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DES

màladies présentant des symptômes analogues à ceux de notre cas.

On constate les tro.ubles fféquilibre réunis. avec ceux de rouïe dans trois maladies : labyrinthite, neurasthén~e et lésions du cervelet.

Il est vrai que ce symptôme ·se présente encore dans d'autres affections parmi lesquelles les humeurs du cerveau avec localisation spéciale sont à mentionner comme les plus importantes. Mais ces cas sont assez rares et présentent d'ailleurs d'autres symptômes concomitants, qui rendent très facile le diagnostic différentiel. Dans ma thèse je laisse-rai donc ces cas de côté.

Il va de soi que je ne traiterai pas non plus les cas où les symptômes en question sont seulement coexistants sans être causés par une même lésion organique.

Si nous circonscrivons notre étude aux seules maladies dans lesquelles ces symptômes sont le point capi~al, il ne nous reste que les trois maladies citées plus haut.

Nous donnerons une description générale de chaque maladie, mais nous insisterons . tout particulièrement sur les troubies de l'ouïe et ceux de l'équilibre. . ·

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1.8-En constatant encore que notre ens est un cas trauma-tique, nous ne perdrons pas de vue ce moment étiologique.

Pour plus de clarté nous décrirons chaque maladie séparément, et après nous donnerons un tableau comporatif.

A. Labyrinthite traumatique.

La labyrinthite traumatique peut ètre provoquée1 par un traumatisme direct, ce qui est assez rare : p·ar pénétration d'un corps étranger jusqu'au labyrinthe, par ·des bruits ex-plosifs très intenses, par des changements brusques de la pression de l'air dans l'or~ille; ou pm· un traumatisme indi-rect, par une chute ou un coup sur la tête.

Nous ne considérons ici que la symptomatologie provo-quée par une lésion traumatique indirecte.

L'intensité de la lésion peut ètre variable. Selon les con-séquences nous pouvons distinguer deux groupes princi-paux : 1 o celui où les troubles d'équilibre et de l'ouïe se rencontrent avec d'autres symptômes généraux, provoqués parla fracture ou une fissure de la base du crâne; 2° celui où les lésions du crâne sont peu appréciables, où la commotion du labyrinthe est la conséquence unique du traumatisme, qui est dans ce cas peu intense, comme cela ressort des observations de M. Urbautschitsch, que nous citerons plus bas.

1. GRADENIGO. Krankheiten des Labyrinths. Schwarze's Handbuch der Ohrenkrankheiten, B. II, p. 454.

~9-Au premier groupe - traumatisme très intense, lésion de ]a base du crâne- appartiennent les cas suivants.

Tous les cas cités par M. le prot Bergmann 1 dans les-ttuels on a constaté : écoulement de sang par l'oreille, la houche et le nez, ecchymoses sous-conjonctivales, paralysie des nerfs acoustique et facial~ troubles d'équilibre.

l--e cas de lVI. le prof. Polit=er2 Un homme de 40 ans, pris d'un évanouissement subit est tombé en arrière, l'oc-ciput sur ie pavé. Perte de connaissance pendant quelques heures. Au réveil, surdité complète et privation de la parole. Disparition de ce dernier symptôme après peu de temps, mais persistance de la surdité. Da1_1s la suite, bour-donnements subjectifs, vertiges et troubles d'équilibre. Au bout de sept semaines, apparition des symptômes ménin-gitiques et mort du malade.

Le cas de lVI. le prof. Voltolini3 Un morceau de bois est tombé sur la tempe gauche d'uri soldat. Perte de con-naissance. Après le réveil, développement du syndrome de Ménière. Mort du malade.

Le cas de M. Brunner!J. : le malade est tombé de haut sur le front, après quoi surdité bilatér~le, bourdonnements très forts, troubles d'équilibre et écoulement séreux du nez.

Plus riche et plus précise est la littérature sur les cas,

L BERGlVIANN. Die Lehre von den Kopfverletzungen.

2. POLITZER. A. 1'. 0. B. Il, :1.869.

3. VOLTOLINI. M. f. 0. 1868, p. :l30.

L BRUNNER. Z. 1'. 0. B. X.

4 5 0 4

-où la blessure a provoqué seulement une plus ou moins forte commotion du labyrinthe, où la lésion crânienne n'a pu être exactement démontrée, malgré" qtie dans beau-coup de ces cas il existât probablement une fissure du crâne.

