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Etude sur l'actinomycose de l'homme et des animaux

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Etude sur l'actinomycose de l'homme et des animaux

JEANDIN, Joseph

JEANDIN, Joseph. Etude sur l'actinomycose de l'homme et des animaux. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1886

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:25102

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:25102

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DE L'UNIVERSITÉ DE GENI~VE

ETUDE

,

SUR

L'ACTINOMYCOSE

DE

L'HOMME ET DES ANIMAUX

PAR

Joseph JEANDIN

ANCIEN ASSISTANT DE CLINIQUE MÉDICALE A L'UNIVERSITÉ DE GENiivE MÉDECIN DIPLOMÉ DE LA CONFÉDÉRATION SUISSE

DISSERTATION INAUGURALE

présentée à la Faculté de Médecine de Genève pour obtenir le grade de Docteur en médecine. ·

GENÈVE

IMPRIMERIE RIVERA ET DUBOIS, RUE DE RIVE, 5 1886

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A MA MÈRE

HOMMA.GE D'AFFECTION ET DE RECONNAISSANCE

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M. F. W. ZAHN

PROFESSEUR D'ANA'IOMIE PATHOLOGIQUE A L'UNIVEI\S!TÉ DE GENEY&

Son élève t·espectueux et dévoué

JOSEPH JEANDIN.

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E T U D E

SUR

L'ACTINOMYCOSE DE L'HOMME ET DES ANIMAUX

Avant de commeneer cette étude conseillée par Monsieur le professeur Zahn, nous prions notre excellent maître d'accepter ici l'hommage de notre vive reconnaissance.

Ce témoignage est bien faible comparé au dévoùment avec lequel il nous a facilité la tâche.

Après avoir passé deux ans dans les services de Messieurs les professeurs L. Revilliod et D'Espine comme assistant de Clinique médicale, nous avons à cœur de leur exprimer notre vive gratitude pour la confiance qu'ils nous ont tou- jours témoignée.

J. J.

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INTRODUCTION

La maladie qui fait le sujet de ce travail présente un aspect de nouveauté, sans doute parce qu,elle a passé longtemps méconnue ou ignorée.

Elle n,~ pas toujours porté son nom d1aujourd,hui.

Les traces conservées par Phistoire ne peuvent être poursuivies au-delà de quarante ans en arrière, et les premières que Pon trouve se rapportent à des obser- vations chez l,homme.

Bien isolées et bien rares, dans l1étrangeté de leur caractère, qui avait frappé les observateurs, elles ne trouvèrent pas même une source de publicité.

Les médecins-vétérinaires, qui observaient souvent chez le bœuf une affection qu,ils appelaient ostéosar- con1e, Winddorn (Spina ventosa) Knochenkrebs ou Knochenwurm (cancer ou ver des os) (Ueber eine neue Pilzkrankheit beim Rinde; von Bollinger in Mün- chen-Centralb. f. d. med., Wyss, 1877, 7 juli, no 27, p. 481) firent environ vingt ans après des recherches microscopiques dont les résultats concordent avec ceux des recherches antérieures chez Phomme.

Presque subitement, n1istoire de PActinomycose oc-

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cupe dès lors une telle place dans la littérature médi- cale qu,elle nécessite déjà passablen1ent de temps pour en prendre connaissance.

C,est aux médecins vétérinaires que nous devons la découverte de l,Actinomycose.

Ce fait confir1ne une idée personnelle que nous n,au- l'ions osé signaler, si, dans le cours de notre travail, nous ne Pavions trouvée exprilnée par un auteur bien autorisé.

Voici, en effet, ce que dit le docteur Bricon dans le ]Jrogrès médical du 16 février 1884 :

« Nous n,en sommes plus n1aintenant à compter les

« services rendus à la médecine humaine par l,art

« vétérinaire. La découverte de l,Actinornycose montre

« une fois de plus les inconvénients de ·la séparation

« absolue de la médecine humaine de la médecine

c< vétérinaire; elles ne sauraient, réunies, que se rendre

« de mutuels services. Tout médecin devrait avoir des

« connaissances générales en art vétérinaire, et les

« étudiants trouveraient grand avantage à participer

« en commun à certains cours, tels que : Histologie,

« Physiologie et Anatonlie pathologique. »

Certains aut~urs ont bientôt prétendu qu ,ils a v aient déjà dit depuis: longtemps ce que d,autres venaient de dire. De là, controverses multiples, parfois assez vives;

et quel en a été le résultat"? ... Assurément quelques erreurs ... de _sorte clue nous ne les passerons pas sous silence; il y a là, en effet, des éléments pour un cha- pitre spécial.

Quant à la nature de la maladie, nous verrons par les études qui ont été faites à ce sujet que nous pou- vons à bon droit la qualifier d,infectieuse.

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On Pobserve le plus fréquemment en Italie et en Allemagne, mais il faut tout de suite ajouter aussi que

C1est dans ces deux pays qulelle est le mieux étudiée et le mieux connue.

Les autres pays nlen sont pas exempts, C1est du moins ce que prouve la bibliographie.

La littérature médicale relative à notre sujet se trouve déjà passablement étendue, et cependant les ou v rages en langue française y tiennent peu de place.

A part le remarquable travail de Firket 105, assis- tant à PUniversité de Liège, les diverses publications que nous avons réunies sont des comn1unications res- treintes à un point de vue spécial, ou bien des analyses trop résumées pour donner· une idée assez exacte des connaissances déjà acquises.

Nous avons fait des expériences qui, disons-le tout de suite, nlont malheureusement pas répondu à notre attente; cependant, puisque, pour la science, les résul- tats négatifs ont quelquefois une valeur, nous nous permettrons d'en faire mention brièvement, en indi- quant les procédés employés.

En présence de notre insuccès, nous avons essayé de grouper les points principaux relatifs à l1Ac1inomy- cose et les plus intéressants pour les rnédecins. Trop heureux si ces quelques pages sont un peu nouvelles pour quelques-uns.

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HISTORIQUE

A côte de l,étude clinique et anatomo-pathologique, Phistoire de la maladie, grâce à la nouveauté relative de nos connaissances, conserve un véritable intérêt, mais. grâce aussi aux revendications de priorité de certains auteurs, ne peut complètement se dépouiller d,un caractère critique, po.ur Pexcuse duquel nous invoquerons une sévère impartialité.

Le mot « Actinomycose >>, en désignant une rnaladie parasitaire, indique en même temps que le parasite a été classé dans le règne végétal et particulièrement parmi les champignons.

Avant d,arriver à cette dénomination, la même mala- die portait une foule de noms, tels que : Sarcome, Ostéosarco_me, Cancer, Tubercule, ivlorve, Crapaud, Farcin, preuves qu,on ignorait tantôt la nature parasi- taire de Paffection, tantôt le vrai para::;ite, mais preuve aussi que ces maladies ont parfois des points de ressemblance au moins dans leurs manifestations.

Si ce sont des médecins~vétérinaires qui ont définiti- vement établi la nature de cette rnaladie, il est juste de commencer par eux.

