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Cancer du rein § Compte rendu de congrès

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Academic year: 2022

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Cancer du rein §

I.Ouzaid

Serviced'urologie,hôpitalBichat-Claude-Bernard,universitéParisDiderot,46,rue Henri-Huchard,75018Paris,France

Imagerie

Une étude a évalué l'intérêt de l'IRM dansla prédictiondutype histologique chez 109 patients atteints de petites massesrénalescT1aquiont subiune IRMpréopératoire[MP08-03].Lalecture de l'IRM a qui a été évaluée par un radiologue ayant une formation spéci- fique.L'histologie comprenait51 %de carcinomesà cellulesclaires (ccRCC), 25%deRCCpapillaire(pRCC),6%de chromophobes RCC (chrRCC), 6 % d'oncocytome, 6 % d'angiomyolipome faibleengraisse(mfAML)et9%d'his- tologies diverses. Les caractéristiques spécifiques des différentes histologies à l'IRM ont été analysées dans un modèle multivarié. Ainsi, les auteurs ont notéque leccRCC étaitprédit par hypersignal T2(élevé vs. faible, OR : 3,2, IC 95 %1,4–7,1) etune prise de contraste(avidevs.faible,OR:4,5,IC 95%:1,8–10,8).LepRCCaétéprédit parprisedecontraste(faiblevs.avide, OR:0,05,ICà95%0,02–0,2),etl'inver- siondesignalétaitunprédicteurindé- pendant de l'oncocytome (présent vs.

absent, OR : 16,2, IC 95 % 1,0–

275,4). Malgré une taille d'échantillon limitée,lesauteursontconcluquel'uti- lisation del'intensité dusignalT2Wet delaprisedecontrastesontdesétapes essentielles dans la mise en place d'algorithmesd'interprétation IRM pour prédire le sous-type histologique des petitesmassesrénales.

Lamêmeéquipeaprésentélesrésultats de lecture de 7 radiologues entraînés à la lecture des IRM pour prédire le ccRCC versus les autres histologies [MP22-11]. Un score de probabilité (à l'imagedu PIRADS)allantde 1 (faible probabilité) à 5 (très probable) a été utilisé. Lorsque ce scoreétait de 4–5, laprédictionétaitjustedans79%des casavecunesensibilité,spécificité,une valeur prédictive positive et négative

respectivement de78%,80%,80%, et80%(Fig.1).

Surveillanceactive

Uneétudearapportélesrésultatsd'une cohorte de 196 masses rénales kysti- quesprisesenchargeparunesurveil- lance active (SA). Le critère principal était le taux de patients qui ont subi une intervention différée. Les patients atteintsétaientprincipalementdeshom- mes(64,3%),avaientunâgemédiande 64 ans et un volume tumoral estimé moyenne de 3,9cm3. Le suivimédian de la cohorte a été de 59,7 mois, au coursduquel48patients(24%)ontsubi une intervention tardiveà une période médiane de 16,7 mois. La majorité (64%)desinterventionsonteulieudans les2anssuivantlediagnostic.Enoutre, les patients atteints de masse rénale kystique étaient moins susceptibles (33,9 % contre 23,3 %, p<0,016) de procéderautraitementparrapportaux patientsatteintsdemassesrénalessoli- des.Lechangementmoyenduvolume tumoral estimé était de 5,8cm3/an, ce quiétaitpluslentparrapportauxmas- ses solides (5,8 contre 11,4cm3/an, p<0,04). Fait important, 95 % des patients étaient vivants à 60 mois de suivi et un seul patient a développé unemétastaseàdistance.Lestauxde

biopsie rénaleetlediagnosticpatholo- gique pour les patients soumis à une biopsierénalen'étaientpasmentionnés cequiconstitueunelimitedecetteétude [MP09-01].

Uneautreétudearapportélesrésultats depatients(n=601)traitésparSAavec unsuivimédiandeplusde5ans[PD59- 05].

Lavariationmoyenneduvolumeétaitde 6,9cm3/an (IQR 0,03 à 4,14cm3/an) et lacroissancelinéairemoyenneétait de 2,6mm/an. La variation moyenne de volume des masses solides était plus rapide que les masses kystiques (11,4 contre 5,8cm3/an, p<0,04). De l'ensemble de la cohorte, 190patients (32%) onteuuneinterventiondifférée (Fig.2)àundélaimédiande16,4(IQR 9,2–32,6) mois dont deux tiers des patientsavant2 ans.Lespatientsjeu- nes(63,6vs.69,0ans,p<0,0001)etles patients avec des masses solides versus kystiques (33,9 % vs. 23,3 %, p<0,016) étaient plus susceptibles d'avoir une intervention différée. La majorité des patients (89,5 %) étaient encore en vie à 60 mois de suivi.

