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Anthropologie de la Roumanie: analyse de quelques grandeurs du corps chez l'homme et chez la femme (1210 Tziganes provenant de la Dobrodja)

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Article

Reference

Anthropologie de la Roumanie: analyse de quelques grandeurs du corps chez l'homme et chez la femme (1210 Tziganes provenant de

la Dobrodja)

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Anthropologie de la Roumanie: analyse de quelques grandeurs du corps chez l'homme et chez la femme (1210 Tziganes provenant de la Dobrodja). Bulletin de la Société des sciences de Bucarest-Roumanie, 1906, vol. 16, no. 3-4, p. 231-253

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:108946

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1 / 1

(2)
(3)

A

NTHROPOLOGIE DE LA ROUMANIE

ANATYSE DE ()UETOUES ORÂNDEURS DU TORPS CHEZ I'HOMME ET OHEZ FIIIIûE

(T.2IO TZIÛÀNB$ PNOYENÀNT DE tA DOBRODJA)

pÀn

M.

Ie

DT.

ETJGÈ\TE PITTARD

PRI\/AT DoCTNT À I.JT'NIVERSTTÉ Og CÉNÈ\ZT

L'analyse qui va suivre

a pour

base

l'étude

anthropométrique

de r.zro

Tsiganes. Sur ce nombre

il ya

78o homrneset

43ofem-

mes. On voudra bien reconnaître l'importance de ces

deux

séries comparatives.

Tous ces Tsiganes

ont

été examinés dans

la

Péninsule des Bal- kans, presque exclusivement dans

la Dobroudja

(Roumanie). Ce- pendant une certaine quantité d'entre eux

proviennent

de

la Va-

lachie, d'autres de

la

Bulgarie, de la Serbie,

de la

F{ongrie. Mais ces

trois

derniers pays ne

m'ont

fourni que de faibles contingents.

D'ailleurs ici cette question géographique importe

fort

peu. Ce qui est nécessaire de faire remarquer c'est I'homogénéité ethnique du groupe humain que nous avons étudié. Dans d'autres revues

t), j'^i

montré cette homogénéité

et j'ai, en

quelques lignes brèves,

indi-

qué les principaux

iraits

ethnographiques de cette ,,raceu tsigane,

l'une

des plus intéressantes qui soient et I'une des moins connues.

Ici

même

et

en raison justement de

l'analyse

que nous expose- rons ci-dessous, les Tsiganes, plus qu'aucune

autre population

de

l'Europe,

nous sont précieux.

Dans une

étude

d'anatomie ou

de morphologie comparatives,

les

conclusions

ont d'autant plus

de valeur que

le

,rmatériel,,

dont

on s'est servi

a

présenté,

au mini-

rnum possible, des caractères extrêmes dans un sens ou dans

l'au- tre. Or,

chez l'homme, ces caractères extrèmes

ont bien plus

de

r) En particulier : I'Indice céphalique dhez t.zto tsiganes de la Péuinsule des Ballians, in lJull. 5:oc, d'Ànlhro!. Lyon, tgo5. Voir aussi l'Anthroilologie, Paris, rpgJ.

Les conclusious <le ce travail ont p:rru tlans les Cornptes-Rendus cle I'AcatléInie des sciences et un résumé de ces recherches a été pubtié plr les Arôhives tles scieuces lrhysiqrres et natu- relles tle Cenève.

(4)

252 BULETINUL SOCIETÀTII DE çTIINTE

chances

de se rencontrer dans des groupes formés

d'éléments ethniques sans pureté relative, comme le sont la plupart des

Euro-

péens. Dans la présente série ce facteur d'erreur est certainenrent éliminé dans une très large mesure.

A

ce propos il est bon d'ajou-

ter

qu'il

y a

Tsiganes

et

Tsiganes. Beaucoup de

ceux que

nous voyons errer dans les pays de

fEurope

occidentale

n'ont

généra- lement de tsiganes que le nom et le genre de vie.

Les documents anthropométriques que nous possédons

sur

les

r.2ro

Tsiganes qui figurent ici

sont

nombreux.

Nous

ne

les pré-

senterons

pas tous dans cette note. Le

dépouillement

de

nos fiches

- rien

que des fiches des Tsiganes

-

(nous

ne

parlons pas

desautres beaucoup plus nombreuses encore) est une besogne consi- dérable.

De quatre longs

voyag'es

en Roumaine nous

avons

rapporté une quantité immense de chi{fres et

d'indications.

Ce

travail de

dépouillement

est donc un travail de

très longue haleine. C'est pourquoi,

ne

sachant

pas quand nous

pourrons

publier le résultat complet de nos

observations, nous avons fait urr choix préliminaire de quelques-unes des grandeurs

princi-

pales du corps.

La

présente note

a donc pour but de fixer

une date, de planter un

jalon. Le surplus de

ces recherches viendra plus

tard,

si nous avons

le loisir

d'achever

notre

travail.

Le

choix que nous avons fait a

porté

sur lcs granrlcrrrs suivan-

tes:

la

taille; la

hauteur du membre

inférieur; celle

clu buste

I

la

hauteur du crâne I

la

longueur de

l'oreille et

celle du

nez.

On

voit

que ce sont des diamètres verticaux.

La

question de

la

différence sexuelle de la grand.eur du crâne étant

d'un intérêt

évident, nous avons ajouté

trois

diamètres horizontaux: le diamètre antéro-pos- térieur,

le

diamètre métopique et

le

diamètre transversal

de

cette partie du corps.

Tous les g'roupes qui figureront dans ce mémoire

sônt

compo- sés chacun

de

r

oo

individus, excepté

le

groupe B chez les hommes qui

nc

comptc quc 8o personncs

ct lc groupc 5

chez

les

femmes

qui

n'en

compte que 30. Nous

les

indiquerons

tous à I'aide

des

clriffres: r)

2) 3)

+etc.

àÈ *

I

(5)

BULETINUL SOCIETATII DE çTIINTE 233

Nous

n'entrerons ici dans aucun rlétail d'ordre

ethnologique comme

par

exemple des comparaisons

qui pourraient être

faites entre les Tsiganes

et d'autres groupes ethniques-ceux

au milieu c{esquels ils

vivent

ou ceux

à qui ils pourraient ètre

apparentés.

Ces questions sont réservées

pour

plus

tard et pour ailleurs. En-

core un

mot:

les moyennes

de ioo

qui figureront ici sont calculées

par

addition

de ro

g'roupes

de ro.

