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Contribution à l'étude de la labyrinthite traumatique et des troubles de l'équilibre chez l'homme

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(1)

Thesis

Reference

Contribution à l'étude de la labyrinthite traumatique et des troubles de l'équilibre chez l'homme

PASMANIK, Daniel

PASMANIK, Daniel. Contribution à l'étude de la labyrinthite traumatique et des troubles de l'équilibre chez l'homme. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1897

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:27252

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:27252

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(2)

. Travail fait

à

l'Institut Clinique d'Otologie et Laryngologie

du docteur. A· WYSS,

Privat-Docent à l'Université de Genève.

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE

DE LA

LABYRINTHITE TRAUMATI~UE

ET DES

!FFoUble$ de l'éqUilibFe

CHEZ L'HOMME

PAR

DANIEL PASMANIK

Médecin diplômé de la Confédération Suisse.

3 ·~· :

DISSERTATION INAUGURALE

· PRÉSENTÉE A LA FACULTÉ DE lUÉDECINE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN MÉDECINE.

~

GENÈVE

IMPRIMERIE J. STUDER, ROND-POINT DE PLAINPALAIS

!897

(3)
(4)

'SSA.M

·y

Bfl3:J.DOQ

:=ri

Bfl3:ISNOW

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AVANT-PROPOS

~..:;- - -

Décider, dans un cas donné, si l'on se trouve en présence d'une affection traumatique du labyrinthe est un des problèmes les. plus difficiles que le médecin soit appelé à ré- soudre.

URBAUTSCHITSCH, Manuel d'Otologie.

Ces paroles du célèbre otologiste viennois trouvent leur confirmation dans tous les examens de labyri-nthite trau- matique.

Les difficultés que Fon rencontre dans le diagnostic de cette affection ·tiennent à ce que chaque ·cas présente ses particularités propres, qui le séparent de tous les autres.

La diversité des formes sous 1esquelles cette maladie se manifeste est sans doute due à ia complexité des fonctions du labyrinthe. En effet, cet organe, de l'avis de la plu- part des auteurs, sert non seulement à l'ouïe mais aussi au maintien de l'équilibre, et ces deux fonctions peuvent être altérées de mille manières différentes et à des degrés très divers.

L ~intérêt que présente l'étude d'un cas donné de laby- rintbite traumatique ne se borne pas au diagnostic.

. Si l'on attribue au labyrinthe le maintien de l'équilibre, c'est une déduction d'expériences faites sur des animaux, plutôt que la conclusion d'observations cliniques, - les- quelles sont peu nombreuses et manquent d'ordre et d'un plan défini.

(7)

- ( ) -

Il reste donc (J démontrer si les résultats des reeher- ches opérées sur les animaux sont confirmées par les observations sur l'homme.

A ce point· de vue, aussi bien qu~~ celui du diagnostic~

toute observation clinique de labyrinthite traumatique, faite complètement et d'une manière systématique, revêt une_. importance incontestable.

Notre très honoré maitre, lVI.· le l)r Wyss, s'occupe de- puis longtemps déjà de toutes les questions se rattachant au diagnoslic de l'otite interne et aux troubles de l'équi- libre chez l'homme.

Il a bien voulu nous engager à étudier un eas de laby- rinthite traumatique, dont le développement des symptômes morbides est sans analogie dans la littérature, et qui pré- sente un intérêt particulier pour l'étude des troubles de réquilibre chez l'homme ..

Avant d'entrer en matière il nous reste à accomplir une tâche bien agréable, celle de présenter ici nos· remerciements les plus sincères et les plus vifs à lVI. le

nr

WYSS pour Ja bonté avec laquelle iJ a bien voulu mettre à notre disposi- tion ce cas intéressant, et pour les précieux conseils qu~il

a bien voulu nous prodiguer rlurant l'exécution de ce modeste· travnil.

· L'ordre oe notre travail est le suivant : Nous étudierons d'abord les résultats des recherches expérimentales sur les troubles de l'équilibre ; ensuite nous rapporterons sur les diverses ob~ervations cliniques essentielles dans lesque Iles

(8)

7

on rencontre ces tt·oubles; et enfin, après avoir commu- niqué notre cas, nous le comparerons avec les autres observations cliniques.

Voici donc les divers chapitres de ce travail :

1. - Hésumé des rechei'ehes expérimentales sur l'équi- libre :

a) Rôle des canaux semicirculaires ; IJ) Rôle du cervelet.

ll. - Etude eomparéedes maladies présentant des symp- tômes analogues ù ceux de notre cas

a) Labyrinthite traumatique ;

fJ) Lésions cérébelleuses ;

c) Névrose traumatique.

HI. - Observation.

lV. Diagnostic ditl'érentiel.

V. - Conclusions.

(9)

j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j

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j j j

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RÉSUMÉ

des Recherches expérimentales sur l'équilibre.

La, question de la loca~isatiqn de

r

organe de l'équilibre . est une des plus difficiles à résoudre.

Quel est l'organe qui sert au rnai~ltien de l'équilibre?

· Et d'abord, avons-nous des faits qui prouvent.l'existence d'un tel organe~?

Cette question n'est pas si simple : il y a des savants qui nient absolument l'existence d'un tel organe, parce que ce serait un organe cc pour une sènsa~ion négative >>.

Ce ne sont pas les premiers venus qui soutiennent ce point de vue .

. Le célèbre physiologiste,· M. le prof. Schiff', est de crl avis. Il nous dit1 très nettement : cc Non seùlernent il n'y a

<< pas de faits qui nous engagent à l'admettre (l'organe

cc pour les sensations de l'équilibre), mais la sensation

cc d'équilibre ne peut être regardée aulrement (?) que

cc comme la sensation ·d'absence. de tout mouvement de

cc translation. Ce serait la négation d~une sensation :· pour

cc une sensation négative il ne faut pas d'organe sptldfique~

((·et nous n'avons pas l'idée de la manière doùt un tel

cc organe pourrait exercer sa fonction ».

L ScHIFF, Arch. de Sciences physiq. e.t natnr. Gel1ève,. t. XXV, p. i 94-223, et G.esamrnelte Beitrage zm Physiologie, 1896, Lausanne, p. 125.

(11)

- · J O -

Mais tout (rauonJ : est-ce que IH sensation tréquilibre n"est que (( la sensation d'absence de tout mouvement de translation » ~

Non ! la sensation d"équilibre n\~st pas la sensation d"absencè de mouvement, mais bien la sensation de con- fraction musculaire dans ü~ fntt de maintenir le t01jJ . .;; on une partie du qorps en fiquilifwe soit mt repos, soit pendant

le 1Ji/)UVement. C'est la synergi~ de eontrnction de tous les

muscles en action, nécessaires pour mw position ou un mouvement quelconque, qni prodnit Ja sensation de. l'équi- libre: On voit donc que !"équilibre est aussi hien une sen- sntion de repos que d~ mouvement.