En janvier 1868, Ri volta publie dans le Medico vete- rinario, p. 125, une observation intitulée: « Sarcoma

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fibroso al bordo inferiore della branca mascellare sinistra del bove. >>

C'est là qu'il elit avoir observé, clans un sarcome de la mâchoire du bœuf, certains éléments qu'il compare à de courts bàtonnets sernblables à ceux de la rétine;

il leur assigne la dimension d'un pois ou d'une lentille . . Pour quiconque a vu des Actinomyces il est dif- ficile d'admettre que, s'ils existaient. dans ce cas. ils aient été suffisamment bien décrits par l'auteur.

Cependant, en 1875, Rivolta fait encore paraître une nouvelle étude 9

Ici, la description des éléments est très exacte :ils sont également distingués des cristaux, avec lesquels ils présentent quelques analogies ;.l'absence du cloison- nement des rameaux est rnême indiquée. De plus, Rivolta fait part des inoculations qu'il a faites sur le lapin et de son insuccès. Il semblerait, d'après cela, que Rivolta va rester le premier qui ait bien décrit les éléments actinomycétiques sans les désigner, mais à la même époque (15 mars 1875), E. Perroncito, qui écri- vait dans l'Enciclopedia agraria, du docteur Cantani,.

présente une description de l'Ostéosarcome du bœuf, dans laquelle non-seulement il décrit très ~ien les élé- ments, mais pense à des productions cryptogamiques.

« Si l'on pratique l'examen microscopique, dit-il, on

« trouve la structure du sarcome à cellules rondes et

« à cellules géantes, et, en outre, des dépôts particu-

« liers sous forme de concrétions calcaires et d'arbo-

« risations de fonne spéciale, disposées radiairement

« autour d'un centre comrnun; ces derniers éléments

« paraissent être des productions cryptogamiques; on

« voit partir comme d'un disque proligère des fila-

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« ments courts, dont !~extrémité se renfle et devient

« globuleuse, -tandis que les granulations calcaires

« donnent lieu, en présence de ce réactif, à la forma-

« tion de cristaux de sulfate de chaux. »

La priorité d~une bonne description caractérisant les éléments pathogènes trouvés chez le bœuf appartien- drait donc à un Italien, E. Perroncito s, et remonterait

à

1875. Pourtant, la majorité des auteurs attr·ibuent la découverte de l,Actinomycose à Bollinger 12

Cette presque unanimité trouve son explication et sa raison a~ être dans la clarté et la simplicité de cet.

auteur autant que dans !~activité de ses recherches et Pintérêt dont il a doté cette étude par sa première publication.

Ce n~est pas altérer la gloire de Perroncito que de lui associer dans la priorité de cette découverte un homme qui la faisait aussi, plus tard, il est vrai, mais indépendamn1ent et en apportant des connaissances bien plus étendues.

C,est dans la séance du 16 mai 1876 de la Société munichoise de Morphologie et Physiologie que BoUin- gel' fit sa première communication au sujet d,un cham- pignon qu~il avait découvert chez le bœuf12 Il joignit à

sa démonstration des préparations macroscopiques et microscopiques. Il ne s~agissait pas de nouvelles tun1eurs, mais au contraire de néoformations depuis longtemps connues. La nouveauté, c'était la descJ'ip- tion. Dans le cours ultérieur de ce travail, il nous sera peut-être utile d~avoir sous les yeux, comme point d~

comparaison, le compte rendu de cette séance, dont voici la substance :

Il n~est pas rare de trouver sur le maxillaire anté-

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rieur et postérieur des bœufs des néoformations qui ressemblent à des tumeurs qui se développent des alvéoles des molaires ou de la moelle de Pos, tuméfiant cette dernière, la détruisant peu à peu; finalement, elles ébranlent les molaires, et, ne laissant plus r·ien des tissus normaux dont elles se sont nourries (os, rp.uscles, muqueuses, téguments), elles font irruption soit à l'extérieur à travers la peau, soit dans la cavité buccale par le palais.

L'os maxillaire macéré prend un aspect de pierre . ponce; on voit de Postéoporose au centre, de l'hyper-

ostose à l'extérieur. Les productions ont une forme no- duleuse agglomérée; après un terme assez long, elles conduisent soit à une décomposition purulente ou putride, soit à des tumeurs, des abcès, des trajets fistu- leux; le tout peut arriver au volume d'une tête d'enfant et au delà; leur désignation a jusqu'ici singulièrernent varié. Osteasarcome, Winddorn (Spina _ventosa), Kno- chenkrebs ou Knochen wurm, cancer ou ver des os.

On prenait souvent l'affection pour une tuberculose des os ou tout silnplement pour une ostéite chronique.

Les éleveurs de bestiaux, dans les contrées où elle est le plus fréquente, la connaissaient sous le nom de Ladendruck (fléau); Ladengeschwulst, tumeur de malédiction; dicker Backen, joue épaisse; Backel, Kinnbeule, bubon du menton, tumeur de la mâ- choire, etc., etc.

Quand la maladie vient à se développer, les animaux

~tteints éprouvent généralement une difficulté crois- sante de la mastication, et on les abat avant qu'ils ne soient trop amaigris.

Examinons de telles tumeurs :

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A Petat frais, c'est une agglomération reliée par un tissu conjonctif très serré de nodosités variant en di- mensions depuis celle d'une noisette à celle d'un œuf de poule, de consistance molle, de couleur jaune-pâle et d'éclat humide.

La surface de section offre un semis de foyers sem- blables à des abcès, ternes, le plus souvent jaune- blanchâtres; ou bien les nodosités plus grossières pré- sentent une structure spongieuse, tandis que dans le stroma filamenteux se trouvent de nombreuses vacuoles de la grandeur d'un grain de chanvre et des espaces excavés qui contiennent une bouillie jaune sombre, épaisse, souvent même caséeuse.

Dans ces deux cas, si l'on râcle avec un couteau la surface de section, on recueille aussi bien dans les no- dosités plus jeunes et molles que dans les plus anciennes et rugueuses, une bouillie puriforme ou caséeuse ·qui, à bien des endroits se répand sous forme de réseau sur la masse de la tumeur.

L'examen microscopique démontre que les néoplas- mes sont principalement formés d'un tissu de granu- lations plus ou moins anciennes; c'est la structure sar- comateuse qui domine, tandis que la bouillie est essen- tiellement composée de corpuscules de pus, de cellules de granulations ou de grains, de détritus de graisse ou de grains ; elle contient en outre habituellement un grand nombre de corps mùriformes, faiblement colorés en jaune, de grandeur variable, transparents, granu- leux, bosselés, incrustés çà et là de sels calcaires et bien reconnaissables pour des champignons pour peu qu'on les exmnine avec attention.

N'allons pas croire à une survenance fortuite de ces

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champignons; leur présence ici est d,une grande signi- fication pathologique; la preuve en est que constam- ment on les retrouve dans toutes les parties des sar- comes du maxillaire ainsi appelés et que fai pu moi-même, six fois déjà, dans

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anciennes prépara- tions conservées par l'alcool, les démontrer avec évi- dence.

