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Contribution à l'étude de l'aprosexie chez les enfants

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Thesis

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Contribution à l'étude de l'aprosexie chez les enfants

TITEFF, Stéphan

TITEFF, Stéphan. Contribution à l'étude de l'aprosexie chez les enfants. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1896

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:27226

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:27226

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ERRATA

Pages : 7, s, 10, 9o, au lieu de : v. Froltsch, lisez v. Troltsch Page 9, ligne o, au lieu de : Machenzie, lisez :· Mackenzie.

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TRAVAIL FAIT A L'INSTITUT CLINIQUE D'OTOLOGIE ET LARYNGOLOGIE

du Docteur A. WYSS Privat-docent à l'Université de Genève.

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE

DE

L'APROSEXIE

CHEZ LES ENFANTS

PAR

Stéphan TITEFF

Né à Silistrie (Bulgarie).

Ancien assistant d'Anatomie normale.

Assistant à l'Institut clinique d'otologie et laryngologie du D•· Wyss, privat-docent à l'Université de Genève.

DISSERTATION INAUGURALE

présentée à la Faculté de Médecine de l'Université de Genève pour obtenir le grade de Docteur en médecine.

---~~---

GENÈVE

IMPRIMERIE P. DUBOIS, QUAI DES MOULINS, 5

--.

1896

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(5)

fi MON VÉNÉRÉ JVIAITRE

}'IONSIEUR LE _pocTEUR

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FAIBLE TÉMOIGNAGE D'ESTIME ET DE RECONNAISSANCE

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HOMMAGE RESPECTUEUX

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AVANT-PROPOS

L~aprosexie nasale, telle que le Dr Guye, d'Amster- dam, l,a décrite chez les enfants atteints de végétations adénoïdes, a pris pour nous un intérêt particulièrmnent captivant lors de la prerpière leçon de notre maître, M. le Docteur Wyss, consacrée à Pétude de ces végé- tations et de leur symptomatologie.

Le nmnbre relativement considérable d,enfants atteints de végétations adénoïdes en traitement à la Policlinique et les encouragements que notre maître n'a jamais cessé de nous donner, nous ont engagé à entreprendre avec le présent travail, quelques recher- ches sur ce sujet et en étudier plus spécialement la nature et la pathogénie. Primitivement nous pensions aussi y ajouter un relevé statistique plus complet que ceux qui avaient été faits jusqu~à présent et portant sur les en- fants suivant les écoles pr·imaires, chez lesquels Papro- sexie a des suites les plus fâcheuses, sur le développe- ment intellectuel. l\1alheureusement le peu de temps dont nous disposions, ne nous a pas permis d~étendre

nos investigations au-delà du cercle de la Policlinique et nous avons dû abandonner à contre-cœur Pidée

d~une statistique scolaire faite sur une grande échelle.

Avant d~aborder notre sujet, nous rmnplissons le

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devoir agréable de présenter nos sincères remercie- ments à notre maître, M. le Docteur Wyss, privat- docent à l'Université de Genève, pour les précieux conseils qu'il n,a cessé de nous prodiguer ainsi que pour la sympathie qu~il nous a toujours témoignée pen- dant que nous étions assistant à sa Policlinique.

Nous tenons égale1nent à remercier ici M. le Profes- seur Haltenhoff pour les traductions hollandaises qu,il a eu l'aimable bonté de nous offrir ainsi que pour les sentiments de sympathie et d,amitié dont il nous a en- touré.

Nous exprimons nos vifs remerciements à M.le Pro- fesseur Dt· Guye, d,Amsterdam, pour Pextrème ama- bilité avec laquelle il nous a mis au courant de ses travaux et nous a offert quelques-uns de ses travaux originaux.

L,ordre q~e nous avons suivi dans la rédaction de notre travail est le suivant:

I. Définition et historique de raprosexie.

II.· Méthodes d,examen.

III. Observations.

IV. Résumé comparatif de nos cas.

V. Etiologie.

VI. Examen critique et discussion des théories émi- ses sur Paprosexie.

VII. Considérations thérapeutiques.

VIII. Conclusions.

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CHAPITRE PREMIER

Définition et historique de l'aprosexie.

Le nom d'aprosexie fut proposé par le D'· Guye (d'Amsterdam) lors du congrès médical de Wiesbaden en 1887 pour désigner un trouble intellectuel déjà signalé auparavant comme consécutif à des lésions au- riculaires "(v. Froltsch) ou nasales.

Il voulut ,spécifier son étiologie, sa nature et en rechercha la· cause dans le non fonctionnement de la muqueuse nasale par suite de sténose nasale (végéta-- tions adénoïdes) et dans les troubles circulatoires du système lymphatique cérébral qui en résultent.

L'aprosexie, (mot dérivé du grec 1lf?Mizstv, incapacité de fixer son esprit), est d'après cet auteur un trouble particulier de ractivité cérébrale qui est caractérisé par rimpossibilité de fixer son attention sur un objet déter- miné ou, en d'autres termes, de concentrer l'activité cérébrale même en une faible mesure. Il insiste sur la différence qui existe entre ce symptôme et le manque de rnémoire (amnésie), car pour oublier il faut d'abord avoir appris et son mérite, à notre avis, est d'avoir at- tiré l'attention sur ce point, car aujourd'hui encore on confond souvent aprosexie et amnésie.

L'aprosexie n'est pas de la fatigue, ajoute rauteur, elle se manifeste à tout moment et sans qu'il existe la moindre trace de fatigue.

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Sans émettre aucune opinion sur les faits mention- nés, nous nous permettrons de citer les auteurs qui ont observé des cas de tr'ou bles analogues de l'intelli- gence.

Plusieurs auteurs ont été frappé par les troubles psycho-intellectuels que certains de leurs malades pré- sentaient et ont cherché à les mettre en rapport avec les lésions locales dont ces malades étaient porteurs.

Ainsi v. Froltsch 1 en parlant de la surdité de l'enfance dit: « Mais même des cas de surdité moindre, lors- qu'elle date de renfance, exerce une certaine influence sur le reste de la vie. Il est non seulement très difficile d'habituer ces enfants sourds à concentrer leur' atten- tion, mais le défaut d'excitation psychique, produite le plus souvent par l'interrnédiaire de rouïe, rend le plus souvent impossible un penser bien coordonné. >>

Puis à la page 114 (loc. cit.) en traitant les symptô- mes du catarrhe simple chronique des oreilles, il attire l'attention sur des faits de 1nême nature que les précé- dents mais concernant plutôt l'adulte.

<< Beaucoup de ces malades, dit-il, se plaignent à

part une sensation continuelle de pesanteur et de lour- deur dans la tête, pouvant aller parfois jusqu'à des accès de vertige, de ne plus être, depuis l'augmentation de leur catarrhe auriculaire, aussi capables de travail- ler intellectuellement. Toute concentration un peu pro- longée de la -pensée sur un point détennine la fatigue à tel point qu'ils sont obligés de s'arrêter. Des gens, qui autrefois pouvaient lire et calculer pendant des heures sans fatigue, ne sont plus capables de le faire, même pendant un espace de temps très court. Souvent les

1 v. Froltsch. Die K1·ankheiten des Ohres. \Vürzbnrg. 1862, p. 4.

