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Anthropologie de la Roumanie: contribution à l'étude anthropologique des Tziganes dits Roumains

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Anthropologie de la Roumanie: contribution à l'étude anthropologique des Tziganes dits Roumains

PITTARD, Eugène

Abstract

Les résultats que nous allons exposer ont été obtenus sur une série qui ne compte que 47 individus. Ils peuvent donc n'être que relatifs et n'exprimer qu'imparfaitement les caractères de la "race" tzigane, de celle dite roumaine. Cette réserve étant formulée, nous constatons que: 1° La taille des Tziganes dits roumains est petite en moyenne (1m 612). 2° La forme du crâne présente des variations, allant de l'hyperdolichocéphalie à l'hyperbrachycéphalie.

Cependant les têtes allongées sont les plus nombreuses. La présence d'un assez grand nombre de crânes mésocéphales semble montrer, à elle seule, que des croisements ont été opérés. La "race" des tziganes dits roumains n'est pas pure. Le crâne, d'une manière relative comme d'une manière absolue, ne paraît pas être élevé. L'indice vertical de longueur place les Tziganes de notre série parmi les mésocéphales, l'indice vertical de largeur parmi les hypsicéphales (nomenclature: R. Collignon). 4° L'indice nasal moyen place les Tziganes roumains parmi les mésorrhiniens. Mais, dans le détail, nous constatons que le 45% d'entre eux sont [...]

PITTARD, Eugène. Anthropologie de la Roumanie: contribution à l'étude anthropologique des Tziganes dits Roumains. Bulletin de la Société des sciences de Bucarest-Roumanie, 1902, vol. 11, no. 1-2, p. 128-144

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109109

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(2)

BULLETIN

DE LA

SOCIETE DES SCIENCES

DE

BUCAREST-ROUMANIE

SPLAIUL GENERAL MAGHERU, 2

AN. XI, No. 1. ~i 2

ANTHROPOLOGIE DE LA ROUMANIE

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE ANTHROPOLOGIQUE DES TZIGANES DITS ROUMAINS

PAR LE

D"· EUGÈNE PITTARD

PRIVAT-DOCENT A. L'UNIVERSITÉ DE GEN'ÉVE

'

BUCAREST

I M P R I M E R I E DE L'ÉTAT

1902

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ANTHROPOLOGIE DE LA ROUMANIE

conlUBUTIO~ A L'ÉTUDE ANTUROPOLOGIQUE DES 'fzrGANES DITS ROUMAINS

PAR LE

Dr. EUGÈNE PITTARD

Privat~docent à l'Université de Genève

Pendant notre séjour dans la Dobrodja, nous avons pu étudier, de ci, de là, une quarantaine de Tziganes dits roumains. Nous les appelons ainsi pour les distinguer des Tziganes Turkomans dont nous avons fait aussi l'étude. Les Tziganes dont il est question dans la présente note sont ceux que l'on trouve, par groupes plus ou moins nombreux, dans presque tous les pays d'Europe. Ils y portent des noms divers: Bohémiens, Ziguener, Gitanos, etc. Nous reviendrons sur ces dénominations.

Ceux que nous avons examinés l'ont été à Constantza, à Man- galia, à Babadagh, à Tulcea, à Macin, où nous les avons rencontrés à titre d'individus isolés, et dans divers campements que nous avons traversés, notamment près de Elibichioi, au sud de la voie ferrée qui relie Cernavoda à Constantza. Un certain nombre d'entre eux (ceux de Constantza en particulier) étaient alors incorporés dans la division active de la Dobrodja, particulièrement dans le Bataillon des chasseurs No. 2, cantonné dans les faubourgs de Constantza.

A ce propos, nous devons remercier vivement Mr. le lieutenant Georges Jean Cantacuzène, qui s'est mis à notre disposition avec une ~xtrême obligéance.

Nous ajouterons à cette série provenant de la Dobroclja quelques individus étudiés précédemment, en compagnie de Mr. le prof. Dr.

Istrati, alors Ministre de !'Instruction publique, lors de notre premier voyage, en 1899, près de Câmpina, où ils campaient au bord de la Prahova, et quelques autres examinés en passant dans les Car- pathes, aux environs de Sinaïa et de Comarnicü .

. . .

L'étude somatique des Tziganes est à peine commencée. Les premiers travaux datent de 187 3. Ils sont dûs à Kopernicki 1). Depuis

l) Is. Kopernicki. Ueber den Bau des Zigeunersckadel. (Arch, für Anthropol. 1873.

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BULETINUL SOCIETA'fII DE SCIIN'fE 129

cet auteur, Weisbach, Hovelacque 1), Spengel, Davis, entre autres, ont examiné quelques crânes. Mais ce ne sont là que des indica- tions clairsemées, reposant sur un petit nombre de pièces. Parmi les travaux faits sur la population vivante, on peut citer ceux de Broca, ceux de Wilkins et Ujfalvy sur les Tziganes du Turkestan, ceux de von Luschan sur les Tziganes de Lycie, ceux de Weisbach et Steinburg sur les Tziganes de Transylvanie et de Hongrie. Mais la population tzigane est disséminée dans presque tous les pays d'Europe, dans de nombreuses circonscriptions de 1' Asie occiden- tale, dans le nord d~ 1' Afrique. Elle présente, sous le même nom, des types divers: Tziganes turcomans, Tziganes roumains, pour rester dans le pays où nous les avons étudiés. Il faudrait procéder à l'examen anthropologique de tous ces groupes. Toute contribu- tion à l'étude de ce peuple mal connu est donc la bien venue.

