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Contribution à l'étude de l'albuminurie après l'éthérisation

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Thesis

Reference

Contribution à l'étude de l'albuminurie après l'éthérisation

POPOFF, Wassil

POPOFF, Wassil. Contribution à l'étude de l'albuminurie après l'éthérisation. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1896

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:27219

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:27219

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Travail fait à la Clinique Chirurgicale de l'Hôpital Cantonal de Genève

CONTRIBUTION

A L'ÉTUDE DE

L'ALBUMINURIE

APRÈS L'ÉTHÉRISATION

PAR

W ASSIL POPOFF

Assistant interne à la Clinique chirw·gicale de l'Universite cle Genève

THÈSE

INAUGURALE

PRBSENTl<~E A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE GENÈVE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR E:-; MÉDECINE

---~---

GENÈVE

IMPRIMERIE F. TAPONNIER

19, Rue de Carouge: 19 1896

(3)
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&

nzon vénézé 9/taitre ,.

~ôteuz -fe

5lofisseur ®octeu'V

{judav-e ŒJ>Jlard

3Iommage respectueux d~ estime et de reeonnatssanee

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la présente th~se, sans prétendre par là émettre d' opi- nion sur les proposz"tions qui y sont énoncées.

Le Doyen,

Dr Prof. A. Vaucher ..

Genève, Je 1er Décembre 189(i.

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AVANT-PROPOS

La question de la narcose, si importante en chirurgie, .est une de celles qui a le plus sollicité de travaux, et l'emploi de l'éther de plus en plus généralisé est dù pour beaucoup aux travaux du professeur Julliard, de Genève, dont nous avons l'honneur d'être assistant.

,C'est donc sur son instigation que nous avons entre- pris d'étudier une des complications qu'amène l'em- ploi de cet anesthésique, auquel nos conclusions sont . .aussi favorables. Nous avons recherché si réellement l'emploi de l'éther dans la narcose produit une néphrite,

·et nous nous sommes basé pour cela sur l'observation

·de malades traités à l'Hôpital de Genève, et sur le té- moignage de la plupart des auteurs qui se sont occupés -de la question. Nous avons été obligé de noter plusieurs fois des statistiques et des observations ayant trait à l'emploi du chloroforme, beaucoup d'auteurs ayant traité parallèlement des deux anesthésiques les plus usités.

Nous. avons fait les recherches chimiques sur les urines au laboratoire de thérapeutique du professeur Prévost, sous la direction de M. le docteur Binet, que nous tenons à remercier tout particulièrement pour

· :ses bons conseils.

Il nous reste aussi à exprimer à notre vénéré maître,.

le professeur Julliard, toute notre reconnaissance .et nos :remerciements.

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CONTRIBUTI.ON

A L'ÉTUDE DE

L'ALBUMINURIE APRÊS L'BTHÉRISATION

La narcose par l'éther offre des avantages et des désavantages dont la discussion est encore actuelle- ment à l'ordre du jour.

On

doit considérer non seule- ment les cas de mort et de hasard malheureux qui s'ob- servent pendant la narcose~ mais aussi les maladies qui la suivent habituellement. On accuse notamment l'éther de causer des inflammations catarrhales des voies res- piratoires et de la néphrite.

Cette dernière affection surtout a décidé quelques chirurgiens américains à préfére~ pour !;anesthésie, le chloroforme à l'éther. Emmet, le premier, attira l'atten- tiQn sur ce fait que l'éther augmente les affections ré- nales préexistantes. Il recommande une analyse minu- .:tieuse de l'urine au point de vue de la cylindrurie et de

l'albuminurie avant la narcose, à laquelle il attribue leur production.

Weir et Millard ont soutenu la même opinion. Ils ont constaté, dans les cas de néphrite, une augmentation d'albumine dans l'urine après la narcose, et préféraient

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le chloroforme. Millard admet que dans la narcose, les reins sont atteints par voie nerveuse, c'est-à-dire qu'il y a destruction de la fonction glomérulaire par trouble subit de la circulation, opéré du cerveau par la moëlle épinière et le grand sympathique.

Gerster va encore plus loin et dit que l'éther peut non seulement empirer une néphrite préexistante, mais en produire une de toutes pièces.

Nothnagel, en 1886 déjà, fit des recherchés dans ce sens, en expérimentant sur des animaux l'action phy- siologique de l'éther et du chloroforme. Il éthérisa quatre animaux: deux par inhalation, et deux par in- jection sous-cutanée d'éther, au dos et à rabdomen.

L'urine de ces quatre animaux n1ontra des matières colorantes de la bile, jamais d'albumine. L'examen microscopique .des organes décéla une dégénérescence graisseuse du . cœur et des cellules hépatiques, mais modérée, et les reins furent trouvés normaux. Il vit dans la dégénérescence graisseuse, une manifestation du ralentissement de la nutrition causée par mod~fica­

tion du .sang; l'éther et le chloroforme, de même que l'acide phosphorique et les globules rouges du sang.

Nothnagel fit des recherches analogues avec le chloro- forme sur quatre animaux, par injection sous-cutanée au dos et à l'abdomen. Les résultats ne diffèrent pas beaucoup; il trouve aussi une dégénérescence grais- seuse des cellules hépatiques, du cœur et deux fois de l'épithélium rénal. Ii n'a pas constaté une seule fois l'albuminurie. L'éthérisation produit moins la dégéné- rescence graisseuse qne le chloroforme, à ce qu'il dit, on a rarement besoin de prolonger la narcose, au point nécessaire pour que l'affection puisse se développer.

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Actuellement, depuis .que la plupart des auteurs se sont prononcés pour l'éther, des recherches nom- breuses et plus précises ont été faites.

Roux prend, sans les choisir, une série de 119 opé~

rés éthérisés, dont il examine les urines avant la nar- cose, puis, un, deux, trois, quatre jours après, et enfin au bout d'un certain temps. Aucun de ces malades n'était brightiqué et sur les J 19, quatre seulement montrèrent de l'albuminurie après la narcose, et ils en avaient auparavànt. Un seul d'entre e~x, femme atteinte de cystite, offrit une augmentation très passagère de son albuminurie et une autre de ces quatre malades n'en eût pas dans des éthérisations ultérieures. La dose maxima d'éther employé a été 115 grammes, la durée maxima 180 minutes. Roux a l'impression qu'on s'exa- gère beaucoup les dangers de l'éthérisation au point de vue rénal.

Ftœtte1· se prononce encore plus favorablement. Il a fait des recherches sur H>O m'ines avant et après l'éthé- risation, et n'a jamais trouvé d'albumine après~ chez ceux qui n'en avaient pas avant la narcose. Dans quatre cas, l'albuminurie ayant été constatée avant la narcose, il ne trouva aucune augmentation après, ni aggravation de l'état général, dans un cas même l'albuminurie constatée avant ne fut plus trouvée après la narcose, et manqua même les jours suivants. Fuetter fit enfin des recherches sur six chiens pour voir si dans l'intoxica- tion aiguë par l'éther, ou la narcose répétée plusieurs fois, il apparaîtrait des substances pathologiques dans l'urine, et une modification micro et macroseopique du tissu rénal. Le résultat fut complètement négatif, et

·pour l'urine et pour le rein.

