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Anthropologie de la Roumanie: contribution à l'étude anthropologique des Tsiganes dits Tatars de Dobrodja

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Anthropologie de la Roumanie: contribution à l'étude anthropologique des Tsiganes dits Tatars de Dobrodja

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Anthropologie de la Roumanie: contribution à l'étude anthropologique des Tsiganes dits Tatars de Dobrodja. Bulletin de la Société des sciences de

Bucarest-Roumanie, 1904, vol. 12, no. 5-6, p. 379-389

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:106592

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(2)

B'ULLETIN

()E LA

SOCIETE DES SCIENCES

DE

BUCAREST-ROUMANIE

SPLAIUL GENERAL MAGHERU, 2

AN. XII, No. 5 et .6

ANTHROPOLOGIE DE LA ROUMANIE

CONTRIBU'flON À L'ÉTUDE ANTHROPOLOGIQUE DES TSIGANES DITS TATARS DE DOBRODU

PAn

LE Dr. EUGÈNE PITTARD (Genève)

BUCAREST

I M P R I M E R I E DE L ' É T A T

1904

(3)

ANTHROPOLOGIE DE LA ROUMANIE

CO~TRIRUTION À L'ÉTUDE ANTHROPOLOGIQUE DES TSIGANES DITS TATARS

DE DOBRODJA

PAR

LE Dr. EUGÈNE PITTARD (Genève)

Les Tsiganes, nombreux dans la Dobrodja, se donnent eux- mêmes plusieurs dénominations: Tsiganes roumains, Tsiganes turcs, etc. Ces expressions ne représentent pas des variétés ethni- ques. Tous ces groupes de Tsiganes sont probablement d'une origine commune, mais, pour avoir séjourné dans la Turquie, dans la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, ~te., ils ajoutent à leur déno- mination de Tsigane, le qualificatif du pays dans lequel ils ont habité, eux ou leurs ascendants et dont ils parlent la langue. Sou- vent ils en portent aussi le costume. C'est ainsi que les Tsiganes turcs et les Tsiganes roumains se différencient par cela même à première vue. Ils ont aussi souvent accepté la religion du pays traversé: les Tsiganes turcs sont mahométans, les Tsiganes rou- mains sont chrétiens.

Au point de vue ethnologique ces différences ne sont pas sans importance. Elles doivent être notées avec soin, surtout au déb11t d'une recherche de longue haleine. Les Tsiganes turcs, par exem- ple, pour le seul fait qu'ils sont mahométans, permettent de sup- poser qu'il est entré chez eux moins de sang étranger que chez les Tsiganes roumains. En effet ces Tsiganes turcs vivent à part, à la marge des bourgades ou des villes. Ils y constituent de pitto- resques agglomérations. A cause même de leur religion, ils ne se mêlent pas aux groupes chrétiens, qui d'ailleurs les méprisent. D'un autre côté ils n'ont de turc que le costume, la religion et la langue, car les Turcs aussi les méprisent trop pour s'allier à eux. Au sur- plus, ils n'habitent pas les anciennes principautés danubiennes. Ils restent confinés dans la Dobrodja.

Tandis que, au contraire, les Tsiganes roumains sont depuis de nombreuses générations en Moldavie et en Valaéhie. Ils y ont été

(4)

880 l3ULETINUL socmrA.'.j.'11 DE SCUNîE

sclaves durant des siècles. Ceux qui s'étaient libérés avant r '48 s'étaient fixés au sol comme depuis se sont fixés au sol la grande majorité des individus de leur groupe. Chez eux, à priori les mé- langes ont dû être beaucoup plus faciles. Ils ont évidemment reçu. du sang roumain. L'examen de leur forme crânienne poun-ait sufrir à le démontrer. Us ont aussi donné de lelu· sang à une petite frac- tion de la population roumaine. L'inspection de certains villag s ou d'un corps de troupe par exemple en fournirait facilement des preuves.

