Cancer du rein, lithiase urinaire §
I.Ouzaid
Serviced'urologie,universitéParisDiderot,hôpitalBichat-Claude-Bernard, 46,rueHenri-Huchard,75018Paris,France
CANCERDUREIN Recherchefondamentale
Lavalidationexterned'unesignaturede 16gènes (OncotypeDXRS) pourpré- direlarécidiveaprèsnéphrectomiepour carcinome à cellules claires (CCC) stade I–III a été rapportée (résumé O-105). Ce score de récidive (RS), comprenant16gènes,aétédéveloppé à la Cleveland Clinic à partir d'une cohortede931patientsayantunCCC de stade I–III. La validation externe a étéfaiteàpartird'unecohortefrançaise de 645patients opérés entre 1995et 2007dans2centres. Lesgènes,algo- rithmes,objectifs,méthodesetanalyses étaient préétablis avant de récupérer les données cliniques moléculaires.
L'expressiondesgènesétaitquantifiée parRT-PCRàpartirdesblocsdepara- ffine des CCC dont le diagnostic était validéparrelecturecentralisée.L'inter- vallesansrécidive(ISR)(objectifprinci- pal),lessurviesspécifiques(SS),sans récidive(SSS)etglobales,étaientana- lyséesparrégressionPHCoxstratifiées parstade,donnéescensuréesà5ans, parméthodesdeKaplan-Meier.LeRS prédisaitlerisquederécidive(HR=3,9, p<0,001)maiségalementlesSS,SSS etsurvieglobale(p<0,001).Enanalyse multivariée, le RS prédisait la récidive (p<0,001)aprèsajustementàlataille, augradeetàlanécrose.Danslessta- desI,leRSidentifiait15%depatients avec unrisque de récidiveà 5ansde 23%etdanslesstadesII–III,44%des patientsavecunrisquede39%.
Rechercheclinique
Les résultats de l'étude multicentrique RESUME, évaluant le sunitinib en
«rechallenge» danslecancerdurein métastatique,ontétérapportés(résumé O-079). Cinquante patients ont été inclus. Le taux de réponse objective
(ORR) en 1re ligne étaient de 52,1% et la médianede surviesans progres- sion (mPFS) de 18,4mois [IC95%, 12,4–23,7].C'esten4elignequesuniti- nibaétéleplusprescrit(63,3%)etaété donné respectivement dans 20,4%, 12,2%, 4,1% en 3e, 5e, 6e ligne.
L'ORRenrechallengeétaitde17%et lamPFSde7,6mois[IC95%,4,4–9,7].
La médiane desurvie globaleétait de 61,9mois [IC95%, 55,5–74,5]. Les événementsindésirablesétaientsimilai- res à ceux connus sous sunitinib et l'aggravationd'événementsindésirables antérieurs en rechallenge n'a pas été identifiée.
Lesmécanismesdelarécupérationfonc- tionnelle après néphrectomie partielle (NP) sontdemieux enmieuxcompris.
Ainsi,uneétudearapportéquel'isché- mien'étaitpasassociéeaudéveloppe- mentd'uneinsuffisancerénaleaprèsNP surreinuniquesuruneétudemulticen- trique incluant 259patients (résumé O-082). Aussi, les patients avec une insuffisancerénalerécupèrentaussibien après l'ischémie lors dela NPque les patientsnoninsuffisantsrénaux(résumé O-083).Danscetteétude,larécupération fonctionnelleétaitsimilairequellequesoit lafonctionrénaledebase(Tableau1).
LaNProbot-assistéeestdeplusenplus utiliséemêmepourlesmassescomple- xes.Eneffet,lacomparaisondesvoies ouvertes et robot-assistée pour la néphrectomiepartiellepourtumeurstrès complexes (Renal Score10) a été rapportée(résuméO-084).LaNPétait faisableparvoierobot-assisté.Elleétait associée à une diminutiondesdurées d'ischémieetd'hospitalisation.Lesper- tessanguinesétaientaugmentéessans quecelaretentissesurletauxdecompli- cations(Tableau2).
LITHIASEURINAIRE Recherchefondamentale
Uneéquipea évaluél'intérêt dudénu- dageetlemoyendesectiondesfibres laser lors de l'urétéroscopie souple
(URSS) sur un modèle de laboratoire (résumé O-023). Ainsi, les extrémités desfibreslaser(272mm)ontétédénu- déesoulaisséesinchangées,puiscou- péesavecdesciseauxenmétalouen céramique.Lesrésultatsontmisenévi- dence que les volumes d'ablation étaientsignificativementplusimportants quandlesfibresétaientlaisséesrecou- vertes. Ledénudage dela fibrea tou- joursentraînéuneréductionduvolume d'ablation (p<0,00001), quels que soientletypedepierreetlesréglages dulithotripteur.Parailleurs,aucunedif- férence n'a été constatée entre les ciseauxenmétaletlesciseauxencéra- miquepourcequiconcernaitlesfibres revêtues (p=0,16). Cesrésultats inci- tentàneplusdénuderlesfibresetuti- liserdesciseauxmoinscoûteuxpourles couper.