Quand nous sommes couchés - J'état du plus grand repos - nous sentons bien Ja position de tontes les parties de notre corps ou de nos membres. Celfl est nussi une sensation d"équilibre. Nous semons notre repos.

Quand nous sommes debout, ou quand nous sommes dans une autre position quelconque~ nous sentons de même la position exacte et équilibré'e de notre ~~orps.

Quand l'acrobate est sur la corde tendue, il n une sen- sation très précise~ résultante de Ja synergie des contJ"ac- tions de tous les muscles en nction. Aussitôt qu'il perd cette sensation ou qu'elle est changée, il tombe.

On peut seulement dire que la sensation d"équilibre est plus manifeste, plus forte qunnd la po_sition du eorps n"'est pa_s une· des positions accoutumées, habituelles; mais eela ne nous permet pas de prétendre que dans

r

état de repos nous n'avons aucune sensation d'équilibre.

Si, enfin·, on ne voulait accepter atrcune autr·e dé1.inition

fr

équilibre que celle de M. St~hiff, on n ~aurait pas encore

(12)

- ·1·1 --

de raison suftisllnte ponr nit~r l'existence d'nn oryane de

·!"équilibre.

De même, nous ne percevons pas la pression de Pair sur nous~ puree qu'il nous entoure (-.gaiement de tous eùtés : est-ce que nous n'avons pas un org·ane - la peau

- ~)ûllJ' percevoir ln pression de rair, flllSSitôt qu'elle vnl'ie d'intensité sur ]es ditï'érents côtés de notre corps?

Mais nous n'avons pas même besoin fr'analogies et rle spéculations théoriques.

Nous avons des faits exi:lcts, des observations cliniques, démontrant qu'il y a des états morbides, caractérisés par des troubles généraux de l' équi1ibre, presque toujours as- sociés ii des vertiges et que ces phénomènes se manifestent non seulement pendant le mouvement, mais ;-mssi il l'état dP repos.

S'il y a des troubles 1onctionnels, des lésions org;miques correspondantes doivent aussi exister.

Ce n'est pas dotw la lhéorie, ni mème Jes expériences sur les animaux, mais les faits cliniques qui nous forcent ù poser cette question : Si on constate chez ltn lwrmne des

l101ÛJles rte l'r~qnilihre, raut-il lotaliser la lésion orga- nique'!

Constatons que cette question n'est pas seulement d'une irnpm:tance théorique, mais encore d'une importance prn- Lique considérable.

Nous n'espérons pas pouvoir résoudre cette question primordiale; nous voulons sPulement rapporter sur les solutions différentes proposées jusqu~à ce jour.

Deux organes sont regm;dés comme 1es org·anes de réquilibre : les canaux semicirculaires et le cervelet.

Nous parlerons tout <Pabord elu rôle des canaux semi-

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- 1 2 -

circulaires, après de celui du cervelet et ensuite nous verrons s'il y a des relations entre les deux organes, dont run est périphérique et l'autre central.

A. · Rôle des canaux semicirculaires.

Les canaùx semicirculaii·es forment une ·partie du laby- rinthe . qui sert. aussi à

r

audition.

Comment donc peut-on diviser le labyrinthe en deux parties si différentes?

D'abord, les recherches anatomiques donnent raison à cette division.

On sait que le labyrinthe contient la terminaison du nerf acoHstique ou mieux du nerf de la huitième paire ; ce nerf n'est pa8 homogène : il est composé de deux parties, distinctes à tout point de vue.

Déjà· M. FloUJ·ens1 a pu soutenir la thèse que << le nerf

« acoustique qui se rend dans l'oreille par le trou auditif

<< interne n'est pas

un

nerf simple, c'est un nerf complexe

<< et qui se compose de deux nerfs distincts : le nerf du

<< limaçon et le nerf des canaux semiCirculaires. Le pre-

<< m·ier de ces nerfs, · le nerf du limaçon, est le vrai nerf

<< auditif. L'autre nerf, lenerf des canaux semicirculaires.

<< est un nerf spécial et propre. ))

1. FLOURENS. Recherches expériinent., etc. Paris, 1842, 2"'" Edit.

p. 492-493.

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- 1 3 -

· Mais ·c'est plus tard qu'on a pu démontrer l'exactitùde de cette hypothèse.

lVI. Harbaczewsky 1 distingue deux espèces de fibres nerveuses dans le nerf acoustique chez la brebis et chez le cheval, à savoir : les fibres du nerf cochléaire -'-- plus grèles, - et les fibres du nerf vestibulaire - plus volu- mineuses.

Cette observation est peu après confirmée par Axel Key

el Ret:âus 2•

lVI. Erlitzky 3 a démontré que les qualités chimiques et, par conséquent, aussi les propriétés biologiques de ces deux parties du nerf acoustique sont différentes. Ce savant

~ notamment découvert qtle le tronc du nerf auditif se compose de· deux parties distinctes : une, antérieure et inférieure, l'autre, postérieure et supérieure. La première occupe une plus grande étendue de la coupe transversale- du tronc nerveux pratiquée à son émergence du corps restiforme et se compose de. fibres nerveuses plus grèles et plus fines; les cylindres d'axe ne se colorent pas par le carmin. La seconde, la plus petite~ présente dè gros tubes médullaires avec de larges cylindres d'axe bien dis- tincts, se colorant bien par le carmin.

La première partie, c'est le nerf cochléaire; la _seconde, . le nerf vestibulaire.

Mais ce n'est pas seulement chez les· quadrupèdes et depuis son émergence qu'on peut constater la division du nerf acoustique.

1. HARBACZEWSKY. Wiener Sitzungsberichte 1875, avril.

2. AXEL KEY ET RETzms : Studien ueber die Anatomie des Nerven- syst. 1876.

3. ERLITZKY. : Arch. de Neurolog. !882, t. III, p. 36.

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- 1 1 -

La même constatation 11 été faite dans le eerveau de la gL'enouilJe.

l\'L Kijppen 1 nous donne une description tr~ès exacte des deux parties bien distinctes du nerf acoustique chez ce batracien.

Cette division existe aussi hien dans la partie centrale que dans le trajet périphérique du nerf acoustique.

Une très bonne description de la partie centrale nous 11 été donnée par M. f?reud2 •

Selon eet auteur~ le nerf cochléaire commence au noyau antérieur ou tubereule acoustique, qui se trouve sur nue coupe transversale de la moelle allongée au niveau des grandes olives, notamment dans les tlHrties centrales e~

extérieures· de cette coupe transversale. Sans -entrer dans les détails remarquons cependant que le nerf cochléaire aboutit aux hémisphères.

Le nerf vestibulaire commence au noyau interne qui s~~

trouve dans les couehes situées sous le noyau du nerf vague. Son trajet est pas exactement connu, mais en tout cas on peut affirmer qu~il 11 des relations, d'un côté avec la moelle épinière par les fibres situées entre les deux oJives basses, et de l'autre côté avec Je cervelet par le eorps restiforme.