* ~'

La Dobrodja possède des groupes tsiganes variés. Nous avons déjà publié deux notes préliminaires sur l'étude anthropoloo·ique des Tsiganes dits roumains 1) et sur celle des Tsiganes turcomans ou turcs. 2) Nous ajoutons aujourd'hui une nouvelle contribution à ces recherches en publiant les résultats le l'examen d'une petite série de Tsiganes dits Tatars. Prochainement nous ferons suivre cette note d'une étude sur les Tsiganes dits Bulgares. Nous aurons alors passé en revue les divers groupes tsiganes qui habitent la Dobrodja.

Mais cela ne nous aura pas fait terminer nos travaux sur cette intéressante population. En effet, les matériaux que nous allons employer ont été recueillis en t 90 r. epuis cette date, deux nm1- velles campagnes scientifiques nous ont permis de rassembler de.

ocuments en nombre assez considéi-able pour que nous puissions croire qu>ils forment les renseignements les plus impo1-tants réunis jusqu'à ce jour sur ce curieux groupe ethnique.

*

*

*

Les Tsiganes dits Tatars sont rares en obrodja. m· t 3 individus tsigane. (environ) examin~s dans cette province, no11s n'avons que I 5 d'entre eux qui figurent sous ce titre. Ces quim:e individus- sur lesquels il y a deux femmes - nous les avons ren- contrés, isolés, en parcourant le pays, village après village. L'un cl'eux a même été étudié en Bulo-arie, à I3azardjik. Les autre ont

<'!té mesurés dans les localités suivantes de la Dobrodja: Hansaca

1) EuGiGNE P1rrARD. Contribution à l'étude anthropologique des Tsiganes dits roumains, Bul- letin de la Société cles sciences, Bucarest, 1902.

~) Euni;NJG Prr'l'ARll. Contribution à l'étude anthropoll)gique des Tsiganes Turcomans. Bulle·

tin cl~ la Société des sciences, I:h1carest, 1902.

(5)

BULETINUL SOCIETÀ'fll DE SCIINîE 38'1

près de Mangalia ( 2) Karaciculak ( 2) Mare Biul Biul ( 1) Mie Biul Biul (3) Mahmoud Kiusu ( 1) Endec Karikioï ( 2) enfin les trois der- niers proviennent d'un campement établi près du panahir de Medjidié.

Quelquefois ces Tsiganes tatars font profession de musiciens. Ils voyagent alors par couple, l'un jouant d'une sorte de clarinette criarde, l'autre accompagnant en frappant sur un gros tambour. Les baguettes de bois qu'il emploie ont leurs extrémités terminées en forme de spatules.

Ils se louent au moment des mariages musulmans - Turcs et Tatars - pour les quelques jours que dure la noce. Quand ces oc- casions sont passées ils errent à travers tout le pays, mais sans gagner leur vie autrement qu'avec leur musique bizarre.

* * *

Nous allons passer en revue les principaux caractères anthro- pologiques que nous avons examinés. Nous les comparerons à ceux qui ont été exprimés pour les autres séries de Tsiganes que nous avons précédemment étudiées.

L La taille, le buste, le membre inférieur, la grande envergure La taille moyenne des 1 5 individus mesurés = 1111·6 2 7. Mais il y a, dans la série, deux femmes. Leurs tailles individuelles sont res- pectivement rm·576 et 1111·574. Moyenne 1111·575.

La stature moyenne des hommes est donc· relevée à 1m·634.

Les chiffres individuels des hommes s'échelonnent de Ini.55 à 1"'·72.

Cependant huit fois sur treize la taille est inférieure ou atteint au chiffre de la moyenne, ce qui montre bien la prédominance des petites tailles.

Les chiffres qe nolls avons obtenus en examinant des Tsiganes roumains et des Tsiganes turcs sont les suivants:

33 Tsiganes roumains. 1m·612.

11

"

turcs

A cause de leur inégalité de nombre, ces séries ne sont pas exactement comparables. Le chiffre obtenu avec les Tsiganes Ta- tars est indentique à celui fourni par les Tsiganes turcs.

4 r Tsiganes de Bosnie mentionnés dans les tableaux de Deniker

(6)

882 BULETJNUL SOCŒTA'fJJ DE SCIJNî!<:

ont donné, comme taille moyenne, 1111·695. Celle-ci est donc beau- coup plus élevée que les nôtres. Cette stature plus haute de cer- tains groupes Tsiganes a été notée par Wilkins et Ujfalvy: Kara.

