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Bulletin du Comice viticole et agricole du canton de Cadillac. 1889. · BabordNum

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(1)

U~IQUE

BULLETIN

DU

COMICE VITICOLE ET AGRICOLE

DC CANTO.V DE CADILLAC

(GIRO~OE)

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---Zes Sociétés qui voudront ~aire échange ~~

publications avec le Comice de Cadillac sont prlèee d'adresser les leurs à M. G. Cazeaux:· \

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Cazalet, secrétaire général, à Cadillac.

BORDEAUX

IMPRIMERIE v•u GADORET

1889

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6e ANNÉE, lVe VOL. No UNIQUE 1889.

BULLETIN

DU COMICE VITICOLE ET AGRICOLE DU CANTON DE CADI~\~J' -. ' '•.:.~ : ,

(Gr.RONDE)

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Les communicaiio11s doi-ve11t lire adressées : i ~ ..:- ·'(

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M. G. CAZEAUX-CAZALET, secrétaire général du Comice, à cacifila.o ~· ~ > /

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ASSEMBLÉES GÉNÉRALES MENSUELLES

Du 6 janvier 1889

Présidence de :\l. le Dr Gi;11.BERT, vice-président d'honneur.

Étaient au bureau : ~M. Chemin, vire-p1·ésident, et Cazeaux-Cazalet, sec1·étaire géné1·al.

La séance est ouverte à 2 heures et demie.

Le p1·ocès-verbal de la dernière séance est adopté.

Communication de M. Guy, pharmacien à Bergerac.

M. Guy parle à l'assemblée d'un produit chimique antiphylloxérique de son invenlion, contenant plusieurs sels insecticides et fertilisants:.

li cite les résullats obtenus par l'emploi de cet insecticide sur uo vigno- ble de 2 hectares qui élait complètement phylloxéré eo 1883. Les pampres qui n'avaient alors que Om50 à Om15 de long devinrent, dans la première partie traitée, en 1884, del mèt1·e à im20 de long; en 1885, en i886 la p1·ogression a été la mAme.

En i881 et i888, une autre partie traitée plus récemment présente une amélioration surprenante.

Plusieurs propriétaires de l'Entre-deu-x-'.\lers qui ont essayé l'insecticide de M. Guy, en i881, en ont été très satisfaits.

Un sac de i2 à i3 kilogrammes de cet insecticide coO.tant 8 fr. 50 sert à faire deux mètres cubes de compost qui sont suffisants pout• traiter

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11

400 à 500 pieds de vigne. Le prix da traitement, y compris la préparation du compost et la main-d'œuvre, varie entre 130 et H-0 francs à l'hectare.

Si les vignes sont très malades, il faut les traitet· deux années consé- cutives, puis, lorsqu'elles sont rétablies, an traitement fait tous les trois ans suffit pour les maintenfr.

Pour préparer ce compost, il faut faire fermenter dans une futaille défoncée 10 kilogrammes do son de blé; lorsque la fermentation est lan- cée ajouter 80 litres d'eau et le contenu du sac d'insecticide et agiter le tout; puis creuser une fosse de 2 mètres de côté et de 50 centimètres de profondeur; meure dans cette fosse une couche de fumier d'étable lassé ùe f2 à 13 centimètres et une couche égale de terre uon tassée; arroser ces couches avec le liquide de la futaille; faire deux nouvelles couches et les awoser de la même manière. Cette fosse doit être imperméable. _

L'époq:ae la plus favorable pour l'emploi de ce compost est l'automne ou l'hiver. Le compost est employé à raison d'une demi-pelletée par sou- che, autour des pieds. Par suite, les labouL'S doivent être donnés sans enlever le cavaillon.

M. Guy demande que des essais soient faits dans cette région.

Al. le docteur Busquet offrant un champ d'expériences, dans les envi- rons de Cadillac, le Comice nomme une Commission qui sera chargée de

co11t1'ôlel' les expériences de ~!. Guy.

Sont nommés: illM. Bc:souET, Cmru.IN, DEt-.1ZET, DELllRGCK, JANNAOT, et

Pr;,SA:-1.

Communication sur un antiseptique.

ltf. le Secrélai1·e général donne lecture de la communication suivante qu'il a reçue de M. Salvat, de Mont-de-1\Jarsan :

On sait que dive1·s antiseptiques, tels qu,e le sulfate de cuh•re, le chlo- rure de zinc, la créosote, etc., sont employés dans lïudustrie, pour lïnjection et, partant, la conservation des bois .. Mais ces produits p1·é- sentent dans leur emploi des inconvénients multiples connus des hommes du métier et leur procès n'est plus à faire.

On n'ignore pas, en effet, que· ces àiverses substances minérales, si Illies pt•éservent les bois des piqf1res d'insectes et anêtent momentanément la fermentation, ont, par contre, le grave inconvénient de désorganiser les tissus par les principes corrodants qu'ils renferment. Par cela. même, ils sont d'un dosage difficile qui doit nécessairement val'ier avec les cli- mats; ;olatils de leur nature, ils ue garantissent pas le bois contre l'envahissement de l'humidité, cause p1·inci11ale de sa co1·1·uplion.