Les moyennes générales sont obtenues par clivision du total des séries de

roo

par leur nombre 1).

Cette observation

a

sa raison

d'ètre.

On sait que selon la manière clont

on

opère pour

l'obtention des

moyennes,

on a par

devers soi des chiflres différents.

Et

c'est

pour parer au reproche d'er- reur

qu'on

pourrait

nous

faire à l'avenir si les chiifres que

nous aurons à exprimer plus

tard

présentaient avec

ceux-ci de

petites différences. Dans

le

tableau de

la

taille, qui

va

suivre,

le

procédé du calcul

par la

moyenne à l'inconvénient d'élever la taille absolue de

la

femme de un centimètre environ. C'est une erreur beaucoup

trop

grande en l'espèce

et

nous

la

corrigerons

en

temps .et lieu.

Nous ne dirons

rien

non plus de la bibliographie

du sujet. Il

y

a. sur d'autres groupes ethniques des travaux antérieurs

au

nôtre sur des questions semblables

ou

connexes.

Mais peu sont

basés sur des grands nombres. Nous citerons quelques chiffres de M.

Ma-

nouvrier qui a travaillé avec les fiches du service anthropométrique cle Paris

et

quelques-uns aussi

de Mr. Papillault qui a opéré

sur zoo cadavres de Parisiens,

roo

de chaque sexe.

Dans

la plupart

des cas, nous indiquerons, au lieu du chiffre de

la

moyenne générale, les chiffres représentant

les

moyennes des groupes

de roo.

Cela permet de voir les agrandissements-ou les

diminutions-absolus

et relatifs de telle ou telle grandeur,

propor-

tionnellement à la taille.

Une fois que

la taille

aura figuré, tous les autres caractères res-

teront

sériés selon

la taille

croissante.

I.

La

taille, le

buste,

le

membre

inférieur

La

taille a été mesurée, les individus étant debout.

Je sais

que

ce procédé est critiquable, mais en I'espèce c'est

la

seule manière

1) Les rnoyennes générales:7Bo cas d'un côté et 43o cle l'attre.

(6)

ù3t! buLÊîrNûr SOCTETÀTrI D1l çfrrNîE

de pouvoir opérer.

La

steppe

n'est pas un laboratoire plein

cle

commodités et les Tsiganes ne se prêtent pas volontiers à de

lon-

gues

et

minutienses observations. Quelquefois même

nous

avons eu de sérièuses difficultés

dans nos

recherches.

Inutile

d'insister sur ce

point.

Tous les anthropologistes

qui ont

voyagé savent ce

qu'il en cotite de faire de semblables travaux. D'ailleurs les petites erreurs dans

la

longueur absolue

du corps qui seraient

évitées dans

la

position couchée sont largement compensées

par la

puis- sallce numérique des séries mises

en parallèle. D'autre part,

les comparaisons

sexuelles-ce

qui

importe ici-n'en souffriront

pas non plus, puisque la technique a été

la

même

pour tous les

incli- vidus.

La

moyenne de

la

taille absolue des hommes et des femmes est:

Hommes Femmes

tn'462

r*'509

r "''5 45 r'n.5 8 6

r*'643

r.

r*'5 5 7

2.

tm'6oo

3.

tm.6zt

4.

rm.64o

5. p'657 6. r-.68o

7.

rm'68o

8.

rn.7 62

Moyennes... r-'653

r'"'549

Nous avons

dit tout-à-l'heure

que

le

calcul de

la

moyenne

gé-

nérale suivant le procédé que nous avons expliqué, causait dans la taille moyenne des femrnes

une erreur. En effet la

moyenne:

réelle est

de r-.532.

Cette

erreur

existe aussi chez

les

hommes, mais elle est moins grancle. Voici

les tailles

moyennes réelles cle ces deux g'roupes:

Hommes

: tn'64g.

Femmes

:

rm's 3 2.

Mais en réalité, ce qui nous intéresse

ici, c'est-à-dire la

cliffé- rence sexuelle, ne subit pas grand changement (rocm.4 au liei"r cle I I cm.). Cette différence sexuelle est à peu près celle que I'on trouve dans les divers groupes etlrniqLres étudiés à ce

point

de vue.

Topi-

nard indique

qu'il faut ajouter

r

e

centimètres

à la taille de

la femme

pour la

rendre égale à celle

de

l'homme.

Mais

les auteurs

(7)

BULETTNUL SOCTETÀTrr DE çTlrNTE 235

ont

trouvé des chiffres différents qui proviennent en

grande par- tie

des séries insuffisantes

qu'ils avaient à manier.

Dernièrement

Mr.

Papillault, dans son étude de l'homme moyen à Paris a trouvé comme nous onze centimètres de diflérence.

On

a pensé également

(Topinard) que les variations

sexuelles varient chez les diverses races en raison de

la

statr-ire générale de celles-ci. Les plus grandes auraient des différences sexuelles plus grandes que les plus petites. En admettant cette hypothèse on de-

vrait finir par trouver

dans les groupes humains

de plus en

plus petits,

l'égalité

entre les sexes.

Les

séries

de Français

mises en

ligne par

Papillault contredisent

cette

assertion.

Mais cet

auteur en accuse immédiaternent

la

faiblesse numérique

de

ses groupes.

Nous, qr-ii avons de fortes séries à

notre

disposition, nous pou- vons établir: six groupes

de roo-trois

cle chaque

sexe.-Ces

trois S'roupes sexuels sont composés de petites tailles

{;

de moyennes tailles

M; et

de grandes

tailles).

roo

M

roo>

Hommes. . r55"^.

Z

Femmes. . t46c^'

z

r64"m.o6 rZ4" .

3

r54"-. 5 r6oc-'

8

Dif{ërences. 9"''.4I ,cm'48

r 3cm'48

Ces chiffres semblent confirmer

la thèse de Topinard. Mais

le

rapport

de

la taille

de

la

femnre et celle de l'homme clans ces trois groupes est:

93.9 94.2

92.2

C'est

par

les taillcs nloycnnes

que la

feurmc

sc rapproche

lc plus de

llho--..

C'est

par

les gran.des tailles qu'elle

s'en

éloigne

le

plus.

Pourquoi

la

femme

a-t-elle

cette infériorité de taille par

rapport

à l'homme ? On a invoqr.ré

une

différence

originelle brute qui

se

serait perpétuée au travers de toutes les générations humaines et ce serait alors un simple caractèrc sexuel héréditaire,

peu

sus-

-

ceptible de modification sélectives.