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Fuetter se basant- donc sur ses expériences se crut autorisé à conclure que les assertions des auteurs amé- ricains sur l'éthérisation chez les néphritiques sont exagérées.

Les recherches de Nothnagel, mentionnées plus haut, indiquent la dégénérescence graisseuse considérable du cœur et du rein chez les animaux chloroformisés, mais il trouva jamais d'albùminurie.

Par contre, Bouchard et Laborde l'ont constaté après des injections sous-cutanées répétées de chloroforme à grosse et à petite dose, sur des chiens et des lapins.

Toth arrive à des résultats analogues. Il constate l'albuminurie chez le lapin, auquel il injecte un cc. de chloroforme, elle dure jusqu'à la mort qui survient après un ou plusieurs jours, causée par néphrite et dégénérescence graisseuse du rein. Il trouve dans les glomérules un exsudat fibrineux en for·me de demi- lune et dans les canalicules urinifères, des cylindres granuleux hyalins en grande quantité.

Bouchard expérimente sur des lapins et des chiens.

n

constate que chez le lapin, auquel il injecte sous la peau un cc. de chloroforme, il vient au bout de 20 à 30 secondes un certain degré de somnolence, rarement une narcose véritable, et presque toujours un abaisse- ment thermique. Après une heure, l'animal est éveillé~

agile, alerte, mange comme à l'ordinaire, mais après vingt-quatre à trente-six heures, il s'affaisse et meurt très rapidement. Il fit plus d'une centaine d'expériences pour expliquer cette mort inopinée et pour ainsi dire constante. Un fait qui n'a jamais manqué, c'est l'appa- rition d'une albuminurie généralement intense~ sou- vent accompagnée d'hématurie se produisant deux

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heures après l'injection, quelquefois plus tôt, si la dose était plus forte et persistant jusqu'à la mort, malgré la conservation des signes extérieurs de la santé. Cette albuminurie dure de vingt-quatre à quarante-huit heures au plus, quand la dose a été plus faible et non suivie . de mort.

Chez les lapins expérimentés d'un poids moyen de 1079 grammes, le chloroforme injecté sous la peau à la dosé de un cc. ou à une dose supérieure, a toujours provoqué l'albuminurie et toujours amené la mort.

A la dose de trois quarts de cc. l'albuminurie a été constante, la mort s'est produite dans les trois quarts des cas·. A la dose de demi cc., albuminurie cons- tante, sauf dans un cas, la mort survenue dans les trois quarts des cas. A la dose de un quart cc. l'albu- minurie ·n'a paru que dans la moitié des cas, et tou- jours a été suivie de 1nort, quand elle a manqué, les animaux ont survécu. De nouvelles injections de un quart cc., pratiquées un, deux et trois jours de suite chez ces derniers, ont suffi pour ·déterminer l'albumi- nurie et la mort.

A la dose moindre de un cinquième à un dixième cc.

l'albuminurie et la mort n'ont jamais suivi la première injection, mais elles ont toujours sui.vi les injections multiples pratiquées une fois par jour, et dont le nom- bre a varié de deux à dix.

Chez le chien, l'injection de chloroforme, à une dose représentant le un pour mille du poids de son corps, ne produit ni l'albuminurie ni la mort. A la dose de un cc. par kilogramme, elle produit une albuminurie légère non suivie de mort. A ·deux cc. elle produit l'al- buminurie et la mort, qui survient comme chez le

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lapin, tardivement, et après une période ]ntermédiaire de santé apparente.

Bouchard pense que la mort est liée à l'albuminurie et qu'elle résulte d'une néphrite avec accidents urémi- _,ques. L'examen microscopique n'a révélé qu'une con- gestion intense avec extravasation sanguine dans les canalicules, sans lésions épithéliales. Il faut do.nc reje- ter complètement l'idée d'une néphrite suivie d'une in- toxication urémique. Il a voulu expliquer la mort comme un phénomène réflexe produit par irritation des netfs dans la partie du corps où a été faite l'in- jection.

En effet, comrt1e toute excitation cutanée un peu vive, l'application d'une compresse de chloroforme sur la peau produit l'albuminurie passagère chez le lapin comme chez l'homme, même quand toutes les précaù- tions sont prises pour empêcher que les vapeurs de chloroforme ne pénètrent dans les 'VOies respiratoires.

Pour démontrer cela, Bouchard fit l'expérience sui- vante : Il sectionne chez un lapin le nerf crural et le sciatique du même côté, il attend que les plaies soient cicatrisées, et avant qu'il soit possible d'admettre que les nerfs sectionnés aient pu se régénérer, il pratique l'injection chloroformique dans le membre.

L'animal est devenu albuminurique et est mort comme les autres.

Il supposa alors que ces accidents étaient dus à. un empoisonnement par absorption du chloroforme et les expériences qu'il a faites ont paru confirmer partielle- ment cette hypothèse .

. Les inhalations d'air mélangé de vapeurs chlorofor- miques en assez petite quantité pour que l'animal ne

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soit ni anesthésié ni endormi, produisent chez le lapin un albuminurie non suivie de mort.

D'autre part, l'injection intra-veineuse de 0 gr. 20 de chloroforme dissous dans l'eau alcoolisée, produit une narcose immédiate et profonde, avec également une albuminurie intepse accompagnée d'hématurie,· mais la mort ne vient pas no·n plus. La narcose et l'hématurie proviennent bien du chloroforme ·et not1 de l'alcool.

En résumé, Bouchard conclut que l'albuminurie pro- duite par l'injection sous-cutanée de. chloroforme sem- ble dépendre d'un empoisonnement, soit que le poison agisse directement sur les éléments du rein au moment de l'élimination, soit que transporté dans les centres nerveux par le sang, il y influe sur les parties qui pré- sident à la nutrition et à la circulation du rein.

Mais, si l'albuminurie peut être expliquée par l'em- poisonnement; il n'en est pas de même de la mor~ qui suit ces injections, puisque le chloroforme introduit dans le. sang par inhalation ou injection intra-veineuse n'amène pas la mort, quoiqu'il ait produit la narcose et l'albuminurie.

Chez l'homme, on n'3; jamais constaté l'albuminurie après l'injection sous-cutanée de chloroforme même à la dose de cinq cc. en une fois ; mais on l'·a vue surve- nir d'une façon passagère après l'anesthésie par inha- lations.

· Toth arrive à des résultats analogues. Il cùnstate l'apparition de l'albuminurie chez le lapin auquel il a injecté ·J cc. de chloroforme, elle a duré jusqu'à la mort, .qui survenait après un ou plusieurs jours, causée par néphrite et dégénérescence graisseuse du rein. Il trouve dans les glomérules un ·exsudat albumineux en

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demi-lunes et dans les canalicules· urinaires des cylin- dres granuleux et hyalins en grande quantité.