Un sous-ensemble de 156 patients avait5ansdesuivisansintervention (62,9%d'hommesetunvolumemoyen au diagnostic de 4,26cm3). Seize patients sont décédés. Cependant,

Figure1.Larépartitiondescarcinomesàcellulesclairesetdesautreshistologiesen fonctionduscoredeprobabilitéàl'IRM.(tiréedeMP22-11).

§Spécial AUA 2017 Congrès de l'Association américained'urologie:l'essentielducongrès.

Adressee-mail:idir.ouzaid@free.fr I.Ouzaid

ProgrèsenUrologieFMC2017;27:F63F65

Compte rendu de congrès

http://dx.doi.org/10.1016/j.fpurol.2017.07.004

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seulement6(1,5%)onteuuneprogres- sion de la maladie. Un patient est décédédeRCCet5 ontdéveloppéun ganglionlymphatiqueouunemétastase àdistance.Letauxmoyendecroissance volumique pour ces patients était de 2,81cm3/an et une croissance linéaire moyennede1,4mm/an.

Surcetteétudeavecunsuivisupérieur à5ans,lesauteursontconcludelaSA avecousansinterventiondifféréepour desmassesrénaleslocaliséesestune stratégie réussie chez patients sélec- tionnésdansdespatientsbiensélection- nés avec.La plupart des interventions différées se font dans 2 premières années.

Figure3.Comparaisonentrelanéphrectomiepartiellerobot-assistéeparvoierétropéritonéaleettranspéritonéale(tiréedePD73-05).

Figure2.Courbedesurvie(surveillanceactive)sansinterventiondéférée(DI) (tiréedePD59-05).

I.Ouzaid

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Néphrectomiepartielle

Uneétudemulticentriqueacomparéles résultats d'une approche transpérito- néale versus rétropéritonéale pour la réalisationd'unenéphrectomiepartielle robot-assistéepourdesmassesrénales postérieures classées cT1. Après un appariement par scorede propension, 157 patients dans chaque groupe ont étécomparés[PD73-05].Seuleladurée opératoireétaitdifférenteenfaveurdela voierétropéritonéale.Lesautres varia- blesde comparaison étaientsimilaires (Fig.3).

Lapériodedesuividespatientstraités chirurgicalementpouruncancerdurein est toujours l'objet de débats. Une équipearapporté lesrésultatsaulong coursde880patientstraitéschirurgica- lementpourdescancersdureinlocali- sés (<pT2b)et suividans une même institution [PNFBA-13]. Après un suivi médian de 74,33 mois (intervalle : 2,67–289)38patientsavaientuneréci- dive(4,35%).Parmieux,73,5%avaient des métastases à distance et 26,5 %

avaientdesrécidiveslocales.Danscette série,42,1%desévénementsonteulieu aprèsle suivide60mois. Lespatients avecunetumeurTaetfaiblerisqueavait unetendance àla récidivetardive.Les métastases pulmonaires ou multiples étaientapparuesplutôtquelesmétasta- sesosseuses.L'âgen'étaitpasassocié au délai de récidive. En revanche, ce dernierétaitassociéaurisquededécès nonspécifiqueaucancer(Fig.4).

Néphrectomieradicale

L'utilisation durobot pourle traitement descancersdureinavec unthrombus caveaétérapportéeparuneéquipequi a adoptécettetechniquedepuis 5ans [PD04-06].Surcettepériode,35patients ont été opérés avec des niveaux de thrombi respectivement de niveau I (5,7%),II(65,7%)etIII(28,6%).Une conversion en ouvert était nécessaire dansuncas(2,8%).Laduréeopératoire médianeétait de300minutes. Vingtet un patients (68,6 %) n'ont pas eu de complications. Dix patients (28,6 %)

ont été transfusés. Quatre (11,4 %) avaientunecomplication 3,selonla classification de Clavien. Sur les 13 patientsquiont subiune néphrectomie cytoréductiveetthrombectomie,unseul patientestdécédéd'uneprogressionde la maladie 14 mois après la chirurgie.

Danscesous-groupe,lessurviesspéci- fiques et globales à deux étaient de 88,9%.Les22patientsquiont euune interventionchirurgicalecurative,lessur- viessansmétastases,spécifiqueetglo- baleàdeuxansétaientrespectivement de56%,100%et94,4%.

Déclarationdeliensd'intérêts

L'auteur déclare ne pas avoir de liens d'intérêts.

Pourensavoirplus

Vous pouvez retrouver tous les abstracts mentionnés entre crochets dans le numérocongrèsdel'AUA«2017Annual Meetingprogramabstracts»:Journalof urology,avril2017,volume197,issue4, supplement.

Figure4.Lerisquededécèsnonliéaucancerdurein(barresbleues)etlerisquederécidive/métastasesdecancerdurein (barresrouges)enfonctiondel'âge(tiréedePNFBA-13).

Cancerdurein

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