On

a invoqué

le degré

de cul-

ture

de certains peuples: sous l'influence d'un milieu social modifié heureux

ou

malheureux

pour la

femme

- la

ciiitérence sexuelle din-rinuerait ou s'accentuerait. On a pensé

à la

sélection véritable au

profit

de l'homme chez les peuples guerriers, etc., etc. Chez les

(8)

236 BULETINUL SOCIETATIT DE çTIINTE

Tsiganes ces dernières causes ne peuvent être invoquées.

La

sélec-

tion

sociale qui paraîtrait avoir le plus de valetqr ne

joue ici

aucun rôle efficient: la

répartition

des travaux est

à peu près la

même dans les deux sexes. Mais une hypothèse

de M.

Papillault retient notre attention. Ce savant pense que cles g'rossesses répétées dans

I..le jeune âge amenent probablement

la

soudure

plus

précoce des épiphyses et un

arrêt

de

la

croissance. Cette

hypothèse

pourrait être invoquée pour les femmes tsiganes qui se marient très jeunes et qui

ont

presque

toujours et très vite un très grand

nombre d'enfants.

La

question est

loin

d'être résolue.

Il faut ajouter que la

taille est une quantité complexe, dès lors soumise à bien plus

de

varia- tions que d'autres parties du corps.

El

nous devons savoir si c'est par le buste ou

par le

membre inférieur que

la

femme s'éloigne le plus de l'homme.

Le

membre inférieur

fournit les longueurs

suivantes

dans

les deux sexes:

g"*i"r

Femmes

I. 733^'

68om*.

2. 757^^.

JoSmm.z

t| i?8::^)?8 il.,"^:l' 5' 793^' 78o^'7 6.

8

ro*''9

7. 83o"'4 8.

85

5"'5

Moyeunes... ?gr^"L ?ga^ j

La différenct: sexuelle absolue est de 6

r"'3r

au

profit

de l'homme.

Grandeur du buste t

to**",

Femmes

r. 826^.2

2. 843^-'3 3' 848'-'5

+. 859'-'

5. 863*'.9 6.

869'"'"'

7

.

87

5'-'3 8.

go4'm'8

782^^'7 8o r

--'6 8r5**'t

83 z"tt'O

86zmm.3

Moyennes,..86rm..

8 r 8'nm.8

(9)

BULETINUL SOCIDTÀTII DE çTIINTE 237

Différence dans

la grandeur du buste entre

les deux sexes :

42nm.2 au

profit

de I'homme.

La

hauteur absolue

du buste

dépasse

la grandeur

absolue du nombre inférieur. Cependant la différence sexuelle de la tailte poft(:

beaucoup moins sur cette première

partie

du corps que sur

la

se- conde.

La

femme se rapproche beaucoup plus de

l'homrne par

la longueur absolue de son buste (elle s'en

éloigne par sa

longueur relative comme

on le

verra plus

loin)

que

par la

longueur absolue de ses jambes.

On

peut se convaincre

de ce fait par le

rapport,

chez

la femme à

l'homme

-

r

oo, de la grandeur de ces

deux

segments

principaux dtt corps,

auxquels

nous ajoutons la

taille entière.

Si

taille,

buste, etc. de I'homme

- Ioo,

on trouvc chez la femme

les

rapports:

Tailletotale..

93.9

Membre

inférieur

92.2

Longueur du

buste

95.r

Tous les chiffres ci-dessus correspondent à des longueurs abso- h.res.

Ils n'ont

gu'un

intérèt

passager, puisque

nous

savons que la

taille

de

la

fcmme est inférieure à celle de

I'homme.

Les rapports de ces diverses grandeurs entre elles et pour

la taille

entière nous éclaireront

sur

des

points d'interprétation physiologique

moins généraux.

Notis avons donc cherché

le rapport

de la grandeur dr-r menrbre inférieur à

la taille,

celui de

la

grandeur

du buste à la taille

et

entn le rapport

de grandeur du membre inférieur au buste.

Si la taille

- roo, le

membre inférieur Hommes

-.

Femmes

46-gz 47.26 47.65

47.58 +7.76 48.28

48.7 + 48.67 I

c

J 4 6

8

46.68 46.86 47.r7 47 -39 47.50

Moyennes

. . .

47.86 47,o8 .

(10)

(

238 BULETINUI, SOCIETÀTIÏ DE çTIINTE

Chez les deux sexes

le

membre inférieur augmente de longueur relative, au

fur

et à mesure que la taille s'élève.

Et

cela cl'une façon régulière chez les femmes. chez les hommes que nous étudions ici, les groupes

4 et

8 présentent une légère anomalie au sujet

de la-

quelle nous nous expliquerons dans

le mémoire

d'ensemble que nous avons déjà annoncé,

(en l'espèce l'explication est

simple).

Les chiffres des moyennes indiquent que chezla femme le membre inférieur est relativement moins grand, par

rapport

à la taille, que chez l'homme.

Passons maintenant à

la

hauteur du buste.

Si

la taille_ roo, le buste:.

Hommes Fernrnes

r.

5 3.o8

2,

52.7 +

3.

52.35

4.

52.+2

5.

5 2.2+

6.

sr.72

7.

5 r.36

8.

5 r.33

Moyennes...

52.14 52.92

Quand on examine les groupes

de roo

on

voit qu'il y a dimi-

nution graduelle de

la

grandeur

relative du buste

dans

les

der.rx sexes au

fur

et à mesure que

la taille

s'élève (sauf dans

les

hom- mes, pour le même groupe que

tout

à I'heure).

D'un

autre côté on constate que les femmes possèdent un buste relativement plus

grand

que celui des hommes. Si pour le membre inférieur, le

rapport

de

la femme à l'homme est 98.4; pour

le

buste ce

mème rapport est ror.49. Ce dernier chiffre

montre bien que, pour ce caractère de

la

plus grande longueur relative du buste, l'homme est assez fortement distancé

par la

femme.

Cette prédominance du développement du buste chez

la

femme peut s'expliquer

par

un volume rles viscères abrlominaux relative- ment supérieur.

En

effet on sait que,

par rapport au

volume des os des membres qui représentent

en partie le

développenrent de

53.52

53.r4

52.83 52.6 r 52.50

(11)

I

'.,1

I l

BULETTNUL SOCTUTÀTrr Dlt çTrrNTE 239

l'appareil locomoteur, le volume des viscères abbonrinaux est ph-rs

grand

chez

la

femme que chez

l'homme.