Nothnagel, Laborde et Toth ont fait spécialement des injections sous-cutanées de chloroforme aux animaux, mais Ungar en 1887 a fait des inhalations à des chiens, et les a maintenus chloroformisés pl~sieurs heures. A l'autopsie, il a trouvé une dégénérescence graisseuse du cœur, du foie, et en seconde ligne la dégénérescence du rein, des muscles striés, de l'estomac et d'autres

muqu~uses. Ces recherches furent vérifiées par Strass- "

mann et donnèrent les résultats suivants. Après une chloroformisation prolongée, il se manifeste chez le chien une métamorphose graisseuse du foie et en seconde ligne du cœur, rarement des autres organes.

Toute action débilitante comme celle de la faim, de la perte ·de sang, etc., favorise l'apparition de ces modifi- cations, qui viennent d'autre part moins yi te chez. les sujets jeunes et forts. L'augmentation de l'azote éliminé chez les chiens n'ayant rien màngé sous l'influence du chloroforme prouve qu'il s'agit là d'une désassimilation augmentée de substances azotées, d'une dégénéres- cence et non d'une infiltration graisseuse. Le fait que les cas de mort sont justement ceux dans lesquels il y avait les plus fortes lésions cardiaques, permet d'ad- mettre qu'il faut rechercher la cause de la mort dans ces lésions. Dans les cas non mortels, la dégénéres- cence des organes disparaît en peu de semaines. L'in- jection de morphine précédant la narcose fait diminuer la quantité de chloroforme nécessaire et les lési~ns

consécutives. Avec l'éther, les mêmes constatations ne se font pas d'une manière sensible, par contre avec l'éther pur on ne peut atteindre une narcose aussi complète.

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Strassmann a observé que les chats et les lapins présentent sur ce point des variabilités et des diffé:- rences d'avec les chiens, fait qu'on doit prendre en considération pour appliquer à l'homme ces diverses expériences.

Chez l'homme on se contenta longtemps de constater la, pr~sence de bulles d'azote dans les grosses veines et le cœur des sujets morts par le chloroform~. Kap- peler le premier a attiré l'attention sur ce point.

D'après plus de cinquante autopsies dans lesquelles il ne tenait aucun compte de la cause de la mort, il est arrivé à la conclusion que le dégagement de bulles d'azote dans les vaisseaux ne peut aucunement être imputé au chloroforme, mais qu'il est dû à un phéno- mène de putréfaction cadavérique.

Comme dans le cœur et le foie· il a aussi observé dans les reins des modifications dégénératives, spécia- lement graisseuses.

Dixon et Lavert ont observé dans un cas de l'hypé- rémie rénale.

Fraenkel rapporte l'observation d'une femme en cou- ches qui mourut après avoir· respiré du chloroforme pendant deux heures environ. L'examen microscopique des organes permit de constater la d~générescence

graisseuse des deux muscles droits de l'abdomen, du muscle cardiaque et de l'endothélium des tubes urini- fères. Cette femme, de constitution robuste, avait été bien portante jusqu'au moment de la chloroformisation et ne présentait aucune autre lésion organique qui pût expliquer sa m·ort subite.

Fraenkel rapproche les faits des résultats obtenus par les expérimentations sur les animaux soumis à ·une

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narcose prolongée sous l'influence du chloroforme. Or on sait que telle substance détermine la dégénérescence graisseuse du cœur et du foie, ainsi que celle des reins et des muscles striés. Fraenkel croit donc pouvoir attri- buer la mort dans le cas précédent à l'action du chlo- roforme.

Terrier a observé dans six cas sùr neuf l'apparition de l'albuminurie après la narcose, et il est d'avis que la durée n'a pas une influence spéciale.

Lu.tze a publié ·en 1890 des recherches dont il résulte que dans dix-huit cas sur vingt-sept la chloroformisation a été suivie d'albuminurie. Les sujets servant à l'expé- rience étaient surtout des femmes. La durée de cette albuminurie est de un à vingt-deux jours, aucune de ces femmes n'était albuminurique avant la narcose, et la quantité peu considérable du reste qu'on en trouvait

après~ n'était en rapport direct ni avec la durée de la narcose ni avec la perte de sang.

Malgré la présence d'albumine et de sang dans l'urine, Lutze ne croit pas à une néphrite. Il .a rattaché une fois la présence du sang à une sécrétion lochiale, et une autre fois à un avortement précédent, enfin, dans trois cas, à l'hémorrhagie. Il n'a jamais trouvé de cylindres. Il git que l'albuminurie est le résultat d'une stase sanguine dans les vaisseaux rénaux, ou d'une altération inflammatoire des parois glomérulaires. Il serait possible qu'il résulte de la narcose un ralentisse- ment de l'activité cardiaque, une stase et une augmen- tation de la pression latérale dans les veines rénales, d'où viendrait l'albuminurie.

Luther a fait une communication sur les suites de l'action du chloroforme. D'après ses recherches, le

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tableau clinique et l'examen microscopique et chimique de l'urine sont en complet accord.

Quand l'albuminurie existait avant la narcose, il s'est produit également des réactions •fortes, des nausées, des vomissements, etc.,. et l'urine témoigne des modi- fications : albuminurie et cylindrurit;:' coexistant dans la plupart des c'as et disparaissant ordinairement en peu de jours. La plupart des cylindres sont hyalins et en rapport avec les granuleux. L'augmentation de la quan- tité de l'albumine semble en rapport direct avec la durée de la narcose.

Rindskop{a examiné l'urine de quatre-vingt-treize sujets soumis à l'anesthésie par le chloroforme officinal et par le chloroforme Pictet. Il y trouve des modifications dans trente et un cas. Dans six cas de l'albuminurie, dans six cas albumine et cylindrurie, dans dix-neuf cas cylin- drurie seule, dans quatre cas des cylindres, vingt et une fois une augmentation considérable des leucocytes, et dix-neuf fois des épithéliums de diverses origines. Il n'a trouvé l'albumine qu'à l'état de traces qui dispa- raissaient complètement le troisième jour.

Les cylindres se montraient surtout dans la matinée qui suivait l'opération ·puis disparaissaient progressive- ment, faisant déjà complètement défaut à partir de la soixantième ou soixante-dixième heure. C'étaient tou- jours des cylindres hyalins.

Il observe souvent des amas leucocytaires et des gouttes de graisse. Dans dix cas, il vit des épithéliums du rein.

Rindskopf attribue un rôle capital à la quantité de chloroforme et à la durée de la narcose. Il conclut que dans nombre de cas de chloroformisation par inhalation

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il se produit des modifications du parenchyme rénal, se basant sur ce fait qu'il a rencontré souvent dans les cylindres des amas de leucocytes et des gouttelettes g1·aisse uses.

Contrairement à l'opinion de Luther, il ne voit pas un accord entre la clinique et les modifications patho- lqgiques de l'urine.