L'antiseptique Salvat est au contraire un produit végétal à base d'ex- trait de résine. De là sa grande supériorité sur les llubstances jusqu'ici emplo")'ées pour l'injection des bois. Ce produit a, en effet, la propriété de

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--

lil

rendre les bois impulrescibles, bien qu'ils aient à. supporter les alternali·

ves dange1·euses de sécheresse et d'humidité et-avantage inappréciahle- il leur donne la consistance, la durnté des souches des \•ieux arbres, qui ont été résinés pendanL longtemps.

Après l'injection, cette substance retourne à l'état de résine molle et mastique tous les pores. Le bois ainsi rendu imperméable a une durée indéfinie. Ce procédé lui rend une sève préservatrice plus dense et débar- rassée des parties aqueuses et lui communique une odeur aromatique, qui, d'ailleurs, va décroissant, est lrès saine et n'incommode pas.

On voit d'ici les nombreuses applications de ce procédé dans l'induslrie et dans l'exploitation agricole.

En agricultuTe, il trouYerait une application des plus utiles pour l'injec- tion des clôtures, cais~es à fleurs, échalas, pieux, perches à houblon, tuteurs, tinettes, tonneaux d'arrosage, etc.

Cette préparation est également employ~e pour recounir les surfaces du bois et du fer. Elle peut, potu· cet usage, remplacer très avantageu- sement le goudron, à raison même de son action pénétrante. Deux couches de cette matière à on jour d'intervalle suffisent, en effet, pour préserver les matériaux des agents extérieurs pendant plusieurs années.

Elle ne nécessite pas, comme le goudron, l'addition de corps gras; elle est suffisamment onctueuse de sa nature. Pour mieux assurer sa péné- tration, on peut d'ailleurs la chauffe1· à 60 degrés environ.

Le prix de !'Antiseptique Salvat n'est pas sensiblement plus élevé que celui des autres produits employés au même usage. Son emploi est, en définitive, de beaucoup plus économique que celui de ces derniers; il suffit, pour se convaincre de ee fait, de considérer qu'avec !'Antiseptique Salvat Je renouvellement des matériaux est bien moins fréquent, et par suite les frais d'acquisition et de main-d'œuvre sont considérablement diminués.

Communications diverses.

Jl. le Secrélafre gl!nt!ml dépose sur le B1n·eau, pour la bibliothèque du Comice, au nom de l'association nationale de la 1\Ieunerie franç~tise, une brochure intitulée : la 71roduclion du blé en France; ce qit'i:lle est, ce qu'elle devmit èll'e; conférence faile par 1\I. L. Grandeau, dirccteut· de la station agronomique de J'Est.

M. Je Secrétaire générnl montre à \'Assemblée des spécimens de greffe sur table, par approche, faits par M. ~Massieu, de Béguey. Les deux sar- ments, français et américain, de même longueur, so11t greffés l'un contre l'autre au moyen de deux languettes à. l'anglaise et plantés ensemble. Ce système est déjà ancien.

i\I. Jabot

ra

vu appliquer sur place avec quelques variantes.

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IV

M. C. Balla11 dit que .U. Fermis, de St-Pierre d'Aurillac, s'en est servi sur table avec suer.ès depuis quelques années .

.M. le Dr Guilbert rappelle que M. Dezeimeris, président d'honnem· du Comice, a élé élu président de la Chamb1·e consultative d'agriculture de l'arrondissement de Bordeaux.

Sur la proposition de M. Chemin, le Comice vote des félicitations à

!\I. Dezeimeris.

M. le Seci·etait·c general fail connaître à l'assemblée les décisions sui- vantes prises par le Conseil d'admi11istration dans la séance du 30 décembre 1888.

Un concours de taille aura lieu dans la propriété de .\L Vinsot, à 1\lonpi•imblanc, à la fin du mois de janvier.

Le prog1·amme élaboré par la Commission de !'Exposition a été adopté.

Une commission de trois membres a été nommée pour étudier avec le Bureau une organisation permettant à tous les membres du Comice de bénéficier facilement des achats faits en commun. Enfin, des conférences à faire eu février el mars ont été décidées, en principe.

M. le Secrétail'e gt!néml entre ensuite dans quelques détails sur le programme de parlicipalion du Comice à !'Exposition universelle de Paris.

li fait remarque1· que le Comice fera une exposition collective de vins dans la classe 73, groupe VIT (Produits alimentaires) et une exposition viLicole et agl'icole dans la classe 75, groupe

vrn

(Âgriculture).

Dans cette dernière classe, le Comice devrait exposer des collections de photographies et de tableaux relatifs à notre région, des échantillons de divers produits agl'icoles et de terrains, puis des vignes vivantes trans·

portées en caisses à Pads; il devrait enfin constituer un atelieL· de greffage. Mais une partie de ce programme est menacée de ne pas s'accomplir si aucune mesure ne \·ient modifier la situation actuelle au point de vue pbylloxédque. Le département de la Seine, en effet, et le département de Seine-et.Oise qui est traversé par la ligne d'Orléans n'étant pas déclarés phylloxérés ne peuvent recevoir des vignes, suivant les prescriptions des décrets et arrêtés pris en vertu de la loi de 1819.