Par

le

volume

du

sque- lette

la

femme est à I'homme comrre 8o est

à

roo, tandis que sous

le

rapport

des viscères abdominaux elle est comme

90

est

à

roo.

I-e

développement du buste, indiqué ici

par une

seule dimension, peut représenter, en partie,

le

développement du système nerveux central (hauteur du crânc)

et

celui des viscères contenus dans le

tronc. La

prédominance des organes de

nutrition sur

celle de 1o-

comotion

pourrait

être établie, d'une façon approchée, par le

rap- port

de

la

grandeur du buste à

la taille

et aux membres inférieurs et supérieurs. Cette non prédominance, chez

la

femme,

du

déve- ioppement de I'appareil locomoteur relativement aux appareils de I'innervation

et

de

la nutrition

serait

la

conséquence de

la

mater- nité, de

l'obligation

de contenir

et

de

nourrir le

foetus.

Pour savoir si à taille égale, les

faits

ci-dessus

se

vérifient,

j'ai

choisi dans mes r 2

I

groupes

de

r o, les chiffres

du

membre

infé- rieur et

du buste, à

taille

égale,

pour les deux

sexes. J'ai ainsi formé cinq groupes de chaque sexe. Je

n'indique pas ici tous

les chiffres obtenus, mais

je

les résume dans les moyennes suivantes:

Hommes Femmes

Taille

Me*bre

inférieur .

Buste.

R.

du B. à

la

T'.

R.

du memb.

inf.

à

. I-'569 .7+r'n '

6

.829^'4 .

5 2.88

. 57.r8

la T.

r'"'5 69

7

44'"

'

825'o*.

I

52.9r 57.r7

Ces chiffres confirment les résultats généraux obtenus

Li-d"tt.,t.

Ils

nous permettent de clire que non seulement, relativement à une

taille

quelconque, le

buste de la

femnre

est plus

développé que ceh"ri de I'homme, mais encore qu'il en est ainsi à taille égale.

D'au- tre part,

à

taille

égale aussi, le membre

inférieur est

relativement de même longueur dans les deux sexes. D'une manière absolue il est plus

grand

chez

la

femme.

J'ai encore calculé le

rapport

de

la longueur du

membre infé- rieur, non plus à

la

taille, mais au buste.

(12)

2tt0 BULETINUL SOCIETÀTII DE çTIINTE

Si le

buste-

r oo, le membre

inférieur:

Homnes

r.

88.64

2.

ggrT z

3.

90.99

. +. 9r.r8

5.

9 r.98

6.

93.60

7.

94.96

8.

9+.96 Moyennes

. . g,

Femmes

88.s5 88.43 89.+6 go.5 0 94.r8

90.30

Ici, le membre inférieur est relativement plus

petit, par rapport

au buste, chez les femmes que chez les hommes.

On

sait que la jambe s'accroit en

proportion

de la

taille ct

cela dans les deux sexes. Les chiffres qui représentent

la

moyenne de ce

rapport

dans les deux sexes est très élevé.

A

taille égale

il

dé- passe de beaucoup celui

des Français

qr.relconques,

par

exenrple (87.9 chez les hommes).

Par

contre

il sé rapproche

de

celui

que nous avons trouvé nous-mêmes sur

les individus

châtrés

1),

chez

qui

I'opération de

la

castration amène un allongement exagéré du membre inférieur.

Mais ce

n'est

pas

le

lieu

de discuter ces que- stions,

et

nous continuerons à rester

dans les

comparaisons se- xuelles. Ce développement moins grand

relativement du

membre

infériet'r

chez

la

femme correspond encore à

ce qne

nous avons établi

il y

a un insranr.

Si nous résumons les résultats que nous venons

d'obtenir

nous constatons dans le présent cas: que la taille absolue

de la

femnre est de onze centimètres environ inférieure à celle de l'homme ;

que

la

différence sexuelle au

profit

de l'homme est plus évidente dans les tailles extrêmes-minima et maxima- que dans les moyen- nes tailles;

que

la

différence sexuelle de la taille

porte

beaucoup moins sur

la

hauteur absolue du buste que sur

la

longueur absolue du mem- bre inférieur.

1) La taille, le buste, le membre inf6rieur chez les indivitus qui ont subi la castration ÔÈ

R. Acad, det sciences el Ars.frane,,1!ourl'aztanc.,les tcienccs session de Grenoble, r9o4.

(13)

I

I

I

BULETINUL SOCIETATII DD çTIINTE 241

Par les.longueurs absolues,

la

femme

se rapproche

beartcoup plus c{e l'honrme

par

son buste que

par

son membre inférieur I

que, relativement à

la taille celle-ci n'étant pas

égalisée dans les deux scxes,

le

membre inférieur est relativement

moins

grand chez

la

femme que chez l'homme I

que le buste, au contraire est, relativement,

plus grand

chez la femme que chez l'homme I

que

le fait

ci-dessus se vérilie dans des groupes sexuels de'taille égale;

que

la

femme possède

un membre inférieur

relativement plus

petit

que l'homme, si on

le

compare au buste.

II.

Diamètres craniens

principaux: Hauteur du

crâne ; D.

A.

P; D. M; D. T.

La

hauteur du crâne est mesurée du vertex au

trou

auditif.

Ilommes Femmes

r.

r

r8-^.

9

2.

r r9mm.

t 3.

r z r-m.o6

4.

r 2omm.go

5.

r 2 rmm.60

6.

r zom*.86

7.

r 23nE.o5

8. r25mn.r

r ogmm'5o r

o9-*'88

I romm.Io r r 3mm'o9

t

t

zmm.87

Moyennes

. .

r2tmn.48 r I Imm,o8

Dans l'examen des séries on

voit

que le plus

lort

diarnètre chez

la

femme

n'arrive

pas à équivaloir

le

plus faible

diamètre

chez les hommes.

Et

pourtant le groupe féminin

en

question

a une

taille supérieure à celle

du

groupe masculin

qui lui

est

mis en

compa- raison.

Nous avons cherché

le rapport de la hauteur

de

la tête

à la taille, puis au buste. Ce dernier est même

choisi

préférablement à

(14)

(

2t!2 BULETINUL SOCIETÀTN DE çTIINTE

la

taille, parce

qu'il

est une grandeur déjà moins complexe

et

des lors soumise à moins de variations diverses:

Si

la taille-roo la

hauteur du

crâne-

Hommes l'emmes

r. 76.5

7 q.8

2. 74.9

72.7

3. 7+.6 7r.2 4. 73.7

7r.2

5.