Nous reviendrons sur ees relations entre le nerf vesti- bulaire et Je cervelet; à présent nous voulons seulement constater que la partie la plus ùnportante du nerf' cochü~­

aire est sa prolonyatiott dans le cerveau_. de nu1me que celle

du nerf'N~stilntla'ire a/Jou. til rw cet·,neler.

1. Ki)PPEN. At·ehiv für· A11atmuie de Duhois-Reymond, H!8H.

2. I"HElTn. Monalsschr. fUr Ohr·enhei lk. 1886, 8 el \t

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- 1:>-

D'une Lrès grun de . importance est le fait constaté par M. le prof. f(Dlliker1 que les fibres du nerf cochléaire se recouvrent de myeline plus tani' que celles du nerf vestibu- laire.

Ces données anatomiques nous permettent d'affirmer que le rôle du lima~.~on~ oll finit le nerf cochléaire, et celui des eannux semicirculaires. olt aboutit le nerf vesti- bulaire. sont tout il fait différents.

Nous savons que le lim;tt~Oil est rorgane Je l" ouÏt' :c'est un fait incontestable. A quoi servent donc les canaux semieirculaires? Servent-ils aussi il rouïe?

La majorité des physiologistes et otologisles répondent négativement.

M. Gcu.l2 nous démontre que la configuration. des canaux semicirculaires est telle, qtfiJs ne peuvent pas ~ecevoir

les vibrations des sons ou des bruits, mais qu'au contraire ils peuvent très facilement être influencés par les mouve- ments de notre corps, spécialement de notre tèle. Les ca- naux semicirculaires ne servent pas ;'t l'ouïe.

Quelle est donc Ja fonction de ces canaux "?

Nous ne voulons pas donner une histoire complète de toutes les théories émises sm· cette question. Nous nous bornerons à donner un aper(m général des théories les plus importantes, basées sur des faits.

M. Flow·ens;{ est le premier qui soil entré dans celle voie.

H a constaté : 'l o que la section des canaux semiein~n-

L KûLLIKER. Haudbuch der Gewebelehre, II B. 1 Theil.

2. GAD. Schwat·ze's Handbuch der Ohr·enkrankll. 1 B .. p. a~:f.-:J~L

3. FLOURENS. L. e. drap. XXVIII.

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- 1 6 -

laires ·provoque toujoùrs des mouvements de la tète, dont la· direction est conforme à la direction de la partie coupée : la section des canaux horizontaux détermine un mouve.:

ment horizontal de la tête·; celle des canaux verticaux est suivie· d'un mouvement vertical ; 2° que la section d'un canal d'un seul côté est suivie d'un effet beaucoüp moindre que s'il y a section du même canal des deux côtés ; 3° que l'animal avec des canaux coupés con- serve son équilibre dans l'état de repos, même étant debout, qu'il le perd dans la marche et plus rapide- ment encore dès qu'il veut courir ou voler. Ce sont donc les mouvements - selon Flourens - qui provoquent chez les animaux toutes les manifestations de l'équilibre troublé·;

-que seule la lésion des canaux membraneux et non _celle des· canaux osseux peut détruire l'équilibre ;

n°·

que malgré la grande analogie existant entre les phé- nomènes provoqués par la section des canaux semicircu- laires et ceux produits par ml.e lésion du cervelet,. ces deux ordres de phénomènes n'en sont pâs ·moins distincts.

M. Flourens, qui est le premier observateur exact aussi sur la physiologie du cervelet, a bien remarqué cette diffé- rence.

. ' .

Pressentant toutes les objections de Bottcher, Bazin~ky

et d'autres, il dit ·l très nettement : (( Dans plus de vingt (( expériences sur ces canaux, je me suis constamment (( convaincu de l'intégrité complète et absolue du cervelet.

(( Il est évident d'ailleurs que si le branlement de la tête

« n'était pas un phénomène propre aux canaux semicircu- (( laires, la direction de ce branlement ne varierait pas

! . FLOURENS. 1. C. p. 466.

(18)

~17-

(( comme varie Ia direction de ces canaux. En tin, la lésion (( du cervelet n'est suivie dans aucun. cas d'un pareil

« branlement de lu tète. ))

N'est-il pas étonnant que Je génie de Flourens ait prévu les objections formulées postérieurement ·?

JJ eonstate c1wore que les cHnaux semicirculaires n'ont aucune influence sur l'ouïe, rtui ne dépend que du limaçon,

etl entin, il émet ~~·opinion que les canaux semicirculaires ont un eff0L mod{~ra te ur sur les mouvements du corps.

Cette théorie fut confirmée pnr Harles~1 qui a répété les mèmes expérienees sur les pigeons avec les mêmes résul- tats; par n~eruud1:2 qui a constaté comt~1e symptôme très important les vomissements; par Brolt'n-Séquard3 qui a démontré l'identité des effets produits par la lésion du nerf acoustique avec ceux provoqués par la section des canaux semicirculaires ; par Vulpian t. qui, en constatant Jes ruêmes résullats, les explique le premier par les vertiges.

Cependant M. ScllifJ5 a déjà alors nié les résultats de Flourens :. il affirmait que la lésion du nerf acoustique n'a aucune influence sur l'équilibre.

Mais ni Flourens, ni les auteurs susmentionnés ne nous ont donné d'explication sur la façon dont les canaux semicirculaires influencent l'équilibre.

Le premier, qui, en élargissant les observations de

i. HARLEss. Wagner's Handworterbucb d. Pllysiolog. :13 IV, p. 422.

2. CzERlVIAK. Comptes rendus, t. LI, p. 82L

:3. BROWN-SÉQUARD. Courses of lectures 011 the physiol. etc. Philadel- phia_J.860, p. :194.

L VULPIAN. Leçons sur la physiolog. générale, etc., 1866, Paris, p. 600-602.

~- ScHIFF. Lehrbuch d. Physiolog. 18o8, Lahr, p. :399. 2

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- H~-

Flourens, a essayé de donner une explication~ fut M. le prof. Gol~ '~.

Il a constaté que : '1 o en coupant de deux côtés le neri' acoustique chez une grenouille, l'animal ne peut plus maintenir l'équilibre avec la même adresse qu~avant: 2° la destruction des deux labyrinthes provoque les mt~nws

symptômes que la section des nerfs acoustiques : l'équi- libre n'est pas rétabli, même longtemps après la cicatrisn- tion des plaies ..

Outre les symptômes constatés par Fl.ourens, M. Golz a constaté chez des pigeons opérés que l'animal ne peut pas voler ;

·n

peut très bien atteindre tous les points de son propre corps, tandis qu"il lui esl impossible (ratteindre avec précision un objet extérieur. L'an-imal res:-;emble tl un homme qui a du vertige. M. Golz est a~suré que ses pigeons opérés ont le vertige : en soutenant leur tète, les mouvements pa tlwlog·iques cessent.