Cette situation étant de nature à amoindrir les expositions de tous les départements viticoles ùu Midi et de l'Est, le Comice émet le vœu sui- vant:

« Considérant que dans l'iotéL·êt de !'Exposition universelle de PaL'is,

» la viticulture française doit pouvoir prendre la place qui lui revient, et

" qu'elle en est actuellement empêchée pa1· le décret du 8 juillet 1882

» qui interdit l'introduction des vignes dans les arrondissements déclarés

» indemnes du phylloxéra;

(9)

V

,, Que, d'autre part, des précautions efficaces peuvent être pri~es,

" pour é\'iter l'extension du phylloxéra, telles que le transport en wa-

" gons bien clos et appopriés, et la destruction des vignes sur place

" après la clôture de l"Exposilion ;

,, Le Comice de Cadillac émet le vœu que ?tf. le Ministre de l'agricul-

" ture prenne les mesures nécessaires pour que l'importation des vignes

" dans l'enceinte de !'Exposition soit autorisée toutes les fois que des

" précautions suffisantes seront prises pour empêcher de ce fait, l'invasion

" phylloxérique dans les départements de Seine-et-Oise et de la Seine

M. le Dr Guilbert ramène l'attention du Comice sur les concours de taille. 11 estime que le jury du concours ne peut juger sérieusement un concurrent que s'il a été à même de tailler plusieurs cépages rouges ou blancs.

Après un échange d'observations, le Comice reconnaissant la justesse de celle obser\•ation et l'utilité, par conséquent, de faire pour un

concours une dislinction entre les vignes blanches et les vignes rouges, charge le Bureau d'établir plusieurs épreuves sui· cépages variés.

Rapport sur les greffages de 1888.

La lecture du rapport est renvoyée à la prochaine séance.

Les tra:vamc agricoles du mois de janvier.

M. le Secrélaü·e gt!néral communique à l'assemblée les extraits sui- vants d'une étude sur la culture et l'aménagement des bois qui a été publiée par le Bulletin du Comice de Podensae :

Pour favoriser la pousse des jeunes taillis dans un sol qui leur était exclusivement affecté, je treytinais. à la pioche à trois pouces de profon-

deur, lorsque c'était nécessaire; parfois, afin de réduire les frais, je me contentais de faire enlever les ronces, les épines et les plantes nuisibles : mon personnel ordinaire procédait a ce nettoyage durant les mauvais jours de l'hi ve1·.

Entre la cinquième et la septième pousse ou feuille, je fais débrous- sailler mes taillis, cw·e1·, selon l'expression locale. Généralement, dans notre contrée, on cure trop tôt les taillis. Le chêne a besoin d'être serré pour croitre haut et droit; il a besoin d'ombre aussi dans sa jeunesse.

Si on le cure trop tôt, il s'étale et se rabougrit.Je fais faire ce travail de nettoyage à la façon. Le produit du~bois couvre facilement mes frais.

A la huitième année, je fais enlever des souches de chêne les bois trainants et mal venus; ce qui produit du petit faissonnat, dit friquet, la moitié du prix ordinaire du faissonnat marchand.

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IV

Yers la dixième année, je fais élaguer à l'échelle mes taillis; de peliLs propriétaires voisins font ce Lravail, sous ma surveillance, pour le bois de chauffage qu'ils eLt retirent.

Lorsque le sol est.. mouillé, je l'assainis au moyen de fossés d'écoule- ment, car les eaux stagnantes sont nuisibles aux arbL·es comme à toutes les plante$. Inversement, oit je le puis, je dil'ige dans mes taillis les eaux pluviales qui couvrent les chemins; au printemps et à l'automne principalement, ces eaux donnent une grande force aux souches du tailfü:.

Yers la treizième année je coupe le taillis qui fournit des bois très hauts, très dL·oits, très durs, de si bonne qualité qu'ils sont achetés tous les ans par les mêmes consommateurs à Bordeaux.

J'ajouterai que ce système de culture m'a donné les meilleurs résultats : les bois taillis se sont refaits et le produit eu faissonnats s·est accru d'un tiers environ.

Pins.

Mon but est d'obtenir vite de beaux arbres, nets, droits et hauts de tige. lies pins présent..ent partout une végétalion -vigoureuse; j'en ai qui, à 27 ans, mesurent à leur base 101 40 de circonférence et atteignent

l~ mètres de hauteu1·.

J'éclaircis fréquemment les parcelle;, de pins et sans retard dès que je juge que la forêt le ùemande : il en résulte d'ailleurs un produit donnant un revenu assuré. Après la douzième pousse, je ne laisse pas couper un arbre sans quïl ait été visité et marqué par moi, tellement je juge importante cette opération.

Je fais couper le plus souvent possible les brnyëres, brandes, jaugues, en un mot tous les sous-bois, qui sonL très nuisibles aux ubres pins. Cet état de propreté éloigne les causes des incendies et procure du 11acage aux bêtes ovines. U y a d'ailleurs une masse de grosses bruyèrns qui, répandues dans les cours et sur les chemins et broyées par le passage des voilures et des animaux, forment ~ terreau excellent poru· les prairies.