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malades déclarent qu,il leur devient de plus en plus difficile de penser; ainsi un jeune étudiant en médecine disait: « je ne peux plus très bien saisir ce que je lis ou ce que j'entends. »

Plus récemment MOJ,ell Jlllachenz_ie 1 cite ce qui suit de Rumbold (Hygien and Treatement of Catarrh. St- Louis, 1880):

« Rurnbold dit que dans l'espace de dix-huit ans il a vu beaucoup de malades, et en tout plusieurs centaines dont l'état psychique avait plu_s ou moins souffert par le fait que l'inflammation nasale s'était propagée aux méninges... :Mélancolie sans cause appréciable, mécontentement, impossibilité de penser crune manière prolongée aux choses n1ême les plus ordinaires de la vie: d'additionner une série de chiffres, de se rappeler les noms de ses propres parents, tels sont quelques- uns des tristes sy1nptôrnes que montraient les malades du Dr Rumbold. D'autres oublient jusqu'à leur propre nom et un malheureux « gentleman » dont le nez se trouvait sans cloute dans un état pathologique tout à fait exceptionnel, éprouvait en marchant une sensation spéciale, comme s'il enfonçait dans le pavé jusqu'aux genoux. >J

Nous voyons encore là toute une série de symptômes de troubles de l'intelligence, d'inaptitude au travail in- tellectuel, de dilninution de "'la mémoire et de fatigue anonnale, qui ne se rapportent point à des lésions auriculaires, mais à des affections du côté des fosses nasales.

Depuis que Meyer, de Copenhague, a donné une description complète des végétations adénoïdes du

1 M. Mackensie. Die f{ranhheitt!.n des Halses und der Nase.

Trad. F. Sem on. 1884,

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pharynx nasal et des symptôrnes qui s'y rattachent un grand nombre de travaux furent publiés sur ce sujet, comme si son travail eût été un coup de fouet pour l'étude des végétations adénoïdes; grâce à ce fait la littérature est riche en travaux, brochures et comrnuni- cations traitant cette question. Mais la plupart des au- teurs se sont voués à l'étude d\1n point spécial se rapportant soit à l'anaton1ie pathologique, soit à la symptomatologie, soit surtout au traitement, tandis que peu d'entre eux ont poussé la sympt01natologie un peu plus loin et signalent les symptômes psychiques déjà cités et décrits par v. Froltsch et Mackenzie.

« Déjà Rup1·echt en 1868, puis JYJichel (1876), Seiler (1881), Rack (1882), Elsberg (1883) avait noté des troubles de rintelligence consécutifs à l'obstruction des fosses nasales. Plus tard Scha~fjeJ• (1885) et Ziem (1886) avaient annoncé au monde médical, que deux enfants, qui étaient en retard au point de vue intellectuel, étaient devenus en peu de temps intelligents, après 1Jn traite- ment nasal. Mais ces faits seraient restés inaperçus, dit Raulin 1 (de l\1arseille), si en 1887 et 1888 le pro- fesseur Guye (d'A1nsterdam) n'avait pas insisté d'une façon _magistrale sur l'aprosexie nasale.

En Allemagne Bresgen attira à deux reprises diffé- rentes (novembre 1887 et 1888) 1 'attention du Ministre de l'Instruction publique sdr ce sujet. Le n1ême auteur en 1889 dans un article publié dans << Zeitschrift für Schulgesundheitspflege >> revient sur cette question, Briegelmann., Joal, Scheimnann, Fraenkel ont aussi fait des communications sur l 'aprosexie nasale.

Sans vouloir exagérer son importance, continue

1 Raulin. Le cancre d'origine nasale. Revue de laryngolo ,qie, etc. Paris. 1890, no 22.

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Raulin, il faut cependant lui en reconnaître une, quand on voit des enfants qui restaient ·en arrière de·

leurs camarades, développer très rapidement leurs facultés intellectuelles, dès que l'affection nasale dont ils étaient porteurs eut disparu .

... Nous expliquons volontiers ce fait par la dispa- rition spontanée des obstacles à la respiration nasale;

par exen1ple, par la régression des cornets hypertro- phiés et surtout des végétations adénoïdes. »

Guye 1 (d'Amsterdam) dans sa première communica- tion sur l'aprosexie à la réunion médicale de Wiesba- den, en 1887, s'exprilne comme suit:

« Le fait r1ue la bouche constamment tenue ouverte donne au visage une certaine expression de stupidité, pennet d'admettre que les fonctions cérébrales peuvent également être troublées d'une façon ou de l'autre dans les cas d'obstruction nasale chr-onique. Je crois que le processus physiologique ou mê1ne psychologique, qui est la base d'un de ces degrés de stupidité, peut-être expliqué dans une certaine Inesure. Je veux soumettre

à votre jugement l'exemple d'une telle explication en citant quelques observations de malades qui s'y rap- portent. J'ai observé le cas suivant il y a six à sept ans, donc à une époque antérieurB aux travaux de plusieurs médecins, surtout de Hack, enlevé trop tôt à la science, qui ont appelé l'attention sur les névroses dues aux obstructions nasales.

« Le père d'une fillette, que j'ai traitée pour otorrhée avec rhinite chronique catarrhale, me demanda s'il pou v ait n1e présenter son fils âgé de sept ans, qui ne pouvait pas du tout respirer par le nez et n'était pas

1 Guye. De l' aprosexie et de la céphalalgie chez les écoliers.

Amsterdam 1.887 (Communication originale en hollandais).

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capable d'apprendre quoi que ce soit. Il fréquentait récole depuis une année et n'avait guère appris pen- dant ce temps que les trois premières lettres de l'alpha- bet.Je trouvai la cavité nasa-pharyngienne complète- filent obstruée et fenlevai de très grosses végétations adénoïdes par fragments. Lorsqu'une semaine plus tard son père le ra1nena, il me dit que son garçon avait appris tout l'alphabet. Je ne fus pas moins étonné de ce résultat que la famille du petit patient. >>

Après avoir cité encore deux cas semblables Pauteur continue: « Tous ces cas ont cela de commun qu'il existe une gêne chr-onique de la respiration nasale et diverses altérations de nutrition de la muqueuse na- sale. Tous ces malades ont un trouble particulier de l'activité cérébrale, qui, au point de vue psychologique, se rapproche de l'amnésie, 1nais s'en distingue pourtant, car on ne peut oublier que ce que Pon a saisi (appris).

Il est caractérisé par l'ünpossibilité de fixer son atten- tion sur un objet déterminé ou en d'autres tennes de concentrer l'activité du cerveau, même à un faible degré. On pourait interpréter ceci comme un syn1p- tôme de fatigue et en effet, nous voyons tous les jours ce genre de fatigue, mais dans nos cas on ne peut pourtant pas Padmettre. Je propose d'appeler ce symp- t6me « aprosexie >> (incapacité de fixer son esprit) )).

L'année suivante, dans le congrès tenu à Cologne, (13 au 24 septembre 1888), Guye fit sa seconde com- munication: « Nouvelle contribution à la pathologie et

à la thérapeutique de l'aprosexie >>, où il proposa une classification des différentes formes d'aprosexie.