Il affirme avec Flourens que chez ses pigeons J'ouïe .reste toujours normale et que le système nerveux (cerveau

et cervelet) n~a jamais été altéré.

En cherchant la base de tous ces phénomènes, il écarte tout d·abord l'opinion de Brown-Séquard, qui suppose une irritation provoquée par la lésion ; il écarte la possibilité d'une lésion concomitante des centres nerveux, nie même la possibilité d\me influence réflexe sur les centres. ner- veux, - car alors les phénomènes morbides dureraient très peu de ·temps. De sorte qu'il arrive à déduire que c'est la parrûysie de quelque nerf centripète ou la suppres- sion de quelque fonction persistante qui provoque tous ees

1: GOLZ. PtHigers AechiY. t. die allg. Physiol. 1870, Bd. III,' p. 172-:1.92.

(20)

- JU

phénomènes. On sait que déjà M. Chevreull a conclu que

. << c"est !~absence de ces canaux (semicirculaires) et non

<< leur présence qui est la cause des phénomènes si sin-

<< guJiers décrits par lVI. Flourens : c· est donc hors ·de ees

<< (~anaux· qu~il faut chercher cette cause ; et dès lors il

<< faut les considérer non comme des organes qui pro-

<< dui:)ent les phénomènes en questiou, mais comme des

<< organes qui les empêchent, au contraire, de se mani-

« fester. »

Golz commence où Chevreul 11nit.

lJ a cherché à lrouver quelle est la fonction des canaux semicireulaires, dont la suppression provoque les troubles de l'équilibre. En se basant sur ses observations, il dit :

<< Laissons de côté le rôle des canaux semicirculaires sur

<< l'audition ; mais affirmons qu'ils sont un organe servan l

<< au maintion de l'équilibre. //:) :)Ont llonc un organe de

<< sens pozu· f(fquilibre de la the et par suitl~ au:)si elu

<< corp:). )>

II di vise tous les phénomènes en question en deux groupes :

1 o Primaires, - les troubles de Ja station et des mou- vements .de la tète ;

2° Secondaires ou consécutifs, - la perte d~équilibre,

rimpossibilité de voler, la direction anormale des mouve- ments progressifs du corps. On comprend maintenant que les canaux semicirculaires servent -- selon Golz - diree- tement à l'équilibre de lc1 tète seule, et indireetement ù

celui du eorps entier.

Comment cela'?

1_ CHEVREUL. Journal des Savauts, Paris 1H3:l, (L !O.

(21)

- ~()-

C'est la pression de l' ewloly·mphe dans les eanaux semi- circulaires qui joue le rôle principal.

Chaque changement de Ja position de la tète produit un r-hangement de la pression de l'eudolymphe dans les canaux semicirculaires. Mais, nvec les ehangements de la pression de l'eudolymphe, l'état physiologique des cellules épithéliales et~ par conséquent, des terminaisons nerveuses spéciales - situées dans nes canaux - varie à son tour.

IJ en résulte qu'à chaque position de la tète correspond une forme définie de t'irritation nerveuse. La eonclusion générale de toutes ces considérations est évidente : les ca- rw.u.r; semicirculaires sont un sens de l'éqttilibre.

Cette théorie de Golz fut contestée immédiatement par heaucoup d'auteurs.

lVI. Brunner i oppose ù M. Golz que le vertige et, par

~~onséquent, les troubles de l'équilibre, peuvent être provo- qués aussi par une pression sur le tympan, par des

c~atanhes de J'oreille moyenne, etc,, que ce n'est donc pas un fait cnractéristique des lésions des canaux semicirculaires.

On voit que les obje~tions postérieures, faites par Ba- ginsky, Gellé, etc., ne sont pas nouvelles.

Tous ces auteurs oublient seulement que -par la struc- ture même du labyrinthe - chaque pression, soit du côté du tympan,. soit. du côté de la cavité tympan ale, est trans- mise aux canaux semicirculaires, de même que les vibra- tions de Pair sont toujours transmises au limaçon.

L'objection de lVI. de Schklarewsky2 présente plus d'im- portnnce.

i. BRUNNER. Arch. fUr Angen-u. ûhrenheilk. 11 B. L Abth. p. 63-~8.

2. Y. ScHKLARJ<:SWKY. )ourn. für normal. nnd patholog. HistologiP-

!872, p. :lü;) 0

(22)

- ~H-

Cet auteur a trouvé chez les oiseaux: dans la partie ·de la tempe qui correspond aux canaux semicirculaires, une

~avité (cavitas ·mesootù;a), dans laquellè se trouve une prolongation du cervelet (Processus cereûelU Jnesooticus).

C'est la lésion de ce proeessus cérébeJleux -- selon eet auteur - qui provoque les troubles persistants de l'équi- libre. La lésion des canaux semicirculaires ne provoque- rait que des mouvements passagers de la tête.

lVI. Bottcher 1 affirme aussi que la section des canaux semicirculaires isolée, sans lésions concomitantes du cer- velet, ne provoque aucun trouble de l'équilibre.

M. Lcrwenberg2 répond à tous ces auteurs.

Il a répété les expériences déjà· connues et a constaté que : 1 o malgré l'absence d'une lésion quelconque du eer- velet, les troubles de l'équilibre apparaissent après la lt'\- sion isolée des canaux semicireulaires ; 2° l'écorce céré- brale n'a aucune influence sur ces phénomènes ; :l0 tous les symptomes pathologiques en question sont ùes proces- sus réflexes ; 4° ils sont la conséquence de l'irritation et non de la paralysie de la fonction normale des canaux semicirculaires.

Mais ce sont Mach, Breuer et Crum-Brown qui ont élargi cette question. C"'est depuis les travaux de ces auteurs que la grande question du rôle des canaux semi- circulaires devient de plus en plus intéressante.

M. Mach3 qui n'était point physiologiste, mais physicien, n'a point fait de section : il a soumis des hommes et des

1. BoTTCHEH. Dot·pale medic; Zeilsehr. 1.872, 1il Ill, p. 108-HO.

2. LüEWENHJŒG. Arell. f. Augen-u. Oh1·enheill\.. 187a, 1:1 III, p. 1-12.

a. MAcH. Gnmcllinien der Leilre von den BeweguugssWrungen.

Leipzig 1875.

(23)

animaux il ùes mouvements rotatoires. IJ a construit une machine dans laquelle se trouve une cnisse avec une chaise : la persoi111e assise sur la chaise se trouve dans cette (~aisse de teiJe façon que les vertiges par ln vue sont éliminés.

Mach a constaté que : 1 o nous ne sentons pas un mou- vement uniforme mnis seulement les variations du mouve- ment (conforme ù la sensation de la pression de ra ir sur notre corps); 2° la position de la tète Pst d'une grande importance pour les sensations produites par les variations du mouvement ; toutes les expériences démontrent que ni les muscles, ni la peau, ni les os. ni aucun nutre organe~

excepté ceux qui se trouvent dans Je cnîne, ne peuvent provoquer ces sensHtions ;

ao

il y a des sensations diffé- rentes pour la rotation et pour le mouvement progressif ; mais toutes ces sensations ne sont pas provoquées par Ja vitesse même, mais par les variations de la vitesse : 4° novs avons six sensalions différentes de la rotation (Rotations-empfindnngen): chaque paire correspond à deux directions opposées. Toutes les sensations de la rotation autour de tous les axes se (~omposent de (~es six sensations.