Je résine mes plus vieux pins, mais en ne les saignant que lorsqu'ils sont très gros, 45 pouces à la hauteur de 1m 40, et cela afin de ne pas nuire à leur croissance et à cause du bas prix de la gemme.

E. Dauuw;.

Des plantations de racinés.

Relativement à l'époque de plantation de racinés de vigne, M. le Secl'é·

tain gl!néi·al établit une distinction entre les racinés non greffés, les racinés grelJés et soudés et les racinés greffés sur table et non sou<,l.;s.

(11)

)

î

VII

Il ajoute qu'en principe, les plantations d'automne et d'hiver ont l'avantage de favoriser la reprise des racinés; mais qu'il convient d'exa- miner celte question au point de vue de la 11\us ou moins grande fragi- lité des raeinés dans les trois catégories ci-dessus désignées.

Jlf. Pinsan dit qu'on a beaucoup de chances de porter peu de préjudice aux racinés lorsqu'on les transplante pendant le sommeil de la végéta- tion.

M. le Dr Guilbert rappelle que l\l. Dezeimeris a éprouvé de sérieux inconvénients en transplantant ses racinés de Riparias greffés et soudés avant les fortes gelées, malgré qu'il les eût buttés fortement.

M- le Dr Guilbert croit qu'il convient de tenir compte des régions où on se t1·ouve avant de formulet' des règles à ce sujet. L'inconvénient des plantations ù'automne et d'hiver pourra être nul dans le Uidi de la France; mais il sern considérable dans le ~ord.

M. Deni~et dit que les jeunes arbres sont transplantés dans le Nord au moment des froids les plus rigoureux. Les trous étant fait!! longtemps à l'avance, 011 fait la plantation lorsque la terre est gelée. Cette pratique parait moins étonnante, lorsqu'on songe que sous l'influence des grands froids la. terre se gèle à peiae à quelques centimètres de profon- deur.

M. Jabot dit qu'il a fait de nombreuses plantations d'arbres et qu'il a.

remarqué qne les plantations d'automae et d'hivet· avaient l'avantage, non seulement de diminuer le travail au printemps, mais aussi de hâter la pou<;se. Cependant une plantation faite au pl'Ïnlemps réussit toujours bien si la terre est fortement tassée sur les racines, soit par un arrosage abondant, soit par la pression des pieds des ouvriers. Celte précaution est surtout nécessaire si le sol est très argileux. Si on plante à l'hiver, les 11Iuies produisent ce tassement utile pour mettre les racines eu contact

avec la terre.

l\I. Jabot estime que ces observations peuvent être utiles pour la •·igne,

en tenant compte, bien entendu, de la sensibilité à la gelée plus grande chez les racinés greffés.

Af. Ca:;eaua;-Ca:::alet fait remarquer que les plantations d'automne et d'hiver ne doivent jamais être faites en terrains qui ne s'égouttent pas, et qu'il est toujours prudent, dans les terrains où elles sont possibles, de bntlcr fortement et de ne pas tailler les racinés transplantés avant le printemps.

M. le D• Busquet dit qu'il a planté en terrain sablonneux des racinés de Riparias greffés sur table immédiatement après le greffage, c'esL-à-dire pendant l'hiver, ce qui ne l'a pas empêché d'avoir une excelleoLe réussite.

(12)

Vlll

De la taille de la vigne.

M. Ca;eaua;-Ca;;alel communique à l'Assemblée les bons résullats que M. Dezeimeris a obtenus par l'application du procédé de taille qui tend à

préserver les bois de la vigne de la décomposition.

Il ajoute que les bois de tous les cépages ne sont pas susceptibles de se décomposer également vite ni au même degré; une très grande diffé- rence exisle entre le Sémillon et la Parde, par exemple.

Uhez certains cépages, la décomposition ne gagne l'intéril!ur tlu cep par les blessures de taille qu'à partir de la deuxième année qui suiL l'exécu- tion de ces blessures.

De là cette question qui présente un grand intérêt pratique : le chicot préservateur recommandé par 111. Dezeimeris arrêtera-t-il définitivement la décomposition intérieure du cep?

Le hasard a permis à ~I. Cazeaux-Cazalet de remarquer que des chi- cots munis de plusieurs nœuds, conservés pendant plusieurs années, ont préservé complèlement le pied de vigne de toute décomposition intérieure, au moins pendant tout le temps qu'ils ont été conservés.

A l'appui de ces déclarations, M. Cazeaux-Cazalet montre des branches de vigne, de sept ou huit ans au moins, refendues. li termine en faisant remarquer que la préservation des bois d'un cep, tout au moins pendant le temps qu'ils sont en grande activité, ne pourra qu'être avantageuse à la v.!gétation et à la fructification. Il prie les membres du Comice de faire l'expérimentation attentive, dans lïntérêt de la viticulture, du pro- cMé de taille de M. Dezeimeris.

La séance est levée à 5 heures.