A propos de ces sarcon1es, Bollinger donne une indi- cation de grande valeur pour rhistorique de notre ques- tion; il dit: « Je ne connais qu'une seule planche repré- sentant cette tumeur, elle se trouve dans Le bert, Traité d'anat, pathol. Atlas, tome r, pl. xxvn, fig. 6-9 1»

Le bert la désigne comme tumeur fibroplastique. L'au- teur parle ensuite des manifestations de la mycose sur la langue du bœuf, déjà depuis longtemps connue sous le nom de Holzzunge (langue de bois) Zungentu- berculose, Glossite interstitielle, ou simplement Zungen- degeneration, et toujours regardées comme incura- bles. ·

Encore ici la présence des charnpignons susnommés dans les nodosités des tumeurs comme celle du maxil- laire prouve leur relation causale avec l'affection. Du reste, le professeur Hahn les a déjà, depuis plusieurs années, constatés dans une collection de préparations

à l'école vétérinaire de 1\!Iünich, et désignées comme étant probablement des champignons dont l'espèce serait caractérisée par une disposition en pinceau.

Un fait pathologique d'un grand intérêt, qui est ici si- gnalé pour la première fois, c'est ridentité des désor- dr·es retrouvés dans les ganglions lymphatiques voisins des tumeurs, ainsi que la présence des champignons.

Pareille chose s,est vue, même dans un fibroïde du bon-

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net (deuxième estomac du bœuf) ainsi que dans d'au- tres tumeurs particuli~res aux bœufs, dans des néofor- mations fréquentes, polypeuses· et sous-muqueuses, jusqu,ici connues sous le nom de « Lymphomes. Tu- meurs caverneuses, Fibromes, Tubercules, Scrofulotu- bereulose)).Ce dangereux endophyte du bœuf a donc un caractère destructeur et malin, et une vraie tendance à former des tumeurs, car, dans quelques contrées du nord de rAllemagne, on compte environ cinq bœufs sur cent atteints de tumeurs au pharynx; sous ce rap- port, il ne peut être mieux comparé qu'au Chionyphe de Carter, qui cause le pied de :Madura chez les In- diens.

Quand à sa nature intime, puissent satisfaire, pour le moment, les remarques suivantes que je dois pour la majeure partie à robligeance d,un botaniste, M. le docteur Harz, privat-docent, à l'examen de qui j'ai sou- mis du matériel frais.

Nous nous dispensons de rapporter ici ces remar- ques, attendu qu,elles concordent parfaiternent avec toutes les descriptions qui ont été données depuis lors et sur lesquelles nous devrons revenir plus loin.

Il base sa dénomination d,Actiromices (Strahlenpilz) sur la structure ·radiaire du champignon.

Ce sera, dit-il, la première fois que Pon prouvera qu,un champignon de cette espèce a pénétré dans l'in- térieur des tissus animaux, 1nême dans les os, et s ,y est développé en abondance.

L,Actinomycose trouve certainement une place im- portante dans la pathologie du bœuf, et rien n,est plus intéressant que son analogie frappante avec certaines maladies virulentes ou infectieuses telles que : Scrofu-

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lose, Tuberculose, Syphilis, Morve, Tumeurs mali- gnes.

Il est facile maintenant de juger les faits et de rappor- ter à chacun ce qui lui est dû.

Pour ce qui a trait à l'Actinomycose des aninmux, une priorité de description est incontestablement inatta- quable: C1est celle de Perroncito, parce qu,il décrit bien les éléments parasitaires et en fait des cryptogames;

mais en comparant ses travaux avec ceux de Ballin- ger 12, 17, 18, et de Harz 25, le plus grand mérite de ces derniers n,a pas besoin d'une plus ample démonstra- tion.

Reste à trancher la question de PActinomycose chez Phomme, question nourrie par de nombreuses contro- verses; il ·serait fastidieux de reproduire toutes les dis- cussions auxquelles elle a donné lieu, sans que ces der- nières aient pu jamais vider une querelle. (Voir pour preuve plus de 40 pages en petit texte dans les A1?ch.

de Virch., t. LXXXVII, .p. 364; t. LXXXVI, p. 191, no 541.) Le plus simple assurément en semblable occurrence est de reprendre les faits datés et de les exposer. Nous discuterons ensuite le mérite de chacun avec cette impar- tialité que confère Pabsence absolue d,intérêt à l,un ou 1 'autre des auteurs en cause.

La plus ancienne observation d,Actinomycose hu- maine publiée se rapporte précisément à l,auteur dont parle Bollinger 12, quand il dit qu,il ne connaît qu,un seul ouvrage représentant des tun1eurs semblables à.

celles dont il fait communication et que c,est PAtlas de Lebert qui parut en France, en 1857 1

Une chose curieuse, c,est que Bollinger soit allé si près d,un point comparable sans penser à le comparer,

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sans reconnaître dans les « corps particuliers trouvés dans le pus » de l'homme par Le bert, les éléments que lui-même avait observés dans le pu~ des tumeurs du bœuf.-

Pour preuve que cette affection décrite par Lebert correspond bien à celle qu'on désigna plus tard sous le nom d'Actinomycose humaine, nous citerons en entier le passage qui s'y rapporte:

« Le 17 décembre 1848, M. Louis m'envoya du pus

« d'une consistance épaisse, presque gélatiniforme, pro-

« venant d'un abcès des parois thoraciques d'un hon1me

« âgé de cinquante ans1 atteint depuis quatre mois envi-

« ron d'une affection pulmonaire que M. Louis soupçon-

« naît être de nature CaJ?-Céreuse .. Le pus renfermait une

« quantité très considérable de petits corps sphériques,

« d'unj0une légèrement verdâtre, assez faciles à écraser

« entre deux lames de verre. En examinant avec un

« grossissement de cinquante diamètres on y distingue

« déjà deux élé1nents, une substance molle et un issante

« et beaucoup de corpuscules durs, étroits, cunéifor-

« mes, disposés d'une manière rayonnante. Au moyen

« de forts grossissements, on constate que ces corps

<< ont 1/ 50 à 1/ 40 de millimètre de longueur sur 1/ 300m de (( largeur à la base et 1/500 m de largeur à la pointe.