Rechercheclinique
La place de la phytothérapie dans le traitementdessymptômesliésàlamise enplaced'unesondeurétéraleJJaété rapportée dans une étude prospective randomisée et contrôlée (résumé O-024).Danscetteétude,soixante-neuf patientsconsécutifsontétérandomisés entroisgroupes:groupeIbrascontrôle (23patients),groupeII traitépar Sero- noaRepens(24patients)etlegroupeIII traité par tamsulosine (22patients). À j30, une amélioration statistiquement significativeduscoreIPSS,entreleGI et leGIIetentre GIetG IIIa été rap- portée. Cette étude précise le rôle potentiel de la phytothérapie dans la réduction dessymptômes secondaires àlamiseenplaced'unesondeurétérale JJ.Danslemêmesens,uneautreétude randomiséearapportélasupérioritéde la tamsulosine comparée auparacéta- mol dans la réduction dessymptômes urinairesaprèsJJenutilisantunques- tionnaire validé dans cette indication: Ureteral Stent Symptom Questionnire (USSQ)(résuméO-029).
Une comparaison des résultats de la LEC (n=100) et de l'URSS (n=46) pour le traitement descalculs duhaut Adressee-mail:idir.ouzaid@free.fr
ProgrèsenUrologie–FMC2015;25:F19–F20
Compte-rendu de congrès
http://dx.doi.org/10.1016/j.fpurol.2014.12.002
F19
appareilurinairechezl'enfant(<18ans) aétérapportée(résuméO-219).Lataille des calculs était comparable dans les 2groupes(14,6vs 13,2mm;p=0,32) maisilyavaitplusdecalculsmultiples (31%vs57%;p=0,003)etdecalculs caliciels inférieurs (14% vs 37%; p=0,003)danslegroupeURSS.Letaux depatientsSFaprèschaqueprocédure était presque deux fois plus important danslegroupeURSSquedanslegroupe LEC (37% vs 21%; p=0,04) sans augmenter le taux de complications (23%vs16%;p=0,31)maisavecun recours à l'anesthésie générale plus
fréquente(100%vs81%;p=0,0005) etuneduréed'hospitalisationmoyenne plus importante (1,4vs 0,9jours; p=0,02).
Enfin,uneétudea évaluél'urétérosco- pieen urgence(groupe1<12heures) et différée (groupe 2, 2–3semaines) et urétéroscopie dans le traitement deslithiasesdel'uretèredistal(résumé O-220).Danscetteétude,160patients ontétéprospectivementsuivis.Lataille moyenneducalculestde7,2mm(extrê- mes: 6–15mm). Les taux de succès globaux étaient équivalents dans les deux groupes (90% vs 90%). Pour
les calculs de moins de 10mm, ces taux étaient respectivement 96% vs 95,7% (p=0,6) et 60% vs 62,5% (p=0,7)pourceux deplusde10mm.
Lescomplications liées à la technique étaientraresettoujoursmineuresquelle quesoitlastratégieutilisée(groupe1: 4%, groupe 2: 7,2%; p=0,4). La durée moyenne du séjour hospitalier était équivalente dans les 2groupes (24hvs24h;extrêmes:12à72h).
§SpécialAFU 2014–108e Congrès de l'Association françaised'urologie:l'essentielducongrès.
Tableau2.Comparaisonentrelanéphrectomiepartielleouverteetrobot-assistée.
NPouverte n=27
NProbot n=43
Valeurdep
Déclampageprécoce 26% 88% <0,0001
Tailletumorale(mm) 52 52,9 0,85
RenalScore 10,4 10,4 0,55
Expérienceduchirurgien
<20cas 4% 44% <0,0001
20–50cas 78% 9%
>50cas 18% 47%
Pertessanguines(mL) 293 674 0,009
Duréedeclampage(min) 25,5 17,6 0,002
Complications 33% 21% 0,25
Transfusions 19% 12% 0,42
Margespositives 0% 5% 0,28
Duréed'hospitalisation(jours) 11,4 5,1 <0,0001
Tableau1.Récupérationdelafonctionrénaleaprèsnéphrectomiepartielleenfonctiondelafonctionrénaledebase.
DGFpréopératoire Total Ischémiefroide(n=64) Ischémiechaude(n=91)
<30(25) 101,0(90–116) 109,0(105–117) 96,2(80–113)
31–45(49) 93,2(83–109) 97,0(88–105) 90,6(77–109)
46–60(53) 95,5(87–101) 100,6(94–107) 92,2(86–99)
>60(25) 98,7(91–102) 100,5(94–104) 96,6(91–98)
p=0,206 p=0,192 p=0,328
I.Ouzaid
Compte-rendu de congrès
F20