Louli et Mazang I 111) 2. Loulis du Turkestan l m.69.

La grandeur moyenne du buste des Tsiganes tatars de la pré- sente serie est 842 millimétres.

Celle du membre inférieur

=

7 84 millimétres.

Cette dernière grandeur est donc, en moyenne, moins élevée que celle du buste. C'est ce qui existe ordinairement. Cependant dans le détail, il n'en est pas toujours ainsi chez les Tsiganes qu- nous étudions ici. Quatre fois sur quinze (c'est à dire dans la pro- portion de 260/ 0 environ) le membre inférieur était plus grand que le buste. L~ rapport du premier au second nou a donné les chif- fres suivants: (les chiffes entre parenthèses sont le:- Nos de la série).

( I) • ( 2) . ( 6) .

( I 4)

100. 2

• 104. 3

• 1 0 2 . - 100. 5

Des rapports aussi élevés sont assez rares chez les individus normaux. Ils sont caractéristiques des hommes qui ont subi la castration. Cette grandeur plus considérable des membres inférieurs par rapport au buste est même un des faits les plus faciles à saisir chez les eunuques dont la castration a été opérée avant la nu- bilité 1).

Les chiffres ci-dessus proviennent tous d'individus masculins.

Le rapport moyen du membre inférieur au buste est dans la série entière : 9 3. I.

Ce chiffre du rapport moyen est très élevé. Il montre, pour la série entière, un accroissement remarquable du membre inférieur.

En employant un langage vulgaire, on pourrait dire que les Tsi- ganes sont tout en jambes et en bras.

Dans les tableaux de Bertillon, mis en œuvre par Mr. Manou-

1) On trouvera des chiffres intéressants à propos de ce caractère modificateur dans : Euai,;1-rn Prrr~HD. Les Sk<J(Jtr<y. il1<Jrlificati<Jtts ant/,,-opométriques apportées par la ec1strati1Jn. C. R. Aca- démie des sciences de Paris et Bulletin de la Société des sciences, Bucarest 1903.

(7)

BULETINUL SOCIETATJÏ DE SCIINTE 383

vrier, le rapport du membre inférieur à la taille, lorsque celle-ci at- teint le chiffre de notre présen~e série, est beaucoup moins élevé:

Ainsi:

Pour la taille de Im. 56 le rapport est 84.2

D D D D 1 m. 6 1 D D J> 8 5 • 9

D P J> J> 1111·654 U D J> 87.9

La moyenn~ de la taille des Tsiganes tatars est 1m·63. Selon les tableaux de M. M. Bertillon-Manouvrier 1), le rapport du membre inférieur à la stature totale devrait être compris entre 85.9 et 87.9, soit 8 7 en chiffres ronds et en forçant ·la moyenne. Ici, le chiffre du rapport est 93. r. Un tel chiffre correspond, dans les tableaux que nous avons cités, à une taille qui dépasserait 1111·80, c'est-à-dire qui aurait 20 centim~tres de plus que celle que nous avons indiquée.

Ces observations formeront pour nous, un chapitre intéressant lorsque nous étudierons la grande série de 1300 Tsiganes q11e nous avons rassemblée.

La grande envergure - dans les deux sexes - est plus grande que la taille. Il n'y a pas une exception. Nous avons établi le rap- port de cette longueur à celle de la taille:

La série entière.

Les hommes.

Les femmes.

Rapport 103.12

102.87 101.27

La hauteur totale de la tète (du vertex au menton) est de 2 16111'~·

chez les hommes et 206mm. chez les femmes.

II. Diamètres horizontaux et indice céphalique

Nous séparons les sexes et nous avons 13 hommes d'un côté,

2 femmes de l'autre.

D.A. P.

D. M ..

D.T . .

Hommes

19om"'·5

I 861111n.8 148mm.