A ce groupe appartiennent les cas suivants : Le .ca~ de .M. le n~· 1lfaas1•

Le ·J 6 aoùt 1869, le sieur Stich est Lombé d'une échelle très haute sur une. autre, en frappa1it de l'occiput. Perte de connaissance suivie de .surdité complète. Il ne s'aper-çut pas d'une hémorragie de l'oreille.

Quatre semaines après il quitte le lit. La surdité persiste.

Il remarque al01;s qu'il chancelle en marchant et ne peul se déplacer sans s'appuyer.

Le 2 novembre -1869, le malade est examiné.

Il parle bien, est très intelligent; la mémoire est excel-lente. Surdité absolue·; les bruits qui font trembler son corps sont seuls capabies œéveiller son attention. L'état objectif de ses oreilles ne montre aucune anomalie. Per-ception osseuse absolument éteinte. Le malade ne se tient debout que les jambes écartées ; il titube comme un homme ivre malgré· qu:il s'appuie. La titubation est plus forte quand il marche. La démarche est absolument celle de l'ivresse. La fermeture des yeux n~influence pas les . symptômes. Aucun trouble de la sensibilité. Force

mus-culaire normale.

L'auteur croit pouvoir diagnostiqQer ttne lésion des ca-naux semicirculaires.

Cette observation est très incomplète. L'auteur ne nous

L Dr MAAS. Berliner Klin. Wochenschr. i870, 1.8.

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~1-dit rien sur les vertiges; il ne nous dit pas davantage_ si les troubles d'équilibre ont été bornés aux ja~bes ou si la tête· et les mains en ont été aussi affectées.

Et pourquoi

r

auteur suppose-i-ii dans ce cas aussi une fissure de la base du crâne ?

Le cas de lVI. le Dr Schmiedt 1.

Tout d'abord cet auteur ne croit pas que dans le cas précité il y ait eu une fissure à la base du crâne ; il croit - avec raison - que tous les symptômes constatés peuvent être provoqués par une simple apoplexie ( commo-tion) du labyrinthe.

Il communique le cas suivant.

Par le verglas, un soldat est tombé sur l'occiput. Au-cune perte de connaissance. Il remarque aussitôt : surdité complète, vertige, démarche incertaine, chancelante, et un bourdonnement très fort dans les deux oreilles. Dans les oreilles où. ne trouve rien. Au bout de dix jours complète guérison. L'auteur croit pouvoir diagnostiquer une hémor-ragie dans les deux labyrinthes, laquelle a pris fin par la résorption complète.

Le cas de M. le prof. Urbautschitsh 2 présente un intérêt particulier.

Le traumatisme consistait dans un coup sur le· front avec une cuillère : surdité complète et troubles d'équilibre.

La même chose est arrivée dans un autre cas après un éternuement.

Le cas de M. le prof. 1l1oos3

i . Dr ScHMIEDT. Berliner Klin. Wochenschr. :1870, 28.

2. URBAUTSCHITSCH. A. f. 0., B. XVI, p. :183.

3 . .Moos. A. f. A. u. O., B. II, H: :1, p. H~.

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5~-Le malade tombe à terre dans· un état d'évanouissement, perd connaissance, se réveille avec surdité complète, bour-donnements, vertiges et anesthésie bilatérale du nerf triju-meau.

Le cas de lVI. le IY Thiern ·l, dont l'observation est un peu plus exacte.

Le charpeùtier L., occupé à couvrir une maison, est tombé par un trou du toit jusqu'à la cave, en se blessant le côté gauche contre une poutre. Depuis cet accident il n'entend plus bien à gauche et a du même côté des bour-donnements ; des vertiges, excités par la station debout et les mouvements de tète ; il a le sentiment qu'il doit tou-jours tomber à gauche. Point de vomissements. Fermeture des yeux et rapprochement des jambes provoquent tout de suite vacillation. Quoiqu'il .ait été soldat, il est incapable, de faire un demi-tour sans tomber, même les yeux ouverts.

Les mêmes symptômes sont constatés quand il ne se sait pas observé. L'oreille externe et moyenne - absolument normale; seuleinent le cathétérisme du côté gauche aggrave les vertiges.

Etat fonctionnel :

A droite : montre 32 cent. V (oix) B (asse) 5,87 mèt.

