Comparaison des différents segments crâniens chez l'homme et chez la femme

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Comparaison des différents segments crâniens chez l'homme et chez la femme

PITTARD, Eugène

PITTARD, Eugène. Comparaison des différents segments crâniens chez l'homme et chez la femme. Archives des sciences physiques et naturelles , 1900, vol. 4e période, t. 9, p.

295-298

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:110335

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Quatrième période, t. IX. - Mars 1900.

Société de physique et d'histoirt'I naturelle de Genève.

Seance du t•r mars 1900.

C:omme. uile ù sa cornmuttication du 7 décembre "899 sui· la compcwaiso·n des diffè7·ents segment· <tNhiiens. che.z l'homme et chez ^llt femme, M. Pll'ARD expose le. résullals ;;ui- vants (l'ordl'e d par·ag1·111)lles est continué):

VIII. Dimensions t1·ansversales du crane cerebral. Les dia- mètre (Il voici ont élé m1 loyés pour celle élude: frontal I'-linin'ltll'n, frontal maximum transversal maximum.

L'indice frontal est pluiit élevé dans les crânes féminins montrant une écaille frontale plus large au diamètre sus- orl ilair . Le rapport des trois diar.liètres ci-d s. u à la capa-

•ité crüni nne est en faveur des crânes féminio . Il en t de

1llême <ln rapport de la courbe frontal,

a

IX. Dimensions transversales du cr·llne cerébelleux. Le dia- mètre bi-aslérique comparé dans les deux Sflxes à la capacité crânienne est en faveur des crânes féminins; il en est de même du rapport de la largeur du l!'ou-occipilal à la capacité . crâilienrie. Ce l'apport à la capacilé calculé au moyen de la

.courbe occipitale totale fournil un résultat identique.

X. Les regions supérieures de la face et leur rapport au

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crane cérébral. Il faut établir le rapport des diamètres bi-zygomatiqne et bijugal aux diamètres transversaux du frontal. Il en résulte que la largeur du front est relativement plus grande que la largeur de la face chez les crànes consi- dérés comme féminins. Rapport calculé, comme la plupart de ceux ci-dessus sur 50 crânes de chaque sexe.

Xl. La courbe sagittale. C'est le diamètre longitudinal du pariétal. Le rapport de cette courbe à la courbe horizontale totale fournit: hommes 26,,W; femmes 23,53; calculé relati- vement à la courbe cér·éurale "raie qui va du point sus-orbi- taire à l'inion il donne: homme 6,t.,54; femmes 6,f.,5L Le résultat est à l'avantage des crânes considérés comme mas- culins.

XH. Les diarnetres: antéro-postérieur, métopique, trans- versal et l'indice céphalique. Il résulte de l'examen de ces diamètres et de cet indice que le front de la femme est plus vertical que le front de l'homme (D. M

>

XIII. Les régions nasales orbitaire et palative. Ces carac- lères de la face peu vent subir des variations importantes liées soit à des caractères ethniques dominateurs soit à des facteurs individuels comme le mélopisme, r,;r.lon M. Papillault. Les résultats que nous exposons proviennent de l'étude de deux séries de 50 crânes chacun. •

Les hommes sont leptorrhiniens; les femmes mésorrhi- niennes. En ce qui concerne la région orbitaire on constate, ainsi que l'avait déjà remarqué B1·oi;a1 que les femmes ont l'orbite plus élevée que les hommes.

XIV. La forme genérale dt' crdne. Pour représenter celle forme par des cl1iffres, nous avons, à l'exemple de M. Ma- nouvrier, mesuré les principaux diamètres sur oO crânes de chaque sexe. Puis pour chaque diamètre nous avons calculé le rapport cenlésimal de la moyenne féminine à la moyenne masculine = f.00. En consignant ces rapports par ordre de grandeur, on conslale que c'est par la largeur du front.

puis par le diamètre transversal maximum que le cràne

féminin e rapproche le plus du crâne masculin. Il s'en -éloigne le plus par sa base etsa régioo faciale. Chez les crânes féminin. , 1. front est plus large r•elalivement à ton Les les auLres régions de la tête que chez les crânes masculins.

XV. le~ cotir/Je trou.tale et occipitale. Ce qui e L relalil au dîamêtre pariétal a éLé indiq11é ci-dessu. En c mparanl ce ·courbes à la courbe cérébrale vraie, on con Late que la courbe r1·unL<1le e L plus développée chez les femm s, par

~ontre la"courbe occipitale e t plu. développée chez le' homme . Quant à lu partie cél'ébelleu e de la courb occi- piw,110 elle esl un peu moins développé citez la femme par rap1>01·L à la courbe médiane wtéro·po Lérieure et à la courbe cérélmile vrnie eL un peu plu· développée par n1p- porl à ln partie frontale cérélmile.

X VI. Rappo1't de.9 <mgtes mwicnlaire~ ci l'cingle cér~bral

total= 100. - Ou a pu voir au paragraphe 1 de cor umé qu les cr~.n féminin avaienl l angle froutal cérébral plu~

dév loppé que 1 s homme el qu'il en élail de même pour le :ingle : ccipital cérébral eL occipital cérébelleux. C'élai nt là <le chîlTre absolus. En établissant le nipporL à l'angle cérébral lOll•I = 100, les mêmes fails sub. i lent. L'angle pariétal e L donc plus développé clans les crâne masculins.

XVU. Rappo1·t du diatnètt'e N. B. à ùi courbe antéro-posttJ- rie1we. C'esL la comparai on de la longueur de la ba rtu crâno au développement antéro-poRl.P.rieur de la voûte. Les chiffres qui' représent1mt ce rapport dans les deux sexes sont à peu près identiques.

Conclusions. Le résultat de toutes les observations ci- dessus ainsi que de celles publiées précédemment peul être exprimé sous la forme simple que voici:

Chez les crânes brachycéphales de la vallée du Rhône (Valais):

L Le crâne de la femme a le type frtlntal, tandis qne le crâne de l'homme aurait un plus grand développement pariétal.

2. La parlie occipitale paraît plus grande chez la femme.

3. nhez la feinme la face est plus petite comparativement

au

4. Le crâne de la femme a une plus grande capacité rela- tive.

Un résumé plus détaillé de c.etle étude paraîtra dans !'An- thropologie de Paris.

Genève. - Impr. Ch. ^EGGIMANN & Cie, 18, Pélisserie.