Exercice 1
1. Etant donné que z =reiα avecr =|z|, z0 = reriα(2−r) donc z0 = (2−r)eiα . 2. L’affixe de A est a= 3 = 3ei0 donc l’affixe de A’ est a0 = ei0(2−3) soit a0 =−1 . 3. a. Le module de b est |b|=
q
(−√
3)2+ 12 =√
4 = 2. Dès lors, on écrit b = 2 −
√3 2 + 1
2i
!
= 2
cos5π
6 + i sin5π 6
donc b = 2ei5π6 .
b. Dès lors, b0 = ei5π6 (2−2) doncb0 = 0.
4. Un pointM(z) différent de O est tel que f(M) = O si et seulement si z0 = 0⇔(2−r)eiα = 0 ⇔2−r = 0⇔r= 2 ⇔OM = 2.
Ainsi, l’ensemble des points M du plan privé de O tels que f(M) = O est le cercle de centre O et de rayon 2.
5. Un pointM(z) différent de O est tel que f(M) =M si et seulement si z0 =z ⇔(2−r)eiα =reiα ⇔2−r=r⇔r= 1 ⇔OM = 1.
Ainsi, l’ensemble des points M du plan privé de O tels que f(M) = O est le cercle C1 de centre O et de rayon 1.
6. a. On note z =reiα l’affixe de M etz0 celle de M0. Alors, l’affixe deI est zI = z+z0
2 = (2−r)eiα+reiα
2 = 2eiα
2 = eiα. Ainsi, zI est un complexe de module 1 donc I ∈ C1 .
b. Etant donné que z =reiα,z−−−→
OM =reiα et, étant donné quezI = eiα, z−−→
OI = eiα. Ainsi, comme r6= 0, z−OI−→ = 1rz−OM−−→ donc −−→
OI = 1r−−−→
OM . Ainsi, les vecteurs −−→
OI et−−−→ OM sont colinéaires et de même sens (car 1r >0) donc I ∈[OM) .
c. Pour un point M différent de O, on construit le cercle C1 et la demi-droite [OM).
Le point d’intersection de C1 et de [OM) est alors le pointI milieu de [M M0]. On construit alors M0 comme le symétrique de M par rapport à I.
Exercice 2
1. zA0 = (3 + 4i)(1 + 2i) + 5 (1 + 2i)
6 = 3 + 6i + 4i−8 + 5(1−2i)
6 = −5 + 10i + 5−10i 6
soit zA0 = 0 i.e. A0 = O.
zB0 = (3 + 4i)×1 + 5×1
6 = 3 + 4i + 5
6 = 8 + 4i
6 soit zB0 = 4 3+ 2
3i . zC0 = (3 + 4i)(3i) + 5 (3i)
6 = 9i−12 + 5(−3i)
6 = −12−6i
6 soit zC0 =−2−i .
A (D)
B C
O B0
C0
N N0
~ u
~v
2. z0 = (3 + 4i)(x+ iy) + 5x+ iy
6 = 3x+ 3iy+ 4ix−4y+ 5(x−iy)
6 = 8x−4y+ i(4x−2y)
6 et donc, comme xet y sont réels, Re(z0) = 4x−2y
3 et Im(z0) = 2x−y
3 .
3. Un pointM est invariant si et seulement si M0 =M ⇔z0 =z ⇔
Re(z0) = Re(z) Im(z0) = Im(z) ⇔
4x−2y
3 =x
2x−y
3 =y
⇔
4x−2y = 3x 2x−y= 3y ⇔
x−2y= 0
2x−4y = 0 ⇔y= 1 2x.
Ainsi, l’ensemble des points M invariants est bien la droite (D) d’équation y= 1 2x. On constate que les trois points A0 = O, B0 et C0 appartiennent à la droite (D).
4. D’après la question 2., les coordonnées de M0 sont
4x−2y
3 ;2x−y 3
donc 1
2xM0 = 1
2× 4x−2y
3 = 2x−y
3 =yM0 donc M0 appartient à la droite (D) . 5. a. Soit z ∈C. Alors,
z0−z zA =
(3 + 4i)z+ 5z
6 −z
1 + 2i = (3 + 4i)z+ 5z−6z
6(1 + 2i) = [(−3 + 4i)z+ 5z] (1−2i) 6(12+ 22)
= (−3 + 4i)(1−2i)z+ 5(1−2i)z
30 = (−3 + 6i + 4i + 8)z+ (5−10i)z 30
= (5 + 10i)z+ (5−10i)z
30 = 5(z+z)
30 + 10i(z−z) 30 i.e. z0−z
zA = z+z
6 + iz−z 3 . On en déduit que z0−z
zA = 2 Re(z)
6 + i2i Im(z)
3 = Re(z)
3 −2 Im(z)
3 . Or, par définition, Re(z) et Im(z) sont réels donc z0−z
zA est réel .
donc les vecteurs −−−−→
M M0 et −−→
OA sont colinéaires. Il s’ensuit que les droites (OA) et (M M0) sont parallèles.
b. Si le point N est sur (D) alors, d’après la question 3., le point N est invariant donc N0 =N.