Pour expliquer la genèse de ces six sensalions~ Mael!

en a fait une analyse très fine que nous ne pouvons <~t

n ?a v ons pas besoin de reproduire ici.

Il s.uffit de mentionner que Mach croit que les sensa- tions en question sont provoquées par des irritations causées non par le mouvement général de l'eudolymphe 1lans les canaux semicirculaires, comme le supposait Golz, mais par les nariations de la pression de reudolymplw.

Celles-ci sont produites par Jes changements de mouvement de ce liquide, infhwncés par les mouvements de Jn tète ..

(24)

- 2:l-

On voit donc que, selon Mach, nous n'avons pas un or- gane de l'équilibre ï't l'état de repos, mais seulement lorsque nous sommes en mouvement.

Nous n'apercevons que les sensations provoquées par des mouvements musculaires d'une intensité variée.

Constatons que, selon la théorie de Mach, la sensation de l'équilibre n'est pas simplement (( une sensation néga- tive >), comme M. Schiff l'affirme, et, par eonséquent, qu'il y a lieu de chercher l'organe de l'équilibre.

Indépendamment de Maeh et i1 la mème époque, MM. Breuer et Crum-Brown publiaient leurs travaux sur la même questï.on.

lVI. Breuer1 a fait des expériences sur les pigeons. Il

~\onelut nettement que les vertiges. et les troubles de l'équi- libre sont produits par _les lésions des eanaux semieircu- lnires.

Dans son premier ouvrage il est plutôt d'accord aw•c M. Golz.

Il croit que c'est dans les canaux semicirculaires que naissent les sensations de mouvements rotatoires de la Lète. Chaque rotation de la tète provoque des mouvements rétrogrades de l'eudolymphe, lesquels irritent les terminai- sons nerveuses dans les ampoules. Les canaux semicircu- lnires sont donc un organe périphérique pour les sensations des vertiges rotatoires ; les otolithes sont, selon cet auteur, des organes de la · sensation du repos et du mouvement progressif.

Dans son seeond ouvrage il montre tonl d'abord que les

1. BREURR. Jahrimeh der· k. k. GesellschaJt fl. "Erzl.e Wien. 1874, p. 72-!24- et 187i>, p. 87-156.

(25)

-21. - ·

lésions labyrinthiques et cérébelleuses ont des effets (lifï"é- rents.

Mais sa manière de voir a changé : il croit avec Macl1 et contre Golz que ce n'est pas le mouvement de l'eudo- lymphe, mais les changements de la pression dans les canaux qui produisent l'irritation : il suppose qu'avec ces changements de la pression la direetion des cils acoustiques (f-Ii:irhaare) change Hussi. En tout cas il (~onclut que l'ap- pareil vestilnûaù·e est l'oryane du :)ens stalÙJUe.

Mentionnons que eet auteur. dans un ouvrage plus récent1, combat les opinions (rautres savants qui expliquenl tous les phénomènes en question par les lésions concomi- tantes du cerveau ou du eervelel.

Ses expériences sont très claires et très suggestives.

Il a isolé très soigneusement les canaux semieirculaires.

Tous les symptômes par l'opération même disparaissenl.

Et alors, aussitôt qu'on fait une piqÎire dans un canal, on voit se produire un mouvement de la tête dans la direction de ce canal. On fait un petit trou dans un canal ; on insuffle de l'air dans ce trou et la tête se meut comme les gi- rouettes sont ilCLionnées par le vent.

Si tous les ·symptômes dépendaient des lésions (~érébel­

leuses comme le prétend Bazinsky, les mouvements spé- ciaux de la tête ne correspondraient pas ù la direetion de chaque eanal, el l'air insufflé ne provoquerait pas h~s

mêmes phénomènes.

Les opinions de Mach el Breuer sont soutenues pnr M. Cru.m-Broum.2 el. par lVI. de _Cym13 Selon (~e dernier

·.l. BREUER. Pflüger's Arclli , .. flir Physiol. 1888 Bd 4,4, p. 13fH52.

~. CRUM-BROWN. Jouru. of. anat. and physiol. 1874, LVIII, p. 327-:l~H.

:l. DE Cyo:-~. Rr-cllerches sur lr-s fonctions fies· e. s.<'. Paris 187H. lhèsP.

(26)

- 2 5 -

auteur. les canaux semicireulaires sont tw vrai sens péri- phérique de Pespaee : les sensations de r..haque canal cor- respondent ù une dimension de Pespace.

La conelusion de ce groupe des recherches est fournie par m1 ouvrage très intéressant el très complet de M. Sparner 1 .

Il a refail loutes les expériences sur les animaux ; il s'est servi aussi de différentes irritations - méeaniques, thermiques, chimiques et éleetriques - sur les eanaux semicirculaires.

Il arrive aux <~onclusions suivantes :

1 o Les canaux semicirculaires membraneux sonl fPUn<~

grande import;-mee pour l'exactitude de tous les mouvements musculaires volontaires.

2° Après des lésions isolées des cauaux semicirculaires, sans complication du côté du cerveau ou du cervelet~ on

n~observe jamais des symptômes paralytiques dans m1 groupe musculaire queleonque.

Tous les symptômes sont les eonséquences de l'irri- tation produite par la lésion labyrinthique.

4° Les canaux semieirculaires sonl un organe périphé- rique, un sens pour les sensations d'équilibre (Golz) pour le sens statique (Breuer) et pour ln <·.oordination des mou- vements.

5° On ne peul pas nier la présenec des autres org·anes périphériques pott r réquilibre (comme ln peau, les yeux, etc.)

6° L'orgnne eentral de féquilibn• doit ètrc localisé dan~

le cervelet.

1. SPi<\l\'IER. Pfliigers Arel1Ï\. Œ80, Bd 2L p. ~79-ti90.

(27)

- iô·-

7° Au fond de tous les troubles d'équiJibre se trouvent toujours les sensations vertigineuses, surtout chez l'homme.

On a présenté cependnnt beaucoup d'objections <~ontre

.la théorie soutenue par Flourens, Golz, Mach, Breuer, Crum-Brown, de Cyon et Spa mer.

Nous avons ·déjà cité <~elles de Brunner et Büttcher. Le dernier1 n renouvelé ses objections en disflnt que tous les symptômes eonstatés après l.a lésion des ennaux semicir-

<·ulaires doivent ètre ramenés it Firritation du cervelet pro- duite par une lésion eérébelleuse dire(~te ou en agissant sur le tronc du nerf acoustique.