RECTIFICATION AU PROCÈS-VERBAL

D! LA SÉA:'\C! DU 6 JAl\vmR J.889.

Bordeaux, le 6 février 1889.

}Ion Cher l\lonsieur CAzE.-1.cx-CAZALET,

Le compte-rendu dit que le Comice a reconnu l'utilité de faire, pour le coucours de taille, une distinction entre les vignes blanches et les vignes rouges.

C'est entre les vignes à taille courte et les vignes à taille longue, a-t-on dit, que la distittction doit être établie. Il y a en effet des vignes blanches

...

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IX

à taille courte comme le Sémillon el l'Enrageat, mais il y en a aussi â taille longue comme le Sauvignon et d'autres. De mème pour les vignes 1·ouges;

le Monlun ou Périgord, le GrappuL el beaucoup d'autres demandent une taille courte, la Parde ou ~falbec, le Pinot, etc., la taille longue.

Il y a de plus des subdivisions dans chaque mode de taille, c'est-à-dil·e que des cépages veulent une taille très longue, d'autres une demi-longue, l'Enrageat la taille en tête de saule, le Chasselas à un œil sur cordon de vieux bois, etc.

Tous les bons vignerons du canton de Cadillac, et vous savez s'ils sont nombreux, connaissent et pratiquent toutes ces nuances, el c'est le rôle du Comice de propager leur mode d'opé1·er et de prO\'Oque1· leurs ensei- gnements.

Cette question de la taille a une importance considérable pour l'avenir de la viticulture et vous a,·ez pu apprécier combien tous nos collègues en sont convaincus par l'attention prêtée aux observations 4ae vous avez présentée'> sur les résultats si remuquables obtenus par 1\1. Dezeimeris . ..\. propos des plantations de racinés, je n'ai pas attl'ibué aux grands froids les iaconvénie1Hs des plantations d'automne, mais à toutes les intem- péries et particulièrement à la trop g1·ande humidité du sol dans cer- taines années.

Je finis en vous exprimant mon regret de ne pas assister à toutes vos réunions si instructives et en vous envoyant l'expression de mes meilleu1·:;

sentiments.

Dr L. GUILBERT.

Du 3 février 1889.

Présidence de 1\1. Cnsll.IN, vice-président.

La séance est ouverte à 2 heures et demie.

AI. le Président présente les excuses de )Ul. Bonnefoux, p1·ésident et Cazeaux-Cazalet, secréLaire général.

Quelques membres n'ayant pas encore reçu le journal de janvier, l'adoption du procès-verbal de la dernière séance est renvo1ée à la séance de mars.

M. le Pl'efsident annonce que l\l. le '.llin~tre de l'agriculture, répondant au vœu des Sociétés agricoles de la Gironde, et notamment au vœu que le Comice a émis dans sa dernière séan~, est disi1osé à autodser l'in- troduction des vignes dans l'enceinte de l'exposition universelle.

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X

11 informe l'a!:semblée qu'un de nos collègue$, M. Pinsan, de Preignac, vient d'être nommé président du Conùce de Podensac, en remplacement de ~!. Latapy, décédé; il espère que le Comice de Cadillac sera heureux de témoigner la satisfaction qu'il éprouve à vqu· un de ses membre élevé à celle dignité; en conséquence il propose de voter des félicitations à 111. Pinsan (adopté}.

M. le Président dit qu'une réunion des délégués des Comices devant a voit· lieu le 18 février à Paris pour proposer les questions à mettre à l'ordre du jour de la session de juillet de la Soeiélé des Agriculteurs de France, il invite l'assemblée à vouloir bien nommer deux délégués.

Sont nommés à l'unanimité : ~ni. D&LBRrcK, propriétaire à Langoiran, PETIT, ingénieur à Paris.

Rapport sur les greffages de 1888.

M. Ca:eau:c-Ca:.alet étant absent, la lecture et la discussion de ce rap- port sont renvoyées à la séance de mars..

Epandage des engrais.

M. nnsut dit que la plupart des engrais chimiques se dissolvant fo.ci- lement sous \'action des grandes pluies de l'hiver, il est préférable, selon lui, de ne les répandre qu'au printemps, alors. que le blé est asse.., déve- loppé pour suppo-rtet· un coup de herse.

M. Delbl'Uck emploie des scories, celte matièt·e se ùissout très lente- ment et pai· ce fait doit être employée plus tôt.

A propos d'engrais, ~. Delbruck dit qu'il résulte des expériences faites en divers eudl'oits que le sulfate de fer détruit la mousse des prairies et augmente de beaucoup le rendement en foin. li ajoute que le sulfate de fer prend beaucoup l'humidité, ce qui nuit à-son emploi, mais il est facile d'obvier à cet inconvénient en le mélangeant avec de la cendre dont la couleur .blanchâtre en rend plus facile l'épandage régulier.

Pour ln fumm·e des vignes, JI. l'ignon préfère metw·e le fumier au fond du vide dans un sillon creusé. à cet etîet avec la bêche parce que c'est là, dit-il, qu'aboutissent le$ extrémités des racines. Tandis qu'en mettant le fumier au pied même de la vigne, on provoque une émission de radicelles clans le guéret qui doivent être enlevées l'année suivante en donnant la première façon. On détruH ainsi une année les organes que le fumier a fait former l'année d'avant.