Alessandri trouve, sur 300 chloroformisations, l'albu- minurie dans dix à soixante pour cent des cas. Elle peut être légère et ne dure dans la règle que deux ou trois jours, mais exceptionnellement elle peut conti- nuer, accompagnée de cylindres granuleux ou dégé- nérés graisseusement. L'albuminurie lui paraît être en rapport avec la quantité de chloroforme, la durée de la narcose et les vomissements qui la suivent.

Plus les vomissements sont rares, plus l'albuminurie est rare. Les dispositions personnelles, les maladies des reins ont aussi une grande importance. Il trouve toujours dans ses expériences sur les animaux des alté- rations plus ou moins fortes de l'épithélium, des cana- licules contournés et des ansès de Henlé. Il conclut qu'on doit s'abstenir de chloroformiser en cas de maladie grave des reins et recommande l'analyse des urines pour éviter les rechutes éventuelles .

Barensfeld examine les ueines de 150 sujets éthérisés et ne trouve que quatre fois de l'albumine. Le premier cas concerne un homme de quarante-sept ans auquel on avait fait des incisions multiples pour une gloesite aiguë, mais il souffrait depuis longtemps d'une forte albuminurie. Celle-ci n'a pas été modifiée par la nar- cose, elle est restée identique, avant et après: i5 °/oo.

Le deuxième et le troisième cas concernent, l'un une

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hernie étranglée, l'autre tin étranglement interne. Chez ces deux malades il y avait des traces d'albumine avant l'éthérisation. La proportion n'a pas augmenté avec la narcose. Le quatrième cas, un homme de trente-deux ans, opéré d'une hernie inguinale congénitale. Point d'albumine avant l'anesthésie, mais une quantité noLable après : 10,5 °/o. Les cinq jours suivants, elle diminue progressivement et disparaît complètement. Le malade subjectivement très bien, complètement.apyrétique, sans lésion au cœur ni œdème des extrémités.

Barensfeld estime que la néphrite due à l'éther est une imagination pure. Il rappot'te, pour établir encore mieux 1'inocuité de l'éthérisation vis-à-vis du paren- chyme rénal, le cas d'un enfant de trois ans et demi atteint d'hydronéphrose du rein gauche et néphrécto- misé. L'éthérisation fut très bien supportée et il n'y eut pas trace d'albumine dans l'urine.

Korte n'admet pas non plus l'influence fâcheuse de l'éther sur le rein. Deux cent trois de ses six cents opérés n'ont eu d'albumine ni avant ni après son emploi, chez sept opérés albuminuriques auparavant, elle n'a pas été augmentée, six malades (dont deux n'ayant plus qu'un rein) ont eu une albuminurie passagère à la suite de l'éthérisation.

Selbach trouva également les reins intacts dans quel- ques expériences sur les animaux.

Hmoald rapporte un cas d'avortement provoqué par . une néphrite chronique. L'urine renfermait une forte pro-

portion d'albumine et beaucoup de cylindres hyalins.

Aucun effet nuisible à l'affection rénale n'a pu être démon- tré après une narcose de quinze minutes, les phéno- mènes de stase, au contraire, rétrocèdèrent rapidement.

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Tschmarke n'a jamais pu constater l'influence de l'éther sur les reins.

Kelly et Gh-riskey, dans une publication, se basent sur la valeur de l'examen des urines avant et après la nar- cose, pour préférer, dans les affections rénales, l'em- ploi du chloroforme à celui de l'éther. Sur deux cents narcoses à l'éther, l'urine contenait cinq fois des cylin- dres hyalins et granuleux avant, dix-huit fois des cylindres hyalins et onze fois des granultmx après.

Dans 23 °/o des cas, on trouve de l'albuminurie avant l'opération, dans 33 °/o après. Ils attribuent cette aug- mentation à une urine plus concentrée et à une légère cystite:

Ungar fait inhaler du chloroforme à des chiens et constate toujours la dégénérescence graisseuse du t'ein après une narcose prolongée.

Strassmann et Ostertag ont contrôlé ces expériences.

Le premier trouva la dégénérescence graisseuse des organes internes, foie et cœur. Dans les cas non mor~

tels, cette modification rétrocède en peu de semaines.

La · longue chloroformisation ·chez les chiens amène·

encore la mort de l'animal après plusieurs heures, trente au maximum après la cessation de la narcose, et après une guérison en apparence complète. Il donne comme cause de la mort l'affection du cœur.

Ostertag conclut d'après l'augmentation de l'excrétion d'azote à une dégénérescence graisseuse des organes chez les animaux chloroformisés.

Eisendrath a soumis les urines de cent trente malades à une analyse chimique et microscopique avant et après la narcose, en écartànt tous les cas où l'existence de l'albumine ou de la cylindrurie aurait pu être causée

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. - 2 i -

par la fièvre ou par un état morbide quelconque. Sur ces cent trente malades, soixante-dix ont été soumis à

la narcose par le chloroforme, soixante à la ·narcose par l'éther. Voici les résultats qu'il a obtenus. Dans treize cas, l'urine contenait de l'albumine avant l'anes- thésie, dans huit des cas elle était augmentée après la narcose (quatre fois due à l'éther, quatre fois au chlo- roforme).

Dans quatre cas, où il n'y avait qu'une trace d'al-1

bumine avant la narcose, on en troùva jusque par- dessus le bord de l'éprouvette après. C'étaient deux carcinomes de l'utérus dont un opérable et l'autre non, un rein flottant et une ancienne luxation de la- hanche, où l'on soupçonnait de la dégénérescence amyloïde. . De ces quatre narcoses, deux avaient été faites- par l'éther, deux par le chloroforme.

Dans un cas de rein amyloïde, il y avait 2

1/2

°/oo d'albumine avant l'éthrrisation, on trouva -10 °;oo après.

Cette augmentation disparut, il ne ,~estait que des traces dans l'urine,_ deux semaines après. Le même malad-e fut soumis au chloroforme six semaines après, il avait alors 3 °/oo d'albumine, il en eut 9 °/oo après la narcose, et cette augmentation persista -plus longtemps qu'après la narcose à l'éther ..

Dans les autt'es cas où il existait des traces d'albumine avant la narcose, on ne constata pas d'augmentation après. Dans un cas de néphrite chronique avec très légères traces d'albumine, on ne les retrouva que deux jours après la narcose.

Les urines normales avant l'anesthésie montrèrent de ralbumine dans quinze cas après l'éther et dans vingt-trois cas après le chloroforme, soit 25 °/o avec la

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narcose par l,éthe1' et 32

°/o

aveb le chloroforme. Dans un cas (no 43), chez une femme enceinte dont l'urine avait été normale plusieurs semaines avant la narcose, il vint des traces d'albumine après.

