST;R LE SYSTÈ:\IE DES GREFFES DANS LA

~fOUSSE

MESSIEURS,

i\I1inspiranL d'un article publié par

:\f. Lar,aron,

professeur département<ù d'agricullurc <le la \ïennc. je tentais, le ·15 mai dernier, un es::;ai de greffage dans la mousse.

Yoici comment je procédai .

. Je pratiquai sur luble la greffe anglai~P. bouture sur houtnre, en laissant un seul œil au greffon. L 'opérntion terminée, je plaçai mes greffes, réunies par <leux légers liens de raphia, en paquets de dix, dans une raisse or<linuire \ raisse ù savon ou ayunt serYi à un emballage quelconque). garnie préalablement tl l'intérieur <l'une couche dr~ mou~se cle six. centimètres enYiron.

Cette mou::;se doit ètre légèrrmenl }mmide. Entre chaque paquet placé yerticalcmc11ldan:5

Ju

cais~e,

on glissa

quelques brins

Je

mousse. l:nc couche de sept à huit centimètres d'épaisseur fut mise sur la partie supt:ricure des greffes, puis lè tout ful recou- vert par des planchellcs non fixées.

Me coniormnnl toujours uux indications de M. Ln.rvaron, je plaçai ln caisse ùa11s un local fermé et recommandai de ln por- ter de temps e11 h~mps au StJleil pendant 3 ou G heure:-;. De plus,

je

faisais humecter

la

mousse

une

fois par ;:;emainc pour main- tenir l'bumiclité,

\' Prs le Yingl-huilièrnc jour, je commençai à déc01nTir la cniE'SP dans un coin sombre et pendnut :3 ou 4 jours ensuite, Je h rapprochai de ln lurnjèrc et finalement du grand air.

Lr. trente-uuic'·me jour, j~ retirai les greffes el constatai des soudures admirable$, une v1:'>rilablc couche <le cambitun s'était formée non seulement ~ur les points ou les libers étaient en contact, mais encore sur toute la longueur des coupes; <le plus.

chaque sujet élail parleur d'une vingtaine de ra<lirelles, mesu- rant JO cent. de longue1rr en moyenne. Pas une soudure n'était manquée.

~f. Larvaron recommande~ par raison économique, de ne pas ligaturer les greffes, j'ajoute une autre rai:>on qui a aussi son

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