M. Delbruch dit que les radicelles de la vigne qui viennent dans le guéret sont pourtant nécessâires pour augmenter la vigueur des bois et achever la maturité des fruits; il n'est peut-être pas sans danger de les

(15)

XI

supprimer. A ce sujet, notre honorable collègue décrit dans une causerie familière un nouveau syslème d'inculture de la vigne préconisé par M. Sclafer : il consiste, la ~vigne étant plantée très superliciellement, à ne donner aucun labour ni aucune façon à la bêche, mais simplement à arracher les herbes à la main.

Toutefois .\I. Delbruck n'a point encore adopté ce système, sa supério- rilé n'étant pas encore suffisamment démontL'ée.

M. Ballan, d'Omet, n'hésite pas à couper Lous les ans, en donnant la première façon, les J'adicelles qui viennent dans le guéret et sa vigne ne paraît nullement souffrir de cette opéL·ation.

Moyen de préserver les vignes des gelées du printemps.

M. Vinsot dit qu'un moyen de préserver dans une certaine mesure les vignes des gelées blanches est de tailler très tard, parce que cela retarde de quelques jours le débourrage. C'est aussi l'avis des membres du Comice.

Une nouvelle greffe.

M. Vinsot communique à. l'assemblée une lettre de 111. Forpomès, propriétaire à Soulignac (voir plus loin celte lettre) préconisant un nou·

veau système de greffage par appi·oche el en présente u11 spécimen e11>oyé par l'auteur.

M. le Président croit être l'inlerprète du Comice en em'oyant à M. For- pomès tous ses remerciements pour la communication qu'il a ùien voulu nous faire.

Tl ioformeeoûules membres du Comice qu'ils trouveronl citez l\I. Daniet, à Cadillac, les fils ùe fer pou1· la vigne aux prLt qui sont indiqués dans le journal.

La séa11ce est levée à 4 heures.

Le Secl'lftafre, E. FOt;QUET.

Du Dimanche 3 mars 1889.

Présidence de M. BALLA~ (de Sainte-Croix-du-Mont), conseiller d'administration.

La séance esl ouverte à 2 heures et demie.

M. le Secrtlaire gtntral présente les excuses ùe ~Dl. B)nnefoux, p'rési- qent et de :\I, le D• Cazeaux, vice-président.

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X.Il

Rapport sur les greffages de 1888.

M. Ca:.eau::c-Ca':.lllet, donne lecture au nom du Bureau d'un rapport sur les gt·elfages de iSSS (voit-plus loin).

Ce texte mis aux voix est adopté.

Questions touchant à la vente des vins.

Sur la demande de i\l. le D"' Busquet les questions touchant à la vente des vins sont mises immédiatement en discussion.

M. le Dr Busquet faiL remarquer que les vins sont particulierement frappés par les octrois des grandes villes.

Les sommes énormes perçues sur cette denrée en font élever les prix et gênent la consommation; puis les effets de cette gêne se font sen lit·

sur la production en restreignant la >ente des vin«.

l\f. le Dr Busqttel explique les bienfaits qui ré:rnlleraient de la suppres- sion des octrois: le 11rix du vin baisserait pour les consommateurs, qu.i en consommeraient davantage; ce p1·ix s'élèverait au contraire pour les productem·s, et les afiàires ser.aient plus nombreuses.

M. Busquei pufae un exemple favorable dans l'augmentation de circu- lation et de transaction produite entre deux localités reliées par un pont, lorsque ce pont est devenu gratuit.

La question du remplacement des recettes de l'octroi a parn jusqu'ici, dit M. Busquet, l'obstacle principal à la suppression de ces barl'ièrea onéreuses et gênantes, surtout pour noLl'e production viticole.

Dans le projet de loi en ce moment discuté par la Chambre des dépu- tés les recettes de l'octroi, dont la faculté de suppression est laissée aux communes, sont remplacées par une ta.""<e directe proportionnelle établie par la commune.

JI. le D• Busquel fait remarquer que d'après ce projet les communes auront la faculté de grever une quelconque des contributions directes.

Evidemment si la majorité du Conseil est composée de patentés, les patentes ne seront jamais augmentées; la propl'iélé foncière, ou la con- tl'ibution mobilière auront à supportet· les frais de la suppression des octrois.

Une répartition générale de ces frais serait très désirable.

En conséquence, l\I. le Dr Busquet propose au Comice d'émettre un vœu favo!'able à la suppression des octrois et au remplacement de leurs produits par une taxe générale, proportionnelle, répartie au marc le franc sur toutes les contributions directes.

M. Cazeawl:-Cazalel n'a aucune objection à faire anx propositions de JI[. Busquet telles qu'elles viennent d'être formulées. Mais en se plaçant

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dans la question plus générale des moyens de favoriser la vente des vins, il parlera de la question des octrois à un autre point de vue.

Quelle est la situation des vins français sur notre propre marché?