Dans un autre cas (n° 54), -l'albumine apparut le len- demain de la narcose chez une femme enceinte de huit mois à laque1le on fit un anus contre nature pour rétré- cissement du rectum. A l'examen microscopique, des urines après narcose l'auteur a trouvé des cylindres hyalins et g.ranuleux et même des épithéliums rénaux et des cylindres épithéliaux, trente-deux fois (quinze cas de narcose au chloroforme et dix-sept à l'éther) il a relevé la présence de cylindres sans albuminurie dans des urines normales auparavant. Ces cylindres étaient la plupart hyalins, souvent granuleux, sanguins ou

épit~éliaux. Souvent il trouva des épithéliums rénaux dégénérés graisseusement. Sur quarante-huit fois où il constata l'albuminurie, vingt et une fois il constata en mème temps de la cylindrurie (douze fois narcose au chloroforme, neuf fois à l'éther) treize fois l'auteur trouva des cylindres hyalins et granuleux avant et après la na1·cose (sept anesthésie chloroforme, six éther).

Dans l'un de ces cas, l'auteur eut l'occasion de cons- tater les lésions rénales à l'examen InicJ'oscopique de l'organe. Il s'agissait d'un malade âgé de soixante-quatre ans qui subit la cure radicale pour une hernie étranglée depuis trois heures. La chloroformisation dura une heure et demie et prit 60 grammes. La guérison se fit par première intention. Les urines normales avant l'opération, montrèrent de nombreux cylindres et des

cell~1les épithéliales, les jours qui la suivirent. L'analyse chimique ne décela point d'albumine. Le onzième jour

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- 2 3 -

de l'opération, le malade succomba subitement à une embolie pulmonaire, et l'examen microscopique montra une nécrose très étendue, des cellules épithéliales de la substance corticale des reins. L'opération ayant été faite avec toutes les recherches de l'asepsie, l'auteur attribue cette nécrose au chloroforme. L'auteur n'a pas observé l'influence des vomissements sur les altérations des reins. Dans ses expériences il trouva relativement moins d'altération chez l'enfant que chez l'adulte, là aussi l'éther et le chloroforme se comportent de même.

r Eisendrath conclut ainsi : 1 o l'albuminurie préexis- tente est plus fréquemment augmentée par la nareose à l'éther que par le chloroforme; 2° l'albuminurie arrive plus souvent après la chloroformisation qu'après l'éthé- risation et dans une proportiom de 32 à 25 °/o ; 3o chez les sujets à dégénérescence arr:iyloïde des reins, l'in- fluence des deux anesthésiques est la même ; 4° la cylindrurie avec ou sans albumine est d'une fréquence égale après l'administration des deux anesthésiques, mais elle dis parait plus rapidement après l'éthérisation qu'après la chloroformisation.

Weir a étudié trente-quatre cas. Dans vingt-cinq, l'éther n'a modifié en aucune façon la sécrétion rénale.

Dans neuf cas, il a trouvé après l'opération une petite quantité d'albumine, mais cinq de ces sujets en avaient auparavant, or, la proportion d'aibumine est restée la même. Chez quatre autres l'urine a contenu des cel- lules épithéliales, des leucocytes, quelques cylindres hyalins pendant un temps très court.

Norris W. F. cite deux cas de mort survenus après opé- ration de la cataracte. L'anesthésie avait été faite par l'éther sulfurique. Les deux malades se réveillèrent en

(25)

apparence très bien, mais le coma survint bientot et le premier des deux malades mourut quelques heures après, le second au bout de dix-huit heures. A l'autop- sie on trouva le mal de Bright.

L'auteur attribue la mort à une congestion rénale excessive, provoquée par l'administration de l'éther.

Calmers da Costa constate, après l'éthérisation, une diminution marquée de l'hémoglobine du sang et des globules rouges, plus atteints si le sang est déjà ma- lade, par exemple dans l'anémie. Les globules bb{ncs montrent des changements irréguliers et peu caracté- ristiques, des variations qUi ne sont pas plus pronon- cées que celles qu'on observe à l'état normal. L'auteur admet que les néphrites qui suivent parfois l'éthérisa- tion peuvent être dues au refroidissement du courant sanguin.

Friedlander a examiné les urines de èent opérés avant et après chloroformisation, il conclut que les inhala- tions de chloroforme peuvent être suivies d'albuminu- rie due à l'albumine du sang et à celles des cellules.

la composition du sédiment urinaire prouve que la nu- cléo-albumine qui se présente alors dans l'urine, pro- vient au moins pour une part du tissu rénal lui-même.

L'altération de la fonction des reins est en général passagère et se traduit uniquement par l'albuminurie.

D'après les recherches de Patein, on trouve avant toute anesthésie de l'albumine six fois sur cinquante ; après l'anesthésie, de l'albumine vingt-deux fois sur soixante-trois_, et après l'opération, de l'albuminurie

·cinquante quatre fois sur soixante quatorze.

D'où l'on peut conclure que les inhalations de chlo- roforme ·sont susceptibles de déterminer une albuminu-

(26)

- i 5 -

rie passagère, que celle-ci se produit une fois sur trois en l'absence de tout traumatis1ne et de toute hémor~

rhagie.

Kart et M ester ont fait des t'echerches : ·1 o Sur des animaux soumis à une intoxicatjon chronique par le

·chloroforme; 2° sur des opérés soumis à cet agent dan.s

·des opérations de longue durée.

Ils trouvent que dans les deux cas il y a trouble des

·échanges nutritifs et une dégénérescence graisseuse des parenchymes organiques chez les animaux intoxiqués.

De plus ils perdent de leur poids, et la destruction plus .grande des matières albuminoïdes se traduit dans l'urine par une augmentation de chlore et d'azote. Ils -ont toujours trouvé chez l'homme, après une anesthésie prolongée, une urobilinurie plus ou moins marquée.

L'acidité de l'urine subit une augmentation très nota·- ble, elle est doublée ou triplée.

lVood conclut de ses expél'iences sur les animaux qu'il est certain que l'éther existe à l'état lib1'e dans le sang, il n'est cependant pas éliminé en quantité appré- ciable par le rein. Durant la narcose par l'éther, le rein se congestionne et les cellules montrent la tumé- faction trouble sous le microscope; les premières affec- tées sont celles des tubes contournés, mais les glomé~·

rules et les tubes collecteurs sont atteints quand la nar- -cose se prolonge.

Les éthérisations répétées et prolongées amènent la desquamation des cellules épithéliales. Si le rein est

·malade,· l'éther devient· nuisible et dans les cas com- pliqués d'un début d'urém~e, il y a . des chances de :mort subite pendant l'anesthésie par action de l'éther sur les centres déjà déprimés de la respiration.

(27)

Doyer trouve l'albuminurie dans la proportion de un tiers, c'est-à-dire 33 °/o des cas dans la narcose au chloroforme et 43 °/o dans celle .à l'éther ; dans douze cas et demi soit 27 °/o de la cylindr·urie et toujours après une narcose prolongée. Il n'attribue pas ce der- nier fait à une stase rénale, mais à une néphrite très légère et passagère. La densité de l'urine, sa grande quantité, le manque de matières colorantes du· sang, s'opposant à une altération des corpuscules rouge.s, sont des faits qui parlent contre cette opinion.

Konwer, sur cent narcoses, ne trouva que cinq fois de l'albuminurie en traces, mais jamais de cylindre fibrineux, bien que la plupart de ces narcoses aient duré longtemps.

