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La castration chez l'homme et les modifications qu'elle entraîne dans les grandeurs des divers segments du corps
PITTARD, Eugène
PITTARD, Eugène. La castration chez l'homme et les modifications qu'elle entraîne dans les grandeurs des divers segments du corps. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences , 1911, vol. 152, p. 1617-1618
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ANTHRoPoLocIB.
- La
castration chez I'homme et les tnodifcations qu'elle entraînedans les grandeurs des divers segments tlu corps. Note deM.
EucnsnPrrr.lnu.
En
r9o3(')
"t en rgo{
('?) nous avons présenté,ici
rnême, les résultats de nos premières études sur les modifications anthropométriques apportées chez I'homme par Ia castration.Nous rappelons
que les
castratsétudiés sonI
des eunuques religieux con.nus sousle nom
de Skoptzy.Et
la question dela
race considérée pou-vant avoir
uneimporiance,
les hommes n'étant pas construits sur un canon .unique, nous rappelons encorequ'il s'agit ici,
dansleur
presquetotalité,
cle Vélikor'ôusses.
Pendant I'année
rgIo,
nous avonspu
e-xaminer3o
nouveaux Skoptzy.Pour
le moment nos observations concernent, Iataille totale,
la grandeur clu busteet la longueur
des menrbresinfôrieurs. Et
nous renvoyonsrpour les détails relatifs à la vie sociale des Shoptzy, ir un Mômoire
parucn
rgo3(').
Les conclusions de nos nouvelles
observat,ions anthropométriclues peuvent se résumer dela
manière suivante :I. [,a taille
moyenne des 3o Shoptzy examirrésen rglo
estde l"',ô2I.
C'est un
chiffre
très elevé. Les Russes dela Ilussie d"Ilurope (les
Skoptzysont
sortisde
leurs rangs)ànt la taille
rnoyenner'",6{2. D'autre part,
lataille
moyenne des(r
Skoptzy ètudiés enr9o{
atteignail.1",72.
Mais ces{r Shoptzy
étaient,un
mélangod'individus
glalTres(castration
avant lanubilitc) et d'individus poilus.
En ne considérant que les glabres,la
taille ntoyenne de ces(r
castlats se"elbvnit de
2"n'(t"',74).
Aujourd'hui,
nous ne considérotls que des glabres. C'est évidemment la raison pour laquelle lataille
mdyt'tlne des 3o Skoptzy présentement étudiés est si élevée(rninimum
de latailio
thlgÛ61 maximumr"',96).
Sur'3o hommes,(t ) Comptes ren,lus, séance du S
juiit
tgo3.(2) Comptes rendus, séance du ro oclobl''e lgo{.
(3) EucÈxn PlrrÀRo, Les Skoptzy. LacaÊbglion chez I'lrcmme et les ntodificatiott:;
anthropontétriqu.es qu.'elle entraine (L'À'ntkfopologie, Paris,
t9o3).
;''(2)
ily
en a z7 qui possèdent ouqui
dépassentla taille 1",74 qui
est dejà trèsharr te.
Ce premier
résultat
est une éclatante confirmation de ce que nous avonsindiqué
dansles
Notes précédentes:
la. casn"atiotz e.ugmente considëra- blement la taille absolue du groupe humain qui la subit.II.
Les grandeurs absoluesàu
buste.i.l"r
jambesinontrent une'dimi- nution
relative dela
première, auprofit
d'une ausmentation relative de ltr s'econde.D'une
manière générale,la
grandeurrelative du
buste diminue aufur
et à mesure quela
taille s'é[ève, tandis que, dans les mêmes relations, la longueut des jambes augmente . Chez les 3o Shoptzy examinés, la hauteur' rnoyenne du buste est, 8qo'n"', r et, la longueul moyenne des jambes q3 r-"',u.
III.
En établissant lerupport
dela
longueur des jambes à la hauteur du buste, chez les 3o Skoptzy de la présenle série, onobtient I'indice
considé-rable rod,p7.La longueur
des iambesatleint ou
dépasscla hauteur
du bust,e dansla proportion de 73,{ poul roo. Ce chiffre est énorme
et dépassede
bcaucoupcelui exprimé dans cette Note de
r9O4(où
cettc proporl.ionétait
de5{ pour roo).
IV.
Cettelongueur
excessive des jambes chez les eunuques Shoptzy est, cncore mar.quéepar le
rapport de la grandeur de cette partiedu
corps à lataille
totale. Ce rapport est représenté par [e chiffre 5 r,o5 (sur' 3o homrnes,roatteignentetdépassentl'indice 5z;ry atteignentetdépassenrl'indice5r).
Les
observations ci-dessussont
une remarquableconfirmation
cle nos précédentes conclusions(voir
Comptesrendus,rgo4).
Elles nous permettentd'affirrner définitivement
quela
très hautestature
des eunuques (stature clui est b,ien au-dessus de celle du groupe ethnique auquel ils appartiennen,t)plovient surtout
d'un développement, exagéré dans la longueur des janrbes.Cette exagération de developpement reste, en même temps, fonction de la taille.
(C.om,ptes rendus, t. tSZ, p, t617, séance clu 6
juin
rgr r.)aeûtrrrR:vt[r,ÂRg, IITPRIMEUR-LTBRATRE .DÈs co]rPTrs R;NDUS DEs sÉlt{crs DE ,L'acÀDÉMtE 'DEs sclEl{cEg.