Si les Tziganes sont très mal connus au point de vue de leurs caractères anthropologiques, par contre on a beaucoup étudié leur genre de vie, leurs coutumes, leur langue ; et cela en un grand nombre de pays. Dans ce domaine, la liste bibliographique est con- sidérable. Pour en donner une idée, rappelons que A. Colocci 2), dans son ouvrage: Gli Zingari, Stori"a d'un

popolo

errante,

paru en 1889, indique déjà 643 ouvrages publiés sur les Tziganes.

C'est par l'identité des racines linguistiques et des formes gram- maticales de leur langue, que l'origine indoue des Tziganes a été soutenue 3). La difficulté était de les rattacher à une population spéciale de l'Inde. Un autre point à élucider était celui de savoir à quelle époque ils avaient commencé leurs migrations .

. Aucune de ces question n'est résolue.

Ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans beaucoup de détails relati- vement à ces deux questions. Rappelons seulement que c'est surtout aux Djâts des plaines de l'inclus qu'on s'est adressé pour con- naître quelque chose des origines tziganes. Malheureusement, les documents anthropologiques qui pourraiePt permettre des compa-

') Hovelacque. Sept crânes Tziganes. Rev. d' Anthrop. Paris 1874.

~) Colocci. Gli Zingari. Storia d'un .Po.Polo errante. Turin i889.

D) Grellmann. Histoire des Bohémiens.

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130 BULETINUL SOCIETAîII DE SCIINîE

raisons entre les deux groupes ethniques, manquent encore au- jourd'hui.

Quant à l'époque de la migration des Tziganes vers l'occident (l'origine indoue de ces derniers étant admise), les documents 1) ne sont pas encore complets. On a essayé de rattacher les Tziganes aux peuple.3 nomades, aux Sinties qu'on mentionne à Lemnos vers le X-e siècle avant Jésus Christ et aux Sigynnes qu' Hérodote sig- nale sur les bords de l'Ister, le Danube actuel. Cet auteur raconte que lès Sigynnes passaient pour être arrivés de Médie dans un temps très reculé. Ils existaient donc, sur les bords du Danube, il y a au moins 2.500 ans 2). Selon divers ethnologistes, du VII-eau IX-e siècle, les conquérants de l'Inde auraient transporté certaines colonies de Djâtts des bords du Sindh, à Antioche, en Cilicie et même en Rou- mélie. Et quelques colonies tziganes s'appellaraient Sintes où Sinti et rappelleraient peut être leur provenance indienne.

On admet encore qu'une autre émigration, probablement frac- tionnaire, aurait eu lieu après la conquête de l'Inde par les Mongols.

Tamerlan qui franchit le Sindh vers 13 98, fit massacrer des milliers de prisonniers devant Delhi. Certaines peuplades indiennes se se- raient alors portées vers l'occident (Domeny de Rienzi, Schoell, etc.).

Les Tziganes chassés de l'Inde seraient venus dans l'Europe occidentale, soit par la Russie méridionale ou par l'Asie mineure - soit, et c'est là une question importante à résoudre - par 1' Afrique septentrionale, par l'Egypte.

Dans l'Europe occidentale on signale la présence des Tziganes dès le commencement du X V-e siècle ( 141 7 en Allemagne ; 141 9 en France; 1447 en Catalogne, etc.).

Les Tziganes existaient dans les principautés danubiennes de- puis une ~poque plus ancienne encore. Dans le courant du XIV-e siècle, on les mentionne déjà comme esclaves. Les voïvodes de Valachie, Vlad II et Mircea I-er, renouvelaient, le premier en 138 6, le second en 138 7 une donation de quarante tentes de Tziganes

(sala~i de îigani) faite au monastère de Saint Antoine par leur oncle Vladislas qui avait régné en 1 3 7 o.

On ne possède aucune notion sur l'origine de l'asservissement

i) Voir les nombreuses publications de Paul Bataillard, de Goëge, etc.

2) Voir Lagneau, Antlzropologie de la France, Paris, 1879.

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BULETINUL SOCIETÀ.îll DE SCllNTE 131

auquel les anciennes principautés de Moldavie et de Valachie avaient réduit les Tziganes. Cela serait fort utile pour savoir ap- proximativement l'époque de l'arrivée de cette population dans les pays danubiens. Au point d~ vue des métiers dont ils vivent: les Tziganes de Roumanie se partagent en plusieurs groupes. Il y a les caldarari (chaudronniers), les Aurari (orpailleurs), les Lingurari (ou fabricants d'ustensiles en bois), les Ursari (mon- treurs d'ours), les Spoitori (étameurs), les Lautari (musiciens).

Actuellement beaucoup sont fixés au sol et cultivent la terre. Mais ils sont assez mal vus des autres paysans. Les Roumain~ les dé- daignent. Dans les villages les maisons tziganes ne sont pas mê- lées aux maisons roumaines.

Les Tziganes sédentaires entrent dans l'armée roumaine. Cela sert à les fixer davantage au sol. Les Tziganes nomades recon- naissent l'un d'entre eux comme leur chef. C'est avec lui que l'on traite lorsqu' on désire réclamer l'emploi des hommes de la horde.

Ces Tziganes s'enga,g-ent pour la récolte, pour divers travaux de terrassement, etc.

Le nombre des Tziganes de Roumanie est difficile à évaluer. On comprend cela puisqu'une partie d'entre eux m ~nent encore la vie nomade. La statistique peut les saisir un jour ici et les reprendre plus loin. Ils peuvent complètement échapper à tout recensement. On pense qu'ils sont environ 200.000 dans le royaume. Ils sont nom- breux dans certains districts : ceux de la Pra hova, de la Jalomitza, les districts du Danube•).