A g-auche,: » 3 >> » >> 2,- »

Diapason vertex·. toujours localisé à droite. Rhine à gauche toujours positif. Diapason entendu devant l'oreille droite après qu'à gauche il ne l'entend plus. Ce sont sur-tout les sons moyens (depuis a jusqu'à c2) qui sont le moins entendus du côté gauche.

Une année après, le même état.

:1.. Dr THIE;\I . .Monatschrift fi.ir Unfallheilk~nde :1.894, 1.

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5:l-Une autre observation très intéressante a été faite pat·

M. le Dr Fra.nkl-Hochwart1 :

Un conducteur~ qui n'avait jamais été malade aupara-vant, fut jeté sur la tète par la rencontre de deux trains ; il perdit connaissance. Au bout de tO heures, lorsqu'il se réveilla, il souffrait d'une céphalalgie très intense, de ver-tiges_, de bourdonnements, et en outre l'ouïe avait diminué.

·Cet état resta stationnaire.

Le malade entre à l'hôpital, où on constate :

Absence de troubles des nerfs cérébraux. Uouïe est très diminuée des deux côtés. 'Veber localisé au point œapplica-tion. Rinne à gauche négatif, à droite positif. Transmission osseuse manque des deux côtés (Contradiction des symp-tômes!). Les tympans montrent des troubles légers. Théra-pie (?) inefficace.

M. le Dr Friedman2 rapporte sur un cas analogue où ù la suite d'un traumatisme se développa le syndrome de Ménière.

Homme ·de 27 ans tombé à terre. Aucune perte de connaissance. Maux de tète, vertiges, démai·che chan-celante, paralysie des nerfs facial, oculomoteurs_, surdité du côté droit avec forts bourdonnements du même côté.

·Cet état s'est amélioré, mais après quelques mois il s'est renouvelé avec une plus grande intensité. Au bout de dix mois, mort du sujet. La section du labyrinthe n'a pas été faite. ·On a trouvé seulement des altérations dans les capil-laires du cerveau. Aucune fracture de la base du crâne.

L FRANKL-HocHWART. Der Meniersche Symptomencomplex. Wieu 1895, p. 16.

2. FRIEDMAN. Deutsche Med. wochenschr. 189!, :w.

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-Un cas du plus haut intérêt, probablement unique dans la littérature entière, est rapporté par M. le prof. Politzer1•

Un jeune homme de 21 ans, passant par une porte basse, se heurte la tète au linteau. 11 tombe et perd connais-sance. Après quelques heures, il revient à lui : maux de tète, bourdonnements et surdité. Celle-ci se développe pendant quatre semaines jusqu'il devenir complète. Cet état reste stationnaire pendant 10 mois.

Examen objectif :les tympans et les trompes d'Eustache ne montrent aucune lésion. lVI. Politzer commence alors à Lraiter le malade avec des injections d'une solution de iodure de potassium (0,5 : 200) dans les cavités tym-panales.

Le troisième jour une amélioration se produit, mais elle reste très insignifiante pendant vingt jours. Dans la nuit qui suit la vingt-troisième journée, le malade ressent subitement des vertiges· très forts, et après le sentiment d'une commotion dans la tête, il a la joie de constater.

Je retour complet de son ouïe. Le jour suivant l'ouïe est trouvée des deux côtés normale.

Ce cas-là est très remarquable ; son intérêt est considé-rable quand on se souvient que des cas analogues se ren-contrent dans la névrose traumatique .

. Nous y reviendrons.

Citons encore le cas de M. Ladreit de Lacharrière~ : Un jeune de ~0 ans est tombé sur la, glace. Ecoulement de sang par l'oreille. Perte de connaissance pendant une heure. Après quelques semaines, on constflte : surdité,

1. PoLITZER. Lehrbuch der Ohrenkrankh. !893, ·p. 072.

2. LADREIT- DE LACHARRIËRE. Annales des maladies de l'oreille et du larynx. :1.875.

~·· ~~

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<>~-tympans troublés_, traces de sang dans roreille externe, bourdonnements et démarche chancelante. Pas de vertiges.

La surdité est persistante.

M. Caste;J::i rapporte seulement en termes généraux :

<< Les traumatismes, dit-il, ont consisté principalement

dans des contusions ou chutes . sur la tête, ayant produit diverses lésions ou troubles fonctionnels dans l'organe_ de l'ouïe ... il s'est agi, en somme, de commotions labyrin-thiques.