Sinon, d’après la question 4., la point N0 appartient à (D) et d’après le résultat de la question précédente par l’énoncé, (OA) et (N N0) sont parallèles. Dès lors,N est le point d’intersection de la droite (D) et de la parallèle à (OA) passant par N.
Exercice 3
1. Par définition,
• z1 = 1 + i√ 3
4 ×8 i.e. z1 = 2 + 2i√ 3 ;
• z2 = 1 + i√ 3
4 ×(2 + 2i√
3) = (1 + i√ 3)2
2 = 1 + 2i√ 3−3
2 i.e. z2 =−1 + i√ 3 ;
• z3 = 1 + i√ 3
4 ×(−1 + i√
3) = (1 + i√
3)(−1 + i√ 3)
4 = −1−3
4 i.e. z3 =−1 . 2. a. Posons z= 1 + i√
3
4 . Alors,
|z|=
1 4 + i
√3 4
=
v u u t
1 4
2
+
√3 4
!2
=
s 1 16 + 3
16 =
s1 4 = 1
2. Dès lors,
z = 1 2
1 2 + i
√3 2
!
= 1 2
cos
π 3
+ i sin
π 3
et donc z = 1 2eiπ3 .
b. Considérons, pour tout n ∈N, la propositionP(n) : «zn = 2n−31 einπ3 ».
D’une part,z0 = 8 et, d’autre part, 20−31 ei0π3 = 2−31 ×1 = 23 = 8 donc P(0) est vraie.
Supposons que P(k) est vraie pour un certain k∈N. Alors,
zk+1 = 1 + i√ 3
4 zk= 1
2eiπ3 × 1
2k−3eikπ3 =
1 2 × 1
2k−3
ei(π3+kπ3 ) = 1
2(k+1)−3ei(k+1)π3 donc Pk+1 est vraie.
On a donc démontré par récurrence que, pour tout n∈N, zn= 2n−31 einπ3 . 3. Par définition, pour tout n ∈N,
OAn=|zn|=
1 2n−3einπ3
= 1
2n−3 =
1 2
n−3
.
Or,−1< 12 <1 donc lim
n→+∞
1 2
n−3
= 0. Ainsi, OAn tend vers 0 lorsque n tend vers +∞.
4. a. Pour tout n ∈ N, |zn| = 12n−3 6= 0 donc An appartient à l’axe des abscisses si et seulement si
arg(zn) = 0 [π]⇔ nπ
3 = 0 [π]⇔n = 0 [3]
i.e. si et seulement s’il existe un entierk ∈N tel que n= 3k.
Ainsi, il existe des entiers n ∈N∗ tels que An appartienne à l’axe des abscisses : ce sont les multiples de 3 strictement positifs.
b. De même, An appartient à l’axe des ordonnées si et seulement si arg(zn) = π
2 [π]⇔ nπ 3 = π
2 [π]⇔n= 3 2 [3]
i.e. si et seulement s’il existe un entier k ∈Ntel que n = 32+ 3k. Mais, dans ce cas,n n’est pas entier car 32 ∈/ Z.
Ainsi, il n’existe pas d’entiers n ∈N∗ tels que An appartienne à l’axe des ordonnées.
5. D’après la question 3, OAn=12n−3 et OAn+1 =12n−2. De plus, AnAn+1 =|zn+1−zn|=
1 + i√ 3
4 zn−zn
=
1 + i√ 3
4 −1
!
zn
=
−3 + i√ 3 4 zn
=
−3 + i√ 3 4
|zn|=
v u u t
−3 4
2
+
√3 4
!2
1 2
n−3
=
s12 16
1 2
n−3
=
√3 2
1 2
n−3
Ainsi,
(OAn+1)2+ (An+1An)2 =
1 2
2(n−2)
+3 4
1 2
2(n−3)
=
1 4
n−2
+ 3× 1 4
1 4
n−3
=
1 4
n−2
+ 3×
1 4
n−2
= 4×
1 4
n−2
=
1 4
n−3
et
(OAn)2 =
1 2
2(n−3)
=
1 4
n−3
donc (OAn+1)2 + (An+1An)2 = (OAn)2. Ainsi, d’après la réciproque du théorème de Pythagore, le triangle OAnAn+1 est rectangle en An+1 .
6. On note, pour toutn ∈N,Bn le milieu de [OAn].
a. Soit n ∈N. Par propriété, tn = zO+z2 n = 12zn i.e. tn = 2n−21 einπ3 . b. Soit n ∈N. On a
Zn= zn+1 tn =
1
2n−2ei(n+1)π3
1
2n−2einπ3 = ei((n+1)π3 −nπ3 ) i.e. Zn = eiπ3 .
c. Soit n ∈N. Alors, d’après la question précédent, |Zn|= 1 et arg(Zn) = π3 [2π]. Or,
|Zn|=
zn+1 tn
= |zn+1|
|tn| = OAn+1 OBn
arg(Zn) = arg
zn+1−0 tn−0
[2π] =
−−−→
OBn ,−−−−→
OAn+1
[2π]
donc
−−−→
OBn ,−−−−→
OAn+1
= π3 [2π] ce qui montre que le triangle isocèle OBnAn+1 est en fait un triangle équilatéral.
d. Pour la construction : connaissant le point An, on construit la médiatrice de [OAn], elle coupe [OAn] en Bn puis on construit le triangle équilatéral OBnAn+1 tel que
−−−→
OBn ,−−−−→
OAn+1
= π3 [2π]. Tout ceci peut se faire seulement à la règle et au compas.