La présente publication ne représente, pour nous, qu'une étude préliminaire. C'est la raison pour laquelle, en particulier, nous n'in- sistons pas sur les travaux précédemment parus. Ceci doit être con- sidéré simplement comme un apport de matériaux; rien de plus.

1) Certaines recherches d'archéologie préhistorique, celles c\e Gabriel de Mortillet et d'Arvid Kurk, entre autres, rapportaient à des populations nomades très anciennes, peut être à ces Sigyn- nes, l'introduction du bronze dans les pays occidentaux, aussi bien que dans les pays du Nord, comme la Scandinavie. La remarque faite il y a peu d'années par Bataillard indique que, du temps <l'Hérodote, <les Ligures des environs de Marseille appelaient Sigynnes les mar- chands et que les Cypriotes donnaient ce nom aux lnnces•. Cela viendrait à l'appui c\e l'opi- nion exprimée ci-dessus. Ces mnn:honds, travaillant les métaux, fabriquaient particulièrement des pointes de lances en bronze. (Voir aussi Lagneau : Anthropologie de la .France}, déjà cité.

(7)

132 BULETINUL SOCIETAîIÏ DE SCIINîE

Nous avons l'espérance de continuer, sur une échelle plus consi- dérable, l'examen de cette peuplade si intéressante. Alors nous pourrons rapprocher et discuter, s'il y a lieu, les résultats déjà acquis à la science.

Les indications que nous avons recueillies concernent: la taille, le diamètre antéro-postérieur maximum, le même diamètre pris dès le point métopique, le transversal maximum, la hauteur du crâne, le frontal minimum, - comme mesures craniennes, le bijugal, le bizy- gomatique, les diamètres ophryo-mentonnier, ophryo-alv.éolaire, ophryo-nasal, la hauteur et la largeur du nez, la longueur et la largeur de l'oreille, les diamètres biangulaires externe et interne, la longueur de la bouche - comme mesures faciales - enfin la cou- leur des yeux et des cheveux et la forme du nez.

Tous les individus que nous avons examinés étaient adultes.

Dans leur Crania ethnica, MM. de Quatrefages et Hamy donnent comme indice céphalique moyP-n des crânes tzi:;anes 77.90 (79.90 sur le vivant). M. Deniker, dans les tableaux qui accompagnent sqn volume sur les races de la terre, indique le chiffre de 79.9 pour 35 Tziganes de Hongrie. Les autres indications concernent les Tû- ganes de Lycie ou d'autres régions de l'Asie (von Luschan, Chan- tre, etc.). Nous en reparlerons quand nous publierons les résultats de nos études sur les Tziganes turcomans.

I. La taille

Nous n'avons pu, chez tous les individus examinés, mesurer la taille. Nous ne possédons pas non plus la taille des cinq femmes qui figurent dans nos registres. Sur 42 hommes, nous avons 33 chiffres indiquant ce caractère. En les divisant en trois groupes de dix, nous obtenons:

1-er groupe

)}

))

Imm,598 Imm.60 I Imm.628

Pour les 3 3 hommes réunis, la moyenne de la taille = r m. 6 r 2.

Une partie des chiffres qui figurent dans nos registres nous ont été donnés d'après le livret de service militaire des hommes alors in- corporés. Il en est ainsi, surtout, pour le premier groupe. Nous

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BULETINUL SOCIETA'fll DE SCIIN'fE 133

avons donc pour quelques hommes le chiffre de leur taille comme recrue, c'est-à-dire un chiffre qui n'est pas celui de la taille adulte.

Mais le chiffre: 1 m. 61 2, exprimé comme moyenne, doit être assez près de la vérité.

Dans ses tableaux, Mr.

J.

Deniker indique, pour 61 Tziganes de Hongrie (soldats) la taille

=

I 6 5 4 ; pour 3 1 T zig an es de Crimée : 1657 mm.; 41 Tziganes de Bosnie: 1695 mm. Ces trois chiffres sont supérieurs aux nôtres. D'une manière générale, et sans l'aide de l'anthropomètre, les Tziganes dits roumains nous ont paru de taille moyenne ou au-dessous de la moyenne.

Suivant la nomenclature, ceux que nous avons étudiés rentre- raient dans ce groupe.

Les variations individuelles vont de 1m·48 à 1m·7 2.

Voici la répartition des 3 3 individus suivant les groupes de tailles:

au dessous de 1 m. 60.

de 1600 a 1649 . . . de 1650 a 1699 . . . de I 7 oo et au dessus.

11 individus 13 JI

6 )) 3 ))

Cette sériation met lieu en évidence la prédominance des petites et des moyennes tailles chez les Tziganes roumains.

Les Tziganes turcomans sont d'une taille f lus élevée.

II. Diamètres craniens horizontaux et indice céphalique

Indice céphali-

D. A. P. D. M. D. T. que

les IO premiers. 187mm. 8 186mm. I 15omm. 3 80.08

>> IO suivants 188mm. I I86mm. 8 15omm. 1 79.80

)) IO )) 187mm. 7 185mm. 8 149mm. 2 78.71

» IO derniers . 19omm. 7 188mm. 6 15 Imm. 2 79.36 Moyenne . rssmm.58 r86mmB2 r5omrn. 2 79.49 La comparaison des chiffres du diamètre antéro-postérieur (D.

A. P.) et du diamètre métopique (D. M.) montre que la partie in- férieure du front n'est pas proéminente.

L'indice céphalique moyen place les individus que nous avons

examin~s parmi les sous""."dolichocéphales.