L'auteur a trouvé trois formes d'aprosexie 1:

1 Revue de Laryngolo.r;ie, etc. Paris, 1889, no 2, p. 04 (Comptes rendus).

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a) L'aprosexie physiologique causée par un excès de travail cérébral, aprosexie de fatigue;

b) L'aprosexie névrasthénique: fatigue du cerveau produite par action pathologique du cer·veau, surexci- tation fugitive de l'idéation;

c) L'aprosexie nasale par cause d'épuisement, par rétention.

Kafemann \ dans son travail sur l'examen de 2238 élèves des écoles primaires au point de vue de la fré- quence des végétations adénoïdes et de ses rapports avec l'aprosexie, fait les réflexions suivantes:

<( Je dois encore donner à cette place mon opinion

sur la connexion probable de l'aprosexie nasale avec les états pathologiques du naso-pharynx.

« Dans la discussion qui eut lieu à propos de cette question dans la Société de Médecine Scientifique, M. Michelson prétendit que ni le développement, ni la structure de la tonsille pharyngienne ne lui permet- taient d'en déduire une connexion quelconque avec l'activité psychique. On ne saurait entendre une pareille argumentation sans étonnnement. Car l'on pourrait, avec tout autant de droit, l'appliquer à propos d'un cas d'azoospermie présentant de la dépression psychique avec diminution consécutive de l'intelligence et" de la mémoire, en faisant observer qu'il n'est nullement per- mis de faire dépendre la diminution des facultés psy- chiques de la structure des testicules et des spermato- zoaires. Mais pour comprendre le rapport de l'apro- sexie avec l'hypertrophie tonsillaire pharyngée il n'est pas besoin d'avoir recours à de pareilles théories hypothétiques. Il s'agit là du fait facile à constater et sur

1 Kafemann. Schulunte1·suchun,qen des Kindlichen Nasen und Rachenraumes an 2238 Kindern, etc. Danzig. 1890.

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lequel fai r·égulièrement insisté en me basant sur mes observations, qu'à la suite d'une obstruction nasale et du trouble de l'état général, qui en est fréquemment la conséquence - trouble fréquent surtout chez les enfants indolents, peu intelligents et d'une organisation délicate - il se dévéloppe une dépression dans la sphère psychique qui gène, ou même rend impossible une activité intellectuelle norrr1ale. Il se produit une discontinuité des idées; l'idéation se fait d'une manière confuse; le travail intellectuel s'épuise en tentatives infructueuses jusqu'à ce qu'à la fin le sentiment aigri refuse tout travail psychique comme quelque chose d'étrange et d'accessoire. >)

Nous empruntons dans le texte du travail de Mainzer 1, travail unique dans la littérature de l'apro- sexie nasale, les opinions suivantes qui y sont -citées :

<< Rupprecht 2 a déjà de bonne heure indiqué que

l'obstruction nasale rendait le travail intellectuel pro- longé impossible.

<< Michel3 observa une diminution de la mémoire et

une difficulté du travail intellectuel seulement chez les enfants et les jeunes gens.

« Seiler 4 désigne le même état comme faiblesse de mémoire et impossibilité de fixer ses idées sur un objet

· déterminé.

« Avant la publication de Guye, Meyer de Copenha- gue, a émis une opinion sur le rapport existant entre les végétations adénoïdes de l'espace naso-pharyngien

1 Mainzer. Uber aprosexia nasalis. Würzburg, 1891. Thèse inaugurale.

2 Ruprecht. Wiener med. Wochenschr., 1872, no 68, p. o09.

3 Michel. KTankh. der Nasenhohle etc. 1876, p. o2.

4 Seiler. SuTgical t1·eatement of nasal catarrh.

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et la céphalalgie habituelle. Meyer ne dit pas si la cause la plus immédiate des névralgies doit être recherchée dans une certaine pression que les végétations adénoïdes exerceraient sur des points déterminés de la surface où elles se trouvent fixées. Il dit qu'en appuyant forten1ent sur les végétations adénoïdes on provoque chez la plupart des malades des douleurs céphaliques diversement localisées. Dans la publication sur les végétations adénoïdes dans l'espace nase-pha- ryngien 1 il communique un cas que nous devons con- sidérer comme une aprosexie nasale très prononcée.

Un enfant de dix ans souffrait depuis assèz longtemps de douleurs de tête très violentes augmentant tellement par chaque travail intellectuel que les parents se virent obligés de lui faire interrompre la fréquentation de l'école. Un examen médical fit découvrir des végéta- tions adénoïdes, dont l'ablation fit disparaître la cépha- lalgie.

(( Hopmann 2 considère la paresse intellectuelle chez les enfants atteints de végétations comme étant de nature plutôt héréditaire qu'acquise et cite deux cas. Le premier malade retrouva la bonne mémoire antérieure après l'ablation des végétations, tandis que l'autre n'en avait jmnais eu et ne fit pas davantage de progrès intellectuel après leur extirpation.

«Comme nous l'avons déjà indiqué plus haut, conti- nue Pauteur, d'autres affectiors peuvent donner lieu aux symptômes de l'aprosexie nasale. Presque toujours la ·maladie nasale retarde le développement psychique et entraîne même des troubles profonds de l'intelligence .

. 1 Meyer. A'rchiv für Ohrenheilkunde. B. 7 u. 8, 1873-74, p. 139, u. 146.

2 Hopmann. Monatsch. f. Okrenheilk. 1886, 8 u. 9.

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A ce sujet, je voudrais citer un cas intéressant et à pro- pos duquel il est permis de se demander, si les affec- tions nasales ne méritent pas, dans certains cas, d'être prises en considération au point de vue psychiatrique.

«Il s'agissait d\1n malade qui avait souffert de co- ryza depuis plusieurs années. Peu après la c8phalagie frontale, la lourdeur de tête finit par persister, même pendant les époques où il n'avait pas de coryza, et par entraver considérablement tout travail intellectuel. Il survint une diminution progressive de la rnémoire, le malade était hanté par 1 'idée fixe d'être atteint d'une maladie cérébrale, il devint mélancolique et voyait son avenir tout en noir. L'examen rhinoscopique démontra un nombre incalculable de polypes, occupant le méat moyen. Après les avoir enlevés avec pince, serre-nœud et galvanocautère, tous les troubles subjectifs disparu- rent. La mémoire revint etl'état psychique se transforma d'une façon complète.

cc Dans son travail sur les névroses réflexes et les affections nasales, Hack 1 recmnmande le premier et très chaleureusement la cautérisation du corps ca ver- n eux des cornets inférieurs pathologiquement tuméfiés qui donnent souvent lieu à Pasthme nerveux, à la mi- graine et à d'autres affections névropathiques. Il croit que tout endroit dans le nez, où il y a du tissu érectile, peut devenir le point de départ de la névrose réflexe.