Au moment d'une légè1·e augmentation de production de nos vins natu- rels (30 millions d'hectolitres au lieu de 24 millions en i887, d'après le l\linistère des ûnaoces), nous nous trouvons en face d'une situation économique arrivée à son plus grand développement. Il y a eu depuis neur ou dix ans, accroissement d'importation de vins étrangers à u;o 9 (janvier 1889, l ,035,42.l hect.; janvier i888, 1,022,985 hect., augmenta- tion : 12,439 hect. Importations : eu iST!l, 2 millions à'hect.; en 1888, t2 millions d'hect.), il y a eu une augmentation de production des vins de raisins secs : (importation : 1816, i0,800,000 kil.; 1888, 92 millions de kil.); il y a eu aussi une dimiuution de consommation dans la ''ille de Paris, une clirninution d'exportation (3 millions d'hect. en mo1enne par an de 1863 à L87fl, 2,600,000 par an de i818 à 1881).

Pour juger exactement la situation, il faut remarquer que la viticulture française produit beaucoup de vins communs ne titrant en moyenne que 1 oo; que les vins étrangers entrent et circulent eu France sans payer plus de droits à i5,9, ce qui permet de les dédoubler et d'obtenir ainsi des vins à. 8 ou iO degrés à bon marché (ces vins étant vinés avec de l'alcool allemand sont nuisibles à la sauté); que un hectolitre de trois-six, tous droits payés, permet de fa.ire à l'intérieul' de Paris 9 ou tO hectolitres de vins, dont le prix de revient est bien inférieur à celui du vin français;

que 1 OO kil. de raisins secs permettent de faire tO à 12 hectolitres de vins à 7 ou 8 degrés en prolongeant la fermentation au moyen d'additions de fruits de diverses provenances.

Eu résumé, l'industl'ie trouverait lJientôt, - les imporlations ai- dant, - le moyen de satisfaire à elle seule à la consommation fran- çaise.

Depuis 1813 que la. production française diminue, la consommation apparente est tombée de 80,391,000 hect. à 40 millions d'hect. en moyenne.

Boit-on moins? Non, c'est que ta plupart des pratiques pour créer des vins artificiels, qui viennent d'être énumérées, échappent au contrôle dn ministère des finances.

La suppression des octrois favoriserait, il est nai, la consommation des vins; mais sur le marché de Paris, par exemple, les vins éti-angers seraient dans la même situation qu'auparavant par rappo1·t aux vins français, et celle situation durerait jusqu'en i89~ date de l'expiration de notre traité de commerce avec l'Espagne.

Quel est le motif qui fait rechercher les vins étrangers, les vins de 3/6, et les vins de raisins secs ? ·

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XIV

C'est qu'on peut avoir sous ces lrois formes l'alcool à meilleur marché.

Et l'alcool forme la base cle tous les liquides de consommation ; c'est clone l'alcool qu'il faut frapper d'une manière uniforme sous quelque enveloppe qu'il se trouve.

Le pouvons-nous? Le traité avec l'Espagne dit que les droits à l'impor- tation pourront être augmentés des nouveaux droits d'accise que suppor- teraient les producteurs nationaux.

Si donc toutes les boissons étaient taxées au d.egré, la taxe au degré étant calculée sur le taux de l'impôt sur l'alcool, il n'y aurait plus en faveur des boi.%oos alcoolisées que la prime résultant des clitréreoces des prix d'achat du degré d'alcool, des transports et des manipulations sous un volume réduit.

Celte prime peut encore s'e$timer à 380 fr. en payant l'hect. d'alcool 56 fr. et l'hect. de vin 25 fr.

l\lais une élévation sérieuse des droits actuels sur l'alcool jointe à une réduction de la tolérance accordée pour l'introduction de l'alcool dans les vins qui sont importés en France, permettrait de protéger les vins français, en réduisant les bénéfices donnés par le commerce des boissons alcoolisées.

Cependant pour que ces mesures fussent efficaces, car les effets de la fraude des droits ont été négligés, il conviendrait de perc1woir rigoureu- sement les droits sur l'alcool, en obligeant les producteurs à distiller en entrepôt, par exemple.

Eo résumé, :\1. Cazeaux-Cazalet propose d'émettre le vœu que toutes les boissons alcooliques soient taxées au degré et que les droits de con- sommation sur l'alcool soient ~levés à 300 fr., avec l'obligation pour les producteurs de distiller en entrepôt.

Les µlus-values des droits sui· l'alcool pourraient être appliquées à la suppression des octt·ois.

M. le Dr Busquel estime que le projet de 11. Cazeaux-Cazalet aurait le grave défaut cle gêner une autre catégorie de producteurs fran- çais, les producteurs d'alcool, pour favoriser les producteurs de vins.

M. Cazeaux-Ca:alel fait remarquer que les producteuTs d'alcool seraient aussi protégés puisque l'alcool étranger ne pouvant pas entrer sous forme de vins n'aurait plus aucun privilège, et surtout parce qu'il existe un droit cle 30 fr. par hectolitre imposé par nos traités de commerce à.

l'alcool importé en nature.