T

3.+

68.6

6.

7 r.9

a la a

l. I -.J

8.

7 r.5

Moyennes. . 73.57

7r.7

On voit

que, par

rapport

à

la

taille,

la

fenrme

a une bien

plus faible hauteur du crâne que l'homme.

Si hauteur du

buste:roo, la

hauteur du

crâne:

Hommes

tr'emmes

14.

3

r4.

2

r+.

2

r4,07

r 4.o7

13.9

r4.o3

r3.

8

Moyennes.. t4.o6

13.57

Mème, avec un buste relativement plus long que celui de I'homme,

la

femme possède une hauteur du crâne relativement

plus

petite.

Le rapport

de

la

différence

entre les deux

sexes

est,

à peu de chose près,

le même

dans

les deux cas.

Pour

le

buste,

il

est clc

0.965;

pour la taille, de o,974.

Ce caractère

d'inlëriorité

dans

la

hauteur du crâne de

la

femme ne

tient

pas à sa plus

petite taille; il

esf Lrne parl"icularité du sexe féminin.

M.

Papillault

l'a

démontré de son côté, sur

les roo

cada- vres de chaque sexe

qu'il

a étudiés à Paris. Pour les deux derniers

I.

c J.a

4.

5.

6.

7- 8.

r 3.99 r3.70

r 3.50 I3.58

r 3.o8

(15)

burÉfrNrjl, sodrETÀTrr Da çîflNTE 2à,3

rapports ci-dessus, nous avons

trouvé

que

si

I'homme

- roo,

la

fenrme

=.

96.5

et

97.4.

Et

maintenant,

le

diamètre antéro-postérieur.

D. A.

P. est mesuré depuis

la

glabelle.

D. M. est mesuré

de- puis

le point

métopique. Nous

les exprimons

ensemble chez les cletx

sexes

rrommes

Femmes

D,A.P.

D.M D. :\. P D.M

r.

r

86-..8 2.

r

87--.5

3.

r 89mm.z

4.

r

8g*''4 5.

r gomm.6

6.

r Çomm.O 7

.

I g.omm.2

8.

rg2mn.g

r 84mm'6 t 85nm:3 l ggmm'7 I 86-*, I I BTmm'n

I87mm', I87tnm'"

I8gm'n't

177^

'5 r78mm.2 r

8o-*.6

1 $ 1mtn.2 r

84-*.r

r 76mn.1 17

7^^'r

r7

9^"''3

I8on'ln.4 I B 2mtn.6

Moyerrnes: r89mm.6 r86".8

1$6Inm.3 r/gtnm,t

On remarquera dé1à ce

fait

intéressant que, chez

la

femme, le

D. M.

est plus

petit

que le diamètre

A. P. C'est

f

inverse

qr,ri se présente habituellement.

En

effet,

la femme,

ayant

le front

plus

droit

que I'homme, présente

un l). M.

plus

grand

que

le D. A.

P, Par ces cleux diamètres, si l'homme

---

I oo,

la

femme

-

95.o9

et

95.89.

On

voit

c1u'elle se

rapproche davantage

cle

l'hornme par

son cliarr-rètre métopiqr"re que pqr

le

cliamètre antéro-postérieur.

L'interprétation

de

la

clifiérence

du

cliamètre métopique que nous venons d'indiquer nous

parait

résider dans

la

conclition so- ciale des Tsiganes.

La

vie nomade, avec toutes les diftcultés ma- térielles qu'elle enlraine, ne permet

pas I'affinement des

femmes comrlle chez les groupes humains plus civilisés.

Il

faudrait étudier

ce caractère du crâne chez des groupes

de

(sauvageso avec, à sa clisposition, de fortes séries sexuelles comme les nôtres pour savoir exactement à quoi s'en tenir. Malheureusement,

j.

tte connais pas de séries comme celles-là auxquelles

je

puisse

comparer les Tsi-

ganes. Mais,

je

répéte que cette différence est une exception clans les groupes humains composés

d'Européens. Ec cette partie

cle

notre analyse méritera r{.'être reprise ailleurs

et

avec clétails.

(16)

t-

i

2&4 BULETINUL SOCIETÀTIÏ DE çTIINTE

Ainsi

que nous l'avons fait pour la hauteur du crâne, nous allons rapporter à la

taille

et au buste les deux diamètres

A.

P. et

M.

du crâne, chez ies deux sexes.

Si la

taille - Ioo, D. A.

P.

(No. r) et D. M. (No. z) :

Hommes I'emmes

No. r No, z No. r No. a

I.

o J.a

4.

5.

6.

ô.

II.

9

TI.

7

rr.

6

I

I.54

r r.5o I

I.

3

II. I.

ro.

9

rr.

8

ri.

5

I

I.

5

| 1.3+

I I.33 I I. I

ro.

9

ro.

7

T2.

I r

r.

8

II.

6

TI.

+

II.

2

r 2.o3

1r-

7

r

1.

5

II.

3

I I. I

Moyennes

i rr.4+ rr.z6 rr.62 rr.S2

On

voit

que,

par rapport

à la

taille, la

femme

a le crâne

plus développé quc I'homme dans

le

sens antéro-postérieur,

qu'il

s'a- gisse du diamètre glabellaire ou du diamètre métopique.

En

effet, pour ces deux diamètres, si l'homme

: roo, la

femme

(No. r) ror.5Z (No. z) roz.3r -

Ce clernier

rapport

montre encore que c'est par le diamètre mé- topique que

la

femme est

surtout

supérieure

à l'homme. Elle

se

retrouve ici telle qu'on

l'a

montrée dans d'autres séries. Elle

ré- tablit un fait

général auquel quelqrres

chiffres

précéclents avaient donné une exception.

Si le

buste: Ioo, D. A.

P.

(No. r) et D. M. (No.

z)

Hommcs Femmes

-

N No. z No- r

zz.6

cc o

ôô f

2r.7 2r.3

No. z

Moyen I.

o

J.

4.

5.

6.

7.

8.

nes

zz.

6

aa t ôa a

--.

ô

22.O2 zz.o6

2r.9 2r. i 2t.3

oa

ôa a

..,J 2 r.9

cc

zr.6

2r.7

21.5

2 r.3 20,9

22.5

zz.o8

2r.9 zt.6

of a

zr.6 zr.g8 2t.84

(17)

BULnTINUL SOCIETÀTrr DE STTTNTE 2tt\

Ici, les résultats sont un peu changés. Les hommes

ont

le diamàtre antéro-postérieur

très

légèrement plus grand, re- iativemet au buste, que les

femmes.