En admettant l'hypothèse de Rack nous devrions con- sidérer l'aprosexie nasale comme un réflexe. L'explica- tion de Guye nous paraît cependant plus juste et plus . proche de la vérité.

c< Lesmên_:tesidéessont défenduesparSommerbrodt. 2

1 Hack. Berl. Wochenschr. 1.882, no 25.

2 Sommerbrodt, Be1·l. 1([. Wochensch1·. 1.885, 1.0

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Il ne doute pas un instant, que les principaux symptô- mes psychiques, que l'on rencontre dans les affections nasales, doivent être considérés comme des névroses réflexes du nez. Aujourd'hui nous n'hésitons pas à considérer quelques-uns des cas communiqués par Sommerbrodt comme cas d 'aprosexie nasale, tout en étant d'accord avec son opinion en ce qui concerne les cas dans un âge plus avancé. Ainsi par exemple, il communique le cas d'une névrose réflexe chez un gar- çon de 11 ans dont l'anamnèse parle en faveur de no- tre hypothèse. Ce garçon atteint de violent coryza, de toux et d'accès d'éternuements était paresseux, appre- nait difficilement et oubliait ce qu'il a v ait appris; au bout d'une demi-heure déjà,. il s'endormait souvent pendant son travail.

«Il est à· remarquer que les affections psychiques peuvent provoquer chez lui ces accès, de même lors- qu'il sort d'une chambre.chaude à l'air froid. Le facies subit un changement favorable par une respiration buc- cale continuelle. A nnspection du nez, on trouve les extrémités antérieures des cornets inférieurs plus for- tement tuméfiées que d'habitude, mais cependant pas d'une manière excessive. Les amygdales étaient hyper- trophiées depuis bien des années. La cautérisation nasale établit complètement sa santé : sommeil bon, point de toux. L'enfant a repris son instruction d'une façon régulière et se trouve de nouveau aussi intelligent qu'auparavant».

L'auteur cite Voltolini, Hack et surtout Sandmann 1 pour leurs travaux sur la relation de l'emphysème pulmonaire avec la sténose nasale. Ces données n'ayant

1 Sandmann. Berl. Klin. Woch. 1888, no 2.

2

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aucune signification au point de vue du sujet qui nous préoccupe nous n'en faisonspas mention.

« Le mérite de Bresgen 1, reprend Mainzer, est d'avoir attiré le premier l'attention des autorités supé- rieures eompétentes sur les inconvénients et sur Pin- fiuence délétère de la respiration buccale chez les en- fants, en ce qui ·concerne leurs facultés physiqÙes et psychiques.

« ... Dans les deux rapports il insiste sur le fait que le développement normal de Porganisme infantile suppose une respiration nasale complètement libre. Elle est souvent gênée, dit-il, par des catarrhes chroniques, par une obstruction nasale, par l'hypertrophie de la tonsille pharyngienne. Il en résulte un développement corporel insuffisant, en outre, les facultés intellectuelles de Pen- fant se trouvent entravées dans leur développement par la pesanteur frontale, des mouches volantes, des dou- leur·s périorbitaires, de la céphalalgie et d'autres trou- bles nerveux. Plus d'un enfant, retardé par cet état maladif, se développe excessivement vite aussitôt qu'il en est débarrassé. C'est donc avec raison que Bresgen demande que l'on examine les enfants qui représen- tent la respiration buccale, car on trouvera presque toujours un état anormal, et on pourra, par un traite- ment thérapeutique appliqué à temps, épargner aux patients des symptômes pénibles. »

L'auteur donne le résultat statistique du travail de Kafemann, dont nous avons déjà parlé.

<< Quelques indications statistiques concernant ce su-

jet nous sont encore fournies pa1· A. Shaw. 2 L'examen des élèves d'une école publique démontra, sur un chiffr~

1 Bresgen. Deutsch. Medic. Woch. i889, no 9.

2 Shaw. Schmidt's Jahrh. 1891, 2, p. i54.

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total de 193 enfants, 109 arriérés au point de vue intel- lectuel. Chez 21 d'entre eux il. y avait des végétations adénoïdes très manifestes (donc 3,5 °/o sur 193).

« Kafemann 1 a publié, en 1891, un nouvel ouvrage, dans lequel il ne parle de l'aprosexie qu'en passant.

Il la considère comme provenant d'une faiblesse cons- titutionnelle générale le plus souvent héréditaire et plus·

rarement acquise.» L'énergie amoindrie du système nerveux et de certaines fonctions cérébrales ne serait qu'un symptôme de cette faiblesse. Cet état serait sou- vent entretenu et favorisé par des phénomènes patho- logiques objectivement constatables, et dont le déve- loppement serait également ·dû à cette faiblesse hérédi- taire. Abstraction faite de quelques rares exceptions, l'aprosexie se développerait insidieusement depuis la première année de la vie pour arriver peu à pèu à un degré déterminé dans chaque cas, par des facteurs individuels. »

« Pour corroborer cette opinion de Kafemann, citons deux de ses cas :

1 o H. L., 9 ans. Traité pour sténose nasale. La mère a beaucoup souffert de son nez étant enfant. L'enfant a toujours eu des rhumes et le nez bouché depuis la première année de la vie. Douleurs fréquentes dans les oreilles. Ronfle la nuit. A de la peine à progresser à l'école. Végétations adénoïdes arrivant jusqu'au milieu

du septum nasal.

2° O. F., 13 ans. Présenté pour sténose nasale. Père doit avoir été scrofuleux dans son enfance. L'enfant est atteint d'une hypertrophie considérable de la tonsille

1 Kafemann. Uber die Bezichungen gewisser Nasen und Ra · chenleiden zum stottern .. Danzig, 1891.

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pharyngée. Intellect très peu développé; apprend diffi- cilement, compréhension lente.

« Zien~ 1 et d,autres, tels que B. Frœnkel et Seiler, ont observé dans le cours d1affections nasales des troubles psychiques tels que : état morose, vertige, impossibilité de travailler intellectuellement et d,une manière soutenue, cauchemars, incontinence nocturne, terreurs nocturnes, attaques d, éternuement, asthme, migraine, larmoiement, chatouillement provoquant la toux, fatigue rapide de la voix, etc. Ces symptômes nerveux et respiratoires, ces phénomènes névralgiques et psychiques impriment à Paprosexie nasale le cachet d'une maladie très sérieuse.

« Strübing 2 a fait connaitre un cas de psychose observé à la clinique psychiatrique de Greifswald, cas qui fut ·amélioré par un traitement efficace de la rhinite chronique avec hypertrophie des cornets inférieurs.

Mais nous ne considérons pas cela comme un cas d'aprosexie pure.

« Walle 3 distingue l'aprosexie des écoliers de celle des adultes. Chez les premiers il cherche à expliquer le rapport qui existe entre l,affection nasale et l'apro- sexie par les troubles respiratoires et hématogénétiques qui seraient la conséquence de la maladie nasale. Le mal local disparu, Pétat général s'améliore, ce qui en- traînerait un développement rapide de l'intelligence.

Chez les adultes par contre, il est plutôt disposé à ad- mettre l'existence d,un réflexe nasal, d'autant plus que les troubles locaux du nez sont souvent de peu d,im- portance.