Mais laissant de côté le fait qu'alors on ne peut pas expliquer le phénomène qui consiste en ceci : c'est qu'il

<~haque lésion d'un eertnin eanal correspond toujours le uu!me mouvement de la tète, spécial à ce canal, n'oublions pas que Flourens, Golz, Lœwenberg, Breuer et Spamer dans leurs expériences et malgré leurs recherches. n'ont jamais trouvé de lésions eérébelleuses.

La même année eneore M. Cursclnnann2 s·üceupait de la mème question et eontirmait les observations de ees auteurs.

Mais tous ces raisonnements n'empèellèrent pas, surtout M. Baginsky, de lutter contre Golz et Mach-Breuer.

lVI. Baginsky3 nous montre dans un travail spécial que rélévation de la pression dans la eavité tympanale pro- voque aussi des troubles de Péquilibre nvec du nystagmus, et que dans ees eas il a toujours pn eonstater une lésion

i. BoTTSCHER. Arell. r. Ohrenheilk. 1875, B. IX, p. 1-71.

2. CURSCHMANN. Arch. f. Psychiatr., B. V, p. 458-;}04.

:L BAGINSKY. Dubois-Reymondes, Arelt. f. Physiol. i88i, p. 201-235.

(28)

- 2 7

'~érébelleuse - objedion déji1 présPtllée dix ans aupara- vant par M. Brunner.

ll (~sl possible que Baginsky ait provoqué par une très haute pression dans l'oreille moyenne des lésions (',éré- helleuses. Mais ees dernières ne sont pas nécessaires pour nxpliquer les troubles consécutifs et spécialement eeux de

l'l~quilibre. Déjà M. Bonnaf'ont1 a dénwntré que les simples mouvements du tympan en dedans ou en dehors influencent, par Pintermédiaire des osselets, la pression de l'eudoJymphe dans les ampoules et pi:lr suite ,.,haque irritation tympanalc produit UIH' irritation des nerfs ampoulilires, qui il son tour provoque des états vertig·ineux.

Pour en finir avec ,.,es objections nous parlerons t~neore d~·un pelil ouvrag·e, dans lequel M. Spanter2 s'occupe spé- eialement des théories de Baginsky.

Tout d'abord lVI. Spa mer ,.,onstale que Baginsky, qui pratiquait l'extnwtion totale du labyrinthe, usait œun pro- eédé beaw·oup plus violent qun f•elui consistant en des opérations seulement sur les ,.,anaux.

De plus, l'extraction du labyrinthe ne prouw~ rien ; on peut détruire tout le labyrinthe sans provoquer ni troubles IPéquilibre ni vertig-es, car les eanaux semicirculaires Ile sont pas Jt:~s seuls orgmws périphériques du sens statique,

'~t que 111 destruction des canaux semicirculaires ne pro- duit que des symptômes passagers : l'irritation des cana.u .. r provoqne seule le.r.: troubles connu."i. .

Pour démontr~r la dernière thèse, lVI. Spamer rappelle que Jes troubles sont proportionnels à la partie détruite du

i. HO~NAFONT. Comptes-rendus, L LXXXIX, p. 731-73-i.

2. SPAMER. Ptliigï~r's Af('.h., B. XXV, 188!, p. 177-180.

(29)

canal : une simple section d'nn canal ne produit pas Lous les symptômes provoqués par une destruc~tion eomplt'~f<·

d''ltu <~anal, bien que dans lrs deux eas 1" écoulement du liquide eérébro-spinal soit égnl: il rappeJlP en outre qLH'

les mêmes symplônws peuvent être <~onstnlés aussi quand

·il n'y a ni (~conlement du liquid<• <~érébro-spinal, ni lésion

<lu cervelet, pM nxemple ('ll pro<luisant dans les canaux scmicirculaires mw simple irritation hien lo<·alisée par des moyens thermiques et chimiques.

Mais un point capital ù constater c· est qlw Jes symptôl~H·s

sont tout il fi-lit différents quand dns lésions cérébelleuses viennrnt s'ajout<'~' aux lésions des canaux semic~ir<~ulaires : dans ees <~as-Iii la déviation rotatoire d<> ln tète est persis- tante, tandis (flle dans les <·as o!1 le <·.ervelet n'est pas lésé les symptômes dispnraissent peu ~~ pen.

En conséquence. de toutes ces reciJ(~r<~hes nous pou v ons Lirer les conclusions suivantes qui ont une très grnnde importance pratiqU(' :

'1 o Les lésions rles tauau.r semifirculaires proroquenl les trou!Jles de l'équilibre fonrlés ."iur le.'i sensatùms vertigineuses~

solfdircctement. soit indire<~lement~ comme le croit M. Golz, c'est-à-dire par. les troubles dHns la position ct IPs mouve- ments (Je la tête.

Les r:anau;r sernicircutain~s rloinent 1Jtre considérés comme uu organe périphArique, dont le centr<' serait dalis le cervelet. du sens statique, .ou rles. sensatùms d'értuililnï~.

Pour rester 1idèle ;)

r

ordre chronologiqdP nous voulons~

avant de ·parler des recherches fondamentales de M. fp prof. Ewald, rappeler Jes tl'flv;mx de B<~chterrw PL SchiJf qui ont un intérêt pnrtieulier.

Ces deux nutPnrs (comme Rrown-Séquard) ont Plllploy(•

(30)

-

~n-

le procédé 1<~ plus radical : ils ont COHJH~ le nerf aeous- tique mème.

Les résulhtls obtenus par M. Bechlerew1 sout les suivants:

1 o Immédiatement après la (~oupurc d'un des nerfs aeonstiques 011 (~onstate : rotation de l'animal autour de son nxü vers le (~ôté de ln lésion ; déviation de ln tète ; nystag·mus et adduction d<~s Pxlrémités.

~o Peu à peu ces symptômes disparaissent, mais la mo- tilité est encor<-> longtemps trmlblé<-~; un lnrût e:rplo::;if" {ait fotnber l'anùnal rlu cillA de la lé::;ion.

:lo Tons ces symptômes sont réflexes, cnr ils se montrent aussi chez des animaux dont les hémisphères sont· détruits on narcotisés. Mais cri tout mts Je eervenu a son influence snr les troubles constatés, <~n ce sens que les mouvements involontaires, anormaux. sont plus forts et plus exeités par ln présence des hémisphères.

· 1° Après la section des delu· nerfs acoustiques on cons- tate des troubles d'équilibre très forts, consistant dans

!~impossibilité de marcher et de rester debout, bien qu'il n'y ait aucune paralysie des extrémités.

Telles sont les observations de M. Bechtercw.

Voici maintenant ses conclusions théoriques.:

,1 o Tous les phénomènes en question sont produits par (( la paralysie des eanaux semicirculaires lésés, c'est-à-dire pur l'absence de la fonction et en même temps par l'irri- tation des eanaux non lésés ».

2° Les canaux semicirculaires servent directement à réquilihre non seulement de la tète, mais aussi du corps tout entier.