« Quelques-uns de ces corpuscules sont lisses tandis

« que d'autres offrent une alternance d'un ou de deux

« étranglements avec des élargissements ampullaires

« intermédiaires. »

L'examen chimique y montre les caractères sui- vants:

« Les corps sont inaltérables par les acides minéraux- concentrés; l'acide ~cétique les débarrasse des éléments

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étrangers accolés à leur surface; la solution de potasse caustique ne les altère point à froid. A l'état d'ébullition, elle réduit les corpuscules en une poudre fine et grisâ- tre sans les dissoudre. L'éther, 1\tlcool, le chloroforme n'exercent sur eux aucune influence, ni à chaud, ni à froid: La solution de potasse dans laquelle ces corpus- cules ont été chauffés, mêlée avec une solution de sul- fate de cuivre, et portée jusqu'à ébullition, n'offre point la coloration rouge uniforme qu'elle présenterait si elle contenait de l'albumine. On voit que les principaux ca- ractères des corps albuminoïdes et des corps gras man~

quent à cette substance, dont les réactions chimiques rappellent celle de la chitine: aussi avons-nous dù pen- ser à l'existence de débris helminthiques, dont ces corps seraient de:s crochets, bien que nous ayons vainement cherché les corps des échinocoques et des cysticer- gues. »

Environ quinze ans plus tard, J\1.- Robin 5, dans un traité du microscope de 1871, fait 1nention de l'observa- tion de Lebert et il dit (p. 575-576): « J'ai trouvé deux ou trois fois dans le pus d'abcès profonds et anciens, des grains mous, jaunâtres, atteignant un diamètre de un dixièrrie de millimètre, entourés d'une sorte d'atmos- phère en couche mince, visqueuse, finement grenue, retenant des leucocytes du pus. Ces grains étaient for- més par des corpuscules longs de 2 à (i

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oom de millirnè- tre, renflés d'un côté, mnincis du côté opposé, placés en séries à la suite les uns des autres, de manières diverses, et ces sél'ics étaient groupées les unes contre les autres sous forme de ra:yons, autour· d'un centre formé de matière grenue pour composee les grains.

Bien que réfractant fortement la lumière, ayant un cen-

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tre brillant, un contour net et foncé, les corpuscules étaient dissous ou du moins fort pâlis par Pacide acé- tique et insolubles dans !,ammoniaque et dans l,éther.»

(Voir aussi Lebert, etc.) Robin donne aussi une figure de ces éléments, n1ais, surtout frappé de leur ressem- blance pour leur groupetnent et leurs caractères phy- siques avec des cristaux, il les désigne cornme « con- crétions cristaïllodes du pus. »

Le 2 septembre 1878, James Israël publia dans les ArchiTJes de ViN1ww (vol. 74, p. 15, pl. II, III, IV, V) un travail remarquable intitulé : Neùe BeobaC'!ztungen arf{ dem Gebiete der Mykosen des JJ1euschen. Ce rné- rnoire avait été présenté le 19 juin 1878 à la Société de médecine de Berlin. Israël démontre la présence de champignons particuliers dans le pus de non1breux abcès existant chez un malade· pour lequel il avait posé le diagnostic de Pyémie clu?onique; à l,autopsie, il trouva en très grand nombre les mêmes champignons qu,il avait observés dans les évacuations purulente:::;

survenues pendant la vie .

. sans pronoricer le mot d,Actin01nyces ou d,Actino- rnycose, Israël, après avoir fait l'étude de ces champi- gnons et de leur développernent, établit le rôle paUlo- génique qui leur revient dans la production de:::; lésions observées.

Il en fait rnême une très exacte représentation. Les n1êmes concrétions mycosiques furent également trou- vées dans le pus d,un abcès du cou chez un rnalade.

Quant à leur place botanique, l'auteur s,abstient d,un jugernent personnel, mais, fort de l'opinion de Ferdi- nand Cohn, il incline à les classer à côté du Strepto- thrix de Fœrster. En terminant, il rappelle qu,ayant

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montré à de Langenbeck du contenu I)urulent d'un abcès des deux malades sus-mentionnés, ainsi que des préparations de charnpignons qu'il en avait obte- nus, celui-ci lui avait apporté une observation person- nelle semblable, déjà jugée comme caractérisée par la présence de champignons énigmatiques.

Langenbeck avait recueilli cette observation ü Kiel, en 1845 15, et ravait si exactement décrite que nous ne pouvons clouter un seul instant, soit par le fond de la description, soit par les planches qui raccompagnent, qu'il ne s'agisse· précisément de la même n1aladie.

Jqmes Israël ayant obtenu de Langenbeck la pern1is- sion de donner à cette observation la première publi- cité, en fit suivre les siennes sous fonne d'appendice.

De même que nous avons cité l'important des observations de Lebert e.t de Bollinger, nous laisserons la parole à Langenbeck pour nous. convaincre que c'est à lui que remonte la première observation d'Acti- nomycose, sans lui céder en entier la priorité de décou- verte, attendu qu'il ne l'avait pas publiée et que Lebert, faisant la même trouvai~le, a pour lui l'avantage de la première publication.

Voici clone ce que dit Langenbeck:

« Dans un pus assez fluide, de fort mauvaise odeur, sont mélangés en grand nombr·e des corpuscules ronds, jaunâtres, de la grosseur do~ se1nences de pa- vot, etc. A l'examen microscopique, si ron comprime légèrernent le couvre-objet (üg.IX, Vircll: An~h., v. 7 4), chaque molécule nous apparaît conrmo composée de bâtonnets fins et cylindriques, réunis les uns aux autres, en aft'ectant une disposition radiée très régu- lière, et restant de grandeur le plus souvent égale,

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de sorte que chaque molécule représente assez bien une touffe champignonneuse.

« Une coloration légèrement verdâtre, une refringence particulière font très facilement distinguer des corpus- cules du pus, les corpuscules cylindriques ou bâton- nets. L'acide acétique, les alcalis restent sans effet sur eux. Quelques-uns des filaments champignonneux émettent de la périphérie des fils de thalle nettement segmentés ou souvent dichotomiques. Le centre des plus grosses touffes parasitaires consiste en une masse granuleuse in1prégnée d'un liquide oléagineux. Beau- coup de corpuscules ronds de grosseur différente sont faciles à reconnaître comme spores avec un grossisse- rnent de 450 diamètres. »

Voilà, croyons-nous, suffisamment de faits pour nous éclairer sur rentrée de rActinomycose dans la littérature médicale.

La médecine humaine a rhonneue des premières observations, la médecine vétérinaire a fourni rocca- sion de faire des recherches plus faciles et contribué à la plus large part des connaissances acquises.

La prernière observation d'Actinomycose humaine, qui ait été publiée, a été faite en France par Lebert, mais Langenbeck a v ait observé la même chose en Allemagne sans la communiquer.

Les premières traces d'Actinomycose animale sont dévoilées par les auteurs italiens et en particulier par Perroncito; viennent ensuite les médecins-vétérinaires allemands. Hahn, d'après les indications de Bollingm"12, les aurait peut-être tous précédés, rnais nous n'avons de lui aucune publication probante. On signale bientôt·

de nouvelles formes de la maladie, on la trouve chez

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des animaux réputés jusqu~alors réfractaires. (Neus- chied 14, Siedamgrotzki 16, Pfiug 52, Hinck 60, Johne 54, Ponfich "6, Vachetta 51, etc.)

Le champignon est vu chez des individus sains (Johne, Israël). L ~attention des médecins est définiti- vement attirée sur cette maladie, et bientôt Israël 15, 24 et Ponfick'" nous en fournissent de nouvelles obs·erva- tions.

A ces deux noms se rattache une longue polémique de priorité dont la presse a malheureusement trop longtemps fait sa part pour que nous puissions même la résumer 45, 46, 4' , 48

c~est du reste une histoire fastidieuse qui ne pourra changer les faits établis par les publications précé- dentes. James Israël a bien vu l'Actinomycose avant Ponfick et ce dernier eût certainement recueilli plus de louange pour ses succès s'il n'eùt attaqué Israël avec tant de fiel.

