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Sur les chocs exceptionnels des molécules gazeuzes

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242601

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242601

Submitted on 1 Jan 1913

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To cite this version:

P. Langevin, J.-J. Rey. Sur les chocs exceptionnels des molécules gazeuzes. Radium (Paris), 1913, 10

(4), pp.142-145. �10.1051/radium:01913001004014200�. �jpa-00242601�

(2)

Sur les chocs exceptionnels des molécules gazeuzes

Par P. LANGEVIN et J.-J. REY [Collège de France.]

1. Étant donné une masse gazeuse en équilibre thermique, constituée par des molécules d’une espèce unique, dont les vitesses d’agitation sont réparties

suivant la loi de Maxwell nous nous proposons de calculer le nombre des chocs qui, par unité de temps

et par unité de volume, s’effectuent, entre molécules,

avec une coiiiposante de vitesse nornlale aux sphères

de choc supérieure à une limite arbitrairement choisie.

2. Soit, selon les notations habituelles, fdw

la probabilité pour qu’une molécule prise au hasard

ait une vi tesse comprise entre c et c+dc; d(ú est le

volume de l’élément parallélipipédique construit avec

les différentielles des composantes de la vitesse c sui- vant trois directions rectangulaires.

L’équilibre isotherme exige, selon Maxwell, la rela-

tion

les constantes k et h satisfaisant aux conditions

ni est la masse d’une molécule ;

n le nombre de molécules par unité de volume ;

T la température absolue du baz ;

«T l’énergie cinétique moyenne de translation d’une molécule ;

la constante universelle a est liée au nombre d’Avo-

gadro N et à la constante R des gaz parfaits par la relation

ou

3. Selon le mode de raisonnement habituel dans la théorie cinétique des gaz, admettons, pour con- duire les calculs, que deux espèces de molécules, de

masse m et mi, sont présentes dans le gaz; soient f1, dw,. ni, pour les molécules de masse nii, les gran- deurs analogues aux grandeurs f, dw, n relatives aux

molécules de masse m.

Les conditions d un choc entre une molécule m et

une inolécule rrtl peuvent être caractérisées par les deux paramètres b et E, définis comnlc il suit 1 :

Sur la figure, M1 est le centre de la molécule de

masse m1; la molé- cule de masse m se

mcut, avec la vitesses relative g, parallè-

lement à M1G. M est

le point de rencontrc

du centre de la mo-

lécule de masse ln avec le plan P mené

par M1 perpendicu-

lairement â M1G. Le point M est situé à

la distance b de M1, Fig. 1.

et dans une direc-

tion faisant l’angle E avec l’intersection M1Q des plans P

et GM1X, JVI1X étant une direction arbitraire, invariable.

Fig. 2.

Le nombre des chocs des molécules, par unité de temps et par unité de volume, est

Nous avons sept intégrations successives à effec- tuer, puisque (1c,) et dw1 correspondent chacun au produit de trois difl’èrentielles.

Il importe de conduire des intégrations de façon à

laisser en évidence dans la dernière intégrale a cal-

culer le paramètre qui permettra de caractériser les chocs exceptionnels.

/1. sous adoptons la notation de BOLTZMANN. 1’hêo1’lC’des gaz traduction Gallotti, 1012. 1er volume, p. 111. 2013 Voir aussi : P. LANGEVIN, Une formule fondamentale de théorie cinétique,

Ann. de Ch. et de Phys., juin 1905.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01913001004014200

(3)

Y désignant 1angle des directions des vitesses ri et g; et par suite :

.gl sin,( dy cl3 (ly représentant en coordonnées semi-polaires l’élément de volume dw; les limites de 9 sont

0 et +oo, celles de y sont 0 et 7t, celles de p sont 0 et 2x. On a donc :

Or

Par suite

Mais

et

Donc

On a évidemment, en désignant par Ri la dernière intégrale,

(même argument différentiel)

Posons

et substituons ; il vient :

Z représentant, commue et Y, une variable quelconque susceptible de prendre toutes les valeurs de

-

En posant

on a

Par suite

? désignant le rayon de la sphère de choc des molécules.

Introduisons dans l’expression de v la composante normale de la vitesse relative de choc. Si v est cette

composante, si 6 est l’angle de la vitesse relative avec la sphère de choc, on a

(4)

Faisons le changement de variable indiqué par ces relations, en remarquant que le déterminant fonctionnel

est égal à o ; il vient

Le nombre des chocs qui s’effectuent avec une vitesse normale supérieure a v est donc

La dernière Integration est immédiate en prenant pour variable hmv2 2 cos2c ; il vient

Le calcul s’achève en prenant comme variable auxiliaire hmv2

2

Finalement,

d’où

On voit que le nombre des chocs qui s’e f f ectuent avec une composante norntale de vitesse supérieure

à v est la fraction e hmr2 2 du nombre total de chocs par unité da temps dans l’unité de volrcrne :

5.

-

Supposons identiques les molécules de

masses mi et les molécules de masse m ; le rayon a de la sphère de choc est alors lié à la viscosiié n du

gaz par la relation

On a d’autre part, en appelant u la pression du gaz.

n==2(Jh.