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BULETINUL SOCIETApl DE SCIINîE

En les divisant suivant la nomenclature adoptée par M.

J.

De- niker dans sa répartition de l'indice céphalique en Europe, nous obtenons:

Hyperdolichocéphales 4 soit le Io pour cent

Doli~hocéphales 9 )) 22.5 ))

Sous-dolichocéphales IO )) 25 ))

Mésocéphales 6 )) 15 ))

Sous-brachycéphales. 4 )) IO ))

Brachycéphales 5 )) I2 ))

Hyperbrachycéphales 2 )) 5 ))

En groupant les dolichocéphales (hyperdolicho., dolicho., sous- dolicho.), nous obtenons 23 individus présentant ce caractère, soit le 57.5

0/0.

D'autre part, en réunissant les brachycéphales (sous-bra- chy., brachy., hyperbrachy.), nous trouvons r I individus, soitle 2 7

·S°lo

seulement. Nous pouvons en conclure que les Tziganes roumains ont en grande majorité des têtes allongées.

Le plus fort diarn~tre D. A. P.= 200 mm.; le plus faible I 7 8 mm.

Les diamètres atteignant ou dépassant r 90 rrim., sont nombreux ( I 8). Pour le diamètre transversal: maximum= I 64 mm., minimum I 40 mm. On peut dire que, d'une manière générale, le crâne des Tziganes est bian développé, surtout si l'on tient compte que la taille n'est pas élevée dans ce groupe ethnique.

Les quelques femmes que nous avons étudiées ont fourni les chiffres suivants, comme diamètres et comme indice :

D. A. P. D.M D. T.

Ind, céphali-

~

Moyenne . . . . I 7 4 mm. 8

Le crâne, ce qui est naturel, présente de plus petits diamètres chez les femmes. Ce qui est naturel également, c'est que la diffé- rence entre D. A. P. et D. M. est moins considérable chez elles.

L'indice céphalique moyen est un peu plus élevé. Selon la nomen- clature de M. Deniker, il indique la mésocéphalie. Une seule de ces femmes était dolichocéphale, trois étaient mésocéphales, une sous- brachycéphale.

Les variations que présentent, pour les deux sexes, les chiffres de l'indice céphalique proviennent peut-être d'un métissage. Des indi-

(10)

BULETINUL. SOCIETÀ'flI DE SCHNîE 135

vidus çippartenant à divers groupes ethniques pénètrent quelque- foi$ dans les clans tziganes et y fait souche.

III. Frontal minimum, hauteur du crâne, indices verticaux de longueur et de largeur

Voici d'abord les chiffres, séparés en moyennes de dix, des indi- vidus du sexe masculin :

Ind. vert. Ind. vert.

Front. min. E:nut. crân. de longueur de largeur

les 10 premiers . T11m"'·8 r27"'m·9 67.35 85.26

" IO suivants I.I3mm.3 13omm.4 68.77 86.82

n IO » II2mm.6 I22mm.2 67.57 85.23

}) IO derniers II Imm.2 125mm.2 65.64 82.81 lrfoyenne II2mm.97 126mm42 67.33 85.03 Les deux premiers chiffres nous paraissent peu élevés. Dans les séries que nous avons déjà étudiées, nous avons obtenu:

Front. min. Haut. crin.

Valaisans . . I I2mm.30 138mm.50 Esquimaux 1) • 1I5mm.7 5 142mm,50 Kurdes 2), , I 15mm.50 ' 13 Imm.50

Tziganes. I I2mm.97 126mm.42

Or les Valaisans et les Kurdes sont des brachycéphales, à indice céphalique élevé. Les Esquimaux, quoique dolich~céphales, ont un diamètre frontal minimum particulièrement développé.

Quant à la hauteur du crâne, les Tziganes n'occupent qu'une place très en arrière des trois autres séries. Il est vrai que les Va- laisans et les Kurdes, par le fait même de leur forme cranienne, ont un fort diam~tre vertical de la tête; d'autre part, les Esquimaux avec leur scaphocéphalie, expliquent facilement cette élévation extraordinaire du diamètre vertical.

Les deux indices verticaux de longueur et de largeur se ressen- tiront de ces différences.

Esquimaux . . Kurdes, .

Tziganes roumains

Ind. vert. long. lnd. vert. larg.

96.05 83.60 85.03

1) Eugène Pittard. C.mtribution à l' étuJe anthropo!opique des Esquimaux du Labrador et de la Baie d'Hudson. Bull. Soc. géogr. NeuchAtel, 1901.

')Idem. Contribution à l'étude anthropologique des Kurdes. Bull. soc. Anthrop. Lyon, 1902.

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136 BULETINUL SOCIETAîll DE SCIINîE

D'après la nomenclature de R. Collio-non •), l'indice vertical de longueur moyen place les Tziganes de notre série parmi les méso- céphales; l'indice vertical de largeur les classe parmi les hypsicé- phales. DernLrement M. Guiffrida-Ruggeri 2) a insisté sur la valeur plus .grande que représente l'indice vertical de largeur pour mon- trer la conformation du crâne dans le sens vertical.

Chez les femmes, les mêmes diamètres et indices fournissent les chiffres suivants :

Front. min. Haut. cr!n. Ind. vert. long. Jnd. vert. larg.

107 cm. 2 126 cm. 6 70.59 9r.62

Il est intéressant de constater que la hauteur du crâne ne subit pas de variation dans le sexe féminin. Nous n'insistons pas cepen- dant, car notre série est trop faible.