C'est bien lui, en effet, qui, le premier, a le Inieux étudié les analogies de l'Actinomycose humaine et ani- male, mais c'est bien J. Israël, qui en a définitivement établi l'identité.

Un auteur italien, Rivulta 49, revendiquait aussi une priorité de découverte; nous ne faisons que le men- tionner, attendu qu'il ne prouve rien qui puisse réfor- mer les points établis précédemn1ent.

A partir de ce n10ment, il est inutile de poursuivre l'histoire de l~Actinomycose, les observations cliniques et anatomiques seules doivent fixer notre attention.

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De l'Actinomycose en général.

Les faits établis précédemment prouvent que si le parasite prod~cteur de l'ActinOinycose n'était pas connu comme un charnpignon ou c01nn1e un Actinomycète, il n'avait point échappé aux observateurs, quant à sa forme et quelques-uns de ses attributs physiques et chimiques. Il fut bien .décrit avant d'être bien déter- miné, et c'est chez l'homrne qu'il trahit pour la pre- rrlière fois son existence. Cependant, il est parfaitement démontré que sa fréquence est bien plus grande chez le bœuf que chez l'homme; en outre. il n'épargne pas d'autres animaux domestiques.

Ce fait nous offre des avantages en facilitant l'étude de la rnaladie dans ses différents stades aussi bien que dans son origine. Quel avantage inappréciabl~, dit Ponfick 4\ que d'avoir· affaire avec un sujet anin1al, de pouvoir observer des tissus encore chauds de vie, qunnd il s'agit d'organismes parasitaires et de lnodifi- cations qui accompagnentleur développement.

L'idée de pouvoir exploiter un corps anirnal pour la production de cette maladie était vraiment précieuse;

aussi voit-on bientôt les efforts redoublés et variés des expérimentateurs faire naître des résultats positifs et mettre hors de doute la puissance de propagation de l'Actinomycose. En effet, les tentatives d'inoculations faites aux animaux, en conôrrnant la nature parasi- taire et infectieuse de cette maladie, prouvent aussi la possibilité de sa transmission d'un individu à un autre.

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- 2 8 -

Ici, pas de diathèse à discuter, les facteurs princi- paux ce sont les causes pr.édisposantes et les causes occasionnelles.

Un parasite est-il constamment démontré dan~ telle ou telle manifestation de l'organisme, il reste à établir les rapports de l'un avec rautre; en un mot, le parasite est-il cause()? a-t-il déterminé ces manifestations mor- bides ou trouve-t-il en elles un terrain favorable à son

développement~

Dans certaines phases des J:!laladies aiguës, dans les périodes ultimes des phthysies de toutes sortes, on voit quelquefois se développer en grande quantité, dans la cavité buccale (le plus souvent), un cham- pignon qui détermine la formation de dépôts blan- châtres, l'oïdium albicaus ou le muguet.

Les rapports du muguet et de ces maladies sont parfaitement établis; c'est la maladie primitive, qui pré- pare chez l'homme un terrain et des conditions favo- rables à son développement; en est-il de mème avec l 'Actinomyces ou bien sa présence dans certaines lésions est-elle purement fortuite ~

Dans notre cas, le fait de la présence constante d'un élément particulier dans des lésions spéciales, le fait que ces dernières peuvent être provoquées chez des animaux, par inoculation du dit élén1ent, prouvent bien les relations de cause à effet de l'un vis-à-vis des autres.

C'est là un point acquis et démontré; l'Actin"omyces produit des tumeurs actinomycotiques et la rnaladie connue sous le non1 d'Actinomycose.

Quand aux prédispositions, nos connaissances sont absolument nulles. Les causes occasionnelles ne sont pas tr-ès bien élucidées.

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Nous le ver-rons plus loin: il n'a pas été possible de surprendre le champignon en dehors de Porganisme animal. Johne 4'1, seulement Paurait observé sur des grains d'orge.

On a pu démontrer, dans un cas seulernent d'Acti- nomycose humaine que le malade avait eu des rap- ports fréquents avec des anirnaux malades (Stelz- ner 56).

Peut-être s'agit-il a~ssi d'une infection semblable dans le cas de Këmig 116 "?

Dans tous les autres, par contre, on ne retrouve aucun indice qui puisse mettre sur la voie cl 'une ori- gine par contact ou infection de Panilnal à Phomn1e et réciproquement. Perroncito ;g dit avoir constaté la présence d'Actinomyces dans des fongosités dévelop- pées sur une plaie de l'articulation tibio-fémorale d'un cheval; ce dernier avait été amené dans une étable de bœufs et traité là sans succès. La plaie guérie, il se développa une tumeur sarcornateuse qui fut extirpée par le vétérinaire traitant.

Nous le voyons, un problème non résolu et relatif à un des points les plus importants pour une maladie de cette sorte, c'est le mode d'infection. Non mieux réso- lue pendant longtemps fut la question des voies d'in- fection.

Les soins apportés dans les observations, l'exacti- tude des autopsies n'ont pas peu cuntribué à éclairer ces points obscurs. Les orifices naturels, la peau exté- rieure et les muqueuses, sous certaines conditions sont le.:; portes d'entrée habituelles des 1naladies infec- tieuses.

Dans le cas présent, rien n'est changé. Si le para-

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- :30-

site se dérobe le plus souvent à nos recherches, s'il laisse quelquefois bien peu de traces de son point d'in- vasion dans l'organisme, quand on peut déterminer ce point, on constate qu'il choisit les mêmes portes que les autres agents infectieux.

Pour le moment, d~après J. Israël141, les observa- tions dans lesquelles le chemin d'invasion suivi par le champignon peut être prouvé se divisent assez bien en trois groupes: Nous le verrons plus tard, il y a, en effet, trois points de prédilection· par lesquels le cham- pignon attaque l'organisrne pour y pénétrer; ce sont:

La cavité bucco-pharyngée;

2° Le système respiratoire;

-3° Le systè1ne digestif.

1vlais il y a là des faits à prouver; or, il est bon que ceux qui p~uvent servir de bases à des déductions ne restent pas plus longtemps étrangers au lecteur; ces faits sont de deux ordres : les uns cliniques, les autres expérimentaux. Les premiers, concernant l'Actinomy- cose de l'homme et des animaux, comprendront une étude géné"rale et des observations. Pour donner une idée plus exacte du caractère de la maladie chez l'homn1e, nous rapporterons un certain nombre de cas, résumant les uns et donnant in extenso quelques autres qui reproûuisent le mieux la physionomie d'une forme clinique. Ces derniers seront choisis parmi les moins connus ou les plus récents.

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- :n-

De l'Actinomycose chez les animau~.