Wunderlich a examiné cent vingt-cinq urines dont soixante douze après chloroformisation et cinquante trois après éthérisation. Treize fois il a trouvé l'albu- mine qui n'existait pas avant la narcose. Cinq fois l'urine en contenait avant l'anesthésie, dans trois cas elle augmenta après elle, les cinq cas étaient des chlo- roformisations. L'albuminurie a été passagère. Ces cinq cas étaient : une hernie étranglée, deux affections rénales·, une cardiaque et une élévation permanente de température.

Treize autres cas : heJ'nie inguinale, actinomycose de la face~ carie du pied~ gangrène par congélation du pied, tuberculose du sein, carcinome de la face, né- crose du tibia, carcinome ganglionnaire, paralysie ra- diale traumatique. L'anesthésie pratiquée six fois au chloroforme, six fois à l'éther et une fois avec les deux.

L'albumine constatée dans ces treize cas n'était qu'en traces, et disparut chez dix malades au bout d'un jour,

(28)

- 2 7 -

chez deux au bout de deux jours. et un apl'ès quatre jours. L'albumine fut trouvée dans 6,9 °/o des cas avec l'éther et dans 1 i 0/o des cas avec le chloroforme.

Microscopiquement il a trouvé des épithéliums, puis des leucocytes, plus abondants après qu'avant la narcose, très rarement des hématies, des cylindres hyalins, gra- nuleux et exceptionnellement épithéliaux.

Avant la narcose,· il a trouvé des cylindres, dans trente-sept cas, où il n'existait pas d'albumine, c'est-à- dire dans 30,8 °/o des cas. Après l'anesthésie par l'éther, dans soixante-une narcoses où l'urine n'avait pas d'albumine, il a trouvé quinze fois des cylindres, c'est- à-dire 2~ ,6 °/o des cas. Après l'anesthésie au chloro- forme, il en trouve seize fois sur quarante-six cas, soit

3~,8 °/o des cas.

Chez les treize malades qui ont eu de l'albumine, l'auteur a trouvé onze fois des cylindres.

Wunderlich ne conclut pas à la production d'une néphrite, mais il rattache l'albûminurie à l'action phy- siologique de J'éther et du chloroforme sur la pression sanguine.

Il n'admet pas non plus que l'état général ait de l'in- fluence sur l'apparition de l'albumine ou des cylindres.

· Il ne croit pas non plq.s que la quantité de l'anes- thésique employé· ait de l'influence.

Pour donner notre opinion sur la question, nous avons, sur l'instigation du professeur

nr

Julliard, en- trepris des recherches sur les urines de cent quarante malades, traités à la clinique chirurgicale de l'Université de Genève.

Nous avons employé comme réactifs chimiques pour toutes les urines: la chaleur, l'acide nitrique, le réactif

(29)

piero-citrique et quand nous avons constaté de l'albu~

mine avant la narcose, nous avons contrôlé sa réa.ction.

par l'acide acétique et le ferrocyanure de potassium.

Nous n'avons pas centrifugé .les urines pour leur exa- men microscopique, nous n'avons examiné que les dé- pôts que les urines forment seules et nous les avons filtrées avant l'examen chimique, quand c'était néces- saire.

Nos recherches portent SUI' les urines de cent dix- sept hommes et vingt-trois femmes, enfants, adultes ou vieillards de dix à soixante-douze ans. (Voir tableaux pages 34 et suivantes).

Nous n'avons choisi que des malades exempts d'affec- tion des organes génitaux internes et externes, écar- tant ainsi toute urine purulente ou semblant telle_.

Nous avons examiné relativement peu de femmes pour, éviter les chances d'erreur par les menstruations, pertes, etc.

Nous avons examiné· les premières urines rendues après l'opération.

Sur les cent quarante examinées, quatorze conte- naient déjà de l'albumine avant l'anesthésie, quatorze.

en ont eu après qui n'en avaient pas avant, et cent douze n'en ont montré ni avant ni après l'éthérisation.

Les quatorze cas d'albuminurie ·avant la narcose étaient: quatre ulc~res variqueux (ligature de la saphène interne), trois abcès froids (incision), deux fractures de cuisse (appareil plâtré), une nécroèe (séquestrotomie), trois lipômes (excision). (Voir tableau page ML)

De ces quatorze . malades, dix étaient brightiques : ulcères variqueux, deux abcès chauds, deux abcès den- taires, deux fractures de cuisse, trois lipômes. Les

(30)

- 2 9 -

quatre autres présentaient la dégénérescence amyloïde des reins (trois abcès froids, une nécrose). Dans onze cas, l'albumine dosée le lendemain de l'opération o.u six heures après (cas nos 40, 127, 134) avait augmenté après la narcose. Dans un cas, l'albumine a diminué de 1,80 °/o à 1,10 °/o, et dans deux cas elle n'a pas augmeÙté.

Pour tous ces cas, ~1ous avons dosé l'albumine, dix jours après l'opération, et dans un vingt-quatre jours après, c'est-à-dire jusqu'à la sortie du· malade de l'hô- pital.

Pour les quatorze cas où l'albumine n'existait pas du tout avant l'opération et en traces après elle a disparu : dans les huit cas nos 41' 42, n9, 7n, 79, 21' 30, 32) le lendemain de J'opération, dans les six autres ca,s (nos 39~

48, 76, 83, nO, n2), dosable ou indosable le premier jour après l'opération (83-n2) ou le jour même (nO), elle a disparu le troisième jour (83, nO, n2, 39).

Dans deux autres cas (n° 48), l'albumine dosée le premier jour après l'opération est de O,nO centigrammes, le second jour indosable, le troisième traces, le qua- trième disparue; (n° 72) indosable d'abord di~paraît le sixième jour de l'opération.

L'albumine s'est donc montrée dans 10 °/o des cas.

Microscopiquement, nous avons trouvé : 'l o des cel- lules. épithéliales provenant de l'urèthre, de la vessie, du vagin; 2° des leucocytes, plus nombreux après l'éthérisation. Il est difficile de dire s'ils venaient de l'urèthre, de la vessie ou du rein. Wunderlich pourtant croit qu'ils vien ne nt de l'urèthre; 3° des globules rouges rares dans quatre cas (nos 36, 60, 98, . 134) après la narcose, dans les trois de ces cas nous avons trouvé des cylindres hémorrhagiques; 4° des pigments biliaires

(31)

une seule fois; 5° de l'indigo une seule fois, no 35 ; 6° des cristaux d'oxalate de chaux, d'acide urique, d'urates; 7° des cylindres hyalins, épithéliaux, granu- leux et hémorrhagiques.

Nous n'avons jamais trouvé de sucre après l'éthéri- sation.

Conclusions : 1° Chez tous les sujets examinés, dans ce travail, brightiques ou non, nous n'avons jamais constaté d'aggravation de l'état général après la narcose à l'éther.

2° Une albuminurie persistante est souvent augmentée par l'éther.