Par contre, le

diamètre métopique

des

femmes

reste encore plus grand que chez

ces

derniers.

Le premier de ces deux résultats

ne

doit

être qu'une apparence.

En

effet, si

je

prends chez les hommes les cinq derniers groupes

de

r oo

pour

les mettre en présence des cinq

groupes

de femmes,

je

trouve

pour eux un rapport de zr.96

légèrement inférieur à celui des femmes.

Il

en est de même si

je

prends ces cinq groupes parmi les petites tailles, les moyennes tailles et.les grandes tailles.

Mais,

pour

être réellement fixé dans nos conclusions,

il

nous fau-

drait

choisir dans nos fiches un

nombre égal- et

assez grand cl'individus des deux sexes ayant une

stature

semblable,

Cela

est

-

d'r.rn dépouillement très

long

et nous nous permettons de réserver ce point.

Nous passons maintenant âu diamètre transversal dr.r crâne

Hommes Femrnes

r.

ï

47"'*'

5

2. r47-*'

5

3. r48**'

4

4. r47^ '

g

5. r47'" '

6

6. r47^^'79 7.

r48m'm.29

8.

r

4g'"*.

8

Moyennes. r48''"'o9

143**'3

Si l'honrme

- roo, la

femme

-

g6m.-'7.

Forcément, à

cause

de sa taille plus petite, la femme

a

le diamètre transversal du crâne,

comme

les deux

diamètres antèro -

postérieur et

métopique

, absolument plus, petit

que 1'homme.

t42nr^n'6 r4rmm'5

r

43-"''5

I43ilrm'8

r 45'"*'3

(18)

rÀ6 BtlLEtiNUr SOCTDI'ÀîII DÉ çîrrNîC

Si

taille:roo, D. T.-(No. i).

Si

buste-roo, D. T.-(No.

2).

Hommes Femmes

No. r No. z No. r No. z

8

(

4 t

I

t

3

4

5 6 7 8

9.4

r7,

9.2 9.r

9.o2

8.9 8.8 8.6 8.5

r7.

17,

î7.

17.o8 r7

t6.

g

r6.

5

9.7 9.3 9.2 9

8.8

18.

z

17.

6

17.

6

17.

2

I6.

B

Moyennes. 8,g+ 17.ï6 g.2

t7.48

Le

crâne

féninin

at est plus développé

dans le

sens transversal que celui de I'homme

par rapport

à la taille totale

et par rapport

au buste.

Si

l'homme-

r oo, la femme à ces points de vue_--(No.

i)

ro2,go

(No. z) ror.86.

M.

Papillault est arrivé à

la

même conclusion chez les roo hom- mes et

les roo

femmes de Paris. Le

rapport

clu diamètre transver- sal au rachis (et non plus au buste)

lui

avait donné

z5.z potir

les hommes

et

z6 pour les femmes.

On

a vu

tout

à l'heure et sous les réserves exprimées

que,

par'

rapport

à

la

grandeur du bnste,

le D. A. P. était

relativernent un peu plus petit chez la femnre mais que, par

rapport

à la taille, il était un peu plus

grand

chez elle.

Ici,

par

rapport

à ces deux ionsueurs,

le

cliamètre transversal clu crâne est plus

grand

chez

la

femme.

Il

résulte cles divers chiffi'es contenus

dans ce

paragraphe que

le

crâne fénrinin, absoh-iment plus

petit

que celui de I'homme,l'em- porte sur celui-ci par

rapport

à

la

taiile

et par rapport au

buste, excepté clans sa hauteur.

Le

crâne masculin

est

relativement plus haut, mais

il

est relativement moins cléveloppé dans le sens sagittal

(D.A.P. et D.M.) et

dans le sens transversal.

III.

Hauteur de

la

face. Diamètres: ophryo-mentonnier, ophryo-alvéolaire, ophryo-nasal.

Ces clieunèLres nous fournissent

les principales

hauter.rrs cle la ace en avant. Nous

pouvons obtenir la grancleur

cle

la

région

(19)

BULETINUL SOCIETATII DE çTIINTE 2&7

ophryaque en déduisant de

O.N. la

hauteur

du nez. I)'un

autre côté, on trouvera facilement la hauteur (approximative) de la man- dibule

en

déduisant

A.M. de O.M. et

l'espace

recouvert par

la lèvre supérieure

en

déduisant

O.N.

de

O.A:

Hommes Femmes

o. M. Haut. mand. o.M.

_

t r3mm.g6 r2g^'n.7 4 r32mllr.7o

r 3 3'nln

6I

r 38tnm'

t

Moyennes. r48mm.o9 49^^'69 r32.-m'7o

43'"n''48 Ces deux g'randeurs sont plus pàtites absolument chez les fem- mes.

Le rapport

(moyen) de chacune

d'elles au buste donne

les chiffres srrivants: Nous les indiquons par sroupes de zoo incliviclus:

r 6.3

r6.r

r

6.- r.

17 .2+

2.

17.rB

3.

17.r5

+.

17.r4

Moyennes.

17.rg

r. r43'-'

5

2. r45*-'

3

3.

r 46mm.o3

4. r47^'"'33

5.

r48mm.68

6.

r 48mm.64

i

.

r 5omn.og

8.

rJ5nm.tg

{8*m.

r

48--'

49^^'o7

+g^

'25

50*'"'35

50**'64 50-'''

r 5

5 rmm.38

5.7 5 5.7 7

5.82 s.7?,.

5.7 6

Haut.nrand.

43t'"'r

g

42^

'46

43'n*.

+3^^'43

4.5*-'3C)

5.2+

5.25 5.4o

16.13 5.

3

La

hauteur totale

du visage

diminue, relativement, au

tur et

e\,

rnesure que

la

taille augmente et cela dans les deux sexes.

La

hau-

teur

de

la

mandibule

-

d'ailleurs

d'une

mesure approximative semble être indifférente à l'élévation de la

taille et

du buste et cela

-

aussi dans les deux sexes. Si

I'homme: roo, la femme:

pour la hauteur du visage

O.tU.