La formule (5) peut donc s’écrire :

6.

-

On sait que, quelques précautions que l’on prenne pour se mettre à l’abri de toute production

l. A tilre de vérification des calculs ci-dessus, ctfectuons les intégrations indiquées On peut écrire

En posant

la valeur de la dernière iiitégrale est

par suite

et en substituant à lï la valeur

on

trouve

qui est l’expression connue du nombre de chocs par unité de temps dans l’unité de iolume renfermant n molécules de rayon

de choc

c.

(5)

récipient, pression atmosphérique

aux températures ordinaires, possède toujours une

certaine conductibilité. Il résulte d’une étude récente de M. A.-B. Chauveaui que, d’après les observations de Simpson et Wright, cette conductibilité résiduelle est attribuable à une production de 4 ions environ par seconde et par centimètre cube de gaz.

Nous avons entrepris les calculs ci-dessus pour voir si les chocs exceptionnels envisagés, en les supposant

assez intenses pour dissocier les molécules, peuvent

rendre compte de cette ionisation résiduelle.

Calculons donc quelle valeur il nous faudrait

donner à mt dans la formule (7) pour que l’ fût

égal à 4, lorsque T==500 et w=106. En prenant

n

=

2.10 -4, on trouve

’l. Le Radium, fascicules de janvier et février 1915.

Ce nombre d’ergs est assez voisin, comme ordre de

grandeur, de l’énergie nécessaire à un corpuscule pour ioniser une molécule.

D’autre part la formule (7) montre que le nombre des chocs exceptionnels tend vers zéro avec la pres- sion ; il en est de même de l’ionisation résiduelle en vase clos.

Mais si la température s’élève d’une dizaine de

degrés, la formule théorique exigerait que le nombre des chocs exceptionnels passât de 4 unités à 30 000 unités.

On ne peut donc pas rendre compte de l’ionisation

spontanée en vase clos par les chocs exceptionnels des

molécules.

On aboutit à des conclusions tout à fait analogues

si l’on suppose que la probabilité qu’un choc soit suivi d’ionisation est déterminée par d’autres conditions

mécaniques de choc que la vitesse relative normale.

[Manuscrit reçu le 29 avril 1913.]

ANALYSES

Ionisation

La diffusion et la mobilité des ions dans un

champ magnétique. 2013 Townsend (J. S.) [Proc.

Roy. Soc., 86 (1912) 571-577.]

-

Il a été fait dans ces

derniers temps d’intéressantes recherches sur la décharge

et le mouvement des ions dans un champ magnétique.

Malheureusement les unes sont presque purement expéri- mentales, d’autres, comme le présent mémoire, purement théoriques, et le rapprochement est difficile a faire à cause

de la difficulté très grande d’identifier dans les deux cas

les conditions du problème. Aussi, M. Towsend ne fait-il

aucune application de ses calculs; il indique seulement,

pour terrniner, que plusieurs phénomènes connus, produits

par l’action du champ magnétique sur la décharge sont qualitativement en accord avec la théorie.

Cette théorie, telle qu’elle est développée par l’auteur,

concerne les ions d’un seul signe. Supposons qu’un champ magnétique uniforme agisse sur le gaz; il incurve en

spirales les trajectoires des ions pendant leurs libres par-

cours. La distance qui sépare deux collisions dans une

direction normale au champ magnétique est donc une

corde d’un cercle de rayon mv He, v étant la v itesse de l’ion

perpendiculairement au champ H. La longueur moyenne de ces cordes peut être réduite à une fraction seulement de la projection du chemin moyen dans la direction de la force, identique au chemin moyen en l’absence du champ ;

la vitesse de diffusion des ions est donc moindre perpendi-

clairement que parallèlement au champ. Tel est d’abord

le problème qui est soumis à l’analyse.

Cette analyse est d’ailleurs simple. M. Townsend a

montré dans un mémoire antérieur que le coefficient de diffusion en un point, K, est égal à 1 6 d R2 dt, en désignant

par Rg le carré moyen de la distance d’une distribution donnée à un point origine. Si l’on considère par exemple

la variation qu’éprouve d’une collision à la suivante la dis- tance entre un ion et l’axe suivant lequel est dirigé le champ magnétique, que l’on calcule le carré moyen de cette variation pour un grand nombre d’ions distribués au

hasard avec des vitesses également quelconques et pour

une série de collisions suffisamment nombreuses, on aura

le coefficient de diffusion perpendiculaire au champ en

divisant cette variation par le nombre total des colli- sions subies pas un ion et par l’intervalle moyen qui sépare deux d’entre elles. Cette analyse conduit au résultat

suivante : le coefficient de diffusion perpendiculairement au champ Kh est relié au coefficient de diffusion parallèlement

au champ K par la formule

en désignant par T l’intervalle moyen qui sépare deux col-

lisions.

Cette variation du coefficient de diffusion explique un paradoxe qui résulte de la manière dont on écrit en gléné-

ral les équations du mouvement d’ensemble des ions en

présence du champ magnétique, sans tenir compte de la

1. Proc. Roy. Soc., 86 (1912) 197-206.

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