Par la narcose à l'éther, il peut venir de l'albumi-

nurie~ mais elle est passagère.

4° L'éther peut occasionner la cylindrurie.

5° S'il y a cylindrurie préexistante, elle est augmentée par l'éthérisation.

D'après nos recherches personnelles, et en nous appuyant sur le travail de Wunderlich, nons ne pouvons rattacher l'albuminurie . produite par l'éther à une néphrite. Nous croyons à l'action physiologique de i'éther sur la pression sanguine.

Comment agissent sur le cœur l'éther et le chloro- forme?

Lenz, Brunner, Gall, ont déjà remarqué une dimi- nution de la pression sanguine par l'action du chloro- forme. La p~ession sanguine augmente dans les grosses artères au début de l'anesthésie, elle baisse ensuite.

Scheinson trouva aussi la descente dans ses expé- riences sur le~ animaux, mais il ne vit pas d'élévation.

au début. Cette diminution de pression peut provenir soit de la diminution du tonus des artères par paralysie

(32)

- 3 1 -

du système vaso-moteur, soit d'une diminution de l'im- pulsion cardiaque, soit de ces deux facteurs réunis.

· Scheinson observa sar l'oreille du lapin les mêmes phé- nomènes dans la chloroformisation que Claude Bernard dans la section du sympathique au cou, c'est-à-dire dilatation des vaisseaux par action des vaso-moteurs de la moelle allongée.

Il a pu constater que le chloroforme agit directement sur le muscle cardiaque en diminuant son activité_, qu'il diminue ainsi la pression artérielle et ralentit la circu.:.

lation sanguine.

Comment agit l'éther?

Gall fait des expériences comparatives sur l'action du chloroforme et de l'éther sur la pression sanguine. Il démontre que la diminution est moins forte et moins rapide avec l'éther, 127mm Hg avec l'éther, 36mrn avec le chloroforme. La Commission anglaise pour le chloro- forme en 1863-64 prouva la même chose. Au début~ il y a élévation de l'action du cœur, plus forte et plus durable avec l'éther qu'avec le chloroforme, puis une dépression moins forte avec l'éther qu'avec le ch~oro­

forme.

Schilf rattache la diminution de la pression sangt1ine par l'éther à une paralysie des nerfs périphériques des vaisseaux.

Knoll trouve dans beaucoup d'expériences que l'éther diminue la force cardiaque par défaut de tension des vaisseaux.

Beaucoup d'autres expérimentateurs ont trouvé la même chose. Si l'on s'en tient à ces faits, l'albuminurie peut s'expliquer de deux façons. Par l'éther ou chloro- forme, la pression augmente rapidement dans les

(33)

grosses artères, au commencement de la narcose, fait que l'on peut aussi ob.tenir, soit par une irritation élec- trique de la moelle allongée, soit en produisant de la dyspnée, soit lors d'un empoisonnement par la strych- nine et la nicotine. Pendant cette période, d'après Senator, on trouve aussi un spasme général des petites.

artères, qui cause l'augmentation de pression dans les.

gros troncs vasculaires. Comme Grützner l'a démontré, les petites artères rénales prennent aussi part à ce spasme : il entre en jeu une ischémie des reins, qui déjà par elle seule (qu'elle soit complète ou non), peut explique t' l'albuminurie. Ainsi s'explique l'albuminurie·

que l'on peut rencontrer également lors de l'adminis- tration de doses tout à fait minimes d'éther et de chlo- roforme. Sénator et Munk firent des expériences sur·

l'influence de la diminution de la pression sanguine sur les reins et tombèrent d'accord avec les expérimentateurs.

précédents.

Pourquoi ne rencontre-t-on pas de l'albuminurie dans tous les cas, puisque toute narcose à l'éther a cet effet physiologique sur la circulation sanguine? Nous devons.

admettre aussi ici une prédisposition individuelle comme on l'obs~rve également partout dans les.

maladies.

Les faits observés par Wunderlich et nos expériences.

cadrent bien avec cette interprétation, car il a trouvé l'albumine dans 6,9 °/o des cas d'éthérisation et tf,f> 0/(}.

de ceux de chloroformisation, et nous avons trouvé sur cent quarante éthérisations 10 °/o d'albumine après la.

narcose.

Quant à la cylindrurie, avec Wunderlich, nous la.

croyons physiologique.

(34)

- 3 3 -

Certains auteurs ont voulu expliquer l'albuminurie par le fait que l'éther en s'éliminant produirait ainsi la néphrite. Wood en particulier a analysé les urines des éthérisés et a constaté la présence d'éther par l'odorat.

Nous avons recherché l'éther dans les urine~ des éthé- risés et nous n'avons j~mais pu constater sa présence par l'odorat dans les produits de la première et seconde distillations, parce que ces produits offraient m~e odeur spéciale que nous appelons « urineuse >> et qui mas- querait cêlle de l'éther en supposant qu'il en passe à travers les reins en quantité infinitésimale. Nous avons.

essayé quelques réactions pour reconnaître l'éther dans le distillat rectifié des urines. La· réaction du bichro- mate de potasse et de l'acide sulfurique est commune à un grand nombre d'autres substances organiques vola- tiles, mais manque du reste avec l'éther pur. Il en est de même de la réaction très sensible de Lieben que l'éther pur ne donne pas non plus et qu'on peut obtenir avec l'urine normale à cause des petites quantités d'alcool ou d'acétone qu'elle peut renfermer.

La réduction du permanganate de potasse en solution étendue qui est peut-être effectuée par l'éther n'est pas non plus utilisable parce qu'elle est produite par un grand no_mbre d'autr~s corps et qu'on l'obtient toujours avec le distillat rectifié de l'urine normale.

En somme, les faibles quantités d'éther qui pom·- raient passer dans l'urine sont difficiles à reconnaître dans le distillat mème rectifié, soit par l'odeur, soit par des réactions et en tous cas nous n'avons jamais pu obtenir par distillation de ces urines une quantité appréciable d'éther pur.

(35)

' \

('-

1

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

11 12 13 14 15 16 17 19 18

20

21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 34 38

OPÉRATION

IL 53 Curettage d'une fistule leuse du coude. tubercu- H. 60 Résection du coude.

H. 40

20 0.01 140 0.01 125

175 95 162

ANALYSE DES URINES

Avant l'éthérisation-,

l __

Aprè,. l'éthérisation Cristaux d'urates.

d'acide urique.

Idem.

Idem.

Opér~tion de goître. . H. 491!2 Cure. radicale de herme ingui-

60 108

H.

H.

H.

F.

H.

H.

H.

H.

H.

H. F.

F.

H.

H.

H.

H.

H.

H.

H.

H.

H. H.

F.

F.

F.

F.

H. F.

H. H.

nale.

62 Igni~uncture pour ostéite tUber.., Ü3 cu elise du tibia. - 26 Curettage d'une fistule tubercu:.

35 leuse de la jambe.