A9.O

et pour la

hauteur approximative de

la

mandibule

A.M. 87.5. Pour les régions

ophryo-alvéolaire ophryo-nasale et

pour la

hauteur

N.A.,

nous n'indiquerons aussi que les moyennes générales:

Hommes Femmes

o.A. o.N N.A. o.A. o.N. N.A,

98o,n''44 78ùlm'29

2omtn.r

5 89^ .zz 7o^'".7g

1$mm.43

{1

(20)

r+

I

àÀô bulntrnur, Soctutilin DE çTIINTË

Pour ces grandeurs, si l'homme

- Ioor la

femme

: 90.6 9o.4 9r.+

C'est par

la

grandeur

N.A.

que

la

femme se

rapproche le

plus cle I'homme.

Les rapports au buste de ces

trois

granclettrs

sont:

Hommes Femmes

rt.+ g.og 2'34 Io.9 8.6+

2.25

Pour les trois, c'est l'homme qui l'emporte.

En

résumé, les trois .qrandeurs duvisage étudiées ci-dessus,plus la hauteur de

la

rnan- dibule

A.M.

et

la

hauteur

N.A.,

sont toutes ph"rs grandes, absolu- nrent et relativement, chez les hommes.

IV.

La

hauteur du

nez et

la

région ophryaque Nous examinons, d'abordr la hauteur

i::::

dans les

cleux sexes:

46*''84 +7^

'44

48-'n'r 7 48*'"'7 r

5Ortltu.9O

Moyennes

:

5

2rnm'o4

48m'n'4 r

La

hauteur absolue du

nez

augmente au

fur

et à nresure que la taille s'élèlre

et

cela dans les deux sexes. C'est un

fait

connlr que nolrs avons aidé à clémontrer.

Voici, maintenartt, le

rapport

cle ces cliverses lonQ'ucrtrs att buste : Ilomrnes li'ernmes

r. 50--.43

2.

5 r**.O9

3.

5 rmm'o6

+.

5 rmm'67

5.

5 2'o*'3 r

6.

5 2*'t.7o

7.

52'n '7 9

8.

5 3'"'"'99

r.

6.1o

2.

6.o5

3.

6.o5

+.

6.or

5.

6'o5

6.

6.o6

7.

6.oz

8.

5.e6

Moyennes

z 6.o4

^5.9r

5.98 5.92 5.90 5.8 5

5.90

(21)

BULETINUL SOCIETÂTII DE STIINTII 2tt9

l)'une

manière générale et quoiqu'il

y

ait, dans chacune des sé- ries de r oo, une exception,

on peut dire que la hautèur

relative

clu nez diminue au fur et à mesure que la taille s'élève et, cela, chez les hommes comme chez les {emmes. Quant à cette grandeur rela- tive, comparée chez les deux sexes, on peut constater que les {em- mes sont bien près

d'avoir un

nez aussi

long

que

celui des

hom- nres. Si les

hommes: roo,

les femmes sous

ce rapport

==- g7,8.

Papillault, sur

les

zoo Parisiens

qu'il a

examinés. a trouvé le

rap- port

de

la

hauteur du nez au rachis

le

même dans les

deux

sexes.

Plusieurs auteurs, en particulier Collignon, Houzé et moi-même,

ont

montré que

la

taille avait une véritable influence sur

la

hauteur du nez.

On vient

déjà de s'en apercevoir en partie par

le rapport

au buste que nous avons exposé.

Il

semble que

les individus

les

plus grands sont plus souvent leptorrhiniens, justemcnt parce que leur taille plus grande influe sur

la

grandeur de leur

nez

plus que sur

la largeur

de celui

ci. Il

vaut donc

la peine d'inscrire

les chif- fres des rapports de

la hauteur du

nez à

la taille,

d'autant plus que, dans

la

présente série,

le facteur

rrfâce Dr

qui pourrait

avoir une grande

influence pour

fausser

des

moyennes dans d'autres groupes d'Européens, donne

ici une

homogénéité

très grande

à

nos

séries'

f'ommes

Femmes

Moyennes:3.I39

3.127 Si l'lromme

- roo, la

femme

-

99.6r.

La

différence sexuelle est encore moinclre que lorsquele

rapport

cst calculé à l'aide du buste.

On

peut

donc

conclure,

de

ces deux rapports, que

la

femme et l'homme' se différencient

très

peu l'un de

l'autre par

la longueur relative du nez.

Une détermination exact: de

l'ophryon

sur le

vivant

est impos- sible.

Le bord

sr.rpérieur du sourcil, indiqué par

Broca

comme de- vant servir de repère, varie

trop

suivant les individus et suivant les (racesD. C'est une

région

dont

on

devrait bien

se

débarrasser eç,

pour

ma

part,

dans l'avenir

je

n'en tiendrai pas

grand

compte.

A

l"

"".rr" d'erreur

que

je viens d'indiquer,

s'ajoute encore ce fait que

la

peau du

front

est une des plus mobiles sous

le

compas. Et,

pour

une grandeur aussi faible

que cette hauteur

ophryaque, les

"rr"rr.

individuelles peuvent être énornres. Ici, il

s'aqit

de grandes

(22)

/

250 BULnTINUL SOCTET[T;r DD çTrrNTE

séries oùr les compensations d'erreurs

ont été

forcérnent opérées.

Mais cela n'empèche pas

I'ophryon

d'être un

bien

mauvais

point

singulier.

Les chiffres sexuels pour la

région

ophryaque sont les suivants:

Hommes Femmes

26mm.2

22mm.3

J'ai indiqué

l'ophryon plutôt

haut que bas. Comme

je ne

tiens

pas beaucoup à cette mesure)

on peut

simplement considérer la différence sexuelle de grandeur au lieu de

la

grandeur absolue.

Si l'homme

-

roo,

la

femme

- 85.t5.

C'est une des régions du crâne et

de la face par laquelle

elle semble s'éloigner

le

plus de l'homme.

V.

La

hauteur

de

I'oreille

C'cst la longueur totale du pavillorr obtenue en encaclrarrt l'oreille dans

lc

compas.

Iilommes Femmes

I. 6o*-'

6

2. 6r-*'

3

3.

6 r m'n.68

4. 6r^*'46 5.

63mm'ro

6.

62nn.64

7, 63^*'r

3

8. 64^

'62

5

7'*'3

g

57--'3

r

59--'o8

J Stttt' 62..m' r7

Moyennes: 62m.*45

58'"u''79

La

grandeur absolue du pavillon augmente au

fur et a

rnesure que la taille s'élàve. Jene veuxpas faire ici de comparaisons ethni- ques, mais

il

me semble que

l'oreille est

relativement

petite

chez les 'fsiganes. Les rapports de cette grandeur au buste sont dans les dgux sexgs

t

"o,rr*""

Fernmes

?4 -.,?'