1 Ziem. Monatsch. (. Ohreinhel. 1.886, 8 und 9.

2 Strübing. Monatsch. f. Ohreinliel. 1.888, 1.2.

3 Walle. Monatsch. f: Ohreinheil. :1888, 12.

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c< Weil1 dit qu'après la disparition des végétations

adénoïdes, les enfants dorment plus tranquillement, se sentent mieux, respirent plus librement, prennent un teint plus fr·ais, deviennent aussi d'une intelligence plus vive, entendent mieux, se débarassent de leur catarrhe et en peu de temps deviennent tout autres.

« Suchanneck2 décrit les inconvénients que présentent les affections nasales pour Porganisme infantile comme suit : «Moins connues peut-être, sont les suites qui résultent pour les enfants d'un catarrhe nasal chronique avec excitabilité exagérée du tissus érectile des cornets ou d'une tuméfaction de la tonsille pharyngée, datant de la première enfance. Je fais abstraction du facies totalement modifié, dû à cette maladie. »

« Brügelinann 3 dans sa contribution à l'étude du ver- tige nasal et en particulier à l'aprosexil3 nasale, cite le cas d~un homme de 53 ans qui souffrait d'une forme particulière de maladie nerveuse. Mais d'après l'avis de Seiffert, ce cas ne doit pas être un cas d'aprosexie nasale pure, car il s'agissait d'un hpmme fumant à l'excès.

« Quelques-uns des cas de névrose réflexe publiés par Scheinmann 4 (environ 40 en tout) doivent être classés actuellement parmi l 'aprosexie nasale. Dans beaucoup de ces obser·vations se trouvent mentionnés, outre les lésions nasales et nasa-pharyngiennes, des troubles

1 Weil. Monatsch. f'. Ohreinheil. 1888, no 9.

2 Suchanneck. Uber Nasenleiden, und ihren Zusammen- hang mit anderen Organleiden, sowie über Refleœneurosen.

Zürich, 1888.

3 Brügelmann. Therap. Manat. 1869, no 2.

4 Scheinmann. Zur IJiagnose und Therapie der Nasalen Re- flexneurosen. Be1·l. Klin. Wochenschr. 1888, no 14, p. 229 et 401.

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- 2 2 -

psychiques, émotionnels et du manque d1énergie. Dans d1autres, plus anciens, plus avancés, il existait des troubles qui ne présentaient pas encore, il est vrai, le caractère d1une véritable névrose, mais qui méritait une attention particulière. Il 31agit d1abord de ces troubles psychiques tout récemment décrits, qui se manifestent, soit par une impossibilité de concentrer- les idées, soit par un affaiblissement de la mémoire et soit en partie, par un dégoût général de tout travail psychi- que. et une sorte de faiblesse de la volonté. Sans entrer davantage dans Pexplication théorique, nous devons · confirmer ce fait en disant que cet état S1observe chez les enfants aussi bien que chez les adultes.

«Les recherches de A. Shaw 1 et du Dr Hill2 à Lon- dres, nous donnent sur la cause pathogénique de Papro- sexie, moins de nouvelles révélations que des confir- mations de l'opinion de Guye. Je n1ai pas pu obtenir le texte original deces travaux, dontfai trouvé un compte rendu dans cc Schmidfs Jahrbuch ». Shaw trouva assez sou vent chez les enfants de la surdité associée à des troubles des facultés psychiques. Dans les cas où la surdité était légère il trouva toujours des végétations adénoïdes, surtout dans le voisinage de la trompe d1Eustache. Shaw considère ces cas comme étant identiques à ceux désignés par Guye sous le nom œaprosexiques. Les symptômes psychiques sont occa- sionnés par les végétations adénoïdes qui entravent la nutrition des lobes antérieurs du cerveau, en empêchant récoulement de la lymphe dans les vaisseaux des cavi- tés nasales et nasa-pharyngiennes. Vaisseaux qui communiquent avec ceux du cerveau antérieur.

1 Shaw. Schmidt's Fahrb. 1891, no 2, p. Hi4.

2 Hill. Arschiw. f. Kinderheilk. 1890, no 11, p. 302.

(25)

- 2 3 -

«Hill constata, dans ses ·recherches sur quelques causes de l'arrêt de développement et de l'idiotie infan- tile, rinfiuence nuisible de robstruction nasale sur rac- tivité cérébrale. Il trouve la cause de cet état pathologi- que dans la stase veineuse et lymphatique qui est occasionnée par l'hypertrophie du tissu adénoïde sur- tout pour ce qui concerne les lobes antérieurs du cer- veau, qui, d'après les expériences de Ferrier, serait le siège principal des facultés psychiques.

« Quelques cas assez curieux sont rapportés par W. F. Chappel1Il s'agit de six personnes atteintes de troubles nerveux après des opérations de la ca vi té na- sale. Chez tous, les symptômes survinrent immédiate- ment après l'opération. Trois se plaignaient de douleur et d'une sensation particulière à la région frontale et entre les yeux, d'un sentiment de eonstriction de toute la tête, de céphalalgie occipitale, de l'impossibilité de lire, ou de penser; tous étaient profondément déprimés et désespérés de l'avenir. » Ils sont tout à fait hors d'état de remplir leurs devoirs habituels et de vaquer à leurs .occupations; il leur semblait qu'ils ne seraient plus jamais capable de travailler et ils vivaient cons- tamment dans la peur d'une noUvelle souffrance.»

« J. Berg2 communiqua un autrefacteurdel'aprosexie nasale. Chez un malade âgé de 37 ans, on a v ait diagnos- tiqué un ostéome du tissu frontal. A la suite de cépha- lalgie, le malade a v ait Çl.ù rester alité. La douleur dis- parut pour revenir quelque temps après; en même temps il s'écoula de la narine droite une grande quan- tité de liquide aqueux, après quoi le malade se sentit soulagé. Ensuite il survint des périodes de haut et de

1 Chappel.Neurasthenieund Neuralgie.lnt. Cent1·albl. 1891,8.

2 Berg. lnt. Centralbl. 1891, 8.

(26)

-- 24-

bas. Par trois fois le malade éprouva des accès de ver- tige et plusieurs fois des phénomènes parétiques du côté droit. L'examen objectif fait constater que lamé- 'moire était devenue mauvaise, rintelligence diminuée.

Le mala_de se plaignait de céphalalgie continuelle le plus souvent à gauche.

« Hingston Fox 1 confirme, dans sa dissertation sur le catarrhe nas_al et l'aprosexie, les observations phy- siologiques et pathologiques faites à propos de l'apro- sexie nasale. Fréquemment il observa de la paresse psychique à la suite d'un catarrhe nasal.

c< A. Trifiletti 2 rapporte quelques cas intéressants de

névrose par troubles nasaux: augmentation de tous les réflexes, diminution de l'état trophique général et phé- nomènes hypocondriaques.

« P. Massucci 3 a donné un résumé des publications de Guye.»