1. Y. BECHTEREW. Plliigers .Arch. 1'. Physiol. Bd. :30~ p. :li2·:l48.

(31)

-

:~o-

L'auteur remarqm· eneore qu'ils onl quelques relations avec F ouïe ; en effet, les irritations acoustiques intluencen t

toujours les mouvements et 1· équilibre du corps : <lÎnsi la musique provoque des mouvements rythmiques rles jamhes, et les bruits explosifs des mouvements du col'ps entier.

Les reeherches de M. le prof. Sehifl. sont presque eotl- tradictoires.

Il est bien connu que M. Schifl' a protesté déjà depuis Jongtemps eontre les conceptions de Flourens et de Brown- Séquard. Il soutenait alors que << l'hypothèse selon laquelle

<< le nerf acoustique se divis<-' en deux parties, dont uue

<< servirait à rouie ct l'autre ~ la production des mouve-

<< ments particuliers de la tète après la section des canaux

<< semieireulaires, mouvements décrits par Flourens, n·'est

<< point fondée >>... Nous avons vu cependant que les

recherehes anatomiques ont confirmé cette hypothèse de la division du nerf acoustique.

Et dans son dernier ouvrage2 déjù cité, r éminent phy- siologiste nie de nouveau Pexistence d'un organe statique.

Ses observations sont les suivantes. En coupant le nerf

acoustiqut.~ droit chez une grenouille_, on ne eonstHte qnc ceci comme anomalie : << quand la grenouille sautait on

<< voyait que la patte postérieun-- gauche pendant le saut

<< déviait un pen plus qi1e la droite de la ligne médiane,

<< que .la tête déviait un peu ;-) droite >>. En coupant les

deux nerfs acoustiques chez un chien, l'auteur :1 constaté que ce d1ien ne peut phts satttm· même d'une hauteur JÙ.oyenne (d'une table par exemple). Tons les autres mou-

i. SCHIJ!'F. LehrlJ. tl. Physiologie, p. :109.

2. Arch. de Sciences physiques et natur. T. 25, Genève 1.89L

(32)

- :n-

vements ont été. selon rnuleur, coordonnés et énerg-iques.

M. Scbiff conclut done que les troubles constatés par lui sont dus ù la paralysie du nerf acoustique.

Nous sonmws oblig-é de dédarN que les eonelusions d1•

M. Sehitf nf' nous semblent pas trl~S ~~laires.

Tout (hl bord. IWt anleur' opposé ù lïdét~ de r (~Xi stene<·

(J"un org-anr de l"éqnilihre, constate ~~eJwndant des troubh--s de l"éqnilihre, selon lui peu 110111breux. elwz des animaux dont run m1 les deux 1wrrs aconstiqnes onl élé sectionnés.

Il nous nssure qm• nl's trouilles sont dns ù nne simpiP paralysie. Mais ~~eln mênw pronvP déjï'l qm• le nerf ;wons- tique esl en relation ilV(W ]ps Jl1llSCies.

Un fait eneon• plus n•m;trqlwbl(', ~~·est qur la section des fÜu,:c IH'rfs a1·oustiques n·aug'llWnle pas les désordn~s

dans les monvemenls. Pourquoi done ·? On devrait (at- tendre H\'t'l' mH' nng-menlHtion de ln paralysk ;'t une ag-g-nt- vation des troubles. Mais M. Schitf, dans les eas préeités.

n~a pas fait fhmtre c.onstatntion qup 11mpossibilité de sauter d"tme llantenr moyenne.

Exmninons ~~nfin les lntvm1x de M. le prof. Ewald de Strasbourg qui nous semblenljeler mw grande lumière sur toute ln question. Il il rassemblé ses expériences eommen- eées, il y a déjit longtemps, dans nn ouvrRge parn eu 1892i.

Le titre seul de ee grand ouvrage PSt significatif : il IH' parle pas d"un nerf aeoustique. mais du nerf rle la lmitièÙH•

paire. ee qui revient ù dire que ee nerf ne sert pas seule- ment ù rouïe mais qu'il remplit enf~ore fhmtres fonetions

i. EwALD. Physiologische Uut.ersuchungeH ii ber das End~lrgan dt-s Nervns octavns. 1892, Wieshaden.

(33)

~~t que par <~onsèquent il JH' p<~ut pas <'•tr<~ nommè siàlple- ment (( nerf ;1eoustiqne >>.

Qn<'iles sont dorw ses fondions, en df•hors de Fouie 1 Pour· ré~oudm edl<~ question M. Ewnld n fait de nom- hreust\S exp(~rienees sur difl"èrenls animanx en tlambant lns eanaux Sf~lllieirr,ulaires on <~n les ilTilant par différents moyens (mécaniques. dlimiqu.es. tlH~rmiqtws, <~le.).

·L'auteur fait tout <Fnhord nm~ rtnalyse drs symptômes

qu~on remarque génôralemcnt nprès nne <'xtirpiltion <l'un organe de sens qncl qu~il soit ; il divisf~ ees symptômes

<~n trois groupes : '1 o Symptômes rPabsene<~ de la fonction

(Ansfilllcrs<~hcirmngen) ; :2° Symptômes de ri1Titatiou ;

;io Symptômes normaux dus an resle de l'orgilnc (Res- tersdieinnngen).

Ad '1) Il nons faut" distinguer les symptômes d~nbsencc

proprement dits el ]es symptômes remplaçants (ErsaJzers-

~~heirmngen) qui peuvent ètre innés ou aequis.

Ad ~) Nous devons distinguer les symptômes positifs de lïrritation et les symptômes d'entrave on d'inhibition (Hcmmungserscheinnngen) qu'elle provoque.

Ad :1) Si on n'extirpe pas tout !"organe, on eonstatc des symptômes pro.dnits par le reste de m~t organe.

D'après eeli1, on doit comprendre que Ja <:ombinaison des symptômes de ees différents groupes peut ètre et est en général si compliquée qu'il est difficile de distinguer lrt g·enèsc de ces différentes manifestations.

En analysant plus exactement les désordres chez les

;-mimaux dont le labyrinthe avait été opéré, M. Ewald con- dut en disant que tous les sy,mpU}mes durables sont pro- duits par l'absence de la fonction (paralysie) ; cependant ils

(34)

- : 3 3 -

peuvent disparaître sous l'influence des phénomènes rem- plaçants. Selon lui, l'irritation ne . peut jamais durer que quelques secondes ; les symptômes même les plus violents qui se manifestent immédiatement après l'extirpation des labyrinthes ne sont produits que par la perte et non par l'irritation de l'organe.

A quoi peut-on attribuer la disparition de ces · symp- tômes?

L'auteur croit qu'en cas d'abolition d'un labyrinthe seul, c'est l'autre qui le remplace peu à,peu, et que, si l'abDli- tion est bilatérale, d'autres facteurs remplaçants se déve- loppent alors : l'auteur les trouve dans les changements biologiques (?) des muscles.