L ,Actinomycose se présente chez le bœuf générale- ment sous forme de tumeurs, qui longtemps furent désignées comme sarcomes ou attribuées à la diathèse scrofuleuse; on la connaissait aussi en Allemagne sous le nom de Knochenwurm (vers des os) ou tout simpl~­

ment \Vurm (vers); en Italie sous ceux de farcin, morve, mal du crapaud, etc. 20, 26

Affirmer que toutes les maladies décrites sous ces différents noms étaient toujours de l,Actinomycose, ce serait difficile de le maintenir, cette présomption garde toutefois un haut degré de vraisemblance. Comme preuve, citons les observations de Bollinger qui trouve des champignons radiés dans des tun1eurs de la mâ- choire, conservées clans l,alcool et étiquetées. comme sarcomes. Ces tun1eurs, pas très rares, ne sont pas les seules manifestations de la maladie; on les rencon- tre le plus souvent en Allemagne, clans la Silésie et en Itnlie. D,après Harms 6, les lyn1phomes du pharynx dont la nature actinomycosique a été démontrée par Bollinger, ?,observaient chez 5

°/

0 des bêtes bovines paissant dans les plaines du Nord do PAllemagne, le long de l'Elbe et de la mer du Nord.

Firquet dit que sur cinq bœufs porteurs de tumeurs 1naxillaires qu'il examina à Liége, deux provenaient d,Allemagne. De préférence, ces· tumeurs se dévelop- pent sur Pangle de la mâchoire inférieure, assez rare- ment sur le maxillaire supérieur.

Leur forme varie selon leur degré de développement.

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- - 3 2 -

De consistance assez molle, elles peuvent quelquefois présenter la dureté du fibrome. Elles ressemblent gé- néralement à un sarc01ne qui, augmentant peu à peu, arrive à soulever la peau, la distend jusqu'à la rendre immobile sur lui-même, l'amincit et la crève tout à coup, pour prendre alors une espèce d'essor et grandir rapi- dement. C'est à ce mornent que le néoplasme, affectant la forme d'un champignon, se trouve exposé à de fré- quents traumatismes. La partie supérieure crevassée, rugueuse et inégale, couverte de fongosités d'un gris jaunâtre, prend souvent une couleur rougeâtre ou bru- nâtre due aux hémorrhagies que provoquent les irri- tations du dehors. La partie inférieure est comme étranglée par les rebor-ds cutanés, et ressemble à un pédicule en général peu mobile sur les· tissus· sous- jacents. Une activité de croissance poussée à son ex- trême limite, les insultes extérieures concourent pro- bablement à un résultat commun: la nécrose.

On voit, en effet, dans le pus crêmeux qui sort en petite quantité spontanément et abondamment èn larges gouttelettes à la pression, de petits lambeaux de tissus

·mortifiés, mélangés à une grande quantité dé granula- tions d'un jaune-soufre de la grosseur d'un grain de chanvre. Ces derniers sont quelquefois assez fermes et incrustés de sels calcaires; d'autres fois onctueux au toucher, faciles à écraser et toujours tellement liés au pus visqueux qu'il est impossible d'en cueillir isolément.

A mesure que le néoplasme s'accroît en dehors, il pénètre plus profondé1nent les tissus primitivement atteints. Il anéantit pour ainsi dire les muscles et le tissu sous-cutané. s'attaque au périoste qui, d'abord

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irrité, s'épaissit et produit des stalactites osseuses, mais est bientôt perforé à plusieurs endroits, laisse passer le . néoplasme qui s'introduit dans le canal médullaire,

c~mprime les vaisseaux et les nerfs, détruit bientôt l'os à un tel point que de rares mailles osseuses trahissent seulement çà et là le caractère originel de ce tissu. Il s'est formé un tout inséparable composé du fongus, du périoste et de l'os. En même temps la tumeur s'est creusée d'une quantité de canaux ran1ifiés qui empor- tent le pus, semblables à des canaux excréteurs d'une glande. Toutefois, ces canaux se rnultiplient à Inesure qu'ils s'avancent vers la peau. C'est ainsi qu'en faisant des coupes successives de la tumeur, on verrait ces canaux se raréfier à mesure qu'on· se rapprocherait

de l'o·s. ·

Après le tour du canal médullaire de l'os vient celui des alvéoles; celles-ci sont attaquées tantôt par leur face· interne, quand le fongus a pénétré par le canal de la racine dentaire, tantôt par leur face externe quand il s'est étendu le long du rebord alvéolaire. A ce mo- ment, l'animal peut éprouver de vives douleurs qui lui font redouter de prendre la nourriture; d'autres fois, la mastieation est rendue impossible par la mobilité extra- ordinaire des dents: on les voit ·alors complètement déchaussées, supportées seulement par la masse molle de la tumeur ou une collection purulente qui sernble vouloir les expulser de l'alvéole.

L'animal maigrit rapidement, et, dans la règle, il est abattu; toutes les tentatives de traitement des trajets fistuleux ont été jusqu'ici infructueuses. Nous ne nous étendrons pas sur le détail de toutes les lésions qu'on peut trouver à l'autopsie. En général, il y a une lésion

3

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unique, celle du maxillaire et des parties molles envi- ronnantes. Cependant, Ponfick dit qu ,à rabattage de ces animaux, il a vu le plus souvent une propagation de la tumeur le long des gros vaisseaux du cou et quelques métastases dans les organes internes. Une seule fois, il a pu découvrir dans le poumon une nodosité qui contenait les corpuscules en question.

La rar·eté des métastases s,explique bien par rabat- tage précoce des animaux, mais constitue cependant, un point de notable différence avec l'affection chez l,homme, surtout si l,on prend garde que la langue elle-même est très souvent atteinte; la lésion consiste alors en nodosités tuberculeuses de différentes gran- deurs, généralement petites, de la dimension d,un grain de mil, elles confluent pour former des amas qui S1Ul- cèrent et se réunissent en longues traînées purulentes qui, après Pévidmnent d,un pus rnêlé aux grains jaunes caractéristiquès, se cicatrisent parfois assez rapide- Inent.

Le tissu fibreux très abondant restant à la suite de ces désordres donne à la langue une dureté qui justifie le nom de Holzzunge (langue de bois), par lequel les paysans alleman·ds désignent cette affection. En Italie, les paysans rappellent mal clel rospo (mal du crapaud),

« appellation, dit Firket, qui paraît traduire quelque superstition populaire». Les vétérinaires la considé- raient généralen1ent comrne se rattachant à la tuber- culose.

C,est dans cette affection que Bollinger signale plus tard la présence des Actinomycètes à Pintérieur des ganglions lymphatiques voisins. Jusqu,à présent, on a encore réussi à découvrir des actinomycètes dans

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diverses tumeurs de la muqueuse du pharynx, du larynx et même du bonnet (deuxième estomac du bœuf), tumeur que l'on rangeait d'après leur structure histo- logique parmi les fibrornes, les lyn:-phornes ou les pro.,.

ductions tuberculeuses.

Toutes les lésions actinomycotiques 011t une évolu- tion généralement lente et constituent une affection . chronique. Mais, dans sa marche comme dans sa forme, la maladie montre aussi quelquefois son caractère de variabilité extrême, et on peut voir des cas dont la fin est très proche du début.

Perroncito a signalé des abcès dés côtes dus à l'ac- tinomyces; Ri volta égalen1ent; ce dernier les trouve aussi dans les sinus nasaux et frontaux, ce qui avait provoqué la dénomination de morve bovine.