Avant d'aborder ses propres observations, JV/ain-Jer les fait précéder de ce qui suit : c< Ces cas me paraissent digne d'attention et de publication, parce qu'ils présentent un côté commun, concernant l'étiolo- gie et la symptomatologie, qu'en outre, malgré l'inten- sité considérable des troubles psychiques, le traitement fut suivi de résultats excessivement favorables.>>

Après cette longue énumération des différentes opi- nions que Pauteur a exposées sans plan, il ne consa- cre dans son travail aucun chapitre à leur discussion, et comme conclusion il admet une hypothèse étiologique toute autre que celle de Guye.

1 Hingston Fox. lnt. Centralbl. (. laryn.c;ol. 1889-90, p. o2.

2 Frifiletti. lnt. Central.

3 Massucci. Rasse.qna crit. inte~·n. etc. au IJe, no L Naples, 1889.

(27)

CHAPITRE II

Méthodes d'examen suivies dans ce travail.

Depuis que dans différents congrès, Guye a attiré, à plusieurs reprises, l'attention sur l'aprosexie, beaucoup de travaux furent publiés en peu de temps sur ce sujet et sur son Ïlnportance au point de vue intellectuel chez les enfants fréquentant les écoles. Ainsi Max Bresgen, en Allemagne, a plusieurs fois soulevé la question de l'aprosexie nasale; de même que Kafemann, Raulin en France, WiLliam, Hill en Angleterre, Massucci, en Italie, etc. Mais à notre connaissance aucun· de ses auteurs ne s'est proposé comme but d'examiner de plus près l'aprosexie pour elle-même, de comparer objecti- vement l'état intellectuel de tel malade avec un autre, de faire un examen plus complet de ce que leurs obser- vations· nous donnent, enfin de contrôler lui-même ce que le malade raconte. Généralement dans tous les cas que les auteurs citent, on ne trouve malheureusement que des symptômes décrits par les malades à leur façon et un examen personnel manque presque tou- jours. On peut donc leur reprocher de n'avoir pas suffisamment contrôlé leurs malades.

En entreprenant ce mode~te travail, nous nous som- mes proposés de contrôler sérieusement les différentes opinions sur la pathogénie de l'aprosexie, de nous as- surer d'abord si réellement elle existe et en quoi elle.

(28)

- 2 6 -

consiste, car certains auteurs veulent la nier, et enfi.n quelles sont les lésions locales auxquelles elle peut être attribuée.

Pour l'intelligence de notre étude nous avons préféré n'examiner que des enfants de l'âge scolaire (7 à 14 ans).

Au cours de nos recherches nous nous sommes ser- vis de plusieurs méthodes d'examen, parmi lesquelles deux ont dû être abandonnées parce que leur appli- cation demandait une trop grande surveillance et que les résultats obtenus n'en étaient pas aussi démons- tratifs et palpables qu'avec les autres. Le premier de ces rnodes d'exa1nen consistait à faire voir au jeune malade pendant un temps plus ou moins long, un cer- tain nombre de doigts et après les a voir cachés à sa vue, de lui en demander le nombre. Par le second, qui du reste en diffère peu, on demandait à l'enùtnt de dire le nombre de lignes ou de points écrits à la craie, sans ordre aucun, sur une surface restreinte de la table noire.

Parmi les autres modes d'examen que nous avons appliqués à nos investigations, nous nous sommes servis de méthodes visuelle et auditive. Voici de quelle manière nous nous y sommes pris pour constater l'aprosexie et approximativement son degré.

1. MÉTHODE VISUELLE

a. Suivant son âge, le petit malade lit à haute ·voix de 4 à 10 mots connus pr-is dans le vocabulaire, et nous essayons de les lui faire répéter, si possible dans le même ordre. Nous continuons jusqu'à ce qu~il arrive au résultat voulu, et nous notons le nombre de fois qu'il a fallu recommencer.

(29)

- 2 7 -

Nous avons un certain nombre de combinaisons de mots différents, que nous employons toujours dans le même ordre pour chaque malade, afin de varier à chaque examen et d'éviter ainsi toute chance d'erreur reposant sur un exercice machinal de la mémoire.

Exemple.

Premier examen : Jardin, haricot, soleil, école, soldat, église, etc.

Deuxième examen : · Musique, arbre, bateau à va- peur, crayon, etc.

Etc ....

b. Nous avons varié cette expérience en employant des chiffres à la place de mots.

Exemple.

Premier examen : 3, 18, 37, 21, 9, 56.

Deuxième examen : 5, 12, 28, 16, 4, 22.

Etc.

c. Nous faisons lire à l'enfant un récit qu'il ne con- naissait pas auparavant et nous lui demandons de nous raconter ce qu'il vient de lire. Si c'est nécessaire nous le lui faisons relire.

d. L'enfant copie sur la feuille de son observation un certain nombre de phrases à sa portée et nous consta- tons les erreurs qu'il a pu faire.

e. Il s'agit rnaintenant d'une expérience moins simple que les précédentes et nous en donnerons une déscrip- tion plus détaillée. Sur le tableau noir nous écrivons les chiffres de 1 à 24 dans leur ordre n13:turel, disposés en quatre lignes horizontales et sous chaque nombre est 1narqué un point. Les nombres se trouvent placés à des distances inégales les unes des autres :

(30)

28 - Exemple:

1 2 3 4 5 6

• • • • • •

7 8 9 10 11 12 13

• • • • • • •

14 15 16 17 18 19

• • • • • •

20 21 22 23 24

• • • • •

L~enfant, muni d'une baguette et placé devant le tableau, doit toucher certains de ces points se trouvant sous les chiffres. Par exemple, nous lui demandons de nous faire voir d'abord tous les chiffres pairs et ensuite les chiffres impairs. Il doit les lire à hauté voix, et avec sa baguette nous montrer les points qui leur corres- pondent. Ceci est répété lentement jusqu~à ce que nous jugions que l'enfant soit arrivé à connaître la position des chiffres. Après ces quelques exercices prélimi- naires le petit patient acquiert à peu près tout ce qui a trait à la partie mécanique de !~expérimentation et nous passons ensuite à !~expérience elle-même qui consiste à introduire entre la lecture des différents nombres un intervalle régulier de une à une demi-seconde, donc à ce que l~enfant touche avec sa baguette juste et succes- sivement les points des chiffres pairs et impairs en me- sure avec nous.

II. MÉTHODE AUDITIVE

a. Le malade répète les mots, comme dans !~expé­

rience a du cha-pitre précédent, que nous lui avons lus distinctement, à haute voix. En cas de surdité très a vaneée nous prenons les mesures nécessaires (cornet

(31)

- 2 9 -

acoustique) pour que les mots soient bien entendus et surtout bien compris.,

b. Même examen que le précédent fait avec des chiffres. (L'expérience b du chapitre précédent).

c. Nous lùi prononçons une courte phra·se afin qu,il nous la répète mot à mot autant qu,ille peut.

d. Il écrit une phrase très simple et courte après nous ravoir entendue prononcer.

Exemple. L,été est la saison la plus chaude de Pan- née, etc.

Afin de contrôler notre rn ode d,examen nous ne nous sommes pas contentés de ·l'al)pliquer qu,aux enfants atteints de végétations adénoïdes ou de sténose nasale d,autre nature, ~ais à chaque enfant âgé de 7-14 ans, en traitement à la Policlinique. Si l,un de ces derniers

·présentait des signes positifs d;aprosexie il était .soumis à plusieurs examens ultérieurs etce n,est que lorsque toutes les épreuves concordaient ensemble que nous posions le diagnostic d,aprosexie manifeste.