Les symptômes constatés par Ewald chez des pigeons yuelques mois après l'extraction bilatérale des labyrinthes ont été les suivants : .

! o En contradiction av~c beaucoup d'autres auteurs il n'a pas constaté de vertiges.

2° Aucune asymétrie des troubles.

Pas de troubles de la coordination proprement düs.

4° Les réflexes sont restés normaux.

5° Les pigeons sans labyrinthes ne se meuvent pas volontiers.

Tous les muscles montrent une faiblesse extrême.

7° Tous les muscles striés perdent de leur force et par conséquent ils se fatiguent très vite.

8° Les pigeons, en cas de chute, ne savent plus tomber -sur leurs pieds.

Le sens musculaire est très affaibli, parfois même

aboli. ·

10° Les pigeons opérés ne peuvent plus voler, c'est-à~

3

(35)

- 3 4 -

dire s'élever dans l'air· et y rester très longtemps comme des animaux normaux.

11 o Les pigeons sans labyrinthes manquent de finesse dans les mouvements lorsqu'ils veulent chercher leur nour- riture.

12° Très souvent les~ animaux opérés succombent à l'atrophie générale des muscles.

Les symptômes constatés chez des pigeons quelques mois après l'extraction d'un seul labyrinthe sont les sui- vants :

Les pigeons, avec un seul labyrinthe, peuvent bien voler.

En général les pigeons ne présentent aucune anomalie quelques mois après l'opération d'un seul côté. Mais si on prend ces pigeons peu de temps après l'opération, on cons- tate rlAs rotations de la tète excités par des irritations psy- chiques (frayeurs, bruits explosifs). Les mouvements des extrémités du côté de l'opération sont moins intenses.

Les labyrinthes influencent les muscles indépendaniment des mouvements de la tête, comme l'affirment Golz, Mach, Breuer et beaucoup d'autres auteurs.

M. Ewald a opéré aussi d'autres animaux (grenouille, chien, lapin) et a toujours constaté des anomalies dans les positions et les mouvements.

Il a pu confirmer l'observation de M. le prof. Schiff que le chien sans labyrinthes ne peut plus sauter d'une hauteur quelconque; sïl essaye de le faire, il tombe comme une masse.

De toutes ces observations l'auteur conclut :

1 o Que le labyrinthe est composé de deux parties : le labyrinthe acoustique - formé par le limaçon -.et le labyrinthe (( tonique >> - formé par les autres parties

(36)

- 3 5 -

du labyrinthe (les canaux semicirculaires et les oto- lithes).

2° Que le labyrinthe (( tonique » influence tous les muscles striés . et produit la précision des mouvements. Plus un ·muscle travaille avec précision, plus il est· altéré par une lésion labyrinthique. C'est pour cela,, que les muscles oculaires, ainsi que ceux .du cou sont altérés le plus rapi- dement et le plus fortement.

3° Que chaque labyrinthe est en relation avec tous ·les muscles des deux côtés ; chaque labyrinthe influence continuellement tous les muscles ; en détruisant un laby- rinthe, cette influence cesse et c'est de cela que naissent tous les troubles.

ft0 Que le labyrinthe. (( tonique» est un organe de sens, influencé par les mouvèments de la tête comme l'a affirmé jadis M. Golz.

û0 Qu'il y a une relation étroite ~mtre les deux parties du labyrinthe : chaque irritation acoustique d'une itltensité définie peut influencer nos mouvements et aussi notre équilibre.

lVI. EwaJd est revenu sur sa théorie dans un nouvel ou- vrage t dans lequel il fait part de ses observations sur les relations entre la rigidité musculaire postmortale et le la- byrinthe.

Chaque labyrinthe influence la rigidité des muscles aveç lesquels il est en relation.

Cette influence consiste dans une apparition plus rapide de la rigidité musculaire. Si on a extrait un seul labyrinthe,

L EWALD. Pflüger's Archiv. B. 63, J. 1896.

(37)

- 3 6 -

la rigidité musculaire postmortale apparaît plutôt du côté opposé.

Si nouveau que ce point de vue. soit, il ne démontre qu'une chose : les labyrinthes sont les organes de la coor- dination des mouvements ou de l'équilibre. Qu'est-ce que la coordination?_. C'est le jeu harmonique. de tous nos musdes, réunis pour effectuer u~1 mouvement quelconque, c'est la sommation des contractions précises de tous les muscles en action, .c'est l'harmonie (( tonique » des muscles.

Au point de vue pratique, les recherches de M. Ewald élargissent sa_ns la changer, la théorie générale sur le rôle des canaux semicirculaires. Un tonus normal des muscles est une condition sine qua non d'une coordination normale, c'est-à-dire de l'équilibre.

En finissant ce chapitre nous citerons encore deux ob- servations très intéressantes.

La première a été· faite par M. Vulpian 1.

n

a mis dan_s l'oreille d'un lapin quelques gouttes d'une solution aqueuse de chlorhydrate (25 pour 100) ; au bout de 12 à 15 minutes, le lapin présentait des troubles dans les mouvements. L'animal était tremblant et titubait; sa tête oscillait de droite à gauche et vice versa ; les mem- bres se mouvaient avec incertitude. Ces troubles se déve- loppaient et atteignaient leur maximum au bout de 24 h.;

quelques jours après, ils s'affaiblissaient et finissaient par disparaître. La section a démontré qu'il n'y avait aucune lésion dans le crâne, pas même la moindre congestion et que 1'0reille interne était en état de suppuration.

f. VUJ,PIAN. Comptes-rendus, tome XCVI, !883, p. 90-93.

(38)

- 3 7 -

M. Lichtheirn 1 a fait une infusion veineuse d'Aspergillus à des lapins. Après 24 heures, un état morbide, carac- térisé par des troubles de l'équilibre et du nystagmus, se développe. La section a prouvé l'absence d'anomalies dans le crâne et nnvasion de parasites dans les labyrinthes membraneux.

Ces ?eux observations, comme toutes celles qui sont rapportées iei, viennent donc corroborer l'hypothèse que la lésion des canaux semicirculaires t;U{fit pour provoquer les troubles de l'équilibre et que, par conséquent, on ne peut pas attribuer ceux-ci aux lésions concomitantes du cervelet,. comme le font Bottcher et Baginsky.

Les canaux semicirculaires sont un organe de l',rqui- libre.

B. Rôle du cervelet.

Nous avons vu que beaucoup d'auteurs regardent les canaux semicirculaires comme rorgane périphérique de l'équilibre.

Où est donc le centre de l'équilibre?

Depuis Flourens, on le place dans le cervelet.

Que nous disent les recherches physiologiques "?

Là encore le,. génie de Flourens 2 a éclairé cette question.

A la suite de ses expériences classiques sur le cervelet, il a conclu que :

i. LICHTHEIM. Pathogene allucorineen, etc. Anal ys. dans Arch. für Ohrenheilk. B. 21, p. 196.

2. L. c.

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