IV. Diamètres: bijugal, bizygomatique et indices

f

aciaux-craniens

Nous appelons indice crânio-facial No. 1 celui qui est obtenu '

à l'aide de D. A. P.; cranio-facial No. 2 celui qui est obtenu à l'aide de D. T.

Ind. cr .. facial Ind. cr.-fac.

B. j. B."'· No. 1 No. 2

les I o premiers . I 3 I mm. 62 141 mm. 5 71. 13 88.47

n IO suivants 134 mm. 7 14 I mm. 7 7 2.1 2 89.59

n IO n 131 mm. 4 138 mm.

s

69.78 88.16

" 10derniers 13omm. 4 138mm. I 72.45 91.32 Moyenne. 132 mm. 02 1J9mm. 95 71.37 89.43 On peut considérer la largeur bizygomatique comme peu élevée chez les Tzio-anes roumains. Nous allons mentionner ici quelques chiffres représentant la valeur de ce diam .... tre dans diverses séries :

Esquimaux (Pittard). . I44 mm. 62 Bulgares ( id. ). . 140 mm. 8 2

Lorrains (Collignon). I43 mm. 68 Celtes ( id. ) . I 42 mm. 8 I

Kymris ( id. ) . 138 mm. 21 Flamands ( Houzé ) . 143 mm. 5

1) R'. Collignon. Les Basques. Mém. Soc. Anthrop. de Paris. 1895,

:) Guiffrida Ruggeri. Die grJesste hoehe des Sc!tiJ.ie!s VJm Mor}ho!ogischen Standtj>u11kte aus betraclttet. Centralblatt für Anthropologie, 1900.

"

(12)

BÜLETINUL SOCIETÀ'fII DE SCIIN'fE 137

Nous avons, dans cette liste, des dolichocéphales et des brachy- céphales. Le chiffre que nous indiquons pour B. Z. est à peu pr~s semblable à celui des Kymris et à celui des Bulgares, le premier groupe en majorité dolichocéphale, l'autre en majorité brachycéphale. Mais un chiffre de diamètre exprimé seul, sans mettre en regard les autres ndicationscorrélatives, n'a qu'une importance secondaire. Voici quel- ques indices que nous avons obtenus, nous même, sur d'autres séries:

Ind. No. 1 Ind. No. 2

Bulgares. . . 7 5. 2 5 Kurdes . . . 7 3 .04 Chez les femmes, les diamètres et indices paragraphe sont les suivants:

qut

9r.65 83.88

figurent dans ce

. B. J. B. Z. Ind. No. I Ind. No. 2

74.73 92.38 V. Mesures du nez et indice nasal

Hauteur du nez Largeur du nez

(N. s.) (n. n.) Indice nasal les IO premiers 51 mm. 4 37 mm. 7 74.27

)) Io suivants. 50 mm. 2 36 mm. 8 73.62

n IO " 50 mm, 3 35 mm. 3 7046

n 10 derniers 51 mm. 3 35 mm. 4 69.42 Moyenne.

50

mm. 8 36 mm.] 7r.94 L'indice moyen place les Tziganes roumains parmi les mésorrhi- niens (de 7 o à 84.9 ). Le dernier groupe seul confine à la leptorrhinie.

Dans les tableaux qui accompagnent les uRaces et peuples de la terre", Mr. Deniker ne mentionne aucun chiffre se rapportant à l'in- dice nasal des Tziganes.

La variation individuelle de cet indice est assez grande: de 5 6.3 6 à 97.83. Elle ne correspond pas à des variations dans l'indice cé- phalique. -Ce ne sont pas toujours les plus dolichocéphales qui sont en même temps les plus leptorrhiniens.

En cherchant dans notre registre la répartition des 42 Tziga- nes du sexe masculin, suivant la valeur de leur indice nasal, nous trouvons:

Leptorrhiniens.

Mesorrhiniens . Platyrrhiniens . .

19 soit le 45 pour cent env.

21 " " 50 )) "

2 " Jl 5 n n

(13)

138 BULETINUL SOCIE'fA'flI DE $CIIN'fE

Les chiffres de N. s. et n. n. et de l'indice nasal chez les fem- mes sont:

N. s. n. n. Ind. nasal

45 mm. 6 35 mm. 76.22

L'indice moyen indique la mesorrhinie. D'ailleurs les cinq fem- mes examinées présentaient toutes ce caractère.

VI. Indice céphal~'que et indice nasal

Nous mettons en regard, par groupes de dix, les chiffres de ces deu'x indices chez les individus du sexe masculin :

Ind. céphalique Ind. nasal

les I o premiers . 80.08 74.27

,, Io suivants 79.80 73.62

,,

IO ,, 78.7 I 70.46

,,

Io derniers

.

79.36 7 r.94

Il y a diminution parallèle des deux indices.

Chez les femmes . . . 80.80 76.22

A un indice céphalique à peu près correspondant (les Io pre- miers= 80.08), les femmes paraissent être plus mésorrhiniennes que les hommes;~ autrement dit, la largeur relative de leur nez paraît plus grande.