44 Suture tendineuse. 25

72 Extirpation d'un épithélioma du

front.· ·_ :4o

56 Débridement et curettage d'ùn 14 abcès froid du cou.

46 Ligature ·de la saphène-interne~ 15

14 Extirpation lymphosarcome du cou.

22 Opération de pérityphile.

25 Incision d'un abcès chaud de la jambe. 25

36 Incision d'un j.hlegmon. 25 69 Amputation · 'un sein carcino-

mateux. . 30

60 Amputation du sein et curage de l'aisselle pour ,carcinome: . 45 50 Cure radicale _dune herme, m-

guinale. 40

46 Opération d'hydrocèle. 35 71 Amputation de jambe. 60 35 Cure radicale d'une hernie in-

OA)l.

0.01 O.OL

80 200 125 160 100 100

160 115 120 110 100 110 170 140 180

Forte exeitatiofi.

Tremblement généralisé.

Beaucoup de leucocytes. Epithé- lium plat. .

Beaucoup de leucocyte:s:

Alb. ·= 1,25 6/oo· Leucocytes.

Cylindres hyalins ..

· » · granuleux.

Epithélium plat.

· ~- rénal.

Peu de leucocytes.

Leucocytes. Epithèlium plat. _ Leucocytes. Crist. d'ac. urique.

~eucocytes rares.

Beaucoup de leuco~ytes. , . Epithelium plat. Cr1staux d aCJde

urique. ·

Filaments muqueux. Oxalate de Ca. Leucocytes.

Leucocytes augmentés. Epithé- lium pla!: Crist. d'ac. udque.

Leucocytes augmentés.

Alb. · = 1,50 o 1 oo. Leucocytes et épHhélium augmentés. Beau- coup de cylindres hyalins, gra- nuleux. Crist. d'oxalate de Ca.

Epithélium rénal.

Beaucoup de leucocytes.

Leucocytes augmentés.

Cylindres hyalins. ~pit~. plat..

Leucocytes aug. C1'1st. d ac~ ur1q.

Leucocites augmentés. Epithe- lium. Acide urique.·

Leucocytes augmentés. Epithé- lium plat. Urates.

Leucocytes aug. Epithélium plat.

Oxalate de Ca. Acide urique.

Leucocytes rares. Epithélium Leucocytes aug. ~pithélium pl.at.

plat. Cylindres hyalins. Cris- Cylindres hyalms augmentes.

taux d'oxalate de Ca. Cristaux d'oxalate de Ca.

TJeuc._ocytés ra~s. Epithél,ium,. Leucocytes aug. Epit_h~liumplat. ,

- . .

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· gninale gauche. . 30 12U" - plat. Acide urique. Cylindres hyalins. Ac. uriqué.

58 Suture métallique pour fra<·.ture Leucocytes rares. Epithélium Albumines traces. Cylindresliya-

compliquée de la jambe. 50 160 plat. lins. Leucocytes. Epith. plat.

23 Cure radicale d'une hernie ingui-

nale. 50 0.0~ 160 Leucocytes. ~pithélium plat. Leucocytes auf?: Epith. plat.

45 Extirpation d'un lympho-sar-

come. 80 140 Leucocytes rares. E:pith. plat.

33 Ignipuncture du genou. 15 100· Lêucocytes. Epi th. de différentes Leucocytes. Epithelium. Cris- 48 Ignipuncture du genou.

26 Extirpation hémorroïdes.

12 Curettage d'une fistule tubercu- leuse.

26 Désarticulation des doigts.

52 Appareil de Scultet.

15 Curettage de fistule tuberculeuse 52 Appareil plâtré. ~

21 Cure radicale d'une hernie ir;tgui- nale.

41 Incision d'un abcès urineux.

47 Incision d'un abcès anal.

9 0..91 15 25 20 0.01 15 11 0.01 12/

50 0.01 22 0.01 -25 0.05

120 lOO . 80 110 lOO lOO 130 160 100 100

formes. Acide urique. taux d'oxalate de Ca, d'ac. ur.·

Beaucoup de leucocytes, d'épith. Leucocytes, épith. augmentés.

Leùcocytes. _ Epithéliums. Oxa- late de Ca.

Cylindres muqueux. Leucocytes.

Epithéliums. ·

Leu~cytes. Epithélium pJ.at.

Tre.rnb. généralisé Leucocytes. Epithéliurns. '

Leu~ocytes. Oxalate de·Ca.

Rares leucocytes. Epith. plat.

. Cristaux d'oxalate de Ca.

Epithélium. Leucocytes.

Cylindres hyalins. Leucocytes augmentés. Epithélium plat.

Cylindres muqueux, granuleux.

. Leucocytes aug. Epithéliums.

Alb, traces. Leucocytes aug.

EJ>ithélium piat. . Cylindres hyalms; Leuc. Eplth.

Alb~ traces. Cylindres hyalins,.

. cgran. Crist. d'oxalate de Ca.,

d'acide urique. ~

Leuc. rares. Epithélium plat. Beaucoup de leuc. d'épith. plats. ~ Albumine. Cylindr~s. hyalins. Alb. aug. Qylindres hyalins, gra- 35 H. 28 Greffes de Thiers ch. 40 0.01 140

Leucocyt~s. Epithelium plat. nuleux .aug. Beaucoup de leuc., Epithèlium plat.

Leucocytes. Epith. plat. Indi~o. Beaucoup dè leuc. Epithélium.

Alb. = 0.50 o loo· Cylindres epi- 'Alb. = 1 o loo- Beauc. de cylindres 36 H. 23 Incision d'un abcès dentaire.

37 H. 28 Cure radicale · d'une hernie in-

guinale. .

38 H. 29 Cure radicale d'une hernie ingui- nale.

39 H. 48 Extirpation d'un lympho-sar- come.

40 H. 23 Incision d'un phlegmon.

41 H. 32 Incision d'un phlegmon_ de la.

tête.

42 H. 27 Résection du genou.

43 F. 53 Anus contre nature.

44 H. 54 Désarticulation d'un orteil.

45 H. 26 ~nipuncture du genou.

46 H. 78 uret. de fistules tuberc. du cou!

12

45 40 0.01 75 16 25 0.02 105 0.01 .60 0.:01

25 15 0;01 1o 0.01

120

120 150 160 llO

"200- 250:

180-

too 120 80

théliaux. Leucocytes. Epithé- hyalins, gran., hémorrh. Epith, lium ·rénal. Epithéliu:m plat. rénal. Glob. rouges. Leuc. bep.

ACide urique.

Des leucocytes.

Peu deleucocytes.

Des leucocytes.

Des leucocytes. Cristaux d'o-xa- · late de Ca. - .

J:)es leucocytes.

Crist. d'ac. urique, d'oxal. de Ca.

Alb, indos~.ble. Crist. d'ac. uriq.

Leucocytes aug. Epithéliums.

.AJ.b_: t~·aces) Beaucoup de let~.c.

-Epithéliums. · · Alb. traces. Beaucoup de leuc ..

Des leucocytes augmentés. Cris- taux d'oxalate de Ca. Epith.

_Leucocytes augmentés.

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