Femmes

186mm.5

I 86mm.5 144mm.5

1) L. MANOUVRIER. Etude mr les rapports antl1rojio111étrù7ues w général, etc. Mém. Sec. d' An- thropo\ogi~, Pari>, 190?,

(8)

384 BULETINUL SOCIETAîII DE SCIINîE

Les chiffres du diamétre métopique indiquent un front fuyant chez les hommes. Ce caractère n'existe pas chez les femmes.

Indice céph<tlique

Hommes (moyenne) . . . 77.65

Femmes. . . . ~ . . . 80.66 et 7 4.87

L'indice céphalique moyen des hommes place ceux-ci parmi les dolichocéphales. Quant aux deux femmes, l'une est hyperdolicho- ,cépha:le. L'autre mésocéphale.

Dans le détail, les chiffres de l'indice céphalique permettent le .classement suivant : (classification Deniker ).

Hyperdolichocéphales . 3

Dolichocéphales . . 4

Sous dolichocéphales 4

Mésocéphales . . . 4

Sous bràchycéphales o

Brachycéphales. . . o

Hyperbrachycéphales o

Les fo.rmes dolichocéphales comprennent le 73 O/ô de la totalité.

La proportion de crânes relativ ment allongés est plus considé- rable que chez les Tsiganes dit roumains (57 .5 0/0).

Elle est à peu près semblable à celle qui existe chez les Tsiganes dits turcs ( 7 4

° /

0).

Les chiffres ex~rêmes représentant D. A. P. et D. T. (chez les hommes seulement) sont 185mm· et 196mm. d'un côté et 142mm. et

1

s

3 OllU •. de l' aùtre.

III. Frontal minimum. Hauteur du crâne. Indices verticaux de longueur et de largeur. Indice fronto-cranien Frontal minimum .

Hauteur de crâne .

13 hommes 2 femmes

En comparant ces chiffres avec ceux fournis par les Tsiganes roumains ét les Tsiganes turcs, nous obtenons:

Frontal minimum . Hauteur du crâne .

Tsiganes turcs

11 lmm.85

• I 27mm.S I

Tsiganes roumains I I 2mm.97

I 26mm.42

(9)

BULETINUL socmTAîEI UE SCIINîE 385

Ces deux régions présentent des diamètres supérieurs, à ceux des Tsiganes tatars. Il est vrai que ces diamètres ne peuvent pas être exprimés tels quels, d'une manière absolue. Leur grandeur est fonction du développement de la taille. D'autre part la série formée par les Tsiganes tatars est faible. Dans tous les cas, le front parait, chez eux, particulièrement étroit.

Tsiganes tatars .

u roumams.

u turcs ; .

Indke vertical de longueur

62.69 67.33 67;45

Cndiee ver.ticctl de largeur

80.75 85.03 86.05

Nous ajoutons ici un indice fronto-cranien (transversal) (rapport de la largeur du front à la largeur maximum de crâne). Il est intéres- sant à connaître dans les groupes dolichocéphales et brachycéphales.

Et il nous serviia de comparaison dans l'avenir, surtout à propos des Tsiganes, dont le front parait particulièrement étroit. Sans nous expliquer davantage ici sur la valeur de cet indice, nous exprimons les chiffres qu'il nous a fournis:

Hommes . . . . Eemmes ~ . . . .

Indice fro11to-i:ranie11 ( tran s" ersaJ)

74.85

7 3. 9 7 et 7 3. 4 3

Les femmes paraissent avoir le front relativement moins large que les hommes.

IV. Diamètres bijugal,, bizygomatique et indices faciaux-crâniens

Uindicè facial crânien No. 1 est le rapport du diamètre B. Z.

au diamètre A. P. Le No. 2 est le rapport de B. Z. à D. T.

B. J.

(H) Tsiganes tatars .. , 129mm.3 (F) idem idem . . . I 2 s'nm.

B. Z'

138m111.2 129mm.5

!nd. foc. cr, I Ind, faç. cr. Il

72.55 93.39

La différence entre le diamètre B.

J.

et le diamètre B. Z. nous parait forte. Elle est moins grande chez les Tsiganes roumains et turcs que chez ces Tsiganes tatars:

Tsiganes roumains . .

cr turcs, , , , , I 3 Imm.