La

mêrne longucurcalculée cl'aprè"

trrïj :

r oo nous clonne :

(23)

BULETINUL SOCIETATIÏ DD çTIINTE 261

Par

rapport

à

la

longueur de son buste,

la

femme

à l'oreille

un peu moins grande dans

le

sens

de la hauteur que l'homme.

Par

rapport

à la longueur de

la

taille

totale,

cette différence s'atténue jusqu'à devenir presque

l'égalité. Il ne

semble

donc pas que

la petitesse relative de

I'oreille

chez

la

femme puisse

figurer

cornme

un

caractère sexuel secondaire

propre

à celle-ci.

Nous arretons

ces comparaisons. Beaucoup

d'autres

seraient encore possibles avec

les chiffres que nous

possédons

dans

nos registres.

Nous avons

dit

por.rrquoi nous sommes forcés

de nous

borner.

Nous inscrirons encore en un

tableau les

rapports qui existent entre les deux sexes si l'homme

-. roo. Un

certain nombre de ces

chiffres ont été publiés dans le cours

de cette note. D'autres

ne

Itont

pas été.

il

est en

tout

cas intéressant de mettre ces rapports en

regard

les uns des autres.

Si l'homme

- roo, la femme:

Grandeurs

absolues Par la

ole

,,D

ola

,le

tt ,,

"D

,,

,,

l, t, D'

ola ,,

,,

D"

DY'

,,

,,

taille.

membre inférieur .

buste.

hauteur du crâne .

D. A. P. du crâne

.

.

D.

M.

do crâne.

diamètre transversal du

crâne.

.

"

Ophryo-mentonnier .

,, ',

alvéolaire.

t' D

naSal

hauteur

appr.

de

la mandibule.

.

, N.A.

longueur du nez

o

cle la régictn ophryaque.

D ,, I'oreille.

93.9 92.2 95.r

9 r.4 95.o9 95.89 96.7

tip.6 go.6 90.4 8z.s

9r.4

93.o2 85.r 5 g4.r

.

98.4

. ror.49

Rapports l'ar le R.

dri rnembre inférieur à

la

taille

,, ,, o o

buste à

la taille

.

(24)

*l

252 RULEI'rNUL SOCTETÀTIr DE STINTE

Par

le

R.

DDb t) t, f)

,,D"

'DD DDD 'DD 'DD DDI,

"DD bDD DDD DDD

du de

D

D

,,

D

D

,) t, t ,,

D

D

rnembre inférieur au buste .

la

hauteur du crâne au

buste.

.

D D D D àlataille

D. A.

P.

à la

taille

.

,,

au buste D.

M.

à

la

taille .

',

au buste

D.

T.

à

la taille.

D

au buste .

la

hauteur du visage O.

M.

à

la taille.

,

longueur du nez z\ la

taille

.

D f' D ,'

au bustg

n ,,

de l'oreille au buste .

98.r 96.5 e7.4 or.57 99,9r o2.3 r o r.o6 o2.90

o r.86 89.6 gg.6r gg.6L 99.9

CONCLUSIONS

En

rappelant les réserves que nous avons formulées

au

corlrs de cette note et certaines explications que nous avons données,

il

nous paraît possible d'émettre les conclusions suivantes:

La

différence sexuelle de

la taille au profit de

l'homme

-

en

l'espèce onze centimètres

-

est plus évidente dans

les

tailles ex- trêmes, maxima

et

minima que dans les moyennes tailles.

La

clifférence sexuelle de

la taille porte

beaucoup

plus sur

la longueur absolue de la jambe que sur celle du buste.

Par les longueurs absolues,

la

femme

se rapproche

davantage cle l'homme

par

son buste que

par

ses membres inférieurs.

Relativement à la taille,la jambe est moins grande chezla femme que chez l'homme. Par contre le buste est relativement plus grancl chez elle que chez l'homme.

Le

crâne de

la

femme est moins développé, absoh"rmettt et rela- tivement, que celui de l'homme dans le sens de

la

hauteur.

Par contre,

il est plus

développé; relativement,

dans le

sens

antéro-postérieur, (aussi bien

par

D. A. P. que

par

D.

M.) et

dans le sens transversal, (une réserve

est à faire en ce qui

touche le

rapport

au buste de D.

A.P,).

La

hauteur du visage (ophryo-rnentonnier) et la hauteur appl'o- ximative du corps de

la

mandibule,

sont,

absolument

et

relative-

I

(25)

BULËrINUL soCrEfÀTtI çrltNTE 253

ment, plus petites chez les femmes qne chez les hommes.

Il

en est de mème pour les autres dimensions du

visage:

O.

A. et

O. N.

La

longueur du nez est fonction de

la

longueur de la taille. Les individus les plus grands

scnt

en mème temps

les plus leptorrhi- niens La

longueur relative du nez est à

peu près la

même dans les deux sexes.

(La

femme est à l'homme comme

99.6r

est à roo).

La région

ophryaque est moins développée absolument et

rela-

tivement chez

la

femme que chez I'homme.

La

longueur de

l'oreille

est à

peu près la

même, relativement, dans les deux sexes.

La

petitesse de I'oreille qu'on signale souvent clans les descriptions de

la

femme

n'est

qu'une apparence.

En

résumé et en nous en tenant

aux

seules

nestlres

indiquées ci-dessus,

la

femrne est surtout différente de

l'homme par

les ca- ractères suivants:

La

taille, la jambe,

le

crâne dans sa hauteur,

la hauteur du vi-

sage,

la hauteur approximative du corps de la

mandibule sont, chez elle, absolument et relativement plus petits.

Le

buste,

le

crâne dans son diarnètre sagittal

(D.A.P.

et D. M).

et

dans son diamètre transversal, sont

relativement plus

grands.

Quant à la longueur

du

nez

et

à celle de l'oreille, elles sont

relati-

vement ies mêmes dans les deux sexes.

Toute

une série de grandeurs

restent à

étudier

I il en est

cle

même

pour

certains rapports? comparés dans

les deux

sexes, qui laissent déjà soupeonner

bien

des choses intéressantes

a

mettre en vue.

Les constâtations ci-dessus sont à rapprocher cle celles clu mêrnc:

orclre, obtenttes sur cl'autres Q'rollpes hutnains,

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