Nous citerons enfin le cas de lVI. le prof. Schwartze2, très intéressant au point de vue de la localisation de la maladie.

IJ dut faire une ouverture du processus mastoïde chez un jeune homme de 28 ans à cause de earie dans l'oreille moyenne et sténose du eonduit auditif. Malheureusement il ouvrit le eanal semicirculaire horizontal. Le malade qui n'avait jamais ressenti· de vertiges, en fut très fortement atteint immédiatement après cette opération ; il lui était mème impossible de quitter le lit : la moindre chose suffi..:

sait pour provoquer des vomissements. Après quelques jours le malade a essayé de marcher, ·mais il ne pouvait le faire qu'en s'appuyant sur une eanne, et même avee eet appui, sa démarehe était chancelante.

Ce qui préeède est l'essentiel des observations faites sur la labyi·inthite traumatique ; nous ne voulons pas citer iei tous les eas connus dans la littérature, car beaucoup se res-semblent.

i. CASTBx. Revue de Lar. d'Otol. el ùe Rbinol. 1893, 13.

2. SCH\VARTZE. A. f. 0., B. XII~ p. 123.

- ;j()

-Quelles sont les lésions organiques de roreille. essen-tielles et caractéristiques, qui provoquent tous ces symp-tômes, que nous. retrouvons dans presque tous les cas ?

Il faut tout d'abord reconnaître que Panatomie patholo-gique de tous ces cas est très peu connue.

Toynbeef. et Moos2 ont trouvé le labyrinthe membraneux, et surtout le limaçon rempli de sang coagulé.

Politzer3 a trouvé dans le cas que nous avons cité plus haut : fissure de Pocciput, prolongée sur les deux rochers jusqu'au côté interne du tympan; le tympan même n~était

pas lésé ; labyrinthe droit rempli de ·sang coagulé et légèrement altéré avec un ramollissement des parties membraneuses ; labyrinthe gauche rempli d'un liquide sanguin et purulent avec destruction complète des parties membraneuses ; paroi vestibulaire intacte des deux côtés.

Dans le cas de Voltolini - déjà . cité - la cavité tym-panique gauche et les canaux semicirculaires de ce côté étaient remplis de sang; les deux rochers étaient frac-turés.

Nous avons vu que le traumatisme peut provoquer tout à fait le syndrome de Ménière; tels sont, par exemple, les cas de Frankl-Hochwart, Ladreit de Lachardère.

Schmiedt.

Dans son célèbre cas, j}/énièré a trouvé le système nerveux absolument intact et de même le limaçon ; une

L Cité par DuPLAY : Pathologie exterue, l. Ill, p. 1.74.

2. 1\foos. Arch iv of Ophthalm. aud Otology 1.87 L L ll, p. :~42.

3. POLITZER. L. C.

4. MÉNIÈRE. Gazette médicale de Paris i86L

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exsudation hémorragique dans les canaux semicirculaires, étendue à un faible degré au vestibule.

Nous pouvons encore citer la communication de M. Ha-bermann1 sur la section du labyrinthe d'une femme morte d ·anémie pernicieuse.

On a constaté chez cette femme une surdité grave, des bourdonnements intenses et des vertiges avec troubles

•féquilibre. L'autopsie a donné : oreille moyenne normale;

oreille interne présentant plusieurs petites hémorragies en divers points du 1imaçon, et d'autres plus graves et plus étendues dans le vestibule ct les canaux semicirculaires.

Telles sont donc les données que fournit l'anatomie pa-thologique sur cette triade : surdité, vertiges avec troubles n'équilibre et bourdonnements.

Il nous reste encore à analyser plus exactement ·la symp-tomatologie.

Dans les cas présentant une fracture de la base dn cràne et du rocher on constnte très souvent : écotllement de sang par l'oreille, le nez et la bouche: ecchymoses sur différentes parties du crâne et de la face ; parfois Foreille donne issue ù un écoulement de liquide cérébrospinal.

Mais· beaucoup de cas démontrent que ni l'ecoulement de sang, ni celui de liquide eérébrospinal ne sont des symptômes pathognomoniques de la fracture de la base du erâne. Vécoulement de sang peut être causé aussi par une déchirure du tympan ou des autres parties de

r

oreilJe moyenne; d'autre part,

r

épistaxis peut si facilement avoir lieu, que récoulement sanguin du nez ne démontre jamais des lésions profondes. Et comme le labyrinthe est en

c?m-L HABERMANN. Prager medicin. Wochenschr. 1890, 39.