139mm.95 137mm.4I

71.3 7 72.66

(10)

386 BULE'flNUL SOCŒTATil DE SCIINTE

V. Mesure du nez et indice nasal

Hauteur dn nez Largeur Incike nas;d

I 2 hommes . . . S I111m·4 36mm.6 7 1.46

2 femmes . . . 53mm,5 33rnm.5 57.41 et 67.92 L'indice nasal moyen des hommes indique la mésorhinie: Les deux indices féminins sont leptorhiniens, surtout le premier.

Dans le détail, nous trouvons cinq indices masculins (sur 1 2) qui sont leptorhiniens. Aucun d'entre eux n'est platyrhinien. (L'in- dice le plus élevé est 8 1. 2 5 ).

Comparaison des diamètres du nez et de l'indice nasal chez les autres Tsiganes précédemment étudiés:

N. S.

Tsiganes roumains. . . 5 omm.8

"- turcs . . . . 5 2mm. I 5

n. n

36mm.3 36."\l\1,31

lnd. nasal

Les chiffres fournis par les Tsiganes tatars ne s'éloignent pas beaucoup de C;:!UX là. Les variations individuelles de l'indice s'é- chelonnent de 62.96 à 81.25 (hommes).

VI. Diamètres verticaux de la face et indices de la face Les diamètres verticaux sont: l'ophryo-mentonnier, l'ophryo- alvéolaire, l' ophryo-nasal:

13 hommes.

2 femmes .

8. M.

i 5 2mm.

I39rnm.5

O. A. O. N.

98mm.8 79mm.5 96mm,S 74mm.5 La différence sexuelle 'porte surtout sur la hauteur totale: ophryo- mentonnier. La 'distance du point nasal au point alvéolaire n'est pas très différente dans les deux sexes. Celle qui va de l' ophryon au point nasal l'est davantage. Mais où les hommes l'emportent réellement, c'est dans la hauteur du corps de la mandibule. En effet si l'on déduit O. A. de O. M. on obtient:

Chez les femmes . • . 43mm.

,, n hommes . . . 5411"11

Il en résulte que la hauteur absolue du visage, plus grande chez }es hommes, provient principalement de la hauteur plus considé- rable chez eux de A. M.

(11)

BULETINUL SOCIETÀTII DE SCIINTE

Nous avons calculé deux indices de la face :

O. M.

Hommes . . . . I 07.93

Femmes. . . 105.43 et 109.23

O. A.

~

7 I ·5 7

72.87 et 76.15

387

Diamètres et indices des Tsiganes roumains et des Tsiganes turcs:

Tsiganes roum. . 145mm.15 99mm.85 76mm'47 103.7 c 71.35 )) turcs. I49mm.2 IOimm.6 78 11111"7 108.59 73·94

VII. Longueur, étendue et indice de l'oreille L'étendue est obtenue par le procédé de M. Topinard.

Longneur Largeur Etendue Indke

Hommes 64mm. 3 36mm. 9 50.6 57.39

Femmes

.

63rnu.1, 34111111' 5 48.8 5 I.6 I et 5 9.06 Chez ces Tsiganes Tatars l'oreille parait grande, plus déve- loppée dans tous les cas et aussi bien en longueur qu'en largeur- que chez les Tsiganes turcs et chez les Tsiganes roumains. Or nous savons que les Tatars sont-en général-remarquables par le développement inusité de leur oreille. Voici les chiffres qui se rapportent aux autres Tsiganes :

Longueur L•lrgeur Inlticc

Tsiganes roumains . . 6011111178 J;)mm. 05 Tsiganes turcs. . . . 6211111161 36mm. 7

VIII. Longueur de l'ouverture palpébrale et largeur interoculaire La longueur de l'ouverture palpébrale est obtenue en déduisant le diamètre biangulaice interne du diamètre biangulaire externe-

le produit divisé par deux.