Les ressemblances des tumeurs du maxillaire avec les sarcomes expliquent les titres d'épulis et de sar- come que Rivolta 20, 21, Perroncito.19, Piana 31 donnent·

dans leurs publications.

La plus grande fréquence de ces cas par rapport aux autres manifestations, a v ait aussi fait prononcer qu'un caractère distinctif de la maladie, chez les ani- maux, était une tendance à former des tumeurs.

Si l'on s'en tient au sens strict du mot, c'est vrai, car le tubercule miliaire est aussi une tumeur, et c'est encore sous cette forme que Schmidt, médecin-vétéri- naire à Herborn, observe un cas d'actinomycose chez une vache de cinq ans. Il ne trouva à l'autopsie aucune lésion ailleurs que dans les poumons. Il les en voy a à Pfiug, professeur à Giessen, qui publia le cas dans le Centralblatt .für die med. Wiss. no 14, 8 avril 1882, p. 241, sous le titre de: Lungenactinomykosis in Form acuter Miliartuberculosis bei einer Kuh.

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Plus tard, Aug. Hinck, médecin-vétérinaire à Offen- bourg (Bade), publiait dans le même journal, du 18 no- vembre 1882, no 45, p. 817, un cas d'actinomycose pul- monaire chez une vache de dix ans. Il compare ce cas avec celui de Ptlug dont il diffère sous bien des rapports: dans le premier cas, l'animal tomba dans l'apathie et le collapsus au bout de quelques semaines et dut être abattu.

Pflug avait vu des nodosités miliaires et sous-mi- liaires répandues dans tous les poumons. Au centre de la plupart de ces nodosités se trouvait toujours un seul et unique arrias d'actinomyces de couleur jaune verdâtre dont les rameaux radiés périphériques étaient renflés en ampoules.

Dans quelques nodules, il y avait des amas de cham- pignons divisés seulement en quatre ou cinq branches radiaires; nulle part de calciti.cation visible.

Quant à la structure plus intime, pas de différence avec celle de l'autre cas.

Dans le second cas, nous avons un processus évi- demment chronique, limité à une petite partie d'un pou- mon, tandis que l'autre était absolument normal. Les nodosités étaient, pour la plupart, de la din1ension d'un pois et contenaient au centre quelques touffes champi- gnonneuses calcifiées présentant une élégante struc- ture radiée, sans aucun renflement ampullaire vrai- ment saisissable à leur périphérie.

La description que donne Hinck ne laisse pas de doute, cependant, sur la nature actinomycétique du champignon.

On peut conclure que dans le premier cas il s'agis- sait du champignon à ses premiers stades de dévelop- pement, tandis que dans le second il avait terminé son

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évolution. C'est du moins ce que pense Hinclc Quant à la plus ou moins grande extension du processus,- peut- être est-elle due au mode d'infection ù?

Hinck assure que nulle part ailleurs il n'a pu trouver un semblable foyer, et que, par conséquent, il s'agit d'une actinomycose pulmonaire primitive et non d'une métastase. On peut en dire autant du cas de Pflug.

Pourtant, ajoute-t-il, ce sont les spores des actino- myces suspendues dans l'air inspiré qui doivent pro- duire l'actinomycose pulmonaire.

Gustave Pusch 82 publia un cas d'actinomycose pul- monaire qu'il eut l'occasion d'observer à l'Institut ana- toma-pathologique de l'école vétérinaire de Berlin.

La vache, dont les poumons avaient été envoyés à l'Institut pour être examinés, avait présenté des symp- tômes d'infection du poumon, et c'est pour ce motif qu'elle avait été abattue.

L'examen détaillé donna le résultat suivant: Lobe antérieur du poumon gauche aplati, dur, ne contient pas d'air; .plèvre épaissie opacifiée; les plus grosses bronches élargies et remplies de masses lnuco-puru- lentes.

Leurs parois sont épaissies; le tissu conjonctif voisin de ces dernières cornplètement vide d'air, grisâtre et rugueux. A la partie moyenne du lobe postérieur du poumon gauche se trouve une cavité largement ou- verte, de la dimension d'un poing et dont le contenu a été expulsé, de telle sorte qu'il n'en reste qu'une faible quantité.

C'est un liquide muco-purulent grisâtre, contenant de nombreux corpuscules jaunes, de la grosseur d'un grain de gruau. Les couches extérieures sont fermes

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et blanches. Ces dernières sont pénétrées en un endroit par la· masse molle de la couche interne, et il s'est formé dans le poumon, en dehors de la paroi de la ca vi té, une tumeur presque aussi grande qu'une noisette, molle et grisâtre; parsemée d'innombrables corpuscules jaunes.

A la partie inférieure du deuxième lobe du poumon droit, on voit une place grise, rugueuse, de la grandeur d'un œuf de poule sur laquelle la plèvre est fortmnent épaissie. A la coupe, on distingue en cet endroit trois cavités remplies d'un liquide purulent. Contenu et con- tenant paraissent parsemés de ces mêmes corpuscules jaunes et présentent, en général, les mêmes particula- rités que la plus grande cavité. La majeure partie des ganglions bronchiques manqÏw; on ne peut en faire une étude profitable.

L'examen microscopique démontre la présence des actinornycètes. Pusch attribue la couleur grisâtre à des modifications cadavériques. Comme il n'avait existé aucune autre lésion chez l'animal, il en conclut que les deux cas de Pflug, de Hinck et le sien réunis démon- trent que les germes charnpignonneux ont bien dû arriver en premier lieu dans les poumons. Toutefois les auteurs précédents ne sont pas d'accord sur le mode d'infection.

Johne trouva souvent les Actinomycètes dans des grains d'orge et croit, à cause de cela, que les néoformations qui surviennent dans le voisinage du tractus digestif doivent être rapportées à une infection par la nourriture, parce que les grains blessent la muqueuse et facilitent la pénétration des germes cham- pignonneux.

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Cette opinion concorde avec celle .d'Israël, qui attri- b_ue la modification du maxillair-e à une infection par la bouche.

· Eggeling 8' a fait une très intéressante observation chez une vache qui présentait des symptômes de para- lysie déjà avancée. Il y avait, entre la première et la deuxième vertèbre cervicale, une tumeur bosselée contenant des nodosités actinomycétiques caractéri- sées. Cette tumeur comprimait la moelle cervicale et avait ainsi amené des troubles avancés de la 1notilité.

Nulle part ailleurs de lésions semblables.

Parmi les autres animaux domestiques, le cochon, qui fut longtemps regardé comme indemne, présente rarement des lésions actinomycotiques; mais, chose curieuse, on trouve souvent dans les poches tonsil- laires d'individus sains des actinomyces ordinairement calcifiés.

Quelques cas d'Actinomycose porcine ont été pu- bliés; les plus connus sont dus à J ohne et à Ponfick.

Deux fois les lésions consistaient en abcès des mam- melles.