Or, un enfant est considéré comme aprosexique à un degré plus ou moins développé:

1 o Lorsqu,il est incapable de nous répéter les mots et les chiffres lus ou entendus une ou plusieurs fois.

L,aprosexie réelle et bien prononcée se laisse presque toujours reconnaître lors du premier examen et l'en- fant ne peut guère répéter qu,un ou deux mots sur les six qu,il vient d,entendre ou de lire et en général ce sera le dernier seul ou le· premier et le dernier. Après quelques répétitions de Pexamen il parvient plus ou moins vite à retenir un ou deux mots de pl us, mais presque jamais à pouvoir les répéter dans Pordre dans lequel il les avait lus ou entendus. Beaucoup d'enfants semblent alors éprouver une fatigue rapide de Patten ...

(32)

- 3 0 -

tion avec impossibilité absolue d'arriver au but. Ceux- ci ont l'aprosexie au suprême degré. Ils paraissent éprouver une fatigue, avons-nous dit, mais en réalité il n'en est rien, car tel enfant arrive, par exemple, à nous répéter à peu près tous les mots mais sans ordre;

les difficultés ne commencent que lorsque nous lui rappelons qu'il doit le faire avec l'ordre dans lequel il les a entendus. L'enfant prête bien son attention pour retenir l'ordre des mots, mais il n'en est pas plus avancé qu'avant; au contraire, à chaque insuccès nous lui faisons relire ou réentendre tous les mots et rnalgré cela il ne réussit pas. L'enfant s'embrouille, perd la no- tion des mots qu'il connaissait auparavant, invente aisément de nouveaux mots et devient incapable de répéter ce qu'il savait tout-à-l'heure. Un de ces enfants après quelques essais infructueux nous disait : « Non, je ne peux pas, je réussis encore moins cette fois. »

Ce n'est cependant pas de la fatigue réelle, comme on pourrait le croire de prime-abord, car ce même symp- tôme se n1anifeste aussi bien la première fois que dans les essais ultérieurs. Ainsi si nous répétons de suite cet examen avec d'autres mots les résultats n'en sont pas plus favorables. Est-ce toujours de la fatigue? Si l'enfant était fatigué par les vains efforts qu'il vient de faire pour le premier essai de cette séance, le second, avec d'autres mots, l'aurait fatigué davantage; comme le même résultat est atteint dans les deux cas, il n'est donc pas plus fatigué lors du second qu'au début.

L'enfant lui-même nous déclare qu'il ne se sent pas fatigué et ne ressent ni pesanteur ni mal de tête après ces épreuves. Il est clair que la durée trop prolongée d'un tel exercice déterminerait de la véritable fatigue et l'enfant finirait par ne plus prêter son attention. Ces

(33)

- 3 1 -

enfants ne sont donc pas capables de fixer leur atten- tion au même degré que d~autres, qui après quelques reprises arrivent à ce que les premiers n~atteignent

pour ainsi dire jamais. Ce défaut de saisir les choses, cumme on s~exprime vulgairmnent, de fixer son atten- tion doit être lié sans doute à une diminution de la per- ception intellectuelle, à un retard dans le fonctionne- ment du centre de Pidéation. Tandis qu~une seule im- pression suffit chez certains enfants pour créer une image juste et claire de la perception, chez d~autres

pour arriver au même résultat il faut que leur centre

d~idéation soit soumis à plusieurs impressions succes- sives et même malgré cette dernière condition, le ré- sultat est loin d'être satisfaisant. Ce centre de laper- ception, où toute~ ·les sensations externes viennent s'associer pour faire un clichê,c; peut présenter une grande variabilité au point de vue de la rapidité et de la netteté de la perception. Telle est l'idée que nous a v ons pu nous faire de cette infériorité intellectuelle particulière aux enfants aprosexiques, de cette impos- sibilité de fixer !~attention. Ils prêtent leur attention com1ne tout le monde, ce n~est pas ce qui leur manque,

puisqu~ils font même plus d'efforts pour venir en aide à leur impotence intellectuelle, mais malgré cela, Pimage idéelle est difficilement perçue.

Cette aprosexie doit être nettement séparée de l'am- nésie. La mémoire c~est la conservation pour un temps plus ou moins long d~une perception extérieure; pour oublier il faut donc d'abord avoir appris quelque chose (Guye). En général, ces enfants aprosexiques se rap- pellent assez bien quelques jours après, les mots qu~ils

avaient lus ou entendus, des lecons apprises à l~école

(citations); malgré cela nous nous hâtons de dire que

(34)

- 3 2 -

raprosexie peut avoir à la longue une influence désas- treuse sur le développement de la mémoire et le niveau intellectuel de ces enfants.

Après cet exposé, nous allons continuer l'énumé- ration des résultats obtenus avec les autres examens;

2° Un enfant est encore considéré comme apro- sexique lorsqu'il ne peut pas citer en quelques mots le sens fondamental d'un récit, qu'il vient de lire une, deux et même trois fois ;

3° Il l'est encore lorsqu'il a de la difficulté à retenir et à répéter une phr·ase entendue tout à Ph eure;

4° Si l'on ~onstate dans la copie ou l'écriture sous dictée l'oubli des mots, de lettres, etc.

Tous ces enfants qui jusqu'à présent ont donné un résultat positif, quant à l'aprosexie, ont beaucoup de peine à exécuter l'expérience e. Ils ne peuvent pas nous montrer successivement ·les chiffre~ pairs ou impairs dans les conditions déterminées, dont nous avons donné la description. Ils se trompent et nous montrent des chiffres impairs quand ils ne doivent nous montrer que les pairs et vice-versa. Pour qu'ils arri- vent à faire ce que d'autres enfants (non aprosexiques) font aisément, il leur faut beaucoup plus de temps pour réfléchir et de là la nécessité d'aller beaucoup plus lentement.

(35)

CHAPITRE III

Observations.

rre

SÉRIE.- Aprosexie sans sténose nasale.

Surdité avec lésions auriculaires.

OBSERVATION 1. - Surdité infantile. Pas de sténose nasale. Aprosexie très prononcée.

S., Prançois, âgé de 10 ans, écolier.

Antécédents héréditaires. Père mort noyé par accident.

Mère morte de fausse-couche.' Un oncle sü'urd. Un petit frère bien portant.

Antécédents personnels. Surdité depuis son enfance, cepen- dant non complète. Aucun renseignement concernant ses maladies d'enfance n'est à notre diposition.

Status. Etat général excellent. Pas de facies adénoïdien;

respiration nasale. Prononciation vicieuse. Ne ronfle pas la nuit. Pas de céphalalgie. Odorat conservé. Pas de gan- glions cervicaux.

Cavité buccale. Dentition supérieure irrégulière. Palais non ogival. Amygdales très petites.

Nasa-pharynx. Rie~ de particulier.

Fosses nasales. Eczéma des narines. Déviation de la cloison à gauche ; narine droite large. Cornets tuméfiés, conges- tionnés.