D. biangulaire D. biangulairc

externe interne

Hommes . . . 97mm. 5 3 Imm. 7 Femmes • . ' • • . . 9omm. 3 Imn" 5 Comparaison avec les autres Tsiganes étudiés:

Longueur de l'ouverture palpébrale

3 2mm, 9 29111m. 3

Tsiganes roumains . . 9801111 8 32 11"11 7 33111111·05 Tsiganes turcs . . . 9811111197 32mm. 45 33°""· 26 Ces chiffres de moyennes ne présentent pas entre eux beaucoup de variations.

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388 BULETINUL SOCIETATII DI~ SCilNîE

IX. Longueur de la bouche Hommes

Femmes.

Comparaisons :

Tsiganes roumains . Tsiganes turcs . ,

somm.

53mm. I 7 54111111. 2

Cette longueur est trop difficile à mesurer pour que nous discu- tions quoique ce soit avec des chiffres provenant de faibles séries

X. Couleurs des yeux et des cheveux. Forme du nez Chez tous les individus examinés-hommes et femmes-les yeux ont présenté la couleur brune (marron).

Treize fois sur quinze nous avons noté la couleur des cheveux comme étant noire; deux fois comme étant d'une couleur brun

foncé (un homme et une femme).

Le nez a prés :.nté, cinq fois sur quatorze, la forme du nez droit ; deux fois aquilin. quatre fois nous avons indiqué le nez épaté ou légèrement épaté; une fois élargi, mais sans présenter l'épatement.

D'ailleurs, même les nez épatés ne cessaient d'être assez allongés pour que l'indice nasal ne demeurât mésorhinien. Enfin nous avons noté deux cas où le nez droit tendait à l'aquilinie.

Ces proportions sont à peu près celles que nous avons trouvées chez les Tziganes roumains et chez les Tziganes turcs.

Résumé

Par leurs caractères anthropologiques, les tsiganes dits Tatars ne paraissent nullement appartenir au groupe humain appelé Tatar1 )·

Ils n'ont de Tatar que le nom. Ce sont vraisemblablement des Tsiganes qui ont vécu parmi les Tatars, qui en ont accepté la langue et la dénomination nationaliste. Peut 'tre y a-t-il du sang tatar dans leurs veines, mais cela serait bien difficile a démontrer.

l) Cette qualification de Tatars n'a aucune valeur comme unité anthropologique basée sur les caractères anatomiques, C'est un groupement politique formé d'élements hétérogènes ainsi que nous le démontrerons plus tard.

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BULETINUL SOCLETAîII DE SCnNîE 389

La taille moyenne de ces Tsiganes tatars semble osciller autour de lm. 63.

Le rapport du membre inférieur au buste indique une grandeur remarquable des jambes. En effet ce rapport (moyen) dépasse de beaucoup celui qui est indiqué pour des individus de la taille moyenne des Tsiganes étudiés ici.

Le chiffre qui le représente nous permet de conclure que les Tsiganes ont le membre inférieur particulièrement developpé, et cela, aussi bien d'une manière absolue que d'une manière relative.

Quelquefois même et dans une proportion assez forte ( 2 6° / 0), la longueur du membre inférieur dépasse celle du buste. (Indice supérieur à 100 ).

Les membres supérieurs, dont la longueur est imparfaitement représentée par la grande envergure, sont aussi fortement déve- loppés.

Par leur indice céphalique moyen, les Tsiganes tatars se placent parmi les dolichoc~phales.

Par leur indice nasal, ils sont mésorhiniens. Comme indice indi- viduel, la leptorhinie est assez fréquente.

Le front des Tsiganes tatars parait peu developpé.

La hauteur du visage réprésentée par le diamètre ophryo-men- tonnier, est grande. La différence sexuelle qni existe provient sur- tout d'une plus grande hauteur de)a mandibule chez les hommes.

Le pavillon de l'oreille parait plus grand chez les Tsiganes ta- tars que chez les autres Tsiganes.

Les yeux sont de couleur foncée (brun, marron); les cheveux sont presque toujours noirs.

Les différences que nous avons pu relever entre les Tsiganes tatars et les autres Tsiganes précédemment étudiés, sont peut être accidentelles.

Elles peuvent provenir de l'inégalité des séries mises en pré- sence.

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