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-munication avec respaee sous-araehnoïdéal_, le liquide eérébrospinal peut s'é_cOtJler, quand une ouverture quel~

conque de celui-là se produit, ·sans aucune fl'acture cr{i-nienne.

En tout cas, il faut dire avec M . ./acobsohn1, qu'on peut diagnostiquer avec une certitude presque complète une fracture de la base du enine, lorsqu'on constate un écou-lement. abondant de sang par l'oreille, le nez et la bouche, ecchymoses sous-conjonctivales, ·perte de connaissance, parésies ou paralysies autres que celle du nerf acous-tique. La perte de connaissance peut durer quelques minutes, comme elle. peut se prolonger pendant plusieurs jour_s. · EHe manque très rarement.

Après que le malade a repris connaissance on constate assez souvent des vomissements et l'aphasie ; mais ces symptômes disparaissent tous les deux. assez vite .

. Alors se présente la triade : surdité, vertiges avec

trouble~ d'équilibre et bourdonnements subjectifs ..

Dans presque tous les cas, le malade a le sentiment que son oreille est bouchée comme avec du coton; la sensibi-lité de la peau autour de l'oreille et dans le conduit

e~terne est diminuée ou mème anéantie ; la tète est lourde ; on constate aussi mais très rarement de l'hypera-consie douloureuse.

La marche ultérieure de la maladie est différente dans les cas de lésion labyrinthique avec fracture de la base du crâne, et dans les cas de simple commotion labyrinthique.

Dans les cas de lésion du crâne, on trouve très souvent une·· complication ·avec méningite (cas de Politzer et de

1 . .JACOBSOHN. LehrbuciJ der ührenheilkunde, !89:~, p. :160.

-:->n-Voltolini) ou avec des paralysies des autres nerfs cé-rébraux, le plus souvent des nerfs facial et .trijumeau.

Tous les symptômes sont Jrès graves : les bourdonnements et les vertiges pet~sistent; la surdité est presque -toujours complète, le plus souvent seulement du côté de la lésion i.

Les vertiges disparaissent après quelques semaines ou quelques mois, mais les bourdonnements et surtou.t IH surdité restent pour toujours.

En beaucoup de ces cas la maladie finit par la mort.

Tout autres sont les suites dan_s les cas de. commotion simple du labyrinthe.

Les symptômes primaires de la commotion générale, tels que perte de connaissance~ vomissements, dispa-raissent en peu de jours ; ensuite les bourdonnement~

et les vertiges, les derniers avec les troubles d'équilibre durent quelques jours <le plus ; quant aux troubles de rouïe, ils persistent beaucoup plus longtemps. Ce qui est d'une grande importance pour le diagnostic différentiel entre une lésion profonde et une simple commotion du labyrinthe, c'est que dans le premier cas la surdité s'aggrave progressivement. Très souvent elle est peu grave au début, mais après quelque jours elle se développe jusqu'à devenir complète; au· contraire, dans les cas de simple commotion labyrinthique, la surdité est au com-mencement presque complète, mais l'ouïe s'améliore bientôt et peut au bout de quelques semaines se retrouver à l'état normal. Nous avons vu que dans le second cas de Politzer, où il s'agissait certainement d'une simple commotion sans lésions pr,ofondes l'ouïe se rétablit mème après dix mois.

i. ScmvARZE. Chirurgische Kraukheiten des Ohres, p. 360.

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-Il nous taut mentionner des cas assez rares, dans les-quels la surdité ne se manifeste que quelques semaines après l'accident. Il en est ainsi lorsque la lésion a provoqué une inflammation consécutive (névrite ascen-dante) du nerf acoustique, ce qui se rencontre plutôt quand il y a des complications t.

Les troubles de l"ouie sont très caractéristiques.

C'est la perception des sons hauts qui est anéantie; les sons moyens et bas peuvent être entendus si l'oreille moyenne est restée intaete. Mais dans les cas sus-meniionnés où la surdité survieilt après quelques semaines, c'est la perception des sons moyens qui fait défaut ; dans ces cas-Jà, nous devons, selon M. le prof. Gradenigo 2 supposèr une lésion du nerf acoustique.

La transmission osseuse est toujours annulée.

Pour illustrer mieux les troubles de l'ouïe nous citerons

Pour illustrer mieux les troubles de l'ouïe nous citerons

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