VII. Diamètres verticaux de la face et i'.ndices de la.face Comme diamètres verticaux de la face, nous avons mesuré: l'o- phryo-mentonnier, l'ophryo-alvéolaire, l'ophryo-nasal. Nous ins- crivons ici les moyennes de ces diamètres par groupes de 10:

O.M. O. A. O.N.

les Io premiers I46 mm. 6 I02 _mm. 8 77 mm. 22 ,, IO suivants I44 mm. 2 100 mm. 08 76 mm. 8

,,

IO ,, I43 mm. 9 98 mm. 0 75 mm. 5

,, 10 derniers 145 mm. 9 98 mm. 5 76 mm. 4 Moyenne 145 mm. 15 99 mm. 85 76 mm. 47 A l'aide de B. Z. nous avons calculé les divers indices de la face

Pour O. M.= Io3.7I ,, O. A.= 71.35 ,, O. N. = 54.64

(14)

BULETINUL SOCIETA.'fll DE SCIINîE 139

VIII. Longueur, étendue, indice de l'oreille

Nous avons mesuré la longueur et la largeur du pavillon. A l'e- xemple de Mr. Topinard, nous exposerons les chiffres de la longueur, de l'étendue et de l'indice:

Longueur Largeur Etendue Indice 1er groupe 62mm. 8 34mm. 6 48.7

47.95

2e

"

6omm. 5 35mm. 4

3e

"

59mm. 0 35mm. 3 47. 15 59.30

4e " 6omm. 8 34mm. 9 47.85 56.99 Moyenne 6omm'7 8 3 5mm.o 5 17. 9 T 57 .48 L'oreille paraît petite chez les Tziganes roumains. Cet organe ne paraît pas lié à un accroissement parallèle à celui de la taille dans les divers groupes ethniques. Les Esquimaux, par exemple, qui sont de petite taille, possèdent des oreilles qui peuvent compter parmi les plus grandes qui soient. ·

Voici quelques chiffres qui se rapportent à la . longueur du pa- villon et à sa largeur. C'est nous même qui les avons obtenus:

Esquimaux.

Albanais

Longu·eur 67mm. 7 65mm._

Bulgares. . 62mm. 3

Largeur 38mm.6 3Smm.6

Kurdes . . 64mm._ 37mm.7

Chez les femmes Tziganes le pavillon a fourni les chiffres suivants:

Longueur Largeur Etendu<! Indice 63mm.4 J.4mm.O 48.7 54• 16 Il paraît plus développé que chez les hommes.

IX. Longueur de· l'ouverture palpébrale et largeur interoculaire Nous avons procédé par la méthode qui consiste à mesurer le diamètre biangulaire externe, puis le biangulaire interne, de déduire le second du premier et de diviser par deux. Elle en bien préférable à la mesure directe.

D. biangulaire D. biangulaire Longueur de !'ou- externe interne verture palpébrale

1er groupe. 98mm,3 34mm.9 3 lmm.7

2e " 99mm.5 33mm.5 33mm.O

3e " 99mm.7 32mm.2 33mm.7

4e " 9rm·7 3omm.2 33mm.7

Moyenne 98mm.8 J2mm.7 JJmm.05

(15)

140 BULETINUL SOCIETA'fII DE SCIIN'fE

Par rapport au diamètre biangulaire externe on peut dire que l'ouverture palpébrale est bien développée. Cela correspond bien aux caractères descriptifs des Tziganes: on mentionne toujours leurs grands yeux. Comme mesure absolue, la longueur de l'ouverture palpébrale est élevée. On peut se reporter, pour s'en convaincre, aux tableaux qui ont été dressés pour l'indication de ce caractère.

Femmes:

D. biang. ext. D. biang. int. Long. ouv. palp.

9Imm.2 31mm.4 29mm.9

X. Longueur de la bouche

On sait que cette longueur n'est pas facile à mesurer. Les ch~irs

des commisures débordent toujours plus ou moins sur l'endroit où se termine la muqueuse labiale.

Ier groupe 52mm. 6

2•

"

53mm. 1

3•

"

54mm. 3

4e " 52mm. 7

Moyenne. 53mm.I7

Les artistes professent que la longueur de la bouche équivaut à une longueur et demi de l'oeil. Dans le présent groupe ethnique, cette dernière longueur= 49mm. 5 7, plus petite par conséquent que celle de la bouche. La moyenne de la longueur de la bouche chez les femmes

=

5 3 millimètres.

XI.

Couleur des yeux et des cheveux. - Forme du nez Chez les 42 hommes examinés, la couleur des yeux était pres~

que toujours uniformément brune. Un seul d'entre eux est inscrit dans nos registres avec la dénomination: gris brun ; un autre avec la dénomination : bleu.

Quant aux femmes nous trouvons : trois bruns et deux gris bruns.

La couleur des cheveux est noire chez presque tous (3 7 in- dividus sur 4 2 ). Quatre individus ont présenté la couleur brun-noir ou châtain foncé; un seul châtain clair.

Les cheveux sont généralement droits. Cinq individus les avaient

(16)

BULETINUL SOCIETÀ'fll DE SCIINîE 141

bouclés, un ondulés. Chez les femmes, la couleur des cheveux est noire chez quatre d' entr' elles, brune chez une autre.

Le nez a présenté, chez les hommes, les formes suivantes : Nez droit • . 1 6 individus

"

droit aquilin 14

"

"

aquilin

. .

4 ))

" droit légèrement retroussé. 7 "

"

droit lgt; recourbé' . 1 J)

Total . . 42

"

C'est le nez droit avec tendance à la forme aquiline qui domine.

Ajoutons, comme derniers caractères descriptifs, que les sourcils sont, en général, fortement déssinés, avec des poils abondants, noirs;

que souvent les paupières et les commissures des lèvres présentent· des teintes violacées. Nous ne disons rien de la peau basanée des Tziganes qui est bien connue.

XII. Quelques comparaisons avec des groupes ethniques de l' Indoustan

Dans les premières pages de cette note préliminaire, nous avons, en quelques mots, rappelé les théories qui rattachent aux populations indostaniennes les Tziganes, dont ceux dits roumains font partie.