−2 −1 1 2 3 4 5 6 7 8
1 2 3 4
A0 B0
O
A1
B1 A2
B2 A3
Exercice 4. — D’une part,zA+zC =zB+zD donc zA−zB =zD−zC donc z−−→
BA =z−−→
CD. Dès lors, −−→
BA =−−→
CD et ainsi ABCD est un parallélogramme.
Posons Z = zA−zC
zD−zB. Alors, commezA+ izB =zC+ izD, zA−zC = i(zD−zB) doncZ = i.
Dès lors, |Z| = 1. Or, |Z| =
zA−zC
zD−zB
= |zA−zC|
|zD−zB| = CA
BD donc CA = BD. Ainsi, les diagonales du parallélogramme ABCD sont de même longueur : c’est donc un rectangle.
Enfin,
−−→
BD ,−−→
CA
= arg(Z) [2π] = arg(i) [2π] = π
2 [2π] donc
−−→
BD ,−−→
CA
= π
2 [2π] donc les diagonales du rectangle ABCD sont perpendiculaires donc ABCD est un carré .
Exercice 5
1. Si A = Ω alors A0 = Ω donc a0 =a=ω et l’égalité a0 =ω+ eiθ(a−ω) est vérifiée.
Supposons à présent A 6= Ω. Alors, A0 6= Ω donc a 6= ω et a0 6= ω. Considérons le complexe Z = aa−ω0−ω. Alors, |Z| = |a|a−ω|0−ω| = ΩAΩA0 = 1 car, par définition, ΩA0 = ΩA. De plus, arg(Z) =
−−→
OA ,−−→
OA0
[2π] =θ [2π] par définition de θ. Ainsi,Z est le complexe de module 1 et d’argumentθ donc Z = eiθ et, par conséquent, a0 −ω= eiθ(a−ω).
Ainsi, dans tous les cas, a0 =ω+ eiθ(a−ω) . 2. a. On a p = q√
3 donc p2 = 3q2 et ainsi, comme q2 ∈ Z, 3 divise p2. Notons d = PGCD(3, p). Alors, ddivise 3 donc d= 1 ou d= 3. Sid= 1 alors 3 est premier avec p donc, comme 3 divise p×p, d’après le théorème de Gauss, 3 divise p, ce qui contredit le fait que d= 1. Ainsi, d= 3 et donc 3 divisep.
b. Ainsi, il existe un entier k tel que p= 3k donc 3q2 = (3k2) = 9k2 et ainsi q2 = 3k2. Il s’ensuit que 3 divise q et, par le même raisonnement que précédemment, on en déduit que 3 divise q.
Ainsi, 3 divise√ p et q, ce qui contredit le fait quep et q sont premiers entre eux. Ainsi, 3 est irrationnel.
3. Soit ABC un triangle équilatéral. Quitte à échanger B et C, on peut toujours supposer que
−−→
AB ,−−→
AC
= π3 [2π]. Supposons que les coordonnées de (xA, yA) de A, que les coordonnées (xB, yB) de B et que l’abscisse xC sont toutes rationnelles. Comme C est l’image de B par la rotation de centre A et d’angle π3, on a, d’après la question précédente,
zC =zA+ eiπ3(zB−zA).
Dès lors, en notantyC l’ordonnée de C, on a [∗] xC+ iyC =xA+ iyA+ 1
2+ i
√3 2
!
(xB−xA+ i(yB−yA)).
En égalant les parties réelles, il vient : xC =xA+1
2(xB−xA)−
√3
2 (yB−yA).
donc √
3(yB−yA) = xA+xB−2xC. SiyB−yA6= 0,
√3 = xA+xB−2xC yB−yA
ce qui est impossible car le nombre de droite est obtenu par somme et quotient de rationnels donc il est rationnel alors que √
3 est irrationnel.
Ainsi,yB−yA= 0 i.e.yB= yA. Comme A et B sont différents, il s’ensuit quexB−xA6= 0.
Or, en égalant les parties imaginaires dans [∗], il vient yC =yA+1
2(yB−yA) +
√3
2 (xB−xA).
donc √
3(xB−xA) = 2yC−yA−yB et, comme xB−xA6= 0,
√3 = 2yC−yA−yB xB−xA Comme√
3 est irrationnel, le quotient de droite est irrationnel. Or, les quatre nombres xA, xB, yA etyB sont rationnels donc yC est irrationnel.
Ainsi, si xA, yA, xB, yB et xC sont tous rationnels, yC est irrationnel. On conclut que l’une au moins des coordonnées de A, B ou C est irrationnelle .