Ponfick signale comme particularité propre au cas qu'il avait étudié les dimensions considérables des masses parasitaires jointes au développement en géné- ral incomplet des éléments et à la présence de granu- lations calcaires particulièrement abondantes.

Pusch rapporte. également un cas intéressant et assez peu connu d'actinomycose pulmonaire chez un porc 82 (lo'c. cit. p. 456). Les parties atteintes lui avaient été envoyées par le médecin-vétérinaire Hertweg.ll n'y avait aucun autre foyer malade dans le corps de rani- mal. Les lésions ressen1blaient à celles du cas de Pflug.

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Cependant, on dis~inguait au microscope, dans les pe- tites nodosités, des touffes champignonneuses. fort~­

ment calcifiées. Leur centre contenait très peu de fila- ments myceliaux, mais, par contre, une grande quan- tité de formations semblables à des micrococcus. Les gonidies, rangées en ligne, n,avaient pas la forme ampullaire habituelle, elles étaient plus longues et déprimées latéralement.

On voit avec quelle diversité de formes et de lésions PActinomycose peut survenir chez cet animal aussi bien que chez le bœuf.

Le lapin fut longtemps regardé co1n1ne réfractaire aux inoculations (Rivolta, Perroncito, Ponfick, Firket).

On ne peut plus radmettre actuellement, grâce aux résultats heureux d,Israël ss.

Toutefois, le développement spontané ou fortuit de la maladie n,a pas encore été signalé chez cet animal.

Ri volta 50 dit a voir observé chez le cheval, dans une tumeur de la région du scrotun1, un parasite qui se rapprocherait de l'Actinomyces; c'est à ce sujet qu'il proposa le nom générique de sarcomyces bovis et equi aux deux espèces connues. Rappelons ici l'ob- servation de Perroncito, qui a trouvé des Actinomy- cètes dans une plaie articulaire d,un cheval.

Comn1e on le voit, toutes les observations dont nous venons de parler se trouvent dans la littérature étran- gère et témoignent de la plus grande fréquence de la maladie en Allemagne et en Italie.

Quand elle sera mieux connue dans les autres pays, peut-être les publications se multipliero~1t-elles ~ Jus- qu,à présent, on ne peut retrouver que de rares com- munications qui ont eu peu de retentissement en

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Russie 61, 74,7\ 76, en Grèce 78, en Espagne 109, en Angle- terre 59, 66, 77,102, 11' , 155, n;s, en Autriche-Hongrie 125 et 42, en Pologne 149, etc.

On lit dans le Progrès médical, no 7, année 1883, sous le titre : Nouvelle n~aladie des bestiaux :

« lVI. Flen1ing, inspecteur-vétérinaire de Pannée anglaise, a fait dernièremènt la découverte d'une nou- velle maladi~ qui se manifeste chez les bestiaux par une tuméfaction avec sclérose et ulcérations de la langue; elle attaquerait aussi les os de la face sous forme de tumeurs presque toujours mortelles, surtout chez les jeunes animaux.

« Cette maladie serait due, d'après lVI. Fleming, ü un champignon microscopique qui pénétrerait dans les tissus par les follicules muqueux. On pourrait l'ino- culer par transplantation d'un anin1al malade à un animal sain. Ce champignon serait l'Actinomyces, qui a déjà été observé chez l'homme en Allemagne et en Italie. >>

D'autre part, nous trouvons deux cas publiés en France, l'un par N ocard 10\ qui l'annonce comme étant le premier publié dans ce pays, l'autre par Mauri 111

Il s'agit ici d'une tumeur développé~ sur les os de la face d'un bœuf encore jeune, mais amaigri et sur1nené.

On diagnostiqua d'emblée un Actinomycome. L'animal se nourrissant bien, fut gardé à Pétable pour être engraissé. Les 1nouches, les poussières, les trauma- tisn1es qui agissaient sur la tmneur ulcérée et faisant saillie sur la peau comme un chmnpignon pédiculé, irritaient tellement l'animal que

rvr.

l\1auri fit l'incision de cette partie et cautérisa la plaie au fer rouge. Dès

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lors, on constata un mieux et un embonpoint progres- sifs. Contrairement au cas de Pflug, il n~y eut jamais de manifestations fébriles. Quelques mois après, ranimai éprouvant de la difficulté à manger quand le fourrage passait du côté du maxillaire affecté, on fit un examen de la bouche : les gencives étaient tuméfiées et rouges, les dents ébranlées et douloureuses. Evidemment, ranimai ne pouvait dans cet état que dépé~ir; rabattage fut décidé.

On ne trouva pas d~autres foyers actinomycotiques dans le reste du corps.

M. Laulanié fit rexamen histologique de la tumeur et des tentatives d'inoculations qui restèrent infruc- tueuses.

Peut-être nous blâmera-t-on de nous attarder si longtemps à PActinomycose animale, mais les obser- vations précédentes paraissent nécessaires pour établir des points de comparaison intéressants avec la mala- die chez 1 ~homme.

Du reste, des auteurs dignes de considérations, comme Johne, par exemple, ont mis en doute l'ab- solue identité des deux maladies. J oh ne a v ait recueilli des Actinomycètes chez un homn1e encore vivant et les avait sur-le-champ inoculés à un veau et deux co- chons. Son insuccès fut la cause de son doute.

D~autres ont été plus heureux dans leurs résultats.

La description des trouvailles anatomiques des méde- cins-vétérinaires, ·comparée à celles des médecins témoigne, sinon d'une ressmnblance absolue dans la forme de la maladie (ce qui ne se rencontre déjà pas fréquemment chez des individus de mêrne espèce), au moins d'une identité parfaite entre les· différents élé- ments trouvés dans les organes lésés.

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Voyons maintenant comment se présente l'Actino- mycose chez l'homme.

De l'Actinomycose chez l'homme.

Dqfinition.-L'Actinomycose est une maladie infec- tieuse, reconnaissant pour cause un parasite d'ordre végétal désigné sous le nom d'Actinomyces, qui peut attaquer l'organisme humain sur des points très diffé- rents et par conséquent y produire les lésions les plus variées.

Jncubaüon. - Est-il permis de parler ici d'incuba~

ti on~? On ne peut répondre d'une façon bien précise à ce tt~

question, car on ne sait pas le temps nécessaire à rélé- ment infectieux pour faire éclater la maladie depuis le moment de sa pénétration dans les orgap.es. Ce temps d'incubation qui offre de l'importance dans les mala- dies aiguës n'en a dü reste pas pour l'Actinomycose, qui, jusqu'à présent, a fourni très peu de symptômes pathologiques comparables d'emblée à ce~x qui accom- pagnent l'éclosion de la morve, de la variole, du ty- phus, etc.

Du reste, l'élén1ent en question a été trouvé sur des individus sains (il est vl'ai à l'état d,e calcification), et d'autre part les désordres qu'il produit sont déjà très étendus, la plus part du temps, quand il révèle sa pré- sence.

Début. - Il résulte de plusieurs ordres de causes que le début passe souvent inaperçu et que la date initiale indiquée, dans la majorité des cas ne peut être consi- dérée que rarement comme correspondant à l'époque d'infection probable.

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