Il ajoute que d'auti·es mesures pourraient être prises quoique accessoi- res, telles que la surveillance des cuvées de raisins secs, et l'adoption de la loi Griffe sur les mélanges de boissons.

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XV

Enfin, à l'expiralion du trailé de commerce avec l'Espagne, en JR92, des mesures encore plus efficaces pourraient être prises pour protéger nos vins.

Les vœux de l\DI. Busquet et Cazeaux-Cazalet mis aux voixsonladoptés. Moyens de préserver les vignes des gelées printanières.

M. Pinsa1i, de Preignac, rend comJ)t e du fonctionnement d'un syndi- cat pour la production de nuages artificiels q11i a duré 11endant quelques années ;\ P1·eignac. Lorsque le Lhermomètre s'abaissail, sur l'iniliative d'un veilleur, le canon tonnait, les tambours ballaient, el <le chaque village partait un délégué qui mèllait le feu à des tas d'herbes pré- pat'és la veille. On produisait ainsi des nuages extrêmement intenses et qui protégeaient de grantles étendues de terrain.

La séance esl levée à 4 heures i5.

Du 2 juin 1889.

Présidence de ~. C11&,m, vice-président.

La séance esL ou,·erle à 3 heures et demie.

M. le PJ'tfsident présente les excuses d~ ~1. Bonnefoux retenu à la séance da Conseil d'administration.

Du Greffage.

111. le Sec1·étai,.e gé11é1·al fait ensuite une communication sur les causes de la chlorose. (Yoir plus loin.)

Il ajoute que divers journaux agricoles ayant publié des articles qui mon- trent que peu de personnes savent l'origine de la qualificaûon de greffe de Cadillac appliquée à la greffe latérale, le Comice a le devoir de dire qu'il a été le premier à préconiser les p1·océdés de greffages expérimentés par M. Ballan, d·omet, et consistant à appliquer à la vigne non seulement la greffe latérale mais surtout le greffage en aoilt et septembre avec des bois nouveaux.. C'est à l'ensemble de ces procédés que ~Jme de Fitz-James et ~i. Sahut out donné en 1886, après le Congrès viticole de Bordeaux, le nom de greffe de Cadillac.

Des discussions dans les journaux sur les inconvénients des greffes à partie tronquée, telles que la greffe en approche et la g1·etre de Cadillac, amènent le Comice à discuter sur la perfection des soudures.

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XVl

L'Assemblée élant unanime à. constater qu'on peut amene1· une soud1U'e souterraine quelconque à. recouvrir complètement loutes ses plaies, dis- cute sur les moyens les plus usités pour obtenir celte perfection.

M. Bounet estime qu'on devra couper la ttte du porte-greffe de la grelfe latérale faite au mois d'août l'année d'après le gretîage en laissant sub·

sister un chicot de quelques centimètres.

~

M. Ballan, de Sainte-Croix-du-1\Iont, e!;:t du même a\':is que M. Bounet et il ajoute que le chicot se dessèche progressivement, mais il ne s'est pas rendu compte jusqu'à quelle profondeur ce dessèchement se produi- sait.

M. Cazeauw-Ca:alel a recomm qu'on peut obtenir une soudure parfaite en supprimant la tête du porte-greffe ras de la soudure en mai et juin de l'année qui suiL le greffage. li ajoute que dans certains cas il est bon de refaire la ligature pour que celle suppression ne nuise pas à la soliàité de la greffe.

M. Bounet a remarqué qu'il s'est produit chez lui un temps d'arrêt dans la pousse du greffon et même une flétrissure, pendant trois on quatre jou!'S, après avoir coupé en mai la téle du porte-greffe àtié de 3 ans.

lff. Ca:::eaux-Ca:alet fait observer que si on pince les pousses du porte- greffe quelque temps avant la supp1·ession complète de la tête, ce faiL ne se produit pas.

ill. Chemin supprime la tête da porte-greffe au printemps et le chicot

au mois d'août de l'année qui suit le greffage; la plate se recouvre presque entièrement la première année.

M. G-rosserol procède comme '.\J. Chemin et s'en trouve bien.

M. Déjean dit que la section de la tête ùu porte-greffe n'a rien à voir a'•ec la soudure, celle-ci se trouvant en terre et bien au-dessous de la tête du porte-greffe.

M. le P1·ésident annonce que le Comice est invité à prendre part au Congrès international d'agriculture qui aura lieu à Paris du 3 au H juil·

let t.889. li invite l'Assemblée à se prononc~r sur la participation du f'omice et, s'il y a lieu, à nommer deux délégués.

L'Assemblée estime que le Comice devra être représenté dans ce Con- grès et nomme délégués à. l'unanimité MM. Dezeimeris et Cazeaux·Cazalet et, comme suppléant, M. Denizet.

M. Cazeaux-Cazalet remercie l'Assemblée de l'honneur qu'elle veut bien lui faire, mais il lient à déclarer dans l'intérêt du Comice, pour évi- ter de fausses interprétations, qu'il est bien entendu que les délégués iront à Paris à leurs frais.

La séance est levée à 5 heures et demie.

Le Secrttafre, E. FOUQUET.

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