Oreilles. Sécrétion cérumineuse peu abondante. Tym- pans: à droite, plat, terne, sans reflet; umbo en spatule ; à gauche, légèrement .enfoncé, moins terne, umbo plus en spatule.

a

(36)

- 3 4 - Examen fonctionnel:

La voix basse:

à gauche, entendue de tout près.

à droite, entendue difficilement.

Les deux oreilles bouchées:

Voix haute:

à gauche, entendue de tout près.

à droite, idem.

Voix basse:

à gauche, O.

à droite, O.

Sifflet de Galton. Les deux oreilles bouchées:

N'est pas entendu du tout. - Après le Politzer, effet O.

Aprosexie. Mots et chiffres (au nombre de six):

L.us: répétés pout' la cinquième ou la sixième fois à peu

pr:ès dans leur ordre. ·

Entendus : répétés pour la sixième ou la huitième fois, mais jamais dans leur ordre.

Lecture: Avant de commencer la lecture il nous a dit qu'il ne saura pas nous la réciter. Impossibilité d'en rendre compte.

Ecriture-copie. Un certain nombre de mots, de points, d'accents ont échappé à son attention.

Ecriture-dictée. Idem.

OBSERVATION 2. - Otite moyenne chronique. Rhinite suppurée; pas de sténose nasale. Aprosexie très prononcée.

A., Louisa, âgée de 10 ans, écolière.

Antécédents héréditaires. Père mort à 30 ans, d'une pneu- monie. Mère bien portante d'habitude. Cinq frères morts tout jeunes,dont deux avant terme.

Antécédents personnels. Scarlatine dans l'enfance. Il y a trois ans en v iron les oreilles ont coulé pendant six semai- nes; depuis deux ans l'ouïe diminue insensiblement. Les oreilles ne coulent plus. Pas de bruits subjectifs; pas de vertige. Ne mouche pas beaucoup.

Status. Etat général bon. Pas de facies adénoïdien; respi-

(37)

- 3 5 -

ration buccale. Prononciation défectueuse; certains mots prononcés incomplètement: en trier (encrier), boîte à musi (boîte à musique), etc.

Cavité buccale. Dentition irrégulière ; pas de dents de Hutchinson. Palais dur non ogival. Amygdales non hyper- trophiées (plutôt petites).

Nasa-pharynx. L'examen digital n'a pas décélé la présence de végétations adénoïdes; la petite malade refuse l'examen par rhinoscopie postérieure.

Fosses nasales. Eczéma du vestibule du nez; rhinite sup- purée. Odorat conservé.

Oreilles. Tympans plats.

Examen fonctionnel : La voix basse :

à gauche, entendue de tout près.

à droite, plus difficilement.

La voix haute:

à gauche, 60-70 centimètres.

à droite, 40-50 centimètres.

Les deux oreilles bouchées. Voix basse entendue : à gauche, O.

à droite, O.

Sifflet de Galton. Les deux oreilles bouchées:

Son moyen (6-7) entendu de tout près.

Diapason vertex .. Latéralisation indéterminée ; durée 13"/40".

Rinné négatif des deux côtés.

Après le Politzer et le raréfacteur, effet O.

Aprosexie. Mots et chiffres (au nombre de six):

Lu~: répétés pour la septième ou la huitième fois.

Entendus: plus difficilement.

Lecture: Impossibilité complète d'en rendre compte.

Ecriture-copie. Plusieurs lettres, accents, etc., ont échappé à son attention.

Ecriture-dictée .. Erreurs plus fréquentes et plus graves.

(38)

- 3 6 -

OBSERVATION 3. - Enfoncement double des tympans.

Tissu adénoïde en nappe ; pa_s de sténose nasale. Ap1·osexie prononcée.

K., Martha, âgée de 10 ans 1/2, écolière.

Antécédents héréditaires. Nuls.

Antécédents personnels. Coqueluche et rougeole dans la pre-

mière enfance. ·

Statuts. Habitus chétif. Pas de facies adénoïdien. Sujette aux maux de gorge. Mouche beaucoup; pas de sténose nasale. Tissu adénoïde en nappe développé; choanes libres.

Cavité buccale. Dentition défectueuse; incisives érodées.

Les fosses nasales ne présentent rien de particulier.

Oreilles. Tympans enfoncés et ternes.

Examen fonctionnel : La voix basse:

à gauche, 300 centimètres.

à droite, 150 centimètres.

Les deux oreilles. bouchées:

La voix haute :

entendue à 30 centimètres.

La voix basse :

N'est pas entendue du tout.

Diapason vertex. Pas de latéralisation déterminée; durée 10"/60':.

Rinné positif des deux côtés.

Sifflet de Galton. Les deux oreilles bouchées:

A distance de 500 centimètres entendu depuis 2,9.

Après le Politzer : La voix basse:

à gauche, 500 centimètres.

à droite, 150-200 centimètres.

Aprosexie. Mots et chiffres:

Entendus: répétés pour la sixième ou· la septième fois.

Lus : répétés plus facilement.

Lecture. Difficulté d'en rendre compte; confusion des faits.

(39)

- 3 7 -

Ecriture-copie. Assez convenable, sauf quelques lettres qui ont échappé à son attention.

Ecriture-dictée. Idem.

OBSERVATION 4. - Surdité infantile. Respiration nasale.

A prosexie psycho-sensm·ielle.

B., Etiennette, âgée de 9 ans.

Ant~cédents héréditaires. Père et mère bien portants.

Jusqu'à l'âge de 7 ans son père a eu une prononciation défectueuse. Deux petits frères et une sœur jumelle bien portants et d'intelligence normale,

A titre de comparaison nous nous permettons de relever parmi les antécédents de cette dernière les points suivants:

Elle a marèhé trois semaines plus tard que sa sœur Etien- nette. A l'âge de 18 mois elle savait parler. En général elle a été moins vive et moins expansive que sa sœur, Elle parle bien, possède une intelligence normale. Pas d'aprosexie.

Elle suit l'école.

Antécédents personnels. Elle a marché à l'âge d'un an; a toujours été plus vive, plus expansive que sa sœur jumelle.

Toute petite elle aimait défaire ses joujoux, ses poupées pour voir leur intérieur. Elle savait reconnaître ses objets d'habillements et se rappelait où ils étaient soignés. Mais par contre les parents se sont aperçus de bonne heure que cette enfant n'entendait pas bien ; les cris et les pleurs de sa sœur ne la réveillaient pas. C'est à peu près à l'âge de trois ans qu'elle a pu dire les mots: «maman, papa)), Quand on lui parlait, elle fixait son regard sur les lèvres.

Rougeole à l'âge de 3 ans. Coqueluche à 6 ans qui a duré longtemps.

Status. Etat général excellent. Pas de facies adénoïdien.

Respiration nasale. Expression vive, intelligente. Dort bien;

n'est pas agitée. Appétit bon. L'enfant sait quelques mots' qu'elle prononce mal. Impossibilité de prononcer la plupart des consonnes. Impossibilité de répéter un mot d'une ou de deux syllabes que l'on vient de lui faire entendre avec le

cornet acoustique.

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