Indiquons, en passant, que ce groupe ethnique n'a probablement pas grande parenté anthropologique avec les Tziganes dits Turcs.

Nous avons cherché à mettre, en regard des indications que nous fournissons ici, quelques chiffres se rapportant à des populations indoues 1). Mais ces dernières populations présentent elles mêmes des caractères hétérogènes. Mr. Deniker pense que la variété des types du pays hindou est dûe ,,au croisement de deux races indi- gènes: Indo-Afghane et Mélano-Indienn~ ou Dravidienne"; avec l'admixtion, çà et là, d'éléments étrangers divers.

') Voici quelques chiffres représentnnt l'indice céphnlique de diverses séries de crlllles hin·

<lous. Ils sont tirés de Crania ellmùa. 41 crllnes lndous du Bengnle (Dnvis) = 7 5.56 (vivnn.t =

77.56), 6 cr~nes de Bruhrni.nes 75.42(viv.=77.42),16 lndous

o

(Museuin de Pnris 72.28 (74.28) 5 de

o

77.77 (i9·77); 12 crânes de Pnrins cl' Alipore (Drocn) 74.43 (76.43) 21 crllnes <le l\fa- ravnrs du 1\fandouré ( nllnmnncl) 7.1.85 (76 85.), 20 crllnes des cieux: sexes cle rnême provenance (Fiower) 75.28 (77.28); 8 crÂncs Vecldnh ( ollègc: roynl des chirurgiens <le I..ondrc=72.09 (74.09); 10 crllnes Vec\dnh (Davis)= 71.58 (73.58); 8 crllnes de Cfoghalnis (Davis)= 74,03 (76.03).

(17)

142 BULETINUL SOCIETAîlÏ DE SCIINîE

La race Indo-Afghane est de haute stature (Sikhs= rm·7 r; Pend.., jabi= rm·68, etc.); elle est dolichocéphale (Sikhs=ind. céph.=7 2. 7;

Pendjabi, 7 4. 9, etc.), elle est, en général, leptorrhinienne (les Sikhs ont l'indice nasal=68.8), où mésorrhinienne (Pendjabi, ind.=70.2).

La race mélano-indienne ou Dravidienne se subdive elle même en deux sous-races; l'une platyrrhinienne, l'autre leptorrhinienne. Elle présente une plus grande complexité encore que la race Indo- Afghane. On trouve chez elle des tailles très petites (Yuang ou Patna de Keundjhar et de Dhenkanal = I m. 5 7 ), au dessous de la moyenne \Kols = 1m·64); au dessus de la moyenne (Ho= rm·68).

L'indice céphalique et l'indice nasal subissent aussi ces variations.

La "race" tzigane présente également des différences de types.

D'ailleurs avant qu'un essai sérieux soit tenté en vue de rattacher, sur des bases somatologiques, les tziganes à une ou à plusieurs de ces races de l'Indoustan, il nous paraît qu'il y a loin. Il faudra d'abord que l'on possède, sur la population que nous étudions ici même, des renseignements plus nombreux que ceux 411i ont été ras- semblés jusqu'à ce jour. C'est pourquoi tout ~pport de matériaux est précieux.

Résumé

Nous rappelons que les résultats que nous allons exposer ont été obtenus sur une série qui ne compte que 47 individus. Ils peuvent donc n'être que relatifs et n'exprimer qu'imparfaitement les caractères de la ,,raceu tzigane, de celle dite roumaine. Cette réserve étant formulée, nous constatons que:

1° La taille des Tziganes dits roumains est petite en moyenne.

Les individus ayant une taille au dessus de la moyenne sont déjà le petit nombre: ceux qui ont une grande taille le sont encore davantage. Moyenne de la taille = I m.6 I 2.

2° La forme du crâne présente des variations, allant de l'hy- perdolichocéphalie à l'hyperbrachycéphalie. Cependant les t~tes

allongées sorit les plus nombreuses. La présence d'un assez grand nombre de crânes mésocéphales semblent montrer, à lui seul, que des croisements ont été opérés. La "raceu des tziganes dits rou- mains n'est pas pure.

3° Le crâne, d'une manière relative comme d'une manière ab-

2

(18)

BULETINUL SOCIETAîII DE SCIINîE

solue, ne paraît pas être élevé. L'indice vertical de longueur place les Tziganes de notre série parmi les mésocéphales, l'indice vertical de largeur parmi les hypsicéphales (nomenclature: R. Colli non).

40 L'indice nasal moyen place les Tziganes roumains parmi les mésorrhiniens. Mais, dans le détail, nous constatons que le 45

° /

0

d'entre eux sont leptorrhiniens. 50 /0 seulement sont platyrrhiniens.

Il y a décroissance parallèle de l'indice céphalique et de l'indice nasal.

5° L'oreille des Tziganes paraît petite. Cela est un caractère absolus, car le ùéveloppement de l'oreille ne paraît pas lié au dé- veloppement général du corps.

6° L'ouverture palpébrale est O"rande. Les chiffres qui repré- sentent ce caractère correspond nt bien aux indications descrip- tives relevées sur ce groupe ethnique.

7° La couleur des yeux est presque· toujours brune. Rarement l'iris présente une autre coloration. Sur 47 individus, un seul l'avait bleu.

La COl:Ùeur des cheveux est presque toujours noire (3 7 individus sur 42). Les cheveux sont généralement droits. Quelquefois ils sont bouclés ou ondulés.

La forme du nez est en très grand majorité droite ou aquiline 1).

i) Le méti sage qui paraît avoir influencé lii: for'!Je. du crllne, la taille, etc., ne semble pas avoir eu d'action bien sensible sur la pigml!ntation de la penu, des yeux et des cheveux.

(19)

144 BULETINUL SOCIETÀTII DE SCIINTE

Diamètres dn crâne et de la face de 47 Tziganes dits roumains

llESUllES CUANIEN~KS MF.SURES FACIALES

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t 192 191 151 1'18 l30 - 146 149 HO - 46 43 64 37 '104 37 5'l 2 188 186 160 H9 124 - 151 152 107 85 55 H 63 33 104 35 54

:_i '194 193 154 116 134 133 143 151 104 77 56 33 70 38 96 30 48 4 195 '196 '156 '122 128 '132 145 1110 96 73 53 41 66 33 104 40 54 5 190 186 140 H1 12'1 132 ·14'1 147 103 77 51 36 67 33 '102 33 55 6 178 ·176 '150 H3 124 133 137 135 97 73 49 38 57 35 94 34 55 7 186 183 '156 1H 127 130 140 147 '103 77 48 38 63 36 98 37 55 8 '186 '186 -144 H2 137 130 135 -140 95 71 49 38 60 32 95 35 51 9 188 -186 -142 '109 '131 '132 '138 '15'1 105 81 52 36 60 37 9t 36 51 10 '180 178 150 ·lH 123 13'1 139 '153 '108 8'1 55 33 58 32 9/f 32 52 11 189 '189 '152 '109 'l3'l '[37 144 14-t 95 74 44 42 6b 38 105 35 55 12 190 '190 "146 H5 132 132 '139 1/d 99 76 53 35 58 3'1 99 37 50 13 '186 ·186 'lli2 11'[ '125 '131 138 14'1 101 80 53 35 61 36 96 33 57 14 '191 ·191 152 117 '137 '134 -143 U7 '105 81 52 39 62 36 97 31 53 15 '178 178 14'1 105 H6 133 136 -141 '100 77 48 31 54 36 83 28 50 16 '191 188 150 115 135 '1::!4 139 1/f6 '104 80 50 39 63 37 -10::! 35 54 17 -191 188 '150 1H '133 '137 142 '154 '107 82 52 40 59 34 98 33 48 18 '196 ·195 ·154 '112 144 '133 143 144 100 72 49 35 61 36 '103 33 54 1Y '184 ·[79 '156 121 125 HO '149 ·[ 114 100 77 49 37 60 33 105 34 60 20 185 '184 '148 H7 126 '136 '144 H3 97 69 52 35 6'1 37 '106 36 50 21 ·1811 182 '.152 H3 127 '133 '139 Hli 97 71 46 33 58 35 96 30 52 22 ·[87 186 '150 '117 132 138 '145 137 87 69 /16 35 55 35 101 35 57 23 '196 ·196 154 '107 130 125 '136 -V.9 105 84 511 37 59 34 94 33 56 24 19'1 ·LBS -142 109 131 '129 136 143 100 74 50 32 67 38 '102 31 49 25 mu HJU '156 1Hl 'li:l1 '135 145 '147 102 77 52 3i:J 54 34 -105 33 52 26 '182 176 HO 104 '131 13'1 H1 157 99 79 50 35 62 35 98 ::11 57 27 185 1811 1116 '113 '126 '130 '135 135 !J5 ti!J 5U 40 57 33 97 34 54 28 '190 '186 147 H8 124 139 144 ·162 116 92 54 38 61 37 104 33 57 29 '186 ·186 156 H7 122 '132 138 138 92 71 51 37 58 37 102 34 58 30 ·186 184 '149 109 118 122 'l2G ·127 87 69 50 33 59 35 98 28 5-1 3'1 '189 188 142 tH '125 123 127 151 99 75 53 33 62 39 99 34 58 32 ·189 '190 '150 112 123 '142 144 139 94 73 47 39 60 35 96 28 /18 33 200 198 152 '109 131 '132 H1 156 107 84 54 35 65 38 97 28 55 34 '196 192 ·152 113 '13'1 ·130 '136 H2 101 75 50 37 62 36 94 36 49 35 196 ·1911 '149 H4 ·134 ·134 144 146 99 77 53 37 61 35 104 28 52 36 193 19·1 '148 109 122 121 125 ·1M1 87 69 4(j 32 65 33 93 28 54 37 186 '182 150 H2 '119 '132 HO H2 96 78 49 41 60 35 100 28 55 38 '182 ·178 156 '108 12/~ '129 -134 135 98 72 48 31 56 30 95 30 50 39 19lJ '190 Ht HO 'l24 H9 '135 146 97 n 55 31 60 37 101 31 55 40 186 185 '150 115 H9 ·131 140 149 97 75 54 39 58 37 97 33 51 4'l 189 '186 '164 HU 125 ·134 142 -160 109 87 57 32 61 33 100 32 58 42 ·179 ·176 145 109 H6 123 133 157 105 78 54 39 63 39 97 33 60

Fammes

43 -170 'l68 '136 1'12 '127

-

128 - - - 44 31 55 32 9'1 28 51 44 -172 'l 72 144 '107 ·132 - '133 - - - 43 33 53 32 94 33 46

45 -176 176 144 'J07 123

-

'132 - - - 47 39 70 35 94 35 58

146 180 '181 '145 105 '133 - '131 - - - 45 35 72 37 89 29 57

47 -176 172 137 '105 128 - 128 - - - 49 37 67 34 88 32 53

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